Un retrait russe qui n’est pas une retraite
La Russie de Vladimir Poutine nous a habitués à des surprises et le retrait de Syrie en est une de taille. Il est encore trop tôt pour en évaluer les conséquences mais au-delà de la surprise, on peut dire que c’est une bonne décision tout-à-fait en conformité avec la doctrine russe de refus de s’engager dans des guerres de longues durées.
Retour de pilotes russes.
J’évoquais récemment dans un commentaire que, contrairement à ce qu’on entend généralemenet en Occident, l’URSS s’était retirée d’Afghanistan en 1989 en position de vainqueur.
Certes, l’opération a coûté un prix excessif en vie humaine, on l’évalue à environ 12000 morts du côté soviétique et 1,2 million du côté afghan, et ce fut l’une des causes de l’effondrement de l’Union soviétique.
D’un autre côté, l’armée afghane du président Mohammad Najibullah était solide et bien équipée. Elle résista encore 3 ans et ne céda que quand l’Union soviétique cessa d’exister et qu’elle fut privée d’aide militaire, énergétique et alimentaire.
Les dissensions internes menèrent à la prise de pouvoir des moudjahidines en 1992 et l’offensive des talibans avec des brigades de djihadistes internationaux en 1996 eut finalement raison du gouvernement de Kaboul.
Retrait russe de Syrie en mars 2016.
Il est tentant de faire un parallèle avec le retrait soviétique d’Afghanistan. Il y a pourtant des différences essentielles.
- La Russie n’a pas subi de perte matérielle à l’exception d’un Sukhoï-24.
- Il n’y a pas d’opposition des Russes contre cette opération militaire présentée comme préventive contre les terroristes.
- Un retour en Syrie en quelques jours est possible en cas de nécessité.
- Il n’y a pas de force terrestre d’occupation à retirer. Une partie des forces spéciales restera sans doute sur le terrain.
- La Russie a de solides alliés : Iraniens, chiites irakiens, Hezbollah, Kurdes etc.
- La Russie a avec John Kerry un partenaire intéressé par la fin de la guerre en Syrie.
- Vladimir Poutine n’a aucune raison d’interrompre son aide militaire au gouvernement syrien.
- Ce sera à évaluer lors d’élections mais il semble que le président Bachar al-Assad garde l’appui de la majorité des Syriens et son armée, même affaiblie en personnel humain, n’est pas sur le point de s’effondrer.
Nous verrons dans quelques jours ou dans quelques semaines quelle est l’ampleur du retrait russe et si l’aviation russe va continuer à bombarder l’État islamique pour aider l’AAS à reprendre Palmyre et sans doute Deir ez-Zor.
Les résultats.
Le premier résultat est que le gouvernement syrien est renforcé. Une offensive islamiste lancée depuis la Turquie à partir de juillet 2015 avait menacé la côte syrienne et la province de Lattaquié. Cette menace n’existe plus à présent.
Sur le plan militaire, de larges zones à la périphérie des grandes villes sont sécurisées et il y a de nombreuses poches rebelles isolées.
Le trafic de pétrole et les couloirs de ravitaillement de l'Etat islamique sont coupé et cela leur crée des problèmes financiers.
La Russie a à présent une base aérienne au Moyen-Orient. Il faudra maintenant voir si elle sera permanente. Elle pourra aussi sans doute développer la base navale de Tartous dans un deuxième temps.
Base de Hmeimim.
Les négociations de paix sont relancées dans une position de force pour le gouvernement syrien. On ne peut pas anticiper les résultats des négociations mais dans l’état actuel de la situation, la Syrie ne va pas céder grand-chose.
La Russie a fait étalage de sa capacité à mener une opération militaire compliquée avec un succès incontestable. Les Occidentaux devront tenir compte de ce fait à l’avenir.
Le prestige de la Russie sort renforcé de cette opération même auprès d’une frange non négligeable de la population occidentale.
Enfin, de nouvelles armes et de nouveaux systèmes électroniques ont été testés en situation de guerre. Ce genre de test est très instructif pour leurs concepteurs car il permet d’apporter des améliorations notoires au matériel.
Du côté négatif, il y a bien sûr la détérioration des relations diplomatiques avec la Turquie mais c’est la Turquie qui y perdra le plus. La Turquie n’a par exemple pas d’alternative au gaz russe alors que la Russie peut acheter ses fruits et légumes dans bien d’autre pays et que les destinations touristiques pour les Russes ne manquent pas.
Les deux poids lourds sunnites sont en échec.
La Turquie est tétanisée. Elle voudrait bien lancer une offensive contre les Kurdes syriens mais sans la maitrise du ciel, c’est une opération plus que risquée.
Une autonomie ou une indépendance des Kurdes syriens aura immanquablement un impact négatif pour la Turquie sur la résolution de la crise avec le PKK.
L’accélération de l’adhésion à l’Europe est de la poudre aux yeux. C’est une promesse gratuite. Le versement de 6 milliards d’euros à la Turquie pour la prise en charge des réfugiés syriens est impopulaire auprès des citoyens européens et est clairement une forme de chantage turc. Cela ne résoudra de toute façon pas le problème des migrants africains qui représentent 50 % des arrivants ni celui des Irakiens et des Afghans qui arrivent aussi en masse.
Le pire sera évidement le retour des djihadistes fanatisés et assoiffés de revanche.
L’Arabie saoudite est aussi affaiblie. Elle s’est mise dans un bourbier au Yémen. Ses réserves de dollars fondent comme neige au soleil à cause d’une guerre ingagnable et une déstabilisation islamiste intérieure n’est pas exclue.
Objectif bombardé par les Saoudiens au Yémen.
Tôt ou tard, l’Arabie saoudite payera la facture pour son soutien au salafisme et à ses métastases.
La décision de Vladimir Poutine.
Je m’en veux de m’être laissé influencer par les articles et les commentaires dans les médias qui voyaient l’armée russe délivrer toute la Syrie ou s’enfoncer dans un bourbier de type afghan.
Vladimir Poutine avait pourtant dit depuis longtemps que l’opération prendrait fin en mars 2016.
Comment savait-il que ce serait le moment opportun pour le faire ? Si cela avait été planifié depuis le départ : chapeau !
En revanche, cette tactique de venir pour prêter main-forte à un allié pour le placer en position de force et d’ensuite se retirer avait déjà été mise au point il y a longtemps. Les Russes avaient déjà conseillé cette tactique aux Américains en 2002 en Afghanistan mais c’était tombé dans les oreilles de sourds.
La Russie a de son côté mis cela en pratique avec succès en Géorgie en 2008 et récemment en Ukraine.
On peut être certain que cela prend l’état-major de l’OTAN de court. Il était certainement en train d’élaborer une stratégie pour nuire à la présence militaire russe en Syrie.
Cela me fait penser à d’autres choses que Vladimir Poutine a aussi dites.
- La crise à cause des sanctions occidentales durera 2 ans. C’est en passe de se réaliser, la Russie va sortir de la crise d’ici la fin de l’année. S’il y a une croissance qui suit sans que l’Europe n’ait obtenu la moindre concession, ce sera une humiliation pour Bruxelles. On peut même extrapoler en imaginant que la Russie ne lèvera ses sanctions que quand l’Ukraine aura rempli ses obligations liées aux accords de Minsk II.
- À partir de 2019, plus aucun m² de gaz ne transitera par l’Ukraine. Les Européens l’ont un peu oublié et ils imaginent que s’ils ont empêché la construction de nouveaux gazoducs, la Russie sera contrainte de maintenir le transit par l’Ukraine. C’est mal connaître Vladimir Poutine. En 2019, il faudra négocier de nouveaux contrats avec Gazprom vu que les anciens arriveront à échéance. La Russie peut très lien renoncer à livrer du gaz par le sud et le sud de l’Europe n’a pas d’option de remplacement. On n’imagine pas des méthaniers traversant le Bosphore pour des raisons de sécurité liées au terrorisme. Il restera l’option nord à condition que Nord Stream II se fasse.
- La Russie va se détacher de toute dépendance de l’Occident. Les systèmes bancaires parallèles se mettent en place en coopération avec la Chine. L’utilisation des monnaies nationales russes et chinoises va favoriser le commerce avec la Chine au détriment de l’Europe.
- Enfin, cerise sur le gâteau, la modernisation de l’armée russe sera accomplie en 2020. 70 % du matériel sera neuf et le reste complétement modernisé. Des armes de nouvelles conceptions équiperont l’armée russe. La démonstration en Syrie n’était qu’un zakouski.
Une Russie militairement faible et économiquement dépendante de l’Occident n’a pas été respectée pendant 10 ans. Les Russes se savent gré à Vladimir Poutine pour avoir redressé l’image de la Russie dans le monde. L’Union européenne et les médias n’ont pas encore compris que dorénavant la Russie rendra coup pour coup.
Rebelle avec lance-missiles.
Conclusion.
Les groupes rebelles « modérés » qui ont adhéré au cessez-le-feu devront chercher la protection de l’AAS et de l’aviation russe pour les protéger des djihadistes qui ne manqueront pas de les menacer. C’est une donnée nouvelle parce qu’avant, ils étaient alliés. Ce seront des situations à suivre de près pour voir jusqu’où les ces rebelles sont intéressés par des pourparlers de paix.
La Russie a pris les diplomaties occidentales à contrepied. Il leur faudra quelques temps avant qu’elles se repositionnent par rapport à cette nouvelle donne. Encore une fois, Vladimir Poutine a été à l’initiative.
Le départ de Bachar al-Assad a cessé d’être un préalable à l’organisation de discussion pour la paix. C’est une avancée importante mais elle vient 5 ans trop tard. Le pays est maintenant en ruines.
500 villages et villes ont été libérés des islamistes ainsi que d’importantes zones stratégiques. Des retours de réfugiés dans leurs foyers vont pouvoir être envisagés pour cet été.
Un point important qui n’a pas encore été relevé dans les divers commentaires que j’ai lu est que la Russie met ses forces à l’abri en cas d’escalade militaire venant de Turquie ou d’Arabie saoudite. En effet, il y avait un risque réel de lourdes pertes en cas d’invasion de la Syrie avec des ripostes inévitables qui aurait pu mettre le monde au bord d’une nouvelle guerre mondiale.
Une invasion étrangère n’engagerait plus que les forces syriennes remises à niveau et soutenues par les redoutables missiles S-400 ainsi que par les complexes mobiles de guerre électronique Krassoukha-4.
Il faut reconnaître une grande habilité dans la stratégie russe ainsi qu’une constance dans le discours. Aucun responsable russe n’a jamais parlé d’une victoire militaire en Syrie bien au contraire, ils ont toujours dit qu’il est impossible pour l’un ou l’autre camp de l’emporter.
Voilà donc la balle dans le camp occidental. C’est à eux de démontrer que eux aussi, ils veulent la paix. Il reste 9 mois de mandat à Barack Obama pour y parvenir, après tout peut arriver surtout si la reine du chaos, Hillary Clinton, devait succéder au président actuel.
130 réactions à cet article
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Poutine est un fin stratège par rapport aux autres neuneus , il a du bien calculer son coup ....
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@zygzornifle
Il y a une amusante naïveté à croire que les États expliquent leurs stratégies sur Internet. Rien n’.y est dit parce que vrai, mais uniquement pour faciliter l’atteinte des buts prévus. Il est passionnant de chercher des indices et de faire des prévisions sur l’avenir du monde, mais il ne faut pas penser que la logique inhérente à la réalité cessera de s’appliquer.... et, le plus souvent, cette logique est absolument évidente. Quiconque veut batifoler dans les blogues sur la situation internationale devrait d,abord lire intégralement ce que Taiké Eilée écrit depuis des années...Pierre JC Allard -
@pierre_jc
Vous vous trompez, Poutine a décrit très précisément les principes qui sont les siens en 2007, dans son discours de Munich, qui a fait sortir des boutons à tout Washington :
« Le Nouvel Ordre Mondial conçu par Washington n’a pas d’avenir.Ce qui compte, c’est le principe consacré de la souveraineté des Etats : non alignement (sur les USA), non confrontation et non ingérence dans les affaires des autres Nations ». -
@ Francais
ll reste encore quelques petites troupes à démollir, mais c’est l’affaire de Monsieur Assad.C est comme si cétait fait.La puissance militaire des avions russes est la plus forte du monde, ils n’ont mis que quelques semaines à bombarder les opposants armés par les USA et la France, là ou les miserables avions américains, comme des moustiques n’ont fait que bombarder des civils.ECHEC ET MAT POUR LES USA QUI SONT KO DANS LEUR TRANCHEES,Il sont créés la guerre civile en Syrie, ont fait 280 000 morts avec leurs avions.Ce sont des assasins.Evidement, les medias internationaux, aux ordres de la CIA, vont devoiler des mensonges en faisant croire que la guerre n’est pas finie là bas. Mensonges. Tout est finis. ll imcombe aux francais de lire les medias qu disent la vérité comme Sputnik.com ou Thierry Messian.Maintenant que la guerre est finie en Syre, GRACE A MONSIEUR POUTINE, Agoravox doit arréter d’en parler et reparler de l’Ukraine, dont les civils veulent être Russe et echapper au Nazis américans qui ont pris le pouvoir la bas.L’affaire est pliée. Fin de l’histoire pour la Syrie. -
@VERITE
Disons que c’est en bonne voie..., selon les infos russes, Daesh a perdu 20% de son territoire et 40% de ses revenus. -
Un article à la gloire de la Russie éternelle et de Poutine, le renard. Mais pour jouer aux échecs, il faut être deux.
N’oublions pas les récentes hausses du prix du pétrole que beaucoup interprète comme le gage d’un dialogue enfin respectueux des US avec la Russie. Ce prix est une arme US à double tranchant contre la Russie, les autres BRICS, le Vénézuela et peut-être aussi le monde financier. Qui peut croire que l’Arabie Saoudite décide quoique ce soit contre les intérêts US ?
Cette première hausse est déjà une victoire pour Vladimir qui doit cependant donner lui aussi un gage de bonne volonté comme un retrait partiel en Syrie par exemple.
L’UE est à la même enseigne que l’Arabie Saoudite. Elle fait là et quand les US lui disent de faire. Elle abandonnera les sanctions contre la Russie non pas quand elle le décidera mais quand les US le décideront.
Pourtant, l’exemple de Poutine devrait inspirer Hollande et Merkel. Les US ne connaissent que les rapports de force, la brutalité et le chantage. Tant que les européens seront tétanisés par les divisions que les US entretiennent, nous, Français, Allemands, Italiens et les autres, subiront les conséquences néfastes de notre dépendance économique, financière et législative.
Savez-vous, par exemple, que les US exigent la communication de toutes les informations financières des banques européennes sans concéder aucune réciprocité ?
Par ailleurs, aucune entreprise US n’a été sanctionnée par l’UE comme l’ont été BNP et Alstom. L’achat de cette dernière par General Electric (GE) n’est pas qu’un pur hasard.
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@Daniel Roux
En écrivant l’article, je ne voulais pas que ce soit ni la la gloire de la Russie ni à celle de Poutine. Les faits font que c’est le président russe qui donne le tempo mais je sais qu’en face, il y a plus lourd que lui et que sa chance, c’est que ses adversaires sont divisés.Pour la chute et la reprise actuelle des cours du pétrole, nous sommes dans une partie à joueurs multiples dans laquelle tous les pays producteurs sont perdants. Le pétrole de schiste américain résiste mieux que prévu mais son exportations aux prix actuels du marché n’est pas rentable. Ce sont surtout les petits pays producteurs qui trinquent.Je suis d’accord avec vous, la soumission des Européens est incompréhensible et on voit grâce à la Russie qu’il y a moyen de résister. -
Le p’tit Charles 16 mars 2016 09:53Un retrait stratégique de Poutine qui garde la main et montre au monde qu’il est le patron...Si seulement à l’élysée il y en avait un comme lui... ?-
@Le p’tit Charles
Oui, cela ne laisse pas de nous étonner, un Chef d’Etat qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit..
Et qui en plus, qui défend la souveraineté des Etats et le Droit International, Hollande, BHL et Fabius doivent en faire des cauchemars... -
Comme personne n’est dans la tête de l’état major russe, on ne peut que spéculer sur le retrait annoncé par V. Poutine.
Alors spéculons :
par ce retrait, les Russes reprennent une fois de plus l’initiative sur le terrain diplomatique . Poutine passe subitement des échecs au poker en faisant une grosse relance en mettant sur la table le retrait d’une partie des troupes russes. l’ampleur du retrait n’est pas explicité clairement. Maintenant les saoudiens, turcs etc etc vont devoir décider quelle va être leur attitude.
Et c’est là que ça devient intéressant :
- soit les turcos saoudiens continue à pousser contre l’état légitime syrien, dans ce cas les Russes pourront pointer du doigt leur jusqu’au boutisme
- soit ils rentrent dans le jeu et doivent trouver quelque chose qui équilibre le retrait russe
Dans les deux cas, Poutine y regagne de la souplesse diplomatique, fait gagner du temps supplémentaire au régime syrien sans l’abandonner puisque que les bases russes resteront, sous une forme ou sous une autre, et qu’ils peuvent revenir aussi vite qu’ils partent.
Mais à mon sens, le plus important dans cette affaire de retrait, c’est qu’il s’agit d’une réponse anticipée au plan B de l’impérialisme US dont certains nient avec véhémence l’existence.
En annonçant le retrait russe ( et en le mettant immédiatement en application) VP coupe l’herbe sous les pieds à tous les va en guerre suniens, en gardant la possibilité de revenir à tout moment.
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@chapoutier
Vos spéculations sont plausibles et c’est en grande partie ce que je dis dans ma conclusion : « Voilà donc la balle dans le camp occidental. » -
Quel bon article aux analyses claires et nets, cela fait du bien de lire souvent de tels bons articles, bravo á l´auteur.
Ce que vient de faire le Président Poutine ne peut qu´être loué, il vient de placer la Communauté Internationale devant ses Responsabilités.
Le Président Poutine est un Homme de Paix, la balle est présentement dans le camps Occidental á lui de jouer, les mois prochains vont nous le dire, le monde entier en est témoin,
Le Président Poutine applique une des lois des arts martiaux qu´il maitrise, á savoir vaincre l´adversaire sans l´humilier, l´Occident le comprendra t-il ?, le monde a besoin de Paix, il ya trop de souffrance, pourquoi ?-
@microf
Merci pour votre appréciation. Je retiens surtout : « ...le monde a besoin de Paix... » -
Poutine l’orthodoxe n’a pas encore terminé la reprise totale de la Judée de Kiev. Il faudra attendre un peu pour la distribution des cartes.
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@cathy
???Soyez plus explicite -
Affaiblir l’ennemi, couper son alimentation, le diviser en ouvrant une porte à ses alliés moins fous, récupérer des poches stratégiques et importantes pour la Syrie, et laisser faire.
Poutine prouve qu’il n’est pas un va-t-en-guerre, qu’il protège ses pilotes en leur donnant du repos, qu’il est insensible aux tergiversations, menaces ou calomnies.
De plus il a toujours dit qu’il défendait ses intérêts : protéger le Caucase d’autres invasions islamistes.
C’est son but qui est juste, droit et fort, lui, ne fait que le servir ! En face, pas de but, pas de justice mais incohérence et faiblesse d’hommes aux moyens énormes, alors, surtout ne pas les provoquer mais sans les ménager !-
@alinea
Merci pou votre bon commentaire. En effet, la Russie est du bon côté de l’histoire depuis le début et cela commence à payer. Je retiens un point de votre commentaire : « ...il protège ses pilotes en leur donnant du repos... » C’est un aspect des choses auquel je n’avait pas pensé. -
@Pierre
Je crois sincèrement que c’est quelque chose qu’il a à coeur ; transpire toujours de ses paroles son grand respect du peuple, des gens, ses collaborateurs et l’armée ; je crois que certains occidentaux ne peuvent pas comprendre cela : c’est lui qui est au service de son pays et de son peuple, c’est cela qui lui donne sa force. -
@alinea
« En vérité, Poutine, au cours de toutes nos rencontres, est scrupuleusement poli, très franc. » Même Barack Obama le dit. (lien) -
@alinea
« En face, pas de but, pas de justice mais incohérence et faiblesse d’hommes aux moyens énormes »
Mais si, avoir du pétrole et du gaz à des prix défiant toute concurrence pour les 7 soeurs ! -
@Fifi Brind_acier
Dommage qu’on ne puisse plus les voir !! -
@alinea
Voir qui ? Je n’ai pas compris ton commentaire. -
@Fifi Brind_acier
Les vidéos !! elles sont retirées « pour droits d’auteur » !! -
@alinea
Voilà, j’ai retrouvé « le secret des 7 soeurs » de Tonolli sur Youtube. -
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bonjour Pierre , il y a peut être un ou deux aspect plus trivialement technique a ce « retrait partiel »
1/la force de projection de l’aviation russe est a bout de souffle l’usure des matériels et des personnels est beaucoup plus grande en opex ,nos armées connaissent cela aussi et pourtant c’est une tradition chez nous que ces projections de forces armées .2/ et ça n’est pas anodin les salopard de Ryad avec la bénédiction us viennent de doter les groupe islamiques de manpad ’ missiles AA courte portée .Un mig syrien en fait les frais le 12/03 .Pour Poutine il n’était peut être pas utile d’ hypothéquer une opération globalement réussie par deux trois aéronefs au tapis.asinus-
@COVADONGA722
Bonjour, Ce que vous dites est intéressant. J’ai évoqué dans l’article que de nouvelles armes ont été testées et que cela va apporter pas mal d’enseignements sur la fiabilité du matériel. Cela concerne évidement aussi les avions. Leur usure va-t-être soigneusement examinée. Si l’armée russe fait bien son boulot, elle devrait aussi étudier les effets psychologiques qu’une si longue mission aura eu sur les militaires.Presque 6 mois de mission pour les pilotes et pour le personnel au sol ! Pour avoir été absent de la maison pour de longues périodes dans ma vie, je sais que c’est à peu près la limite pour arriver à garder une famille unie. On n’a qu’à voir les dizaines de milliers de soldats qui ont fait des séjours de plus d’un an à l’étranger pour les guerres américaines et qui ne peuvent plus se réadapter à la vie civile à leur retour.Pour le deuxième point, je crois que l’avion syrien a été abattu en phase atterrissage. On peut en conclure que les zones autour des aérodromes militaires sont mal sécurisées. Normalement, les avions russes ne descendent pas en dessous de 5000 mètres en mission et ils sont hors de portée de ce type de missiles. Si les Saoudiens ont livré ce type de missiles aux djihadistes, qu’ils fassent bien attention, cela pourrait un jour être utilisé contre eux... ou contre les avions occidentaux. -
@Pierre
je pensais surtout aux hélicos , c’est d’ailleurs eux qui ont payés le plus lourd tribu aux missile stinger livréspar les usa aux talibans en afstan .les saoudiens ont perdu quelques avions et hélicos au Yemen sans foutent tant qu’ils trouveront des mercenaires a foutre dedans ....
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@COVADONGA722
C’est vrai qu’on ne pense pas souvent aux hélicos. C’est pourtant un des points les plus forts des Russes mais je ne sais pas s’ils sont souvent utilisés en Syrie avec des équipages russes. -
@COVADONGA722
Pour rajouter dans le technique : si après le retrait russe, les combats reprenaient, Poutine pourrait réintervenir sans trop bouger, il en a les moyens.
- Les missiles Kalibr qui ont déjà fait une démonstration de frappe sur 1500 km en surprenant désagréablement l’Otan : https://fr.sputniknews.com/international/201602191021911612-kalibr-mediterranee-deploiement-permanent/ - https://fr.wikipedia.org/wiki/Kalibr_3M-54  ; Ils peuvent être tirés depuis des navires de surface ou des sous-marins.
- Les bombardiers à long rayon d’action : TU 160 (rayon d’action 6000 km) - SU 24 (3000 km + ravitaillement en vol)
Alors, négociations avec retrait (partiel) oui, mais la main sur la gâchette quand même…
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@Pierre
« cela pourrait un jour être utilisé contre eux... ou contre les avions occidentaux. » Comme en Afghanistan, on n’a rien appris, rien retenu… -
@Rincevent
Merci pour votre commentaire mais attention à une chose. Ces joujoux coûtent très chers et leur utilisation n’est pas intéressante pour être employée contre des objectifs militaires mineurs.Je pense par déduction logique que ce sera l’aviation syrienne, peut-être renforcée, qui va dorénavant faire le boulot sous la protection des systèmes antiaériens russes. -
bonjour Pierre,
« Désolé, mais je suis surpris comme tout le monde et j’essaie de deviner les raisons qui ont poussé Vladimir Poutine à retirer ses avions de Syrie. »Je ne le suis pas vraiment, car je pense que l’explication la plus plausible à ce retrait est que la Russie a bel et bien atteint tous ses objectifs en Syrie.* Stabilisation de l’autorité du gouvernement légitime : Fait. ça a d’ailleurs été un moment particulièrement savoureux de voir la position Américaine évoluer de « Assad must go » à « Assad can stay ».* Créer les conditions d’un compromis politique : Fait. Qui se rappelle que il y a 5 mois, le régime était sur le point d’être purement et simplement défait ? Maintenant, il est clair que ces derniers abordent les négociations de paix en position de force, se permettant même de poser comme préalable que la question du départ d’Assad n’était pas négociable.Et bien voilà, ils y sont, en ayant en plus atteint d’autres objectifs tels que réaffirmer leur puissance militaire, gêner l’OTAN avec la Turquie, forcer les USA à cesser leur efforts pour isoler diplomatiquement la Russie, et même peut être la queue d’acheteurs d’armes Russes doit maintenant s’étendre tout autour du Kremlin de Moscou.Voilà. C’est pourquoi je pense que ce retrait était la suite logique à donner à cet incontestable succès tant militaire que diplomatique.Je ne crois pas en particulier qu’il s’agit du redéploiement pour l’Ukraine. Ce pays est maintenant dans une telle crise politique. La lutte principale consiste à conserver un gouvernement coûtes que coûtes tout en évitant des élections dont on sait qu’elles balaieraient les formations pro-US et pro-EU. Dans ces conditions là, je les voit mal repartir à l’attaque du Donbas, ou de toute évidence on les attends de pieds ferme. Sans compter la pression réelle de l’Europe, qui pousse à normaliser la situation à l’Est et nettoyer les écuries d’Augias pour pouvoir commencer à faire des affaires.-
@wesson
Bonjour Wesson,je pense que l’explication la plus plausible à ce retrait est que la Russie a bel et bien atteint tous ses objectifs en Syrie.
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Élémentaire mon cher Wesson !!
Ce sont les vraies raisons, mais elles ne plaisent pas à la pensée unique merdiatique qui y entretient le flou pour ne pas passer pour les dindons de la farce.... -
Bonjour wesson,
D’accord avec vous pour dire que la Russie a atteint tout ses objectifs et même davantage. Nous ne saurons pas s’il y avait moyen d’obtenir encore plus de résultats en prolongeant la mission ou si cela aurait provoqué un embourbement. Ce qui est sûr, c’est que les cibles importantes devenaient de plus en plus rares pour l’aviation russe et que les appuis aériens pour soutenir les offensives de l’AAS peuvent être effectuées par l’aviation syrienne.Il y a des accords entre Kerry et Lavrov dont nous ne connaissons pas le teneur. Il est probable que le retrait russe s’inscrit dans cette logique là aussi. Je ne suis pas encore définitivement convaincu qu’un Sunnistan à cheval sur la Syrie et sur l’Irak n’a pas été évoqué lors de ces entretiens mais sans l’aval de Poutine.J’espère que vous avez raison pour l’Ukraine. Malheureusement, les oligarques et les nationalistes sont coincés et une troisième offensive ukrainienne pourrait leur sauver la face.Cette fois-ci, l’armée ukrainienne a été formée et armée par les Occidentaux (il ne faut pas croire les fables qui disent qu’on ne fournit que des armes défensives, on nous a déjà fait le coup en Syrie) et la Harpie néo-conservatrice Nuland s’active beaucoup pour le moment.L’armée ukrainienne se positionne pour une offensive. Il y a des articles qui disent que les chars et l’artillerie ukrainienne ont quitté les lieux surveillés par l’OCDE ; Un voentorg risque d’être insuffisant cette fois-ci pour sauver le Donbass. -
@Pierre
« Cette fois-ci, l’armée ukrainienne a été formée et armée par les Occidentaux »Comme la fantomatique ASL (Armée Syrienne Libre), qui a été non seulement formée mais également richement dotée de matériel offensif.Ne sous-estimez pas non plus la capacité des Ukrainiens à échouer à faire ce que les occidentaux attendent d’eux.« Un voentorg risque d’être insuffisant cette fois-ci pour sauver le Donbass. »Alors il se passera exactement ce qu’il s’est passé avec la Géorgie : Les Russes vont y aller contraint et forcés, mais franchement. Et la conséquence inéluctable en sera la reconnaissance de l’indépendance de la DPR et de la LPR. En tout cas, je ne les voit pas accepter que ceux qui sont restés dans le Donbas se fassent anéantir sans rien dire.Je notes toutefois que maintenant plus personne en occident ne considère que la Crimée doit revenir dans le giron Ukrainien, et que l’armée Ukrainienne évite soigneusement de se positionner pour l’attaquer militairement. -
@wesson et à ceux qui t’approuvent sous ton commentaire ...
Oui , évidemment !
En dehors de nos neuneux envahissants qui nous rejouent éternellement le déferlement bochevique , y compris les médias officiels qui diabolisent sans fin V. Poutine ,(faut bien des méchants et des gentils , un diable et un bon dieu ,- ça me donne envie de relire cette pièce de JP.S- ) cette nouvelle de retrait russe du terrain syrien ne m’étonne pas du tout .
Elle avait été annoncée à partir du moment où les objectifs premiers seraient atteints .
Maintenant je suppose qu’il y aura une période d’évaluation pour savoir si le climat politique se stabilise et si L’A.I a compris ...
Nous avons tellement l’habitude de guerres interminables .... -
Oups,
« bolcheviques »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bolcheviks
La fatigue sans doute .... -
@wesson
« Ne sous-estimez pas non plus la capacité des Ukrainiens à échouer à faire ce que les occidentaux attendent d’eux. »Très bon ! Il est vrai qu’avec 15000 appelés qui n’ont pas répondu à la mobilisation et les autres qui sont venus avec des semelles de plomb, il ne faut pas s’attendre à un autre résultat.
J’ai des amis en Ukraine et même si on n’est plus d’accord, je ne supporterais pas qu’on bombarde Kiev mais je ne crois pas qu’on en arrivera là.La Russie retire une partie de ses unités d’élite de Syrie. Est-ce pour les positionner près de l’Ukraine au cas où... ?...« ...plus personne en occident ne considère que la Crimée doit revenir dans le giron Ukrainien... » sauf bien sûr Madame Nuland. -
@Pierre
Effectivement, et cela est heureux, le peuple ukrainien n’est pas totalement inféodé à l’OTAN, Merkel, Hollande, BHL, Glucksman ...... and co ( le terme « and co » étant d’ailleurs plus approprié que celui de « tutti quanti » -
@wesson
« Cette fois-ci, l’armée ukrainienne a été formée et armée par les Occidentaux »C ;est historiquement une recette infaillible pour se ramasser une rouste : Vietnam, afghanistan, Irak, la liste est longue. La methode occidentale qui d’ailleur ne marche pas, c’est du matos et du matos et plus de matos, tout ca pour se faire ramasser par des bouseux armes de vieux flingots.
Meme les Israelien depuis qu’ils sont devenus americanises ne sont plus bons a grand chose.Iren-Nao
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« Je m’en veux de m’être laissé influencer par les articles et les commentaires dans les médias qui voyaient l’armée russe délivrer toute la Syrie ou s’enfoncer dans un bourbier de type afghan. »
La Russie n’as jamais prétendu vouloir gagner à elle seule ce conflit, et d’ailleurs elle n’as pas mis les moyens qui auraient été nécessaire pour cela. Je l’ai pour ma part toujours dit : l’aide Russe était en fait limitée : en gros 35 avions et quelques hélicos, alors que la « coalition internationale » aligne de son coté presque 200 appareils.Regardez ce qu’il s’est passé pour le Donbas : la Russie a donné l’aide qu’il fallait pour éviter l’écrasement, et aborder des négociations en position de force. Mais lorsque les rebelles ont voulu pousser « jusqu’à Kiev », les Russes ont immédiatement fermés le « военторг ».La politique Russe est en fait tout à fait constante : On évites aux alliés la ruine, mais on ne gagne pas la guerre à leur place. C’est ça qui a été à l’oeuvre en Syrie.-
Vous êtes un bon Pierre , rien à redire.
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Très bon article et excellents commentaires. Rien à dire de plus, sinon encore une fois pour déplorer la vacuité servile de la politique extérieure de la France dont la dignité s’est éteinte. A l’image de ses dirigeants, petits politiciens de théâtre seulement occupés à « communiquer » dans le seul but d’une [ré-]élection.
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@Debrief
déplorer la vacuité servile de la politique extérieure de la France dont la dignité s’est éteinte. A l’image de ses dirigeants, petits politiciens de théâtre seulement occupés à « communiquer » dans le seul but d’une [ré-]élection.
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Vous êtes dur !! ces tocards ont tout fait pour passer pour des cons et ils ont parfaitement réussi.....
Plus crétin et plus inconséquent, ça n’existe pas, mission accomplie !! -
@Pyrathome
La lecture de cet article du Monde vaut son pesant de cacahouètes :
« Méfions nous du retrait de la Russie en Syrie ! » Et pourquoi donc faut-il se méfier ?
Vachement grave ! Les USA ont des centaines de base partout dans le monde, et tout autour de la Russie et de la Chine, mais la Russie ne doit pas accéder aux mers chaudes... Elle n’a qu’à fabriquer en série des brise glaces, sans doute ? Ou attendre le dégel ...
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@Fifi Brind_acier
Le Monde ! Il y a combien de lustres que vous n’avez plus lu une analyse objective dans ce journal ? -
@Pierre
J’ai lu aussi ailleurs des éditos qui prennent leurs désirs pour des réalités, du genre : « Poutine abandonne Assad »...
Cela doit faire saliver bon nombre de multinationales du bâtiment genre Bouygues...
Mais Assad a déclaré qu’il refusera les entreprises des pays occidentaux.
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@Fifi Brind_acier
Les Chinois vont reconstruire la Syrie pour 20 fois moins. -
@Fifi Brind_acier « Parce que de tous temps la Russie a cherché à accéder à la Méditerranée ! »
On reconnaît bien là l’anglomanie frénétique du Monde. De tous temps l’empire britannique (et maintenant son successeur) a cherché à faire obstacle au commerce russe vers le moyen-orient et l’Inde. -
@Pierre
Si l’on évalue un lustre à 5 ans, cela devrait faire au moins 5 ou 6 lustres ! -
Merci pour cet article qui aborde une question que beaucoup d’analystes se posent (il semble que celle de The Saker soit assez reconnue, Paul Craig Roberts a écrit un article sur le sujet...) avec une certaine incertitude. Que l’on a tort de vous reprocher puisqu’elle est donc finalement générale sur le sujet.L’analyse de The Saker est reconnue parce qu’elle s’inscrit dans la continuité de ses analyses précédentes qui consistaient à s’interroger sur les objectifs et les moyens des russes en Syrie.Il insistait sur le fait que les capacités engagées par la Russie étaient limitées, quoique d’une incroyable efficacité, ainsi que les objectifs.* assurer la stabilité du pouvoir d« Assad* inverser le cours de la guerre....Il souligne l’ambiguïté de la position Russe vis à vis d’une partition de la Syrie.On peut ajouter la volonté russe de maintenir de bonnes relations avec Israël et l »Arabie saoudite, ainsi que d’éviter une confrontation avec la Turquie.Il ne faut pas s’étonner, au Moyen Orient les équations politiques sont toujours complexes et il y a aussi des données internes. La position agressive de la Turquie et de l’Arabie saoudite est minée par des problèmes intérieurs, politiques et économiques, pour chacun d’eux.La Russie s’attache toujours à développer un volet diplomatique, fait de petits pas, on peut dire de la constitution d’un tissu qui peu à peu devient la toile de fond du contexte diplomatique.Ainsi les russes ont maintenant clairement la main sur la question syrienne. Ils ont même réussi à dessiner les contours d’une véritable opposition.Voyons le contexte militaire.1) il y a toujours des frappes russes2) l’armée syrienne est modernisée, tient des hauteurs stratégiques à la frontière turque.3) avec l’aide de l’Iran cette armée peut être redoutable pour la Turquie4) Pour que la Turquie puisse envahir la Syrie, il faudrait un soutien aérien des américains et c’est là que le volet diplomatique se referme sur eux. Ils seront les agresseurs. Et il ne peuvent se permettre d’avoir des avions abattus par les syriens.5) l’armée syrienne et les comités de défense populaire encerclent maintenant Palmyre progresse à Idlib, et partout ailleurs.6) cela tourne très mal pour Daesh, où il y a beaucoup de cadres militaires de Saddam Hussein, en Irak où il sont en train de perdre Kirkouk et ses puits pétroliers....Tout cela laisse habilement la mains aux américains avec l’obligation de ne pas faire de faux pas.-
@JMBerniolles
Bonjour JMBerniolles, Les analyses du Saker me paraissent justes et rejoignent la mienne et celles de beaucoup de commentateurs de mon article sur beaucoup de points. Ce qui est intéressant, c’est que chacun apporte l’un ou l’autre élément nouveau qui enrichit l’article et cela avec beaucoup de courtoisie. (Cela contredit une proposition d’article de Rosemar qui critique AgoraVox de manière non fondée mais je compte y revenir.)Une des remarques du Saker qui a retenu mon attention est : « Le grand avantage d’une décision unilatérale est que, contrairement à celle adoptée dans le cadre d’un accord avec les autres parties, il peut être unilatéralement annulé aussi. » C’est bien vu.Il faut aussi remarquer la rapidité avec laquelle Vladimir Poutine prend ses décisions. Je crois que les Occidentaux ne le comprennent toujours pas.J’ai déjà parlé de la relative faiblesse russe et je suis d’ accord pour dire que la balle est dans le camps occidental et c’est à eux de montrer ce qu’ils savent faire.A tous ceux qui ne connaissent pas les Russes, je voudrais dire que la guerre est la dernière chose qu’ils souhaitent et Vladimir Poutine fait et fera tout ce qu’il peut pour qu’on en arrive pas là. Il faut aussi voir les décisions qu’il prend sous cet aspect. -
Ne pas oublier quand même l’arrivée prévue pour avril de la saison des khamsims. Les réacteurs n’y résistent pas. Les moteurs d’hélico non plus, si non n’a pas prévu de grands et robustes filtres à air : voir la mésaventure du commando qui devait aller délivrer le personnel d’ambassade à Téhéran.
Déjà la dernière offensive Daesh contre Deir ez Zor s’est déroulé par khamsim, qui clouait au sol toute aviation.
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@JC_Lavau
Voila un commentaire intéressant que je n’avais encore lu nulle part. -
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@maQiavel
Bonjour, Merci pour ce lien. Je note aussi la qualité des commentaires qui contraste avec la pauvreté des analyses des médias traditionnels qui n’arrivent pas à sortir de leurs contradictions. -
Apparemment, le Hezbollah entame aussi le retrait de ses unités d’élite en Syrie.
Peut être aussi que ce retrait n’est pas une surprise pour les dirigeants américains (pour une partie ) et qu’il découle de la diplomatie personnelle de Kerry avec Lavrov ...
Ce serait en quelque sorte un arrangement ...
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@maQiavel. Plusieurs signes indiquent une prochaine guerre d’invasion sur le Liban :
http://www.voltairenet.org/article190702.html -
@JC_Lavau
Le Liban est dans la liste des 7 pays à envahir en 5 ans par les USA.
Ne restera plus que l’ Iran à détruire... -
yep il semble que tout ne repart pas , les systemes d’artillerie TOS-1 et 2s19 msta-s sont prévus pour rester voir être transférer a Assad ou son successeur , leur mobilité et leur alloge pourrait etre vus plus comme une manière de sanctuariser le pays Alaouite plutot qu’une hypothétique reconquete. En clair la Russie indique qu’elle ne défendra pas mordicus Assad mais donne
a son armée les moyens d’arrêter une offensive qui détruirai l état Syrien de Damas.@jc Lavau bonjour ce qui expliquerai pourquoi les russes ont cogné si fort , détruire toute concentrations et infrastructures permettant la mise en place d’une attaque coordonnée ce printempsqui réduirai tout espoir de sauver le pays utile « pour les Russes » et obtenir un consensus pourvalider une partition , en explosant tout les Russes ont donnés du temps au temps comme disait l’autre .Nécessité qu’ils ont finit par faire rentrer dans la caboche de Kerry vu qu’Obama s’en fout.Les seuls qui chouine c’est erdogan qui se défoule sur les kurdes et les séouds qui sont trop cons pour voir qu’ils ont déja le feu au derriere au yemen.Pis gros nul et fafa mais nous sommes nombreux a savoir qu’ils avaient faux depuis le début !asinus-
La russie se retire doucement non sans avoir inversé le rapport de force au sol en faveur d’une solution interne syrienne. L’opposition modérée (if any) et le gouvernement ont tacitement accepté le principe de ne plus se tirer dessus et d’avoir une cible commune : les terroristes qui étaient massivement soutenus par l’occident et ses alliés locaux. En principe ceux qui continuent à combattre l’armée syrienne sont aujourd’hui reconnus comme des terroristes et donc les parachutages et les équipes de soutien au sol seraient épineuses à justifier désormais...
En 6 mois les livraisons de matériels et l’intruction ont dû aller bon train et donc avec une présence russe plus discrète, les syriens vont avoir l’occasion (dans le combat) de refaire un ciment national en luttant face à l’adversaire commun.
Le président russe n’a nullement dit que les livraisons de matériel allaient cesser, que le renseignement allait cesser et vu le joli succès remporté en si peu de temps à pertes minimales, on peux dire que le résultat dois approcher ses espoirs les plus osés au départ de l’intervention.
Je pense que cela ne préjuge pas de l’attitude russe si la Turquie ou l’Arabie saoudite intervenait en syrie directement.
Mais ça met le camp des « faux-culs » en position délicate, le but du jeu je pense.
Si la syrie renaît de ses cendres grâce à cette intervention décisive, le gain international sera immense pour la Russie.-
@jjwaDal
« Mais ça met le camp des « faux-culs » en position délicate... » Tout-à-fait d’accord. Et il va falloir éliminer l’Etat islamique. Qui va l’organiser et qui va s’en charger ?L’intervention russe avait de multiples buts. Le retrait a de multiples raisons. Elle deviendront évidentes plus tard. -
Xenozoid 16 mars 2016 18:26moi je pensais,que les turcs(le gouvernement) avais besoins d’air(dans les negociacions),mais pas seulement,le trait est tiré une fois de plus et l’initiative reste une fois de plus celle du russe
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Xenozoid 16 mars 2016 22:12@Xenozoid
mark my words they say in englishj’ai déja dis que la turquie sera l’excuse de la prochaine guerre,et lá les russes marquent le point -
A en croire certaines informations, les dirigeants Syriens n’étaient pas favorable à ce que la trêve commence dès fin février, préférant, au contraire, que l’armée Syrienne avance encore au nord d’Alep, pour eux, Moscou n’a pas encore atteint son objectif de fermer la frontière avec la Turquie par où transitent armes, argent et rebelles.
Il y’aurait eu des tensions entre Poutine, Assad et leurs collaborateurs respectifs.
Ce retrait est aussi une façon de faire pression sur Damas et de faire comprendre que la sortie du conflit ne sera pas militaire.
Ce serait donc également un clin d’œil à l’opposition armée Syrienne. Si cette opposition délaisse les pays occidentaux pour se rapprocher de la Russie afin d’être inclus par elle à un règlement diplomatique du conflit, ça risque d’être le plus beau coup politique du XXI ème siècle.
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@maQiavel
Les Russes savent très bien que faire gagner l’AAS radicaliserait l’opposition et qu’aucune négociation ne serait possible dans ces conditions. Les Russes jouent très finement en misant sur des négociations.Vous savez comme moi que la constitution syrienne est relativement laïque et que les lois de 2011 ont ouvert le pays au multipartisme avec une restriction cependant : les partis ne peuvent être religieux.Or, la principale opposition syrienne est salafiste. Je suis impatient de voir comment les dirigeants occidentaux et les médias à leur service vont pouvoir soutenir des revendications pour plus de wahhabisme dans la constitution syrienne. Je crois que là aussi, les Russes vont jouer sur du velours et que les médias vont devoir se tordre en moultes contorsions pour soutenir « l’opposition modérée ».Je prédis que l’opposition va vouloir focaliser les négociations sur le départ de Bachar al-Assad, le garant de la constitution « laïque » et que les délégués du gouvernement vont le refuser et vont vouloir discuter du fond, c’est-à-dire : qui va former le gouvernement de transition et quelles seront ses compétences ?En tout cas, ce sera à suivre et ce sera du nougat pour les médias alternatifs. -
@Pierre
-Les Russes savent très bien que faire gagner l’AAS radicaliserait l’opposition et qu’aucune négociation ne serait possible dans ces conditions. Les Russes jouent très finement en misant sur des négociations.
------> Exactement.
-Je prédis que l’opposition va vouloir focaliser les négociations sur le départ de Bachar al-Assad, le garant de la constitution « laïque » et que les délégués du gouvernement vont le refuser et vont vouloir discuter du fond, c’est-à-dire : qui va former le gouvernement de transition et quelles seront ses compétences ?
------> Oui sans doute.
Je pense qu’à terme, la solution sera fédérale et que c’est ce que le projet que Russie va promouvoir.
-La principale opposition syrienne est salafiste. Je suis impatient de voir comment les dirigeants occidentaux et les médias à leur service vont pouvoir soutenir des revendications pour plus de wahhabisme dans la constitution syrienne.
------> Ah ah ah, ca risque d’être très drôle.
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soyons pas fous, une annonce est une chose, un acte en est une autre.
donc je fais un joli discours, on soulève un pilote sur fond de vodka,je fais rentrer des appareils à regraisser,et des soldats ! : cuistots, techniciens de surface, les perm., une fête !non mais retirer ses pièces de l’échiquier ?quitter les cases gagnées pour des milliards, comme ça ? c’est pour rire ?ils disent que ni tartous ni hmeimim ne sont concernées,là ça devient drôle, parce qu’en gros les russes c’est ces deux bases-là non ?d’autres disent : the saudi nukes are coming !troisième mondiale, et champignons pour tout le monde,françois, donald et les enfants... à tâble !oui oui, et même que nasrallah insiste à rentrer, la sieste !reste que c’est très bien joué, y’a l’info, et le reste ;il gagne les deux, sans perdre un centimètre.pire, à la suggestion « now your moove »,c’est pas l’américain qui cherche à répondre, c’est al-nosra.mais que reste-t-il d’al-nosra ?et surtout, cette stratégie des « modérés » en tampon est une merveille,elle permet rien moins que : tous les coups.il ne retire rien, il fait de la littérature,parce que le vice, c’est irrésisitible attention,comment s’empêcher de gagner plusieurs fois...-
il faut aussi penser aux théories modernes des échecs, notamment les années 20,
par-delà ces effets d’annonce, occuper une case est-il plus puissant que la contrôler ?un joueur de pirc ou d’est-indienne répondra que non, occuper expose en ne contrôlant pas,contrôler sans occuper n’expose pas...cette annonce vient quand, à supposer qu’on veuille la lire comme un coup sur l’échiquier ?elle vient quand le séoudien et copains jouent un grand coup central vers le nord,tout le monde s’excite : vont-ils aller au-delà, y aura-t-il affrontement, ça y est ?ils ont peur des russes tu crois ? mais ils sont si nombreux !c’est ici pile que poutine place son annonce :coucou, je suis même plus là, et ils n’oseront rien, tant ils ne sont rien,voilà comment on fait apparaître le fantôme en face. -
Si vous pouviez être clair sur votre position, Passante, ça ouvrirait peut-être des horizons !
Vous êtes toujours agacé par notre adéquation à la politique de Poutine ; j’aimerais, de manière claire, ni elliptique ni allusive, que vous me fassiez comprendre et peut-être imaginer autre chose de plus positif en la situation. -
@alinea
déjà vous voyez bien que ce que raconte poutine demande à creuser, mystère.mais quoiqu’il en soit, il y aune réalité : sunnite, majoritaireet une réalité : politique(aujourd’hui seulement encore tenue par les chiites + régime)qui est le combat politique central de la région face à Israël.il faut pour un syrien ou un libanais concilier ces deux pôles,autrement dit ramener le sunnite en syrie en lui expliquant que c’est sa syrie,et que la laïcité passera avant les séouds, pas facile...expliquer aux hezbistes que leur mainmise sur le régime doit se jouer autrement.bref, aucune idée.ma position ?sachant l’inexpérience politique des sunnites, on voit bien, dès le liban, qu’elle aboutit soit à une croûte politique gant de washington fortement lié au golfe, soit plus ouvertement nosra, qaeda cata, etc.le chiite par contre politiquement tient debout dans cette région, et avec le chrétien, et en fonctionnement avec un ground laïc, voilà pourquoi si poutine qui veut la syrie veut le régime, avec ou sans bachar, sinon bachar additionné, saupoudré, est-ce que ça marchera ?non,c’est du rêve tout ça, pour quelle raison après tous ces bombardements et ces avancées, bachar chercherait-il à céder quoique ce soit pour rien ?bref alinea, c’est encore la guerre, et erdogan est mal, donc on est pas sortis de l’auberge. -
aucun agacement, qui s’en fout...
je ne crois aucunement au moindre « retrait » poutinienni à la moindre négociation qui en dépendrait -comment stopper le séoudien, consoler erdogan ?c’est pas demain, c’est encore la guerrecomment convaincre la majorité sunnite syrienne que le régime est le leur, leur syrie ? vous voulez rire ? d’un autre côté soit ils constituent, comme au liban, des groupuscules politiques en gants de washington et branchés seouds, soit plus ouvertement al-qaeda nosra cata etc.alors que les chiites politiquement sont debout, avec les chrétiens sur ground laïque.le vrai débat touche aussi israël et les empires.les perses ne lâcheront pour rien cet axe, pas un mm de recul du hezbollah,ils s’en foutent des syriens, attaquer le régime c’est préparer la dislocation de la région, là aussi est la question.je ne vois rien de positif pour la région alinea,j’habite le couloir où passe la canalisation du chauffage d’angela,c’est là que je fus jetée, sur la paillasse,mais bon le soleil, les oiseaux, ça devrait la faire. -
et un doublet en plus, c’est encore mieux !
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pour te dire au mieux le blocage :
depuis trente ans au moins, bientôt 40,Israël ne cherche qu’une seule chose,vu le jordanien tranquille et l’égyptien neutralisé,c’est achever la menace nord, le hezbollah,trente ans d’échecs, jusqu’à l’échec cuisant de 2006,après lequel ils pigent finalement qu’il faut noyauter la base arrière (damas)et pas jouer les attaques frontales avec leurs soldats, devenus mythe,d’où mac cain en five o’clock tea avec bagdadi,d’où ben khalifa, bandar, tous ces vieux clowns usés à l’ouvrage,mais donc, ce qui a échoué sur trente ans,et qui dure depuis des décennies en guerres multiformesne s’achèvera pas demain,bien que face au régime syrien renforcé, tout le monde est dans l’impasseEI boiteuse, nosra éclopée, séoudien stérile & turc castrévite un selfie !.. -
@Passante
Ils se foutent donc de disloquer la région, quoique, cela soit déjà fait ; mais si tout le monde se fout de tout, je me demande pourquoi je m’en fais !
ici, en France en tout cas, on s’est foutu sur la gueule pendant quasi des siècles entre protestants et catholiques ! on a tâché d’y remédier, on voit où ça nous a menés. Oui, il faut admettre que les humains sont une bande de gros cons ! sans radio ni télé ni internet, j’y arriverai peut-être, en tout cas à m’en foutre moi aussi !!
C’était pas un doublon, enfin, pas tout ! -
@Passante
Je ne l’ai pas relu, et au fond il est loin des problèmes d’aujourd’hui, mais c’est ce que je pense d’Israël ! je ne crois pas en renier grand chose aujourd’huihttp://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/etat-juif-150998
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@Passante
C’est un libellé difficile à décrypter mais je crois que j’ai compris. -
@Passante
Votre théorie de la case contrôlée sans être occupée est intéressante. -
alinea
c’est un jeu de signes selon moi, poutine ne déplace rien, ils montrent le missile balistique iranien d’abord, puis ils se cassent, autrement dit : je prends une pause dans mon jacuzzi de la Caspienne, depuis lequel tu sais tout ce que je peux...noter le peu de commentaires à l’arrivée de poutine, comme à la sortie.enfin le fait de s’en foutre ou la distance c’est l’usure :depuis 75, voire 73, bon ça fait 40 ans passés : à entendre leurs boums,relater leurs attentats (des centaines), regarder venir et sortir les armées étrangères,l’impression d’être tombé dans une sorte lilliput très pute quoi,donc au bout d’un moment tu te demandes à quel point tu te laisses être con et cernée ou pas ;si j’étais comme pierre et toi, un peu loin, je verrais peut-être plus clair.pierre,oui ma petite théorie tient en partie, mais ne suffit pas à expliquer toute l’étrangeté du geste.tenez, quand un « quatorziste » - haririen, condoliciste ! - essaie de comprendre, il raisonne en con total : genre le russe s’en va pour forcer le syro à négocier !ah c’est du joli, donc ce que assad n’a pas fait sur 5 ans en position de faiblesse, là soudain il va s’y mettre ! en position de force, parce que poutine minute dit je vais faire un tour aux chiottes ?le tout pour constituer une sorte d’état tampon en ver de terre allant du sud druze à lattaquié en longeant le liban ?sornettes. -
d’ailleurs quelque chose commence :
j’ai trouvé ça dans le journal al-akhbar, en arabe,(impossible de trouver une source en français ou anglais) :les kurdes syriens du nord viennent de proclamer leur état,après les bougies soufflées, on découpe... -
@Passante
J’ai aussi lu le contraire, ils organisent leur autonomie. -
@Pierre
à propos des échecs,ici :les deux premières minutes, vous voyez comment les deux pions blancs occupent le centre et apparemment les noirs rien,le plan des noirs est bien de ne pas occuperet de pousser les blancs le plus possible à la faute qui consiste à croire que ce centre est occupable et donc à avancer,99 fois sur 100 cette avancée est une cataexemple : si comme al-nosra soudain, les blancs décident d’avancer le pion blanc sur la case e5, vide !un simple coup de cavalier(après l’échange pion d6 prend pion e5, suivi aussi de pion d4 reprend pion e5)alors,le simple déplacement du cavalier de f6 en d7 met une pression sur le pion blanc isolé e5 qui devient indéfendableattaqué soudain à la fois-par le cavalier d7-par le fou g7 dont le feu a été libéré par le retrait du cavalier-et on peut même ajouter en pression une dame en c7le centre blanc, qui passait pour une forteresse indestructibleest donc tombé du fait d’avoir cherché à avancer sur l’espace-piège inoccupé,juste un coup et tout s’écroule !en général après la perte du centre blanc, dix coups plus tard les noirs ont gagné. -
trouvé dans les commentaires :
- Most of the time, lower level players will play e5 right after Nf6, so how do you answer that ?- After 3.e5 dxe5 4.dxe5 Qxd1+ 5.Kxd1 Ng4, black is better, as white can’t castle anymore, and is behind in development...noter le « lower level players » désigne celui qui va tomber dans le piège de la case e5 semble-t-il à portée de main, mais qui coûte la partie.l’avancée de al-nosra est alors tout ce qui est attendu. -
@Pierre
Damas ne reconnaît pas la région fédérale des Kurdes de Syrie.La Russie avait prévenu que les Kurdes devaient participer aux discussions de Genève, sinon, ils prendraient leur autonomie. Les Américains refusent.
Comme leur but est de faire éclater la Syrie, cela doit leur convenir... -
En 1556 Ivan le terrible prend Astrakhan et les russes s’installent définitivement sur la mer Caspienne. Les anglais y voient aussitôt une menace pour leur commerce avec la Perse et l’Inde et ne cesseront plus de combattre l’avancée russe vers le sud.
La Russie a envoyé un message très clair aux anglo-américains en tirant des missiles de croisière depuis la Caspienne vers la Syrie : cette mer est à nous et nous la partageons avec les iraniens. Nous sommes en mesure d’atteindre vos bases et vos alliés dans le golfe persique.
Le message semble avoir été compris à Djeddah. A Ankara ça va venir rapidement.-
A titre purement subjectif, et vu la dureté des combats pour chaque kilomètre gagné, pour chaque village, je me suis senti durement touché par la soudaineté et la promptitude du retrait russe. Tous les Su-34 le premier jour, puis les Su-25, puis les (ou des) Su-24. Reste-t-il des chasseurs ?
D’autres auteurs avaient souligné que tous ces appareils étaient perdus pour la Russie : ils useraient là les temps de fatigue de leurs structures et d’usure de leurs moteurs.
http://lesakerfrancophone.fr/la-guerre-contre-le-terrorisme-sera-longue-tres-longue-13
Les mécanos étant spécialisés par type d’appareil, j’imagine qu’ils rapatrient les mécanos d’une spécialité à mesure qu’ils rapatrient complètement un type d’appareil.Ils ont démontré qu’avec une grande et complète organisation de la maintenance, ils atteignaient une taux de disponibilité exemplaire. Commercialement parlant, ils remontent là une réputation peu flatteuse : les pilotes français de chasse daubent volontiers sur les faibles longévités des réacteurs russes, et le faible taux de disponibilité des appareils.
Changement de sujet : Maintenant qu’il s’est débarrassé largement d’un fardeau syrien, probable que Vladimir Vladimirovitch va se concentrer sur une autre manoeuvre vitale : la banque centrale. Et que ce n’est là pas un combat où il puisse déléguer beaucoup.
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@JC_Lavau
En effet, le matériel russe a prouvé sa fiabilité et cela aussi, c’est une surprise. Cela fera une bonne publicité pour l’exportation. Je remarque qu’aussi bien les anciens aéronefs (SU-24, MI-24) que les nouveaux (SU-34) ont fonctionné sans pépin pendant presque 6 mois. Je crois que cela tient aussi à la bonne maintenance que les Russes avaient déployé sur place. -
@Pierre En effet, le matériel russe a prouvé sa fiabilité et cela aussi, c’est une surprise
Pourquoi une surprise ? Il a des années que les camions Kamaz gagnent le Paris Dakar. Les Soyouz montent et descendent régulièrement vers l’ISS. le transibérien roule tous les jours et les péniches naviguent sans encombre sur la Volga.
Voilà pourquoi en Russie on construit solide :
https://www.youtube.com/watch?v=lpNgpFt8sAw -
@escoe
C’est une réputation qui est sans doute lancée par les concurrents sur le marché de l’armement. La France a aussi essayé de jouer à ce jeu pour vendre son Rafale à l’Inde. J’ai encore lu récemment (sur un site français) que les moteurs des Su-30K n’est pas fiable. Je suis comme tout le monde, je suis influencé par ce que je lis. (Quand ce sont des sites sérieux évidemment.)La démonstration est faite que cette réputation n’est pas fondée et tant mieux pour les exportations russes. -
@Pierre
’’Les Russes sont bons en mathématiques ... ’’Je crois que c’est davantage que cela : la mentalité américaine, disons plutôt de la société de consommation, en l’occurrence celle du complexe militaro-industriel américain se moque un peu de savoir où vont tomber les bombes dans la mesure où leur profit leur commande d’’en larguer un maximum.Et s’il y a quelque part un choc des civilisations, je crois qu’en voilà un indice. -
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@Pierre,
les bons mathématiciens occidentaux sont davantage attirés par - dirigés vers - les métiers de la finance. -
Ce qui importait aux russes c’est le maintien de l’Etat syrien... Cette intervention de 6 mois a permis sa consolidation, notamment celle de son pilier principal : l’armée syrienne (AAS). Des conseillers, des forces spéciales, du renseignement... Du matériel moderne ! Tout cela bien évidemment a remonté le moral des troupes et permis l’émergence de jeunes officiers dans une Armée -au 2/3 sunnite- qui paradoxalement compte tenu du contexte a connu peu de défections (beaucoup plus chez les policiers). Il faut savoir que le fond Qatari -comme au football- proposait des sommes de 3 à 4 fois la solde des militaires pour les faire changer de camp. Il ont fait la même chose auprès des hauts fonctionnaires et des ministres... Avec des montants bien supérieurs. Demain, même Assad parti, ces piliers feront la permanence de l’Etat Syrien. Par ailleurs, Poutine, a négocié avec l’Arabie Saoudite (le marché du pétrole et le bon prix) et Israël (qui pense la garantie de son état différemment depuis les déboires de Netanyahu avec Obama), pendant que Lavrov finalisait les détails avec Kerry. Ce que les russes viennent de faire -ces 6 derniers mois- c’est de gagner leur place dans le grand jeu : une puissance qui compte. Une grande surprise pour la diplomatie et les militaires US qui reléguaient la Russie à un rang de puissance déchue ... Sans impact mondial ou régional.
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@Goldoni
Merci pour cet excellent commentaire qui apporte d’autres informations intéressantes.Je suis toujours agacé quand je lis des articles prétendant que c’est une guerre des sunnites contre le reste des minorités syriennes. Vous rappelez à juste titre que les 2/3 de l’AAS est d’origine sunnite.Il faut cesser de colporter cette fable de révolte sunnite. Les Syriens avant 2011 se souciaient peu de leur appartenance religieuse. Ils appartenaient éventuellement à l’une ou l’autre tribu mais une fois émigré dans une grande ville, cela n’avait plus aucune importance et la plupart d’entre eux menaient une vie laïque, c’est-à-dire qu’ils ne fréquentaient plus les mosquées. C’est l’Arabie saoudite qui a créé des mosquées d’obédience wahhabite en Syrie et qui a fomenté la révolte religieuse.Un bon rappel aussi pour les fonds qui ont servi à acheter le changement de camps de militaires et de policiers. Cela n’avait rien d’une révolte spontanée. C’est un peu comme en Ukraine où on a payé des manifestants pour occuper le Maïden. -
Dans cette affaire, on voit que l’on ne peut laisser de côté l’aspect intérieur pour tous les pays qui sont concernés. Cet aspect est un problème majeur pour l’Arabie saoudite et la Turquie qui pratiquent une fuite en avant dangereuse. Ces deux pays sont à une défaite militaire de l’écroulement massif.Les russes sont conscients de ce problème et prennent complètement en compte cette dimension, avec le fait qu’ils sont les défenseurs et non les agresseurs. On voit que Poutine et son équipe portent une grande attention à l’économie de la Russie, au niveau de vie de la population. Des mesures fortes ont été prises, qui sont presque contraire à l’histoire, c’est à dire le fait de se tourner vers l’Asie, de vouloir se dégager de l’emprise monétaire de l’occident [la monnaie est un moyen puissant de domination et d’exploitation, particulièrement dans le système actuel]En Ukraine, c’est frappant ils ont joué exactement dans leurs limites du moment. Ils pouvaient reprendre la Crimée, mais pas les républiques auto proclamées du Donbass. A moins d’une escalade militaire incontrôlée. Ils ont consciemment misé sur l’affaiblissement du régime de Kiev, sur le plan économique d’abord, mais aussi en développant l’action diplomatique.Donc, il faut aussi analyser les USA sous cet aspect. La caractéristique de ce pays est que depuis des dizaines d’années ses dirigeants ne se préoccupaient pas du tout de l’économie du pays, livrée au pillage des riches avec quelquefois des montages d’escroqueries gigantesques comme les buybacks qui permettent aux plus grands possédants de se mettre directement dans les poches une partie des généreux QE de la FED, le développement de bulles financières dont l’éclat semait la misère chez une bonne partie de la population, ni de sa population. D’où ce que l’on découvre à l’occasion de la campagne présidentielle. Jusqu’à présent les USA n’ont pas souffert des nombreuses défaites militaires qu’ils ont subies. Le Vietnam a été un traumatisme, mais pas un choc économique, ni même politique d’ailleurs puisque les dirigeants ont pu continuer à mener leurs agressions et interventions sans freins. Là, ce n’est plus le cas. La défaite militaire (dans cette guerre par proxys avec conseillers, logistique et armement) qui se profile, commence par générer un choc économique en Europe qui le prend en fonction de sa totale allégeance à Washington.Mais profondément il y a le recul du dollar, la perte du pouvoir sur des marchés, la chute économique intérieure (dont on mesure mal l’ampleur tant elle nous est cachée), la perte de la mainmise sur le gaz (au Moyen Orient une partie des motivations des guerres tient dans la compétition pour le gaz naturel son exploitation et son transport), en Afrique il y a la limitation de la théorie du chaos, qui mine la suprématie américaine. Avec des conséquences qui peuvent être terribles aux USA, qui paient leur déficit abyssal par l’exploitation monétaire du monde à travers le dollar.N’importe lequel des candidats, une fois élu, serait sous la domination du système apatride de la finance anglo-saxonne et des lobbies les plus puissants, néanmoins dans la campagne, il y a un semblant de lutte entre la représentante directe de ce pouvoir transnational, guerrier, aveugle, Hillary Clinton, et d’autres candidats dont le discours prend en compte les problèmes nationaux ( C’est à l’américaine évidemment, il faut se garder de juger cela avec nos critères).Sous Obama cette lutte existe aussi dans les coulisses du pouvoir. John Kerry représente bien les faucons, - les frappes de missiles, la plan B... -.Les russes ont sans doute pris en compte le risque de l’arrivée au pouvoir d’Hillary Clinton.La fenêtre pour régler diplomatiquement la question syrienne est réduite. Ils essaient d’accélérer la voie diplomatique, sans abandonner la voie guerrière, tout en se ménageant la possibilité de reprendre celle-ci à pleine échelle en mai juin...-
@JMBerniolles
L’économie américaine est dans les choux, les délocalisations d’entreprises ont dévasté des régions entières. Le taux de chômage n’est pas à 5%, mais à 23%. Les dépenses d’armement ont prévalu sur les investissements intérieurs, les infrastructures partent en morceaux, certains ponts sont interdits car dangereux etc
Paul Craig Roberts : « Pourquoi les USA prennent le chemin du Tiers monde » -
@JMBerniolles
Vous replacez bien les chose dans une perspective plus large. Cela mériterait un article parce que c’est un sujet intéressant.John Kerry ! Un faucon ? Là, je diverge avec vous ou je dirais plutôt que c’est ce qu’on peut faire de moins belliqueux aux Etats-Unis en intégrant le fait qu’aucune colombe ne peut y arriver au pouvoir, destin exceptionnel et lobbies de l’armement obligent.PS. Mon article sur les systèmes économiques avance mais pour être complet, il devra être plus long que ce que j’imaginais au départ. Il sera en 3 parties. Mon soucis, c’est de garder sa lecture attractive. J’ai vite écrit cet article-ci pour coller à l’actualité. -
@Pierre
Très bien, cela va être intéressant.C’est à dire que les conflits au Moyen Orient, en Ukraine, en Extrême Orient, sont globaux. Ils comportent tous une partie qui correspond à une guerre économique.En fait il y a un système économique dominant, le capitalisme essentiellement financier dominé par les anglo saxons, et dont la caractéristique majeure et nouvelle est d’être transnational.Ce système ne s’exerce plus dans le cadre d’états indépendants. Avec les traités transocéaniques la mainmise mondiale de ce système va être complète.En dehors des sanctions économiques et financières imposées par des états, c’est ce système qui, par nature, génère ces affrontements économiques.Contrairement à ce que l’on pense, c’est la Loi du marché qui impose le prix du baril dans un contexte de forte récession économique, donc de chute de la demande. Il arrive la même chose sur le marché de l’électricité en Europe. Le prix de l’électricité spot EPEX qui gouverne les échanges en Europe (chaque producteur doit exporter 10% de sa production) est en ce moment à environ 30 euros par MWh. Le coût de revient du nucléaire est à environ 42 euros par MWh, le prix du MWh gaz autour de 40 euros pour nous, le prix de l’éolien offshore se rapproche de 200 euros..... Dont c’est un bouillon généralisé..... imposé par le marché qui est inondé par des MWh éolien allemands inutiles. Cela illustre bien le caractère mortel de ce système. -
@JMBerniolles. « capitalisme essentiellement financier dominé par les anglo-saxons, et dont la caractéristique majeure et nouvelle est d’être transnational. »
D’où le déboussolement complet de ceux qui voudraient se définir comme « marxistes-léninistes » mais qui n’ayant plus aucune prise sur la réalité [capitalisme mondialisé / travail local et prisonnier], se rabattent sur le tabassage des boucs émissaires locaux, qu’ils ont sous la main :
L’ultragauche malade du féminazisme
http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles-mainmenu-9/fminazies-mainmenu-57/41-dlires/70-lultragauche-malade-du-fminazismeSur d’autres fils d’Agoravox, on constate que là aussi leurs idéologies de farouches militants de quelque juste cause (la cause anti-nucléaire, la cause carbocentriste, etc.), sont 100 % dictées par les organes de manipulation des opinions, dans la main d’une même oligarchie. Autant de tempéraments râleurs et militants qui sont ainsi stérilisés pour des causes aussi idiotes qu’imposteuses.
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@JC_LavauExactement. Jean-Claude Michéa a bien analysé cette dérive de ce que l’on appelait la GaucheRien n’empêchait l’analyse de cette véritable révolution capitaliste qui s’est installée dans les années 90 (bien aidée par l’essor de l’informatique de réseau) par les marxistes. Si ce n’est la trahison du PC sans doute.La clé pour sortir de tout cela est de récupérer sa souveraineté et de rétablir une monnaie nationale contrôlée. Cela ne suffit pas.... Je pense que la France ne peut se passer d’investir dans la recherche et la haute technologie. -
Plus rien à ajouté sinon article et commentaires de qualité.
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Là je comprends mieux :
https://www.almasdarnews.com/article/southfront-military-situation-overview-syria-march-16-2016/
Davantage de relèves que de désertion de postes.-
@JC_Lavau. Personne n’a lu ?
"SouthFront also received information that Putin’s decision of the partial withdrawal from Syria concided in time with a regular rotation of the aircraft involved in the Russian operation in Syria. The Russian Aerospace Forces rotate aircraft at the Hmeymim airbase regularly because of a high number of combat sorties conducted by them.Et l’appui-feu à Palmyre et sur Al Sukhnih continue bel et bien.
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@JC_Lavau
Merci. C’est bien comme cela que je voyais aussi les choses. Après 6 mois, il faut relever les troupes si on ne veut pas qu’elles deviennent des bêtes sauvages. -
@Pierre. Autrement dit on filme soigneusement le départ des escadrilles sortantes. Silence radio sur les escadrilles qui viennent prendre la relève. J’avoue m’y être laissé prendre.
Je commençais quand même à subodorer que les rencontres filmées Lavrov-Poutine-Choïgou dans les meubles dorés, sont la mise en scène finale de ce qui a été préparé en coulisses, dont nous apprendrons éventuellement les détails des décennies plus tard.
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@roman_garev.
On a bien eu les films montant l’envol des escadrilles avec un transport quadri-réacteur. Mais pourtant il reste manifestement des bombardiers en opérations, qui ont une importance remarquée sur le terrain, notamment Palmyre et Al Sukhnih. Je ne sais rien sur le type d’appareils en opérations.
En revanche dans le nord du gouvernorat de Lattaquié, à l’attaque de Kabani, on ne nous montre que des opérations terrestres, avec drones tout de même.Confirmation indirecte et laconique que la réduction de capacité opérationnelle est plutôt symbolique : https://www.almasdarnews.com/article/us-military-spokesman-russian-withdrawal-syria-far-limited/
A ce que je comprends, de toutes manières des pilotes devaient rentrer, avec leurs appareils qui seront soigneusement analysés pour en apprendre sur l’usure et la fatigue. Ce que les russes n’ont pas clamé sur les toits, est que la relève est très très probablement arrivée, ou arrivera dans les deux jours, sans les caméras ni l’émission publique, à ce moment.
En d’autres lieux (Ithryah ?), il demeure possible que les transferts de technologie et d’entraînements, par exemple dans l’emploi des chars T90, soient considérés comme achevés, aux yeux des officiers responsables, et que les syriens soient considérés désormais autonomes.
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@JC_Lavau. Précision là, il resterait une vingtaine d’appareils :
http://www.fort-russ.com/2016/03/mission-accomplished-syrians-personal.html -
@JC_Lavau
En somme, ils font tourner les Occidentaux en bourriques, en mentant aussi bien qu’eux... -
@roman_garev. Messire en perd son sang-froid.
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"Aucun responsable russe n’a jamais parlé d’une victoire militaire en Syrie bien au contraire, ils ont toujours dit qu’il est impossible pour l’un ou l’autre camp de l’emporter. «
Non :
La Russie a dit qu’il s’agirait que la victoire dépende de la Syrie de Hassad. ET non pas d’eux-meme.
Ceci dit il serait ridicule de ne pas y voir une victoire militaire peu contestable.
Il ne s’agit pas de la rigolade commune »des 100 pays« qui luttent contre Daesh depuis deux ans sans résultat, sous la houlette des USA....
La démonstration de Poutine est celle-ci :
L’OTAN et les USA ne veulent pas attaquer Daesh, ils y mettent une énorme mauvaise volonté.
Détruire Daesh est possible assez rapidement. La guerre contre le terrorisme est organisée par l’Occident depuis le 11/9/2001, le terrorisme d’Al Qaida et Daesh étant une pure invention de l’Occident....S’en est devenu grotesque avec les discours Hollande/Fabius en France. » Ils font du bon boulot«
Donc la Russie part, un peu, car elle n’a plus aucune raison militaire de rester en Syrie, et qu’elle peut y revenir à tout moment grace à ses missiles de croisière, à ses bombardiers stratégiques, ses navires et sous-marins. Démonstration faite depuis des mois.
Donc la Russie part ? Bof....
Sa présence est bien plus considérable qu’il y a 5 mois...
Quand à la paix ? Quelle paix ? Celle des USA avec Hassad ?
Car avec les ’rebelles » qui n’existent pas, ou avec les terroristes, c’est du délire !-
Moi, je crois Bernard Guetta. Ce matin sur le grand média alternatif où il officie, il a lourdement insinué que les Russes étaient un peuple arriéré parce que Poutine pratique le coïtus interruptus alors que nous en Occident, on en est déjà à la pilule et à l’avortement.
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Je comprends vraiment pas parce qu’en plus Guetta m’a seriné des mois durant que Poutine était le nouveau Hitler, qu’il avait une volonté expansionniste, qu’il voulait refaire l’union soviétique et le rideau de fer, etc, etc.
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Ce que je veux dire, c’est que c’est de la manipulation d’opinion parce qu’avant la guerre physique il y a la guerre d’opinions. ’tout est sur les réseaux sociaux’, comme dit mlle Power dans un moment très inspiré de badinage philosophique. Ca importe pas que ça soit vrai, que ça existe, etc ; ce qui importe c’est qu’on le croit. Et il n’y a qu’à voir ici comment ça orgasme et poutinophilise. Et comment l’Occident avec son discours Putler est à la ramasse, ils ne savent m^me pas quoi dire, des vrais petits canards qui marchent erratiquement la tête coupée.
Bien joué, Vlad. La bienheureuse bande à Basile est bien inspirée de te conseiller la méthode dite de Cyrille. Dans un moment de tromperie universelle inouïe, l’exigence de la Vérité est l’arme absolue (l’exigence, einh ? La Vérité, c’est autre chose)
Alors, comme ça, économiquement, la Russie est au bord de l’abîme et va s’écroûler incessamment sous peu un jour demain ?
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Le point sur le retrait russe, par un excellent site spécialisé, mis à jour constamment (et pas spécialement pro-russe) : http://www.opex360.com/2016/03/17/syrie-les-capacites-militaires-russes-restent-importantes/
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The Saker vient de publier (en anglais) le discours de Poutine lors de l’hommage aux officiers russes tués en Syrie.Discours franc et direct comme dirait Obama, emprunt d’une grande noblesse que lui confèrent ses références à la tradition russe de combat pour la défense de la Russie, ainsi que la volonté exprimée de paix et de bien être pour le peuple russe. Si tu veux la paix, prépare la guerre....Le contraste avec l’image que nos médias lui construisent, est saisissant.Notons qu’il fait part de la volonté d’Assad de faire les compromis qu’il faut pour aboutir à un accord politique avec les formations qui acceptent le cessez le feu ( c’est la construction d’une véritable opposition, un coup de maitre) et d’autres pacifiques.Sur le plan militaire, il est très précis à l’adresse des agresseurs potentiels. Il met en avant la modernisation de l’armée syrienne, sa nouvelle capacité de défense anti aérienne, ainsi que celle de des bases russes en Syrie. Il exprime sa confiance en la capacité de l’armée syrienne et de ses alliés de reconquérir son territoire. A commencer par Palmyre où se déroule une bataille décisive, en ne manquant pas de rappeler que cette ville est un trésor culturel de l’humanité.La vérité comme ultime arme diplomatique.....-
Un grand merci à l’armée russe d’avoir mis un terme à la suprémacie US, qui était, au choix :
-ceci : https://www.google.fr/search?q=agent+orange+malformation&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj4z8OojcvLAhWBmBoKHTriD_kQ_AUIBygB&biw=1920&bih=955ou ou cela : https://www.google.fr/search?q=malformation+fallujah&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjPqri2jcvLAhWBWxoKHfUmDNQQ_AUIBygB&biw=1920&bih=955-
Le retrait russe n’est que partiel. Vraisemblablement, des avions russes continueront toujours d’opérer en Syrie de leurs bases.
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@molloy
Il en reste un vingtaine, manifestement très actifs. Mais les khamsims risquent d’empêcher les sorties certains jours. -
@JC_Lavau
Sur Palmyre, la vidéo montre des hélicos en train de faire feu. J’aimerais en savoir plus sur l’autonomie, et un éventuel ravitaillement intermédiaire.
A Raqqah, ce sont des jets, mais le seul document photographique ne montre que deux biréacteurs syriens, du reste non authentifiés comme pris sur le vif de cet actualité. -
@JC_Lavau. Fin du mystère : Les hélicos viennent de la base de Tiyas, au nord de Quraytayn.
http://wikimapia.org/23194225/Tiyas-Airbase-T4
Dur de retrouver l’emplacement sur la carte, avec tant de variantes dans l’orthographe.
L’assaut final sur Palmyre semble lancé, peut-être même des quatre points cardinaux, même de l’Est si les traductions sont exactes.https://fr.sputniknews.com/photos/201603231023577638-syrie-palmyre-armee-gouvernementale-offensive/
https://fr.sputniknews.com/international/201603231023600220-armee-syrienne-palmyre-avancee/
https://fr.sputniknews.com/international/201603231023611849-syrie-palmyre-reprise/
https://www.almasdarnews.com/article/field-report-syrian-army-pushes-deeper-palmyra-map-update/
https://www.almasdarnews.com/article/reinforcements-pour-palmyra-syrian-army-prepares-storm-city/Quand même encore largement une semaine, voire deux, de combats sanglants devant eux.
Avec encore des risques de tirs amis sanglants. -
@JC_Lavau
En manque d’effectifs, l’AAS a dû dégarnir ailleurs pour attaquer Palmyre en force.
Plus d’autres nouvelles de l’assaut de Kabani dans le nord du gouvernorat de Lattaquié depuis le 13 mars. Mauvaises nouvelles peut-on présumer. -
@JC_Lavau.
https://www.almasdarnews.com/article/breaking-isis-retreats-palmyra-airbase/
J’ai donc gouré mon self en estimant la durée des combats. Il ne reste plus que des combats de rue dans la ville même. Trois jours encore ?
Puis des combats pour sécuriser les routes, déminer, déminer la base aérienne... -
@molloy
On en sait davantage :
http://russia-insider.com/en/su-25-attack-helicopters/ri13814
http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2267.0.htmlPar ailleurs au jour le jour, les nouvelles démontrent que si l’armée syrienne est certes mieux armée, mieux informée, tactiquement plus affutée, elle demeure en sous-effectifs tragiques, et doit constamment dégarnir des fronts pour en regarnir d’autres.
Par exemple, les 12 et 13 mars, Almasdar.news annonçait l’assaut sur Kabani (NE du gouvernorat de Lattaquié), plus un mot pendant cinq semaines, réannonce l’assaut le 19 avril, et ? et ?
Entre temps on a appris que de nombreux combattants sont arrivés de Turquie pour mener des contre-attaques dans ces montagnes turcmènes. On apprend aussi que les terroristes sont de plus en plus munis de missiles TOW et de MANPADs d’origine américaine, avec des résultats certains.
Toutes les situations semblent hautement volatiles. Cette guerre sera encore longue et cruelle. -
En terme géopolitique, le grand perdant est la Turquie... Sa mission avec l’argent des pétromonarchies était de récupérer l’Irak, la Syrie... Isoler l’Iran. Le second acte, que devait jouer Erdogan (il a dû faire profil bas cette semaine à Bakou) consistait à introduire le chaos dans l’espace turcophone et /ou musulman du sud de la Russie. Mouture bien plus élaborée que les précédentes déstabilisation de la Tchétchénie. Stratégie perdante pour les US et aussi pour l’Europe qui sortira encore plus divisée. L’enjeu, empêcher le rapprochement eurasiatique voulu par les russes. La possibilité de l’instrumentalisation de plus de 100 millions de musulmans entre (et aussi au sein de) leur deux pays, conduit la Chine et la Russie à travailler à l’intégration des économies des pays d’Asie centrale et à traiter la question religieuse avec intelligence tout en se gardant des ingérences. Pour Poutine, la Géorgie, l’Ukraine pourraient être des échecs mais des gains significatifs minimisent les pertes (Crimée, Abkazie, Ossétie). Croire que la mondialisation capitaliste permettra le retour des monnaies nationales en Europe est une douce illusion (La Grèce est exemplaire de cet impossible). La dédollarisation des échanges commerciaux est l’urgence, malgré la lutte de longue haleine menée par les Chinois et les émergents des BRICS puis demain l’OCS la partie est rude et le dollar reste la référence pour 80% du commerce mondial. Les traités de libre échange conclus, ici et là, visent à verrouiller la prééminence du dollar (cette prédation fait la force de l’impérialisme américain et notre soumission). Le grand jeu continue... D’abord, en finir avec l’empire ! Car l’empire c’est la guerre.
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Le « retrait » annoncé doit correspondre tout à la fois à des considérations d’ordre diplomatique, militaire, et logistique. Mais il est semble-t-il, plus tactique que stratégique. Poutine ne nous a guère habitués à des « retournements » sans fondements, et il a géré jusqu’à présent la problématique syrienne « de main de maître », parvenant en quelques mois à renverser une situation très difficile pour le régime en place, à redonner à son propre pays sa juste place dans ce qu’il est convenu d’appeler le "concert des Nations" (du moins de celles qui sont parties prenantes ou prétendent l’être dans les conflits du Moyen Orient), à conserver ses bases, et finalement à faire apparaître de façon claire les tenants et les aboutissants des « interventions » extérieures en faveur de tel ou tel belligérant (E.U et leurs affidés européens, au nombre desquels la France de Hollande tient une place de choix , Turquie, Iran, Israël, Arabie saoudite, Qatar).
Somme toute, Poutine, a abattu les planches grossières qui masquaient, telles celles d’un village Potemkine (la référence s’impose) une réalité syrienne assez complexe, faite de conflits intérieurs, mais également d’ingérences extérieures guidées, sous couvert de préoccupations humanitaires et démocratiques, par des intérêts économiques et politiques.
Il apparaît désormais clairement que derrière la fiction d’une armée syrienne libre inventée par les Anglo-Américains, derrière la fiction de démocrates syriens entrés en rébellion contre une dictature sanguinaire, derrière la fiction de groupes djihadistes « modérés » en réalité réanimés et mis sur pied, équipés et entretenus par les puissances occidentales et les monarchies golfiques, se cachaient des intérêts et des calculs relevant de rivalités géopolitiques et/ou économiques planétaires.
La désinformation de masse que nous avons subie a perdu de sa crédibilité, et l’opinion française retrouve un peu de sa lucidité. Certains articles d’Agoravox y ont fortement contribué.
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@ l’auteur Brillante analyse comme d’habitude !
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Pierre, merci pour votre article !!!
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