une piste ? En finir avec la doctrine réactionnaire tiersmondiste, qui a échoué là comme ailleurs. On observe le même échec avec les réserves Massaïs au Kenya, Quechua dans les Andes, et partout dans le monde. C’est comme si on se proposait de maintenir les Bigoudens dans des réserves avec des curés et des barons, et un mode de production archaïque. Le mode de vie tribal est incompatible avec les bienfaits (moraux et matériels) du libéralisme moderne et avec la marche du monde. Autant se l’avouer.
Je songe, entre autres exemples, à la propriété indivise des terres tribales. C’était destiné à « protéger » ces terres. Mais cela empêche un Kanak entreprenant de vendre sa part de terre et de constituer un capital pour lancer une affaire. Par-dessus, l’état compense avec des aides qui sont distribuées via les chefferies patriarcales, achevant de maintenir les cadres intellectuels et économiques archaïques. Ces réserves au lieu d’être des paradis deviennent des pétaudières de frustrations. L’hygiène moderne et les aides publiques accroissent la population excessivement au territoire de la réserve. Les écrans et les médias modernes y apportent les images de la « belle vie des blancs ». Et les gauchistes (eux-mêmes subventionnés artificiellement) apportent la solution magique : c’est la faute aux Blancs, à l’état colonial, à la modernité, etc. Ceci est une impasse morale et matérielle. C’est un cadeau empoisonné fait à ces populations.