Cet article oublie une chose élémentaire : à l’Assemblée Nationale, les députés de droite ont une large majorité absolue.
Partant de là, il est incompréhensible que l’auteur ne tienne pas compte du rapport de force qui en découle et qui empêche toute velléité de faire entendre une sensibilité différente de la volonté du président de la république.
Bizarrement, l’auteur ne désigne jamais les seuls fautifs du blocage qu’il dénonce : les députés UMP (et leurs alliés vassalisés). En dehors de récalcitrants occasionnels (et courageux) à qui on donne leur bons de sortie quand ça ne modifie pas la donne, tous ces députés de droite (déjà passablement éreintés par leur électorat mécontent) sont tétanisés à l’idée des menaces qui pèsent sur leur réélection.
C’est un des membres du clan Sarkozy qui avait fait la leçon à un député UMP désirant faire entendre ses propres convictions en votant contre la réforme de la constitution ; lequel s’était fait tancer de la manière suivante :
« on ne te demande pas de voter en fonction du texte, mais du contexte ».
Sur cet texte invitant à la fois les sénateurs (renforçant la représentation de gauche) et les députés à se prononcer sur une atteinte à l’esprit de a 5ème république (qui s’est joué à quelques voix), un autre « rebelle » de l’UMP, a fini par rentrer dans le rang, en invoquant l’excuse suivante :
« ça ne peut pas être quelqu’un de son camp qui doit faire chuter Sarkozy ».