Egalité absolu s’oppose à l’égalité relationnelle. La première voudrait que tout le monde soit identique, la seconde veut que chacun ait les moyens de vivre son altérité.
L’égalité devant la loi part du principe de l’égalité à vivre son altérité, mais pour cela encore faut il définir ce qui le permet. Or, lorsque le système se base sur la propriété et sa conséquence, l’héritage, l’égalité des moyens n’est pas permis.
Les sociétés se sont formés pour partager les contraintes afin d’individualiser la liberté. Ce partage de contraintes consciemment accepté devient un devoir et l’altérité par laquelle s’exprime la liberté individuelle devient le droit de chacun à disposer de lui même. Mais il est bien clair que dans une société, la cause de cette liberté est dans le partage des contraintes et non dans l’inégalité des uns et des autres face à ces contraintes. Ainsi, ceux qui ont acquis la propriété des moyens de productions se trouvent ils dispensés de partager les contraintes et d’en faire supporter tout le poids par une même classe sociale, celle étant dépourvu de propriété, autrement appelé prolétaires.
Le système capitaliste consiste à permettre à ceux qui ont su exploiter leurs talents spécifiques d’en tirer des droits où les devoirs ont été supprimés, or, une personne humaine se définit comme responsable et adulte par sa capacité à répondre autant de ses droits et de ses devoirs envers autrui. Si la récompense du mérite consiste à supprimer les devoirs pour ne garder que les droits, alors cela signifie que la récompense du système capitaliste consiste à permettre à une personne de vivre comme un enfant, sans responsabilité aucune.
La théorie pseudo libérale consiste à donner tous les droits à une classe sociale et d’en faire supporter tous le devoirs aux autres, celles ci étant alors réduites à la fonction machine.