L’assertion d’Enstien me semble à moitié fausse du moins si on entend par niveau de conscience type de conscience. Pour résoudre un problème engendré avec un niveau de conscience, nous avons le choix entre élever notre niveau de conscience ou simplement travailler à trouver une solution et nous souvenir, ce qui revient alors à augmenter notre conscience sans augmenter son niveau. En d’autres termes nous avons le choix entre l’intelligence ou la mémoire.
Quant au reste de votre commentaire, j’y vois un fatra sans grand intéret si ce n’est de révéler vos espoirs moraux, vos illusions humaines et vos erreurs méthodiques.
L’individualisme (au sens du droit à l’individualité) est une des vertus de notre civilisation détribalisée dans la foulée de ses valeurs chrétiennes donc libérales. Les nostalgiques de la tribalisation fantasment sur les fait que des sociétés de millions d’individus puissent être organisées comme une grande famille. C’est là une erreur majeure en matière humaine. Les antropologues distinguent les relations organiques (e.g. dans une famille, ou l’affectif relationnel joue un grand rôle) et les relations mécaniques (e.g. dans une place boursière, ou l’affectif relationnel joue un faible de rôle). Chaque type de relation a son domaine d’excellence et ce n’est certainement pas à la puisance publique de le décréter.
Nous raisonnons tous en terme d’association. Je suis donc plus optimiste que vous sur la nature humaine et sur notre culture morale. Je vous accorde que nombre de personnes plongent très facilement dans le conflit lorsque leur petit intéret égoïste le veut. Cela est vrai aussi bien pour l’égoïsme individuels que pour l’égoïsme de groupe. Le gout du conflit n’est pas la conséquence du régime politique ou économique, si ce n’est que notre société de l’abondance matérielle et de l’immensité démographique adoucit les moeurs et permet l’indépendance de chacun vis à vis de sa famille. Le gout du conflit a des racines animales et se trouve stimulé ou adoucis, ciblé ou général, par l’éducation, la culture et la morale, ou de leur absence. Le collectivisme auquel votre discours semble naïvement plus ou moins explicitement perméable ne serait en rien une solution en la matière, il donnerait simplement aux seuls hommes de l’administration d’Etat un pouvoir qui aujourd’hui est réparti entre tous ceux qui ont un peu d’argent et ceux dont le métier est de le gérer.
En d’autres termes vous appelez à des valeurs qui ne se décrètent pas et les solutions politico-économique qui semblent plus ou moins implicitement être appelée par une lecture naïve de votre discours présuposeraient en fait que le problème ait été résolu de façon radicale et définitive avant leur mise en oeuvre. Le gout pour l’injustice ne sera pas résolu par la réglementation administrative du goût mais par le libre choix du goût de la justice.