Tout comme une caricature ridiculise son sujet, le mariage homosexuel affaiblira l’institution du mariage. C’est sans doute un des buts poursuivis. Mais le pire sera le droit d’adoption qui est découlera. Là, on passera du grotesque au tragique.
La prétendue modernité n’est pas un bon critère pour évaluer une morale. La souffrance est plus pertinente : entre deux morales, préférer celle qui engendre globalement le moins de souffrance. Bien sûr, la somme des souffrances n’est pas facile à calculer, mais on peut essayer, avec précaution.
Ainsi, je veux bien admettre que le droit d’adoption pour les couples homosexuels diminuera leur souffrance, mais qu’en est-il des enfants adoptés ?
La Nature punit ceux qui la méprisent. Or, jusqu’à ce qu’une nouvelle loi sociétale décrète le contraire, l’espèce humaine est sexuée et notre nature est de devenir des hommes et des femmes aux comportements différenciés. Il est donc évidemment plus conforme à notre nature de grandir entre un père et une mère aux comportements différenciés que de grandir entre deux papamamans ou deux mamanpapas. Nier cette évidence, c’est nier notre nature et c’est choisir délibérément d’augmenter la souffrance des enfants.
Le problème peut donc se résumer à : faut-il minimiser la souffrance des homosexuels ou bien minimiser la souffrance des enfants. Poser la question, c’est y répondre. Si, pour des motifs plus ou moins avouables, c’est la mauvaise réponse qui est choisie, dans vingt ans cette aberration aura du moins l’avantage de diminuer la souffrance des psychiatres et des avocats, en augmentant sensiblement leurs chiffres d’affaires. Celui des psychiatres pour des raisons évidentes. Celui des avocats parce que les enfants adoptés (et achetés sur le marché international) multiplieront les plaintes pour mauvais traitements contre leurs homo-parents, pour le simple motif qu’avoir été élevé dans une homo-famille constitue en soi un mauvais traitement.