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« Je suis » et le symbolisme des nombres.
On a dit du « mystère des nombres » qu’il renferme les moyens d’opération des forces secrètes de la Nature, et que d’abord l’ellipse, la parabole et l’hyperbole trouvent leur synthèse dans l’ovoïde, en forme d’œuf. Tout le monde sait que l’œuf était un symbole sacré dans tous les Mystères de l’antiquité, parce qu’il représente l’action maternelle, donc le commencement de la vie, la virtualité, l’existence potentielle, le commencement de toute échelle numérique. Il est représenté dans les chiffres par le zéro, qui, dans l’ancien système de numération des Chaldéens, commençait les nombres.
Zéro vient, dit-on, du mot « céfra », qu’on a d’abord attribué à ce caractère d’après l’arabe « sifr » (vide, rien, néant).
Le zéro est un cercle sans centre : en hébreu, Kether, « la Couronne ».
Le nom divin de Kether est « Eheieh » : « Je suis », c’est-à-dire le principe de l’existence même. C’est le caché des cachés. Comme symbole, c’est le cercle placé au-dessus de la tête pour représenter la lumière de l’esprit qui monte, cercle lumineux, dont on fera la couronne des saintes.
Un poème admis dans la liturgie hébraïque est intitulé : « La Couronne royale ». C’est la lumière sacrée, « Kether », qui engendre la sagesse, « Hokmah », et l’intelligence, « Binah » ; l’intelligence, dit-on, est la faculté de voir les choses comme elles sont, et cette faculté est le noyau de la sagesse.
NB : Les figures géométriques, représentant les nombres extériorisés, ont une signification symbolique : le « 0 » est l’œuf du monde, le sexe féminin ; le « 1 » c’est l’être divin, considéré dans son unité ; le « 2 » représente l’homme à genoux devant l’être divin ; le « 3 » l’enfant ; le « 4 » la femme assise, le siège (Saint-Siège, Chaise Curule), l’inactivité ; le « 7 » l’esprit qui monte (les étoiles, le septénaire).
La signification du chiffre 2 nous explique pourquoi, dans toutes les religions, on a gardé l’habitude de s’agenouiller devant la Divinité.
Être ou ne pas Être, là est la question.
Dans la soirée du 28 septembre 1978 ou tôt le matin du 29 septembre, trente-trois jours après son élection, le pape Jean-Paul Ier mourut.
Heure du décès : inconnue. Cause du décès : inconnue.
One month before : Avant de mourir, Paul VI décide de mettre le Collège des cardinaux à l’épreuve. Il s’arrange pour que le processus d’élection de son successeur soit des plus pénibles. Conscient du fait que les conclaves antérieurs ont été mis sur écoute, il laisse des instructions pour que tous les cardinaux fassent le serment solennel, sous peine d’excommunication, de ne divulguer les résultats du scrutin à personne en dehors du conclave et de ne pas en discuter avec d’autres princes de l’Église. On poste des gardes suisses devant chaque entrée et sous chaque fenêtre, au cas sans doute où l’un des cardinaux octogénaires essaierait de s’échapper par là.
Le conclave se réunit à la chapelle Sixtine. Les cardinaux, habitués au luxe de leurs appartements, sont affectés à de petites chambres tout à fait inconfortables. Avant d’y entrer, les cardinaux passent à la fouille. Les gardes suisses chargés de cette tâche sont à l’affût de tout dispositif d’écoute ou de tout autre moyen de communication, calepins et crayons compris.
À l’ouverture du conclave, le 25 août 1978, les 11 cardinaux se rendent en silence à la chapelle. Celui qui préside l’assemblée, le camerlingue, fait l’appel et ordonne aux prélats portant la pourpre de s’agenouiller en se frappant la poitrine et en chantant le « Veni Creator Spiritus ». Dans la chapelle Sixtine, où toutes les portes sont fermées et barricadées, et où toutes les fenêtres sont scellées et placardées, on doit étouffer. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que les traditionalistes et les progressistes en arrivent très vite à un compromis et choisissent le doux Albino Luciani comme nouveau pape. Il s’agit du conclave le plus court de l’histoire : il dure une seule journée. À la grande satisfaction de toute l’assemblée, Luciani choisit le nom de Jean-Paul Ier (« Jean » pour Jean XXIII et « Paul » pour Paul VI). Les cardinaux semblent rassurés, le nouveau Pape s’inscrira dans la continuité, sans perturber le fonctionnement de « Vatican Inc. ».
Ils vont être amèrement déçus.
Dès que la fumée blanche s’échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine, la presse italienne réclame au nouveau Pape de rétablir « l’ordre et la moralité » au Saint-Siège.
« Il Mondo », le journal économique le plus important en Italie, publie une lettre ouverte et pose à Jean-Paul Ier une série de questions précises. « Est-il normal que le Vatican agisse en spéculateur sur les marchés ? », demande le journal. « Est-il normal que le Vatican possède une banque dont les opérations favorisent le transfert de capitaux hors du pays ? Est-il normal que cette banque aide des citoyens italiens à échapper au fisc ?
« Il Mondo » poursuit et s’interroge sur les liens unissant le Vatican « aux financiers les plus cyniques », comme Michele Sindona. D’autres questions encore : « Pourquoi l’Église tolère-t-elle des placements dans des sociétés, nationales et internationales, dont le seul but est le profit, des sociétés qui, quand elles l’estiment nécessaire, n’hésitent pas à piétiner les droits les plus élémentaires de millions de pauvres, en particulier dans ce tiers-monde qui vous tient tant à cœur ? »
La lettre, que signe le chroniqueur financier du journal, contient aussi un certain nombre de remarques sur l’évêque Marcinkus, président de la Banque du Vatican : « Il est, quoi qu’il en soit, le seul évêque membre du conseil d’administration d’une banque laïque, qui se trouve, par hasard, avoir une filiale dans l’un des plus grands paradis fiscaux du monde capitaliste. Nous voulons parler de la « Cisalpine Overseas Bank », à Nassau, aux Bahamas (qui deviendra « Banco Ambrosiano Overseas »). L’utilisation des paradis fiscaux est permise par la loi humaine et on ne saurait tramer devant un tribunal un banquier laïque, quel qu’il soit, pour avoir tiré parti de cette situation (ils le font tous) ; mais cela n’est peut-être pas licite au regard de la Loi divine qui devrait marquer de son empreinte tous les actes de l’Église. L’Église prêche l’égalité mais il ne nous semble pas que la meilleure manière d’assurer cette égalité soit l’évasion fiscale, les impôts étant le moyen par lequel l’État laïque essaie de promouvoir cette même égalité. »
Le Pape prend à cœur ces commentaires et ces critiques. Il décide de corriger la situation et de ramener « Vatican Inc. » à ce qu’était l’Église apostolique des saints apôtres.
Le 27 août, le deuxième jour de son règne, Jean-Paul Ier fait part au cardinal Villot, le secrétaire d’État du Vatican, de son intention d’ouvrir une enquête sur tous les aspects des finances du Saint-Siège. « Il ne faudra exclure aucun service, aucune congrégation, aucune section », recommande le Saint-Père à Villot.
En moins d’une semaine, Jean-Paul Ier reçoit un rapport préliminaire sur le fonctionnement de la Banque du Vatican. La Banque, créée au départ pour promouvoir des « activités religieuses », sert désormais, de toute évidence, des objectifs séculiers. Parmi les 11 000 comptes qui figurent sur ses registres, moins de 1 650 ont un rapport avec la mission de l’Église. Les 9 360 autres servent de « caisses noires » à des amis très spéciaux du Vatican, les Sindona, Calvi, Gelli et Marcinkus.
Le 7 septembre, le cardinal Benelli apporte au Saint-Père des nouvelles plus mauvaises encore. La Banque d’Italie enquête sur les liens entre la Banque du Vatican et Roberto Calvi de la Banco Ambrosiano et, entre autres, sur l’achat de la Banca Cattolica del Veneto par celui-ci, ainsi que sur les manœuvres boursières de la Banco Mercantile de Florence. Les enquêteurs ont déjà envoyé un rapport préliminaire sur des irrégularités au juge Emilio Alessandrini.
Le Pape est au bord de la syncope. Le rapport, il en est persuadé, entraînera des accusations pour activités criminelles non seulement contre Calvi mais aussi contre des représentants officiels du Vatican, comme l’évêque Marcinkus et ses deux proches collaborateurs, Luigi Mennini et Pellegrino de Strobel. Il sait qu’il doit agir sur-le-champ.
Le Pape, sans l’ombre d’un doute, ignore que tout est déjà rentré dans l’ordre. Licio Gelli et Roberto Calvi sont au courant de l’enquête et de l’existence du rapport. Ils règlent ce problème épineux en ayant recours à ce que Sindona appelle « la solution italienne ». Cinq hommes armés assassinent le juge Alessandrini alors qu’il est arrêté à un feu, au volant de sa Renault 5 orange, Via Muratori à Rome. Mission accomplie : l’enquête sur Calvi et la Banque du Vatican va s’arrêter net.
Mais la nouvelle la plus troublante arrive le mardi 12 septembre, quand Jean-Paul Ier s’assoit à son bureau et y trouve un exemplaire de ‘‘L’Osservatore Politico”. Ce bulletin, publié par Mino Pecorelli, contient une liste de 121 responsables ecclésiastiques et laïcs, tous membres de diverses loges maçonniques accusées d’entretenir des liens avec Licio Gelli et P2. Si ces faits se révèlent exacts, le Pape devra prendre des mesures draconiennes. Des cardinaux, des archevêques et des évêques importants perdront leurs titres et leurs responsabilités, et il faudra les excommunier. L’affaire finira par un véritable pogrom des papabili, ceux qui sont susceptibles de devenir papes un jour, et qui sont donc les plus proches du Saint-Office.
Jean-Paul Ier lit le bulletin en détail et il en tremble. Le nom de son secrétaire d’État, le cardinal Jean Villot, vient en tête de liste (nom maçonnique « Jeanni », loge # 041 /3, inscrit dans une loge de Zurich le 6 août 1966).
La liste contient également le nom de l’assistant de Villot, le cardinal Sebastiano Baggio (nom maçonnique « Seba », loge # 85-1640, initié le 14 août 1967). Encore une fois, le Pape se met en rapport avec les autorités qui lui confirment que Baggio, comme Villot, est aussi membre de la société secrète.
À la fin de cette journée, Jean-Paul Ier est de toute évidence ébranlé. On lui a confirmé que d’autres personnages importants du Vatican sont francs-maçons, et entre autres : monsignore Agostino Casaroli, son ministre des Affaires étrangères ; le cardinal Ugo Poletti, vicaire de Rome ; monsignore Pasquale Macchi, secrétaire respecté du pape Paul VI ; monsignore Donato de Bonis, de la Banque du Vatican et, le dernier mais non le moindre, l’évêque Paul Marcinkus, qui contrôle la vaste fortune de l’Église…
SUITE
Les jésuites contre la Réforme
C’était au plus beau temps de la chevalerie espagnole. Le jeune Ignace de Loyola (1491-1556), cherchant l’idéal féminin, crut le trouver dans la Vierge Marie, la seule « Déesse » permise. Il disait qu’elle lui était apparue et qu’elle avait accepté ses services. A partir de ce jour, il se déclara Chevalier de la Vierge.
Ce retour à la Femme, par un chemin détourné, est un symptôme ; l’homme revient à des sentiments naturels, mais il les masque encore en leur donnant un prétexte surnaturel. Quoi qu’il en soit, mieux vaut le culte de la Femme que le culte de l’homme. Aussi on se demande pourquoi Ignace fonda une Société de Jésus et non une Société de Marie.
Entré au Collège de Barcelone, sachant à peine lire, il s’en fit chasser. Il courut le pays avec des pèlerins de saint Jacques, prêchant de ville en ville. A Alcala, on l’enferma dans la prison de l’Inquisition ; il s’en échappa, alla à Salamanque où on l’enferma encore. Alors il quitta l’Espagne et vint à Paris à pied. En 1524, il entra au Collège Sainte-Barbe pour étudier la philosophie. Plus tard, en 1533, il sera reçu maître ès-arts à l’Université de Paris.
Le jour de l’Assomption, en 1534, après avoir entendu la messe dans l’église de Montmartre, il fit avec six autres compagnons, étudiants comme lui, le serment à haute voix de se vouer à Dieu et d’aller à Rome offrir leur dévouement au pape.
Paul III, d’abord, se méfia d’eux, et c’est avec peine qu’il approuva la constitution de la Société de Jésus.
Ce n’est qu’en 1540 qu’il promulgua la bulle de leur institution, avec la condition expresse qu’ils feraient vœu d’obéissance au pape. Ignace ajouta donc un 4ème vœu à ceux qui étaient déjà en usage, celui d’obéissance au pape ; il renonça, par la règle qu’il établit, à toutes les dignités ecclésiastiques.
Paul III, se méfiant de l’influence qu’ils pouvaient prendre, mit aussi pour condition que leur nombre ne s’élèverait jamais au-dessus de soixante, ce qui n’empêche qu’Ignace, avant sa mort, avait plus de mille Jésuites sous sa direction.
Ignace de Loyola était de bonne foi, et son grand succès vint surtout de son féminisme mystique à une époque où la jeunesse était avide d’idéal. Il ne se doutait pas que son Ordre deviendrait politique et serait l’arme des ambitieux. Ce sont ses successeurs qui corrompirent son œuvre ; Diego Lainez et d’Aquaviva y introduisirent tous les mauvais sentiments, tous les principes d’orgueil et d’ambition qui devaient en faire une société funeste. Ce sont eux qui en firent une société d’hypocrisie et de duplicité.
Au XVIème siècle, la Réforme fut le troisième et le plus mémorable effort fait en faveur de l’indépendance de l’esprit.
La victoire du Protestantisme fut rapide et complète dans les régions septentrionales de l’Europe. Une multitude de circonstances la favorisa. L’Église avait mis quatorze siècles à se répandre dans l’Occident, à force de tyrannie, de bûchers, de supplices. Luther paraît, et en quelques années il conquiert la moitié du domaine catholique. Il faut dire que l’Église catholique était, surtout, devenue plus une entreprise commerciale qu’un lieu de foi. Les abus qui discréditaient l’Église au XVIème siècle ont accéléré la révolution, mais la cause en était plus profonde, elle était dans la revendication, devenue nécessaire, de la personnalité humaine.
La Réforme, à cette époque, représentait la Justice et le Droit ; toutes les grandes âmes, tous les cœurs généreux, tous les esprits élevés passaient dans son camp. Ses ennemis sont des ambitieux et des aventuriers : les Guises ; des courtisanes : Diane de Poitiers ; des intrigantes, des parvenues : Catherine de Médicis ; des Pape : à Rome, l’Inquisition était tombée en désuétude, quand, au XVIème siècle, le pape Paul III la releva pour opposer une digue à la propagation des doctrines de Luther ; et, par-dessus tout, le prince des tyrans : Philippe II, suivi d’une clientèle de Jésuites, d’inquisiteurs, de bourreaux, d’hommes de massacres. Le règne de Philippe II fut l’époque la plus terrible de l’Inquisition en Espagne. Elle y commit les plus grandes cruautés. Mais il est vrai qu’en France Charles IX les surpassait toutes en une seule journée en ordonnant la Saint-Barthélemy.
Le fanatisme avait poussé si loin la violence et tellement répandu la terreur qu’un nombre considérable de familles, effrayées par ce débordement, quittaient précipitamment la France, abandonnant leurs affaires et leurs biens.
Les Protestants purent respirer un peu plus librement sous Henri IV. L’Edit de Nantes, signé le 13 avril 1598, leur assura au moins la liberté de conscience et les droits de citoyen, mais ils ne devaient pas jouir longtemps de cette justice tardive. En effet, Louis XIV procéda le 22 octobre 1685 à la révocation de l’Édit de tolérance. Cet acte était aussi criminel que la Saint-Barthélémy. Il eut des suites analogues. La Saint-Barthélémy anéantit la maison de Valois, la révocation de l’Édit de Nantes obscurcit la gloire de Louis XIV et exerça une influence considérable sur la prospérité de sa famille, qui à partir de ce moment déclina.
L’action de l’Ordre des Jésuites était une « Contre-Réforme ». Il eut le temps de prendre des forces avant que la Réforme se fût affirmée. Les Protestants et les Jésuites qui se contrebalançaient, donnaient chacun leur élan dans une direction opposée, comme deux câbles tirant en sens inverse. Les Jésuites devinrent bientôt aussi puissants que les papes, plus puissants même, et ceux-ci tremblaient, à bon droit, car, lorsqu’ils voulurent restreindre la puissance des Jésuites, ils moururent empoisonnés ; tel fut le sort de Sixte V, d’Urbain VII, d’Innocent XIII, de Clément XII et de Clément XIV. Le général des Jésuites fut le vrai pape.
La morale des Jésuites est celle des restrictions mentales, c’est-à-dire du mensonge, et leur nom restera attaché au système, quoiqu’il soit pratiqué par bien des hommes qui ne sont pas Jésuites.
Leurs Instructions secrètes, « Monita secreta », furent trouvées dans les papiers du Père Brothier, bibliothécaire des Jésuites avant la Révolution. Les Jésuites cherchaient deux choses : s’enrichir, s’emparer de l’éducation.
LIEN
Le Peuple est « plasticité », « Réservoir » d’où tout peut être tiré, le meilleur comme le pire, suivant la nature des influences qui s’exerceront sur lui. Miroir en quelque sorte reflétant le modèle qui lui est proposé, son visage renvoie les traits de ceux qui le gouvernent, médiocrité pour médiocrité, noblesse pour noblesse.
BLOG
Le culte de l’Arbre et la fête de Noël
Les Mystères, qui perpétuaient le culte de la Nature, célébraient une grande fête au solstice d’hiver devenu la Noël.
La fête de Noël était inconnue des premiers Chrétiens ; c’était le solstice d’hiver, mais non la naissance d’un Dieu. La première nuit après le solstice d’hiver fut appelée « Nuit-Mère », mère du jour nouveau de la nouvelle année. On célébrait à cette occasion une fête appelée New-heyl (d’où No-el).
C’était une représentation symbolique du retour à la vie, de la remontée du soleil. Cette date marquait le vrai début de l’année astronomique.
On expliquait, dans les Mystères, que l’Arbre de Vie est, en même temps, l’Arbre de la science, que c’est en étudiant son développement que l’on comprend comment l’homme sort de la terre, croyance qui était générale. On savait que l’homme était arbre avant de devenir homme. Ce grand secret de l’origine de l’homme avait été trouvée par une femme, la grande Myriam-Hathor, qui avait été tant persécutée et trahie à cause de cette découverte dont on gardait le souvenir dans les Mystères de Jérusalem. Toute la science antique s’éclairait par cette connaissance.
Au solstice d’hiver, à Noël, on allait en procession, à minuit, visiter les images de Myriam placées dans des petites chapelles sur des arbres. On tenait en main des flambeaux allumés pour symboliser la lumière de l’Esprit et on marchait en chantant des hymnes qu’on a longtemps appelés des « Noëls ». On arrivait ainsi devant l’Arbre qui portait l’image de Marie et, là, les Dryades expliquaient l’Origine végétale, l’Arbre de Vie et les lois de son évolution.
Par la suite, dans les pays du Nord où le froid était intense au mois de décembre, et où la terre était souvent couverte de neige, on fut obligé, par mesure d’hygiène, de modifier la cérémonie. On décida alors d’apporter l’Arbre à la maison au lieu d’aller le trouver où il était, et de continuer l’antique Mystère dans un lieu couvert et chaud.
L’Arbre de Noël est une coutume du Nord, les peuples du Midi ne le connaissent pas, ils ont toujours continué à célébrer la fête de l’Arbre en plein air.
En Egypte, tous les ans le peuple se rendait en foule à Saïs, au Temple d’Isis, pour y célébrer les Mystères de la mort d’une Déesse dont Hérodote veut taire le nom. Dupuis, dans son Origine de tous les Cultes, dit (tome II, p. 10) : « Lorsque le temps de l’anniversaire de cette fête était arrivé, la plupart des Egyptiens s’embarquaient sur le Nil dans des barques bien illuminées et tout le fleuve, jusqu’à Sais, était couvert de bateaux dont l’éclat dissipait les ténèbres de la nuit. Arrivés à la ville, ils allaient rendre leurs hommages à la Déesse, dans le lieu sacré qui conservait sa statue, et ils allumaient des bougies autour du Temple et autour des tentes où ils campaient eux-mêmes en plein air, en sorte que, toute la nuit, Saïs était illuminée de feux sacrés. Ceux qui ne pouvaient se rendre à ces solennités allumaient également des flambeaux dans leur ville, de façon que non seulement Saïs, mais l’Egypte entière était éclairée par une illumination universelle. »
Comme dans les pays du Nord la température rigoureuse de l’hiver avait fait supprimer la procession aux flambeaux, c’est sur l’Arbre qu’on mit les petites lumières que, dans les anciens Mystères, les fidèles tenaient à la main.
Avec le temps, la cérémonie se modifia encore. Dans les familles pauvres, on se contente d’une bûche au lieu d’un arbre. La bûche de Noël est le tison sacré, image de l’ardeur vivifiante du soleil. On l’allumait au solstice d’hiver et chacun venait y présenter des branches vertes qu’il éteignait ensuite et gardait dans, sa maison pendant l’année.
La coutume de la bûche de Noël était générale en Europe. On la retrouve en Provence, en Dauphiné.
Chez les Germains, on consacrait du bois comme symbole de la vie végétale ancestrale, et cette consécration inspirait un profond respect, une crainte religieuse, parce qu’elle représentait l’enseignement des lois de la Nature donné jadis par la Dryade ou la Saga, dans la silencieuse obscurité de la forêt.
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