L’humanisme n’est pas un projet politique, c’est un bilan global
On confond souvent l’humanisme avec un projet politique idéalisé, alors que c’est, avant tout, un constat. Celui de l’ensemble des progrès et des reculs de l’humanité. L’humanité se définit par l’appartenance au genre humain. C’est une espèce animale qui a des propriétés particulières, dont la plus remarquable, et la plus divergente avec le reste du règne animal, est la conscience qu’il a du concept spatio-temporel.
Ce qui caractérise également l’être humain, c’est ce point de vue particulier qui tend à lui faire croire que tout tourne autour de lui, dans une relation unilatérale avec ce qui n’est pas lui. On appelle ça l’individualisme. Ce n’est pas un point de vue à nier, mais c’est un point de vue irrationnel, car il décohère la réalité qui est basée sur l’information, et partant de là, sur la relation que nous avons avec l’information. L’autre existe n’en doutons pas, et lui aussi possède ce préjugé individualiste. Dans son regard, nous aussi, nous passons du statut d’observateur à celui d’objet observé.
Mais revenons-en à l’humanisme. Personne ne niera son appartenance à l’espèce. Ce qui implique que l’espèce, et ici, en l’occurrence, l’humanité, doit être comprise comme une entité une et indivisible, dont chaque composante ne peut se dissocier, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Alors l’humaniste ne considère plus l’humanisme comme un idéal à atteindre, mais le niveau global atteint et actuel de l’humanité ainsi que la capacité potentielle et tout aussi actuelle de l’humanité. Si l’individu a une responsabilité toute relative, il y a, bel et bien, une responsabilité collective dont nous ne pouvons nous dissocier, sous peine de nous affirmer surhumain ou sous-humain, bref de ne plus appartenir à l’espèce.
Un humaniste doit considérer la conscience politique de son temps, parce qu’il fait partie d’un organisme social. Si l’individu reçoit l’information, et qu’il en bénéficie ou en même en pâtit, son rôle n’est pas de la garder et de mourir avec, mais de la traiter et surtout de la transmettre, en l’améliorant si c’est possible. En clair, l’individu n’est pas que le réceptacle de l’information, il en est surtout le support très temporaire. Il est à l’humanité, ce que la cellule est au corps humain, un messager de l’information, dont la substance est tout aussi nécessaire à l’humanité que l’oxygène l’est pour le corps humain.
S’il appartient à chacun de se former, il appartient à chacun, en conscience, de rendre ce qu’il reçoit. De grands hommes sont sortis du lot, mais c’est bien le lot qui a bénéficié de leur travail. Si la conscience collective grandit, l’individu ne s’en portera que mieux. Si l’individualisme grandit, c’est l’opportunisme qui l’emportera, telles les cellules cancéreuses, alors l’humanité y perdra, et donc également l’individu, qu’il soit opportuniste ou pas.. Si l’individu était immortel, il aurait intérêt à la puissance pour lui-même. Comme l’individu est mortel, c’est la transmission inter-générationnelle de sa puissance qui est la véritable finalité de son existence.
Il y a une morale naturelle qui doit concourir à la survie d’une espèce. Ceci dit si la survie de l’humanité peut être un but, une relation cohérente avec son environnement doit également être prise en compte, sous peine de scier la branche sur laquelle l’humanité est assise. Considérant l’état de la planète, la conscience politique de l’humanité doit dépasser une politique de conflits internes pour devenir une alliance pour sauver le cadre de son existence. L’humanisme doit non seulement être cohérent en interne, mais également être cohérent dans sa relation à ce qui n’est pas lui.
30 réactions à cet article
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Oui, mais quelle serait une des dérives sémantiques d’un certain humanisme ?
Peut etre le mondialisme.
Oui l’espece humaine existe, mais il y a également des cultures diffèrentes.
C’est pourquoi il faut ne pas les oublier, quand on parle globalement de l’humanité, avec humanisme.
Sinon, on retrouve le meme schéma, un individualisme culturel, une hégémonie de l’un sur les autres.
http://mocoloco.com/art/archives/mcclure_map_of_the-_world_a.jpg-
Et c’est bien pourquoi je ne l’oublie pas. Un bilan global n’est pas un bilan partiel. La différence culturelle n’implique pas la non-appartenance à l’espèce humaine et à ses fondamentaux.
Par exemple, je rentre également dans ce bilan les épisodes peu glorieux de l’humanité, comme le nazisme, et en général comme toutes les oppressions de l’homme sur l’homme.
Ainsi, concernant le nazisme, ce serait se voiler la face que de ne pas reconnaître qu’il appartient à l’histoire de l’humanité et que donc, il est à mettre dans le bilan dont je parle. Si individuellement on peut s’en dissocier, au niveau collectif, on doit en porter le poids et considérer le nivellement par le bas qu’il implique dans le bilan.
De la même manière, il serait faux de dire que les allemands d’aujourd’hui sont les nazis d’hier. Mieux même cet épisode de leur histoire personnelle leur a fait prendre conscience de l’iniquité du régime nazis plus qu’à ceux qui n’ont pas été victime de ce régime.
Dans le même type d’évidences, si les américains de cette époque ont grandement contribué à libérer l’Europe, les américains d’aujourd’hui peuvent-ils s’en glorifier, et même, je dirais instrumentaliser ce qui fait gloire à leurs aïeux pour se déclarer aujourd’hui "gendarmes du monde" ?
Donc, ce bilan est non seulement un bilan historique, mais également un bilan contextuel qui peut focaliser sur une époque particulière. C’est au regard de ce bilan, qui est l’expérience humaine collective, que nous pouvons nous positionner individuellement en tant qu’humaniste.
Être humaniste, c’est avoir un regard objectif sur le bilan de l’humanité, et se positionner par rapport à lui pour peser sur lui dans la mesure de nos moyens.
Ce qui caractérise un être humain, ce n’est pas sa conscience personnelle, ce sont les relations qu’il entretient avec ce qui n’est pas lui (entendons l’univers entier). Il n’existe pas d’individu hors relation. On pourrait se dire universel, plutôt qu’humain, mais ce serait nier la réalité des conditions de notre réalité et les attributs qui sont les nôtres. Je pourrais parler d’une conscience écologique totale, mais il est déjà difficile d’être un humain cohérent.
Commençons par le début et travaillons à une alliance totale de l’espèce humaine afin d’éradiquer ce qui fait de nous une espèce cannibale. Cela ne peut se faire que par une éducation qui libère l’individu, et non par une éducation qui lui est imposée et qui l’oppresse. -
un bien beau reve
et que fait on des charognards et autres fachos ?
si on les tuent, on risque devenir comme eux. si on les tuent pas, ils nous bouffent -
Je veux dire tout simplement qu’il faut accepter les diffèrences culturel : mais se mettre en accord sur des fondement et les appliquer.
Des fondements comme la démocratie, la laicité, et un certain interventionnisme rationnel de l’état (qui serait incorruptible).
Cela doit surement vous rappeller les droits de l’homme et des notions de l’ONU ... est ce que c’est appliqué ou n’est ce pas un prétexte d’avoir essayé(un peu), le prétexte du plus fort. Celui qui réécrit l’histoire ?
(question aux ’conservateurs’) Faut il rechercher le meilleur quitte à le creer ou est il préférable de s’en laver les mains ?
La culture n’est que la pointe de l’arme de la guerre idéologique utilisé consciemment ou non
(je ne sais pas si il existe un intelligence collective, c’est juste une question d’interret économique dans une monde concurrentiel et néoténique ).
Mais cette pointe est incisive.
Un ’pays’/ une société qui n’aurait plus sa culture, mais celle d’un autre, aurait tout perdus.
Sa culture, Son intelligence, sa liberté de penser.
Cette état ne serait qu’un département de l’empire, une vassalité, une pâle copie sans âme. -
Étymologie de Néoténie
Le mot est la juxtaposition du préfixe neo, signifiant nouveau, et du grec teinein, signifiant étendre.
On distingue chez les animaux une tendance à la conservation de caractères juvéniles (lors de la domestication). Par exemple, les chiens remuent la queue et aboient comme le font les louveteaux, mais conservent ce comportement toute leur vie alors que les loups l’abandonnent à l’âge adulte.Konrad Lorenz dans " psychologie et phylogénèse" évoque la néoténie humaine. Il la relie à sa curiosité et son ouverture au monde et sa déspécialisation. Elles en font un être curieux non spécialisé[1].
Au niveau génétique :
L’existence de la néoténie rappelle qu’il ne faut pas prendre trop au pied de la lettre l’expression de Carl von Baer selon laquelle « la morphogenèse (c’est-à-dire le développement de l’embryon) reproduit la phylogenèse (c’est-à-dire l’histoire de l’espèce) ». Cette expression est à peu près vraie globalement, mais cesse de l’être si l’on descend au niveau du détail, car en cas de néoténie l’information génétique commandant le développement ultérieur possible de l’embryon ne s’exprime pas, et la correspondance n’est donc pas observée.
Le mot néoténie ( et son sens ) peuvent être utilisé dans d’autres domaines.
Par exemple au niveau comportementale (des hommes et des femmes) ou culturel. -
@foufouille (20 septembre 2008 à 11H56) : "et que fait on des charognards et autres fachos ? si on les tuent, on risque devenir comme eux. si on les tuent pas, ils nous bouffent".
La solution ? Les éduquer. Il n’y a pas d’autre possibilité. Ceci dit, c’est un travail qui porte sur plusieurs générations. D’où l’intérêt de s’éduquer d’abord soi-même après avoir fait notre propre bilan. Ce n’est pas évident. Je ne me sens pas être le dernier à devoir être réformé. Comme disait l’autre : "L’esprit est ardent, mais la chair est faible". Ca vaut pour moi, comme pour les autres.
Si déjà, il y a une prise de conscience, on peut dire que tout n’est pas perdu. Alors si en plus règne une "saine émulation" tous les espoirs sont permis.
Je dirais qu’au niveau des actions possibles, il y a la non-violence active, c’est-à-dire une non-collaboration qui s’exprime par des actions symboliques. Plutôt que de manifester en masse dans les rues en hurlant des slogans, je verrais bien les gens sortir leur chaise sur le trottoir et s’asseoir en silence pendant une demi-heure avec un petit carton sur lequel serait inscrit simplement : "je désapprouve la société dans laquelle je vis". En faisant cela tous les dimanches, il ne serait pas nécessaire d’établir des grandes théories revendicatrices. Cela interrogerait les élus sur le mécontentement. Ce sont eux qui doivent trouver les solutions pour rendre la vie simplement vivable. Ce qui n’exclut pas que les citoyens participent activement, bien entendu.
Un avantage de manifester devant chez soi, ce serait de recréer un lien social et solidaire avec ses voisins. Ce ne serait pas un mince acquis.
De la même manière, puisque le capitalisme sauvage est représenté par les banques, on pourrait retirer notre argent des comptes, en y laissant le strict nécessaire, et demander que se crée des organismes à l’image des micro-crédits.
Etc, etc.
Ce n’est pas un beau rêve. C’est de croire que l’humanité puisse continuer comme elle le fait qui serait un rêve.
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il devra s’agir d’une education force car je doute qu’ils souhaitent perdre leur toute puissance. 1789 nous a montrer que les puissants se font juste remplacer
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Bois-Guisbert 21 septembre 2008 11:43Les éduquer. Il n’y a pas d’autre possibilité. Ceci dit, c’est un travail qui porte sur plusieurs générations.
Et c’est un travail parfaitement stérile, parce qu’à chaque génération, il faut tout reprendre à zéro.
La preuve, c’est qu’en dépit de la succession des générations, aucun pays communiste n’est parvenu à susciter une identité communiste en quelque peuple que ce soit, de l’URSS à Cuba et de la RDA à la Corée du Nord...
C’est autant dans les gencives de ceux qui nient l’existence d’une nature humaine, rétive à toutes les collectivisations.
Notons au passage que cette mise au point explique aussi pour quoi ceux qui commencent par dire qu’il n’y a pas d’autre possibilité que l’éducation, finissent inexorablement par buter. -
@Kalki (20 septembre 2008 à 13H15) : "Je veux dire tout simplement qu’il faut accepter les diffèrences culturel : mais se mettre en accord sur des fondement et les appliquer".
Je comprend bien ce que vous dites, mais quand les mots deviennent des institutions, ils perdent leur sens et se vident de ce qui les fait vibrer. Ce n’est pas une critique, ce que vous dites est sensé.
Lorsque l’on parle de démocratie, il faut se représenter de quoi il s’agit. C’est comme parler du pain comme d’un objet dont on aurait oublié la fonction. La démocratie, au delà de l’institution, représente la tentative d’une distribution équitable de la parole et de son envie d’être la parole d’un groupe au sein d’un dialogue où règne l’esprit d’ouverture à l’autre. La parole doit y être bienveillante, mais l’écoute également. J’en veux pour preuve la devise française : "Liberté, Égalité, Fraternité". Au vu de cette devise, la démocratie française, donné en exemple au monde, ne peut pas être un rapport de force entre groupes antagonistes, mais bien un dialogue ouvert pratiqué dans un esprit de liberté, d’égalité et de fraternité.
Au sein d’une famille, quelle qu’elle soit, on envisagerait pas le dialogue autrement. Pourquoi le dialogue reprenant les groupes d’influences qui prennent part à la démocratie aurait-il une autre finalité que l’envie commune d’arriver à un compromis acceptable pour tous, c’est-à-dire par la famille républicaine ?
Si la démocratie d’un esprit de dialogue devient un rapport de force, alors la démocratie trahit l’esprit de la devise française, et la démocratie est vidée de sa substance. N’oublions pas l’étymologie même de ce mot qui souligne que l’élu qui participe au dialogue démocratique est au service du peuple "souverain", et non de sa carrière.
Donc, oui, la démocratie peut être un fondement de l’humanisme parce qu’il accepte le principe de réciprocité.
La laïcité, bien entendu, aussi, puisqu’au delà même de la séparation de l’Église et de l’état, elle représente l’esprit de tolérance et de dialogue avec les franges modérées des groupes qui y participent. Il faut bien comprendre ce qu’est la tolérance. C’est un terme qui nous vient de l’industrie et qui désigne la marge de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas.
Le terme intolérance n’a pas lieu d’être parce qu’il est intrinsèquement compris dans celui de tolérance. Là, nous avons un problème d’incompatibilité avec l’humanisme, puisqu’il y a rejet d’une partie de l’humanité, celle dont le comportement n’est pas acceptable, j’ai nommé les noyaux durs qui représentent le repli communautaire, et l’aveuglement dans le radicalisme dont la vision ne dépasse plus que des vérités adjacentes à leur radicalisme.
Comment arrivé à ramener à la raison ou dans le dialogue laïque, disons les brebis égarés ? Certainement pas par un discours excluant qui renforcerait encore le repli communautaire au sein du noyau dur. "On attire pas les mouches avec du vinaigre". Il faut donc que la laïcité soit attirante, et non repoussante, c’était la finalité de la laïcité dans l’esprit des libres-penseurs : sortir de tout dogme quel qu’il soit pour établir un esprit de dialogue bienveillant, car avant toute différence culturelle, spirituelle, philosophique ou politique, la seule évidence qui soit, c’est l’appartenance à l’espèce humaine, à l’humanité.
Les êtres humains ont tous les mêmes besoins primaires, et si l’humanisme dit quelque chose, c’est d’abord : "Résolvons dans l’alliance, et non dans la division, les besoins primaires de l’humanité". Quels sont ces besoins primaires ?
Par ordre d’importance :
- Être en sécurité
- Se nourrir
- Se reposer
Ce n’est que lorsque ces trois besoins sont résolus que l’homme peut aborder des besoins secondaires tels que :
- Envisager l’avenir
- Se trouver ou construire un abri
- Se cultiver, c’est-à-dire trouver un sens à son existence
- Se reproduire et transmettre son savoir à la génération qui suit
Seul l’individu n’est rien, et toute puissance acquise est vaine si elle ne trouve à se transmettre avant que la mort ne frappe de nullité tous les acquis de la puissance de l’individu. L’unité de l’humanité, n’est pas l’individu, mais bien la famille à travers la relation qui unit ses composantes. L’individu naît faible, et meurt faible. C’est entre les deux qu’il peut aspirer à la force, mais il ne peut arriver à ce stade que grâce à la protection et à la bienveillance de ses parents. De la même manière, que l’enfant est dépendant de l’adulte, le vieillard affaibli redevient dépendant de son enfant enfant devenu adulte. L’adulte est le support très temporaire de la force.
On devrait enseigner la mort aux enfants, car l’individualisme naît de l’inexpérience de la mort, et cette impossibilité d’expérimenter soi-même la mort nous fait vivre comme des immortels. On peut expérimenter la souffrance, et donc comprendre le danger, mais on ne peut expérimenter la mort, et en comprendre ce qu’elle implique pour nous. Ce qui est terrible à dire, c’est que la mort des autres ne nous en apprend pas plus sur le sujet. Je dis qu’il faut enseigner la mort, mais j’en ignore tout, et je n’ai absolument aucune idée sur ce qu’il faudrait enseigner. J’ai vu l’agonie d’un homme. Son regard affolé par l’évidence de ce qui lui arrivait. Sa poitrine chercher l’air, et retomber en expulsant un dernier un souffle rauque. J’ai vu son regard prendre cette fixité caractéristique. D’être, il est devenu objet. Il en est de la sortie de la vie comme de son entrée. L’absence de vie n’a rien à voir avec la vie.
La vie, c’est d’abord une mise en relation complexe, et l’homme sera toujours dépassé par la complexité des relations dans lesquelles il est embringué. Comme nous ne pouvons pas avoir une vision cohérente de tous les facteurs qui rentrent en ligne de compte dans la complexité de la réalité, nous n’avons pas d’autre choix que de réduire les équations à leur plus simple expression, et établir des généralités. Cette vision partielle que nous avons de ce qui nous dépasse (la décohérence), tend souvent à nous faire reconstruire (l’encohérence) la réalité à partir des généralités que l’on a produit, et à réduire la superposition d’états du réel à un seul état qui n’est qu’une abstraction.
La seule chose que je déduis de tout cela, c’est que l’alliance du genre humain doit être totale, toute sous-alliance contenant en germe le spectre de la division et des conflits que la division peut entraîner. Je crois vraiment que l’humanité n’en est encore qu’à se chercher, et qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire. L’intelligence de l’homme ne peut être consacrée à la cannibalité, parce que cela rentre en contradiction avec le principe de réciprocité, d’où la nécessité d’établir des protocoles bien compris, et certainement pas imposés autrement que par la raison et la nécessaire solidarité. Et la laïcité ne se limité certainement pas à un dialogue consacré à la spiritualité, mais également à tous les systèmes de pensée, comme les convictions politiques, par exemple.
@Kalki : "Des fondements comme la démocratie, la laicité, et un certain interventionnisme rationnel de l’état (qui serait incorruptible).
Cela doit surement vous rappeller les droits de l’homme et des notions de l’ONU ... est ce que c’est appliqué ou n’est ce pas un prétexte d’avoir essayé(un peu), le prétexte du plus fort. Celui qui réécrit l’histoire ?"
L’échec n’invalide pas le potentiel de réussite. Je dirais que la société ressemble au jeu de sudoku. On remplit le cases de manière logique, mais c’est à posteriori que l’on se rend compte que l’on s’est gouré. Alors, il ne sert à rien de continuer à s’enfoncer dans l’erreur, il faut avoir le courage de revenir en arrière et d’envisager d’autres solutions. Voilà l’histoire de l’humanité. L’ONU est la seule bonne évidence à laquelle l’humanité est arrivé pour résoudre les divisions, mais les divisions persistent et paralysent l’action de l’ONU. Ce n’est pas l’ONU qu’il faut montrer du doigt, mais bien les divisions opportunistes. Lorsque l’on voit la difficulté qu’il y a à obtenir un forum cohérent, on peut comprendre les difficultés de l’ONU. C’est en soutenant l’ONU contre le lobbysme que l’on aider l’ONU à réaliser ses objectifs de départ. Les lobbies profitent de l’inertie des masses. C’est la masse qui doit bouger pour réduire la nuisance des lobbies, mais si la masse ne se rassemble pas sur les exigences morales de l’ONU, cela ne fera qu’accentuer les problèmes de l’ONU, et donc de l’humanité.
@Kalki : "(question aux ’conservateurs’) Faut il rechercher le meilleur quitte à le creer ou est il préférable de s’en laver les mains ?"
C’est aux conservateurs de répondre. Mais comme on dit : "Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain". Il n’y a jamais échec total. C’est d’ailleurs ce que je reproche souvent à l’athéisme. L’ennemi a des besoins similaires aux nôtres, c’est de croire qu’il est différent autrement qu’en apparence, qui nous jette dans des conflits absurdes.
@Kalki : "La culture n’est que la pointe de l’arme de la guerre idéologique utilisé consciemment ou non (je ne sais pas si il existe un intelligence collective, c’est juste une question d’interret économique dans une monde concurrentiel et néoténique )".
Toute idéologie est un point de vue fermé à tout autre qu’à lui-même. C’est un individualisme de groupe. La réalité, c’est la relation. Cette relation est bien plus complexe que la plus complexe des idéologies. L’Univers est un, c’est donc l’unité qu’il faut chercher. L’idéologie est une vision décohérente. Voir et comprendre le bilan collectif de l’humanité, c’est acquérir une conscience collective, qui dépasse de loin la conscience individuelle, et qui sert celle-ci, plus que ce que l’individu peut en penser.
@Kalki : "Mais cette pointe est incisive".
Disons que c’est son aveuglement à ne voir qu’elle, qui est incisif.
@Kalki : "Un ’pays’/ une société qui n’aurait plus sa culture, mais celle d’un autre, aurait tout perdus. Sa culture, Son intelligence, sa liberté de penser. Cette état ne serait qu’un département de l’empire, une vassalité, une pâle copie sans âme".
Bien au contraire, jamais une addition n’a été une soustraction, et si une manifestation qui regroupe plusieurs milliers de participants semble être une réduction des motivations personnelles à manifester, c’est la puissance même de la manifestation sous un dénominateur commun qui permet à l’individu de réaliser un objectif ou une partie de celui-ci, qui lui aurait été impossible de réaliser sans la puissance de la manifestation.
Et si la Terre était dans un empire galactique, vous pourriez dire la même chose à un niveau supérieur, et dire que la Terre perdrait à faire partie de l’empire galactique. La culture s’enrichit de l’échange d’idée. Diriez-vous que notre échange de point de vue vous émascule de votre identité ? Aucune culture n’est absolument accomplie. La frilosité envers la rencontre est une hérésie, car ce qui a fait de vous ce que vous êtes, c’est la rencontre, l’information que l’autre vous a apporté.
Considérez mon propos comme bienveillant, et non comme une critique du vôtre.
Bien à vous
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L’humanité est un trop gros mot pour moi, il n’y a pas le niveau de détail nécessaire.
Cruel sera le réveil - le crash pétrolier ( Sur Arte+ 7 )
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2211186,scheduleId=2204870.html
L’humanité (selon votre définition) dans son ensemble ne survivra pas.
Des cultures, des sociétés existeront, naitront, évolueront.
Le règne de l’homme hydrocarbure touche a sa fin.
Comme c’est partie , sans hydrocarbure et sans alternative énergétique (et les investissements a temps c’est a dire il y aquelque années), nous allons passer de 9 millard d’habitant a 1,5 millard en 100 ans.
Mais bien entendu, il y aura des guerres, des guerres pour l’énergie, sous poudrés de religiosité, de chiffres ou d’autres prétextes (comme de part le passé).
La famine pourrait pousser beaucoup de changement dans notre monde, et dans l’humanité que vous décrivez comme UNE.
Et nous devrions commencer a penser a nous, si les politiques ne le font qu’a moitié en repoussant les concéquences du problème.
Quand je dis penser a nous, je le dis dans plusieurs sens.
On ne sauvera pas ’toute’ l’humanité, encore une fois celle que vous décrivez.
Est ce que ’toute’ l’humanité le mérite ( je ne parle pas en race biensur, mais de ces classes/ et de ces idéologies).
Et on ne doit pas chercher a l’unir dans une seul culture.
Cela serait comme tendre la main a un clochard pour le mettre dans son monastere.
Sauvez vous, vous meme avant de vouloir sauvez les autres.
Et peut etre que certain d’entre nous arriverons à élever quelque chose de neuf.
Agrandissez cette image Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie http://www.amazon.fr/Effondrement-Comment-soci%C3%A9t%C3%A9s-d%C3%A9cident-disparition/dp/2070776727
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@Bois-Guisbert (21 septembre 2008 à 11H43) :
@Pierre Meur : "Les éduquer. Il n’y a pas d’autre possibilité. Ceci dit, c’est un travail qui porte sur plusieurs générations."
@Bois-Guisbert : "Et c’est un travail parfaitement stérile, parce qu’à chaque génération, il faut tout reprendre à zéro".
Diriez-vous que l’humanité n’a pas progressé depuis l’âge de la pierre ? C’est donc qu’il y a une transmission inter-générationnelle indéniable, même si chaque individu doit consacrer une partie de sa vie à se former et à acquérir suffisamment d’expérience pour devenir "efficace". N’oublions pas que les générations ne sont séparées que par l’âge et que la transmission à la jeunesse se fait du vivant des anciens, et que grâce à l’invention de l’écriture et aujourd’hui de médias modernes, elles peut se prolonger par delà la mort.
@Bois-Guisbert : "La preuve, c’est qu’en dépit de la succession des générations, aucun pays communiste n’est parvenu à susciter une identité communiste en quelque peuple que ce soit, de l’URSS à Cuba et de la RDA à la Corée du Nord..."
L’idéologie communiste tout comme les idéologies religieuses était figée dans un absolu qu’il fallait imposer. C’est une idéologie figée et non relativiste que les peuples ont rejeté. Je considère, d’un point de vue humaniste, que la leçon porte ou doit porter.
@Bois-Guisbert : "C’est autant dans les gencives de ceux qui nient l’existence d’une nature humaine, rétive à toutes les collectivisations".
Nier qu’il n’existe pas d’individu hors relation, c’est nier que le fondement de la vie repose sur la relation. Nier que l’alliance du plus fort et du plus faible, apporte plus de puissance que la seul force du plus fort est aussi une évidence. Ce sont les raisonnement extrêmes qui sont des hérésies, et qui ne sont pas en cohérence avec la réalité.
@Bois-Guisbert : "Notons au passage que cette mise au point explique aussi pour quoi ceux qui commencent par dire qu’il n’y a pas d’autre possibilité que l’éducation, finissent inexorablement par buter".
Ce qui différencie celui qui sait de celui qui ne sait pas, c’est le savoir. Du point de vue de l’ignorant, l’ignorance est la normalité. Du point de vue du savant, son savoir lui fait découvrir l’étendue de son ignorance, et cela le heurte.
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Je relève en passant :
« L’unité de l’humanité, n’est pas l’individu, mais bien la famille à travers la relation qui unit ses composantes. L’individu naît faible, et meurt faible. C’est entre les deux qu’il peut aspirer à la force, mais il ne peut arriver à ce stade que grâce à la protection et à la bienveillance de ses parents. » (dans votre avant dernier commentaire ci-dessus)
Et si il n’a pas eu de parents bienveillants ? Est-il pour autant condamné à demeurer dans une position de faiblesse qui aura perduré de sa naissance à sa mort ?
Si tel était le cas, je n’aurais plus que le choix de me résigner à être une sous-humaine ou mettre fin à mes jours. Il se trouve que la perspective du suicide ne m’attire pas du tout et que je crois pouvoir me passer de la bienveillance de mes parents réels pour arriver à ce « stade » comme vous dites.
J’ai conscience que ma remarque peut sembler relever du pinaillage, inutile et/ou déplacé dans cette discussion. Mais quitte à y participer, j’estime devoir faire aussi ce commentaire. Car il ne s’agit pas seulement de ma personne et du fait que je me sente insultée par votre phrase. Si ce n’était que cela, il me serait plus confortable de le garder pour moi, et ainsi éviter de m’exposer à une réaction que je redoute. Mais nombreux sont les adultes qui ont grandi aux côtés de parents malveillants et même tortionnaires, ou sans parent ni substitut valable ; merci de ne pas les condamner à une infériorité immuable, congénitale si je puis dire... -
Bois-Guisbert 21 septembre 2008 10:13"...il y a, bel et bien, une responsabilité collective dont nous ne pouvons nous dissocier, sous peine de nous affirmer surhumain ou sous-humain, bref de ne plus appartenir à l’espèce."
Tout cela, c’est du verbiage,de salon ou de cabinet, qui ne tient pas une petite heure dans les conditions de la vraie vie.
Dans la vraie vie, il y a des NOUS, dont nous sommes, et des EUX, dont nous ne serons jamais par définition.
Bohringer peut bien se prendre pour un griot et Clegg pour un Zoulou, du point de vue des Subsahariens braillards qui se sont répandus hier après-midi dans les rues de Milan, ce sont des "bâtards de Blancs", comme tous les autres. C’est-à-dire comme tous les NOUS !-
@ l’auteur,
Bonsoir,
Je crois que je partage votre point de vue, c’est à dire la nécessité de l’attitude d’être que vous qualifiez d’humaniste. Même si je pense en être encore bien loin...
Vous dites en introduction :
« On confond souvent l’humanisme avec un projet politique idéalisé, alors que c’est, avant tout, un constat. Celui de l’ensemble des progrès et reculs de l’humanité. »Cette précision soulève pour moi une question, ou plutôt une série de questions :
Quelle importance attachez-vous à cette distinction et qu’est ce qui la motive ?
En plus développé :
Pensez-vous qu’il vaille mieux se passer de projet politique idéalisé ? Qu’avoir à l’esprit une telle visée pour s’orienter serait contradictoire avec l’attitude humaniste que vous exposez ? Que ce serait nécessairement nuisible, et si oui, en quoi ? ( Mais peut-être faites vous seulement là une précision d’ordre sémantique, auquel cas pourquoi en avoir fait le titre de votre article ? )J’ai beau avoir lu vos commentaires, je ne suis pas sûre de pouvoir en déduire vos réponses à ces questions. Aussi, je préfère vous les posez simplement, car je suis curieuse de lire vos réponses.
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Bonsoir Naja,
@Naja : "Quelle importance attachez-vous à cette distinction et qu’est ce qui la motive ?"
On ne peut pas exclure de l’humanité ceux qui ne nous plaisent pas, donc il faut faire avec. On ne peut pas laisser une partie de l’humanité sur le bord du chemin. Pour moi, c’est une évidence comme peut l’être mon approbation de l’abolition de la peine de mort.
@Naja : "Pensez-vous qu’il vaille mieux se passer de projet politique idéalisé ?"
Certainement pas, mais qui se soucie de l’arrivée quand on est même pas au milieu du chemin ? Il faut y penser en cheminant pour rester dans la bonne direction, mais il faut garder le contact avec la réalité.
@Naja : "Qu’avoir à l’esprit une telle visée pour s’orienter serait contradictoire avec l’attitude humaniste que vous exposez ?"
J’ai déjà répondu à cela à la précédente question, mais je pourrais rajouter qu’un humanisme rêvé reste une abstraction.
@Naja : "Que ce serait nécessairement nuisible, et si oui, en quoi ?"
Les projets politiques sont souvent dogmatique, ou le deviennent. Je suis donc partisan d’une solution médiane et progressive, qui tient compte d’un bilan régulier, et dont la finalité, avant d’être celle d’obtenir un résultat optimum, serait déjà d’éviter les reculs probables et malheureusement cycliques.
Il ne sert à rien de s’indigner du bilan actuel. L’humanité a un potentiel, et c’est ce potentiel qu’il faut développer. Pour cela, il faut d’abord une prise de conscience collective. Une volonté d’agir rationnellement et non par ressentiment. Cela passe aussi par l’adoption volontaire d’un comportement conforme au principe de réciprocité. Et lorsque je dis "adoption volontaire", je précise qu’il ne peut s’agir d’une nouvelle oppression idéologique, mais de l’évidence qu’un comportement social adéquat se révèle plus rentable pour chacun que l’individualisme forcené.
Ce n’est pas évident à comprendre pour la majorité des individus, mais c’est parce que la société pousse à l’individualisme. Ca aussi, cela fait partie du bilan actuel. Mais de la même manière qu’une question appelle une réponse, la répétition de la question rend également la nécessité d’y répondre plus pressante pour celui qui l’entend souvent.
Qui n’a pas rit du mouvement écologique à ses débuts ? Qui, aujourd’hui, pourrait nier que la Terre a un sérieux problème écologique ? De la même manière la préoccupation humaniste doit devenir une évidence pour chaque être humain. Sans une véritable prise de conscience, l’humanisme n’est qu’un fantasme abstrait et un catalogue de bonnes intentions, au lieu d’être une volonté de régler la problématique en sortant par le haut.
Ce ne sont pas les plus grosses contraintes qui apparaissent injustes à l’homme. Qui peut se révolter de ne savoir voler de lui-même ? Ce sont les contraintes sur lesquelles ont devrait pouvoir peser qui nous sont les plus insupportables. Une vision parfaitement humaniste, c’est peu de chose, et cela peut s’acquérir. Encore faut-il le vouloir. C’est contre cette inertie au changement qu’il faut lutter.
Bien à vous -
@Naja (21 septembre 2008 à 23H26) : "Et si il n’a pas eu de parents bienveillants ? Est-il pour autant condamné à demeurer dans une position de faiblesse qui aura perduré de sa naissance à sa mort ?".
On apprend à être parents par la pratique, et si il n’y a pas de parents parfaits, il y a également peu de parents qui ne vous amènent à l’âge adulte. Comme vous êtes vivante, je suppose que vous avez pu survivre au traumatisme de votre éducation malgré l’acharnement qu’on mit vos parents, ou vos tuteurs, à vous rendre la vie impossible. Souriez, votre écran vous regarde
Je ne suis pas Dieu, et j’admet que l’on puisse trouver des failles dans mon raisonnement. Ceci dit, est-ce que votre volonté est de trouver des failles ou de comprendre ce que j’aimerai que vous compreniez de mon propos ?
Je ne fais pas dans l’anecdotique, sinon il faudrait prendre tous les cas de figure qui se sont présentés et ceux qui pourrait également se présenter. La normalité veut que les parents sont plutôt bienveillants, même s’ils commettent tous des erreurs.
@Naja : "Mais nombreux sont les adultes qui ont grandi aux côtés de parents malveillants et même tortionnaires, ou sans parent ni substitut valable ; merci de ne pas les condamner à une infériorité immuable, congénitale si je puis dire..."
Pourquoi voudriez-vous que je les condamne à quoi que ce soit ? Pour le coup, ce ne serait pas cohérent pour un humaniste. Si je met la période nazie dans le bilan de l’humanité, rassurez-vous, j’y met également la souffrance des victimes de l’humanité.
Le bilan ne pèse pas très lourd pour notre fierté, mais il y a également des choses dont nous n’avons pas à rougir.
-
@foufouille (21 septembre 2008 à 11H25) : "il devra s’agir d’une éducation forcée car je doute qu’ils souhaitent perdre leur toute puissance".L’éducation forcée a montré ses limites, et surtout sont incapacité à réformer les gens. On attire pas les mouches avec du vinaigre. Diriez-vous que l’humanisme est un vinaigre ? Non, s’en doute, mais vous pensez que c’est une utopie, voire une chimère, et je vous donne entièrement raison.Comme mon raisonnement ne doit pas être perçu comme absolu, je dis qu’il faut partir de ce que l’on sait de l’humanité afin de proposer des solutions qui tiennent compte de l’ampleur du problème, et une éducation cohérente qui favorise la solidarité plutôt que l’égoïsme, est une grosse partie de la solution.@foufouille : "1789 nous a montrer que les puissants se font juste remplacer".C’est exact, c’est pour cela que les révolutions qui opposent la violence à la violence sont menées par des chefs pour qui la violence peut être un moyen justifié par la fin qu’ils recherchent. Comme Gandhi je crois à la non-violence active et à la non-collaboration à ce qui est inéquitable. -
Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
En ce qui concerne votre première réponse.
« Certainement pas, mais qui se soucie de l’arrivée quand on est même pas au milieu du chemin ? »
Ben... moi, histoire d’avoir une vague idée de ma direction. Je suis étonnée de me placer en contradiction avec vous là dessus, alors même que je suis parfaitement en accord avec la suite de votre phrase : « Il faut y penser en cheminant pour rester dans la bonne direction, mais il faut garder le contact avec la réalité. »« Les projets politiques sont souvent dogmatique, ou le deviennent. »
Oui. Toutefois l’inverse, à savoir l’absence de projet politique, ne me paraît pas plus souhaitable ou raisonnable. Il me semble que notre monde actuel, gouverné par un libéralisme "libéré" de toute autre cadre que celui du pouvoir de l’argent, des lois du marché et de l’individualisme légitimé est un bon exemple de ce que l’absence de projet politique porteur (dans les faits) d’idéaux moraux peut donner...
(Je me permets d’insister, même si votre réponse semble bien aller en ce sens)« Il ne sert à rien de s’indigner du bilan actuel. »
Même surprise que précédemment : pas d’accord avec ça, mais complètement d’accord avec la suite.
J’estime qu’il est même de notre devoir de nous indigner de tout ce qui est barbarie ou insuffisances éthiques. Dans la mesure où c’est un préalable nécessaire à toute véritable prise de conscience collective. Je m’explique : comment pourrait-on croire en la possiblité d’un autre bilan plus prometteur (c’est à dire plus en accord avec ce que l’on pense faire partie du potentiel de l’humanité) si l’on ne conçoit pas que certaines réalités soient indignes de ce que l’Homme peut être, ou encore si l’on se refuse à s’indigner de ce qui est bassesse en regard de ce potentiel ?
Et je ne pense pas que l’indignation conduise nécessairement à la haine et à l’action motivée par le ressentiment.
En bref : il me semble que ne pas s’indigner revient à cautionner. Donc, oui, cela sert la prise de conscience collective. Premier pas de la lutte contre l’inertie au changement. Non ?
Je partage le reste de votre propos. -
Pour ce qui est de votre seconde réponse :
« On apprend à être parents par la pratique, et si il n’y a pas de parents parfaits, il y a également peu de parents qui ne vous amènent à l’âge adulte. Comme vous êtes vivante, je suppose que vous avez pu survivre au traumatisme de votre éducation malgré l’acharnement qu’on mit vos parents, ou vos tuteurs, à vous rendre la vie impossible. Souriez, votre écran vous regarde »
Vous êtes bien aimable, mais je n’ai aucune envie de sourire en lisant votre douce minimisation. Aussi bienveillantes que puissent être vos intentions.
J’ai été victime d’incestes (au pluriel oui). En tout, près de vingt ans de violences, viols, agressions et tortures. Si je vous répondais en donnant le premier détail qui me passe par la tête, il y aurait toute les chances pour que votre écran vous fasse passer l’envie de sourire en vous donnant plutôt la nausée. Mais je n’ai aucune raison valable d’en dire davantage ici : je ne tiens pas à utiliser les atteintes que j’ai subies comme des ressorts s’appuyant sur l’émotionnel pour me donner un genre d’avantage dont je n’ai que faire. Je trouve ça... indigne. Et ce serait hors de propos.En revanche, en accord avec ce que vois comme ma participation à la prise de conscience collective du bilan actuel de l’humanité, je vous invite à lire l’article suivant sur le sujet de la maltraitance (spécifiquement l’inceste en l’occurence) : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44265. Car non, les vécus impensables comme le mien ne sont malheureusement pas anecdotiques. Au point que les parents bienveillants, s’ils sont toujours la référence dans notre idéal (et heureusement), ne constituent plus franchement la norme dans la réalité. Vous dites : « La normalité veut que les parents sont plutôt bienveillants, même s’ils commettent tous des erreurs. ». Je trouve la formulation intéressante : la normalité veut ? La seule chose ici qui veuille, c’est notre propension à demeurer aveugle qui veut que la réalité soit ce qui nous arrange, conforte, et rassure.
Il ne s’agit pas du tout pour moi de relever ici vos failles. Mais de remplir comme je peux ce que je pense être mon devoir citoyen d’information. Simplement car en vous lisant, j’ose caresser l’espoir que vous puissiez intégrer cette monstrueuse réalité canibale à votre bilan humaniste, et éviter ainsi d’alimenter un déni qui s’oppose à une prise de conscience dont visiblement, vous mesurez toute la valeur.
Et/ou qui sait, peut-être ce sera le cas pour d’autres lecteurs...---
Pour en revenir à ma remarque initiale : « merci de ne pas les condamner à une infériorité immuable, congénitale si je puis dire... »
Vous me demandez : « Pourquoi voudriez-vous que je les condamne à quoi que ce soit ? »
Mais je ne le veux rien ! Cest vous qui le faites, en posant qu’il est impossible de s’élever au dessus de la faiblesse sans le concours de parents protecteurs et bienveillants.« Pour le coup, ce ne serait pas cohérent pour un humaniste. Si je met la période nazie dans le bilan de l’humanité, rassurez-vous, j’y met également la souffrance des victimes de l’humanité. »
Au risque de paraître lourde en enfonçant le clou : c’est tout l’objet de mes deux commentaires à ce sujet.Cordialement,
Naja -
On peut se réjouir de ne pas être nos parents.
Etant donné ce qu’ils nous laissent.
Ils n’ont peux etre pas eu la vie ’facile’ (tout est relatif) mais ils l’auront eu plus que nous au finale.
Nous nous ne pourrons plus vivre a la va comme je te pousse comme ils l’ont fait.
Nos parents sont des Enfants.
Nous ,Nous ne pourrons devenir que des Adultes, ou sinon nous régresserrons.
Je persiste, l’huminaté en tant que projet global est une dérivé de la Réalité,
une valeur fixe du mouvement réél et complexe. -
@Naja : "En bref : il me semble que ne pas s’indigner revient à cautionner. Donc, oui, cela sert la prise de conscience collective. Premier pas de la lutte contre l’inertie au changement. Non ?"
L’objectivité et la subjectivité. Votre cas personnel et le traumatisme subit tend à vous faire projeter celui-ci sur tous les actes inéquitables, mais malheureusement, c’est pour les comparer à votre cas personnel qui est devenu votre référence incontournable. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de traumatisme.
Croyez-moi, je compatis à votre souffrance, mais on ne lutte pas contre l’iniquité par de bons sentiments ou par ressentiment. Il faut comprendre les mécanismes qui amènent à l’iniquité, et cela ne peut se faire que par une analyse rigoureuse, si on veut que la solution soit efficace.
Mon constat sur l’iniquité repose sur la prédominance de l’individualisme dans la perception du réel. Mais cette perception est un leurre et pousse l’individu à s’inscrire dans un parcours personnel qui est une aberration sociale, un repli sur soi-même. Si l’individu n’était pas inscrit dans un vécu relationnel, s’il n’était pas mortel, je dirais : "Oui, l’individu est l’unité de l’humanité", mais ce qui est vraiment important, c’est la qualité de la relation que l’on a avec ce qui n’est pas soi, et au delà de la qualité, la relation elle-même.
Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne.
Donc, il me faut comprendre l’humanité et l’iniquité, et savoir à quoi je dois m’en tenir. D’où l’intérêt d’avoir une vision objective sur l’humanité et l’iniquité, si je ne veux pas être envahi par une subjectivité qui se conçoit bien mais qui n’est qu’une loupe qui grossit les traits de l’objet observé jusqu’à le déformer. La subjectivité à une fonction essentielle, mais s’arrêter à la subjectivité, c’est oublier qu’elle est un travail préparatoire qui doit mener à l’objectivité qui est d’une autre nature, et qui est la seule propre à trouver des solutions inscrites dans la réalité, et non dans l’abstraction.
Pour le reste, d’individu à individu, vous avez toute ma sympathie. Si nous étions face à face, je vous prendrais dans mes bras, afin de vous faire oublier, un moment, ce qui vous a meurtri, et surtout pour vous redonner confiance en l’humanité. Il n’y a pas que des salauds. Ca aussi, c’est une évidence.
Le pire qui puisse arriver à l’être humain, c’est le repli sur soi-même et la crise de scepticisme qui vous détruit peu à peu, et qui vous transforme en prédateur. -
@Naja : "En bref : il me semble que ne pas s’indigner revient à cautionner. Donc, oui, cela sert la prise de conscience collective. Premier pas de la lutte contre l’inertie au changement. Non ?"
L’objectivité et la subjectivité. Votre cas personnel et le traumatisme subit tend à vous faire projeter celui-ci sur tous les actes inéquitables, mais malheureusement, c’est pour les comparer à votre cas personnel qui est devenu votre référence incontournable. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de traumatisme.
Croyez-moi, je compatis à votre souffrance, mais on ne lutte pas contre l’iniquité par de bons sentiments ou par ressentiment. Il faut comprendre les mécanismes qui amènent à l’iniquité, et cela ne peut se faire que par une analyse rigoureuse, si on veut que la solution soit efficace.
Mon constat sur l’iniquité repose sur la prédominance de l’individualisme dans la perception du réel. Mais cette perception est un leurre et pousse l’individu à s’inscrire dans un parcours personnel qui est une aberration sociale, un repli sur soi-même. Si l’individu n’était pas inscrit dans un vécu relationnel, s’il n’était pas mortel, je dirais : "Oui, l’individu est l’unité de l’humanité", mais ce qui est vraiment important, c’est la qualité de la relation que l’on a avec ce qui n’est pas soi, et au delà de la qualité, la relation elle-même.
Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne.
Donc, il me faut comprendre l’humanité et l’iniquité, et savoir à quoi je dois m’en tenir. D’où l’intérêt d’avoir une vision objective sur l’humanité et l’iniquité, si je ne veux pas être envahi par une subjectivité qui se conçoit bien mais qui n’est qu’une loupe qui grossit les traits de l’objet observé jusqu’à le déformer. La subjectivité à une fonction essentielle, mais s’arrêter à la subjectivité, c’est oublier qu’elle est un travail préparatoire qui doit mener à l’objectivité qui est d’une autre nature, et qui est la seule propre à trouver des solutions inscrites dans la réalité, et non dans l’abstraction.
Pour le reste, d’individu à individu, vous avez toute ma sympathie. Si nous étions face à face, je vous prendrais dans mes bras, afin de vous faire oublier, un moment, ce qui vous a meurtri, et surtout pour vous redonner confiance en l’humanité. Il n’y a pas que des salauds. Ca aussi, c’est une évidence.
Le pire qui puisse arriver à l’être humain, c’est le repli sur soi-même et la crise de scepticisme qui vous détruit peu à peu, et qui vous transforme en prédateur. -
Bois-Guisbert 22 septembre 2008 10:22Il y a tellement de réalités du monde tel qu’il est – et non comme il devrait être – dont vous faites abstraction, que vos diverses interventions défient la réfutation point par point. Il y a, sur la Terre, six milliards d’individus, dont cinq millards neuf cent cinquante millions ne voient pas les choses de la même manière que vous.
Vous me direz que cinquante millions d’individus, c’est un bon début, et qu’il n’y a donc qu’à poursuivre sur cette lancée. Malheureusement, la lancée n’est qu’une illusion de plus. Vous ne représentez que 0,83 % de l’abstraite humanité dont vous vous gargarisez à longueur de phrases.
C’est-à-dire que vous n’êtes pas plus nombreux que les idéalistes de la fin du XIXe dont en France l’instit’ barbichu et socialisant, à tablier pur porc et sautoir brodé de Grand Elu Chevalier Kadosh, est l’illustration la plus rigolote.
Par conséquent, en observant : « Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne. », vous n’êtes certes pas un père indigne, mais un père utopique.
A partir de là, je n’ai plus qu’une chose à espérer, c’est que votre fils ne vous reproche jamais amèrement de ne pas lui avoir plutôt enseigné Oswald Spengler : « Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »
Et l’implacable Saxon de poursuivre : « Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »
Mais j’admets que c’est beaucoup plus difficile à digérer que vos chimériques mièvreries. Et je me demande si ce qui nous différencie, ce n’est pas, en tout premier lieu, une question d’estomac, de sucs gastriques…
-
@ Pierre Meur,
	 	 	 	Dommage que vous ne considériez mes commentaires qu’à l’aune de ce que vous inférez sur mes traumatismes !
Vous dites : « Votre cas personnel et le traumatisme subit tend à vous faire projeter celui-ci sur tous les actes inéquitables, mais malheureusement, c’est pour les comparer à votre cas personnel qui est devenu votre référence incontournable. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de traumatisme. ». Je serais curieuse de savoir ce qui de notre échange vous permet de juger avec autant de certitude ma façon de concevoir tous les actes inéquitables. Mais soit, partons du principe que votre étiquetage a priori de ma personne est fondé et n’a rien de réducteur (toussotement). Fort de cette base, vous poursuivez alors votre développement et si je vous suis, ma supposée attitude est entendue comme contraire à votre humanisme, dans la mesure où elle témoignerait d’une position individualiste via le repli sur soi ainsi que d’un néfaste excès de subjectivité. Me voilà donc enfermée par vos soins dans mon "cas personnel", lieu duquel mes interventions n’ont plus d’autre valeur que la compassion que mon vécu peut vous inspirer.
Percevez-vous qu’il s’agit là d’une forme d’exclusion ? Car quand bien même je ne comprendrais l’injustice qu’en me référant à celles que j’ai vécues, pourquoi cela devrait-il vous conduire à ne pas considérer l’ensemble de mes propos... si ce n’est en les balayant du revers de votre main compatissante ? Quelle serait la légitimité humaniste d’une telle démarche ?
Je suis quelque peu étonnée. Vous parlez d’alliance, de refus de l’exclusion, d’importance de la relation et de prise de conscience collective. A l’occasion d’une remarque, je suis amenée à vous faire part de l’existence d’un tabou et d’un déni collectif portant sur l’un des aspects les plus cannibal de nos sociétés. Vous me répondez alors en me collant dans une case "traumatisée individualiste" d’où je serais pour ainsi dire inapte à débattre de quoi que soit tant ma perception du réel serait déformée, puis en rappelant que l’humanité n’est pas faite que de salauds et qu’à chacun ses malheurs. Je suis désolée mais pour la volonté d’alliance, d’adoption au principe de réciprocité et de prise de conscience, on repassera...
« Mais on ne lutte pas contre l’iniquité par de bons sentiments ou par ressentiment. Il faut comprendre les mécanismes qui amènent à l’iniquité, et cela ne peut se faire que par une analyse rigoureuse, si on veut que la solution soit efficace. »
Vous confondez ressentiment et indignation. Quand je parle d’indignation, j’entends « juger indigne », non « se laisser envahir par un flot de passions ». A moins d’être un robot, juger un fait indigne implique de s’en offusquer. Pour autant, cela ne mène pas forcément à l’envahissement d’émotions contre lequel vous mettez, à juste titre, en garde. Pas plus que cela ne prive de la possibilité d’une analyse rigoureuse des mécanismes qui y conduisent.
Je doute fort que votre attitude vous amène à ne rien juger indigne, ni à vous comporter comme un être dépourvu de sentiment. Ce n’est pas ce que je lis en tous cas.
« D’où l’intérêt d’avoir une vision objective sur l’humanité et l’iniquité, si je ne veux pas être envahi par une subjectivité ... »
Mais vous demeurez bien un sujet, qui voit le monde depuis là où il se trouve, en fonction de ce qu’il est, a été, de son expérience, de ses rencontres, de sa personnalité etc. Pensez-vous qu’il soit possible de vous départir de votre subjectivité ? D’où pensez-vous que vous verriez l’humanité dans ce cas ? Personne ne peut être purement objectif, chacun étant sujet. Partant de ce constat, l’attitude la plus raisonnable me paraît plutôt être celle où l’on vise la conscience de sa propre "loupe" et de la nature des déformations qu’elle peut engendrer. Celle où l’on garde aussi une certaine humilité en admettant que notre vision puisse comporter des points aveugles. Je pense que c’est ainsi que l’on peut éviter de tomber dans l’extrême que vous évoquez où notre perception serait si réduite et déformante qu’elle n’aurait plus rien ou presque de commun avec la réalité dite consensuelle. A l’inverse, croire en une objectivité absolue est à mon avis le plus sûr moyen de rester aveugle à l’inévitable influence de notre dimension personnelle dans notre perception du réel. Peut-être est-ce précisément ce que vous entendez par "travail préparatoire". Mais à mon sens, il s’agit plus d’une attitude permanente que d’un préalable à un stade d’une autre nature.
Vous parlez en outre de l’importance du concret et de la nécessité de ne pas se perdre dans l’abstraction. Je partage ce point de vue et j’essaie de ne pas m’oublier dans l’imaginaire, même si ce n’est pas encore ça. Cela dit, à bien y regarder, je me demande si l’objectivité ne serait pas un concept tout ce qu’il y a de plus abstrait.
Ne croyez-vous pas qu’il y a plus à gagner en prenant en compte les points de vue subjectifs d’autrui afin de pouvoir éventuellement en enrichir le sien... qu’en se concentrant sur une recherche de pure objectivité qui de fait exclura les apports spécifiques et originaux de chacun ?
« Le pire qui puisse arriver à l’être humain, c’est le repli sur soi-même et la crise de scepticisme qui vous détruit peu à peu, et qui vous transforme en prédateur. »
Euh... seriez-vous en train de vous autoriser à me prédire un possible avenir de prédation si je ne me ralliais pas à votre vision humaniste ? Rien ne serait moins choquant...
« D’individu à individu, vous avez toute ma sympathie. Si nous étions face à face, je vous prendrais dans mes bras, afin de vous faire oublier, un moment, ce qui vous a meurtri, et surtout pour vous redonner confiance en l’humanité. »
Vous ne savez pas à quel danger vous vous exposeriez, lol ! Déjà que je suis allergique à la bise... être prise dans les bras d’un inconnu, vous n’y pensez pas !
Non, sérieusement, si vous aviez été en face de moi, vous n’auriez jamais rien su de tout cela.
En tous cas, je vous remercie pour votre commentaire, j’ai trouvé votre réaction assez instructive.
Cordialement,
Naja -
@Bois-Guisbert (22 septembre 2008 à 10H22) : "Il y a tellement de réalités du monde tel qu’il est – et non comme il devrait être – dont vous faites abstraction, que vos diverses interventions défient la réfutation point par point. Il y a, sur la Terre, six milliards d’individus, dont cinq millards neuf cent cinquante millions ne voient pas les choses de la même manière que vous".
Ce qui devrait m’amener à conclure qu’ils pensent comme vous, ou plutôt qu’ils ne pensent pas et passent leur temps à se polir le nombril en bon Bois-Guisbertiens qu’ils sont. Personne ne vous demande de penser, vous faites déjà partie, dans le bilan de l’humanité, de ceux qui font inertie à la moindre initiative. Oserais-je dire un parasite ? Rassurez-vous, vous restez à mes yeux un être humain.@Bois-Guisbert : "Vous me direz que cinquante millions d’individus, c’est un bon début, et qu’il n’y a donc qu’à poursuivre sur cette lancée. Malheureusement, la lancée n’est qu’une illusion de plus. Vous ne représentez que 0,83 % de l’abstraite humanité dont vous vous gargarisez à longueur de phrases".Et c’est grâce a de pareils arguments, que vous parvenez à conclure que je me gargarise des miens ? Projection, mon cher, projection.@Bois-Guisbert : "C’est-à-dire que vous n’êtes pas plus nombreux que les idéalistes de la fin du XIXe dont en France l’instit’ barbichu et socialisant, à tablier pur porc et sautoir brodé de Grand Elu Chevalier Kadosh, est l’illustration la plus rigolote".J’imagine que vous vous assimilez au surhomme de Nietzsche, vous savez, ce grand philosophe qui croyait avoir tué Dieu en s’y substituant, et qui depuis un moment certain bouffe les pissenlits par la racine. Je souhaiterais presque que Dieu existe, pour l’entendre rire aux éclats.@Bois-Guisbert : "Par conséquent, en observant : « Quand j’écris, je ne pense pas à moi, je pense à l’enfant qui me reste (chacun à ses malheurs) et je me demande comment je peux lui assurer le meilleur destin possible, et par extension, cet enfant devient l’humanité, parce que si je perdais de vue ce avec quoi mon enfant sera amené à être en relation, je serais un père indigne. », vous n’êtes certes pas un père indigne, mais un père utopique".Que direz-vous au vôtre, si vous en avez ? Qu’il est un accident, qu’il doit s’y faire, et qu’en ce qui vous concerne, son sort n’est pas votre problème ? Avez-vous déjà pensé à la vasectomie ? Ce serait plus cohérent avec votre propos. Je vous proposerais bien, également, une solution plus radicale à votre scepticisme, parce que cela doit être atroce de vivre sans espoir, fut-il utopique. Sachez que les utopies ont encore un potentiel de réalisation, même si il est très mince. Par contre, le chimérisme sceptique n’en a aucun. La seule réalité qu’elle vous offre, c’est un temps inutile à passer de votre naissance à votre mort.@Bois-Guisbert : "A partir de là, je n’ai plus qu’une chose à espérer, c’est que votre fils ne vous reproche jamais amèrement de ne pas lui avoir plutôt enseigné Oswald Spengler : « Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir. »J’imagine que c’est votre livre de chevet. Cela explique un peu mieux votre incapacité à sortir de vous même. Le constat de ce cher Oswald Spengler est un peu limité et tend à nier que si l’humanité à tout de même progressé, c’est parce que d’autres que lui ont su être plus convainquant que lui. Bon, il faut bien que l’humanité tire ce genre de boulet. Ces boulets sont humains ne l’oublions pas.@Bois-Guisbert : "Et l’implacable Saxon de poursuivre : « Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »"L’implacable saxon" mouarf !! Pauvre implacable individu qui devait hésiter à aller chercher son pain de crainte que le passé le rattrape avant la boulangerie. Quand on a faim, on bouge. Mon cher ami, la paix se fabrique au présent, et c’est tout l’intérêt de l’humanisme dont je parle. Ce n’est plus une idéalisation utopique dans le futur, c’est un pragmatisme au présent. On regarde autour de soi, et on agit. De préférence en étant les plus nombreux possibles, et si on est tout seul, on ne baisse pas les bras, et on utilise son cerveau.@Bois-Guisbert : "Mais j’admets que c’est beaucoup plus difficile à digérer que vos chimériques mièvreries".Nettement plus difficile parce que surtout plus indigeste et non-conforme à la réalité. Regardez autour de vous. Combien sont actifs, et combien ne le sont pas ? Diriez-vous que les actifs ne justifient pas leur activité par quelques espérances ? Diriez-vous que les inactifs n’ont pas quelques tendances à la désespérance ? J’ai une bonne nouvelle pour vous : les actifs sont plus nombreux que les inactifs. Pourquoi ? Avez-vous entendu parler de la libido ? Cela ne se limite pas à l’activité sexuelle, on appelle ça "l’élan vital". C’est une force qui pousse l’individu à vivre et à se trouver des raisons de continuer. C’est tellement fort que même les désespérés ont du mal à se suicider. Notre amie Naja, qui a eu l’honnêteté et le courage de parler de son cas personnel, ne s’est pas suicidée, pourtant à l’entendre, on ne peut pas dire qu’elle a rit tous les jours. Pourquoi ? Parce que l’espérance est plus forte que la désespérance. Ca votre pote Oswald Spengler ne le dit pas. Il regardait de son point de vue limité, et ne comprenait même pas que ce qui le poussait à écrire ses inepties décohérentes était ce qui poussait les autres et lui-même à vivre et à progresser.@Bois-Guisbert : "Et je me demande si ce qui nous différencie, ce n’est pas, en tout premier lieu, une question d’estomac, de sucs gastriques…"Vous pouvez continuer à penser avec votre estomac, moi je préfère penser avec mon cerveau.Je fais un mètre nonante et cent et quinze kg. J’ai pratiqué les arts martiaux. Les gens ne me font pas peur et la vie non plus. Mon maître nous disait : "Si un jour, vous utilisez ce que je vous ai appris pour attaquer ou même pour vous défendre, je m’occuperai personnellement de vous". Cette phrase je l’ai gardée en moi. Je l’ai triturée et torturée, jour après jour pendant des années. Jusqu’à comprendre que la force est une illusion de puissance. Personnellement, elle n’apporte que de l’assurance. La véritable force est dans la relation à l’autre et la solidarité qui en découle. En dehors de l’individualisme qui n’est qu’une survivance au jour le jour, il faut également compter sur les solidarités malveillantes qui sont tout aussi puissantes que les bienveillantes. Le nazisme et l’émulation qu’il a créé en est le meilleur exemple. Veillez à ce que la solidarité soit plutôt bienveillante n’est que le résultat d’une éducation éclairée. Un éclairage qui est fait d’espérance et non pas de ressentiment. Trouvez-moi un individu, sain de corps et d’esprit, qui souhaite qu’on lui tape dessus et qu’on le martyrise, et je vous dirai que vous avez raison. Ce qui serait une utopie pour l’humanité, c’est de croire que se polir le nombril est plus efficace que d’aller saluer son voisin.Pierre Meur-
Naja, vous pouvez faire comme Bois-Guisbert, et vous opposez systématiquement à ce que je vous dis. Moi, je vous dis que vous vous trompez de combat. Vous pouvez refusez ma sympathie, c’est votre droit. Je ne vous ai pas proposé de vous faire l’amour, mais de vous aimer. Ce n’est pas la même chose. J’aime ma fille et je ne lui fait pas ce que le vôtre vous a fait. Ne projetez pas sur moi, l’image du personnage qu’était votre père. Vous vous trompez d’ennemi.
Un idéal est une abstraction, rien de plus. Cela permet de rêver, mais ça n’a rien à voir avec la réalité. Il faut partir de la réalité pour construire, et de même qu’on ne construit pas une maison déjà construite, il faut bien commencer par des fondations solides avant d’arriver au toit. Et si le plan est indispensable, le plan n’est pas la maison. C’est-ce qu’il faut comprendre.
Ceci est mon dernier post pour ce sujet. Je crois que j’en ai dit assez. La polémique est un art imbécile qui n’est focalisé que sur lui-même et qui oublie le sujet de la discussion. Polémiquez si vous le désirez. Cela ne me concerne pas. J’ai proposé, disposez comme vous l’entendez. Je vous laisse avec "l’estomac pensant". -
Bois-Guisbert 24 septembre 2008 12:46Il n’en a pas fallu beaucoup pour faire tomber le masque du doux rêveur qui se complaît dans sa vision du monde meilleur, à l’avènement duquel il travaille.
Vos aigreurs (d’estomac) révèlent une personne bien peu sûre de la solidité de ses théories.
« …cela doit être atroce de vivre sans espoir… »
Détrompez-vous. L’espoir n’est que l’illusion dont certains ont besoin pour supporter le poids de l’existence, maintenant que Dieu est mort. Mais une saine conception de ce qu’est son devoir à l’égard des siens et de soi-même, remplace aisément les chimères proposées par la philosophie, la politique et les religions.
Souvenez-vous de Guillaume d’Orange : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » et, malgré tout, d’Oswald Spengler : « La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »
Oswald Spengler qui a aussi annoncé ce qui vous attend, si vos idées s’imposent à nos sociétés, au sein desquelles les musulmans sont d’ores et déjà en embuscade :
« Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses. C’est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable. Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes. Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence. »
Vous voilà prévenu : une condition terminale. Vous ne pourrez plus dire : « Je ne savais pas », ni « Je ne pouvais pas savoir ».
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@Bois-Guisbert (24 septembre 2008 à 12H46) : "Il n’en a pas fallu beaucoup pour faire tomber le masque du doux rêveur qui se complaît dans sa vision du monde meilleur, à l’avènement duquel il travaille". Vos aigreurs (d’estomac) révèlent une personne bien peu sûre de la solidité de ses théories. « …cela doit être atroce de vivre sans espoir… »
Passons sur la partie "attaque personnelle" qui n’a d’autre finalité que ce qu’elle est. Le lecteur attentif remarquera que notre contradicteur fait facilement l’impasse sur les arguments qui le contredisent et ne relève que ce que son interprétation veut volontairement limiter pour le faire passer à travers le prisme du profil qu’il a décidé d’assigner au rédacteur de l’article : celui de "doux rêveur".
@Bois-Guisbert : "Détrompez-vous. L’espoir n’est que l’illusion dont certains ont besoin pour supporter le poids de l’existence, maintenant que Dieu est mort. Mais une saine conception de ce qu’est son devoir à l’égard des siens et de soi-même, remplace aisément les chimères proposées par la philosophie, la politique et les religions."
Tiens, seriez-vous en train de faire de la philosophie ? Votre mépris pour l’intelligence ne peut s’exprimer quand utilisant le même outil pour l’invalider. Diriez-vous que votre propos est une chimère ?
@Bois-Guisbert : Souvenez-vous de Guillaume d’Orange : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »
C’est exactement tout mon propos dans cette affirmation qu’un humanisme doit d’abord être cohérent avec la réalité. Il doit donc y avoir pour préalable une prise de conscience de tout les actes posés de l’humanité. L’humanisme doit, avant tout, être un réalisme.
@Bois-Guisbert : et, malgré tout, d’Oswald Spengler : « La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. »
Bon, analysons ce que nous dit Oswald Spengler :
- "La paix est un souhait". Exact !! Manger à sa faim en est un autre. Si l’on veut réaliser l’un et/ou l’autre, il faut poser des actes cohérents propre à réaliser le ou les souhaits. Cela passe par une dépense d’énergie qui ne trouve sa validité que dans le rapport moindre énergie dépensée pour le résultat acquis. Par exemple, on concevra aisément que si Bois-Guibert avait mieux lu l’article, il y aurait découvert également ses propres arguments et ne serait pas tombé dans son point de vue volontairement réducteur : "celui qui prononce le mot humanisme est un doux rêveur". Il n’aurait pas gâché son énergie et ne me ferait pas perdre la mienne.
- "La guerre est un fait". Exact !! Tout comme peut l’être la paix. En fait, la guerre et la paix sont deux états de la cohérence énergétique des actes posés dans la relation entre êtres humains. Si nous sommes deux chasseurs primitifs, nous avons deux solutions pour manger. Soit nous entre-tuer d’abord pour conserver pour nous-même le produit potentiel de la chasse, soit nous entendre pour chasser à deux afin d’augmenter la réussite potentielle de la chasse et en partager le résultat. Vous me direz laquelle des deux solutions est la moins énergivore. Les choses deviennent plus complexe quand le premier groupe de chasseurs rencontre un second. On peut admettre qu’à force de parlementer le gibier puisse s’être fait la malle, mais alors, il faut également admettre que s’entre-tuer peut prendre tout autant de temps et qu’il y a peu de chance que le gibier ait l’idée saugrenue d’attendre le résultat de la bataille pour savoir qui veut le manger. Il reste encore à se demander si le produit de la chasse peut nourrir tous les chasseurs. Là, c’est un vrai problème, et qui serait la seule justification valide pour que commence la guerre des chasseurs. On notera que l’humanité à trouvé une solution à ce problème, ce qui souligne son intelligence et son pragmatisme : "la culture et l’élevage". Ce choix impliquait de lui-même le souhait de la paix et la cohérence du comportement qui pouvait l’induire.
- "et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains". Non, effectivement, parce que l’histoire est le processus de l’ensemble des actes posées par l’humanité (que ces actes aient été cohérent énergétiquement ou pas) dans le cadre de la réalité où ce sont exercés ces actes, et non un être suprême qui, pareil à Dieu, serait le juge de nos âmes ou le tourmenteur de nos corps. L’histoire, c’est la réalité a différents moments. Rien de plus. On peut en tirer des leçons, et la nécessité de la plus grande alliance et de la cohérence des actes, c’est à dire, là, un projet politique, est une évidence. Reste à définir la cohérence de ce projet. D’où mon propos.
@Bois-Guisbert : Oswald Spengler qui a aussi annoncé ce qui vous attend, si vos idées s’imposent à nos sociétés, au sein desquelles les musulmans sont d’ores et déjà en embuscade :
Qui amalgamez-vous dans le statut "musulman en embuscade" ? Tous ? La moitié ? Le quart ? Le Coran n’aurait donc comme motivation que des idées guerrières bien établies ? Avez-vous lu le Coran, ou n’avez-vous lu que les extraits judicieusement choisis et extraits de leur contexte et de la perception globale qu’il faut en avoir ? On trouve toujours un bâton pour battre son chien. Croyez-moi, il y a des gens qui font au nom de l’Islam, ce que d’autres font au nom de leurs propres convictions prétendument affichées. D’où l’intérêt de la plus grande alliance des hommes de bonne volonté dans lequel se trouvent également de vrais musulmans.
@Bois-Guisbert : « Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses.
Vous avez dit "races". Sans vouloir vous enfoncer, savez-vous que le racisme, c’est à dire la théorie suivant laquelle il existe des races "humaines" différentes. La propagation raciste est puni par la loi, mais sur le fond lui-même, c’est avant tout une théorie qui ne tient pas debout. Il y a des différences génétiques qui sont bien plus prépondérantes que l’apparence morphologique, car en effet, vous pouvez être tout à fait incompatible au niveau sanguin avec votre enfant et par contre tout à fait compatible avec cet homme de couleur, fut-il votre ennemi "culturel". Mais passons, ce point ne regarde que la modération d’AgoraVox.
La différence est avant tout culturelle, et comme la culture n’est pas innée, mais acquise, le niveau culturel d’un peuple dépend du système éducatif dans lequel il évolue. Par exemple, chez les bons blancs, si les gens évoluent dans un environnement technologique "évolué" ne signifie pas que chacun est capable de comprendre cette technologie, et beaucoup d’entre-nous seraient bien incapable d’expliquer comment fonctionne la montre qu’ils ont au poignet. Il en est de même de la compréhension profonde de la paix ou de la guerre. La fonction crée l’organe dit-on, si l’on ne comprend pas ce que signifie et ce qui motive la paix ou la guerre, on ne voit pas, bien entendu, la nécessité de s’en soucier, et on en reste sur un statu quo béatifiant. De la même manière, on ne peut comprendre une culture qu’en s’y intéressant.
@Bois-Guisbert : C’est un état de fait inquiétant. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable.
Nous sommes entièrement d’accord. Parlez de paix comme d’un terme vide de sens, ou en incohérence avec la réalité, est tout aussi aberrant que d’avoir un cerveau sans vouloir s’en servir.
@Bois-Guisbert : Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes.
Ja, mein fuhrer !! (claquement de bottes autorisé). On a déjà entendu cela quelque part.
Je ne crois dans l’usage de la gabegie d’énergie (la force) que dans son utilisation à des fins intellectuelles et artistiques, et disons-le, créatrices. La guerre n’ayant surtout que des buts opportunistes, c’est-à-dire, n’intéressant que celui qui la déclenche, en général le plus fort sinon elle est incohérente, elle a des vertus avant tout destructrices sauf dans la création de ses moyens, et la course à l’armement reflète bien ce paradoxe qui veut qu’une arme inventé pour la victoire d’un seul trouve, tôt ou tard, son usage par l’ennemi. L’armement nucléaire sera un jour utilisé par des terroristes, soyez-en certain.
C’est la prédation qui est un combat d’arrière garde, puisqu’à moins d’être le plus fort, ce qui n’est jamais qu’un constat momentané, un groupe humain, ni dans la défense, ni dans l’attaque, n’est jamais resté le plus fort ad vitam aeternam. L’humanisme politique visant non la plus grande alliance, mais l’alliance de tous, il est le seul moyen de se prémunir d’avoir des ennemis, donc de se trouver dans la situation de perdre un conflit. Cette alliance totale étant un vœu pieux, je le reconnais volontiers, je me concentre donc sur la plus grande alliance possible. Pas celle des prédateurs, mais celles des êtres humains de bonne volonté, pour s’opposer à l’alliance des prédateurs. Les gens qui désirent vivre en paix étant plus nombreux que les prédateurs, il ne doit pas être difficile d’en recruter un nombre important. Il faut juste qu’on leur explique ce qu’ils désirent vraiment, c’est-à-dire ce qui est exprimé dans l’article premier de la DUDH.
@Bois-Guisbert : Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence.
Je ne peux que vous reconseiller la vasectomie, ou l’avortement très tardif que vous pourriez pratiquer à votre intention sur vous-même. Dites-moi donc ce que vous attendez du futur guerrier ? La puissance ? Oui, mais pourquoi faire, et surtout qui allez-vous envoyer en première ligne, vous-même ?
@Bois-Guisbert : Vous voilà prévenu : une condition terminale. Vous ne pourrez plus dire : « Je ne savais pas », ni « Je ne pouvais pas savoir ».
Si Oswald Spengler le dit, alors je dois me rendre à l’évidence d’Oswald Spengler.
Avez-vous déjà songer à penser par vous-même et à réfléchir sur les slogans que vous utilisez ? Je vous l’ai dit, vous ne pourrez plus dire "je ne savais pas que ma pensée pouvait être créatrice et surtout cohérente".
Quand j’ai dit que c’était mon dernier post, vous ne m’avez pas cru, j’espère ? Dommage pour votre conclusion. Elle est à refaire.
Pierre Meur
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Oui, je me sens complètement libre de me sentir gênée par les élans affectifs d’un internaute qui tient à m’enfermer dans ses cases préconcues.
"Je ne vous ai pas proposé de vous faire l’amour, mais de vous aimer. Ce n’est pas la même chose. J’aime ma fille et je ne lui fait pas ce que le vôtre vous a fait. Ne projetez pas sur moi, l’image du personnage qu’était votre père. Vous vous trompez d’ennemi."
Ce passage de mon commentaire était de l’auto-dérision. Désolée de constater que vous n’avez pas perçu comme tel.
Je n’ai pas supposé un seul instant que vous me proposiez quoi que ce soit d’autre que ce que vous avez écrit. Encore moins que vous vous comportiez comme un pervers avec votre enfant. Là, vous délirez tout seul. Et vous vous montrez franchement insultant.
Maintenant s’il vous arrange de ne voir que des projections partout dans les propos d’autrui quand ils vous gênent, libre à vous. Mais vous gagneriez à ne pas franchir la ligne de l’irrespect pour autant.
Si tout commentaire autre que "je partage totalement votre analyse" est pour vous une polémique inutile que vous prenez comme une attaque personnelle, rien ne sert d’exposer votre propos. Je vous suggère de rester dans votre coin ou de ne vous entourer que d’admirateurs, vous y serez plus tranquille et en sécurité.
Et si la contradiction vous insupporte au point qu’elle vous conduit à qualifier d’imbécile tout interlocuteur qui ne se prosternerait pas devant votre libre pensée, ne vous étonnez pas ensuite que votre vision humaniste prétendument basée sur la relation et le refus de l’exclusion soit perçue comme une décevante hypocrisie.
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@Naja (23 septembre 2008 à 01H31) : "Oui, je me sens complètement libre de me sentir gênée par les élans affectifs d’un internaute qui tient à m’enfermer dans ses cases préconçues".
De la même manière que je suis libre de ne pas rentrer dans la préconception des vôtres.
@Naja : "Et vous vous montrez franchement insultant. Maintenant s’il vous arrange de ne voir que des projections partout dans les propos d’autrui quand ils vous gênent, libre à vous. Mais vous gagneriez à ne pas franchir la ligne de l’irrespect pour autant".
N’est-ce pas ce que vous faites de mon propos depuis le départ en adoptant un double langage ? Nous sommes effectivement opposés sur la justification de l’humanisme. Moi, je construis le mien sur le principe de réciprocité et la solidarité bienveillante nécessaire qu’elle implique, et vous le bâtissez sur l’indignation sans comprendre d’où vient l’indignation.
@Naja : "Si tout commentaire autre que "je partage totalement votre analyse" est pour vous une polémique inutile que vous prenez comme une attaque personnelle, rien ne sert d’exposer votre propos. Je vous suggère de rester dans votre coin ou de ne vous entourer que d’admirateurs, vous y serez plus tranquille et en sécurité".
Effectivement, je considère que l’humanisme nécessite un esprit de collaboration, et que si les scientifiques y arrivent sans avoir à stupidement polémiquer, les gens du communs peuvent y arriver également. Collaborer, c’est être humaniste. C’est dépasser le stupide narcissisme de l’individu.
@Naja : "Et si la contradiction vous insupporte au point qu’elle vous conduit à qualifier d’imbécile tout interlocuteur qui ne se prosternerait pas devant votre libre pensée, ne vous étonnez pas ensuite que votre vision humaniste prétendument basée sur la relation et le refus de l’exclusion soit perçue comme une décevante hypocrisie".
Il y a contradiction et enfantillage. On ne parle pas de la même chose. Je serais plutôt curieux de vous voir débattre et défendre votre humanisme d’indignation face à notre camarade Bois-Guibert. Pourquoi vous en abstenez-vous ? Peut-être parce que ce que vous chercher c’est n’est pas à défendre l’humanisme contre l’individualisme, mais à défendre votre point de vue individualiste de l’humanisme, et que dans le fond, vous pensez comme lui : "Après moi, les mouches !!".
Bien à vous.
Pierre Meur
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