Non.
Bonjour Gnaffron,
A Courouve
Bonjour monsieur,
@ Mendosa
@ Mendosa
Bonjour Mendosa
Bonsoir Adeline
Merci Muriel pour votre soutien
La vague de fond soulevée dans tout le pays par la loi sur le mariage n’a pas seulement surpris le gouvernement. Elle nous a stupéfaits nous-mêmes. La force tranquille des manifestants, face au mensonge d’État, à la diffamation, aux violences policières et aux gardes à vue injustifiées, a transformé l’adoption de la loi en défaite pour la démocratie. Bien sûr, la contestation du projet de loi s’est achevée sur un échec, puisque la loi est entrée en vigueur. Reste que l’espoir a changé de camp. La course éperdue vers le meilleur des mondes d’Huxley me semble avoir cessé de paraître inéluctable. Merci les Français.
Cette lutte sera longue et difficile, mais nous la gagnerons parce que la raison l’emporte toujours sur la folie, le bon sens sur les idées reçues, la vérité sur le mensonge, la liberté d’opinion sur la tyrannie de la pensée dominante, la justice sur le totalitarisme.
L’État français vient de promulguer une loi qui m’interdit d’élever mes enfants (ou plutôt pour moi maintenant, mes petits-enfants) dans l’idée que la sexualité relève de la vie privée ou intime de chacun, que chacun est libre de pratiquer en privé la sexualité qu’il veut, que l’homme et la femme sont de sexes différents et complémentaires, que leur union est un acte important leur permettant d’engendrer une filiation qu’ils s’engagent à mener jusqu’à l’âge adulte dans les meilleures conditions possibles en se jurant respect et fidélité, et que cette union ne peut en aucun cas être confondue avec une union homosexuelle tout aussi respectable, mais dont l’objectif est fondamentalement différent. Cette loi, m’interdit d’exprimer et même donc de penser, avec le mot « mariage », le concept laïc et républicain d’union à vocation procréatrice, différant fondamentalement du concept libertaire d’union sans vocation procréatrice. En revendiquant donc le droit de disposer avec le mot « mariage » du moyen d’exprimer cette idée d’union à vocation procréatrice, que je souhaite faire passer à mes enfants ou petits-enfants, je me rends coupable, selon les propres termes du président de la Commission des lois du Sénat et de bien d’autres défenseurs de la loi Taubira, du délit d’homophobie pénalement répréhensible, ou, ce qui pour lui est pire, de déni d’homophobie puisque je m’en défends.
Comme je n’ai aucunement l’intention d’abandonner cette liberté fondamentale de penser et d’exprimer mes opinions, me voilà désormais, quoi que toutes les bonnes âmes puissent en penser, devenu hors-la-loi, du fait de l’État français. Je refuse de confondre l’union d’un homme et d’une femme dont l’importance de la vocation procréatrice justifie qu’elle soit solennisée par un acte civil républicain que l’on nommait « mariage », avec l’union de deux personnes indépendamment de leur sexe dont la vocation est toute autre, puisqu’elle est destinée à consacrer l’amour mutuel qu’elles se portent et en particulier l’amour homosexuel en le faisant reconnaître par la République dans une nouvelle institution du mariage qui abolit l’ancienne.
Les régimes totalitaires s’attaquent toujours à la liberté de penser avant de porter atteinte aux libertés formelles et d’aboutir in fine au rejet des procédures électives.
Qui impose aux autres leur manière de penser ? Ceux qui votent des lois changeant le sens des mots ou bien ceux qui s’en désolent ?
« Aucun enfant n’est comme l’autre. »
Bonjour Philippe,
@ niberta
Les centaines de milliers de citoyens qui
s’opposent avec détermination à ce projet de loi ne se battent pas pour refuser
aux homosexuels le droit de s’unir dans les mêmes conditions juridiques que
tous les couples mariés.
Leur combat est tout autre :
Ils se battent pour le maintien dans le droit français d’une différenciation entre l’union de deux personnes de sexe opposé potentiellement féconde et celle de deux personnes de même sexe naturellement stérile. Ils se battent contre l’instauration d’un « droit à l’enfant » dans un droit de la filiation qui ignorerait toute différence entre ces deux types d’unions. Ils se battent pour le droit élémentaire, auquel doit pouvoir prétendre tout enfant, de ne pas être privé intentionnellement d’un père ou d’une mère.
Ils se battent pour qu’on ne refuse pas, par exemple, à cette malheureuse mère ayant décidé en désespoir de cause d’accoucher sous x, le droit de demander que son enfant puisse bénéficier autant que faire se peut d’une généalogie réaliste faute d’être réelle, au sein d’une famille constituée d’une maman pour remplacer cette mère qui l’aura abandonné et d’un papa pour remplacer son père biologique absent.
La violence est-elle du côté de ceux qui luttent pour le maintien du caractère sexué du mariage pour défendre le droit des enfants, ou plutôt de celui de ceux qui nient la réalité du caractère sexué d’une union féconde, en créant un « droit à l’enfant », pour répondre à un désir d’enfant, certes légitime, mais dont la satisfaction passe par des arrangements avec la nature dont les aspects juridiques, éthiques, ou tout simplement humains (droits de l’homme) sont encore loin d’avoir été suffisamment débattus ? La violence ressentie par des millions de Français, que l’on refuse d’écouter, et que la presse quasi-unanime ainsi que le pouvoir en place accusent d’homophobie ou pire de déni d’homophobie, ou plus pernicieux encore, de ne plus vivre avec leur temps, est immense. Plus on refuse de les écouter, plus leur opposition se radicalise. Ce n’est pas en refusant d’écouter la voix de plus de la moitié des Français qui sont contre l’ouverture de l’adoption aux couples de personnes de même sexe, en refusant de faire l’effort d’en comprendre les raisons, en refusant même de compter ceux qui la portent dans la rue, et en traitant ces derniers comme des délinquants pris en « flagrant délit d’homophobie », que l’on sert le mieux la cause des homosexuels et de leur intégration sociale.
Pour ma part, il me semble avoir bien compris les raisons généreuses de lutte contre la discrimination et les inégalités qui motivent les supporters de ce projet de loi, mais il semble en tout cas pour ce qui vous concerne que dans l’autre camp, le chemin soit encore long avant de parvenir à une compréhension mutuelle réciproque.
Pensez-vous vraiment que les homosexuels qui étaient avenue de la Grande Armée le 24 mars dernier et qui militent contre ce projet (j’en connais beaucoup), soient homophobes ou susceptibles d’avoir des »attitudes" homophobes ?
« et vous voulez démontrer quoi avec çà ? »
Vous avez raison, mais je me place là dans l’hypothèse d’un vote de la loi qui ne changera pas seulement la signification du mot « mariage », mais également celle du mot « couple », comme celles des mots « conjoint » ou « époux ».
« Eh bien, je doute fortement qu’une femme de 70 ans puisse tomber enceinte et accoucher. »
En quoi le fait que le mariage ait « vocation naturelle à fonder une famille » remettrait-il en cause le fait qu’une femme âgée de 70 ans puisse se marier ?
En quoi le mariage des femmes (ou des hommes) stériles, ou des femmes ménopausées pourrait-il réduire « le mariage à une union sans vocation naturelle à ... » ? La stérilité est une pathologie qui, si elle empêche de procréer par des voies naturelles, n’enlève rien au caractère mixte du couple qui est de nature à avoir « vocation naturelle à... ». La ménopause est une destinée commune à toutes les femmes qui ne remet pas en cause la « vocation naturelle du mariage à fonder une famille... ».
C’est curieux cette façon que vous avez de faire dire à l’autre ce qu’il n’a pas dit.
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