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Commentaire de ddacoudre

sur Le faux M.B.A. de Rachida ?


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ddacoudre ddacoudre 26 octobre 2007 15:37

Bonjour petit canard.

Hier soir je faisait un commentaire à Cyril sur son article « Affaire de l’UIMM : un des plus gros scandales de la Ve République ? ».

Je commençais mon commentaire comme suit : « Rien à dire sur ton article, mais plutôt sur le fond. Je suis effaré de la naïveté dangereuses des citoyens et tout ce que l’on peut leur faire gober pour qu’ils montent aux créneaux de monsieur propre, en faisant un nœud pour laver plus blanc au cœur ».

Je vois que toi aussi tu as de la clairvoyance. La réalité des unions, des désunions, dans les méandres de la politique qui n’est pas un jeux d’enfants naïfs ni de purs à l’eau de rose, font partie intégrante de toutes les luttes qui s’y livrent connues et inconnues du public dans les conquêtes du pouvoir, qu’il soit financier, économique ou politique.

Ce n’est pas une nouveauté l’histoire de nos rois (pour ne citer qu’eux) qui s’entretuaient n’est pas une image d’Épinal. Donc ce qui me plait pas, c’est moins ces luttes ou combats calfeutrés que la manière accepté par tous et qui fait le régal des partisans de tout camps, qui ignorant volontaire des complexités de nos relations et comportements, se complaisent à entendre et à lire tous les délations, tous les ragots, toutes les rumeurs qui touchent une personne de ces milieux. Plus personne ne s’aventure à peser la justesse d’une situation, l’essentiel est que l’on donne en pâture et qu’à la clé cela rapporte de l’argent ou de la notoriété, même si comme Bérégovoy on en meurt.

Je n’en suis pas choqué bien sur, mais les dangers sont les raccourcis qui en découlent dans l’assimilation qui rejaillis sur l’alentour, et en rejetant à tors ou raisons une personne dans le jeu cruel de la lutte politique, d’autres dénigrent les institutions.

A ce petit jeu, nous avons entendu les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de fait divers.

Vont-il une fois de plus se laisser embarquer par les faiseurs d’opinion qui depuis des années condamnent par le dénigrement tout ce qui garantie la démocratie laïque ; l’administration, (les fonctionnaires comme ils disent), les partis qui regroupent l’expressions des sensibilités, les institutions d’entraide et de solidarité (sécu, anpe, assedic etc.), tout ce qui maintient la cohésion citoyenne dans la démocratie laïque avec les organisations syndicales,car réformer n’est pas dénigrer.

Le droit de dire tout ce que l’on veut est permis mais devant la complexité de nos sociétés qui en sont fragiles il est quasiment interdit d’être populiste à ceux qui ont l’intelligence de leurs compétences acquises dans de grandes écoles et qui ne sont pas ignorant de ses conséquences.

Alors quand l’on est faiseur d’opinion (je ne vise pas l’auteur de l’article) il y a un certains nombres de fondamentaux à connaître pour ne pas claironner l‘hallali et entraîner les plus ignorants à la curée, et entrer dans cette hystérie du négativisme ambiant sur tout ce qui est « institutionnel ».

La « peapolisation » qui pousse au voyeurisme la recherche de l’être intègre du parfait (comme les albigeois) qui n’existe pas en politique à moins d’être comme tu le disais naïf. Certain qu’ils sont naïfs tous ces détracteurs qui refusent d’admettre qu’ils trichent eux aussi, ou sont t’il dans l’expansion et l’expression d’une rancœur accumulé par les déboires d’une société en difficulté économique.

Alors chacun se glisse dans l’étoffe de la vertu et dans toutes les campagnes de purification au bout de laquelle l’on s’aperçoit qu’il n’y a pas grand monde de propre y compris ceux qui les réalisaient. Le danger est grand sur cette route car notre nature humaine est malléable.

Naturellement pour ouvrir sa gueule il ne s’agit pas d’être clin puisque notre société se caractérise par sa « déloyauté », et si c’était le cas nous en mourrions car nous ne pouvons pas vivre dans le silence qui en découlerait, autant terminer ce commentaire sur une note d’humour. Moi cela m’emmerderait de devoir fermer ma gueule.

Cordialement.


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