• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Daniel Arnaud

Daniel Arnaud

Philosophe et écrivain. Auteur de :

"La Corse et l’idée républicaine", L’Harmattan, 2006.

"Dernières nouvelles du front", L’Harmattan, 2008.

Tableau de bord

  • Premier article le 12/03/2009
  • Modérateur depuis le 28/03/2009
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 33 52 840
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 0 0 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 22 avril 2009 16:01

    L’affaire Colonna, dans laquelle un individu a été présenté comme coupable à l’opinion pendant une décennie est également emblématique. Et pose un sérieux problème en démocratie : le procès en appel qui a eu lieu en mars avait-il seulement pour but d’entériner ce qui était « présumé », et semblait érigé en dogme a force d’être « répété » ?



  • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 22 avril 2009 15:46

    « Pourquoi dites vous que les lycées professionnels sont des voies de garage ? Avez vous des chiffres pour étayer votre affirmation ? », m’interroge Cathy30.

    A partir d’un article qui met en cause la fiabilité des chiffres, je ne répondrai pas par d’autres chiffres, mais parlerai d’expérience.
    J’ai enseigné en Lycée Professionnel dans différentes académies, et partout j’ai fait le même constat. Les élèves y sont orientés par défaut, en fonction des lacunes qui ne leur donnent pas accès au lycée général. Et dans un système qui reproduit les inégalités sociales, il s’agit le plus souvent des plus modestes. Il arrive que la situation soit caricaturale. Senlis, dans l’Oise, est une ville bourgeoise. Son Lycée Professionnel n’accueille que les déshérités des cités alentour (Creil, notamment) ; les senlisiens, eux, vont au lycée général. Même constat en Franche-Comté ou en Corse. J’en profite pour dire que les problèmes liés à l’échec scolaire ne se rencontrent pas qu’en banlieue parisienne, contrairement à une idée reçue. La différence se situe plus au niveau des types d’établissements et des types de filières. Il existe dans le Val-de-Marne (94) une cité scolaire qui juxtapose un lycée général et un Lycée Professionnel. Le premier ressemble à n’importe quel lycée général de province, le second est classé ZEP et comprenait en novembre 2005 quelques incendiaires. Nicolas Sarkozy y a fait une visite « surprise » voilà quelques jours. Evidemment, le chef d’établissement lui a présenté les élèves « présentables » du côté général, pas les autres...
    Ne voyez du reste aucun mépris de ma part concernant les élèves qui se trouvent en CAP, en BEP ou en Bac Pro (je ne leur consacrerais pas une partie de mon temps sinon). C’est un simple constat. Un regret aussi : le fait que des démagogues comme Karg Se (plus haut) se servent du leurre du collège dit « unique » pour faire comme si tous les élèves étaient amenés au même niveau. C’est complètement faux : les inégalités sociales perdurent, et la sélection est faite par discrimination entre orientation en lycée général et pseudo-orientation en Lycée Professionnel.

    Je salue au passage Paul Villach pour sa contribution, et ne peux que recommander la lecture de ses articles, tous d’une grande qualité.



  • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 21 avril 2009 17:53

    @ Stéphane Bouleaux

    « Cette situation dure depuis bien longtemps mais chaque année gouvernement et lycées se gargarisent des 80% de reussite (lol). »

    En effet.
    Mais je crois qu’il ne faut pas oublier la part de responsabilité des professeurs eux-mêmes dans le phénomène. Le jour des corrections, après tout, ce sont eux qui relaient les consignes ministérielles et académiques de manière servile... alors même qu’ils sont censés apprendre à leurs élèves à faire preuve d’esprit critique. Plutôt paradoxal.
    Le jour où les syndicats d’enseignants, qui n’ont jusque là fait qu’accompagner la baisse du niveau, auront pour mot d’ordre « Désobéissez, et notez les copies à leur vraie valeur. », alors nous assisterons à une révolution digne de la chute du mur de Berlin, voilà vingt ans. En faisant tomber les « 80 % », on priverait effectivement les officiels de la caution qui leur permet d’affirmer que le système ne va pas si mal. Tout ce qui se passe derrière les murs pourrait alors être mis à plat. La baisse du niveau bien sûr, la violence aussi, sans même avoir besoin de visionner La Journée de la jupe...

    @ karg se

    Je trouve cette façon de réduire ceux qui dénoncent la crise de l’école à des nostalgiques des années 50 quelque peu... lassante. Les vrais réacs, ce sont les gens comme vous, qui cautionnent une dérive du système qui ne fait q’amplifier les inégalités sociales et qui, de fait, nous renvoie à l’Ancien Régime. Car il faut être concret : l’élève issu d’un milieu modeste, qui fait sa scolarité avec trois cents mots, ne peut pas prendre l’ascenseur social. Quand on ne sait pas ce qu’est un « syndicat » ou le « code du travail », on risque fort d’être jeté sur les routes de la précarité, sans disposer des moyens de se défendre face à un patron, par exemple, qui pratique certains abus. Comme François Bégaudeau, et sans mauvais jeu de mots, vous me faites à cet égard l’impression d’être un ennemi de... classe.



  • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 21 avril 2009 13:23

    @ Morice

    L’article initial ne s’intéresse pas qu’à l’orthographe, aussi je ne comprends pas bien votre commentaire. Cependant, deux éléments.

    Concernant les entreprises, j’ai l’occasion de les visiter souvent, puisque j’enseigne également le français en Lycée Professionnel. Les élèves de CAP, de BEP et de Bac Pro. ont une période de stage obligatoire qui va de trois à cinq semaines. Les patrons que je rencontre se plaignent tous de la même chose : les stagiaires ne maîtrisent pas le français, ne comprennent pas les consignes qui leur sont données, et ne peuvent donc pas exécuter correctement les tâches qui leur sont confiées.

    Quant à l’informatique, il ne sert à rien sans maîtrise du français ni culture générale. En effet, beaucoup d’élèves savent se servir d’un clavier, mais ne comprennent pas les documents qu’ils trouvent par exemple sur Internet (parce qu’ils manquent de mots). Scène courante dans les collèges de France en 2009 : l’élève qui vient lire deux ou trois pages imprimées à partir d’un site d’information en guise d’exposé, et se révèle incapable d’expliquer le texte qu’il a sous les yeux à la classe ; parce qu’il ne possède pas les fondamentaux.



  • Daniel Arnaud Daniel Arnaud 21 avril 2009 01:54

    @ l’auteur

    Très honoré d’échanger le temps d’un article avec l’élite de l’Education nationale. L’élite : je veux dire la vraie, pas celle qui court après les hochets et... les palmes académiques. Car dans un système éducatif qui marche sur la tête, il est sans doute plus honorable de recevoir un blâme que de recevoir les palmes académiques. Bien à vous, amicizie.

    Daniel Arnaud
    Site Web : http://generation69.blogs.nouvelobs.com/

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité