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Les commentaires de Scribouille



  • Scribouille 10 juillet 2011 14:12

    Je ne suis pas très au fait de cette histoire qui me répugne un peu à vrai dire, et j’en apprends d’ailleurs beaucoup ici parmi les commentaires.

    Mais à propos de cette conversation enregistrée, j’ai entendu sur une chaîne d’info que c’était durant une visite à la prison, la conversation se faisant par téléphone et enregistrée comme toutes les autres entre détenus et visiteurs.
    Mais cela n’explique toujours pas pourquoi cette information n’a été révélée qu’après plusieurs jours.


  • Scribouille 10 juillet 2011 13:38

    @ FautVoir :


    DSK REND CON

    Peut-être, en effet, par ricochet : car même dans l’hypothèse d’un complot, faut être singulièrement con pour tomber dans un panneau aussi grossier, quant on n’est pas loin d’être l’homme le plus puissant de la planète.
    D’où cette conclusion qui me semble tomber sous le sens : LE POUVOIR REND CON. Voire FOU (les exemples sont multiples).
    Et c’est dans les sphères du pouvoir, mes frères, que nous propulsons nous-mêmes nos représentants... 
    Comme chantait Boris Vian : Ya quelque chose qui cloche là dedans...


  • Scribouille 9 juillet 2011 23:43

    Grands dieux ! Mais qu’est-ce que la Vertu ?

    Que se lève celui qui la connaîtrait dans son absolu et de plus la pratiquerait sans faille, et qu’il jette donc dans l’arène la première pierre. Où est-il donc, ce pur, cet « innocent » qui en notre siècle et notre société ne saurait toujours pas que la notion de vertu évolue au fil des siècles et selon la culture à laquelle on appartient.

    Dans certaines d’ailleurs, n’est-il pas vrai, plus on « possède » d’épouses et plus on est « vénérable », en même temps cela dit que l’adultère (!) y est puni de mort. (MDR !)

    On voit rapidement que là, dans ces sociétés, l’adultère ne peut être que commis par une femelle propriété d’un mâle.

    Et on n’en meurt même pas de rire, quoi qu’on puisse en penser sous nos latitudes.

    Dans nos sociétés industrielles et civilisées quoiqu’à peine moins patriarcales, les mâles n’ont acquis que depuis peu un droit paritaire à l’accusation d’adultère. Il y a encore quelques décennies, tout juge (forcément mâle à l’époque) d’un cas de divorce accordait volontiers une confraternelle absolution à un époux victime de d’une incontrôlable libido. Quel mâle ne l’aurait absout ?

    Tout écrivain a toujours eu le droit de tremper sa plume dans l’encrier qui l’inspirait le mieux.En est-il autrement de l’écrivain de l’Histoire ? Je parle ici des hommes politiques dernièrement soupçonnés d’infraction aux bonnes mœurs, que vous ne nommez pas, mais dont on suppose que c’est à leur cas que vous faites référence.

    Si le peuple attend de ceux-ci qu’ils récrivent son destin (c’est d’ailleurs pour ça qu’ils les ont élus), certes, peu lui importe qu’ils aient la plume légère et peu lui chaut l’encrier, légitime ou d’emprunt, dans lequel ils la trempent, cette plume, l’essentiel étant que son inspiration lui promette un avenir radieux.

    D’où il appert a priori que peu importe que, en tant que simple citoyen, DSK, Tron et tant d’autres, aient la plume quelque peu ébouriffée (quel humain pourrait le leur reprocher ?), ce qui semble grave, c’est qu’en tant que (paraît-il) représentants du peuple, ces personnes, ces simples citoyens, montrent si peu de maîtrise de leur libido qu’on peut se demander jusqu’à quel degré cette faiblesse certes fort humaine ne les fragilise pas dans leur conduite des affaires publiques. L’Histoire raconte de magnifiques, émouvantes, destructives et cruelles histoire de ce type, qui commencent par une romance et finissent diplomatiquement très mal.

    On peut toujours s’interroger sur le lien entre pouvoir et désir de séduction (tiens, personne ne parle des abus des femmes de pouvoir, bizarre, seraient-elles naturellement immunisées, ou touchées en leur féminitude par la grâce divine  ?), il n’en reste pas moins que confier le destin d’un pays ou de la planète à un individu qui ne peut même pas maîtriser ce si petit appendice... ça fait franchement flipper.

     Mais allons plus avant dans cette interrogation : combien sont-ils dans ce cas à travers la planète, que le pouvoir fait bander ? Voire simplement, à petite échelle, la débutante campagne française pour l’élection présidentielle... Vous ne les voyez pas tous, bomber le torse à s’en péter la... chemise ? Quelle pantalonnade, si je puis me permettre...

    Que chacun baise ou ne baise pas qui il veut, alléluia, gloire soit rendue à la Sainte Liberté chérie. Mais de grâce, déjà qu’on a du mal à s’y retrouver dans le bon peuple dans le langage sentimental entre amour, passion, tringlage à la hussarde, c’est combien la turlute, t’as pas mis la capote, tout ça... quand même, si les édiles, les savants qu’ont fait l’ENA, ceux qui savent ce qu’est bon pour nous (à c’qu’y disent), savent pas eux mêmes faire la différence, comment on s’y retrouve, nous, les humbles ?

    Si vous voulez mon avis, on est franchement mal barrés, mes frères...



  • Scribouille 7 janvier 2011 18:39

    Arkansas, Louisiane, Kentuky, Caroline pour les USA, mais également Chili, Suède, Allemagne, Angleterre, Chine...



    A part ça, bonne année à tous !


  • Scribouille 9 décembre 2010 10:37

    Donc, j’en conclus que les médias ne vérifient pas leurs dires ou ne réfléchissent pas.


    Un petit bémol : je suppose évidemment que vous parlez des médias officiels, mais il ne faudrait pas mettre tous les organes d’information dans le même panier ! 

    Cela dit, qu’ils ne vérifient pas leurs dires, les médias officiels, ça s’est parfois... vérifié, justement !
    Quant à ne pas réfléchir, je ne sais pas, car il leur arrive de présenter l’information sous un certain éclairage de façon à orienter le jugement du public, qui dénote une certaine capacité à réfléchir. Mais peut-être qu’ils bornent cette réflexion à la limite de leurs intérêts personnels, genre « ne pas déplaire à la hiérarchie », ce qui est hélas un travers commun à une large partie de la population, toutes couches sociales confondues, que ce soit par trouille (et ça peut se comprendre dans certains cas, comme la peur de se retrouver à Pôle Emploi) ou par opportunisme peu scrupuleux. Quiconque a vécu un plan social l’aura vérifié.
    Si les journalistes étaient de « simples mortels », si j’ose dire, on ne leur tiendrait pas plus que ça rigueur d’un péché si commun.
    Mais c’est là que le bât blesse : ils ne sont pas de « simples mortels » en ce qu’ils sont les distributeurs du « Savoir », et en particulier les célébrants de la grand-messe du JT ; aux environs de 20h, au moment où la famille parfois bien épuisée se rassemble autour de sa soupe, et pour qui cette source d’information politique sera peut-être bien la seule et unique, le petit écran a pouvoir incommensurable. La responsabilité de l’informateur en est d’autant plus grave et s’y soustraire est de sa part d’autant plus condamnable.
    Un seul exemple, le JT de France2 d’hier : 20 minutes chrono sur les intempéries, mon Dieu quelle catastrophe, il neige en décembre ! 10 minutes sur le reste du monde, et pour ceux qui n’auraient pas compris, « avant de refermer ce journal », retour sur les intempéries durant 4 minutes, dormez-bien braves gens.
    M. Cantona suggère de ne plus laisser les banques jouer avec nos sous. Peut-être est-ce un imposteur, ce n’est pas le plus important. L’idée est-elle généreuse ou loufoque, je n’ai pas la compétence pour me faire une opinion. Ce que je remarque, c’est que des tas de gens « sérieux » en ont doctement parlé sur pratiquement toutes les chaînes, et que les JT, justement, ont posté des caméras devant des distributeurs désertés, tellement il était important de prouver aux bonnes gens que tout ça n’était qu’un rêve bien fumeux. Alors, je me demande...

    Et pour revenir à la circulation de l’information, là aussi, il semble urgent de nous réapproprier les circuits. Peut-être que là aussi, il faudrait organiser un « boycott citoyen » de la grande distribution...



  • Scribouille 27 novembre 2010 20:23

    Je sais bien, Traroth ! 

    Déjà, aux lointains premiers temps de la République, Platon ne préconisait-il pas que les philosophes seraient les mieux à même de gouverner ?
    Hélas, il se trouve que ce n’est pas vraiment leur tasse de thé, aux philosophes... De toute façon, ils se feraient déchiqueter dès leurs entrée dans cette fosse aux lions qu’est la politique, tant il est vrai que LA politique est loin du souci DU politique.
    Toute la misère des peuples tient dans la corruptibilité de leurs représentants, morale ou vénale, ça ne date pas d’aujourd’hui.
    C’est bien pourquoi je crains qu’on ne puisse jamais s’en sortir par la voie des urnes, et pourtant, quelle autre option avons-nous que perpétuer ce leurre de démocratie ? D’autres peuples ne l’ont même pas, ce leurre.
    J’en vois bien une, mais elle ne me plaît guère... bien que je la pressente inéluctable.


  • Scribouille 26 novembre 2010 13:33

    comme Kouchner ou Amara qui ne se sont jamais posé la question de l’ « après »...

    ... voire le « comment pendant » ! 
    Naïveté ? J’ai des doutes. A pactiser avec le diable, on devrait quand même deviner où mène « l’ouverture »... 
    (cf la réplique finale très « inspirée » de Al Pacino, dans L’Associé du diable : 
    « La vanité est vraiment mon péché préféré »...

    Cela dit, qui pourrait jurer que, placé dans les mêmes conditions, ne se serait pas laissé séduire ? Facile, quand on n’a pas été tenté soi-même... Désigner à la vindicte cette seule dame Monchamp comme démonstration de la corruptibilité des élus me semble un peu court.
    La corruption est la gangrène de la démocratie, ça nous le savons ; en analyser la mécanique pour comprendre comment l’enrayer me semblerait plus constructif que la lapidation au coup par coup, si j’ose dire, vu que les pierres manquent déjà cruellement à la construction d’un nouvel édifice...


  • Scribouille 24 novembre 2010 15:48

    Merci à l’auteur pour ce travail de recherche, dont ma pauvre culture sur le sujet ne saurait valider ou invalider la pertinence, en conséquence de quoi il me serait bien impossible d’émettre aucune critique.

    Néanmoins le sujet m’intéresse et je suis toujours avide de nouvelles informations.

    J’ajouterais néanmoins au passage mon petit fil au tissage, à l’intention des relics-addicts : fût-il authentique, ce suaire, et saint soit-il ou pas, qu’est-ce que ça change au message de Celui qu’il est supposé représenter, à part avoir sur sa commode ou sa télé une photo des disparus qu’on a aimés ? 
    Chercher une preuve physique, voire scientifique, de son passage sur Terre, n’est-ce pas la démonstration d’une faille de la foi ? Qu’y a-t-il à démontrer, en dehors de l’universalité de son message, celui pour lequel justement, il est censé avoir été mis à mort... comme tant d’autres d’ailleurs ?
    S’il est authentique, fort bien ! Oh, super, alléluia, on a vu le visage de Jésus ! Et alors , ça change quoi à la misère du monde qui était son principal souci ? Ça doit lui faire une belle jambe, au Jésus, qu’on l’ait reconnu sur la photo de promo ! A la lecture des témoignages que sont les évangiles, personnellement je n’ai pas eu l’impression qu’il ait cherché à concourir pour Super-Star.
    Alors où est l’intérêt ? Se mettre à genoux devant l’image en récitant des prières et en allumant force cierges ? Hmmmff... tout ça sent un peu l’idolâtrie...
    Pour me résumer : si le Suaire de Turin est une supercherie, pas de quoi fouetter un chat, les supercheries courent le monde. S’il représente authentiquement le visage de Jésus, ouais, bon, et alors, ça ajoute ou enlève quelque chose à ce qu’il a dit et fait ? 
    Alors où est le sujet de controverse ?
    Je retiens de l’article (et d’autres que j’ai lus sur le sujet) les opportunistes revirements du Vatican, toujours à l’affût d’un vecteur susceptible de canaliser vers la banque du même nom les deniers des généreux donateurs... jusqu’au denier centime d’euro du denier du culte.
    Beuuuurk.
    Souvenons-nous que ce même Jésus dont l’image est ici en question, a mis à mal un jour de ras-le bol et de divine colère les étals des marchands du temple.



  • Scribouille 24 novembre 2010 14:39

    L’initiative d’appeler les fidèles à danser était bonne, mais pas celle de faire la chenille dans toute l’église.


    Enfin un peu de fun, je rêve de voir ça, j’irais le coeur joyeux multi-quotidiennement à la messe, à vêpres et à complies, même pieds nus dans la neige ! 
    Vous connaissez une bonne adresse ? 
    On chanterait les cantiques de Saint-Bob, on se passerait pieusement un pétard au moment de la communion pour décoincer des bénitiers les batraciens prisonniers ; voilà qui serait oeuvre pie... 

    Finalement, pour reprendre votre questionnement dans un autre article, je ne sais pas si l’athéisme est plus compatible avec l’humour que le cri du corbeau....

    Mais au fait... Le cri du corbeau ne serait-il pas précisément un appel désespéré à l’humour dont il est si injustement privé ?

    Frères, marrons-nous donc à tous vents, rigolons à poumons déployés ! Libérons la joie des pauvres et quelle submerge la Terre ! 

    Sauvons les corbeaux de leur misère !



  • Scribouille 24 novembre 2010 14:02

    Et mort aux cons 


    J’applaudis à cette brillante proposition !

    Mais je vous recommande néanmoins la prudence : souvenez-vous du conte des Trois voeux. Votre souhait pourrait bien être exaucé...


  • Scribouille 24 novembre 2010 12:37

    @ Pierre

    J’interviens peut-être tard et je ne sais pas si vous lirez cette réponse, rien ne coûte d’essayer ; en tout cas je suis heureuse qu’on ait fini par se comprendre.

    Mais j’ajoute que, pour moi il ne suffit pas de se satisfaire personnellement en s’éloignant des mauvaises interprétations des institutions religieuses.

    Pour moi non plus et nous ne sommes pas seuls ! Ce ne serait que (à mon avis) soit paresse, soit stérile autosatisfaction, soit lâcheté.
    C’est pourquoi il est si utile à mon sens de bien connaître les textes fondateurs, afin d’une part de savoir de quoi on parle, d’autre part d’avoir des arguments à opposer - ou plutôt à proposer - aux croyants qui, en toute bonne foi, se soumettent à la soi-disant omniscience de leurs leaders, qui leur font croire parallèlement qu’ils sont génétiquement franchement trop minus pour comprendre tout seuls ce qui ne relève pourtant pas de la haute théologie mais du simple bon sens, à la portée de tous.
    J’en connais plus d’un qui croiraient se damner s’ils mettaient en doute l’infaillibilité papale ou celle de leur imam, et qui sont à la torture quand on leur démontre « dans le texte » que tel ou tel dogme n’a pas le moindre fondement légitime. Mais leur sincérité initiale autant que la souffrance qu’entraîne la dérive de leurs certitudes est digne de respect et mérite un minimum de tact et de patience.

    Comme en politique, c’est toujours le « petit peuple » qui sert de chair à canon. Plus analphabète il est, plus docile il sera et plus la recette sera bonne. L’Histoire nous démontre que cette cuisine n’a jamais failli.

    Toujours vérifier par soi-même l’information, c’est donc ce que je fais depuis les jours lointains de mes premiers doutes (bénis soient-ils !) et c’est le conseil que j’ai depuis toujours donné chaque fois que j’en ai eu l’occasion, et je continue. 
    A défaut de mieux, c’est toujours ça.

    Ceux qui croient en l’existence de Dieu doivent le gueuler plus fort que les autres. Et ceux qui croient dans le Dieu de Jésus et des Évangiles doivent le gueuler encore plus fort.

    Eh ben voilà ! On est d’accord, alléluia ! Et vu qu’on peut ajouter autant de judaïstes, de musulmans, de bouddhistes, et la liste ne s’arrête pas là, et tout autant d’athées à compter au nombre des « Hommes de bonne volonté » par lesquels la paix peut advenir... vous voyez, on a des chances de s’en sortir.

    Bonne journée, Pierre.


  • Scribouille 23 novembre 2010 12:18

    @ Furax :


    J’aurais plaisir à metrouver à une table de bistrot avec vous, Tall et quelques autres.

    Entre nous, moi aussi ! Les rares interlocuteurs-trices croyant(e)s auxquels je pouvais soumettre mes hérésies et autres blasphèmes sans qu’ils s’en offusquent ont été rappelés vers d’autres cieux et mes amis d’aujourd’hui sont tous si anti-calotins qu’ils se transforment en porcs-épics dès que j’aborde le sujet. Restent les livres, mais les livres posent des questions sans réagir à mes propres interrogations. Cruel destin que celui de l’ermite ! En tout cas, merci pour cet échange.


  • Scribouille 23 novembre 2010 11:58

    Bonjour Pierre,


    Ma remarque venait en réponse à ceci :

    « Je rappelle que le judaïsme et le christianisme enseignent encore aujourd’hui que Dieu a commandé des »bons« massacres, dont au moins un »bon« génocide, à l’époque de l’Ancien Testament. Et que l’islam enseigne encore aujourd’hui que la violence de Dieu reste nécessaire jusqu’à sa domination totale sur le monde. »

    Et quand vous me répondez en croyant que je n’ai pas compris votre propos :

    « Le vrai problème c’est que, APRES avoir »replacé dans le contexte socio-historique« l’église D’AUJOURD’HUI persiste à enseigner qu’il faut CONTINUER DE CROIRE que les textes criminogènes sacralisés par les religions monothéistes ETAIENT BIEN DES APPELS DE DIEU LUI-MÊME et qu’il suffit de »bien les interpréter".

    je ne puis que vous répondre exactement la même chose qu’hier, en précisant que lire soi-même les textes fondateurs, avec intelligence et non comme si c’étaient des livres de formules magiques, ça permet justement de voir qu’il y a une différence de taille entre la pensée de ceux qu’on appelle prophètes, ou l’intention des rédacteurs, et l’interprétation qu’en font les institutions religieuses, qui n’hésitent pas au besoin à la travestir, cette pensée, en fonction de leurs intérêts politiques et financiers, l’Histoire regorge de témoignages en ce sens, et là-dessus, je ne vous contredis pas.



  • Scribouille 23 novembre 2010 00:13

    D’autre part, croyez-vous vraiment que les catholiques de ce monde doivent se sentir comptables des âmes de athées si ceux-ci ne croient pas qu’ ils en ont une ??.....


    Je pense comme vous que chacun (athée ou croyant quelle que soit sa religion) est un jour où l’autre la proie du doute, ou en tout cas je le lui souhaite comme un bienfait, comme un rebond vers plus de sagesse.

    Mais je ne comprends pas votre phrase citée ci-dessus. 
    Il me semble que ce n’est pas parce que quelqu’un croit ne pas avoir une âme qu’il en est réellement démuni, ni surtout que quiconque, catholique ou non, ait de ce fait matière à ne plus se sentir « son prochain ». 
    Je crois me rappeler que le Samaritain de l’histoire était considéré comme misérable vermisseau par les Juifs pieux de l’époque du Seigneur auquel vous faites référence, dont vous dites qu’il a lui-même été assailli par le doute ; il n’en manifesta pourtant pas le moindre, de doute, quand il raconta à ses disciples, en exemple de charité, l’histoire de cet inconnu qui porta secours à ce Samaritain si infâme aux yeux des pieux pratiquants de son temps...
    Croyez-vous vraiment, à la (re)lecture de cette parabole, que les catholiques pourraient légitimement se laver les mains du sort de ceux « qui croient n’avoir pas d’âme » ?
    Est-ce que « croire qu’on n’a pas d’âme » signifierait qu’on n’en a réellement pas et qu’on peut donc à bon droit crever sans secours sur le bord de la route ?

    Marrant ça, j’ai pourtant eu une fort assidue éducation catholique, je n’ai pas eu la même lecture que vous.

    Du coup, j’ai un doute...


  • Scribouille 22 novembre 2010 23:34

    Bonsoir Pierre

    Il y a un bon remède à ces interprétations douteuses : c’est de prendre le temps de lire soi-même, et en intégralité, les textes en question, en les replaçant dans le contexte socio-historique des rédacteurs. Normalement, ça limite les dégâts.
    Bonne soirée et... bonnes lectures !


  • Scribouille 22 novembre 2010 23:29
    Je m’étais promis d’éviter les débats qui touchent à la religion, à l’athéisme, au Pape, à Dieu etc. Ce ne sont, le plus souvent que successions d’ anathèmes, péroraisons, jugements à la hache et insultes variées.

    Eh bien... Voilà qui vous donne raison ! Vous repentez-vous, mon enfant ?
    Vous aurez eu bien de l’audace à venir pourtant braver les lapidateurs, qui plus est pour la louange d’un athée ! Nulle justice en ce bas monde n’est-ce pas, et en tout cas guère d’humour dès qu’on aborde ces sujets, ce qui est révélateur sans doute de la rancoeur qu’ont su faire naître les imposteurs de tout poil et de tout clocher au fil des siècles. 
    Du moins y aura-t-il eu, au milieu des invectives, des interventions et ébauches de débats bien intéressantes. 

    Puis-je ajouter ma pierre, que je ne vous jette certes pas, je crains même de ne guère savoir être lapidaire... (arf, pardon ! - tentative d’humour) tant le sujet m’inspire : 
    Il me semble qu’un « bon » croyant doit commencer par être un « bon » athée ; je veux dire : s’assurer de s’être émancipé de tout dogme, de toute fantasmagorie magique, de toute imagerie d’Épinal, de Saint-Sulpice ou d’ailleurs, d’avoir bien désappris son catéchisme et de ne plus honorer aucun dieu (vous savez, ceux qu’on dit faux et qui conduisent pourtant très concrètement le monde, l’argent, la domination, tout ça...) : être véritablement a-thée et par conséquent avoir conscience que lorsqu’on prononce le mot « dieu » ou « Dieu », ce n’est qu’un mot dont nul ne sait, même le plus savant des théologiens, ce qu’il recouvre.
    Admettre, croyants et incroyants, qu’on ne sait pas de quoi on parle, qu’il ne sert donc pas à grand chose de chercher à se convaincre mutuellement de quoi que ce soit puisqu’on est dans le domaine de l’indémontrable, et qu’il est plus utile de continuer sa route en s’occupant de ce que les uns appellent « la Terre et ses occupants », et les autres « la création ».
    La foi (pour ce que j’en sais) est une expérience personnelle, intime, inexplicable, intransmissible. Chercher à prouver scientifiquement l’existence de Dieu me semble une aberration, pour ne pas dire une hérésie. Bon : peut-être une curiosité légitime, mais il y a mieux à faire ailleurs me semble-t-il des fonds dévolus à la recherche scientifique. Dieu ne dormira pas plus mal si la science ne le « trouve » pas et ne serait sans doute pas fâché qu’elle consacre ses sous à la recherche sur les maladies orphelines par exemple ou à l’éradication du syndrome de la tyrannie dans le monde, y’a à faire. Ce n’est que mon avis de profane.

    Quoi qu’il en soit, si Dieu est, fort bien, qu’Il soit ! 
    Mais qu’est-ce qui importe : savoir ou être ? A quoi sert le savoir ? A être porté comme une parure pour briller dans les cercles érudits ou à avancer un peu plus dans la connaissance ? A en imposer aux ignares ou à améliorer leur sort ?
    Savoir ou croire que Dieu est ne change pas (à mon avis de « croyante ») un iota à sa nature, pas plus que tous les bijoux en forme d’objet de culte, les bougies et bâtons d’encens qui ne sont (toujours à mon avis) que des instruments de superstition, comme le sont tous les rites imposés par les dogmes.

    Alors... bémol : peut-être ces dogmes ont-ils été au cours des siècles utiles à modifier des comportements religieux antiques comme les immolations ? Dans les faits, je veux dire dans le concret, sur les pierres d’autels, en effet, on n’arrache plus le coeur des enfants.
    Pourtant... N’avons-nous pas vu, dans notre siècle qui couronne la civilisation triomphante et les lumières de la science, nombre d’enfants immolés ? Je vous fais grâce des exemples recensés dans diverses religions.

    Qu’on soit ou non croyant ne change rien à ça : aucune des religions aujourd’hui connue, si profond et authentique soit son message libérateur originel, n’a changé quoique ce soit à cette réalité : l’Homme persiste dans son goût pour l’immolation des plus faibles au profit de sa préservation ou de son plaisir personnel. 
    Voyez-le au niveau politique, c’est le plus évident. Mais ça se pratique aussi au niveau de la cellule familiale, quand on exige de son enfant qu’il « réussisse » là où nous avons échoué, qu’il devienne « quelqu’un d’important », qu’il « gagne » la vie qu’on lui a pourtant donnée et qu’on croit sincèrement que c’est pour son bien qu’on le harcèle... qu’on l’immole sur l’autel du Medef.
    C’est donc bien que les religions ont desservi -ou en tout cas n’ont pas transmis- le message originel de libération. 

    Alors, c’est-y pas absurde de gaspiller son énergie à s’étriper sur les religions et des concepts invérifiables tels que l’existence ou non de Dieu alors qu’on a tant de boulot bien plus urgent à faire ensemble, genre là tout de suite maintenant et que le temps presse foutrement, si vous me permettez, mes frères ?


  • Scribouille 22 novembre 2010 14:10

    Les « vieux », coeur de cible de Nicolas Sarkozy pour 2012.


    Encore un drame de la communication : aurait-il confondu « seniors » et « vieux cons » ?


  • Scribouille 15 novembre 2010 17:16

    Quelle pantalonnade !

    Il s’agit surtout pour ce beau monde de conserver ses privilèges. Le cynisme de cette équipe atteint des sommets. Les entendre réciter leur prétendu souci du mieux-être des Français vous fait, entre rage et écoeurement, monter la bave aux lèvres. 
    A ce titre, la lecture des Dossiers du Canard de ce mois-ci (Fric et Politique, la descente aux affaires) est un must. 
    Âmes sensibles s’abstenir.


  • Scribouille 14 novembre 2010 16:00

    Bel article, même si totalement flippant. 

    Même l’impertinence en effet est récupérable au profit des annonceurs, ces industriels du sentir bon -même un parfum haut de gamme qui pue pourtant à d’autres narines-, du bien penser zen, du bien vivre bio, du être « fun assuré », du être bon parent grâce à telle lessive, telle voiture grande capacité, tel petit dèj’ instantané, telle bougie parfumée, et je passe de plus graves images du bonheur selon Mammon.
    Et si les « impertinents » refusent d’entrer dans ce cadre de coopération, virés soient-ils, sans sommation.
    Les pires scénars de science-fiction sont avérés, parmi ceux qui mettent en scène la décérébration au profit de la tyrannie de l’argent... La pilule à bonheur de Ira Levin n’est plus loin.
    Face à ce constat, nous n’avons à notre disposition que les armes dont nous disposons : rétablissons l’équilibre autant que faire se peut, chacun où nous sommes, chaque fois que nous le pouvons, et tant que cette dernière liberté nous est laissée, en introduisant chaque fois que l’opportunité nous en est donnée les informations que nous pouvons opposer à ce dictat. 
    Bon courage, camarades !


  • Scribouille 14 novembre 2010 15:18

    il y a un bien plus grand nombre de personnes
    qui n’ont accès qu’à ce seul loisir et qu’à cette seule source d« information »,
    car c’est la moins chère.
    Je le constate en effet dans ma campagne, et il faut de longues heures de patientes et diplomatiques conversations pour rapatrier tant et tant d’informations exilées des JT officiels, pour secouer un minimum les dogmes selon lesquels « eux » connaissent la vérité et sont donc seuls aptes à la délivrer.
    Les dégâts sont profonds et parfois totalement décourageants. Pourtant, ce travail de fourmi est indispensable : près de soi, là où l’on est, avec les moyens dont on dispose. Faisons déjà ce qu’on peut, il en sortira toujours quelque chose.