Les OGM sont en partie sinon totalement responsables de cet état de crise
alimentaire, car leur développement repose sur la même logique de
privatisation des semences et d’asservissement des agriculteurs aux
firmes industrielles, pour leurs intrants, phytosanitaires et graines.
Dans de plus en plus de pays, il est interdit de commercialiser des
semences anciennes reproductibles, ce qui entraîne leur disparition pure
et simple au seul bénéfice des gros semenciers et de leurs semences
brevetées, coûteuses, devant être rachetées chaque année, et dont les prix sont maintenus artificiellement bas par rapport à leur coût de production. Les semences reproductibles gratuitement par la nature
disparaissent des champs et les paysans des pays en voie de développement
deviennent les nouveaux serfs de la mondialisation, ou disparaissent pour
laisser la place à d’énormes monocultures détruisant les forêts et
la biodiversité, et non pas destinées à l’alimentation locale, mais
à la consommation des bétails européens et américains ou des voitures à
biocarburants.