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Accueil du site > Tribune Libre > Le bilan positif du colonialisme (français)

Le bilan positif du colonialisme (français)

 

Prenons l’Algérie comme cas de figure. La laïcité, la constitution de l’Etat de droit dépassant le stade tribal (que connut la France jusqu’à Louis XIII avec la Fronde des Grands, n’oublions pas que l’Algérie, en tant qu’Etat, par exemple, est une invention « colonialiste »), l’instruction pour tous, et surtout pour toutes, l’amélioration du système de santé, tout ceci permit, malgré les morts des diverses insurrections, l’explosion démographique de la population autochtone et sa sortie de l’état de survie dans lequel les colonisations arabo-islamiques et turques l’avaient maintenue.

Certes, il y eut spolation des terres, surtout après l’insurrection kabyle de 1871 (dont l’origine est bien moins nationaliste que liée à des questions d’honneur) mais dès 1927 "les achats de terres par les indigènes dépasseront ceux des Européens : 500 000 hectares au total en 1954". (Pierre Goinard, Algérie, l’oeuvre française, prix Maréchal Lyautey de l’Académie des sciences d’Outremer, éditions Jacques Gandini, 2001, p.142 ; sur l’insurrection kabyle, voir p. 119 et mon écrit "Les Berbères ou l’auto-étouffement" dans A l’ombre de l’Islam, minorités et minorités, Bruxelles, Filipson, 2005).

Il y eut également la possibilité, en Algérie, (sénatus-consulte du 14 juillet 1865) que les natifs aient le choix "entre continuer d’être régis par la loi musulmane ou de jouir des droits des citoyens français en étant régis par les lois civiles et politiques de la France" ( Pierre Goinard, idem, p. 110).

Cette intégration fut refusée par les Arabo-islamisés (imprégnant également les Kabyles, jusqu’à leur perte actuelle), jugeant incompatibles les avancées civilisationnelles citées plus haut (dont la laïcité, l’instruction pour les femmes, le droit individuel de propriété également) et les fondements de l’arabo-islamité, cette ancienne (et féroce) colonisation qui prétendait encore régir la destinée algérienne.

Elle était aidée en ce sens par le renouveau du nationalisme arabe et de l’islamisme (avec l’arrivée des Saoud). D’où l’orchestration, par la suite, des bains de sang - Sétif, la Toussaint- pour empêcher un tel rapprochement (tel le sens de 1954, ce début du djihad, comme le dit aujourd’hui Ali Belhadj ex n°2 du FIS - fils du FLN) .

Ce processus ne fut évidemment pas freiné par l’illusion des deux Collèges (indigène et européen), un communautarisme avant l’heure.

Pourquoi ?

D’une part, parce qu’il n’y avait précisément pas, parmi les natifs de souche (à part Ferhat Abbas), de volonté réelle d’admettre ce que les Gaulois avaient réussi à concevoir : l’apport positif de la colonisation romaine avec un droit unifié, un désir d’union politique malgré la diversité, une conception de plus en plus démocratique des relations sociales, une organisation urbaine distincte des propriétés féodales et ecclésiatiques.

D’autre part, le refus arabo-islamique d’évoluer identitairement en prenant en compte les acquis indéniables du point de vue de la civilisation humaine, (celle qui pose l’émancipation, l’ouverture, comme conditions de tout affinement singulier),s’alimentait du refus opposé, celui du tout ou rien, ne comprenant pas qu’il fallait appuyer ces autochtones qui cherchaient à la fois à s’écarter de l’arabo-islamité et de l’assimilation pure et simple (à la façon de ce qui s’est passé en France, avec les dégâts que l’on sait).

Sauf que cet intéressant débat, cette mise en perspective, est aujourd’hui noyé par les relativistes d’extrême gauche et de gauche, les communautaristes de droite et d’extrême droite, qui refusent le socle universel, mettent par exemple sur un même pied la sharia et les droits démocratiques fondant de plus en plus la citoyenneté dans le monde.

Il est incroyable, dans ces conditions, que d’aucuns, en France, et au gouvernement, aient réussi à mettre en cause la loi du 5 février 2005, pour "apaiser les tensions", alors que, ce faisant, ils les attisaient encore plus, puisqu’elles sont fomentées par tous ceux qui refusent l’intégration dans le "système" (dit "néo-liberal", pour faire mode) pour les uns (résidus gauchistes ayant aujourd’hui pignon sur rue dans les médias et les universités), système "occidental" pour les autres, remettant en cause les "valeurs" et "l’identité arabe", "islamique", "noire", autant de crispations en réalité, de nostalgie, refusant de concevoir que les traditions culturelles spécifiques évoluent, se nourrissent les unes les autres, se transforment, au lieu d’être pétrifiées dans une espèce de culturalisme grand-papa : " Que voulez-vous, ce sont des musulmans, ce n’est pas leur culture "...

Il est en fait risible d’observer les mêmes individus, qui se sont battu contre l’immobilité, le fixisme, les "valeurs bourgeoises", soutenir aujourd’hui mordicus les revendications identitaires visant à figer une fois pour toutes la condition humaine et ses singularités sexuelles et individuelles dans un moule civilisationnel refusant toute autre innovation que celles inscrites dans un livre écrit il y a treize siècles, ou dans les coutumes ancestrales.

Cette réaction, là, n’est pas dénoncée, sinon par quelques vagues critiques sur "la tentation obscurantiste" mais qui ne vont pas au fond, parce qu’elles ne voient pas que ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’avenir de la liberté. C’est-à-dire le devenir de la civilisation démocratique techno-urbanisée, avec ses différences culturelles, nécessaires, mais non suffisantes à elles seules pour penser l’interaction actuelle du devenir mondial, et ceci dans toutes ses dimensions.

Il est dommage que le débat en France et dans le monde en soit réduit à cela, au degré zéro de l’analyse, diabolisant sans cesse l’Occident, au lieu de percevoir aussi en lui un même que soi, qui a été cependant la seule civilisation à se remettre en cause, comme le dit si bien Pascal Bruckner dans son dernier ouvrage, La tyrannie de la pénitence (Grasset).


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354 réactions à cet article    


  • tal (---.---.93.9) 16 octobre 2006 11:06

    Encore !Décidément...Si Agoravox reste encore qelques mois dans cette veine raccoleuse, je ne donne pas cher de son avenir. C’est de plus en plus avec ce genre de theme, une copie des Forums de partout et nulle part du style « MSN Libres Propos », ou l’on bouffe du maghrébin, du noir et du métèque à longueur de temps. Pfffff !!!!

    Puisque c’est ainsi, je replace ici mon papier déja sorti sur un autre fil.Pfffff !!!!!

    Venons en à « La Tyrannie de la Pénitence » Pascal Bruckhner , assurément un personnage attachant,Tout à la fois ,écrivain-philosophe,éssayiste et avant tout polémiste Se distinguant surtout par un anticonformisme , mais qui n’est que de façade.J’ai eu le privilège d’un échange de correspondance avec lui, suite a un article qu’il avait publié dans le monde. A ma grande surprise il m’avait alors adréssé une réponse écrite (manuscrite !)à laquelle je dois l’avouer été sensible.J’ai vu dans cette attention, les marques d’un esprit bien élevé. Dans ce fil, Zen a dit, qu’après, il pensait que Bruckhner avait une reveanche a prendre, c’est aussi mon sentiment, étant familier de ses oeuvres. Sa référence c’est l’Amérique,Il déteste la vieille Europe, et le fait savoir en toutes occasions. Cet ouvrage s’inscrit dans la nature pamphlétaire du personnage.

    C’est la raison pour laquelle après la lecture de la « Tyrannie de la pénitence », j’ai décidé trivialement parlant, « de me le faire ! »

    Tout au long de cet ouvrage, il balance entre réalisme et surréalisme, aphorisme et baliverne, vérités et contre-vérités ou mensonges. Le tout devant servir a nous persuader,de notre (ceci),a nous faire prendre conscience de (cela).C’est une psychanalise à la hussarde.Le temps presse,alors pour le besoin, il n’hésite pas a faire appel a Freud,afin de mieux nous convaincre de notre névrose.

    « Nous le savons depuis Freud, le masochisme n’est qu’un sadisme inversé... » Partant sur l’analyse d’un comportement de groupe érigé par lui en fait social majeur,ce genre de raccourci , venant d’une personne aussi cultivé que l’est Pascal Bruckhner, en dit long sur les intentions de l’auteur.

    Des passages d’une grande lucidité :

    « La terible présomption de ce cri : »Nous sommes civilisés « a trop longtemps signifié, à l’époque de l’outre-Mer :  »nous vous sommes supérieurs« .Le système colonial, ne pouvait manquer de dégénérer en ségrégation »

    Ou encore

    « passer le Coran au crible de la raison herméneutique, supprimer les versets douteux sur les juifs, les chrétiens, les homosexuels... »

    Concernant la bible, est-il certain que cela a été fait ? Sodome et gomorrhe, Noé et la malédiction de Cham ancêtre de la race noire, la bible en a-t-elle été expurgée ?

    Suit plus loin (Page 57), un developpement savoureux, sur les notions de remord et repentir,que je recommande tout particulièrement . Ces lignes traduisent bien la contradiction dans laquelle se trouvent enfermés Brukhner , Finkielkraut et consor, au regard de leur propore communauté. Car qu’on ne s’y trompe pas,des ouvrages tels que : « La défaite de la pensée » (Finkielkraut), « Le sanglot de l’homme blanc », « La Tyrannie de la Pénitence » (Brukhner) sont avant tout des ouvrages destinés a déculpabiliser l’occidental, le blanc vis ) vis des peuples du tiers-monde (des métèques),a lui redonner confiance en lui dans ce domaine et rien que dans ce domaine...

    Pour les besoins de la cause, il se fait l’écho des propos les plus insensés , des opinions les plus irrationelles sur une prétendue responsabilité d’Israël dans la propagation du Sida en Afrique, ou sa responsabilité dans le Tsunami en Asie.J’en passe et des meilleurs.Même s’il n’a jamais eu connaissance de telles inepties,il les invente, pour conforter sa thèse d’une hostilité viscérale du tiers-monde Islamo-Africain a l’égard de l’occident blanc et de leur antisémitisme concomitant. Il faut savoir aussi que Brukhner comme Finkielkraut, se reconnaissent comme des militants sionistes actifs, et ce sont eux , en accord avec d’autres « élites » qui ont énoncé la célebre équivalence " anti-sioniste=anti-sémite.

    En conclusion, de contre vérités, de lieux communs de suppositioins, de procès d’intentions,d’affirmations gratuites et souvent invérifiables, habillés de quelques vérités, qui se mêlent et s’entrechoquent tout au long du livre dans le bût de stigmatiser une certaine catégorie de la population. Ce n’est pas un éssai critique, même pas un pamphlet, c’est une diatribe comme Brukhner en a le secret.

    Au vu de ce que nous montrent les média, et ce que l’on entend dire par l’homme de la rue, ce n’est pas l’occident (Europe-Usa) mais plutôt le Tiers-monde qui est présenté et (pire !) perçu comme le monde des ténèbres,axe du mal, veritable pandémonium.

    Messieurs Finkielkraut et Brukhner sont spécialistes en déconditionnement et déculpabilisation du Blanc occidental.C’est auto-investis de cette mission , qu’ils ont entrepris de déculpabiliser « le bon et brave » européen et surtout Français, à qui la communauté spirituelle de ces deux déconditionneurs a pourtant longtemps fait battre leur coulpe sur la question de l’antisémitisme.

    Pour « déculpabiliser et déconditionner » ils leur adresse le méssage suivant :

    « vous n’êtes pas racistes et encore moins antisémites, nous le savons bien.Vous êtes purgés de ces démons ,vous nous acceptez maintenant comme de vrais européens ,des »blancs".Votre repentir est total et sincère et pour preuve, vous communiez chaque année avec nous dans le souvenir de la Shoah. Nous savons que désormais l’ennemi ce n’est pas vous, mais les noirs et particulierement les Antillais., qui avec leurs sacrées revendications mémorielles, nous ont associent nous juifs à cette sale affaire de l’esclavage. Alors nous allons entreprendre de les neutraliser , en banalisant le fait exclavagiste,et par là-même en discréditant la communauté antillaise, et nous garderons ainsi l’exclusivité de mémoire souffrante , avec les avantages que cela comporte depuis 60 ans. "

    Et Finkielkraut de lacher sur les antennes et dans la presse, de temps en temps, ses petites phrases assassines du genre " Les antillais ?! Ah, Ces assistés de la République !!!

    De la même famille que les victimes expiatoires traditionnelles en Europe,ces « penseurs » sont devenus au travers de leurs écrits, des chassseurs redoutables, ayant appris de d’autres, la manière de lever la gibier.. Ainsi bien que fils, petit fils, arrière petit fils de ceux qui eurent a souffrir de la barbarie, ils affichent désormais des idées en parfaite adéquation avec les mouvements de droite et, d’extrême droite européenne.Leurs écrits sont une sorte de faire valoir destiné a s’attirer la sympathie des ennemis d’hier, et exorciser un antisémitisme qu’ils préssentent toujours larvé en occident


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 octobre 2006 11:32

      Point de Godwin atteint !


    • olivier (---.---.229.136) 16 octobre 2006 14:17

      Un point godwin au premier commentaire c’est fort. Et puis le commentaire plus long que l’article c’est vraiment que du bon ! Un lien aurait suffit.

      Monsieur, si vous pensez que le niveau baisse (ce qui reste a voir), peut etre est-ce la faute a des commentaires comme le votre.


    • tal (---.---.93.9) 16 octobre 2006 15:13

      Loi de Godwin Wikipédia, l’encyclopédie libre.

      « Mike GodwinLa loi de Godwin est une extension du Reductio ad Hitlerum faisant partie du folklore Usenet. citation originale : »

      « As a Usenet discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches 1. »

      Pensez vous sérieusement qu’une discusion portant sur les écrits de Brukhner,et accèssoirement de Finkielkraut qui en est un alter ego, puisse entrer dans loi de Godwin.

      Quelle affreuse comparaison ! Et asurément peu flatteuse pour eux...


    • tal (---.---.93.9) 16 octobre 2006 18:08

      @ Olivier

      « Un point godwin au premier commentaire c’est fort. Et puis le commentaire plus long que l’article c’est vraiment que du bon ! Un lien aurait suffit. » (olivier)

      Il y avait les spécialistes en détection des trolls, maintenant voici venu le temps des adeptes de la loi de godwin Assurément le net cultive !

      Mea culpa, car je manie les liens avec parcimonie, rien de plus facile pour l’auteur mais de plus pénible pour le lecteur dans les echanges sur la toile. Par ailleurs, existe-t-il une loi écrite en ce domaine ?

      Un bon point cependant pour la première remarque.Mon texte à vue d’oeil doit probablement faire 5 ou 6 lignes de plus que celui de l’auteur. Compliments ! Toutefois, la pertinence de vos autres remarques ne me semble pas à la hauteur de votre acuité visuelle, et de vos dons arithmétiques.

      « Monsieur, si vous pensez que le niveau baisse (ce qui reste a voir), peut etre est-ce la faute a des commentaires comme le votre » (olivier)

      Maintenant que vous entrepreniez de penser ce que je pense, la c’est une autre affaire !

      Je n’ai jamais prétendu que le niveau baissait sur Agoravox, encore que le fait d’être amené a... vous faire réponse, me conduit a m’interroger.J’ai dit que ce genre de sujet récurrent( invitation a bouffer du Maghrébin, du Noir et du Métèque), risquait de compromettre l’avenir de ce type de média. C’est tout !

      Que mes commentaires ne vous conviennent pas, voir même vous indisposent,( je crois en deviner la raison...), j’en conviens volontiers,entendu que ni vous ni moi ne détenons l’absolue vérité.

      Bien à vous

      Tal


    • (---.---.162.15) 16 octobre 2006 23:12

      Bis repetita. Tal, l’article de cette page n’a rien à voir avec l’antisémitisme, même si c’est votre dada à vous et Bruckner. Je n’ai pas de conclusion à tirer de vos propos, je m’en fous. Je suis seulement irrité que vous vampirisiez le sujet.

      Bah, après tout, si ça vous défoule, allez y, partez encore sur votre dada pour un petit galop supplémentaire...

      Am.


    • tal (---.---.28.185) 17 octobre 2006 16:17

      @ IP:xxx.x28.162.15) le 16 octobre 2006 à 23H12

      « Je n’ai pas de conclusion à tirer de vos propos, je m’en fous. » ***********************************************************

      Tal : réciproquement !

      Je suis seulement irrité que vous vampirisiez le sujet. ***********************************************************

      Tal : Selon vous ? alors zappez !


    • ZEN zen 16 octobre 2006 11:24

      Encore un auteur qui n’as pas regardé de près l’histoire de la colonisation algérienne, qui n’en retient que quelques détails en travestissant certains faits (la scolarisation généralisée, par ex) pour défendre avantageusement une thèse en vogue trop connue. C’est Cambronne qui va être content, qui va répétant :« Vive la Coloniale ! »


      • (---.---.22.54) 16 octobre 2006 11:29

        moi je m’en fous du bilan de la colonisation, je voudrais juste pouvoir aller en Algérie.

        Quand est-ce que les algériens arrêteront leurs conneries et recommenceront à nous laisser aller en Algérie ? smiley


        • (---.---.162.15) 16 octobre 2006 11:34

          Encore, oui, encore... Même qu’en Algérie les coqs réussissaient à chanter « Cocorico !... » comme tous les bons représentants de la race humaine..

          D’un autre côté, la réponse de Tal est lamentable aussi. Un tel article ne permet aucun dialogue.

          8 mai 1945, c’est la date de la rupture. Elle est consommée, plus besoin de s’y attarder, hormis dans des débats d’historien. Passons à autre chose.

          Am.


          • tal (---.---.93.9) 16 octobre 2006 12:59

            @ IP...2816215

            vous dites :

            « D’un autre côté, la réponse de Tal est lamentable aussi. »

            Qu’à cela ne tienne ! Alors développez,argumentez et on verra...

            Ce point de vue(le mien) sur le sujet , est peut-être moins minoritaire dans l’opinion que vous n’aimeriez le supposer.

            Il est vrai que l’on peut avoir raison contre tout le monde, ou...tort !

            Amclmt

            Tal


          • (---.---.162.15) 16 octobre 2006 13:25

            Tal, l’antisémitisme n’a rien à voir avec le sujet de l’article, vous ne faites que vampiriser le sujet pour exploiter un thème qui semble vous être cher. D’ailleurs vous le dites vous-même, vous n’avez fait que placer ici un texte écrit dans un autre contexte.

            Je retiens tout de même de vos propos une phrase tout à fait juste :

            « Nous sommes civilisés » a trop longtemps signifié, à l’époque de l’outre-Mer : « nous vous sommes supérieurs ».

            Am.


          • tal (---.---.93.9) 16 octobre 2006 19:06

            @IP:xxx.x28.162.15

            " Tal, l’antisémitisme n’a rien à voir avec le sujet de l’article, vous ne faites que vampiriser le sujet pour exploiter un thème qui semble vous être cher. D’ailleurs vous le dites vous-même, vous n’avez fait que placer ici un texte écrit dans un autre contexte.( Am ) IP:xxx.x28.162.15 Je retiens tout de même de vos propos une phrase tout à fait juste : « Nous sommes civilisés » a trop longtemps signifié, à l’époque de l’outre-Mer : « nous vous sommes supérieurs » **************************************************************************************

            Vous plaisantez je suppose. Il se trouve que vous vous adréssez a quelqu’un qui a lu et bien lu l’ouvrage de Brukhner dont il est fait référence par l’auteur de l’article du présent fil. «  diabolisant sans cesse l’Occident, au lieu de percevoir aussi en lui un même que soi, qui a été cependant la seule civilisation à se remettre en cause, comme le dit si bien Pascal Bruckner dans son dernier ouvrage, La tyrannie de la pénitence (Grasset ) » Oseriez vous prétendre si vous avez lu cet ouvrage, que Brukhner n’aborde pas encore comme toujours dans ses ouvrages, la question de l’antisémitisme ? Il ne fait même que ça, de parler du sionisme, de l’antisémitisme, du conflit Israélo-Palestinien, développant , argumentant, justifiant ceci, condamnant cela, en s’appuyant sur les exemples les plus percutants, les plus fantasques , mais aussi les plus vrais parfois.

            Lisez d’abord le livre et vous verrez ensuite, si comme vous le prétendez un peu rapidement, que le fait de batir une réponse incluant l’antisémitisme,est dans tel fil « vampiriser le sujet » Oui ce thème m’est cher, et pourquoi ne me le serait-il pas ? Je ne peux pas faire partie de ces minorités nationales qui ont aussi leur mot à dire sur la question ? Faut-il être Arabe, musulman(blanc ou noir) palestinien, Israëlien, Africain,Juif, Catholique, adèpte de la tribu Ka, Frontiste, Dieudoniste ou que sai-je encore, pour être autorisé a donner son point de vue sur ces questions ? Je ne suis rien de tout cela, mais je fais partie d’une catégorie de gens qui malgré tout ont des choses a dire telles qu’il les pense Ce sujet ayant déja été débattu dans un autre fil sur Agoravox, j’ai estimé devoir répéter ce que j’ai écrit sur le sujet, car mon opinion n’a pas changé en 48 h. Asujet récurrent, réponse récurrente c’est tout !

            Quant a la phrase que vous mettez à mon crédit, elle n’est pas de moi mais de Brukhner que je citait.Rendons donc à César... Alors faites de mes écrits l’interprétation que vous voudrez, d’avance je sais d’avance sans coup férir, les conclusions que vous en tirerez...elles sont elles aussi invariables et récurrentes. C’est votre affaire !

            Tal


          • aebc (---.---.251.147) 16 octobre 2006 11:44

            Je suis inquièt à la lecture de cet article... Le cynisme de certains « penseurs » me désole de plus en plus... A qui voulez vous faire croire que les colonisations et les asservissements de l’Homme par l’Homme (ou par qui ou quoi que ce soit) puissent être de bonnes choses.... Regarez 2 secondes ce que sont devenus les colonisateurs et les colonisés et osez encore nous écrire qu’il y a eu un semblant d’égalité entre eux....


            • ZEN zen 16 octobre 2006 11:53

              « ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’avenir de la liberté. C’est-à-dire le devenir de la civilisation démocratique techno-urbanisée, avec ses différences culturelles, nécessaires, mais non suffisantes à elles seules pour penser l’interaction actuelle du devenir mondial, et ceci dans toutes ses dimensions. »

              J’aimerais bien que l’auteur m’explique ce qu’il entend par ce charabia...


              • Zen (---.---.161.115) 16 octobre 2006 11:57

                Pour comprendre l’Algérie d’aujourd’hui, regarder ces 2 extraits de vidéos gratuits :

                i) L’avenir des jeunes algériens algériens

                ii) Meurtres entre amis


                • ZEN ZEN 16 octobre 2006 12:44

                  @ TOUS

                  ATTENTION !

                  Ce faux zen (ou nez) est un usurpateur.Vérifiez l’adresse : par Zen (IP:xxx.x02.161.115) le 16 octobre 2006 à 11H57

                  Le vrai ZEN


                • ZEN ZEN 16 octobre 2006 12:51

                  @ Agoravox, la rédaction

                  Faites quelque chose pour éviter l’intervention de ce faux zen, qui, pour la troisième fois au moins, se fait passer grossièrement pour ce qu’il n’est pas...Merci !


                • ZEN ZEN 16 octobre 2006 12:59

                  Cet article, à prétention historique ,est en fait une provocation, un grossier brûlot jeté pour causer le maximum de polémiques et de confusions ..D’ailleurs l’auteur n’intervient jamais en cours de commentaires..

                  Donc, ne tombons pas dans le piège...


                • zaâma ! (---.---.18.96) 16 octobre 2006 12:04

                  Bravo Lucien !

                  Le discours gôcho s’essouffle et les ex-colonisés en ont ras-le-bol de la démagogie pré-électorale ! Bien à toi !


                  • Panama (---.---.198.59) 16 octobre 2006 12:08

                    @ Lucien-Samir : on a tord d’avoir raison contre l’opinion publique - ou des voix les plus puissantes - , vous le savez bien.

                    @ aux commentaires : un peu de tolérance, svp, vous devez bien admettre que l’auteur maîtrise son sujet, et que son article n’est pas de la pure propagande. Les sources sont claires, non ?

                    S’il y a des choses que vous ne voulez pas lire ou entendre, ne venez pas sur un media citoyen.


                    • aebc (---.---.251.147) 16 octobre 2006 12:37

                      @ Panama cela m’a toujour fait rire que les gens qui en appellent à la tolérence sont souvent ceux qui en font le moins preuve... Il n’est pas question de tolérence mais de contradiction on a le droit que je sache dans un média citoyen d’amener de la contradiction que cela plaise ou pas... Si on accepte pas la contradiction on écrit dans les organes officiels...


                    • Serpico (---.---.206.112) 16 octobre 2006 22:17

                      A Panama « vous devez bien admettre que l’auteur maîtrise son sujet »
                      — 

                      Il ne vous en faut pas beaucoup, vous.

                      « Au pays des aveugles, le borgne est roi ».

                      En plus, le borgne est une larve.


                    • Serpico (---.---.206.112) 16 octobre 2006 22:42

                      Lucien, léchant désespérément...

                      « Prenons l’Algérie comme cas de figure » : comme ça, au hasard...

                      « Certes, il y eut spolation des terres, surtout après l’insurrection kabyle de 1871 » : apprécions à sa juste valeur le « surtout après l’insurrection kabyle ».

                      « Certes, il y eut spoliation » : on a l’impression que ce n’est pas grave. On expropriait à tour de bras : tout ce qui était « terres arch » (appartenant à la tribu) fut saisi par l’administration française sous prétexte que le Dey, gestionnaire, n’était plus, l’Etat français prenait sa place.

                      Tous les paysans français sans terre traversèrent la méditerranée pour prendre possession des terres arabes.

                      La France, soucieuse de son honneur n’a jamais été honorable. Le déshonneur était sa seule caractéristique à l’époque : promettant de ne jamais toucher à la propriété privée, elle n’a pas tenu sa promesse une seule seconde.

                      La France a envoyé de véritables bêtes sauvages conquérir l’Algérie. Le pays des « droits de l’homme »..blanc a été d’une ignominie, d’une bassesse et d’une cruauté rarement égalées.

                      — -

                      « En vertu des instructions du général en chef de Rovigo, un corps de troupe sorti d’Alger, pendant la nuit du 6 avril 1832, surprit au point du jour la tribu endormie sous ses tentes, et égorgea tous les malheureux El-Ouffia sans qu’un seul chercha même à se défendre. Tout ce qui vivait fut voué à la mort ; on ne fit aucune distinction d’âge ni de sexe. Au retour de cette honteuse expédition, nos cavaliers portaient des têtes au bout des lances. »

                      Christian : L’Afrique française, p. 143.

                      « Tout le bétail fut vendu à l’agent consulaire du Danemark. Le reste du butin fut exposé au marché de la porte Bab-Azoun (à Alger). On y voyait des bracelets de femme qui entouraient encore des poignets coupés, et des boucles d’oreilles pendant à des lambeaux de chair. Le produit des ventes fut partagé entre les égorgeurs. Dans l’ordre du jour du 8 avril, qui atteignit les dernières limites de l’infamie, le général en chef eut l’impudence de féliciter les troupes de l’ardeur et de l’intelligence qu’elles avaient déployées. Le soir de cette journée à jamais néfaste, la police ordonna aux Maures d’Alger d’illuminer leurs boutiques, en signe de réjouissance. »

                      ( Dieuzalde : Histoire de l’Algérie, tome I, p. 289.)

                      Tais-toi, lucien oulahbib, tu fais honte à tes ancêtres !

                      Tu es ignoble et veule. Tu ne vaux pas le crachat que je te lance à la figure.

                      Tu fais honte à tous ces kabyles, chaouia, arabes et tous algériens morts massacrés par des brutes sauvages.

                      Tu es en dessous de tout en trahissant ainsi leur mémoire.


                    • José w (---.---.25.142) 16 octobre 2006 12:10

                      Comme toujours, l’auteur nous sert une islamophobie rampante, une islamophobie à la droite de la droite...

                      Extrait 1 : « Le bilan positif du colonialisme (français) »

                      Remarquez la parenthèse franchouillardeb dans le titre de l’article : certes, le colonialisme c’est pas bien en général, mais le colonialisme français c’est bien, presqu’aussi bien que le colonialisme israëlien.

                      Extrait 2 : « ...l’état de survie dans lequel les colonisations arabo-islamiques et turques l’avaient maintenue ».

                      Eh oui, forcément, dans l’esprit des néo-conservateurs sionistes, tout ce qui est arabe, islamique et désormais turc est forécement suspect.

                      Toujours la même petite musique, la même qu’on a à la radio, à la tv ou dans les journaux alginés..


                      • CAMBRONNE (---.---.114.69) 16 octobre 2006 12:29

                        BONJOUR A L’AUTEUR

                        La colonisation est un fait historique qu’on ne peut pas effacer , positif ou négatif à la limite on s’en fout .

                        Une fois de plus on veut juger avec nos valeurs et nos connaissances des actes qui ont été commis ou instigués par nos arrières grands parents .

                        Ce qui compte pour moi c’est ce que nous allons faire aujourd’hui de ce passé qui nous colle à la peau .

                        LE COMMUNAUTARISME QUE NOUS CRITIQUONS TANT est déja en place comme il l’est aux US et en Angleterre . Le combat est perdu d’avance , il faut donc faire avec . Comment , ça je n’en sais rien , on peut en discuter .

                        Vive la république quand même .


                        • Anthony Meilland Anthony Meilland 16 octobre 2006 12:46

                          Cher Général,

                          Encore une fois, et malgré nos différences idéologiques je suis d’accord avec toi !!

                          Cela ne rime vraiment à rien de savoir si la colonisation était bien ou pas, si ces peuples auraient été mieux sans,...

                          C’est comme ça un point c’est tout !!!

                          Maintenant on fait quoi ?

                          Je suis par contre en désaccord complet avec la fin de ton commentaire.

                          Il faut lutter contre le communautarisme même si le combat est perdu d’avance (ce que je ne pense pas).

                          Oublies-tu ton pseudo ??? smiley

                          « la garde meurt mais ne se rend pas »

                          Vive la République Universelle !


                        • falloujah (---.---.76.231) 16 octobre 2006 12:32

                          Décidément le Harki scribouillard et inculte de service, à besoin d’une leçon d’Histoire car son aplogisme de l’abjection coloniale de l’Algérie de Papa, et son révisionisme nouvelle droite del vallienne Fascisante, me donne la nausée.

                          Première partie l’insurrection de 1871

                          Elle a une signification éminemment politique dans la mesure où elle se veut une riposte aux mesures injustes prises par les autorités coloniales à l’égard des Algériens et dont le décret Crémieux du 24 octobre 1870, qui déclare en bloc les juifs algériens citoyens français, a été la goutte qui a fait déborder le vase.

                          Ce décret vient s’ajouter aux autres lois scélérates déjà en vigueur, en particulier la loi dite Sénatus Consulte du 22 avril 1863 qui déclare : les terres collectives « arch » accessibles à la propriété individuelle au profit des colons. Cette loi sera d’ailleurs complétée par la loi Warnier du 26 juillet 1873 qui soumet le régime foncier à la loi française. Ces lois injustes sont venues déposséder de leurs terres les fellahs algériens, déjà pénalisés par les conditions naturelles défavorables, en particulier la sécheresse de 1868 qui a fait 500 000 morts dans la population pauvre et indigêne d’Algérie. Avec la chute en 1870 du Second empire dirigé par Napoléon III face à l’Allemagne de Bismarck, la situation est jugée propice par les nationalistes algériens pour déclencher « la plus grande insurrection qui ait secoué l’Algérie ». Selon Mustapha Lacheraf : « Des centaines de milliers de combattants entraînent dans le mouvement les 2/3 du pays » . La grande insurrection de 1871 était d’abord dirigée par Al Hadj Mohamed Al Mokrani qui, sitôt démissionnaire de son poste de bachagha de Médjana inaugure le 15 mars 1871 l’insurrection. Quelques jours après, le 8 avril, se joindra à lui cheikh Al Haddad qui lance l’appel au djihad après la prière du vendredi à Saddouk, fort du soutien des confréries religieuses, en premier lieu celle de la Rahmania à laquelle il appartient. L’insurrection d’Al Mokrani et d’Al Haddad coïncide avec le soulèvement de la commune de Paris, noyée dans le sang par les soldats du régime chancelant de Thiers. C’est aussi par le fer et le sang que ce régime a fait face à l’insurrection de Kabylie en dépêchant comme gouverneur général l’amiral Gueydon qui acquerra la sinistre réputation de sanguinaire. Guidés par la foi et animés de courage, les combattants algériens ont mené près de 340 batailles. Malgré leur volonté et leur bravoure, les 200 000 combattants algériens, n’ont pu tenir devant l’armée coloniale, mieux équipée et estimée à 800 000 hommes. C’est par un véritable carnage que se termine l’insurrection, faisant 60 000 morts du côté algérien, contre 20 000 du côté français, soit 3 pour 1. La répression militaire est suivie d’une oppression forcenée dans le domaine foncier par la confiscation des terres appartenant aux familles d’insurgés et celles des familles manifestant la moindre sympathie avec ces derniers. En tout, plus de 2 640 000 ha sont frappés de séquestre et seront distribués en grande partie aux Français d’Alsace et Lorraine chassés par l’Allemagne et qui sont venus grossir les rangs des colons et se nourrir de la sueur et du sang des propriétaires algériens. A la confiscation des terres, s’ajoutent les sanctions pécuniaires, tribut de guerre estimé par T. Oussedik à 10 238 500 F en Kabylie, 1 228 620 F à Aumale et Beni Mansour, soit au total 11 467 122 F . D’autres auteurs estiment le tribut plus élevé et le chiffrent à 36 000 000 F. La répression judiciaire vient compléter la vengeance aveugle des atrocités coloniales. Une série de procès se tient dans l’Algérois et dans le Constantinois et dont le point commun est leur caractère démesuré et expéditif. Ainsi, après, au champ de bataille d’Al Mokrani, le 6 mai 1871, les chefs de l’insurrection finissent par tomber l’un après l’autre entre les mains de l’occupant. Ce sont d’abord les fils de Cheikh Al Haddad, Aziz (30 juin 1871) et son frère M’hammed (2 juillet) qui sont capturés, puis Boumezrag, le frère d’Al Haddad, qui sera arrêté à son tour, en janvier 1872. Pour faire le silence sur le fondement éminemment politique du soulèvement, les autorités coloniales ont tout fait pour réduire les faits à de banals actes de vol, de vandalisme et de pillage relevant du droit commun. Aussi, les accusés comparaissent-ils devant la cour d’assises siégeant à Constantine, Blida et Alger. Dans son ouvrage consacré à l’événement, appelé d’ailleurs 1871, Tahar Oussedik nous fournit d’intéressantes précisions sur les chefs de l’insurrection jugés par chacune des juridictions évoquées. Ainsi, la cour d’assises de Blida a jugé Si Ameziane Oukezouz et Si Mohand Oubraham qu’elle a condamnés à la déportation. De son côté, la cour d’assises d’Alger s’est occupée des Ouled Mahieddine de Taouarga, du Cheikh Al Djaâdi et d’Al Hadj Mohand Ould Hadj Belkacem qu’elle a condamné à la réclusion à vie. Quant à la cour d’assises de Constantine, c’est devant elle que se sont déroulés les procès les plus retentissants avec le jugement des grands chefs de l’insurrection, à leur tête Boumezrag, Cheikh Al Haddad et ses deux fils Aziz et M’hand. Les procès de Constantine sont les mieux connus pour être couverts par les observateurs et les plus évoqués par les chercheurs. Parmi ces derniers, Mehdi Lallaoui se distingue par son ouvrage édité en première édition en 1994 par Au nom de la mémoire sous le titre Algériens du Pacifique - Les déportés de Nouvelle-Calédonie, et en deuxième édition par la maison Zyrâb (Alger) en 2001. En fait, c’est un travail collectif auquel ont participé chercheurs, enquêteurs, photographes, correcteurs et techniciens en photographie. Publié sous son nom, l’ouvrage de Lallaoui nous fournit d’intéressantes informations sur le procès de Constantine. Avant d’être traduits devant la cour d’assises de Constantine, les inculpés ont fait l’objet d’une information judiciaire instruite par les cabinets d’instruction de Constantine, Sétif, Philippeville et Alger. Puis, dans un souci de regroupement, il y a eu dessaisissement au profit du juge d’instruction de Sétif. C’est ainsi que le 21 septembre 1872, la chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Constantine rend son arrêt de renvoi devant la cour d’assises de cette ville. Selon l’acte d’accusation notifié en septembre et en décembre de la même année, les insurgés sont accusés « d’avoir pris part, à des degrés divers, à des actes d’insurrection, exécutés de concert, en diverses localités des provinces d’Alger et de Constantine ». La cour d’assises de Constantine a siégé en trois sessions, l’une ordinaire, marquant l’ouverture des procès le 10 mars 1873, les deux autres extraordinaires se tenant les 31 mars et 28 avril 1873. La cour d’assises est composée de 12 jurés, aux termes de l’article 394 du code d’instruction criminelle. Ce sont tous des colons. Colons aussi sont les témoins au nombre de 600, venus charger les accusés en fermant les yeux sur les terribles vengeances et exactions subies par les Algériens depuis deux ans. Depuis le début des hostilités, 60 000 Algériens ont péri, soit trois fois plus le nombre de Français tués. Malheureusement, le bilan des pertes algériennes en vies humaines ne cesse de s’alourdir depuis la fin de l’insurrection, pratiquement en juillet 1871. Cela explique la politique de la terre brûlée menée par les autorités coloniales qui ont recours à la liquidation physique pratiquée de sang-froid dans les douars et mechtas par la technique de l’enfumage où les insoumis à la tyrannie coloniale Française seront emmenés dans des grottes, pour y être asphyxiés et brûlés vifs.

                          Sélim Sabbah

                          Historien


                          • falloujah (---.---.76.231) 16 octobre 2006 12:35

                            « sic » Son apologisme de l’abjection coloniale de l’Algérie de Papa, et son révisionisme nouvelle droite del vallienne Fascisante, me donnent la nausée.


                          • sihem (---.---.166.50) 16 octobre 2006 13:21

                            merci pour ce cours d’histoire

                            bien cordialement


                          • Corwinhawk (---.---.101.8) 16 octobre 2006 12:32

                            Je suis peut-être naïf, mais j’ai une petite question à poser qui me semble pourtant toute bête.

                            Qu’on se demande si la colonisation a eu un effet positif ou négatif, je comprends, mais pourquoi on oublie qu’aujourd’hui encore la France a encore des colonies. Quel est le rôle positif ou négatif de la colonisation aujourd’hui ?


                            • rousseau (---.---.214.122) 16 octobre 2006 13:01

                              Va faire un tour à Mayotte, puis dans une ile des commorres voisine ; tu auras un élément de réponse. Autre possibilité : la Réunion puis Madagascar


                            • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 13:31

                              Ou la Guadeloupe et Haïti !


                            • Roman (---.---.253.231) 16 octobre 2006 12:41

                              C’est bien parce que la France a été capable de se remettre en cause qu’elle est aujourd’hui le plus grand modèle de démocratie dans le monde. Pourquoi faudrait il arrêter de se remettre en cause ? Minimiser les côtés négatifs du colonialisme qui sont sans commune comparaison plus importants que les bienfaits, même si ces derniers sont nombreux ? Quelle est le prix d’une vie humaine en comparaison aux avantages pour la civilisation de 100 km de route supplémentaire ?

                              Je suis d’accord, il y a bien eu des côtés positifs et des fois très positifs dans la colonisation, mais le moindre des respects pour ces peuples colonisés serait de convenir en même temps toute l’horreur de la colonisation d’une autre manière que dans une ligne de l’article. Ces peuples soit-disant non civilisés avaient une culture traditionnelle aussi, dont quelques principes je le conçoit étaient barbares. Ce n’est cependant pas légitime de vouloir détruire toute une culture à cause de ces prétextes. Ces peuples ex-colonisés étaient eux aussi capable de penser, de réfléchir, d’aimer leurs frères et aussi les étrangers, de rire, de partager avec les autres leurs biens,...

                              Ce manque de respect de l’auteur ne serre qu’à attiser la haine entre les peuples, alors qu’il faut plutôt que les peuples se rassemblent, se comprennent pour vivre en harmonie. C’est la seule voie possible. Si une différence est faite, tôt ou tard cela se paira. Je suis à 100% pour la laïcité. Et je crois que tous les hommes sur cette Terre sont égaux, même si les apparences sont parfois trompeuses. Ceux qui disent être pour la laïcité et qui en même temps critiquent les musulmans sont des hypocrites. On ne dit pas à une personne « je te respecte même si t’es un con ». Ces gens irrespectueux utilisent une couverture pour faire passer leurs messages islamophobes. Je suis pour la laïcité et en même temps ce n’est pas possible que les musulmans aient 10 fois moins de chance d’être recrutés pour un travail pour la même compétence qu’un blanc. La laïcité est un mot, mais dans la pratique c’est bien plus complexe que cela car les gens sont avant tout jugés sur leur couleur, la consonnance de leur nom.

                              Donc oui il est important d’insister sur les côtés négatifs du colonialisme, et il est inadmissible de parler de côté positif en étant aussi irrespectueux envers les ex-peuples colonisés qui ont perdu beaucoup des leurs, dont les ancêtres ont beaucoup souffert, et qui ont perdu une grande part de leur culture soit disant « non-civilisée » mais aussi civilisée.

                              C’est aussi inadmissible que JM Lepen qui dit que les chambres à gaz ne représentent qu’un détail de l’histoire car elles ne représentent que quelques pages dans un livre d’histoire. D’un côté c’est vrai, mais c’est totalement irrespectueux pour les 8 millions de juifs qui y sont passés. Je maintient que contrairement à cet exemple le colonialisme francais a eu des côtés positifs, mais la perte de cultures et de vies humaines est bien plus important pour moi. C’est cela qu’il faut défendre avant tout et ne pas mettre sur un pied d’égalité les côtés positifs et négatifs.

                              Contrairement à ce que l’auteur pense, la France sait parler de ses côtés positifs du colonialisme et elle l’a toujours fait tout en rappelant le côté négatif. Je suis contre cette dissociation qui n’a comme seul but que d’exacerber les tensions entre les peuples en provoquant la partie adverse.


                              • rousseau (---.---.214.122) 16 octobre 2006 13:04

                                Vous ne pouvez mieux le dire... Enfin un post censé.


                              • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 13:41

                                « Elle (la France) est le plus grand modèle de démocratie aujourd’hui ». C’est un rêve en tricolore que vous nous faites, cher monsieur, ou bien vous utilisez la Corée du Nord comme étalon de comparaison. Car un pays où les élus ne sont pas tenus de rendre des comptes et d’obéir à leur mandants, tel la France, n’est pas tout à fait une démocratie... Mais c’est un peu mieux qu’un goulag, c’est vrai !


                              • Roman (---.---.253.231) 16 octobre 2006 14:03

                                J’aurais du dire l’un des plus grand modèle si ce n’est le plus grand modèle de démocratie. Car c’est bien la France qui est désignée comme modèle de démocratie dans le monde, rarement l’Italie, l’Allemagne, la Norvège ou un autre pays, même si d’autres sont meilleurs. Mais ne jouons pas sur les mots, le message que je voulais faire passer est dans la suite de mon commentaire. J’en ai trop marre de ce regain d’islamophobie en France par des gens qui se cachent sous les termes laïcité et égalité en les deshonorant, alors que ces principes me semblent très chers pour l’humanité.


                              • Emile Red Emile Red 16 octobre 2006 12:46

                                De la manipulation ou comment prendre des vessies pour des lanternes.

                                Lorsqu’on parle de « Le bilan positif du colonialisme (français) » serait’il encore nécessaire de le prouver, or n’est visible, dans aucune des ex-colonies, une civilisation conforme à celle qu’on voulut (soi-disant) installer.

                                Et si d’aucun me répondent « ponts », « routes », « hopitaux » avons nous pris les engagements à la formation permanente ?

                                Quoi d’une école sans maître et livre, d’hopitaux sans outil et docteur ? Telle est la preuve de l’échec le plus total et de la non positivité de la colonisation imposée et subie.

                                Et que dire de cette civilisation qu’est la notre qui réfute couramment ce qu’elle a proné 20 ans auparavant, que dire de cette civilisation qui ne prèche que fuite en avant et destruction du milieu aux fins de l’argent-dieu.

                                De quel droit pouvons nous affirmer que cette civilisation est la meilleure et se doit d’être universelle ?

                                Où sont les appareils de mesure, les analysomètres de bonheur, les pesogrammes de richesse humaine, les comparographes de valeurs sociales ?

                                Résolument, la fatuité occidentale est sans borne, oublieuse, perpétuellement nombriliste.

                                La colonisation, la suprême arnaque, qui permet aux petites gens de croire qu’un jour ils furent glorieux.


                                • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 13:44

                                  « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » Montaignes.


                                • Emile Red Emile Red 16 octobre 2006 16:18

                                  Montaigne ... Maire et fuyard devant la peste.

                                  Mais grand homme de pensée et bordelais, c’est dire s’il fut grand homme, la précursion de Montesquieu tout autant grand homme et bordelais...

                                  Signé : Bordelais jusqu’à bout de souffle d’ongle.


                                • Marupilami (---.---.54.163) 16 octobre 2006 16:22

                                  @ Stravos

                                  « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

                                  La citation n’est pas de Montaigne (c’est pas son style) mais de Corneille.


                                • Marsupilami (---.---.54.163) 16 octobre 2006 16:36

                                  @ Emule Raide

                                  A propos des bordelais jusqu’au bout des oncles :

                                  « Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part » (Brassens, né à Sète).


                                • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 16:57

                                  Sans doute avez-vous raison, mr Marsupilami, car je cite énormément de mémoire, sans bénéficier de l’enviable don d’infaillibilité cher au pape, et puis cette phrase sonne comme un alexandrin avec césure, donc un bon point pour vous ! Mais je crois néanmoins que cette belle formule n’aurait pas déplu à Montaigne.


                                • Marsupilami (---.---.54.163) 16 octobre 2006 18:34

                                  @ Stravos

                                  Montaigne n’était pas branché hémistiches et il n’aurait probablement pas écrit cette phrase, mais bon, comme disait Himmler au promis au Nacht und Nebel, « Va, je ne te hais point ». Euh... là, j’ai du me tromper...

                                  Donc : « Va, et ne pèche plus », comme disait Hemingway.


                                • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 19:22

                                  Pour moi, cette phrase sonne comme une ironie qui s’applique parfaitement à la prétendue gloire des conquêtes coloniales. D’où ma propension (fautive en l’occurrence) à l’attribuer à Montaigne, car ce dernier fût un des grands ancêtres de l’anti-colonialisme. Il a notamment écrit des choses approchantes, à propos des horreurs perpétrés par les espagnoles lors des conquêtes américaines.


                                • Emile Red Emile Red 17 octobre 2006 13:49

                                  Encore une occasion ou le marsupilate aurait du la fermer avant de l’ouvrir... Ne peut-on être de quelque part sans y être né ?

                                  Tu devrais relire Montaigne dans le texte et dans une bibliothèque...


                                • Emile Red Emile Red 17 octobre 2006 15:22

                                  Petit commentaire sur la férocité des troupes régulières Algériennes et de leur chef au XIXeme :

                                  L’évêque d’Alger Dupuch lui (à Abd el-Kader) écrivit pour demander la libération d’un sous-intendant militaire. L’Émir lui répond : « j’ai reçu ta lettre, je l’ai comprise, elle ne m’a pas surpris ; pourtant permets-moi de te faire remarquer qu’à double titre de serviteur et d’ami des hommes, tu aurais dû me demander non la liberté d’un seul mais celle de tous les chrétiens qui ont été faits prisonniers depuis la reprise des hostilités. Bien plus, tu serais deux fois digne de ta mission en étendant la même faveur à nombre de musulmans qui languissent dans vos prisons. »

                                  Encore :

                                  Dans une lettre adressée au commandement français par l’un des prisonniers de 1842, on note : « Abdelkader a agi avec moi avec une grandeur que je n’aurais pas trouvée dans les pays les plus civilisés d’Europe. »

                                  Ou :

                                  L’Émir demande à l’évêque : « Envoyez un prêtre dans mon camp, il ne manquera de rien ; je veillerai à ce qu’il soit honoré et respecté comme il convient à celui qui est revêtu de la noble dignité d’homme de Dieu et de représentant de son évêque. Ce prêtre peut s’occuper de personnes et correspondre avec leurs familles, leur procurer les moyens de recevoir de l’argent, des vêtement, des livres. »

                                  Le Barbare, en 1860 à Damas durant les émeutes Syro-Libanaises :

                                  Abd el-Kader se souvient d’un établissement des soeurs de la charité où vivent 400 enfants en fort danger. Il s’y rend et ramène 6 prêtres, 11 soeurs et les 400 enfants. Les soldats de l’Émir les escortent et repoussent à coups de crosse les émeutiers déchaînés. Arrivé chez lui, l’Emir s’adresse à la foule hostile : « Mes frères, votre conduite est impie ! Qu’êtes-vous donc pour vous arroger le droit de tuer des hommes ? À quel degré d’abaissement êtes-vous descendus puisque je vois des musulmans vouloir se couvrir du sang de femmes et d’enfants. Allah a dit : celui qui a tué un homme, a commis un meurtre,et il sera regardé comme le meurtrier du genre humain tout entier » (cf Coran)). La foule hurle : « Les chrétiens ! ». L’Émir réplique : « Les chrétiens, tant qu’un seul de ces vaillants soldats qui m’entourent sera debout, vous ne les aurez pas, car ils sont mes hôtes. »

                                  (contrib : Bruno Etienne professeur à l’Institut universitaire de France)


                                • (---.---.81.53) 16 octobre 2006 12:48

                                  Je reprends votre théorie de la loi du 14 Juillet 1865. Loi qui propose aux algériens de rester dans le système « musulman » ou avoir la citoyenneté fançaise refusée en bloc par les algériens...

                                  Bon déja le fait que vous cherchiez à victimiser le Kabyles est limite (forcé par les « méchants » arabo-islamisés). Encore une fois on voit que dans ce débat, une partie des problèmes viendrait de l’Islam (thématique porteuse en ce moment)...

                                  Vous parlez ensuite de ce qu’aurait apporté cette loi à commencer par la laïcité. Nous sommes en 1865 et la loi sur la laïcité est apparue en 1905 !

                                  Enfin croyez-vous réellement ce que vous dites ?

                                  Pour moi, il y a eu effectivement des « choses » positives dans la colonisation, mais attention, il ne faut pas oublier vers qui étaient destiné ces améliorations. Et de là à parler d’un BILAN POSITIF de la colonisation, c’est une insulte à toutes les qui ont subit les différentes colonisations passées et présentes (ex : Tchétchénie, Tibet, Irak, afghanistan, Palestine...) !!!


                                  • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 13:05

                                    samir-lucien espère seulement dépasser padam en posts. ils s’étalent tout à tour dans leur surenchère. parler des arabes encore et toujours pour si peu de notoriété, quelle tristesse !

                                    samir essayez aussi de ne pas utiliser de grands mots d’autant quand il s’agit d’en dire si peu et si idiot.

                                    et vous parlez encore d’aspect positif alors que vous devriez savoir que les crimes de cette hauteur se jugent à leur intentions.jamais les colonialistes n’ont eu l’intention de doter les colonisés de batiments ou de routes sinon par la nécessité qu’ils en avaient pour eux-memes. que les routes soient restées, allez vous mettre cela sur le compte d’une intention de départ dans l’esprit des criminels colonialistes ? le colonialisme ne saurait trouver grace au yeux d’aucun homme libre et juste, ceux qui soutiennent le contraire ont peur de désavouer des crimes commis par des gens qui leur ressemblent aujourd’hui. le colonialimse a été et restera un système criminel d’oppression, pratiqué par des hommes contre d’autres, en raison principalement de leur race, supposée inférieure.c’est un crime contre tous les hommes, à ce titre il ne saurait souffrir d’aucune circonstance. ayez au moins le courage de vos opinions criminelles sans les changer en pseudo-histoire.

                                    en outre, pauvre lucien, vous n’êtes pas obligé de rester coincé, prisonnier de votre propre histoire. vous avez choisi et perdu. et personne n’est pas responsable de ce que l’histoire retient. et l’histoire a déjà retenu. vous faites du relativisme quand il s’agit des crimes commis par le pays des droits de l’homme mais les pires diffamations quand il s’agit des autres. si vous retournez l’argumentaire, vous êtes fatalement perdant à ce jeu. les faits témoignent contre vous et de quelle manière !

                                    vous voulez encore vous appropriez l’histoire de l’Algérie, mais heureusement, ce pays ne vous appartient plus. il appartient à ceux qui l’habitent aujourd’hui. point. vous devriez définitivement en faire en votre deuil. vous dormirez mieux. et surtout feignez de croire encore que votre liberté de dire des conneries est en danger alors que vous l’incarnez à merveille...


                                    • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 13:11

                                      (IP:xxx.x22.22.54) le 16 octobre 2006 à 11H29 moi je m’en fous du bilan de la colonisation, je voudrais juste pouvoir aller en Algérie. Quand est-ce que les algériens arrêteront leurs conneries et recommenceront à nous laisser aller en Algérie ?«  »"

                                      pourquoi ne pouvez-vous pas y aller ??


                                    • (---.---.22.54) 16 octobre 2006 13:21

                                      Heu et bien disons,

                                      question accueil touristique c’est pas top,

                                      et question accueil professionnel c’est pas top non plus.

                                      On aime bien se sentir accueilli quand on va quelque part.


                                    • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 13:28

                                      ...heu... quand on sait pas on dit pas.

                                      de très nombreux pieds-noirs y vont actuellement. posez leur la question. vous parlerez ensuite... smiley


                                    • (---.---.22.54) 16 octobre 2006 13:37

                                      Il y a un club Med en Algérie ? smiley

                                      Et personne ne m’a prévenu. smiley


                                    • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 14:01

                                      oui à tipaza

                                      fermé puis réouvert

                                      mais mieux que le club med, le nomadisme à ciel ouvert...

                                      désolée de vous décevoir...


                                    • (---.---.244.131) 16 octobre 2006 20:15

                                      Ah mais vous ne me décevez pas ! Vous me rejouissez au contraire. smiley

                                      à vrai dire le club Med ce n’est pas trop mon truc. Je n’y ai jamais mis les pieds. Je préfère de loin les voyages seul (en famille maintenant). Simplement la présence d’un club Med est un signe comme quoi le tourisme est possible.

                                      Vous avez l’air de connaître l’Algérie. Peut-on la visiter avec un guide du routard comme seul guide ?

                                      cordialement


                                    • sihem (---.---.166.50) 16 octobre 2006 13:07

                                      Conseil amical d’un ancien directeur d’école algérien à ceux qui vont enseigner le rôle « positif » de la colonisation ...

                                      xxxx

                                      Alger - Enfin, grâce à l’article 4 de la loi du 23 février 2005 où il est écrit que les programmes scolaires reconnaissent le « rôle positif » de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, les enseignants de France pourront dire toute la vérité sur ce soi-disant rôle « positif » de la présence française durant la période noire de la colonisation en Algérie, en passant par le 8 mai1945 et la « pacification » de 1954 à 1962.

                                      Ils expliqueront comment les grandes villes d’Algérie, berceaux de la civilisation turco-arabo-berbère furent dévastées ; des palais et des mosquées rasés ; des archives historiques transformées en feu de camp pour les troupes françaises ... Ils rappelleront que tous les Algériens étaient « lettrés ». L’historien Michel Harbart le proclame : « Les témoignages sont formels : en 1830 tous les Algériens savaient lire, écrire et compter », la seule ville d’Alger comprenant 3000 médersas. « La plupart des vainqueurs, note la commission d’enquête de 1833, avaient moins d’instruction que les vaincus. » Ils montreront la richesse de l’Algérie avant 1830.

                                      Un ultra entre les ultras, Genty de Bussy, affirme, malgré lui certainement : « Mostaganem ? Pays couvert d’arbres fruitiers de toutes espèces, jardins cultivés jusqu’à la mer... grâce à un système d’irrigation si bien entretenu par les Maures », mais, ajoutera-t-il, « depuis l’occupation le pays n’offre plus que sécheresse et nudité. » Concernant la Mitidja, le général de Barillat reconnaissait qu’en 1830 « les plantations font de ce territoire un paradis terrestre ». Le colonel suisse Saladin affirmera qu’il n’a rien vu de comparable en Europe à la région de Blida et ce, après avoir été frappé par la richesse des environs de Tlemcen...

                                      Les « colons » encore aujourd’hui dénient toute exploitation et mise en valeur de ces régions par les Algériens soutenant qu’elles n’ont été que marécages alors qu’ils les ont découvertes après ... plus d’une trentaine d’années de guerre d’une sauvagerie extrême... Bugeaud en personne regrette : « On n’arrive pas à couper tous les arbres, vingt mille hommes avec des haches ne couperaient pas en six mois les oliviers et les figuiers de ce beau pays ! » Ces enseignants feront-ils l’éloge de ce « Père Bugeaud ». qui proclama « la guerre continue jusqu’à extermination » ? « J’entrerai dans vos montagnes je brûlerai vos villages et vos moissons, je couperai vos arbres fruitiers... » et, (...) « il faut les empêcher de semer, de récolter, de pâturer. »

                                      L.F. de Montagnac en mars 1843 : « Toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, ... l’herbe ne doit plus pousser où l’armée française a mis le pied. » Toutes ces menaces des nouveaux « Huns » français furent exécutées grâce à d’autres « valeureux » généraux comme St Arnaud, qui a fait preuve d’un zèle incroyable lors des enfumades de tribus entières, Cavaignac, Pélissier, Lamoricière... ces derniers ayant élevé la razzia et l’extermination en doctrine : sous leurs ordres des milliers d’Algériens furent « enfumés », massacrés déportés ; villages et villes brûlés, récoltes et vergers dévastés ; troupeaux abattus. Il fallait affamer la population indigène pour l’asservir. « ... Le colon pouvait fusiller l’indigène qu’il voulait. » expliquera le préfet Bouzet à la commission d’enquête de ... 1872 ! La relève fut assurée avec autant de zèle et de talent par leurs successeurs : les sous-préfet Achiary, Duval en 1945, les Bigeard, Massu, Aussaresses et consorts entre 54 et 62.

                                      On a continué d’arrêter, d’assassiner, de violer, de torturer... au nom de « la civilisation » !!! Des milliers de pages ne suffiraient pas pour décrire ces crimes contre l’humanité, ces génocides inqualifiables, l’humiliation et les souffrances de tout le peuple algérien quelle que fût sa classe sociale, au nom du pays des droits de l’homme. Le meilleur des indigènes ne valait pas la semelle de la chaussure du plus misérable des Européens. Après plus de quarante ans de guerre d’occupation, les « colons » ont « trouvé » un pays, qui fut très prospère, complètement rasé, dévasté mais prêt à les accueillir !!! Mais qu’y avait-il de « positif » chez ces nouveaux « arrivants » ? Qui étaient-ils ? Les vingt premières années : aventuriers, frères de la côte, contrebandiers, trafiquants en tout genre, prostituées...comme le prouvent toutes les archives ... Bugeaud a fait venir des centaines de femmes que lui a « envoyées » son ami, le maire de Toulon et qu’il a « marié » aux soldats transformés en colons !

                                      Tous, qu’ont-ils apporté avec eux si ce n’est leur force de travail ? Se souviennent-ils qu’ils ont aussi émigré et qu’ils se sont expatriés pour survivre, pour manger ? Se rappelle-t-on aujourd’hui d’où ils venaient : en 1845, vingt-cinq mille Espagnols, près de huit mille Italiens, autant de Maltais ... sans oublier les réfugiés, de l’est de la France après l’annexion de l’Alsace-Lorraine, et dans quel état étaient-ils ? Gens pauvres fuyant une terre de misère pour la plupart. L’Etat ayant décidé une colonisation de peuplement, la « bonne migration » faite de Français de souche, arrive au gré d’événements politiques, économiques... L’appel lancé par le Cardinal Lavigerie est significatif : « Chrétiennes populations d’Alsace et de Lorraine ... fuyant vos maisons incendiées, vos champs dévastés... l’Algérie vous ouvre ses portes... l’Etat peut se procurer des millions d’ha de terre ... » Ces émigrés avaient-ils les capacités à « civiliser » un peuple dont la civilisation millénaire était reconnue par les conquérants eux-mêmes ? Non, assurément ! Mais avec tous les moyens mis à leur disposition « ils » ont fini par « bâtir leur Algérie », « la leur » : leur Eldorado !! Et où était l’indigène ?...

                                      Comment les enseignants français vont-ils expliquer qu’à la veille de la guerre de libération en 1954, 100 % des petits Européens d’Algérie étaient scolarisés et ...19 % de petits indigènes ! • Comment enseigner qu’après 130 ans de « rôle positif » le peuple algérien tombait peu à peu dans le néant car il avait perdu sa langue ( l’Arabe, langue étrangère dans son propre pays ), sa pensée, sa culture, sa personnalité et subissait ainsi la destruction de sa société ? Comment justifier et cautionner le « rôle positif » de la colonisation dans sa politique d’extermination et de razzia, de torture et de déportation ; dans l’expropriation des Algériens de leurs terres ancestrales et des ressources de leur pays ; dans l’idéologie colonialiste raciste qui considère les indigènes comme des êtres inférieurs, serviles, corvéables à merci, mais bons pour servir de chair à canon ?

                                      Comment commenter et interpréter un « rôle positif » dans le fameux code de l’indigénat et l’aliénation politique qui criminalisaient l’existence entière de millions d’êtres humains considérés comme indignes d’avoir des droits et d’être des citoyens à part entière ?... . a titre d’exemple, certaines plages huppées du littoral portaient des écriteaux : « interdit aux arabes et aux chiens » Et je passe sur les nombreux bagnards exilés à Cayenne pour des raisons de résistance à l’occupation, et qui ont rendu l’âme loin des leurs sans revoir leur pays d’origine, comme ceux de Nouvelle Calédonie déportés à partir de 1871 et ou l’on compte une nombreuse colonie descendant de ces exilés, déplacés aux antipodes sans espoir de retour.

                                      Comment expliquer la construction d’un pays exclusivement réservée au conquérant européen ? Pratiquement pas un civil européen n’a mis les pieds dans un « village indigène » où il n’y avait ni électricité ni eau courante ... il n’en connaissait même pas l’existence, les routes goudronnées ne desservaient que les villes, villages et fermes de la colonisation !! Comment expliquer le « rôle positif » de la France coloniale qui, en 54, a choisi la guerre à outrance faisant des dizaines de milliers de morts, de veuves et d’orphelins plutôt que de chercher une solution pacifique avec le peuple algérien ? Comment expliquer un « rôle positif » dans le fait d’avoir laissé faire l’OAS et sa politique de terre brûlée qui n’a laissé derrière elle que chaos et désolation et qui a provoqué ainsi, directement ou indirectement, le « départ » des Européens d’Algérie ?

                                      « En 1962 sur une population de 10 millions d’habitants, 2,6 millions étaient au chômage. On comptait 4 millions de personnes regroupées par l’armée française pour couper l’ALN (Armée de libération nationale) de sa population, 400 000 détenus, 300 000 réfugiés, auxquels s’ajoutent près de 80 000 villages et hameaux détruits ou incendiés... », outre les milliers d’orphelins privés du strict nécessaire. La colonisation a fini comme elle a commencé : dans la violence !!! « L’œuvre civilisatrice » française ne fut qu’une succession horrible de crimes contre l’humanité. Et l’Algérie ne demande que la reconnaissance officielle de ces crimes commis sur son territoire contre son peuple et de ne pas oublier le fait qu’elle a été transformée en zone d’essais nucléaires, essais qui ont permis à la France d’avoir aujourd’hui une telle position stratégique dans le monde.

                                      Selon même des maquisards, la première bombe a été expérimentée en pleine guerre d’Algérie à Reggane, dans le Sahara algérien avec attachés à coté des chiens et d’autres animaux, une centaine de combattants algériens, à proximité immédiate du lieu de l’explosion en vue de connaître les effets des radiations sur l’organisme de l’homme. Le traité d’amitié, qui se veut exceptionnel, entre nos deux pays, nos deux peuples et notre avenir commun, n’en déplaise à certains, mérite que l’on doive agir vite et efficacement et ce dans le respect mutuel de nos deux histoires, de nos deux passés aussi douloureux fussent-ils.

                                      Le devoir de mémoire n’implique pas seulement de reconnaître le « rôle positif » de la colonisation mais, et surtout, de rétablir l’histoire dans ses faits réels principalement dans les manuels scolaires. Rappelons que dans les écoles indigènes, on enseignait que « Nos ancêtres étaient les Gaulois » !....Aucune loi ne peut être conçue pour falsifier l’histoire. Enseignants français, cette loi vous est imposée : en attendant son abrogation, cherchez dans les archives de la colonisation en Algérie et vous découvrirez, en plus de ces quelques données, ce que l’on ne vous a jamais enseigné : l’horreur... Et alors vous pourrez transmettre l’Histoire avec un grand H : ce sera tout en votre Honneur.

                                      M.O. Y.


                                      • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 13:54

                                        « En 1962 sur une population de 10 millions, 2,6 était au chomage ». Et aujourd’hui ? Je crois que c’est pire, malgré les richesses en gaz et en pétrole, à tel point que de nombreux cherchent à émigrer... Vers où ? Le plus souvent chez l’affreux colonisateur...


                                      • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 13:57

                                        Lire : « à tel point que de nombreux Algériens cherchent à émigrer... »


                                      • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 14:13

                                        que cache donc votre universalisme ostentatoire ?

                                        et si nous parlions des européens dans toute l’Afrique...

                                        et ce même si nous n’avons pas les mêmes cartes en main. qu’est ce que vous préférez : être un expatrié blanc en Afrique ou un immigré noir en France ?


                                      • bobby (---.---.55.131) 16 octobre 2006 15:37

                                        Vous devriez lire le livre de Servier, qui lui, y était...

                                        http://islam.romandie.com


                                      • dubitatif (---.---.104.33) 16 octobre 2006 17:30

                                        « En 1962 sur une population de 10 millions d’habitants, 2,6 millions étaient au chômage ». On peut avoir la source de ces chiffres ? Juste comme cela, pour voir... Parce qu’une population de 10 millions d’habitants, particulièrement jeune, ça ne laisse que 5 millions de population active potentielle (au mieux - en enlevant les jeunes et les vieillards). Desquels il faut enlever les femmes inactives. En 1962, le taux d’activité des femmes en métropole était à peine de 50%, donc en Algérie, il devait être largement inférieur. Mais bon, considérons 50 % de femmes inactives. Sur 5 millions, il y a une moitié de femmes, dont 50 % sont inactives (1,25 million). Reste une population active totale de 3,75 millions. Dont 2,6 millions auraient été au chômage ! Soit un taux de chômage de 70 %... Record mondial et historique (toutes périodes confondues) ! C’est complètement stupide : le type même du chiffre sans fondement qu’on lance comme cela, pour impressionner.


                                      • ZEN zen 16 octobre 2006 13:27

                                        A titre d’information

                                        Ce soir, sur FRANCE5, à 21h35, un échange entre quatre historiens sur la colonisation à la française et les ambigüités républicaines .Je ne peux annoncer la qualité de cette émission...

                                        En gardant en mémoire la fameuse phrase de Jules Ferry, qui défendait le côté « humanitaire et civilisateur »(sic) de la colonisation, sachant que« les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures »(re-sic), ce que mon grand-père avait appris par coeur dans son Lavisse.

                                        En regard, la réponse de Georges Clémenceau :« N’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation »


                                        • (---.---.37.70) 16 octobre 2006 17:36

                                          Socialiste, un nom qui veut dire colonisation !


                                        • CAMBRONNE (---.---.114.69) 16 octobre 2006 13:37

                                          @ ANTHONY MEILLAND

                                          Je te réponds avant de quitter ce fil qui est déja un chaudron de sorcières .

                                          Nous sommes donc d’accord pour dire que bilan positif ou négatif on s’en fout . La colonisation est un fait historique comme la colonisation romaine ou ottomane .

                                          Nous sommes nous français le fruit de plusieurs colonisations et il est inutile de regretter le bon temps des druides qui cueillaient le guy , l’an neuf .

                                          Je pense que les communautés sont déja trés fortement marquées . Les « vieux » sont arrrivés en france avec le souci de s’intégrer . Certains y sont arrivés ainsi que leurs enfants . Les jeunes n’ont de cesse que de retrouver des racines qu’ils n’ont jamais eu dans un islamisme dont leurs parents voulaient se débarasser , surtout leurs mères qui avaient compris .

                                          Les Africains ont encore plus de mal à s’intégrer et les arabo musulmans ne les aiment pas non plus . Nous savons que les différentes ethnies veulent vivre à part dans les banlieues et se font la guerre , car le racisme n’a pas qu’un visage .

                                          Pour conclure nous voulons garder notre modèle républicain mais je pense qu’il est trop tard , nous aurons de plus en plus de jeunes français avec papiers français qui refuseront d’être des français dans leur tête . Ca c’est grave et je n’ai pas la solution .

                                          Si tu en as une je suis acquéreur car je crains trés fort les affrontements du futur à côté desquels les émeutes de novembre dernier auront été de la rigolade . J’ai également l’impression que nous avons tout essayé et nous avons englouti des fortunes qui nous reviennent sous forme de caillasses ( pour l’instant )

                                          Vive la république quand même .


                                          • Anthony Meilland Anthony Meilland 16 octobre 2006 13:58

                                            Il faudra certainement qu’un mouvement de des-islamisation parte de l’intérieur de ces populations d’origine magrébine comme cela a été le cas chez les juifs et les chrétiens au XIXe siècle.

                                            Cela risque de prendre un peu de temps.

                                            Mais gageons que les enfants de ces « couillons » qui retournent à leur obscurantisme comprendront que le seul Progrès réside en la République, et que la religion, cette abjecte chimère, doit être, au pire considérée comme folklorique, et au mieux abhorrée.

                                            En attendant, portons le flambeau de l’universalité même quand celui-ci parfois devient fardeau, pour que jamais ne s’efface ces trois mots que la géniale folie des Hommes a fait écrire sur nos murs :

                                            Liberté, Egalité, Fraternité

                                            Vive la République Universelle (quand même smiley)

                                            PS : C’est peut-être un peu pompeux, mais bon, on ne se refait pas !!


                                          • Paul M (---.---.204.146) 16 octobre 2006 16:07

                                            @Anthony Meilland

                                            Je crois aussi que la balle est dans le camp des musulmans, ils sont sans doute les seuls à pouvoir lutter contre l’intégrisme dans leurs rangs.

                                            « Mais gageons que les enfants de ces « couillons » qui retournent à leur obscurantisme comprendront que le seul Progrès réside en la République, et que la religion, cette abjecte chimère, doit être, au pire considérée comme folklorique, et au mieux abhorrée. »

                                            Gageons le, mais ils savent très bien « mouler » leur propre progéniture à leurs idées sombres. Le lavage de cerveau n’est pas nécessaire, on inculque la doctrine dés le plus jeune age.

                                            Si la tolérance dans l’application des lois, chez nous, s’arrêtait à l’intolérance des autres, un grand pas pourrait âtre franchi vers une cohabitation plus harmonieuse. On en est encore très loin quand on entend les prêches de certains imams, toujours « border line » des fois « out ». Mais bon : « ne recommencez pas hein ! S’il vous plait. Sinon on va finir par envisager d’étudier d’éventuels moyens de rétorsion... »


                                          • CAMBRONNE (---.---.114.69) 16 octobre 2006 17:42

                                            ANTHONY

                                            Je trouve que depuis que tu as changé de chemise et que tu n’as plus cette cravatte de mauvais gout je me sens plus proche de toi . Tu as raison de souhaiter la desislamisation mais on n’en prend pas le chemin .

                                            Je n’ai pas ton point de vue sur la religion car la religion catholique et d’autres ont compris qu’il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu . Parole du Christ .

                                            La religion musulmane ne serait pas un obstacle dans la mesure ou elle serait capable d’accepter la laïcité . Les Turcs aprés 88 ans de Kemalisme sont en pleine marche arrière . La troisième génération chez nous est en pleine marche arrière et considère d’ailleurs qu’elle est en marche avant .

                                            Pour l’instant on en est à se jeter à la figure toutes les vilénies des uns et des autres . Les jeunes de banlieue sont en train de s’organiser pour casser du flic .

                                            La paix civile est en danger et il n’est plus temps de faire le bilan du coté positif ou négatif de la colonisation .

                                            Salut et fraternité .


                                          • CAMBRONNE (---.---.114.69) 16 octobre 2006 17:50

                                            A TOUS

                                            Nous avons la chance d’avoir récupéré un historien sur Agoravox : Monsieur Selim Sabbah ;

                                            Bienvenue . ça fait du bien d’avoir un avis autorisé et qui soit d’une autre orientation . Je me suis régalé à lire ses excellents articles d’historien sur la conquête de l’Algérie .

                                            Bonne continuation .


                                          • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 18:23

                                            Il ne faut pas perdre espoir. En Iran, aprés 27 ans d’islamisation forcenée, la jeunesse n’aspire qu’à une chose et une seule : que les mollahs retournent dans leur mosquée et y restent ! La république islamique d’Iran, à y regarder de plus prés, est aussi fragile que de la porcelaine, mais sans en avoir les beautés. Gageons que les gesticulations du chimpanzé - surnom que les iraniens donnent à leur président - ne sont que pitoyables pantomymes pour cacher une impopularité croissante. Ces misérables théocrates enturbannés n’en ont plus pour longtemps, ils sont vieux et menacés par le gâtisme, et je doute fort que la divinité qu’ils servent leur accorde une miraculeuse seconde jeunesse. Comme tous les mortels, ils finiront en plat de résistance pour messieurs les asticots, vrais divinités de ce bas-monde... Pas des morceaux de choix, ces vieux cons, mais de la carne bien dure ! Bon appétit.


                                          • Stravos (---.---.132.162) 16 octobre 2006 18:56

                                            Il ne faut pas perdre espoir. En Iran, aprés 27 ans d’islamisation forcenée, la jeunesse n’aspire plus qu’à une chose et une seule : que les mollahs retournent dans les mosquées et y restent ! La république islamique d’Iran est aussi fragile que de la porcelaine, mais sans en avoir les beautés. Gageons que les gesticulations du chimpanzé - surnom que les Iraniens donnent à leur président - ne sont que pitoyables pantomymes pour cacher une impopularité croissante. Ces misérables théocrates enturbannés n’ent ont plus pour longtemps, ils sont vieux et menacés par le gâtisme, et je doute fort que la divinité qu’ils servent leur accorde une miraculeuses seconde jeunesse. Comme tous les mortels, ils finiront en plat de résistance pour messieurs les asticots, vrais divinités de ce bas-monde... Pas des morceaux de choix, ces vieux cons, mais de la carne bien dure ! Bonne appétit.


                                          • sihem (---.---.166.50) 16 octobre 2006 13:43

                                            Par le professeur Chitour

                                            L’œuvre positive des colonisés

                                            « Saint Augustin, ce bougnoule » -François Mauriac, écrivain français

                                            Alger, - Longtemps occultée, la participation des populations coloniales aux efforts de guerre de la France est aujourd’hui un véritable enjeu de mémoire au coeur des luttes politiques et juridiques des anciens combattants et des sans-papiers. « En mettant écrit Emmanuel Blanchard l’accent sur la contribution de leurs aînés à la défense d’idéaux démocratiques, mis à mal par les gouvernements passés et présents de la France des colonies ou de la fermeture des frontières, ces derniers ont contribué à sortir de l’oubli des milliers d’hommes dont les sacrifices ne sont toujours pas reconnus. Il reste que l’image du tirailleur libérateur de la France occupée ne permet pas d’appréhender, dans toute sa complexité, l’histoire des troupes coloniales ».(1).

                                            Pour l’histoire et sans oublier que des Algériens furent recrutés dans les troupes françaises depuis 1837 (les fameux turcos) dans la guerre du Levant en 1865, il existe un cimetière au Liban portant des mechhed avec des noms commençant par Aït. Ensuite, ce fut la guerre de Crimée, la guerre de 1870 : parmi les plus braves, les Algériens qui arrivèrent à enlever une colonne Wissembourg, moins d’une centaine de rescapés sur les 800. Après le cauchemar de Verdun et du Chemin des dames, lors de la Seconde Guerre mondiale, les troupes coloniales furent, d’emblée, massivement intégrées aux plans de bataille et, placées en première ligne, elles payèrent un très lourd tribut lors des combats de mai et juin 1940.

                                            Plus tard, les troupes alliées, en débarquant en Italie, sont remontées petit à petit vers le nord. Elles furent cependant bloquées à Monte Cassino. On fit appel, une fois de plus, aux troupes coloniales françaises constituées de tirailleurs algériens et marocains. Elles défoncèrent, au prix de pertes très lourdes, les lignes allemandes le 22 mai 1944. Par la suite, sous le commandement du général de Lattre de Tassigny, 260.000 soldats, majoritairement nord-africains, débarquent en Provence et libèrent Toulon et Marseille le 15 août 1944. Il y eut 140.000 soldats algériens. Il y eut 14.000 morts et 42.000 blessés. Ce sont, en partie, ces soldats qui revinrent ensuite au pays, pour voir leurs familles massacrées un jour de mai 1945...

                                            Alors que sort sur les écrans français le film Indigènes et que le président Jacques Chirac annonce une revalorisation des pensions des combattants issus de l’ex-Empire français, on apprend que cette revalorisation était dans l’air depuis quelques mois. La sortie du film a été programmée selon un scénario qui fait dans le pathétique. On dit que le président Chirac touché par la sincérité du film aurait donné instruction au ministre des Anciens combattants de préparer un dossier de revalorisation des pensions des indigènes « cristallisés » dit-on depuis près de cinquante ans. Cette régularisation partielle de tous ceux qui on contribué à défendre la France et à la reconstruire a été dénoncée par des organisations. On lit dans un communiqué : « Si aujourd’hui la grosse artillerie politico-médiatique est sortie pour la reconnaissance des tirailleurs venus des colonies, il n’en est pas de même pour les ’’guerriers’’ du BTP, des mines ou de la sidérurgie... »

                                            La France n’arrive toujours pas à sortir de son hypocrisie coloniale. C’est trop facile de vouloir toujours réécrire l’histoire...Il est important de ne pas oublier de l’écrire au moment où elle se fait ! Cela devient insupportable qu’une telle omerta règne dans notre pays sur le sort réservé aux vieux travailleurs immigrés maghrébins...Certains ont le beau rôle et se refont une virginité sur le perron de l’Elysée sur le dos des « Indigènes ». Combien de parlementaires soutiendront la proposition d’une Allocation spécifique dite « exportable » pendant le débat parlementaire sur la loi de financement de la sécurité sociale ?(2).

                                            Le témoignage suivant, celui d’un Noir devenu Français, est un véritable cri de révolte ; il raconte d’une façon simple la tragédie du village où il est né. Ecoutons le : « Dans le village africain de mille âmes où je suis né, on compte douze anciens combattants de la dernière guerre mondiale ». Beaucoup des fils du village ne sont pas revenus. Ils peuplent encore les monuments du Soldat inconnu dans nos villes où on a déjà fait une croix sur leur sacrifice. Ce sont plutôt des soldats non reconnus qu’inconnus. En témoigne le dédain actuel adressé à leurs descendants, jugés, pour certains, inutiles, par M.Sarkozy. Ceux qui sont revenus sont traumatisés à vie et ne touchent qu’une maigre pension trimestrielle.

                                            On aimerait que M.Sarkozy, qui aime à chanter que « ceux qui n’aiment pas la France la quittent », nous dise combien d’âmes ont été sacrifiées dans son village d’origine, en Hongrie, en 1914-1918 et en 1939-1945 pour que lui-même mérite plus d’être bon Français que Moussa, Mohamed ou moi-même ? Soit dit en passant, il y a même des villages et des villes nombreuses en France même où on n’a pas payé le prix du sang pour la rédemption de la France. La seule différence entre Sarkozy, le Hongrois d’origine, et Moussa, Mohamed et moi, et qui ferait du premier un Français plus méritant, ne serait-ce pas sa couleur de peau et sa méritoire extraction aristocratique ?(3).

                                            A l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille brumeux et venteux du nord-est de la France, sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives à défaut d’exalter leur patriotisme.. En ces temps-là, écrit René Naba « la chair à canon » carburait à la gnôle. Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul » apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs. « Bougnoule » tire son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem.(4).

                                            Cependant, si l’on croit René Naba, il existerait une autre explication. Ecoutons-le : « Dans les ouvrages de référence de la société savante de l’élite française, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des Blancs du Sénégal aux Noirs autochtones, ce nom deviendra au XXème siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton ». Avare de précision, la définition, sibylline paraît quelque peu succincte. Masque-t-elle gêne, ignorance, indifférence ou volonté d’atténuation ? L’expression était-elle vraiment familière ? Serait-elle le fruit d’un paternalisme blanc de bon aloi envers de braves Noirs « bons sauvages » ?..Qui sont donc ces Nord-Africains à l’identité mal définie qui faisaient -qui font- l’objet d’une telle interpellation ? Le dictionnaire qui donnait la définition du Bougnoule date pourtant de 1979, une époque récente de l’histoire contemporaine.(5) Il se gardait bien d’identifier les Maghrébins, 30 ans après l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, une nouvelle fois englobés dans le même sac de leur ancienne dénomination coloniale.

                                            En 1996, ce même dictionnaire, cédant sans doute à l’esprit du temps sous l’effet des revendications des mouvements associatifs et des succès remportés par les jeunes générations issues de l’immigration, en donnera une définition laconique en un style télégraphique qui masquait mal les connexions : « familier, péjoratif, injure raciste, Maghrébins, Arabes » sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’injures racistes proférées à l’encontre des Arabes et des Maghrébins ou des injures échangées entre eux par des Arabes et des Maghrébins.

                                            Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au-delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », les « Arabo-Berbères et négro-africains » chers à Senghor, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que, parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par ratonnade « une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès ».

                                            « Curieux rapport que celui qui lie la France à sa mémoire, étrange rapport que celui qui lie ce pays à lui-même, à la fois Patrie des lumières et des Droits de l’homme » et patrie du Code Noir de l’esclavage, le code de l’abomination, de la traite de l’Ébène et du mépris de l’Indigène. Étrangement curieux le rapport qui lie ce pays à ses alliés de la période coloniale, les peuples colonisés d’Outre-mer. Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire, goumiers algériens, spahis marocains, tirailleurs tunisiens, sénégalais et soudano-nigériens, auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la Seconde Guerre mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et à Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

                                            Substituer, conclut René Naba, une sujétion à une autre, se faire décimer, au choix, sur les champs de bataille ou sur le terrain de la répression au retour au pays, avant d’être mobilisé à nouveau pour la relance de l’économie de la Métropole, que de conséquences traumatiques ils pâtiront de cette « querelle de Blancs ». Il n’était pas question à l’époque de « seuil de tolérance », d’overdose et d’émigration choisie mais de sang à verser à profusion. Beaucoup acquitteront leur tribut du sang en faisant l’apprentissage de l’ébriété, sans connaître l’ivresse de la victoire. Beaucoup survivront à l’enfer de Verdun ou de Monte Cassino avant de sombrer dans le désarroi de l’incompréhension au sein de la cohorte des alcooliques anonymes... Beaucoup, plus tard, bien plus tard, basculeront dans une révolte libératoire qui sonnera le glas de l’empire français...Que de colères contenues devant tant de désinvolture à l’égard de ce que l’un des leurs, Frantz Fanon, qualifiera de « damnés de la terre »(4)(6)...Léopold Sedar Senghor gratifiera ces victimes muettes de l’Histoire de la dignité de « dogues noirs de la République »

                                            Pour nous Algériens qui avons souffert dans notre chair pendant 132 ans, nous sommes, naturellement, plus que tout les autres interpellés par ce film, mais il ne nous apprend rien. Il est dommage que la France soit plus sensible au tapage médiatique qu’à regarder ses colonies dans les yeux en mettant tout à plat. Sait-on que -statistiquement- plus de 80% de ces tirailleurs bougnoules, ratons et autres indigènes, ne verront jamais le fruit de leur sacrifice puisqu’ils ne sont plus là. A bien des égards, les perturbations existentielles qui nous occupent, sont des répliques d’un tremblement de terre qui a eu lieu le 5 juillet 1830...

                                            Notre société qui a été profondément déstructurée n’a pas pu participer en son temps au mouvement de l’histoire et de la première révolution industrielle. Qui sait si nous n’aurions pas évolué d’une façon plus positive, s’il n’y avait pas eu l’invasion ! A bien des égards, notre gap technologique vient de notre état de colonisé pendant plus d’un siècle et trente ans. Nos interrogations sur le choix de société, pendant que les autres vont à la conquête de la science, nous vient du retard accumulé. Qui sait si nous n’aurions pas évolué comme les nations actuelles dites développées, si nous n’avions pas subi la colonisation inhumaine ! Qu’on se rende compte !

                                            Dans son ouvrage, La nuit coloniale, Ferhat Abbas, ancien président du Gpra, écrit : « Nous étions, en 1956, une vingtaine de pharmaciens, 75 médecins, 400 instituteurs, 3 ingénieurs ». Voilà le bilan de la présence des lumières et de la civilisation en 132 ans de colonisation en Algérie. Il est immoral que la France considère qu’elle a soldé ses comptes en 1962. C’est cela aussi la vraie dette de la France.

                                            Que dire des millions d’Algériens morts pendant la colonisation des suites des guerres infligées, des famines organisées, et des tortures institutionnalisées ? Et des milliers de morts pour la France dans tous les conflits ? Mieux encore, elle donne instruction aux enseignants d’inculquer aux écoliers la nostalgie de l’Empire et de l’oeuvre positive de la France perpétuant, ainsi, pour des générations, ce mythe de la race supérieure dont les chantres furent les Tocqueville, Renan et naturellement Jules Ferry, le père de l’Ecole républicaine. Il faut espérer que la France qui a mis quarante ans à reconnaître qu’il y avait une guerre en Algérie, regarde les Algériens comme des partenaires et non comme des sujets de l’Empire. Plus que partout ailleurs, l’histoire méditerranéenne a été mélange, syncrétisme, métissage...Le philosophe Michel Serre a raison de dire que « Le métissage crée la paix ». Nous y croyons.

                                            Alger le 12 oct


                                            • XXXX (---.---.208.137) 16 octobre 2006 14:06

                                              ASSEZ !!!!!!! LE SUJET A ETE ASSEZ RABACHE....


                                              • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 14:16

                                                mais comment ??? vous priveriez le pauvre lucien samir de son heure de « gloire » ?


                                              • Burt (---.---.43.160) 16 octobre 2006 14:17

                                                En tous cas Bruckner n’hésite pas à payer de sa personne auprès de la belle Najet Vallaud Belkacem, membre du Conseil National du PS, conseillère régionale de la région Rhône-Alpes, proche du maire de Lyon...et elle-même descendante d’Indigènes.


                                                • (---.---.37.70) 16 octobre 2006 14:17

                                                  Je ne suis pas vraiment convaincu par cet article. Si la colonisation à ouvert à l’Autre l’arabe, lui a donné la chance de vivre das une société Métisé, Pluri-ethnique, dans la tolérance, et le multi-culturalisme, cette aventure à couté trés cher à la France. D’ailleur les pays qui n’ont pas colonisés se sont développé bien plus vite que les autres. On aurait mieux fait de laisser ces gens là tranquille, vivre sous domination Turcs et servir pour leur plaisir (l’algérie était le plus grand bordel du monde à l’époque, la prostitution, c’était la seule ressource). En même temps, ne pas oublier que la colonisation à débuté comme une punition pour la piraterie et les raffle de blanches. Ne pas oublier le projet de fusion des races de Napoléon III, influencé par Saint-Simon. Sans doute leur culture est plus riche qu’avant, et ils ont abandonné l’esclavage ; Mais ils sont revenu à la charia, au lieu de sauter enfin dans le monde civilisé. Mais je pense que dans le fond, ils nous en sont reconaissant -c’est d’ailleur pour cela qu’ils viennent si nombreux s’installer chez nous, c’est qu’ils nous aime bien, que notre présence leur est devenu indispensable, qu’ils veulent encore apprendre de nous. Reste aussi le FLN, qui est un mouvement faciste et raciste, on ne peut pas le nier (couper des bebe en morceaux.. Epuration ethnique...). Bref, c’est une histoire contrasté, mais on aurait mieux fait de rester chez nous.


                                                  • Serpico (---.---.206.112) 17 octobre 2006 11:05

                                                    « la colonisation à débuté comme une punition pour la piraterie et les raffle de blanches »
                                                    — -

                                                    Elle a commencé parce que la France ne voulait pas payer ses dettes.

                                                    Faire passer des escrocs pour des chevaliers, elle est bien bonne, celle-là.


                                                  • sed10 (---.---.81.53) 16 octobre 2006 14:38

                                                    ... Et notre fachos breton de service se réveille.

                                                    Merci pour votre qualification d’excellent de cet article.

                                                    Depuis 1 semaine seulement sur ce site, j’ai appris à identifier le style des articles par vos simples commentaires :

                                                    Excellent article -> Facho/raciste

                                                    Nul, sans intérêt -> Article ouvert essayant de mettre à plat le problème enoncé.

                                                    A quand un article de votre part ???


                                                  • sed10 (---.---.81.53) 17 octobre 2006 10:10

                                                    J’ai un peu parcouru les « oeuvres » de Lucien et c’est édifiant ; il a un avis sur tout avec un point commun dans tous les thèmes abordés : la méconnaissance totale du sujet.

                                                    Pour lui, il semblerait que l’essentiel serait d’ecrire (...tout ou n’importe quoi, malheureusement pour nous, c’est souvent le n’importe quoi qui ressort...)

                                                    Un conseil, arrêtez les débats et lancez-vous dans les fictions. Là au moins vous pourriez être crédible...


                                                  • (---.---.76.231) 16 octobre 2006 14:27

                                                    Mais gageons que les enfants de ces « couillons » qui retournent à leur obscurantisme "

                                                    je cite Anthony Meilland

                                                    Ta phrase sent les égouts de la xénophobie et de l’Islamophobie à plein nez il n’y a qu’un mot à dire tu es un sacré con qui n’est pas prêt d’être consacré, et tu es étudiant en astrophysique........dis tu Je plains les Astres de se faire observer de tes yeux torves de bovins megretiste.

                                                    Sélim Sabbah

                                                    Historien


                                                    • DEALBATA (---.---.166.140) 16 octobre 2006 14:54

                                                      @sihem

                                                      « Comment les enseignants ARABES vont-ils expliquer qu’à la veille de la guerre de libération en 2054, 100 % des petits ARABES de FRANCE étaient scolarisés et ...19 % de petits indigènes ! • Comment enseigner qu’après 130 ans de « rôle positif » le peuple FRANCAIS tombait peu à peu dans le néant car il avait perdu sa langue ( le FRANCAIS, langue étrangère dans son propre pays ), sa pensée, sa culture, sa personnalité et subissait ainsi la destruction de sa société ? Comment justifier et cautionner le « rôle positif » de la colonisation dans sa politique d’extermination et de razzia, de torture et de déportation ; dans l’expropriation des FRANCAIS de leurs terres ancestrales et des ressources de leur pays ; dans l’idéologie colonialiste raciste qui considère les indigènes comme des êtres inférieurs, serviles, corvéables à merci, mais bons pour servir de chair à canon ? »

                                                      J’ai juste remplacé ARABE par FRANCAIS et vice et versa (en majuscule). On peut en faire autant pour le reste. A méditer ...


                                                      • sed10 (---.---.81.53) 16 octobre 2006 15:32

                                                        Il y a peu à méditer entre des faits qui se sont passés, et la fantasme débile d’un provoquateur...


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:04

                                                        Par Malika el Korso, maître de conférences (Bouzareah)

                                                        Fatima Bedar, 15 ans, la collégienne martyre du 17 octobre 1961

                                                        Alger - On a beau noyer l’histoire de l’immigration algérienne dans les profondeurs de la Seine, elle finira bien un jour par remonter à la surface tel le corps de Fatima Bedar, jeune collégienne retrouvée quinze jours après son décès dans le canal de Saint-Denis.

                                                        C’était le 17 octobre 1961. Les Français musulmans algériens (FMA) avaient occupé Paris le temps de dire au préfet de police, Maurice Papon, qu’ils étaient des Algériens ; que comme leurs frères, pères, sœurs et mères de la colonie en guerre, ils étaient avec le Front de libération nationale et pour la libération de leur pays du joug du colonialisme français. Pour eux aussi, l’indépendance de l’Algérie n’avait pas de prix.

                                                        Les ouvriers algériens étaient sortis manifester pacifiquement contre le couvre-feu raciste imposé par Papon aux seuls Algériens à l’exclusion de toutes les autres populations vivant à Paris et sa banlieue. Plus qu’une commémoration, ce 45e anniversaire de la chasse au faciès, ordonnée par les plus hautes autorités de Paris, est celui d’un retour, celui du transfert de la France vers l’Algérie, des restes post-mortem de la jeune martyr Fatima Bedar.

                                                        Née le 5 août 1946 à Béjaïa, elle n’a que cinq ans quand elle rejoint, avec sa mère et sa sœur, son père à Sarcelles. Fatima était l’aînée de quatre sœurs et deux frères auxquels s’ajouteront ultérieurement deux autres sœurs. Fatima ne les verra pas, car entre elle et eux des mains criminelles se sont interposées pour mettre fin à sa vie. Comme tous les Algériens qui vivaient dans la banlieue parisienne, son père Hocine, employé à Gaz de France, domicilié à Stains en Seine-St-Denis, avait tenu à répondre présent à l’appel de la Fédération de France du FLN.

                                                        Il ne s’agit pas de faire ou refaire l’historique du 17 octobre 1961. D’autres en ont fait leur objet de recherche. Nous voulons tout simplement contribuer au devoir de mémoire en faisant revivre le temps d’un souvenir, qui se voudrait ineffaçable, la figure angélique de Fatima. La sortir de l’oubli, la restituer à son pays, à l’histoire de l’Algérie pour laquelle elle a fait don de sa vie. Tel est l’objet de ce modeste papier. Cette chahida, de 15 ans passés de 2 mois et 12 jours, ne constitue qu’une pièce d’un puzzle éclaté en mille morceaux dont la reconstitution exige des moyens appropriés et des sacrifices humains à la mesure des objectifs que s’assigne tout chercheur.

                                                        Mais qui est Fatima Bedar ? Réponse courte à une question courte : une élève du collège commercial et industriel féminin sis rue des Boucheries, à Saint-Denis. Comment devient-on chahida quand on n’a que 15 ans et qu’on réside en France ? Y a-t-il d’abord un âge à cela ? Il faut inverser la question et se demander comment cette adolescente au regard doux, à la coiffure soignée, au sourire angélique, au visage serein, malgré des sourcils prononcés et une tenue vestimentaire simple mais de bon goût, a pu se retrouver le soir du 17 octobre 1961 au fond des eaux mortelles de la Seine ?

                                                        Elle n’avait pourtant pas l’air d’une enfant revêche, elle n’était pas rebelle à l’autorité paternelle. Elle ne portait pas non plus en elle les signes d’une enfant travaillée par le militantisme et l’engagement jusqu’au sacrifice suprême. Pour répondre à ces questions et à d’autres qui se poseront par la suite, tout un travail d’enquête s’impose. On ne vient pas au militantisme comme on va faire ses emplettes un couffin à la main. Les dures conditions de vie et de travail imposées de fait à l’émigration maghrébine en France, particulièrement ceux vivant dans la banlieue parisienne, renvoyaient les ouvriers algériens de Renault-Billancourt, de Peugeot, du bâtiment, des mines... à un passé qu’ils avaient laissé loin derrière eux en Algérie.

                                                        Saint-Denis n’était pas le ghetto de Nanterre, mais la misère humaine de ces ouvriers des colonies qui était partout la même. C’est dans ces foyers, parmi les ouvriers maghrébins qu’est née l’Etoile nord-africaine. Le nom, les idées du père du nationalisme algérien, Hadj Messali, faisaient partie des rudiments de la culture militante de chaque ouvrier. La photo du zaïm constituait un élément du mobilier familial, aussi modeste était-il.

                                                        L’histoire mouvementée de l’ENA, du PPA et du PPA-MTLD, les incarcérations répétées du zaïm, les interdits en tous genres qui le frappaient et son exil faisaient partie de la culture historique diffuse des ouvriers perquisitionnés de nuit dans les meublés, dans les foyers nord-africains, dans les bidonvilles et autres espaces de regroupement de l’immigration algérienne. Vint le 1er novembre 1954, les premières cellules FLN en France, les attaques contre les harkis, l’incendie dans la nuit du 24 au 25 août 1958 par les commandos de la Fédération de France du FLN des raffineries de Mourepiane près de Marseille.

                                                        La guerre d’Algérie avait franchi les portes de Paris et de la métropole. Le sigle FLN éclipse, non sans peine, le MNA qui livre une autre guerre à son rival. Les autorités françaises multiplient les contrôles d’identité, les rafles, les séquestrations, la torture des Algériens. Les disparitions par noyade, les pendaisons sauvages au Bois de Boulogne qui avaient commencé bien avant le 17 octobre, suscitaient l’inquiétude de certains journaux comme Le Monde ou Témoignage chrétien.

                                                        Fatima a baigné dans ce climat d’angoisse, de terreur et de lendemains incertains, celui de ne pas voir revenir son père la nuit tombée. Fatima avait 8 ans en novembre 1954, 15 en 1961, un âge où la curiosité est la mère des écoles. Mais Fatima était connue pour son sens des responsabilités. Elle secondait sa mère dans les travaux ménagers en même temps qu’elle assurait le suivi scolaire de sa jeune sœur Louisa qui voyait en elle une seconde maman et accompagnait le petit Djoudi à l’école maternelle. Bref, c’était jusque-là une fille modèle avec en plus des responsabilités d’une jeune fille moderne.

                                                        L’annonce du 17 octobre brouillera toutes les cartes. Tout change brusquement. En décryptant à partir de l’une de ses dernières photos les traits de cette collégienne tout à fait comme les autres, on découvre une autre Fatima. Elle paraît grave et surtout déterminée. Les Bedar gardent en mémoire deux 17 octobre. Celui d’une discussion animée entre Djida, la mère et sa fille et celui de la disparition de Fatima. Les parents ne voulaient pas que leur fille prenne part à la manifestation prévue le soir-même. Sa mère l’avait chargée de garder ses frères et sœurs.

                                                        La détermination de Fatima était telle, qu’elle sortira en courant du domicile familial qu’elle quitta à jamais. Dans sa course vers l’inconnu et malgré la tension entre elle et sa mère, Fatima n’avait pas oublié de prendre avec elle son cartable. C’était mardi et elle avait classe. Le 18 octobre, son père signale sa disparition au commissariat de Saint-Denis Banlieue. Un procès-verbal daté du même jour en fait foi. Hocine et son épouse que suivait le petit Djoudi, la chercheront en vain jour après jour dans les rues de Stains. Les recherches prendront fin le 31 octobre avec la découverte par les pompiers, à la 7e écluse du canal de Saint-Denis de la dépouille d’une jeune fille qu’ils venaient de repêcher.

                                                        Le corps était dans un état de décomposition avancé. Il était méconnaissable. Les Bedar ne l’identifièrent que grâce aux longues et épaisses nattes châtain foncé de leur fille disparue la nuit du 17 au 18. Quant au cartable, il sera remis le 1er novembre au père par le commissariat de police de Saint-Denis. Une porte venait de se fermer sur les Bedar et une autre allait s’ouvrir, celle du silence et le refus de dire.

                                                        Djida rendra l’âme le 3 avril 2003 dans la douleur de la perte cruelle de sa fille aînée. Hocine Bedar, aujourd’hui malade, sa sœur Louisa et son frère Djoudi se souviennent des derniers moments qui opposèrent Fatima à sa mère. Ils gardent en mémoire le cartable restitué par la police, les recherches sans succès dans les rues de Stains dans l’espoir de trouver Fatima. Ils se souviennent du corps tuméfié découvert quatorze jours après sa sortie du domicile. Ils se souviennent de l’inhumation le 4 novembre 1961 de la chahida Fatima Bedar au cimetière communal de Stains.

                                                        Ils se souviennent de tant et tant de choses. « Mais qui a tué Fatima Bedar ? », s’est interrogé Jean-Luc Einaudi. On ne le saura jamais. Mais ce que l’on sait, c’est qu’au commissariat de Saint-Denis et au poste de police de Stains, dépendant de Saint-Denis, des policiers avaient, depuis des semaines, pris l’habitude de jeter des gens dans le canal et dans la Seine.

                                                        Références : 1- Jean-Luc Einaudi : La bataille de Paris. Seuil, Paris, 1991. 2- Idem. : Octobre 1961, un massacre à Paris. Fayard, Paris, 2001 ,385p. 3- Malika El Korso (sous la direction de) : Femmes au combat : hommage à Baya Hocine. Table ronde organisée par le laboratoire Encyclopédie des Figures historiques de la révolution algérienne (1954-1962) ; Centre national d’étude et de recherche sur le Mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954 ; 17 juin 2002. 4- Idem : Militants et militantes de la Fédération de France du FLN et le 17 octobre 1961 : hommage à Fatima Bedar ; idem ; 16 octobre 2002. 5- Fédération de France du FLN, section femmes : Les manifestations des femmes algériennes en France brochure octobre-novembre 1961, 63p. 6- Linda Amiri : La Bataille de France. La guerre d’Algérie en métropole. Laffont ; Paris 2004. 235p. Voir également : 1- Ali Haroun : La 7e Wilaya, la guerre du FLN en France 1954-1962, Seuil, Paris , 1986 ; Ed ; Rahma, Alger, 1992, 522p. 2- Olivier Le Cour Grandmaison (sous la direction) : Le 17 octobre 1961, un crime d’Etat à Paris. Ed. La Dispute, Paris, 2001, 282p.


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:09

                                                        Etes-vous sûr d’aimer la France, Monsieur Sarkozy, plus que les autres Français d’origine étrangère ?

                                                        Par Mohamed ABASSA

                                                        Monsieur le Président de l’UMP, Monsieur le Ministre, vos déclarations aussi impulsives qu’intempestives sur les jeunes révoltés des banlieues (racaille, nettoyer les banlieues au Karcher, aimer la France ou la quitter et autres noms d’oiseaux variés) ainsi que votre dernière trouvaille de loi sur l’immigration, conduisent naturellement à penser que vous agissez contre les intérêts supérieurs de votre propre pays, la France. Elles trahissent en définitive un profond sentiment de désarroi et de rejet de cette même France que vous appelez d’autres à aimer sinon à la quitter. Cette singulière attitude n’est pas la meilleure des manières d’aimer la France et encore moins de la faire aimer. Voici pourquoi.

                                                        • De la racaille de M. Sarkozy

                                                        Vous qualifiez les jeunes beurs révoltés de racaille, exactement comme les nazis de Hitler et leurs héritiers actuels ( Le Pen, de Villiers et consorts) qualifiaient les juifs de vermine. Cette insulte inqualifiable (racaille, vermine) dite par un ministre français en poste et président de parti, l’UMP, gaulliste de surcroît, prétendant déclaré à la présidence de la République Française, est humainement insupportable, vraiment insupportable, Monsieur Sarkozy.

                                                        Elle conduit et appelle surtout à de plus violentes révoltes génératrices à leur tour de haines et de divisions entre les communautés, entre les religions, entre les citoyens d’un même pays. De fait, l’insulte que votre seule impulsivité n’explique pas, par sa défiance irresponsable et son caractère provocateur, atteint les jeunes et leurs familles, dans leur dignité d’êtres humains, dans leur amour-propre de jeunes et dans leurs droits républicains de citoyens français. Tout porte donc à croire que vous poussez volontairement la France minoritaire des banlieues, la France du ghetto, à plus de violences aux seules fins de d’effrayer l’autre France, la majoritaire, la France tranquille, celle qui vote et dont vous serez, naturellement, le seul et le plus grand défenseur ; on l’aura deviné.

                                                        Ainsi, vous vous posez plus et mieux que Le Pen en défenseur autoproclamé des Français de souche, pur beurre, contre cette « barbarie française » des banlieues que vos discours suggèrent arabe, islamique et africaine et que, entre nous soit dit, vous avez vous-même contribué à créer, à provoquer ; vos diverses polices aidant. Agir ainsi, Monsieur Sarkozy, est-ce le meilleur moyen d’aimer la France ? Est-ce le meilleur moyen de paraître plus français que français ? Est-ce le meilleur moyen de rassurer ces centaines de millions de musulmans, d’Africains et d’Arabes qui entretiennent avec la France des rapports historiques et qui demandent, maintenant plus que jamais, à être assainis, clarifiés ?

                                                        Car, pour mémoire, sachez Monsieur Sarkozy que pour devenir chancelier, Hitler avait agi comme vous, exactement comme vous le faites aujourd’hui ; faire peur au brave petit peuple et se poser en muraille infranchissable contre la « racaille » des banlieues arabes, islamiques et africaines qui menacent la quiétude du brave et grand peuple de France. Dans le même contexte argumentaire que développait Hitler contre les communistes allemands et la « vermine » juive. Vous connaissez la suite, Monsieur Sarkozy : 60 millions de morts.

                                                        Cette même « racaille » que vous comptez nettoyer au Karcher dans les banlieues est issue, à son corps défendant, d’une autre « racaille » ces millions de Maghrébins, de musulmans, d’Africains qui ont fait tous vos champs de bataille, ont partagé vos souffrances, vos tranchées, vos défaites et aussi vos gloires. Le seul cas algérien est édifiant. Les Algériens se sont battus avec et pour la France pendant plus d’un siècle : en Crimée, au Mexique, à Sedan, à Verdun, à la Marne, au Tonkin, à Madagascar, en Indochine et même en Algérie contre leur propre peuple. Ils sont des centaines de milliers d’Algériens à avoir donné leur vie pour la France. Combien de Hongrois l’ont fait, Monsieur Sarkozy, combien ? Aucun je crois ; ils se battaient en face pour Hitler. Ces mêmes Algériens, morts pour cette même France que vous croyez incarner aujourd’hui, ont été également traités de racaille et de sous-hommes par vos pairs d’alors.

                                                        Sinon pourquoi étaient-ils utilisés comme chair à canon, boucliers humains dans toutes les grandes batailles que la France a menées pour sa survie ? Le plus caustique et, aussi, le plus affligeant est que cette « racaille », les tirailleurs algériens et les tabors marocains s’étaient battus à Marseille et Monté Cassino (Mont Cassin en français) contre les Panzergrenadiers allemands soutenus par des volontaires hongrois et français de la division Charlemagne ; la vraie racaille de droite et d’extrême droite dont les héritiers actuels s’appellent Le Pen, de Villiers et bien d’autres qui ont admiré et servi l’Allemagne nazie.

                                                        • Monsieur le Ministre

                                                        Au vu de vos inconduites, de votre ingratitude envers ces vaillants combattants, et de vos insultes fracassantes et récurrentes à l’endroit de l’immigration, je serais naturellement tenté de vous classer dans la seule rubrique de ceux qui semblent vous inspirer ; la racaille brune ; celle qui hait les Arabes, les Juifs et les Noirs Une seule raison m’interdit de le faire ; votre rang. De même, votre descendance juive par la mère aurait dû vous porter à mieux comprendre les souffrances humaines, celles des migrants, des exilés et des expatriés au lieu de prendre fait et cause systématiquement pour les bandits sionistes. Pourquoi ne pas entendre et rejoindre ces juifs français de cœur et d’esprit qui soutiennent et défendent leurs frères émigrés ? Parce que vous aussi, Monsieur Sarkozy, vous êtes un expatrié, un migrant et un exilé, de père légionnaire et de maman juive tout autant expatriée.

                                                        Ce ne sont ni des tares ni des motifs de haine et de rejet de l’autre surtout quand cet autre, l’immigré, avec moins de réussite, partage en mieux votre histoire et vous ressemble. Monsieur Sarkozy, on n’échappe pas à son passé, à son histoire, en crachant sur tout ce qui vous ressemble, sur tout ce qui n’est pas suffisamment et correctement français. Sinon, que veut dire cette terrible boutade que même Le Pen n’a pas (encore) prononcée « aimez la France ou quittez- la ! » A qui s’adresse cette sentence aux relents odieusement racistes ? Aux Français de souche comme ne l’est pas M. Sarkozy ? Non. Aux Européens de l’UE vivant en France ? Non.

                                                        Dans l’entendement du ministre français de l’Intérieur, la menace s’adresse seulement et exclusivement aux Français d’origine maghrébine, arabe, islamique et africaine. A vos yeux, Monsieur le Ministre, pour aimer la France, les Français de cette mauvaise origine, de cette mauvaise naissance diriez-vous, la racaille donc, selon vos propres dires, se doit d’être sage et soumise : n’envahissez pas le Stade de France pour dire votre mal-vie, ne brûlez pas les banlieues pour crier vos douleurs, vos misères, votre profonde solitude par l’exclusion organisée, ne manifestez pas vos colères contre le gouvernement de la France. Si vous le faites, c’est que vous n’aimez pas la France donc quittez la France. A-t-on dit cela aux révoltés de mai 68 ? Aux anti CPE ? Aux altermondialistes ? A José Bové ? Aux manifestants gay ? Dit-on à ces manifestants, à ces révoltés de quitter la France parce qu’ils ne l’aiment pas ?

                                                        Les jeunes de banlieues aiment la France, c’est leur pays, mais ils n’aiment pas les gouvernements de cette même France qui les confinent dans des ghettos, dans la malvie, dans la non-vie ; si vous dites aïe, j’ai mal, j’ai très mal, c’est que vous n’aimez pas la France, alors quittez-la, dites-vous Monsieur Sarkozy. Est-ce vraiment le meilleur moyen d’intégrer, de rassurer, de gagner ces jeunes que votre système a exclus ? Est-ce le meilleur moyen de rendre service à cette France que vous croyez servir et aimer, Monsieur le Ministre ? Ces pratiques, par leur lecture profondément raciste, sont attentatoires à l’honneur et à l’image de la France, à cette France supposée laïque et républicaine.

                                                        • Votre dernière loi sur l’immigration

                                                        Monsieur Sarkozy, votre dernière loi sur l’immigration est à la fois choquante et amusante : Amusante : il y a quelques petits siècles, vos pairs choisissaient leurs émigrés, esclaves compris, selon des normes très proches de votre définition mise à jour de la racaille : analphabètes, costauds, forts et musclés, courageux, baroudeurs et combatifs. A l’époque, cette « racaille humaine », Monsieur Sarkozy, transformée par vos négriers et divers employeurs en bêtes de somme , en chair à canon, en harkis, en manœuvres et en divers OS, en main-d’œuvre bon marché qui a reconstruit à bas prix vos pays ravagés par vos seules et sales guerres, cette « racaille-là », dis-je, avait fait la prospérité et le bonheur de votre pays, la France.

                                                        Pendant des siècles, cette immigration, esclaves compris, était la plus prisée, la plus recherchée, la plus aimée, parce qu’elle faisait vos guerres en mourant pour vous, sans gloire et sans pleurs, qu’elle transpirait dans vos chantiers sans protester, qu’elle souffrait la misère et la faim sans crier, sans haine, qu’elle acceptait son exclusion sans manifester et sans brûler les symboles de son aliénation, de son humiliation. Cette « racaille-là », Monsieur le Ministre, a fait des petits ; ils sont dans vos banlieues. Ils ne veulent pas, ne veulent plus subir le sort dégradant de leurs parents, de leurs aïeux. Ils veulent exister, travailler, chanter, aimer ; seulement cela, parce qu’ils aiment la France.

                                                        • Votre loi est choquante

                                                        Votre loi est choquante parce qu’elle introduit, encore une fois, des normes racistes et élitistes. Cette même logique raciste qui portait naguère vos pairs et vos systèmes à choisir, sélectionner vos migrants sur les seules valeurs marchandes de leur viande et de leurs muscles, les porte tout naturellement maintenant à les choisir sur son parfait contraire ; sur leurs performances intellectuelles, culturelles, techniques et scientifiques.

                                                        Ce qui veut dire, en termes simples, que la France actuelle, celle de M. Sarkozy, le fils du migrant légionnaire hongrois, n’acceptera plus en France la racaille de la viande et des muscles, cette même racaille qui a sauvé la France à Verdun et à Monté Cassino ; ce glissement moral qui renseigne parfaitement sur l’amoralité de ses auteurs nous paraît, ici en terre d’Algérie, assez indécent et très choquant, Monsieur le Ministre ; vous en conviendrez, je l’espère.

                                                        suivra


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:11

                                                        Et, plus grave encore, cette loi va tout naturellement pousser les cadres et élites du tiers-monde, africaines en particulier, à s’expatrier massivement pour venir enrichir la France des têtes, de l’immigration choisie pas subie ; le haut du panier ; on choisit les hommes comme on choisit ses patates ; du vrai racisme exprimé en loi et bien votée par une droite négrière et poujadiste à l’excès.

                                                        • Monsieur Sarkozy

                                                        Quand vous déclarez les cadres et élites africains éligibles à l’émigration par opposition à l’autre émigration dont vous ne voulez plus, la racaille subie dites-vous souvent avec insistance, quel but visez-vous ? Appauvrir encore et toujours l’Afrique ou enrichir la France ? J’affirme ici que, par cette loi, vous allez encore appauvrir l’Afrique sans enrichir la France. Parce que ces nouveaux migrants cultivés et en phase avec les nouveaux besoins de la France, rejoindront vite, très vite, les banlieues dans lesquelles elles seront obligatoirement casées.

                                                        • Monsieur Sarkozy

                                                        Est-il normal, moral, vous le prétendant au poste le plus élevé de France, président de la République, que vous appeliez, selon une procédure insidieuse et dangereuse, les derniers cadres africains à quitter leur pays pour venir s’installer en France. Hier vous aviez vidé l’Afrique de ses bras pour en faire des esclaves, aujourd’hui vous voulez la vider des rares élites pensantes qui lui restent ; c’est un autre crime qu’aucune loi ne saurait punir ici ou ailleurs. Que faites-vous Monsieur le Ministre de l’Intérieur contre ce racisme verbal ordinaire et banalisé par votre presse ? Pourquoi rappelle-t-on toujours l’origine étrangère d’un citoyen français d’origine maghrébine ou africaine.

                                                        Pourtant, plus de 50 % de la population française est d’origine latine autre que française (espagnole, italienne, portugaise). On n’entend et ne lit jamais dans votre presse « le Franco-Espagnol, le Franco-Italien, le Franco- Portugais, ou le Franco- Hongrois », jamais. Par contre, quand il s’agit d’actes répréhensibles commis par des citoyens français d’origine ...maghrébine on n’oublie rarement, dans la presse surtout, de rappeler l’origine étrangère du délinquant français. Dernier exemple en date, le Français Moussaoui est systématiquement qualifié de franco- marocain.

                                                        Par contre, quand d’autres Français de mêmes origines réalisent des prouesses et forcent l’admiration, alors, là, on insiste pour rappeler qu’ils sont français et seulement français, le Français Zidane, la Française Leila Picard, le Français Djamal Bourras, le Français Noah, etc., etc. Le jour où Zizou jouera moins bien, soyez certain Monsieur le Ministre, votre presse parlera du Franco- Algérien Zidane. Cette discrimination terminologique au quotidien crée dans ces communautés des sentiments de frustration et de rejet. Vous conviendrez que cette France-là, raciste dans son ordinaire, ne soit pas aimée. Pour autant, faudra-t-il la quitter comme vous les y invitez ? Assurément non, Monsieur le Ministre, puisque ces gens-là aiment à en mourir une autre France qui n’est pas, ne peut pas être la vôtre. Ils aiment la France de l’Abbé Pierre, d’Henri Alleg, de Jeanson, de Garaudy, de Ferrat, de José Bové, de Bernard Thibault, de Marie-George Buffet, de Renaud, de Lang, de Martine Aubry, de Danielle Mitterrand, de Roger Hanin et de milliers d’autres Français de cœur, de talent et d’esprit qui sont la vraie France, la France des tolérances, la France des solidarités et des amours vraies, cette France-là est bien aimée par la « racaille » S’il vous plaît, Monsieur le Ministre, ne parlez plus des bienfaits de la colonisation. Au mieux fermez-la (la parenthèse coloniale). Je vous livre quelques petits extraits d’auteurs français (Lounis Aggoun et Jean Baptiste Rivoire sur les « bienfaits » de la colonisation en Algérie et, en particulier, les comportements de la légion étrangère que vous semblez si bien connaître.

                                                        • Extraits

                                                        « En 1832, deux ans après le débarquement français en Algérie, une sombre affaire de vol commis par des membres de la tribu des Ouffas provoque la colère du gouverneur d’Alger, le duc de Rovigo, qui vient d’être nommé par la France. En représailles, il lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort ». « En revenant de cette funeste expédition, racontera le colonel Pélissier de Reynaud, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d’elles servit, dit-on, à un horrible festin [1]. » Simple dérapage d’un colonel français, ou massacre prémédité ?

                                                        « Des têtes. Apportez des têtes, aurait demandé à l’époque le gouverneur d’Alger. Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête d’un Bédouin que vous rencontrerez. » Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffas. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d’oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun. La devise de Rovigo était : « On m’a coupé trois têtes ; si dans 48 heures les coupables ne me sont pas livrés, j’irai chez vous et je prendrai trois cents têtes ; et il tenait parole » [2] . » Dès lors, et jusqu’en 1848, les troupes françaises engagées dans la conquête de l’Algérie multiplient les expéditions meurtrières.

                                                        En 1834, une mission élémentaire dresse à son retour d’Algérie un sévère bilan de la conquête : « En un mot, nous avons dépassé en barbarie les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de ne pas réussir auprès d’eux [3] . » A partir de 1837 et l’arrivée de la Légion étrangère commandée par Achille de Saint-Arnaud sous la supervision du général Bugeaud, les massacres délibérés prennent une dimension effarante. L’objectif affiché, que l’on n’hésiterait pas aujourd’hui à qualifier de génocidaire, est de réduire les effectifs des populations algériennes, pour permettre à la colonisation de prendre ses aises.

                                                        L’expression consacrée est : « Comprimer les Arabes » - elle est d’Alexis de Tocqueville, qui préférait cela à l’« extermination » des Indiens en Amérique. Pour Bugeaud, le but « n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile, il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [...] de jouir de leurs champs ». « Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes [...], ou bien exterminez-les jusqu’au dernier [4] » : cela s’appelle la razzia. Et la razzia devient bientôt routine : « Nous tombions sur une portion de la tribu des Garabas qui a été surprise, gobée, dévalisée : neuf cent quarante-trois boeufs, trois mille moutons et chèvres, trois cents ânes, soixante chevaux, trois mulets, vingt chameaux, force poules, beaucoup de tapis, des tentes, de l’orge, du blé, de l’argent, etc., sept femmes et quelques hommes (ceux qui n’ont pas pu se sauver ont été tués), je crois qu’il est difficile de faire razzia plus complète. [...]

                                                        Tant mieux, c’est très amusant », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac, un de ces nombreux militaires français arrivés en Algérie avec le grade de lieutenant et repartis une quinzaine d’années plus tard avec celui de général. « Les femmes, les enfants accrochés dans les épaisses broussailles qu’ils sont obligés de traverser, se rendent à nous, continue de Montagnac. On tue, on égorge ; les cris des épouvantés, des mourants, se mêlent au bruit des bestiaux qui mugissent, bêlent de tous côtés.

                                                        Chaque soldat arrive avec quelques pauvres femmes ou enfants qu’il chasse, comme des bêtes, devant lui [...]. Vous me demandez ce que nous faisons des femmes que nous prenons. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu, à l’enchère, comme bêtes de somme. Parmi ces femmes, il y en a souvent de très jolies. »

                                                        • Monsieur le Ministre

                                                        Je pense que ces témoignages produits par des Français de souche ou presque ne hanteront pas vos nuits. Sachez, enfin, que le plus grand génocide après celui des Indiens d’Amérique est algérien. HUIT MILLIONS D’ALGERIENS massacrés pour et par la France. Sachez aussi que les premières chambres à gaz ne sont pas allemandes, elles sont françaises. Des dizaines de milliers d’Algériens dont des enfants, des femmes et des vieillards ont été gazés à la paille ; il s’agit des tristement célèbres enfumades du Dahra organisées par le sanguinaire général Pélissier, une vraie ordure humaine qui se distingua par cette déclaration qui donne froid au dos « la peau d’un de mes tambours avait plus de prix que la peau de tous ces misérables ».

                                                        Ce général a fait gazer les survivants de 15 grandes tribus du Dahra dont les hommes valides se battaient ailleurs contre Bugeaud. Il a fait gazer des vieillards, des femmes et des enfants sans défense des tribus des Ouled Riah, des Achâacha, Hachachta, Adjissa, Beni Zerroual, Tazgaït, Médiouna, Nekmaria et bien d’autres dans la seule région de Mostaganem. Il récidivera plus tard dans le Haut Dahra ; Ténès, Chlef, Miliana.

                                                        Je vous conseille, Monsieur Sarkozy, de visiter ces grottes, elles racontent à ce jour les horreurs françaises. Alors, Monsieur Sarkozy, en attendant le procès, à titre posthume, de cette horde de barbares que sont vos maréchaux, généraux et colonels, Bugeaud, de Bourmont, Pélissier, Cavaignac, Saint Arnaud, La Moricière, Rovigo, Montagnac et de bien d’autres racailles, de la vraie racaille celle-là, la peste brune qu’aucun criminel de guerre n’a su égaler à ce jour, en attendant donc ces procès posthumes qui tardent à venir, je vous conseille de la fermer (la parenthèse coloniale) sur les bienfaits de la colonisation.

                                                        Pour ce motif, Monsieur Sarkozy, à partir de dorénavant, quand vous croiserez un Franco-Algérien des banlieues, qu’il soit descendant de moudjahed ou de harki, ayez l’élémentaire décence de baisser les yeux. Ayez aussi l’autre décence de prononcer secrètement et distinctement ces deux syllabes « PAR DON » Pour finir, je vous livre, Monsieur le Ministre, une opinion du réalisateur Mathieu Kassovitz : « Comme Bush, Nicolas Sarkozy ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui-même dans la tête des gens (...) Il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant (...) »

                                                        M. A.


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:22

                                                        Par Ghada Hamrouche

                                                        Le combat contre les nostalgiques de la période coloniale se poursuit de toute apparence de l’autre côté de la Méditerranée bien après l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 glorifiant la colonisation et son « impact positif ». C’est dans cet esprit qu’a été organisé hier à Septêmes-les-Vallons, une ville proche de Marseille, un colloque intitulé « Décoloniser les mémoires ».

                                                        « Le combat continue en France contre les esprits revanchards » nostalgiques de la période coloniale, a déclaré le président de l’association « Festival transméditerranée », M. Paul Euziere, organisateur de la rencontre, en évoquant la « loi ridicule » du 23 février 2005 qui fait l’apologie du colonialisme. « Son article 4 qui positivait le colonialisme a certes été abrogé, mais il reste l’article 13 qui indemnise les tueurs de l’organisation terroriste OAS », a poursuivi M. Euziere.

                                                        Cet article est « un scandale » car on indemnise « des criminels reconnus comme tels par la justice française », alors « qu’on aurait dû rendre hommage en toute dignité à ces français qui s’étaient sacrifiés pour la juste cause de l’indépendance de l’Algérie », a-t-il dit. Il a également qualifié de « scandaleux » l’article 3 de cette même loi qui prévoit la création d’une fondation mémorielle avec comme dessein « une vision unilatérale de l’histoire ».

                                                        M. Euziere a également déploré « l’ignorance de la réalité de la guerre d’Algérie et les exactions de la colonisation dans les livres d’histoire qui occultent le fait que l’Algérie avait non seulement été dépossédée de son territoire et de ses richesses naturelles, mais aussi et surtout de son identité linguistique, culturelle, de tout son patrimoine identitaire ». pour lui, cette remontée en France des courants nostalgiques, que sous-tend l’idéologie xénophobe de l’extrême droite, s’explique notamment par « des opérations de récupération » à des fins électoralistes.

                                                        Mais, a-t-il souligné, « cette provocation des nostalgiques de la période coloniale est salutaire car elle a permis de secouer les consciences sur la nature criminelle de la colonisation », d’où le débat d’actualité en France. Pour les organisateurs de ce colloque, qui s’est clôturé hier, « l’Histoire de la colonisation est profondément ancrée dans le réel et dans les imaginaires, et est déterminante pour la compréhension de nos sociétés ». Ils ont ajouté que le débat et la production sur « notre passé si proche sont très riches tant chez les chercheurs de France et des pays du Maghreb qu’au sein des sociétés civiles. Ils méritent de se croiser, d’être connus et diffusés au plus grand nombre, car les enjeux dépassent de loin le travail des seuls historiens ».


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:30

                                                        Voici ci-dessous le texte présenté par Rosa Amelia Plumelle-Uribe, auteur de « La Férocité blanche », le 15 juin à Berlin dans le cadre du Forum de Dialogue organisé par la section européenne de la Fondation AfricAvenir.

                                                        Nous sommes réunis ici pour analyser ensemble le lien historique qui, comme un fil conducteur conduit de la barbarie coloniale à la politique nazie d’extermination. Il s’agit d’un effort visant à détecter au moins la plupart des facteurs qui, de manière directe ou indirecte, auraient favorisé le développement politique et l’épanouissement idéologique d’une entreprise de déshumanisation comme la barbarie nazie en Allemagne et au-delà de ses frontières. Cette contribution est utile à toute démarche qui voudrait mettre fin à toute sorte de discrimination d’où qu’elle vienne ; à commencer par cette discrimination qui consiste à trier parmi les crimes pour ensuite, suivant l’identité des victimes ou parfois l’identité des bourreaux, sélectionner le crime qu’il faut condamner. Cette hiérarchisation des crimes et donc de leur condamnation, demeure un handicap majeur dans la lutte pour la prévention des crimes contre l’humanité dont le crime de génocide.

                                                        Il convient de préciser tout de suite que, les guerres de conquête et les crimes liés à la domination coloniale, ainsi que la réduction d’êtres humains en esclavage, étaient déjà une réalité dans les temps anciens. Par exemple, lorsque la domination des Musulmans arabes s’étend vers l’Europe, le commerce d’êtres humains est une activité millénaire parmi les Européens. Le règne de l’islam en Espagne, de 711 à 1492, a simplement dynamisé la traite d’esclaves intra européenne (1) faisant du continent un important fournisseur d’esclaves, femmes et hommes, expédies vers les pays de l’islam.

                                                        Les prisonniers, majoritairement slaves, alimentaient le commerce d’hommes entre Venise et l’empire arabo-musulman du sud de la Méditerranée. C’est ainsi que dans les langues occidentales, le mot « esclave » ou « slave » se substitue au latin « servus » pour désigner les travailleurs privés de liberté. Autrement dit, pendant plusieurs siècles, des Chrétiens européens vendent d’autres Européens à des commerçants Juifs spécialisés dans la fabrication d’eunuques (2), lesquels étaient une marchandise très prisée et fort sollicitée dans les pays de l’empire musulman.

                                                        Des chercheurs, spécialistes de l’esclavage en Europe au Moyen Âge, ont vu dans le système d’asservissement inauguré en Amérique par la domination coloniale, un lien de continuité avec les institutions esclavagistes de l’Europe. Jacques Heers dit que « C’est le mérite incontestable de Charles Verlinden, sur ce point véritable pionnier, que d’avoir marqué que la conquête et l’exploitation coloniales des Amériques s’étaient largement inspirées de certaines expériences toutes récentes en Méditerranée et s’inscrivaient en droite ligne dans une continuité ininterrompue de précédentes médiévaux » (3).

                                                        J’ai néanmoins choisi d’aborder cette analyse, à partir de 1492 lors de l’arrivée des Européens dans le continent américain. Et j’ai fait ce choix parce que, malgré ce qui vient d’être dit, la destruction des peuples indigènes d’Amérique, l’instauration de la domination coloniale et le système de déshumanisation des Noirs sur ce continent, n’avaient pas de précédent dans l’histoire. Et surtout, parce que la prolongation de cette expérience pendant plus de trois siècles, a largement conditionné la systématisation théorique des inégalités y compris l’inégalité raciale dont les conséquences restent d’actualité.

                                                        Les historiens du 20ème siècle, travaillant sur la conquête de l’Amérique, sont parvenus à se mettre plus ou moins d’accord pour estimer le nombre d’habitants du continent américain à la veille de l’invasion. Il a donc été retenu qu’à la veille du 1500, environ 80 millions de personnes habitent dans le continent américain. Ces chiffres furent comparés à ceux obtenus cinquante ans plus tard à partir des recensements espagnols (4).

                                                        Il en ressort que vers 1550, des 80 millions d’Indigènes ne restent que 10 millions. C’est-à-dire, en termes relatifs une destruction de l’ordre de 90% de la population. Une véritable hécatombe car en termes absolus il s’agit d’une diminution de 70 millions d’êtres humains. Et encore, il importe de savoir que ces dernières années, des historiens sud-américains sont parvenus à la conclusion qu’en réalité, à la veille de la conquête il y avait en Amérique plus de 100 millions d’habitants. D’un point de vue européen, ces estimations sont inacceptables, et pour cause ! Si cela était vrai, nous serions devant une diminution de 90 millions d’êtres humains.

                                                        Mais, au-delà du nombre d’Indigènes exterminés, le comportement collectivement adopté par les conquérants chrétiens a eu des conséquences qui perdurent. Par exemple, la justification postérieure de ce génocide a conditionné l’évolution culturelle, idéologique et politique de la suprématie blanche à l’égard d’autres peuples non Européens, et finalement à l’intérieur même d’Europe. La situation d’impunité dont bénéficiaient les conquistadores devait, fatalement, favoriser l’apparition très rapide de pratiques assez inquiétantes. Ainsi, la mauvaise habitude de nourrir les chiens avec des Indigènes et parfois avec des nourrissons arrachés à leur mère et jetés en pâture à des chiens affamés. Ou la tendance à s’amuser en faisant brûler vifs des Indigènes jetés dans des bûcher allumés pour les faire rôtir (5). Ce désastre fut la première conséquence directe de ce que les manuels d’histoire continuent à appeler ‘la découverte de l’Amérique’.

                                                        Après d’avoir vidé le continent américain de sa population, les naissantes puissances occidentales ont fait de l’Afrique noire, une pourvoyeuse d’esclaves pour l’Amérique. Cette entreprise a désagrégé l’économie des pays africains et vidé le continent d’une partie de sa population dans ce qui demeure, la déportation d’êtres humains la plus gigantesque que l’histoire de l’humanité n’ait connue. Ici, il convient de rappeler la situation des pays africains au moment où ils sont abordés par les Européens.

                                                        C’est un fait que, même si le mode de production en Afrique n’était pas fondamentalement esclavagiste, les sociétés y connaissaient certaines formes de servitude. Comme nous l’avons dit, au Moyen âge, l’esclavage ainsi que la vente d’êtres humains, était une pratique très généralisée et l’Afrique n’a pas été une exception. Depuis le 7ème siècle, l’Afrique noire, tout comme l’Europe depuis le 8ème siècle, approvisionne en esclaves les pays de l’empire arabo-musulman.

                                                        Il semblerait qu’à l’époque, la dimension et les modalités du trafic d’esclaves n’auraient pas été incompatibles avec la croissance de l’économie dans les pays concernés par ce commerce d’êtres humains. Il est d’ailleurs couramment admis que c’est sous le règne de l’islam en Espagne que l’Europe a commencé à sortir des ténèbres du Moyen âge. Concernant l’Afrique, on notera qu’au 15ème siècle, malgré la ponction faite par la traite négrière arabo-musulmane, les pays de ce continent jouissent d’un bon niveau de développement social.

                                                        Le dépeuplement du continent ainsi que la misère et l’indigence de ses habitants malades et affamés, décrits par les voyageurs qui abordèrent l’Afrique noire au 19ème siècle, contrastent avec les pays densément peuplés, l’économie fleurissante, l’agriculture abondante, l’artisanat diversifié, le commerce intense et surtout, avec le niveau de bien être social décrits par les voyageurs, géographes et navigateurs ayant abordé l’Afrique noire entre le 8ème et le 17ème siècle, et dont nous connaissons maintenant les témoignages grâce aux recherches de Diop Maes (6).

                                                        Entre le 16ème et le 19ème siècle, les guerres et razzias favorisées par les négriers pour se procurer les captifs, ont provoqué la destruction quasiment irréversible de l’économie, du tissu social et de la démographie des peuples africains. Le caractère massif, voire industriel, de la traite négrière transatlantique, a causé en trois siècles, des ravages que le continent n’avait jamais connus malgré huit siècles de traite négrière arabo-musulmane. Ce nouveau désastre fut la deuxième conséquence de la colonisation d’Amérique.

                                                        Dans le cadre de la domination coloniale sur le continent américain, les survivants indigènes, dépouillés de leurs terres furent refoulés et parqués dans des réserves. Dans le même temps, des millions de femmes, d’enfants et d’hommes Africains arrachés de chez eux et déportés dans l’Amérique, furent systématiquement expulsés hors de l’espèce humaine et réduits à la catégorie de bien meuble ou de sous-homme. L’infériorité raciale des non-Blancs et sa sœur gémelle, la supériorité de la race blanche, furent inscrits dans la loi, consacrées par le christianisme et renforcées dans les faits.

                                                        Les puissances coloniales, Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, légiféraient pour se doter du cadre juridique à l’intérieur duquel la déshumanisation des Noirs devenait légale. En conséquence, chaque métropole avait un arsenal juridique pour réglementer sa politique génocidaire dans l’univers concentrationnaire d’Amérique. A cet égard, la codification la plus achevée aura été le code noir français (7). Promulgué en 1685, cette monstruosité juridique est restée en vigueur jusqu’à 1848 lors de la seconde abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Il est significatif que, au moins pendant les 16ème et 17ème siècles, pour autant que nous sachions, il n y eut pas une seule voix autorisée pour dénoncer et condamner l’expulsion légale des Noirs hors de l’espèce humaine. Même au 18ème siècle qui était pourtant le siècle des Lumières, aucun de ces grands philosophes n’a, formellement, exigé aux autorités compétentes la suppression immédiate, réelle, sans atermoiements, des lois qui réglaient ces crimes (8).

                                                        On a l’habitude d’ignorer que grâce à la racialisation de l’esclavage dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, la supériorité de la race blanche et l’infériorité des Noirs sont devenues un axiome profondément enraciné dans la culture occidentale. Il faut savoir que cet héritage pernicieux de la domination coloniale européenne, combiné aux effets néfastes de la manie des Lumières de tout ordonner, hiérarchiser, classifier, a stimulé l’émergence d’une culture plus ou moins favorable à l’extermination des groupes considérés inférieurs.

                                                        Entre le 15ème et le 19ème siècle, toute la production littéraire et scientifique concernant les peuples indigènes d’Amérique, visait à justifier leur extermination passé et à venir. Après trois longs siècles de barbarie coloniale sous contrôle chrétien, un des principes validés par les catholiques espagnols, est la certitude que tuer des Indiens n’est pas un pêché (9). Cette conscience fut renforcée par les protestants anglophones, convaincus qu’un bon Indien est un Indien mort. Aussi, toute la littérature concernant la bestialisation des Noirs dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, était une véritable propagande en faveur de la traite négrière et de l’esclavage des Noirs présentés comme un progrès de la civilisation.

                                                        Lorsque finalement eut lieu le démantèlement de l’univers concentrationnaire d’Amérique, le changement provoqué par les abolitions de l’esclavage eut une portée assez limitée. D’abord parce que l’essentiel des structures et des rapports sociaux et économiques mis en place par la barbarie institutionnalisée, sont restés quasiment inchangés. Et aussi, parce que le triomphe de la pensée scientifique sur la foi religieuse a donné à la race des seigneurs et aux valeurs de la civilisation occidentale, une crédibilité dont la religion ne bénéficiait plus auprès des esprits éclairés. Désormais, la colonisation et les actes de barbarie qui lui sont consubstantiels, par exemple l’extermination de groupes considérés inférieurs, se feront ayant comme support un discours scientifique.

                                                        Il serait utile une étude très serrée concernant le rôle des scientifiques occidentaux dans le développement de la culture d’extermination qui a prévalue au 19ème et au début du 20ème siècle dans les pays colonisateurs. Malgré son rapport étroit avec notre analyse, cela n’est pas le sujet central de cette communication. Mais, nous pouvons néanmoins dégager quelques pistes pour ceux qui voudraient reprendre le sujet et se renseigner davantage. Au milieu du 19ème siècle, les Associations scientifiques les plus prestigieuses semblent avoir été la Geographical Society et l’Anthropological Society à Londres et aussi, la Société de Géologie à Paris. Le 19 janvier 1864, eut lieu une table ronde organisée par l’Anthropological Society sur « l’extinction des races inférieures ». Il y fut question du droit des races supérieures à coloniser les espaces territoriaux considérés vitaux pour leurs intérêts.

                                                        Suivra


                                                      • Malika (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:33

                                                        2/2

                                                        Dans le “journal of the Anthropological Society of London, vol. 165, 1864” fut publié un compte rendu des débats de la Conférence. Il s’agissait de savoir si dans tous les cas de colonisation il serait inévitable l’extinction des races inférieures, ou si jamais il serait possible qu’elles puissent coexister avec la race supérieure sans être éliminées (10). A l’époque, l’Angleterre avait déjà commis, outre le génocide des Indigènes en Amérique du Nord, celui des Aborigènes d’Australie dont les Tasmaniens. En France, Albert Sarrut, tenant discours aux élèves de l’Ecole coloniale affirmait : « il serait puéril d’opposer aux entreprises européennes de colonisation un prétendu droit d’occupation [...] qui pérenniserait en des mains incapables la vaine possession de richesses sans emploi (11). » . De son côté, le sociologue français Georges Vacher Lapouge, soutenait qu’il n’y avait rien de plus normal que la réduction en esclavage des races inférieures et plaidait pour une seule race supérieure, nivelée par la sélection.

                                                        On remarquera que la plupart des anthropologues allemands, même convaincus de leur supériorité raciale, ne partagent pas avec leurs collègues britanniques, nord-américains et français, la conviction que les races inférieures doivent nécessairement disparaître au contact de la civilisation. Le professeur Théodore Waitz par exemple, développe entre 1859-1862 un travail pour contester le bien fondée des théories propagées par ses collègues occidentaux, engagés dans la justification scientifique des exterminations commises par leurs pays. Par la suite, son élève George Gerland fait en 1868 une étude sur l’extermination des races inférieures. Il dénonce la violence physique exercée par les colonisateurs comme étant le facteur d’extermination le plus tangible. Et affirme qu’il n’existe aucune loi naturelle qui dit que les peuples primitifs doivent disparaître pour que la civilisation avance. Le plaidoyer de ce scientifique allemand pour le droit à la vie des races dites inférieures est un fait rarissime dans cette période de l’histoire.

                                                        En 1891 le professeur allemand Friedrich Ratzel publie son livre « Anthropogeographie » et dans le dixième chapitre sous-titré « Le déclin des peuples de cultures inférieures au contact avec la culture », il exprime son hostilité concernant la destruction des peuples indigènes : « C’est devenu une règle déplorable, que des peuples faiblement avancés meurent au contact avec des peuples hautement cultivés. Cela s’applique à la vaste majorité des Australiens, des Polynésiens, des Asiatiques du Nord, des Américains du Nord et des nombreux peuples d’Afrique du Sud et d’Amérique du Sud. (...) Les Indigènes sont tués, chassés, prolétarisés et l’ont détruit leur organisation sociale. La caractéristique principale de la politique des Blancs est l’usage de la violence par les forts sur les faibles. Le but est de s’emparer de leurs terres. Ce phénomène a pris sa forme la plus intense en Amérique du Nord. Des Blancs assoiffés de terres s’entassent entre des peuplements indiens faibles et partiellement désintégrés » (12). Ce serait le dernier discours dans lequel le professeur Ratzel exprimerait un point de vue aussi peu favorable à l’extinction des peuples inférieurs.

                                                        Les anciennes puissances négrières réunies à Berlin en 1884-1885, officialisent le dépècement de l’Afrique. L’Allemagne s’assure le contrôle du Sud-Ouest africain (c’est-à-dire la Namibie), de l’Est africain (correspondant aux territoires actuels de la Tanzanie, du Burundi et du Rwanda) et aussi le contrôle sur le Togo et le Cameroun. La rentrée de l’Allemagne dans l’entreprise coloniale marque un hiatus sensible entre le discours des scientifiques allemands avant les années 1890 et celui qu’ils auront après les années de 1890 sur le même sujet : l’extermination des races inférieures ou leur asservissement suivant les besoins des conquistadores et le progrès de la civilisation. En effet, en 1897 le professeur Ratezl publie son ouvrage « Géographie politique » dans lequel, l’auteur prend fait et cause pour l’extermination des races inférieures. Il affirme qu’un peuple en développement qui a besoin de plus de terres doit donc en conquérir « lesquelles, par la mort et le déplacement de leurs habitants, sont transformées en terres inhabitées » (13). La domination économique combinée à des méthodes racistes, a donné naissance à la suprématie blanche chrétienne. Son idéologie hégémonique règne sans partage sur la planète et connaît tout son splendeur entre la seconde moitié du 19ème et la première moitié du 20ème siècle. Même dans les anciens pays colonisés, l’extermination des races inférieures avait lieu de politique officielle.

                                                        La plupart des pays d’Amérique sont devenus indépendants au 19ème siècle. Les classes dirigeantes de ces pays, se croient blanches parce qu’elles sont issues des aventuriers européens qui souvent violaient les femmes indigènes. Arrivées au pouvoir suite aux guerres d’indépendance, ces élites se sont toujours identifiées à leur ancêtre blanc. De fait, elles adoptèrent les méthodes d’extermination des Indigènes hérités de la colonisation. En avril 1834, les autorités d’Argentine, pays indépendant depuis peu, déclenchent la « Campaña del Desierto » (Campagne du Désert), dont le but est l’extermination des survivants Indigènes qui occupent la pampa. Dirigée par Juan Manuel de Rosas, devenu Président d’Argentine à partir de 1835, cette campagne fut coordonnée avec le gouvernement du Chili. Aussi, le premier gouvernement constitutionnel d’Uruguay, dirigé par Fructuoso Rivera, s’est joint à la Campagne qui devait transformer ces terres en espaces inhabités...

                                                        Malgré la violence extrême de la ‘Campagne’, tous les Indigènes ne sont pas morts, au grand dam du président Rosas pour qui les Indiens se reproduisaient comme des insectes. Pour remédier à cet échec, en 1878, par initiative du Ministre de la Guerre Julio Argentino Roca, le Congrès National argentin vote et approuve la loi « de expansión de las fronteras hasta el Rio Negro » (expansion des frontières). C’est le point de départ de la seconde « Campagne du Désert » qui doit définitivement vider la Pampa de sa population indigène pour faire avancer la civilisation.

                                                        La « Campagne » a lieu au moment où les survivants Indigènes sont traqués partout dans le continent. En Amérique du Nord ils sont massacrés et refoulés afin de libérer un espace devenu vital pour l’installation de familles civilisées, c’est-à-dire blanches. En Argentine, l’objectif avoué de la « Campagne » était le même : Remplacement de la population locale par une population civilisée pouvant garantir l’incorporation effective de la Pampa et la Patagonie à la nation de l’Etat Argentin. Quelques décennies plus tard, Heinrich Himmler défendrait le même principe de remplacement des populations lorsqu’il affirmait : « Le seul moyen de résoudre le problème social, c’est pour un groupe, de tuer les autres et de s’emparer de leur pays » (14). Mais, pour le moment, cela se passait en Amérique et au détriment de populations non-Européennes. Le Ministre Roca, qui est à l’origine de la seconde « Campagne du Désert », a même gagné les élections en 1880 et est devenu Président de l’Argentine.

                                                        Bien sur ! Quelques voix se levèrent pour critiquer la barbarie des atrocités commises pendant la Campagne. Mais, dans l’ensemble, l’infériorité des victimes n’était pas contestée et le gouvernement de Julio Roca appelé le conquistador du Désert, est perçu comme le fondateur de l’Argentine moderne. L’histoire de ce pays a retenu surtout, que c’est sous la Présidence de Roca que le pays a avancé vers la séparation de l’église et l’Etat, le mariage civil, le registre civil des naissances et l’éducation laïque. Une des plus grandes villes de la Patagonie porte le nom de Roca. Il n’y a pas long temps, l’historien Félix Luna affirmait sans rire : « Roca a incarné le progrès, il a intégré l’Argentine dans le monde : je me suis mis à sa place pour comprendre ce qui impliquait d’exterminer quelques centaines d’indiens pour pouvoir gouverner. Il faut considérer le contexte de l’époque où l’on vivait une atmosphère darwiniste qui favorisait la supervivence du plus fort et la supériorité de la race blanche (...) Avec des erreurs, des abus, avec un coût Roca fit l’Argentine dont nous jouissons aujourd’hui : les parcs, les édifices, le palais des Œuvres Sanitaires, celui des Tribunaux, la Case du Gouvernement » (15).

                                                        On remarquera que depuis le premier génocide des temps modernes, commis par les chrétiens en Amérique à partir de 1492, la situation des peuples non Européens en général et des Noirs en particulier, se trouve rythmée par les exigences de la suprématie blanche. Dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, le Noir expulsé hors de l’espèce humaine en tant que sous-homme ou bien meuble, ne fut jamais réintégré ou réinstallé dans son humanité. Et les survivants indigènes étaient massivement massacrés pour rendre inhabitées leurs terres. En Afrique, le peuple congolais, sous l’administration de ce bourreau qui fut le Roi Léopold, est soumis à des formes d’asservissement causant la destruction de la moitié de la population qui est passée de vingt millions à 10 millions d’habitants (16). Dans ce même continent, l’Allemagne aussi, comme d’autres avant elle, appliquera les bons principes de la colonisation. Entre 1904 et 1906, soit en l’espace de deux ans, les Allemands exterminèrent les trois quarts du peuple Herero. Sans compter les morts des Nama, Baster, Hottentots, etc (17).

                                                        Dans le cadre de la domination coloniale allemande en Namibie, le professeur Eugen Fischer va étudier en 1908, chez les Baster installés à Rehoboth « le problème de la bâtardisation chez l’être humain ». Les recommandations du chercheur sont sans détour. On lit dans son traité à propos des métis : « Qu’on leur garantisse donc le degré précis de protection qui leur est nécessaire en tant que race inférieure à la nôtre, rien de plus, et uniquement tant qu’ils nous sont utiles -autrement, que joue la libre concurrence, c’est-à-dire, selon moi, qu’ils disparaissent. (18) » Ce travail dans lequel le professeur Fischer considérait avoir démontré scientifiquement l’infériorité des Noirs, fit la gloire de son auteur dont le prestige alla au-delà des frontières du pays. Des années plus tard, lorsqu’en 1933 Adolf Hitler arrive au pouvoir en Allemagne, tout naturellement, le professeur Fischer mettra au service de la politique raciale du nouvel Etat le prestige et l’autorité que lui conférait sa condition de scientifique de renommée mondiale. En fait, ce fut le cas de l’establishment scientifique dans l’ensemble (19).

                                                        C’est un fait vérifiable, à la fin du 19ème et pendant les premières décennies du 20ème siècle, l’extermination d’êtres inférieurs ou la programmation de leur disparition, était une réalité qui ne soulevait pas de grandes vagues de solidarité à l’égard des victimes. C’est pourquoi les dirigeants nazis s’appliquèrent à convaincre les Allemands que les Juifs, ainsi que les Slaves et autres groupes, étaient différents et en conséquence étaient inférieurs. C’est dans ce contexte si favorable à l’extermination des inférieurs, que les conseillers scientifiques du plan quadriennal chargé de planifier l’économie de l’Allemagne nazie, poussant la logique de l’anéantissement plus loin que leurs prédécesseurs, et dans une combinaison aussi terrible que sinistre entre les facteurs idéologiques et les motivations utilitaires, ont programmé l’extermination à l’Est, de 30 millions d’êtres humains.

                                                        Dans leur essai « Les architectes de l’extermination », Susanne Heim et Götz Aly soulignent que les planificateurs de l’économie, choisis non pas en fonction de leur militance politique mais de leur compétence professionnelle, fondaient leur dossier sur des considérations purement économiques et géopolitiques, sans la moindre référence à l’idéologie raciale. Ils rapportent le procès-verbal d’une réunion pendant laquelle, les conseillers économiques ont expliqué en présence de Goebbels leur plan d’approvisionnement alimentaire.

                                                        Ce dernier nota dans son journal le 2 mai 1941 : « La guerre ne peut se poursuivre que si la Russie fournit des vivres à toutes les forces armées allemandes durant la troisième année de la guerre. Des millions de personnes mourront certainement de faim si les vivres qui nous sont nécessaires sont enlevés au pays. (20) » En effet, ce plan devait faire mourir environ 30 millions de Slaves dans un premier temps. Mais cela devait assurer l’approvisionnement des vivres pendant une année et en plus, rendre inhabitées des terres où des familles allemandes seraient installées.

                                                        Ainsi, Hermann Göring, dont le père fut le premier gouverneur allemand en Namibie, pouvait dire en 1941 à son compère le ministre italien des Affaires étrangères, le comte Ciano : « Cette année, 20 à 30 millions de personnes mourront de faim en Russie. Peut-être est-ce pour le mieux, puisque certaines nations doivent être décimées. (21) » Ceux qui, dans une association extrême de l’idéologie raciste et la motivation utilitaire, programmaient l’extermination de 30 millions de Slaves, pouvaient programmer sans état d’âme, l’extermination d’un autre groupe considéré aussi inférieur, dans l’occurrence les Juifs.

                                                        Il n’est pas un hasard que le Professeur Wolfang Abel : « Chargé par le haut commandement des forces armées de réaliser des études anthropologiques sur les prisonniers de guerre soviétiques, proposa entre autres options la liquidation du peuple russe. (22) » Le professeur Abel fut l’élève du Professeur Fischer avant de devenir son assistant. Ensemble, ils formèrent les premiers experts scientifiques chargés de sélectionner ceux qui, coupables de ne pas être Aryens devaient être exterminés à Auschwitz ou ailleurs (23).

                                                        Quant aux Soviétiques : « Au 1er février 1942, sur les 3,3 millions de soldats de l’Armée rouge fait prisonniers, 2 millions étaient déjà morts dans les camps allemands et au cours des transports, soit 60%. Si l’on enlève les trois premières semaines de guerre, au cours desquelles les premiers prisonniers purent puiser dans leurs réserves corporelles, ce chiffre correspondait à un taux de mortalité de 10 000 hommes par jour » (24).

                                                        La très grande majorité des Allemands, heureuse de se trouver du bon côté, accepta le fait accompli, c’est-à-dire l’exclusion des non-Aryens, et en retira tout le bénéfice possible. Il va sans dire qu’à l’époque, la solidarité à l’égard des groupes considérés inférieurs ne faisait pas vraiment recette dans la culture dominante. Plusieurs siècles de matraquage idéologique pour justifier l’écrasement des peuples colonisés et asservis, n’avaient pas certainement favorisé l’humanité de ceux qui en profitaient (25).

                                                        Comme le dit si bien Aly : « Le gouvernement nazi suscita le rêve d’une voiture populaire, introduisit le concept de vacances pratiquement inconnu jusqu’alors, doubla le nombre des jours fériés et se mit à développer le tourisme de masse dont nous sommes aujourd’hui familiers. (...) Ainsi, l’exonération fiscale des primes pour le travail de nuit, les dimanches et les jours fériés accordés après la victoire sur la France, et considérée, jusqu’à sa remise en cause récente comme un acquis social. (...)Hitler a épargné les Aryens moyens aux dépens du minimum vital d’autres catégories » (26). L’argent spolié aux Juifs d’Europe et aux pays sous occupation allemande a bien servi au gouvernement nazi pour financer sa politique sociale visant à favoriser le niveau de vie de la population aryenne. On comprend qu’après la guerre, tant d’Allemands pouvaient admettre en privé, avoir vécu la période la plus prospère de leur vie sous le gouvernement nazi y compris pendant la guerre... La domination coloniale sur d’autres peuples a toujours fourni les conditions indispensables pour la mise en place de systèmes d’asservissement et déshumanisation froidement réglés. Ce fut le cas dans l’univers concentrationnaire d’Amérique, où les puissances coloniales ont inventé un système juridique à l’intérieur duquel, la bestialisation des Noirs parce que Noirs, se faisait en toute légalité. Au 19ème siècle, la colonisation britannique en Australie a renoué avec le génocide commis en Amérique du Nord. En Afrique, les peuples congolais ont souffert leur Adolf Hitler incarné par le Roi des Belges qui non satisfait de faire mourir la moitié des populations, faisait couper la main à ceux qui chercheraient à fuir les travaux forcés (27). En Namibie, l’Allemagne coloniale a commis son premier génocide et, je peux continuer mais je peux aussi m’arrêter. Il y a assez pour comprendre que l’entreprise nazie de déshumanisation, s’inscrit dans une continuité, jalonnée sans interruption par la barbarie coloniale.

                                                        A la fin de la guerre, les puissances coloniales, victorieuses, ont décrété que le nazisme était incompréhensible et effroyable parce que derrière ses atrocités il n’y avait aucune rationalité économique. La motivation utilitaire ayant toujours servi à cautionner les entreprises de déshumanisation menées contre d’autres peuples non-Européens, il fallait absolument que l’entreprise nazie de déshumanisation soit dépourvue de toute motivation utilitaire. De là, cet approche réductionniste qui a historiquement isolé le nazisme, et focalisé l’attention sur les atrocités commises par les nazis, en faisant abstraction des facteurs sans lesquels, chacun devrait le savoir, ce désastre effrayant n’aurait jamais atteint la disproportion que nous savons.

                                                        Rosa Amelia Plumelle-Uribe

                                                        Alger


                                                      • Bill (---.---.76.11) 16 octobre 2006 15:05

                                                        @ l’auteur et aux autres... !

                                                        En effet les historiens sont à présent plus nuancés sur l’Algérie, c’est très bien que l’auteur nous informe de tout celà. On peut aussi déplorer que ne soit jamais fait mention de ses pauvres musulmans pro-Français(et majoritaires), émasculés par les « libérateurs » (du front...)ou avec le nez arraché et la bouche coupée, ainsi qu’on peut le voir sur certaines photos de l’époque. On peut aussi s’attrister de ce que la France ait abandonné ces pauvres Harkis qui se sont faits massacrer d’une façon effroyable !

                                                        Nous ne devons bien sûr pas oublier les mauvais cotés, même si il faut se méfier de la propagande qui semble avoir pris de l’autre coté de la Méditerranée !!!

                                                        Il est amusant de constater aussi que dans ce pays de cocagne qu’est l’Algérie, personne ne souhaiterait à présent s’installer en France. Il est amusant aussi de constater que les pieds-noirs et les Algériens qui se retrouvent là-bas, pleurent dans les bras les uns les autres, de la joie de se retrouver.

                                                        Et moi aussi je fous le camp de ce fil ! pfiou !


                                                        • derzou (---.---.106.211) 16 octobre 2006 15:09

                                                          Quand je lis toutes les horreurs de notre colonisation en algérie et ailleurs, j’avoue être ébahi par l’importance de l’immigration algérienne en france. Les « indigènes » de la république expliquent à quel point la france est haïssable par son passé colonial et notre présent de relégation sociale. On ne peut pas dire que leurs aieux ne connaissaient pas le passé coloniale de la France quand ils sont venus en France et que dire de leurs cousins restés au pays qui souhaitent souvent ardemment rejoindre la france. Pour moi, IL Y A LA UNE INCOMPREHENSION TOTALE. je ne demande pas une ode à la république, on comprend qu’elle est de plus en plus conspuée pas ceux qu’elle accueille mais qu’on m’explique ce paradoxe...merci


                                                          • sed10 (---.---.81.53) 16 octobre 2006 15:49

                                                            Il n’y a pas de rapport entre faire un bilan du colonialisme et pourquoi existe-t’il une emmigration du sud vers le nord.

                                                            Vous êtes-vous déja posé la question :

                                                            pourquoi le continent le plus riche en ressources (minières, pétrole, uranium, diamants ...) est-il le plus pauvre economiquement parlant ?

                                                            Si les pays riches sont si riche, c’est de manière implicite au dépends des pays pauvres. L’immigration qui en découle est une forme de compentation tolérée...


                                                          • TEO (---.---.76.217) 16 octobre 2006 15:57

                                                            Cher ami, elle est aussi conspuée par des Français qu’elle n’a pas eu besoin d’accueillir puisqu’ils sont nés en france, de parents français... mais ça, ça vous choque moins. Alors vous voyez, le problème, c’est plutôt VOUS, et vos attentes vis-à-vis de ces gens dont parce que vous dites les accueillir, vous attendez qu’ils vous vouent une reconnaissance éternelle. Autrement dit, qu’ils s’interdisent l’espace public. Car voyez-vous, protester, critiquer un ordre pour faire changer son sort, on appelle ça de la « politique ». Ce que vous ne supportez pas, c’est de voir faire de la politique à ces descendants d’indigènes, qui voient dans leur situation d’aujourd’hui des parentés avec celle d’hier. Vous avez là une explication : le problème, c’est VOUS.


                                                          • (---.---.37.70) 16 octobre 2006 16:18

                                                            « pourquoi le continent le plus riche en ressources (minières, pétrole, uranium, diamants ...) est-il le plus pauvre economiquement parlant ? »

                                                            La Russie n’est pas pauvre, et il y a peu d’immigration.

                                                            Quand à l’afrique et autre arabe, s’ils sont pauvres c’est à cause de leur QI qui est petit, d’aprés une étude (les français ne sont pas terrible d’ailleur par rapport au allemand et anglais). On n’y peu rien. C’est leur culture. Ils sont paresseux. Pas comme les japonais par exemple, qui n’ont rien et qui doivent tout acheter. Bien sur les arabe ont deux fois fait un choc pétrolier, parce qu’ils pensaient nous ruiner. Ca à loupé, on consomme moins, ils ne gagnent plus grand chose.

                                                            « Si les pays riches sont si riche, c’est de manière implicite au dépends des pays pauvres. L’immigration qui en découle est une forme de compentation tolérée... »

                                                            Pas du tout, notre richesse nous la créons. C’est une idée de marxiste ca, de croire que la richesse on ne peut que la voler à des pauvres. Comme de dire que celui qui à 15 pique des points en classe à celui qui n’a que 5...


                                                          • Bill (---.---.76.11) 16 octobre 2006 16:26

                                                            Et si le pays pauvre en question, car l’Algérie est riche du pétrole que la France a trouvé sur un territoire qui n’avait jamais été celui de l’Algérie et qu’elle a eu la bêtise de lui donner (!), s’occupait de ses citoyens avec tout l’argent qu’elle a ? C’est dingue de lire des bêtises pareilles !

                                                            L’Algérie est riche ! Ca se sait assez !


                                                          • derzou (---.---.106.211) 16 octobre 2006 16:40

                                                            répone à TEO sur la France conspuée

                                                            Effectivement la haine de la république Française n’est pas le monopole des « indigènes » de la république. l’extrême droite, notamment, a beaucoup combatu la république francaise jusqu’à collaborer lors de l’occupation allemande. Je pense que le débat de l’intégration cache sous les problèmes d’origines les difficultés d’une démocratie. L’époque coloniale correspond aussi à la construction de la démocratie républicaine, c’est dire qu’il ne faut pas idéaliser la république. Mais pourtant qui pourrait nier l’un comme l’autre. Les paradoxes sont nombreux et doivent alimenter le débat démocratique (je préfère à « politique »). Je suis prêt à dialoguer sur ceux-ci. Par contre vous semblez incapable de m’éclairer sur le paradoxe de l’immigration massive succédant aux décolonisations (autrement que par un ostracisme à rebours). Si une personne à la réflexion plus constructive peut y répondre....merci


                                                          • TEO (---.---.76.217) 16 octobre 2006 19:39

                                                            « haine de la république française », « extrême droite »... comme vous y allez ! sans compter qu’il y a des haines qui ne sont que des postures, on peut aussi parler plus simplement des ces détestations qui fondent l’acte voire l’action politique. On peut détester que le taux de Bac+3 en France soit seulement de 30% pour une moyenne européenne de 50% et plus de 70% dans les pays nordiques ; on peut détester que les Facs françaises soient des ruines dont on ne voudrait pas en Inde, on peut détester que la vie politique française soit trustée par un « microcosme » autocentré plus imbu de ses propres intérêts que de ceux de la population, on peut détester que les français soient terrorisés par l’avenir et que sa jeunesse rêve à plus de 70% d’entrer dans la fonction publique... pour la sécurité de l’emploi... toutes ces détestations peuvent bien être la manifestation d’un profond amour, pour un pays qu’on voudrait non pas replié sur soi, mais moderne, vaillant, créatif... beau quoi ! Pour le reste vous soulevez un « paradoxe » apparent et semblez y trouver la pierre de touche de votre argumentation. Contrairement à ce que vous pensez on peut y répondre très simplement. Hélas, vous ne posez pas la question pour avoir une réponse, mais pour qu’à en faire une sorte d’aporie, vous « affirmiez votre conséquent » par l’absurde. Des réponses à votre question, il y en a et des très scientifiques ; si vous voulez honnêtement les trouver, cherchez, vous trouverez.


                                                          • vigie 16 octobre 2006 15:14

                                                            Très bon article qui montre du doigt pas mal de contradictions.


                                                            • Serpico (---.---.206.112) 17 octobre 2006 10:20

                                                              Dont la principale : vomir que le colonialisme puisse avoir un « effet positif ».

                                                              Il faut être français pour inventer ça.


                                                            • Ezzedine el Kassem 16 octobre 2006 15:30

                                                              Merci également Sihem, pour ton Texte magnifique du professeur Chitour.


                                                              • Sihem (---.---.166.50) 16 octobre 2006 15:42

                                                                De rien

                                                                bien cordialement


                                                              • TEO (---.---.76.217) 16 octobre 2006 15:38

                                                                Dans cette veine imbécile, on peut trouver un bilan positif à tout... un bilan positif par exemple à la Shoah... il aurait permis aux Juifs d’avoir un état, un bilan positif du nazisme, il aurait permis par exemple la construction européenne que sais-je... Car de deux choses l’une : ou on s’autorise de fouiller toutes les merdes pour en sortir on ne sait quelle pépite d’or, ou on adopte le principe qu’à certaines choses on ne saurait chercher des aspects positifs..., parce que c’est dans leur PRINCIPE même qu’elles sont mauvaises (on ne saurait ainsi justifier un viol par le fait que la personne violée aurait « joui »... surtout si c’est le violeur qui définit ce qu’est jouir !!!)


                                                                • DEALBATA (---.---.166.140) 16 octobre 2006 15:52

                                                                  @sed10

                                                                  « Il y a peu à méditer entre des faits qui se sont passés, et la fantasme débile d’un provoquateur... »

                                                                  Réflexion interessante mais peu surprenante, trop de clairvoyance nuit à cette volonté revancharde qui s’affiche presque automatiquement lorsqu’on lit certains textes. Le message de ces néo- colonisateurs n’est pas du tout subliminal : il suffit comme je l’ai fait de remplacer les mots clés pour que le décryptage fonctionne. Les mêmes volontés et forces sont en jeu : « Leur destination : La France, Leur but : En faire leur Univers. Mais heureusement, X les a vu, et il sait qu’il doit convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ! » Et pour illustrer, on passe des images de la banlieue en feu. Sympa non ? Mais surtout prémonitoire !


                                                                  • sed10 (---.---.81.53) 16 octobre 2006 16:35

                                                                    Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi le problème des banlieues ?

                                                                    Ne croyez-vous pas qu’il puisse être la suite logique de 40 années d’une politique catastrophique à l’égard de ces populations : problème des Harkis, problème de géthorisation, problème d’éducation aboutissant à des impasses, chômage...

                                                                    Pour vous rien de tout cela : les banlieues sont violentes, c’est un fait. Pas de cas particuliers, pas de causes. Simplement Les banlieues sont violentes avec un brin d’islamophobie.

                                                                    Imaginez les banlieues si l’égalité des chances existait réellement.

                                                                    Moi, je l’imagine et, pour moi, le salut viendrai de là et non de vos « prémonitions » paranoïaques à la De Villiers.


                                                                  • David Adel Z. (---.---.152.139) 16 octobre 2006 17:58

                                                                    @ sed10 (IP:xxx.x01.81.53) le 16 octobre 2006 à 16H35,

                                                                    Tout à fait d’accord avec toi à ce sujet. Nous récoltons que ce que nous avions semé depuis 40 ans, la gauche comme la droite !

                                                                    Bien à toi

                                                                    David


                                                                  • (---.---.136.113) 16 octobre 2006 16:09

                                                                    Félicitations Monsieur le France echossien, dans le révisionnisme historique, on ne fait pas mieux, Et les centaines de milliers de morts, une oeuvre positive ?


                                                                    • hk3 (---.---.188.136) 16 octobre 2006 17:07

                                                                      Un historien distingué pourrait-il m’éclairer sur ces points ?

                                                                      1.Pourquoi les pays africains accusent-ils aujourd’hui systématiquement la France d’être responsable de leur situation actuelle ? La Corée aussi a été colonisée : elle s’en est sortie et brillament. La colonisation n’a pas empêché la Corée de décoller ensuite. En accusant sytématiquement la France, l’Afrique cherche à masquer ses propres turpitudes.

                                                                      2.Pourquoi les anciens colonisés qui devareint se réjouir de leur indépendance et travailler à l’essor de leur jeune pays émancipé viennent-ils piteusement par bateaux entiers supplier l’ancienne puissance coloniale honnie de leur accorder un permis de séjour ? Qu’ont ils fait de leur fierté ?


                                                                      • Emile Red Emile Red 16 octobre 2006 19:59

                                                                        La Corée colonisée ??? oumphrrrr...


                                                                      • (---.---.163.8) 16 octobre 2006 21:26

                                                                        Tout simplement, parce que leurs propres chefs d’Etat ont été choisis par la France, pour prolonger cette nouvelle forme de colonialisme innovée par de Gaulle.


                                                                      • hk3 (---.---.173.187) 18 octobre 2006 15:15

                                                                        oui, la Corée colonisée par le Japon de manière impitoyable de 1905 à 1945 , désolé de vous l’apprendre

                                                                        et vous ne réponsez pas à ma seconde question :

                                                                        Pourquoi les anciens colonisés qui devraient se réjouir de leur indépendance et travailler à l’essor de leur jeune pays émancipé viennent-ils piteusement par bateaux entiers supplier l’ancienne puissance coloniale honnie de leur accorder un permis de séjour ? Qu’ont ils fait de leur fierté ?


                                                                      • hk3 (---.---.173.187) 18 octobre 2006 15:21

                                                                        Ce n’est pas de Gaulle qui a imposé Bouteflika à l’Algérie, lequel passe son temps à dégueuler sur la France sauf pour venir s’y faire soigner son estomac au Val de Grâce aux frais du con...tribuable français.

                                                                        Il est vrai qu’à l’époque où l’Algérie était française, les meilleurs spécialistes de gastro-entérologie étaient ceux de l’université d’Alger.

                                                                        Non, la repentance, ce n’est pas mon truc.


                                                                      • Etienne (---.---.4.205) 16 octobre 2006 17:36

                                                                        J’ai rarement lu autant de bêtises en un seul article.


                                                                        • David Adel Z. (---.---.152.139) 16 octobre 2006 17:52

                                                                          @ sihem (IP:xxx.x01.166.50) le 16 octobre 2006 à 13H43,

                                                                          Un grand merci pour votre post qui contribue, peu soit-il, à notre compréhension de la période coloniale et sa traîne jusqu’actuelle.(J’ai dit : peu, car je reste convaincu qu’ il y a encore tant et tant à découvrir sur cette partie de l’histoire occultée.)

                                                                          J’ai lu votre contribution avec un grand intérêt or que je n’ai fait que survoler l’article de l’auteur Lucien qui nous sature avec des analyses d’un degré moins que zéro dignes des Sites xénophobes comme France-Echos entre autres...

                                                                          Bravo et au plaisir de vous relire sur Agoravox.

                                                                          Bien à vous

                                                                          David Adel Z.


                                                                          • Sihem (---.---.166.50) 16 octobre 2006 18:41

                                                                            de rien mais l’article n’est pas de moi mais de quelqu’un de plus competent

                                                                            bien cordialement


                                                                          • gigi432 (---.---.101.8) 16 octobre 2006 18:08

                                                                            http://www.ands.dz/insp/paludisme-historique.htm

                                                                            Le paludisme est signalé en Algérie au 12ème siècle, époque pendant laquelle les guerres continuelles entre tribus accélèrrrent son éclosion et sa dissémination dans un pays où famine, guerres et épidémies de fièvre entravèrent considérablement le développement.

                                                                            Plusieurs documents évoquent la présence d’une fièvre intermittente parmi les populations. Dans son livre ² Le Miroir ² , Hamdan Khodja, notable et diplomate turc décrit le pays juste avant l’occupation française (1830) :

                                                                            « La Mitidja est un pays marécageux et malsain, une plaine dont le sol ne vaut pas les autres terrains de la Régence et où règne continuellement une fièvre intermittente avec laquelle vivent presque toujours les habitants qui sont déjà acclimatés » (1).

                                                                            Dès les premiers mois de colonisation française ( août 1830), les troupes du corps expéditionnaire subirent d’énormes pertes dues à la fièvre palustre. Les documents militaires de l’époque parlent de cet ennemi puissant et redouté.

                                                                            Selon le Maréchal Lyautey, le principal obstacle qu’ont dû vaincre soldats et colons, c’est la maladie, le paludisme.

                                                                            Selon les dépêches militaires des commandants du corps expéditionnaire rendant compte au Ministère de la Guerre, la maladie causaient d’énormes dégâts parmi les rangs de l’armée coloniale.

                                                                            17 août 1831 - Correspondance du Général Berthezène, commandant en chef au Ministre de la guerre :

                                                                            « L’état sanitaire de l’armée empire tous les jours et devient véritablement effrayant. »

                                                                            25 septembre 1831 - Correspondance du Général Berthezène au Ministre :

                                                                            « 14.000 à 15.000 malades, somme égale, sinon supérieure à l’effectif des troupes d’occupation. »

                                                                            C. Trumelet écrit en 1837 : « ...nos jeunes soldats encombrent les ambulances et les hôpitaux, et ils y meurent sans gloire, tués par la fièvre, par la dysentérie et par la nostalgie ».(3) Ces conséquences sinistres poussèrent les responsables militaires au pessimisme. En 1837, le Général Berthezène, déclarait :

                                                                            « La Mitidja n’est qu’un immense cloaque ; elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l’exploiter ». En 1841, le général Duvivier écrivait :

                                                                            « Les troupes, depuis onze ans, ont fait de rudes épreuves de l’insalubrité de positions où on les a jetées. Les cimetières sont là pour le dire. Jusqu’à présent, ils sont les seules colonies toujours croissantes que l’Algérie présente. » (4)

                                                                            Les ravages parmi les colons : Les ravages parmi les colons européens furent également considérables à tel point que la Mitidja fut surnommée « le tombeau des colons ».

                                                                            Les statistiques sanitaires et les documents de l’Etat civil témoignaient du grave problème du paludisme. En 1842, la statistique du nombre de journées d’hospitalisations concernant les malades civils traités dans les hôpitaux militaires donne :

                                                                            à Blida, sur un chiffre total de 10.844 malades, 9445 pour les fièvreux à Boufarik, sur un chiffre total de 9.183, 7391 pour les fièvreux. (5) C. Trumelet affirmait que : « la besogne qui prenait le plus de temps à Toussenel, commissaire civil à Boufarik en 1841 - 42, c’était l’acte de décès ». (3)

                                                                            En 1858, le rapport du nombre de fièvreux (1311 malades) comparé à la population journalière moyenne des hôpitaux (1837 malades) pour la province d’Alger est de 71,4%.(6).

                                                                            Face à ce véritable cataclysme engendrée par la fièvre parmi les civils et les militaires dont on ignorait encore les causes déterminantes, les seules mesures préconisées par les responsables militaires de l’époque furent la relève systématique des soldat de leurs postes.

                                                                            Les premières mesures de lutte antipaludique : Ce fut d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme par l’assainissement et la mise en valeur des terres.

                                                                            Les exhalaisons des marais et les miasmes des terres remuées étant incriminés comme principal agent de propagation du mal, la méthode du drainage et de l’asséchement des terres marécageuses fut la première mesure de lutte antipaludique qui porta ses fruits.

                                                                            Et oui, c’est cela le bilan positif du colonialisme. Rien du 12eme siècle jusqu’en 1830.

                                                                            « Ce fut d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme par l’assainissement et la mise en valeur des terres. »

                                                                            « Ce fut d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme par l’assainissement et la mise en valeur des terres. »


                                                                            • gigi432 (---.---.101.8) 16 octobre 2006 18:26

                                                                              A tous les français qui n’ont jamais mis un pied en algérie et qui jugent de la colonisation.

                                                                              http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis/Alger/guyotville/monographie/textes/4 _creation_village.htm

                                                                              « Le service forestier, avec une main-d’œuvre militaire, commence la plantation de la forêt de Baïnem, dont beaucoup d’arbres, pins, eucalyptus, ... »

                                                                              on en dit dans http://www.lemaghrebdz.com/archives/20060826.htm

                                                                              Après une période de léthargie suite à la décennie noire qu’a connue le pays, la forêt semble, ces derniers temps, reprendre ses droits. Les Algériens ont repris leur habitude de passer leur temps libre dans des endroits paradisiaques. La forêt de Baïnem, qui constitue une réserve naturelle qui s’étend sur 504 hectares, sera réhabilitée de manière plus attractive. Les pouvoirs publiques ont pris des dispositions pour préserver cet endroit 4 aires de jeux seront aménagées sur place avec des sanitaires, des huttes, l’éclairage publique de même qu’une clôture. Les activités commerciales reprendront leur cours normale, les anciens propriétaires de boutiques ont été sollicité pour reprendre leur commerce afin de répondre aux besoins des visiteurs qui seront certainement nombreux, car actuellement la forêt de Bainem reçoit 7 000 visiteurs chaque semaine. Les travaux de réhabilitation seront achevés avant la fin de l’année 2007. La rénovation de la forêt de Bainem tout comme le lac de Réghaia, qui subi en ce moment une opération de réhabilitation, viennent à point nommé atténuer le flux de visiteurs constaté au niveau de la forêt de Bouchaoui, qui, ces derniers temps, connaît une saturation ...


                                                                            • gigi432 (---.---.101.8) 16 octobre 2006 18:27

                                                                              http://www.lecri.net/presse_maghreb/staoueli.htm

                                                                              Village de Bouchaoui / Triste déclin d’un patrimoine agricole

                                                                              Le village de Bouchaoui est le modèle par excellence de l’inexistence d’une politique agricole nationale claire. Il est également l’expression vivante du manque d’intérêt que porte l’Etat à la préservation des sites historiques.

                                                                              Ce village de plusieurs villas et hangars destinés, dans le temps, au stockage des vivres et autres produits agricoles est aujourd’hui dans un état de déliquescence avancé. Plusieurs bidonvilles et autres nouvelles constructions ont vu le jour à l’intérieur et autour de ce village, pour épouser aujourd’hui les contours d’un ghetto malfamé en rompant les ponts, définitivement (?) avec sa beauté resplendissante d’antan. Le village de Bouchaoui a été construit en 1843 dans la plaine de Staouéli, à 17 km à l’ouest d’Alger, par M. de Corcelle, député catholique de l’Orne en France. Au départ, l’idée était d’y implanter un monastère pour répandre les préceptes du christianisme dans la région de la Mitidja. D’ailleurs, le site fut reconnu comme tel - l’abbaye Notre-Dame de Staouéli - en juillet 1846, trois ans seulement après sa fondation. La communauté comptait à cette date 67 religieux. En 1905, avec l’adoption en France de la loi sur la séparation entre l’Etat et la religion, le monastère perdit peu à peu de son caractère religieux et changea de vocation et de nom. C’est le colon Henri Borgeaud qui en prit possession et donna au village une vocation agricole avec la construction des hangars, des écuries mais aussi des caves qui existent à ce jour, puisque la région produisait de grandes quantités de vin sous la marque La Trappe. Le domaine produisait également des carottes, des pommes de terre, des haricots et des agrumes qui étaient exportés vers la France. L’exploitation a demeuré entre les mains des colons jusqu’a l’indépendance de l’Algérie. En 1963, le gouvernement algérien avait décidé de nationaliser les terres agricoles pour confier leur gestion à l’administration. En 1971, le président Boumediène avait lancé la politique de « La terre à celui qui la travaille », dans le cadre de ce qui était appelé la révolution agraire une politique à la suite de laquelle de vastes terrains furent confisqués à leurs propriétaires qui les ont achetés des colons. C’est durant l’année des nationalisations en 1963 que l’administration remplace l’appellation du domaine Borgeaud par celui de Bouchaoui, un martyr de la révolution. Même si la révolution agraire avait profité aux hommes plus qu’à l’agriculture, il n’en demeure pas mois que les terres avaient au moins gardé leur vocation. De 1963 jusqu’à 1987, les données agricoles étaient assez optimistes. D’ailleurs, la plus grande partie de la population du pays en dépendait amplement. Ainsi en 1987, le Parlement avait adopté la loi 87-19 relative au mode d’exploitation des terres agricoles du domaine national. Un texte de loi qui ne pouvait être interprété que comme le feu vert à une privatisation non déclarée. Le domaine Bouchaoui, à l’image d’autres domaines, s’est vu fragmenté en une trentaine d’exploitations agricoles collectives (EAC). Depuis cette date, l’agriculture est sérieusement délaissée dans ce domaine. Les hangars et les écuries du village aussi. Les habitants, aujourd’hui au nombre de 5000, réclament, quant à eux, d’être régularisés et ce, depuis...1963 (?). Ils ne détiennent aucun document attestant leur jouissance des biens immobiliers, et pourtant la loi 87-19 est claire là-dessus. Dans son article 07, elle institue bel et bien « la propriété sur les biens constituant le patrimoine de l’exploitation ».


                                                                            • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 19:13

                                                                              il ya des situations où il faut choisir sans débattre.le colonialisme est un crime, ceux qui y ont collaboré directement sont des criminels. ceux qui les soutiennent aujourd’hui et parent leurs discours de complexité fait d’eux des complices. ayez au moins le courage de vos opinions criminelles.

                                                                              madame l’universelle, vous voilà bien fade sous votre costume de justicier des droits creux. moi je n’ai pas besoin des historiens pour savoir le mal et l’atrocité que fut la colonisation en algérie. les algériens sont encore vivants, ils en témoignent contrairement à vos palabres vains. les preuves des crimes en algérie sont encore vivantes ; là est toute la différence.

                                                                              et dussiez-vous vous consacrez à plein temps à la recherche de contre vérités, et même si votre constat était le plus juste possible, quels droits cela vous donnent-ils sur une terre qui ne vous appartient pas et sur un peuple que vous n’avez voulu qu’asservir ???

                                                                              je vous rappelle à tout hasard que le pire ennemi de la démocratie, c’est vous-meme, défendre une entreprise criminelle, absoudre des criminels constituent une grave entorse au bon déroulement de la démocratie.

                                                                              à celui qui parle comme s’il arrivait du Texas, il est vrai qu’il y a une évangélisation sauvage en ce moment de la part des missionnaires américains protestants. et il s’en est tourvé une centaine ou même plus qui se sont convertis sous couvert de promesses... c’est leur choix...

                                                                              à ceux qui parlent des harkis tués par le FLN, je tiens à vous répondre : il y a eu des algériens qui se battaient pour leur indépendance, des algériens qui se battaient avec les français contre d’autres algériens, et des français qui idéologiquement ont choisi les partisans de l’indépendance algérienne.

                                                                              si les algériens ont choisi de condamner les harkis, en toute logique, ils auraient dû condamner les fançais qui les ont soutenu contre les militaires français (bien qu’aucun n’ait jamais porté les armes contre les militaires français. par contre beaucoup ont été torturé par l’armée frnaçaise).

                                                                              si vous prenez comme critère l’appartenance nationale alors oui . mais si vous prenez en compte l’argument moral de la cause juste, évidemment que non. les harkis ont trahi leur peuple alors que celui-ci se battaient contre une oppression raciste (le code de l’indigénat, le code noir, ect). les français militants pour l’indépendance algérienne ont « combattu » idéologiquement d’autres français qui tentaient de maintenir un ordre injuste contre d’autres hommes. si vous acceptez cette présentation des faits, le choix s’impose de lui meme. les harkis sont traitres. les français qui ont combattu un régime raciste, des justes.

                                                                              les harkis sont traitres, non pas en raison de l’identité nationale seulement, auquel cas un français collabo vaudrait un français soutenant l’indépendance algérienne qui vaudrait un harki, ce qui n’a que très peu de sens. donc, ce quil faut juger, c’est la cause pour laquelle vous etes prets eventuellement à trahir les « votres ». et le plus terrible de cette histoire, c’est que les français eux memes ont laissé tomber les harkis. pourquoi ? sinon parce que les harkis ont fait le choix de la cause injuste. meme les français ne pouvaient leur faire confiance, quand bien memes les harkis auraient fait le choix de les servir.

                                                                              la trahison a et est une définition universelle.

                                                                              même si leur malheur aujourd’hui peut nous émouvoir. et surtout le malheur de leurs enfants. triste réalité qui fait mal à tout le monde. c’est pour cela que la loi qui positive le colonialisme est une mauvaise loi qui est venue jeter de l’huile sur le feu. il faut enseigner ces pages d’histoire dans la plus stricte neutralité et tourner la page le plus vite possible. sauf que jamais, les lucien samir ne s’en satisferont...


                                                                            • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 19:41

                                                                              fin de réponse pour un autre fil... scuses...


                                                                            • Emile Red Emile Red 16 octobre 2006 20:10

                                                                              La Mitidja, cet immense territoire smiley

                                                                              Géo Mitidja


                                                                            • Emile Red Emile Red 16 octobre 2006 20:17

                                                                              ZEUS : Qu’avez vous fait des Jardin des Hespérides ?

                                                                              JUNO : Tais-toi et rame...


                                                                            • Serpico (---.---.206.112) 17 octobre 2006 10:23

                                                                              « Le paludisme est signalé en Algérie au 12ème siècle »

                                                                              Et la connerie en France au XXI°...


                                                                            • CAMBRONNE (---.---.127.199) 16 octobre 2006 18:51

                                                                              BRAVO

                                                                              VOUS AVEZ REUSSI RAPIDEMENT A BOUCHER CE FIL COMME DU PAPIER JOURNAL BOUCHE DES TOILETTES .

                                                                              Le but d’un forum n’est pas de l’engorger avec des copiés collés indigestes qui ne sont que de la propagande préparée .

                                                                              Bravo encore pour votre tactique . Ne vous en faites pas cela se retournera contre vous .

                                                                              Que le cul vous pèle .


                                                                              • Marchais (---.---.143.51) 16 octobre 2006 18:54

                                                                                Quand Le brave Georges parlait du bilan du PCF il disait : le bilan est globalement global !

                                                                                Le bilan du colonialisme c’est pareil !Il est globalement global !

                                                                                Des pays ont maintenu une infrastructure,une langue , d’autres pas !Des pays ont coulé ,d’autres pas !

                                                                                Que peut on dire de plus ?


                                                                                • (---.---.244.131) 16 octobre 2006 20:18

                                                                                  Heu, Georges Marchais n’a jamais dit ça.


                                                                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 octobre 2006 20:20

                                                                                  C’est le bilan de l’Union soviétique que Marchais trouvait « globalement positif ».


                                                                                • Marchais (---.---.130.154) 16 octobre 2006 20:27

                                                                                  Un qui suit !c’était le canard enchainé qui avait dessiné un Georges Marchais parlant de bilan globalement global !

                                                                                  Un sociologue parlait de « glocal » et « sociètal » ,le concept de « globalement global » exprime mieux le néant ,je trouve !


                                                                                • visiteur indigène 16 octobre 2006 19:13

                                                                                  Hamdan khodja avait pour grand vizir le sieur Iznogoud de la bande dessinée du même nom, n’est-ce pas Gigi 432 ?

                                                                                  De Falloujah ce jour : « Dans son ouvrage, La nuit coloniale, Ferhat Abbas, ancien président du Gpra, écrit : « Nous étions, en 1956, une vingtaine de pharmaciens, 75 médecins, 400 instituteurs, 3 ingénieurs ». Voilà le bilan de la présence des lumières et de la civilisation en 132 ans de colonisation en Algérie. »

                                                                                  Le bilan n’a guerre changé en 2006 pour les Algériens nés en République...l’administration a toujours eu son relent de colonialisme à notre égard. Encore plus depuis que des éléments sionisants ont prit peu à peu le relais.. Les mots ont changés, ce n’est plus du colonialisme mais de la palestinisation


                                                                                  • (---.---.244.131) 16 octobre 2006 20:20

                                                                                    Ce qui est bien avec visiteur indigène c’est que l’on ne comprend RIEN à ce qu’il écrit. smiley


                                                                                  • Stravos (---.---.132.162) 17 octobre 2006 08:49

                                                                                    Comme visiteur indigène nous avons aussi le président algérien, lequel trouve les hopiteaux de son propre pays tellement nuls qu’il vient se faire soigner chez ses anciens maîtres ! Ceci aprés deux générations d’« indépédance », et malgré d’importantes richesses pétrolières et gazières... Qui donc colonise l’Algérie aujourd’hui, sinon l’incurie et la corruption de ses propres élites ? Restez dans votre indigénat indigent si celà vous chante, mais cessez d’accuser la terre entière de vos malheurs ! Et si les français vous débectent, prenez alors exemple sur les Chinois ou les Indiens ! Ils réussissent, eux, sans ressasser des tragédies aux moins égales aux vôtres !


                                                                                  • (---.---.253.240) 16 octobre 2006 19:34

                                                                                    Et oui, c’est cela le bilan positif du colonialisme. Rien du 12eme siècle jusqu’en 1830.

                                                                                    « Ce fut d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme par l’assainissement et la mise en valeur des terres. »

                                                                                    He oui effectivement, c’est cela la colonisation, que n’en pouvait il pas être autrement avec ce magnifique pays qui est l’Algérie mais malheureusement occupé par cette « race arabe », demandez confirmation aux généraux sanguinaires qui vous servent de mentors, je suis persuadé qu’ils vous donneront une confirmation post mortem ! « Ce fut d’abord la ténacité et l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme par l’assainissement et la mise en valeur des terres. »


                                                                                    • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 19:55

                                                                                      votre avis ne correspond pas à l’échelle d’évaluation nécessaire en pareil cas.

                                                                                      pourquoi est-ce que la solidarité implique l’approbation de crimes ? la défense de tels actes par votre pays vous oblige-t-elle à épouser les causes injustes ?

                                                                                      il faut se défendre de cela, car nous aurions pu etre ces hommes et ces femmes indigènes piégés par des codes indignes.


                                                                                    • (---.---.215.93) 16 octobre 2006 19:57

                                                                                      ...car nous pourrions être, demain, ces hommes et ces femmes...


                                                                                    • visiteur indigène 16 octobre 2006 19:48

                                                                                      A te lire IP 240, je croirais que la plaine Algerienne de la Mitidja fût il y a deux siècles une zone tropicale, allez à d’autres !

                                                                                      Quant au descendant d’harki le luchien samir oulabib,il est insignifiant à l’image de son insipide prose.


                                                                                      • (---.---.253.240) 16 octobre 2006 19:55

                                                                                        La plaine de la Mitidja n’était pas une zone tropicale. C’était juste une plaine abondamment cultivée par les Algériens mais abandonnés par ces derniers pour fuir la sauvagerie des armées coloniales.


                                                                                        • jojo (---.---.188.36) 16 octobre 2006 20:30

                                                                                          Une personne compétente, calme et sans parti-pris, pourrait-elle nous dresser un tableau comparatif entre :

                                                                                          - les conditions de vie dans la France profonde et rurale pour la période 1830/1954.

                                                                                          - les conditions de vie dans l’Algérie des Indigènes et des petits blancs pour la même période.

                                                                                          peut-être verrait-on que la misère était des 2 côtés.

                                                                                          Faut voir !


                                                                                          • (---.---.163.8) 16 octobre 2006 21:42

                                                                                            Jojo, tu nous fais rire avec ton mot « petits blancs ». Est-ce un complexe que tu cultives ? Connais-tu l’Algérie et son peuple pour faire de telles insinuations aussi ridicules qui ne montrent que ta petitesse et on inculture ?


                                                                                          • jojo (---.---.188.36) 16 octobre 2006 22:30

                                                                                            réponse plus bas


                                                                                          • (---.---.152.139) 16 octobre 2006 22:48

                                                                                            Où ! Où, Où ça !


                                                                                          • José w (---.---.25.142) 16 octobre 2006 20:41

                                                                                            Combiens de morts en Algérie entrainées par le colonialisme français ?


                                                                                            • miaou (---.---.169.108) 16 octobre 2006 21:32

                                                                                              Combien de morts en Algérie entrainées par le colonialisme arabe ?

                                                                                              Combien de morts en Algérie entrainées par le colonialisme turc ?

                                                                                              Combien de morts en Algérie entrainées par les luttes tribales ?

                                                                                              Combien de morts en Méditerrannée suite aux exactions des barbaresques algériens ?

                                                                                              Combien de morts en Algérie entrainées par FLN ?

                                                                                              Combien de morts en Algérie entrainées par FIS et le GIA ?

                                                                                              Oui combien de morts...



                                                                                            • (---.---.163.8) 16 octobre 2006 21:45

                                                                                              Pas autant qu’en a fait le colonialisme français, ça te va ?


                                                                                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 octobre 2006 22:33

                                                                                              Pour une réponse moins lapidaire, voir l’ouvrage

                                                                                              « Pour en finir avec la repentance coloniale », de Daniel Lefeuvre, paru chez Flammarion en 2006.

                                                                                              Voir aussi sur le lien ce que Engels, l’associé de Karl Marx, pensait de la conquête de l’Algérie.


                                                                                            • gigi432 (---.---.67.183) 17 octobre 2006 00:06

                                                                                              je préfère le colonialisme français au colonialisme islamique, aux barbaresques turcs et à l’empire ottoman !!!


                                                                                            • Cirta (---.---.166.50) 16 octobre 2006 21:41

                                                                                              17 octobre 1961 : pour que nul n’oublie

                                                                                              • A la mémoire de Fatima Bedar noyée dans la Seine à l’âge de 15 ans • A la mémoire des martyrs du 17 octobre 1961 • A la mémoire de Marcel Manville décédé devant le juge d’instruction pendant qu’il défendait les victimes et ayants droit du 17 octobre.

                                                                                              Il a fallu du temps et beaucoup de persévérance pour que les événements marquants de notre histoire contemporaine, notamment celle du colonialisme français dans notre pays, finissent enfin à s’échapper à l’amnésie et à la culture de l’oubli entretenus savamment par ceux que le devoir de mémoire dérange. C’est une tâche ardue et difficile à laquelle se sont livrés depuis longtemps des associations et des hommes, aussi bien en Algérie qu’en France. C’est le cas de la Fondation du 8 Mai 1945. Le combat n’a pas été facile. Les négociations et les falsifications de l’histoire ont opposé une résistance acharnée et des moyens, notamment politiques, inimaginables.

                                                                                              La promulgation de la loi du 23 février 2005 en offre la meilleure preuve. Dès sa création en 1990 à Kherrata, la Fondation du 8 Mai 1945 a inscrit comme thème de travail « Les guerres de colonisation : crimes de guerre ou crimes contre l’humanité ? » Il s’agit pour elle et ses animateurs de recenser, d’étudier et de qualifier la nature des crimes colonialistes de 1830 à 1962. Les massacres du 17 octobre 1961 à Paris en font partie.

                                                                                              L’image que l’histoire et la mémoire collective retiennent, d’ores et déjà, de cette journée, voulue pacifique par ses organisateurs (la fédération de France du FLN), et celle d’une « boulimie » de sang, de violence, de massacres et de racisme. Aussi, la Fondation du 8 Mai 1945, visait-elle, en premier lieu, la constitution d’un dossier solide pour se porter partie civile dans un procès à intenter devant une juridiction française contre Maurice Papon et autres pour crime contre l’humanité pour ces tueries racistes du 17 octobre 1961. Parallèlement à cette action, une autre affaire Papon faisait grand bruit en France. Il s’agit du procès engagé contre ce sinistre individu pour complicité de crime contre l’humanité pour son rôle dans l’interpellation et le transfert de plus de 1650 juifs dont des enfants, au centre de Drancy (en région parisienne), pour être conduits ensuite dans des camps de concentration. Dans cette assignation dont la procédure a duré plus de vingt ans, Papon a été condamné à 10 ans de prison et écroué après sa lâche tentative d’évasion.

                                                                                              La plus belle illustration des causes de cette lenteur a été donnée, en automne 1994, dans une émission télévisée avec El Kabach, par François Mitterrand, le plus haut magistrat français de l’époque, qui n’a pas caché, qu’à l’instar de ses prédécesseurs, il avait personnellement donné des instructions au parquet pour freiner les procédures judiciaires engagées pour crime contre l’humanité lorsque les coupables sont français (cas Bousquet, Touvier...). Tout le monde reconnaît que les juifs ont été persécutés car ils sont juifs. Justice leur a été rendue dans ce cas précis, puisque Papon a été condamné ; tant mieux. Les Algériens, en octobre 1961, ont subi le même sort. Ils ont été tués, torturés, brutalisés, humiliés... Pourquoi ? Tout bonnement pour avoir voulu contrecarrer une mesure discriminatoire et raciste décidée par Papon avec l’aval des plus hauts responsables (Roger Frey, ministre de l’Intérieur, Michel Debré, Premier ministre...) De Gaulle lui-même n’ignorait nullement ce qui se passait.

                                                                                              Cette mesure consistait à interdire aux seuls Algériens de sortir la nuit. Le résultat : 1- plus de 300 morts, 23000 blessés, 10 000 arrestations dont 3000 maintenues. La Seine regorgeait de corps d’Algériens. 2- Sans aucune preuve de culpabilité, hormis le fait d’être Algériens et sans aucune décision légale de justice, ces mêmes algériens sont parqués à Boubertin, Vel d’Hiv, Vincennes... 3- La chasse aux faciès, au teint basané (la différence avec « nos ancêtres les Gaulois, cheveux blonds et têtes de bois » n’est pas difficile à faire). Inutile donc l’équivalent de l’étoile jaune. Jean-Paul Sartre écrivait à ce sujet : « Pogrom : le mot, jusqu’ici, ne se traduisait pas en français. Par la grâce du préfet Papon, sous la Ve République, cette lacune est comblée. Née à Alger, la ratonnade s’installe à Paris.

                                                                                              Les juifs parqués au Vel d’Hiv sous l’occupation étaient traités avec moins de sauvagerie par la police allemande que ne le furent, au Palais des Sports, par la police gaulliste, les travailleurs algériens (...) Il n’y a jamais eu de terrorisme aveugle du FLN. Eut-il été décidé, les cadavres de policiers joncheraient les rues. » C’est pour le qualifié de musulman que ce sort infâme et inhumain leur a été réservé. Le sang n’a jamais autant coulé pour ce genre de marche populaire depuis la commune de Paris. André Frossart disait qu’un crime contre l’humanité, c’est quand on tue quelqu’un car il n’est pas comme soi. Le pouvoir français ne respectait même pas sa propre Constitution lorsqu’il s’agit des Algériens, pardon des Français musulmans.

                                                                                              En son article 2 ; cette loi fondamentale énonce que la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Si pour les juifs, Papon a tout essayé pour minimiser son rôle, par contre, pour les Algériens ces Français musulmans malgré eux, il le revendique avec cynisme. Rendre justice aux martyrs et aux victimes du 17 octobre et éterniser leur mémoire est un devoir sacré pour tout homme qui se respecte. Le 14 décembre 1995, Eric Conon de l’hebdomadaire L’Express termine ainsi son article sur « le dernier procès de Vichy » : « Le procès Papon et sa courte histoire ne manquent donc pas d’aspects curieux et choquants. On peut en rajouter un sur lequel personne ne s’attarde mais qui paraît très révélateur des rapports compliqués qu’entretiennent le temps, la mémoire et la justice : le fait que Maurice Papon ne soit pas l’objet de poursuites identiques pour le rôle — cette fois-ci essentiel - qu’il a joué en tant que préfet de police de Paris dans le massacre des Algériens, le 17 octobre 1961 ».

                                                                                              C’est d’abord et avant tout un être abject qui a toujours manifesté ostensiblement son racisme, sa haine de l’Arabe, du musulman, du juif. Il a été un serviteur zélé du nazisme et du colonialisme le plus barbare et le plus inhumain. Dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, pour l’organisation TODT, chargée de la construction du mur de l’Atlantique pour prévenir et s’opposer à un éventuel débarquement des alliés, il propose aux forces allemandes une main-d’œuvre gratuite ; les prisonniers de guerre nord-africains. Il s’est distingué, comme nous l’avons dit, par sa participation à rassembler et à transférer dans les camps de concentration de la mort plus de 1650 juifs dont de nombreux enfants.

                                                                                              En 1949, il arrive à Constantine comme préfet, sous Nuegelen, comme surtout pour ses élections truquées au vu et au su de tous. En 1951, il devient secrétaire général de la préfecture de Paris. Il y était encore quand un 14 juillet 1953, la police ouvrit le feu sur les manifestants algériens à Paris faisant 7 morts et 44 blessés graves. En mai 1956, il est de nouveau préfet de Constantine (tout l’Est algérien). Dès son arrivée, la torture va être généralisée surtout après les pouvoirs spéciaux accordés au socialiste Guy Mollet. Papon entreprend tout pour impliquer les musulmans contre les moudjahidine. « L’heure n’est plus où il faut distinguer les civils des militaires. Je demande à tous les civils de se conduire en soldats. » La répression n’a plus de limites : En 1956, 10 282 soit-disant rebelles ont été tués et durant les 8 premiers mois de 1957, 8032.

                                                                                              117 000 personnes seront regroupées uniquement pour l’Est constantinois, dans des centres de regroupement. Des zones entières dites « zones interdites » ont été bombardées. La carrière se poursuit par sa nomination, en mars 1958, comme préfet de police de Paris, où la Fédération de France du FLN était bien implantée. La quasi-totalité des compatriotes s’était directement engagée dans le combat libérateur. Un événement important s’est produit en 1958, plus précisément le 13 mai, à Alger. Sous la houlette de Massu et autres, on pavoise, on « fraternise » sur le forum, on prépare le retour du général de Gaulle. Pour démontrer aux Parisiens et autres Français le succès de la « fraternisation », un défilé est organisé le 14 juillet 1958 sur les Champs Elysées. La Fédération de France a ordonné des actions armées avec instruction ferme de les diriger uniquement contre les engagés algériens et d’éviter à tout prix les appelés et les civils.

                                                                                              Le quartier de Barbès (La Casbah parisienne) où souvent ces engagés aimaient se rendre (repos de guerrier oblige), plusieurs d’entre eux ont été tués. La colère de Papon était à la mesure de l’envergure des expéditions punitives menées. Le 25 août 1958, un autre événement unique dans l’histoire des luttes de libération contre le colonialisme se produisit en France : le FLN a décidé de porter la guerre au cœur même du pays colonisateur. Des objectifs précis contre des installations militaires, de police ou économiques névralgiques et sensibles ont été ciblés. Aucun civil, ni fonctionnaire ou policier non directement impliqués dans le cycle infernal de la répression n’ont été visés. Le 28 août 1958, ce même Papon multiplie les rafles des Algériens dans toute la région parisienne. Plus de 5000 d’entre eux sont entassés dans les centres (Beaujon, Japy, Vincennes...) Plusieurs exécutions s’en suivirent. Le 1er septembre 1958, il décrète le couvre-feu mais sans résultat face à la détermination des Algériens. Mais il créé le Centre d’identification de Vincennes (CIV). Sur simple décision, sans la moindre preuve de culpabilité, les « suspects » sont assignés à résidence dans des camps d’internement pendant de longues années (la plupart jusqu’à l’indépendance).

                                                                                              La même décision frappe systématiquement les prisonniers au terme de leurs condamnations. Fort de son expérience à Constantine, il élabore un plan de subversion par la mise en place d’une police parallèle sans que la justice soit informée. Il crée également en mars 1961 une force de police auxiliaire composée essentiellement de harkis venus d’Algérie. L’objectif est clair : obtenir à tout prix des renseignements. La torture est généralisée. Instruits avec l’opération « crevettes » pratiquée en Algérie (elle consiste à couler dans du ciment les pieds des prisonniers ou des suspects et à les jeter à la mer), les sbires de Papon innovent dans les méthodes de tueries : la noyade. Bien avant le 17 octobre 1961, plusieurs corps d’Algériens ont été rejetés par la Seine.

                                                                                              Mais, c’est le 17 octobre 1961 surtout que les Algériens, sortis en paisibles promeneurs décidés à dénoncer une décision inique et raciste, ont été assassinés par centaines (noyés dans la Seine, tués avec des armés à feu, coups de crosse, pendus...). Alors que la Fédération de France annonçait 600 morts, la bilan officiel français fait état de 2 morts. Plus tard, l’inspection générale de la police « parle » d’un chiffre pouvant atteindre 140 morts. Voilà l’homme, de triste mémoire, dont les Algériens demandent la comparution devant la justice pour crime contre l’humanité. Au procès de Bordeaux, excédé par les interpellations des journalistes, des témoins au procès dont Jean-Luc Einaudi et des manifestants pour qui justice soit rendue aux victimes du 17 octobre 1961, Papon reconnaît que le chiffre, officiellement de 2 morts, pourrait être plus élevé, qu’il est peut-être d’une vingtaine. Quand il s’agit de « bougnoules » ou de « bicots », l’exactitude des chiffres macabres importe peu.

                                                                                              Mais avec la publication des rapports Mandelkern et Geronimi, l’ampleur du massacre commence, quoi que timidement encore, à prendre le chemin de la vérité. Dans son compte rendu, Mandelkern, membre du Conseil de l’Etat, parle de 275 morts en 1961 dont 32 en octobre, tandis que Geronimi, avocat général à la Cour de cassation annonce le chiffre de 246 dont 48 en octobre. L’Institut médico-légal a enregistré, de son côté, 288 morts. A signaler que les deux experts ont consulté les seules archives judiciaires. A titre indicatif, Geronimi publie, mois par mois, pour l’année 1961, le nombre des victimes de violence mortelle, la moyenne est de 10 par mois si l’on excepte septembre (37) et surtout octobre (105). Le même Geronimi précise que sur les 246 morts dont il parle : 110 corps sont repêchés dans la Seine 37 corps comportent des traces de strangulation 39 corps comportent des traces de violence 20 corps sans traces apparentes.

                                                                                              Ce massacre, commis à ciel ouvert dans la ville lumière, capitale de la culture et de la proclamation des droits de l’homme et du citoyen, est accompagné d’une pratique horrible et indigne de la part d’hommes qui se disent civilisés : la torture. Torture pratiquée sans discontinuer dans les caves de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement et de la rue Harvey dans le 13e arrondissement de Paris par les harkis et autres, sous les ordres de Maurice Papon.

                                                                                              En 1961, Paulette Peju relatait avec force détails cette atteinte physique et morale à la dignité humaine, dans son fameux livre Les ratonnades à Paris Quelques rapides observations au sujet des crimes commis le 17 octobre 1961. J-L. Einaudi, dans son ouvrage La bataille de Paris a donné une liste de plus de 140 morts et disparus pendant cette tragique période. Et la liste est loin d’être exhaustive.

                                                                                              Pourquoi ? 1 - Le rapport de la police fluviale (surtout s’agissant des noyés), s’il existe encore, n’est pas rendu public. 2 - Les archives concernant ces crimes ont disparu pour certaines ou sont classées d’une façon hétéroclite pour éviter leur exploitation en vue de dresser un bilan proche de la vérité. 3 - Il n’est pas évident que les corps repêchées en dehors de la région parisienne, notamment en Normandie (Rouen par exemple) aient été pris en compte. Au départ, l’intention de faire taire les faits était évidente. Dès 1961, Gaston Deferre, sénateur socialiste, interpellait Roger Frey pour lui demander l’ouverture d’une enquête parlementaire, aucun résultat. « Ou vous ordonnez une enquête, toute la lumière sera faite, ou vous refusez, vous avez des choses à cacher. »

                                                                                              Un autre élu, Claude Bourdet, membre du conseil municipal de Paris et directeur de France-observateur n’a pas hésité à mettre à l’index, directement et personnellement, Maurice Papon, au sujet de 50 manifestants ramassés au Quartier Latin (Paris) et exécutés dans la cour de la préfecture. Aucune plainte déposée à l’époque pour violence ou disparition n’a abouti. Il a fallu près de 40 ans pour que cette affaire resurgisse grâce à une plainte déposée à l’initiative de la Fondation du 8 Mai 1945, par 14 plaignants, des victimes de sévices et des ayants droit des martyrs.

                                                                                              La cour de cassation, à l’issue de la procédure, a rejeté, 3 ans après, cette plainte aux motifs que « les seules qualifications de droit commun que ces faits pourraient revêtir, entrent dans le champ d’application de la loi (...) portant amnistie des infractions commises en relation avec les événements d’Algérie ». Si en plein cœur de Paris, on réussit à travestir la véracité des faits, peut-on s’imaginer, un seul instant, ce qu’il en est des génocides commis pendant plus de sept ans ou durant toute la colonisation dans les mechtas et les djebels en Algérie ?

                                                                                              Le mépris cessera-t-il un jour ? Difficile de l’envisager. Comment le peut-on quand l’Assemblée nationale française, poussant l’outrecuidance ridicule et l’audace inadmissible et impardonnable, adopte une loi, le 23 février 2005, encourageant l’enseignement de l’action civilisatrice de la colonisation ? Mais ce mépris, elle l’a déjà affiché un certain 10 juillet 2000 quand, à l’unanimité, elle a voté, « pour ne pas oublier » une résolution par laquelle « le 16 juillet de chaque année, est commémoré la journée de la honte et du deuil », en souvenir des 13000 juifs entassés au Vel d’Hiv. Mais aussi pour s’amender pour l’attitude « des Français qui ont secondé l’armée allemande ! » Curieuse façon de concevoir les choses si une même attitude n’est pas adoptée face à des faits similaires subis par un autre groupe d’hommes.

                                                                                              La France manifesterait-elle sa honte face à l’attitude des autres Français, en l’occurrence les harkis, qui ont non seulement « secondé » l’armée française mais ont opéré avec un zèle inégalé pour tuer et torturer les patriotes algériens ? Par ailleurs, des faits authentiques de même nature de violence et d’injustice peuvent-il être appréciés différemment et donner lieu à des conclusions contraires ? En effet, plus de 10 000 Algériens ont été parqués dans le même lieu, les mêmes conditions, pour les mêmes raisons racistes d’ordre ethnique et religieux, sous la responsabilité de l’Etat français. Pas la moindre pensée, pas le moindre acte de regret et de contrition pour eux.

                                                                                              Le général de Gaulle, lui-même, avait jugé en son temps la tuerie du 17 octobre 1961 « inadmissible mais secondaire. » « Inadmissible, c’est le moins qu’on puisse dire mais secondaire... » D’abord, secondaire par rapport à quoi ? Pour notre part, que des Français relevant de l’autorité officielle et légale tuent des êtres humains, sur la base de leur physique, de leur faciès mais également parce qu’ils veulent vivre libres, c’est loin d’être secondaire. C’est un crime contre l’humanité

                                                                                              L’appel lancé le 20 octobre 1961 par des intellectuels français situe bien le problème. Ces derniers proclamaient : « Entre les Algériens entassés au Palais des Sports en attendant d’être refoulés et les juifs parqués à Drancy avant la déportation, nous refusons à faire une différence. » Quand la France cessera-t-elle donc de juger différemment ou partialement des faits d’une même nature, d’une même qualification, ayant entraîné les mêmes conséquences graves pour la morale et l’histoire ? Qu’ils se produisent en France ou ailleurs ou qu’ils soient le fait de Français ou d’autres. Pour notre part, notre action se poursuivra par devoir de mémoire pour nos chouhada (martyrs) et par devoir de vérité et également de respect afin que l’histoire s’écrive sans fioritures ni mensonge en se basant sur les faits et uniquement sur les faits.

                                                                                              L’auteur est : Membre fondateur et secrétaire général de la Fondation du 8 Mai 1945 (massacres de Sétif, Guelma et Kherrata)

                                                                                              Aouli MAKHLOUF


                                                                                              • gigi432 (---.---.67.183) 17 octobre 2006 00:03

                                                                                                http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/helhalia.html

                                                                                                Le 20 août 1955, « une date terrible, une date inoubliable » dira Yves Courrière dans son « Histoire de la guerre d’Algérie » (éd. Taillandier). Ce jour-là, Zighout Youssef, le chef de la wilaya 2, lance la population civile de certains douars du Nord-Constantinois contre les Européens. A EI-Halia, petit centre minier près de Philippeville, trente-deux personnes sont assassinées dans des conditions barbares. Marie-Jeanne Pusceddu témoigne.

                                                                                                el-halia20/08/1955

                                                                                                Insoutenable horreur barbare. Quelle était la culpabilité des enfants d’El-Halia ?

                                                                                                Je m’appelle Marie-Jeanne Pusceddu, je suis Pieds-Noirs, née à Philippeville en 1938 de parents français, d’origine italienne. Mes parents étaient des ouvriers ; toute ma famille, frères, oncles, cousins, travaillait à la mine d’El-Halia, près de Philippeville. Ce petit village d’El-Halia n’était qu’un village de mineurs, d’artisans qui travaillaient dur dans la mine de fer. Il y avait également des ouvriers arabes avec qui nous partagions, au , moment de nos fêtes respectives, nos pâtisseries et notre amitié. Ils avaient leurs coutumes, différentes des nôtres, nous nous respections. Nous étions heureux.

                                                                                                Les « événements d’Algérie » ont commencé en 1954. Mais pour nous, la vie était la même, nous ne nous méfions pas de nos amis arabes.

                                                                                                Je me suis mariée le 13 août 1955, nous avons fait une belle fête et tous nos amis étaient là, notamment C..., le chauffeur de taxi arabe que nous connaissions bien... Avec mon mari, nous sommes partis en voyage de noces.

                                                                                                Le 19 août 1955, avec mon mari André Brandy (ingénieur des mines employé au Bureau de la recherche minière d’Algérie), nous avons pris le taxi de C...pour rentrer à El-Halia. Pendant le trajet, C... nous dit : « Demain, il y aura une grande fête avec beaucoup de viande ». Je lui répondis : « Quelle fête ? Il n’y a -pas de fête ». Je pensais qu’il plaisantait...

                                                                                                Le lendemain, 20 août, tous les hommes étaient au travail à la mine sauf mon mari. Il était juste midi, nous étions à table, quand soudain, des cris stridents, les youyous des mauresques et des coups de feu nous ont surpris. Au même moment, ma belle-sœur Rosé, sa petite dernière Bernadette (trois mois) dans les bras arrive, affolée, suivie de ses enfants, Geneviève 8 ans, Jean-Paul 5 ans, Nicole 14 ans, Anne-Marie 4 ans. Son aîné Roger, âgé de 17 ans, était à la mine avec son père. Avec ma mère, mon frère Roland de 8 ans, Suzanne ma sœur de 10 ans, Olga mon autre sœur de 14 ans et mon mari, nous avons compris qu’il se passait quelque chose de grave. Les cris étaient épouvantables. Ils criaient : « Nous voulons les hommes ». Je dis à mon mari : « Vite, va te cacher dans la buanderie ! ».

                                                                                                Nous nous sommes enfermés dans la maison, mais les fellaghas ont fait irruption en cassant la porte à coup de hache. À notre grande stupeur, c’était C..., le chauffeur de taxi, « l’ami » qui avait assisté à mon mariage. Je le revois encore comme si c’était hier. Il nous a poursuivis de la chambre à la salle à manger, puis dans la cuisine ; nous étions pris au piège. C..., avec son fusil de chasse, nous menaçait. Il a immédiatement tire sur ma pauvre mère, en pleine poitrine, elle essayait de protéger mon petit frère Roland. Elle est morte sur le coup avec Roland dans ses bras, lui aussi gravement atteint. Ma belle-sœur Rosé a été tuée dans le dos. Elle gardait son bébé contre le mur, ma jeune sœur Olga s’est jetée, dans une crise d’hystérie, sur le fusil, il a tiré à bout portant. la blessant salement. Il nous narguait avec son fusil. Bravement et affolée, je lui dis : « Vas-y ! Tire ! Il ne reste plus que moi ». Il a tiré, fai reçu la balle à hauteur de la hanche, je n’ai même pas réalisé et il est parti. J’ai pris les enfants, les ai cachés sous le lit avec moi, mais je souffrais trop et je voulais savoir si mon mari était toujours vivant. Je suis allée dans la buanderie et me suis cachée avec lui derrière la volière. Les fellaghas, les fils de C..., sont revenus. Ils se dirigeaient vers nous en entendant un bruit, mais l’un d’eux a dit en arabe : « C’est rien, c’est les oiseaux ». Et nous sommes restés, apeurés, désemparés, sans bouger jusqu’à cinq heures de l’après-midi. Les cris, les youyous stridents, la fumée, le feu, quel cauchemar !...

                                                                                                Un avion de tourisme est passé au-dessus du village et a donné l’alerte. L’armée est arrivée à dix-sept heures. Et là, nous sommes rentrés dans la maison pour constater l’horreur. Mon petit frère Roland respirait encore ; il est reste cinq jours dans le coma et nous l’avons sauvé. Malheureusement, ma sœur Olga a été violée et assassinée, ma sœur Suzanne, blessée à la tête, elle en porte encore la marque. Puis l’armée nous a regroupés. Ma famille Azeï, tous massacrés au couteau, la sœur de ma mère, son mari, ses deux filles dont l’une était paralysée, l’une des filles qui était en vacances avec son bébé a été, elle aussi/ assassinée à coups de couteau (c’est la fiancée de son frère, qui s’était cachée, qui a tout vu et nous l’a raconté). Le bébé avait été éclaté contre le mur. Puis, mon cousin a été tué à coups de fourchette au restaurant de la mine, le frère de ma mère. Pierrot Scarfoto a été, lui aussi massacré, en voulant sauver ses enfants, à coups de couteau, les parties enfoncées dans la bouche, ainsi que mon neveu Roger, âgé de 17 ans. Mon père, sourd de naissance, blessé à coups de couteau, s’était réfugié dans une galerie abandonnée. Il n’a pas entendu l’armée, on ne l’a retrouvé que quinze jours plus tard, mort à la suite de ses blessures. Il a dû souffrir le martyre. Mon jeune frère Julien a été également massacré.

                                                                                                Treize membres de ma famille ont ainsi été martyrisés, massacrés par le F.L.N.

                                                                                                Je suis restée à l’hôpital près de trois mois, j’avais fait une hémorragie interne avec infection, car les balles fabriquées étaient bourrées de poils, de bris de lames de rasoir.

                                                                                                Nous avions échappé à la mort, mais pas à la souffrance. Mon mari fut muté à Bougie, mais le chantier ayant subi une attaque, il a dû fermer ; puis à Ampère, près de Sétif, et finalement au Sahara. Mais les femmes n’étaient pas admises. J’ai été recueillie avec mes deux frères à Lacaune-les-Bains, chez les sœurs de Saint-Vincent-de-Faul, j’y étais déjà venue plus jeune.

                                                                                                Le fellagha meurtrier de ma famille a été arrêté, j’ai dû venir témoigner pendant trois ans en Algérie, car j’étais le seul témoin. Mon témoignage fut mis en doute, du moins la façon dont les miens ont été massacrés. Ils ont déterre ma mère pour voir si je disais la vérité, je n’en pouvais plus. On a retiré plusieurs balles et la seule chose de positive dans tout ce cauchemar, c’est le collier qu’elle portait et que l’on m’a remis ; collier dont je ne me séparerai jamais.

                                                                                                Marie-Jeanne Pusceddu


                                                                                              • (---.---.163.3) 17 octobre 2006 00:48

                                                                                                Pour être correct, vous auriez dû en même temps évoquer le nombre de victimes algériennes que la meute de pieds-noirs conduite par l’assassin et sinistre Aussaresses a faites en représailles. C’est indigne de vous de rappeler un massacre de milliers de gens pour quelques pieds sales ayant encombré le pays.


                                                                                              • Bill (---.---.76.11) 17 octobre 2006 09:56

                                                                                                @ celui qui évoque « les pieds sales », pauvre misérable, tu n’es qu’une ordure de réagir comme ça à un récit si émouvant, si tu crois au ciel, attends ta punition ! Et si tu n’y crois pas, quand on tient des propos comme ceux-là, tôt ou tard on se fait attrapper pour autre chose. Je ne continue pas car je veux rester poli !

                                                                                                @ la personne qui a laissé le témoignage précédent :

                                                                                                J’ai entendu de nombreux témoignages de pieds noirs dans ce sens, le témoignage cité me parait tout à fait juste. Il faut ajouter que l’indépendance était soutenue par des islamistes(déjà à l’époque), ils sont les ancêtres du FIS et autre GIA qui égorgeaient à tout va il n’y a pas si longtemps.

                                                                                                Pour ce qui est de la torture, je suis sûr que c’est vrai, les « indépendantistes » posant des bombes, on devait les « soumettre à la question » pour prévoir les prochaines cibles. La guerre est une chose horrible, c’est une banalité de le dire.

                                                                                                Mais qu’on ne dise pas que les algériens et les pieds noirs ne s’entendaient pas. C’est faux. Et j’entends de nombreux témoignages, n’en déplaisent à certains, que des Algériens d’aujourd’hui et de là-bas regrettent le temps des français.

                                                                                                Et puis les pieds-noir étaient là-bas depuis très longtemps, on leur pris leurs biens, on a profané leurs tombes, on leur a laissé le choix : la valise ou le cercueil... Quand des algériens ici me disent ce que leur pays a souffert et revendiquent des droits en France, je crois qu’ils feraient bien mieux de se taire !


                                                                                              • gigi432 (---.---.101.8) 17 octobre 2006 10:32

                                                                                                tu veux que je vienne t’éclater la gueule ?


                                                                                              • Bill (---.---.76.11) 17 octobre 2006 10:40

                                                                                                @ gigi

                                                                                                Je ne crois pas que se soit à moi que tu t’adresses ? Non merci en tous cas, je te disais simplement dans mon message que le témoignage que tu fournissais était vraiment émouvant. Il n’y a rien de mal à ça, je crois ?

                                                                                                cordialement.


                                                                                              • Bill (---.---.76.11) 17 octobre 2006 10:43

                                                                                                Et pour mon message précédent, dans lequel je veux rester poli, cela s’adresse bien sur à x2.163.3, pas à toi, c’est la suite aui est pour toi.

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