Souvenez-vous des assassinés du 23 mars 1962
C’étaient des bidasses du contingent qui n’avaient pas demandé à être là, à Alger, dans leur camion bâché. Un petit détachement de soldats du Train. Arrêtés par un commando Alpha de l’OAS (Organisation armée secrète), ils refusèrent de livrer leurs armes. Le caporal musulman manoeuvrant la culasse de son PM, les assaillants ouvrirent le feu, tuant, selon Yves Courrière, sept appelés, avant de disparaître. Ils s’appelaient Roger Oudin, Robert Nogrette, Jean Grasset, Philippe François, Daniel Doutre, Messaoud Secuh et Saïd Belmiloud, tous soldats de 2ème classe.
Cet attentat faisait suite à l’embuscade tendue par un autre commando de l’OAS à la sortie du tunnel des facultés et qui avait fait 18 tués dans une patrouille de gendarmes mobiles. Cela, en application de l’instruction 29 du général Salan, chef suprême de l’OAS qui, pour empêcher « l’abandon de l’Algérie française », avait donné l’ordre dès février 1962, d’« ouvrir systématiquement le feu sur les unités de gendarmerie mobile et de CRS ». En ce qui concerne l’Armée, il leur avait accordé un délai pour rallier l’OAS. Au lendemain de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu à Evian entre le gouvernement français et le GPRA, il avait déclaré que les officiers, sous-officiers et soldats qui ne l’avaient pas ralliée seraient « considérés comme des troupes étrangères d’occupation ». En fait, depuis l’échec du putsch d’avril 1961, l’OAS considérait les militaires du contingent comme des adversaires à sa cause...
Alors, oui, le 19 mars, « ce n’était pas encore la paix, comme l’a déclaré récemment François Hollande, c’était le début de la sortie de la guerre ». Et les évènements auraient pu tourner autrement sans l’intervention de cette organisation factieuse qui a pu faire croire à la population algérienne de souche européenne qu’elle allait les sauver en refusant l’inéluctable Algérie algérienne qui allait se construire sans eux.
On peut se demander pourquoi l’Algérie n’a pas connu un destin semblable à celui de l’Afrique du Sud, un pays de structure coloniale où une minorité blanche dominait une majorité noire dont elle voulait vivre séparée et qui a fini par évoluer vers un état démocratique ou blancs et noirs ont enfin réussi à cohabiter tant bien que mal mais sans s’affronter violemment. Les Boers ne se sont pas exilés aux Pays Bas ni les anglophones en Grande Bretagne. Mais les Blancs avaient un de Klerk alors que les Pieds-Noirs n’avaient qu’un Salan !
113 réactions à cet article
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« On peut se demander pourquoi l’Algérie n’a pas connu un destin semblable à celui de l’Afrique du Sud, un pays de structure coloniale où une minorité blanche dominait une majorité noire dont elle voulait vivre séparée et qui a fini par évoluer vers un état démocratique ou blancs et noirs ont enfin réussi à cohabiter tant bien que mal mais sans s’affronter violemment. »
D’abord, c’est loin d’être terminé dans la mesure où l’immense majorité des Noirs n’a obtenu, de la fin de l’apartheid, qu’un illusoire bulletin de vote et le droit de se mêler aux Blancs dans les lieux et transports publics, et ensuite Mandela a eu l’intelligence d’admettre, in petto, que sans les Blancs pour faire tourner la boutique industriellement et économiquement, la gabegie précéderait la débâcle.C’est ainsi que l’Afrique du Sud a échappé au destin de la Rhodésie, rebaptisé Zimbabwé.-
@César Castique
Effectivement tout n’est pas réglé. Mais dans quel pays tous les problèmes sont-ils réglés ? En Corée du Nord, peut-être. Mais, en Afrique du Sud, il n’y a pas eu d’exode massif des « blancs ».
J’avoue qu’en Algérie, après 130 ans d’indigénat, il y avait des rancœurs difficiles à maîtriser. El les Algériens « musulmans » ont eu, au lieu d’un Mandela, un Boumedienne et son armée des frontières qui n’avait fait que marcher au pas derrière les lignes Morice !
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@Jean J. MOUROT
« Mais dans quel pays tous les problèmes sont-ils réglés ? »Dans aucun, mais les Noirs qui ont cru qu’une fois l’apartheid aboli, Ils « seraient comme les Blancs » et peut-être même à la place des Blancs. doivent tout de même rancoeurer dans leur township.
« Mais, en Afrique du Sud, il n’y a pas eu d’exode massif des « blancs ». »¨Massif massif, non, mais ça décarre régulièrement. Et il semble que certains tentent de masquer le phénomène, parce que Wikipedia parle de 10 % entre 1990 et 2013, tandis qu’en 2012, La Presse, de Montréal, qui ne passe pas pour un quotidien ségrégationniste, parlait de 750’000 à 1’000’000 entre 1995 et 2010. -
@César Castique
On pourrait ajouter que bien des « arabo-berbères » algériens cherchent aujourd’hui à quitter leur pays ! Comme quoi l’indépendance ne règle pas tous les problèmes mais au contraire en crée d’autres ! -
@Jean J. MOUROT
« On pourrait ajouter que bien des « arabo-berbères » algériens cherchent aujourd’hui à quitter leur pays ! »Curieuse comparaison : ceux qui quittent l’Afrique du Sud sont ceux qui savent faire, et qui jugent plus prudent d’aller faire ailleurs ; ceux qui veulent quitter l’Algérie n’ont, pour la majorité d’entre eux, rien appris à faire.Ce sont ceux qui, selon la formule d’un sociologue italien, « ne savent ni cultiver ni construire », étant sous-entendu que s’ils savaient, ils le feraient chez eux. -
@César Castique
Vivre en afrique du sud, d’après ce que j’en sais, c’est pas vraiment le pied : Ghettos, armes à la ceinture, rue fermées, miradors au dessus des maisons...Il n’y a pas eu d’exode massif mais continuer à vivre dans ce pays doit exiger certaines habitudes. Le présent est un long passé. En tout cas les courroies de l’économie restent aux mains des blancs, de grands trusts, et L’AMC a très mal négocié ; pas de leur faute, ils se sont fait roulé dans la farine car n’ayant pas les juristes et le pouvoir de l’argent. Mais espérons que le futur ne sera pas un long présent...C’est toujours difficile de faire des parallèles d’un pays à l’autre. La différence la plus notable, c’est que l’Algérie était une colonie française, avec une métropole. -
@Jean J. MOUROT
On pourrait ajouter que bien des « arabo-berbères » algériens cherchent aujourd’hui à quitter leur pays ! Comme quoi l’indépendance ne règle pas tous les problèmes mais au contraire en crée d’autres !En 1962, beaucoup d’Algériens ordinaires souhaitaient que leurs voisins pieds-noirs continuent de vivre sur le territoire qui les avait vus naître tout comme eux, qui avaient grandi comme eux à l’école et sur la plage, et continuent d’apporter leur contribution au pays, qu’il s’agisse des fonctionnaires, des commerçants, de retraités touchant leur pension de France, qu’ils n’avaient jamais vue, et la dépensant ’’au pays’’.
Mais cela déplaisait fortement aux islamistes, nombreux dans le FLN, qui n’acceptaient pas le laïcisme à la française et les églises catholiques sur un territoire de ’’l’oumma’’ et craignaient que le bilinguisme arabe-français (le français étant la langue de l’enseignement secondaire et supérieur) permettrait à l’ex-métropole de continuer à influencer culturellement la nouvelle république dans le sens d’une modernité qu’eux récusaient formellement et qu’ils refusent toujours aujourd’hui dans tous les pays musulmans malgré les aspirations d’une majorité de jeunes, en particuliers de jeunes femmes. Ce qui explique une bonne partie des tensions qui déchirent et déchireront encore longtemps ces pays.
S’ajoutait à cela, au sein du FLN toujours, la crainte inavouée des chefs de combat de perdre leur prééminence dans la paix et de n’avoir pas les capacités pour entrer dans la nouvelle élite sociale si de nombreux pieds-noirs continuaient d’en constituer la majorité. Ils voulaient une société post-coloniale militaire et musulmane pour conserver leurs privilèges.
Pour ces deux groupes d’individus, il fallait absolument purger l’Algérie des Français et des harkis. Les derniers en les assassinant, puisque lâchement la république française les abandonnait.
Certes l’OAS a joué son rôle dans le creusement du fossé séparant artificiellement les deux groupes sociaux, mais sans l’attitude des dirigeants du FLN, cela n’aurait pas abouti à la fuite de tous les pieds-noirs après le retour du contingent en métropole.
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@Alren
"Mais cela déplaisait fortement aux islamistes, nombreux dans le FLN, qui n’acceptaient pas le laïcisme à la française".
C’est sans doute vrai... Mais il y avait au sein du FLN des dirigeants plus subtils, comme Abane Ramdane (assassiné par les siens avant 62), Belkacem Krim (également assassiné par des sbires du FLN), Hocine Aït Ahmed (emprisonné puis expulsé) ou Mohammed Boudiaf (Assassiné lui aussi)... Rien n’était définitivement écrit au moment où l’OAS est partie en croisade.Mais il est vrai qu’il y avait de fortes pressions (de l’Egypte notamment) pour islamiser le pays. Il n’empêche qu’il a fallu l’intervention de Boumedienne pour lancer l’arabisation de l’enseignement qui était encore donné en Français, notamment par des coopérants et attendre 1984 pour que soit promulgué un code de la famille très musulman.
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@César Castique
Je connais un peu l’Afrique du Sud. J’y étais au moment de l’abolition de l’apartheid. Et peu de Noirs envisageait d’être « comme les Blancs » mais plutôt à la place des Blancs. Comme les Blancs, c’était déjà fait, car il existe depuis les années 80 une upper middle class urbaine d’avocats, médecins, ingénieurs noirs qui vivent très bien et souvent au voisinage des Blancs. A la place parce que les Blancs ont quitté en masse l’Afrique du Sud direction l’Australie, la Nouvelle Zélande etc, ce qui a posé d’ailleurs pas mal de problèmes à ces pays.Le gros hic, c’est dans les campagnes. Les Afrikaners s’étant pour la plupart conduits comme des esclavagistes, il y eut pas mal de retour de batons. Ou de fusils. Et c’est vrai que les Blancs à leur tout connurent la terreur.Il me semble que ce portrait rapide d’une époque ressemble assez à ce qu’il s’est passé en Algérie dans les années 60... -
@Jean J. MOUROT
Il n’y a pas eu d’exode massif des blancs d’Afrique du sud, mais simplement un exode constant, régulier des populations blanches, exode qui ne fait que s’intensifier au fur et à mesure que l’Afrique du sud s’enfonce.Que connaissez vous de l’indigénat ? un indigène est un natif de...aucune notion péjorative dans ce terme. L’indigénat n’a rien à voir avec le statut de dhimmis, système d’apartheid qu’imposaient les musulmans au non musulmans qu’ils avaient colonisés.
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On peut se demander pourquoi ...
C’est vrai, à ma connaissance personne ne demandait aux français de quitter l’Algérie. Y avait-il eu un mot d’ordre ?
La peur a probablement était le moteur de cet exode-
@njama
http://www.tv-replay.fr/18-03-16/l-amere-patrie-france3-pluzz-11477209.htmlUn bon reportage sur les pieds noirs, pas trop objectif et prenant parti un peu pour les expulsés, mais les témoignages font sens pour illustrer le climat jusqu’au boutiste. Afflelou parle bien du fait que les pieds noirs se reconnaissaient dans le combat de l’oas, ce qui en dit beaucoup...Un immense sentiment de frustration et de colère s’empare des pieds noirs quand ils doivent partir. Une femme parle encore maintenant qu’elle « cracherait sur la tombe du général »...Elle oublie qu’une solution négociée en 56, 57 aurait pu éviter le pire. Au lieu de cela, Guy Mollet, a du partir sous les injures et s’est fait presque fait lynché : Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, le raidissement militaire, la mise en surveillance généralisée de toute la population autochtone arabe, et le gouffre qui s’est creusé, dans une politique qui n’avait rien à envier aux pires exactions en argentine et au chili plus tard. D’ailleurs, les conseillers militaires furent invités par Pinochet....Un immense gachis qui s’est soldé par la mort de tant d’innocents, de part et d’autres pour la vanité, et le jusque boutisme d’une minorité fanatisée, et incapable de comprendre l’histoire et son mouvement. Pas étonnant qu’ils ne furent pas toujours bien acceuilli en france, après la mort de dizaines de milliers de d’appelés. -
@njama
« On peut se demander pourquoi ... »
http://www.algerie-francaise.org/ -
@eugene
« ...Un immense gachis qui s’est soldé par la mort... »
Un immense gâchis ?Moins grand assurément que ne le serait aujourd’hui une France de 105 millions d’habitants, dont 45 millions de musulmans ! -
@eugene
Je donne le lien direct à cet excellent documentaire que je recommande
https://www.youtube.com/watch?v=lghZQSfhDWY
Cela permettra a chacun de constater que le témoignage d’Afflelou n’est pas du tout celui que vous lui imputer
(à écouter à la minute 15.39 - précédé par le témoignage d’enrico Macias dont le beau-père, Sheikh Raymond, grand maitre de la musique Mahlouf de Constantine a été assassiné par un sbire du FLN) -
@Pomme de Reinette
Le lien précédent est un autre documentaire (très intéressant lui aussi)
Celui du documentaire de France 3 L’amère patrie est ici :
http://pluzz.francetv.fr/videos/l_amere_patrie_,136888384.html
Témoignage d’Afflelou = minute 15.49
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@Pomme de Reinette
Cheikh Raymond
« Sa mort est perçue comme un avertissement pour la communauté juive constantinoise et marque le début de son émigration4,7. L’assassinat n’a jamais été revendiqué7 et aucun témoignage direct ou indirect ne l’a expliqué3. Selon Bertrand Dicale, biographe de Cheikh Raymond, seule l’ouverture des archives du FLN pourrait l’élucider3. »
Wikipedia -
@Jean J. MOUROT
Vous devriez voir ce film, très instructif :
http://www.dailymotion.com/video/x15daxl_algerie-histoires-a-ne-pas-dire_shortfilmsOn y apprend, entre autres, que Cheikh Raymond est absent de la fresque dédiée aux maîtres du Mahlouf de Constantine, alors qu’il était le plus vénéré de tous, et apprécié dans toutes les communautés, qu’un des témoins algérien qui a participé à ce documentaire (censuré en Algérie) a subi des pressions pour retirer son témoignage, et on entend à un moment un vieux militant expliquer sans sourciller « qu’il ne valait pas la balle qui l’a tué ».
Il y a encore beaucoup de choses à découvrir sur les « dessous » de cette histoire ....
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@Pomme de Reinette
Je n’interprète pas, je me permet de reproduire le dialogue exact d’Afflelou, que vous retrouvez si vous vous dépéchez, car l’émission est en replay pour une semaine. http://www.tv-replay.fr/18-03-16/l-amere-patrie-france3-pluzz-11477209.htmlC’est situé à la minute 19 :« Tous les pieds noirs étaient dans l’OAS...Tous ! C’était des résistants. Ou tu te bats, ou tu te casses !...Je pense que si j’avais eu l’age de me battre je me serais battu. »Ceci dit, je ne juge personne. Je note la douleur, la difficulté de faire un deuil. Ces gens là sont nés dans un pays et ont du en partir. Ils ont payé pour quelque chose qui les dépasse. Leur honnêteté et leur intégrité d’homme honnête pour beaucoup ne leur a servi à rien ; Ils ont été jugé et extradé en fonction du groupe dont ils faisaient parti. Une histoire éternelle. Maintenant, l’histoire, son sens, sa direction, ce n’est pas en prenant un témoignage en le sortant de son contexte qu’on peut la comprendre. -
@eugene
ah oui, exact, mais il faut écouter ce qu’il dit juste avant, à la minute 15.41 (je le c : « Les deux dernières années c’est l’horreur, des attentats de tous les côtés, aveugles bien sûr, et donc on est obligé de faire très attention : si on sort du lycée à 4h, il faut être à 4 heure et demi à la maison, si on n’y est pas c’est le branle bas de combat. J’ai vu le surveillant de mon lycée assassiné, un musulman, dans la rue et les cadavres étaient abandonnés, j’ai vu des légionnaires mutilés, et dans le quart d’heure qui suit un manège d’enfants mitraillités par le FLN qui passait en voiture. »
Et si on n’entend pas ces témoignages on ne peut pas comprendre que les PN qui étaient dans l’OAS se considéraient comme des « résistants ».
Pourquoi avez-vous zappé les dires qui précédaient ?
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@njama
non pas la peur mais une sorte de mauvaise conscience non ? -
@Pomme de Reinette
Je n’ai rien zappé du tout, vous ne voudriez tout de même pas que je dactylographie toute l« émission. je répondais à propos d’Afflelou que vous contestiez. Ce n’est pas un dieu, afflelou, il a les lunettes de sa sensibilité, c’est un gamin à l’époque, mais il se rappelle tout de même bien le climat dans ce qu’il peut piger. Bien sûr, c’est terrible, on imagine un peu ; les parents sur le qui vive. Une histoire éternelle ; Maintenant, ça ne date pas d’hier, les attentats croisés de l’oas et du FLN se répondent. Et c’est sûr qu’en ayant gagné »militairement« , comme nous dit l’auteur, le FLN va forcément se lancer dans une autre guerre, celle de la terreur aveugle.... Il fallait s’y attendre.Il faut toujours laisser une porte de sortie à son adversaire. Là c’était difficile car il y avait crispation, refus d’entendre l’autre, légitimité historique d’un peuple sur fond de décolonisation générale, en asie et en afrique. On ne peut s’opposer au courant de l’histoire, à la fureur d’un peuple pour retrouver sa liberté. L’occupation française n’aura été qu’une parenthèse. Elle n’était pas légitime. Si vous n’avez pas la force brute, la stupidité qu’il faut pour la maintenir, mieux vaut abandonner.Il y a eu 1 400 000 appelés français pour parvenir à cette »victoire"...Amère victoire, qui ne peut se tenir que par la terreur, l’anéantissement corporelle et psychologique d’une génération de sacrifiés, travaillant pour des intérêts qui les dépassent. Maintenant, une guerre ça ne s’arrête pas du jour au lendemain, les gueules cassées et les traumatismes restent. Plus facile de casser que de construire ! De gueuler que de comprendre. De marcher au pas que de réfléchir où l’on va. -
@eugene
Pourtant c’est assez étonnant que vous n’ayez retenu que ce passage alors que dans mon souvenir (puisque j’ai vu ce documentaire ce w-end) il intervenait à plusieurs reprises, ainsi que les autres interviewés, tout aussi intéressant avec leur témoignages personnels.
Pour ma part, j’ai surtout retenu de lui un autre passage, vers la fin du documentaire, où il raconte ses premiers jours d’école en « métropole » et les préjugés de la part des profs persuadés que tous ces gamins « rapatriés » étaient des cancres .... alors qu’en fait il s’est avéré qu’ils étaient largement en avance sur le programme et collectionnaient les meilleures notes.
Bref, que non seulement la plupart se sont parfaitement intégrés malgré les traumatismes qu’ils ont pu subir mais qu’ils ont apporté un peu de leur optimisme « méditerranéen » et de leur « soleil » à la France.On ne peut pas en dire autant de tous les « gueulards » professionnels.
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@Pomme de Reinette
J’ai trouvé ce reportage très intéressant, dans le « off », et d’une pensée particulière, sur fond de gros ressenti ; Mais enfin la France accueille bon an mal an 1 million de réfugiés. Certaines paroles, dans ce qu’elle révèle d’inconscient, font sens. « On aurait mis un lingot sur la table que je ne serais pas retourné la bas »...C’est ce qu’on appelle un peu un lapsus. ON peut lire ainsi pas mal de choses avec un certain recul, et en ne prenant pas les choses au premier degré, mais pour leur vérité victimaire en déplacement.Pour le témoignage d’élèves devant faire leur preuve, il faut relativiser. Bien des déracinés venant de la campagne profonde comme moi, et comme l’était mon père avant moi étaient ostracisés, en arrivant en ville. Mais on ne faisait pas dans le pathos à l’époque, et au fond c’était peut être aussi bien, ce statut victimaire m’irrite.....Il y a toute un sociologie que le pied noir ne pige pas, ne voyant que son ressenti. Mais les Bretons arrivant à Paris n’étaient pas traité souvent à meilleure enseigne, traité de plouc, moqués de leur accent. Je peux ainsi très bien les comprendre, ayant eu une expérience similaire. Le gens qui ne changent jamais d’adresse ni de pays ne connaissent pas ces choses, elle sont universelles. Et il faut bien admettre qu’un million de réfugiés débarquant dans un pays, ça ne passe pas comme une lettre à la poste, et qu’en l’occurrence, de l’aveux de beaucoup d’ailleurs, ça ne se passa pas si mal. Le pays offrait à l’époque le plein emploi. Qu’en serait il aujourd’hui ? -
@njama
-La valise ou le cercueil était le slogan, sous forme de programme politique, du fln algérien.Comme l’expliqua Abdel Kader au Général Bugeaud lors du Traité de Tafna en 1837 ;« La guerre reprendra parce que l’islam interdit aux musulmans d’être sous l’autorité de non musulmans ».
L’affaire algérienne ne fut qu’un nettoyage ethnique, comparable à celui que menèrent les turcs contre les arméniens, quelques années avant l’affaire algérienne.Elle fut comparable à la destinée des chrétiens assyro-chaldéens d’Irak qui ont été éliminés, chassés de leur pays par les musulmans .Le sort des chrétiens d’Algérie ne fut en rien différent de celui des chrétiens d’orient soumis à la domination et au colonialisme musulman et qui n’ont d’autres choix que de choisir entre l’islamisation, la mort ou l’exode !
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@eugene
« On aurait mis un lingot sur la table que je ne serais pas retourné la bas ».
En quoi est-ce un lapsus ?
C’est le bon sens au contraire. Compte tenu de ce qui s’est passé en Algérie par la suite et de ce que l’Algérie est devenue, je comprends parfaitement que - même pour tout l’or du monde - ils n’aient pas envie d’y retourner vivre.
Et d’ailleurs c’est un peu la même chose pour beaucoup d’algériens actuels qui ne rêvent que de visas pour partir.D’autre part, je n’ai entendu aucun « discours victimaire » dans ce documentaire, les personnes interviewées racontaient simplement leur histoire avec beaucoup de sincérité et de pudeur, sans aucun pathos, et même avec pas mal d’humour (comme Marthe Villalonga par exemple).
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@Reinette l’oranaise : il est de notoriété publique que sheikh Raymond a été assassiné par les agents du mossad (il ne fut pas le seul à l’être) afin de terroriser la population juive algérienne et la pousser à l’exode massif vers Israel, ce qui ne fut pas le cas puisque c’est plutôt la France qui sera choisi en premier lieu comme terre d’accueil. Evidemment que vous ne le croirez jamais jusqu’à que les archives s’ouvrent, à ce moment là, fataliste, vous en déduirez que c’était un mal nécessaire pour cette si chère patrie Israelienne.
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@cedricx
Ben voyons !!
Plus le mensonge est gros et plus il passe, comme disait Goebbels.
Vous avez les preuves de cette « notoriété publique » je suppose ................Comment expliquez-vous donc l’omerta sur ce documentaire et les propos sans ambiguités du vieux militant algérien ?
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/02/26/algerie-histoires-a-ne-pas-dire-un-film-de-souvenirs-pas-d-histoire_1015770_3476.htmlPar ailleurs, comme le fait judicieusement remarqué Bertrand Dicale dans le livre qu’il lui consacre, ce crime n’a jamais été condamné par le FLN ou autres groupements indépendantistes.
Cela vaut aveu. -
@Pomme de Reinette Vous traitez tous le monde de menteur alors que dans le domaine vous êtes une spécialiste, déjà pour ce qui est du slogan ’La valise ou le cercueil" tous les historiens spécialistes de la question sont unanimes : c’est celui de l’OAS ! Le mettre sur le dos des autres prouve à quel point vous êtes vicieuses, vos interventions ici ne sont jamais destinés a apporter un peu de vérité mais au contraire à entretenir la haine, on sait jamais les gens risquerait de s’apaiser et d’appréhender les choses la tète froide : quelle horreur ! Quant àSheikh Raymond ça ne m’intéresse pas de perdre mon temps à vous prouver quoi que ce soit, vous iriez me chercher des référence bidons ou des reportages à la noix pour faire votre cirque ! d’ailleurs entre vous et moi, nous savons bien que c’est le FLN qui a fait couler le Titanic.
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@cedricx
Lol. Non seulement vous mentez de façon éhontée, mais vous êtes insultant et vous vous foutez du monde dans les grandes largeurs.
Quand vous aurez quelques références sérieuses à fournir, vous me préviendrez.
Là, vous faites plutôt rire. -
@Pomme de Reinette
Pour moi ça fait sens, cette femme montre ce qui est important pour elle. Elle ne parle pas de sa vie, elle parle d’argent ! Du reste on pourrait reprendre à l’infini les témoignages, qui veulent voir ce qui les arrange, ne pas voir ce qui leur déplaît ou ce qui est ramené à une simple nécessite : Ainsi ce réfugié qui se révolte quand il voit Defferre le maire de Marseille détourner le bateau sur lequel il se trouve sur Toulon...Bien compréhensible quand une ville est saturée, et du reste, Toulon, c’est à 60 kilomètres...Une telle plainte récurrente, met la graduation à son seuil exacte de gravité, et de la légitimité des autres, sur fond d’effets de théâtre surjoué, un trait c’est vrai culturel, et sociétal, relevant le milieu protégé...Je vois mal un prolo français de l’époque se plaignant ainsi. On serrait les dents, on n’exigeait rien, on ne se plaignait pas. La culture victimaire est récente.Les autorités françaises en tout cas ont tenté de gérer le problème au mieux, impossible de supporter plus de quelques dizaines de milliers de réfugiés dans une ville.Il y a une aigreur et un ressenti chez beaucoup, même si certains font oeuvre critique, ainsi cette femme qui ne s’attend pas à être accueilli à bras ouverts alors que des milliers de conscrits se sont fait tué pour tenter de sauvegarder un système condamné, et dont ils portent de façon collective une responsabilité évidente, dans le juste-boutisme., tel L’OAS, cette pieuvre...Les pieds noirs n’ont pas le monopole de la misère. La France il faut le rappeler quinze ans avant à vu la fin d’une guerre qui l’a ruinée, qui a détruit des dizaines de villes, mis les gens sur les routes de la débacle, bouleversé et fait disparaître des familles entières ; alors le drame du déracinement de ces frais implantés, dans un pays qui n’était pas le leur, et qui a poussé l’OAS à des solutions putschistes, ça ne les fait pas pleurer...Ils ont un système de comparaison.Les pieds noirs ont pu tout de même partir, et être accueilli, bénéficié d’allocations et d’un statut dans un pays généreux, certains Français, en 40 n’ont pas eu cette chance ; d’autres étrangers n’ont plus...L’exil d’un million de personnes c’est colossal !..on le voit de nos jours, certains se font plus que prier, un euphémisme.L’histoire est parfois bien plus cruelle que ce retour en métropole, un pays où certains n’avaient jamais mis les pieds, français par logique administrative. Mais au final je vois bien mal le respect pour cet accueil qui s’est fait dans des conditions d’urgence.Au moins un peu d’humilité et de relativisme dans les propos n’auraient pas été de trop : Je pense à cette femme qui voudrait aller cracher sur la tombe de De Gaulle, n’imaginant pas une seconde que sa communauté était coupable d’excés ayant amené ou aggravé le phénomène d’exclusion, rejettant tout les torts sur un bouc émissaire qui avait tenté de les défendre, en vain...Qu’aurait il fallu faire de plus, alors qu’il a fait bien plus,et trop ce qui était souhaitable ? Maintenir un million d’hommes armées là bas pour leur permettre de vivre leur vie au soleil ?...Le pathos c’est bien, mais un peu de réalisme et de remise en question à la simple vue des faits et de l’équilibre des forces. -
@eugene
Elle ne parle pas de sa vie, elle parle d’argent !
J’hallucine ....
Vous ne connaissez pas l’expression qui dit que « pour tout l’or du monde » je ne ferais pas ci ou ça ?
Vous êtes surtout en train de dévoiler votre haine irrationnelle et votre mépris des rapatriés d’Algérie. Je vous signale qu’ils étaient chez eux et que l’Algérie était un département français, comme tous les autres départements d’outre mer de la France (y’en a pas mal, vous voulez que je vous les cite ?)De plus, vous êtes masochiste : pourquoi vous faites-vous du mal à regarder ces documentaires si vous trouvez ces gens immondes ?
En tout cas, vous tombez bien le masque .... d’ailleurs, je trouvais qu’entre le pseudo « eugène » et l’avatar féminin, y’avait quelque chose qui collait pas .... une grosse dissonance cognitive ...
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@OMAR
Tiens, le homard islamiste algérien qui éprouve encore le besoin d’étaler son antisémitisme obsessionnel et atavique
avec bien évidemment sa grossièreté et sa malpolitesse constitutive, sa bêtise et sa haine bien entretenue de la France, sans oublier la projection de ses fantasmes et autres délires étrangement tolérés sur ce forum ....Pour rappel : l’UGIF est un organisme qui a été crée par Pétain après dissolution de toutes les organisations Juives de France et tous ses membres ont finis à Auschwitz.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_isra%C3%A9lites_de_France
Mais vous oubliez toutes les autres organisations juives clandestines de résistance,
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_juive_en_France
Vous omettez également de parler de ceux q’on appelait les SS Mohamed qui ont sévi en France (la légion Nord-africaine), et particulièrement d’un certain Mohamed El Maadi adjoint direct d’Henry Lafont, le chef de la Gestapo de Paris, et dont le CV est édifiant :
Mohammed el-Maadi quitte l’armée en 1936. Il intègre ensuite la Cagoule2. Durant l’occupation allemande, il milite au Mouvement social révolutionnaire, fondé par d’anciens cagoulards. Il devient ensuite le responsable des questions inhérentes au Maghreb au sein du Rassemblement national populaire de son ami Marcel Déat ou il organise le Comité RNP nord-africain.
Durant la même période, il entre en contact avec les cercles indépendantistes algériens présents en France et fonde en janvier 1943, un bimensuel « Er Rachid » qui est financé par l’Abwehr et atteint un tirage de 80 000 exemplaires3.
En 1943, Mohamed el-Maadi rencontre Henri Lafont, chef du bureau de la Gestapo parisienne avec qui il fonde la brigade nord-africaine officiellement constituée le 28 janvier 1944 avec le patronage d’Helmut Knochen, le chef de la Gestapo en France. Cette brigade est formée d’environ 300 Algériens, provenant essentiellement du quartier « de la Goutte-d’Or » à Paris4.
En août 1944, il se réfugie avec son épouse en Allemagne où il est accueilli par le Grand Mufti, Amin al-Husseini.
Il serait décédé en Égypte entre 1954 et 1957.
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En fait, l’OAS porte l’essentiel de la responsabilité. C’est elle qui a lancé le mot d’ordre : « la valise ou le cercueil ». Elle espérait ainsi semer la panique en métropole et dans le clan des « traitres » qui dominait alors : De Gaulle et les siens. Même s’ils n’ont pas tout fait pour se protéger, les pieds noirs n’ont été que des pions dans les mains de militaires, aussi racistes qu’eux, qui considéraient l’Algérie, comme le reste de l’empire, comme un attribut éternel de la nation française.-
@CN46400
Ne généralisons pas : tous les Pieds Noirs n’étaient pas d’affreux colonialistes, même si tous bénéficiaient d’un traitement de faveur par rapport à la masse des « indigènes » et souvent d’un complexe de supériorité. Certains sont d’ailleurs restés en Algérie (un certain temps ) après l’Indépendance (et la France y a envoyé des coopérants).Quant aux militaires (de carrière) qui n’étaient pas tous fachos, après le fiasco indochinois, ils avaient du mal à abandonner des populations qu’ils avaient été censés protéger au péril de leur vie pendant plusieurs années, alors qu’ils étaient militairement victorieux. Les militaires du Contingent, eux, pour la plupart, ne rêvaient qu’à la Quille (la libération) même si on les avait quelquefois mouillés dans des opérations dégueulasses vis à vis des « indigènes ».
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@CN46400
Oh le gros mensonge !
Le slogan « La valise ou le cercueil » est un slogan du FLN qui se trouvait déjà dans les tracts du PPA (Parti du Peuple Algérien de Messali Hadj) diffusés dans les boites aux lettres de Constantine en 46.
Ce que tous les historiens dignes de ce nom savent et disent. -
@Pomme de Reinette
Ces « historiens dignes de ce nom » s’appellent uniquement Guy Pervillé qui justifie l’OAS par le terrorisme du FLN... Lui-même succédant à des décennies de combat politique pacifique sans effet. -
@oncle archibald
Ce n’était pas à proprement parler un slogan mais l’avenir qu’elle prévoyait pour les Pieds Noirs s’ils ne les rejoignaient pas dans leur lutte !
Je rappelle toutefois qu’il y eut des Français de souche européenne qui restèrent en Algérie après l’Indépendance...dont bon nombre sont partis plus tard, très déçu de ce qu’était devenu l’Algérie de Ben Bellah puis de Boumedienne qui assassinait ses propres fils et même les héros de leur révolution. mais nous avons connu cela en France en 1792 ! -
@Jean J. MOUROT
Il ne justifie rien du tout et il n’est d’ailleurs pas le seul à le dire. En 46, l’OAS n’existait pas.
http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=161
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@oncle archibald
En effet, c’est totalement absurde. Le slogan de l’OAS c’était, en réponse : « ni valise ni cercueil ».
Par contre c’est intéressant de voir comment certains inversent totalement les faits ! -
@Jean J. MOUROT
Militairement victorieux, ça ne veut rien dire s’il n’y a pas de légitimité. Les allemands étaient militairement victorieux en 40 ; on sait ce que De Gaulle en a pensé. L’histoire de la colonisation commence après 14, quand les soldats africains venant sur le front se rendent compte que leurs colonisateurs ne sont pas des hommes supérieurs. La défaite de la France en quelque semaines en 40 accélérera le phénomène. Les Anglais avaient déjà eu à affronter ces problèmes aux indes, mais il serait faux de dire qu’ils ne tentèrent pas de s’opposer au mouvement ; mais il était bien difficile pour eux de garder le contrôle d’un si grand pays..En tout cas, l’algérie n’avait aucune chance de rester dans le giron de la France. Les exactions n’allaient pas arrangé les choses. Il aurait été courageux politiquement pour de Gaulle dés 58 d’aller plus loin que son fameux « je vous ai compris », et de la tentative de sauver les meubles. Il avait en tout cas le statut qui lui permettait de prendre des risques. Mais l’OAS le prouvera, cette organisation fachiste était prête à tout, faire des attentats en Algérie, en France, et même à tenter de liquider le général lors du fameux attentat de Clamart. Ne parlons pas du putsch des généraux...Après tout, la prise de pouvoir de Franco en Espagne partit du Maroc...Il existe en replay sur fr3 pour quelques jours une excellente émission sur les prisonniers du FLNEt puis ceci que je n’ai pas vu encore -
@eugene
Si ! « militairement victorieux » cela veut dire quelque chose pour un militaire ! Mais il est vrai qu’une victoire militaire ne sert qu’à laver l’honneur des traîneurs de sabre si elle ne s’accompagne pas d’une victoire politique.
La comparaison avec 1940 n’est pas pertinente. La victoire allemande n’était que partielle. La guerre continuait... En Algérie en 1962, les maquis de l’intérieur étaient exangues et leur emprise sur la population en régression. Les armées des frontières ne parvenaient pas à franchir les barrages frontaliers.
Mais les USA et tous les pays indépendants dits « non-alignés » ne pouvaient pas accepter une Algérie avec un statut de type colonial (la fiction des départements français !). Et de Gaulle avait besoin de se débarrasser du boulet algérien pour réaliser ses grands projets sur le plan national et international. -
@Jean J. MOUROT
Il suffit de regarder les reportages de l’époque, pour comprendre le problème dans ce qu’ils veulent cacher, ou nier : La suffisance d’une population de colons , n’ayons pas peur des mots, vivant de façon protégés, par l’armée, l’argent, et leur identité. De l’autre une population locale regardée avec condescendance. je ne dirais pas avec mépris par tous, mais enfin au niveau collectif ça fait sens. J’aurais été algérien je me serais bien sûr révolté, comme en 40 contre l’occupation allemande. Remarquez que tous les allemands n’étaient sans doute pas tous des salauds, mais enfin ils portaient un uniforme. -
@Jean J. MOUROT
Croyez vous franchement qu’envoyer toute une jeunesse se faire larder en afrique du nord peut être assimiler à une victoire. La chose militaire ne repose que sur le port brutal d’une arme. Ca ne suffit pas pour garder un peuple en respect. Regardez au Vietnam et en Afghanistan. Ce qui ne peut être gagné dans le maquis sera reporté sur les points faibles de l’ennemi. Soyez sûr que si l’occupation avait continué, il y aurait eu en France une augmentation des attentats. -
@Pomme de Reinette
Pervillé déclare : « l’OAS était un produit de cette guerre, et du terrorisme du FLN. Supposer qu’elle aurait pu ne pas exister est anti-historique ».
Ce n’est pas l’approuver mais la justifier d’une certaine manière.Mais ce que je veux souligner dans cet article, c’est que l’OAS a pris pour cible non seulement les agents du FLN mais, outre les musulmans libéraux (Mouloud Ferraoun), tous les métropolitains, y compris ceux qui avaient tour à tour passé 18 mois à défendre les Pieds Noirs contre le FLN !
Les 7 morts auxquels je rends hommage (il y avait deux appelés « musulmans » parmi eux) ont bien été tués par des compatriotes de l’OAS et non par le FLN !
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@eugene
La plupart des dirigeants indépendantistes algériens avaient la nationalité française et/ou étaient d’anciens soldats de l’armée française ou des élus de la République.
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@Jean J. MOUROT
Pervillé fait un simple constat rationnel puisque l’OAS a été créée en 1961 et est bien le produit de cette guerre et du terrorisme du FLN qui lui a commencé dès 1954.
Le FLN visait lui aussi n’importe qui, et particulièrement des civils, y compris ceux qui ne voulaient pas payer « l’impôt révolutionnaire » .... -
@Pomme de Reinette
« L’impot révolutionnaire », rien de très nouveau là non plus ; les groupes de résistances ont toujours fonctionné ainsi, que ce soit en amérique du sud ou pendant l’occupation allemande en France. Les maquis vivent sur le dos de la population, et c’est sûr ne s’embarrassent pas des arabesques démocratiques des temps de paix. L’urgence imposant un mode de fonctionnement, même sans état d’urgence proclamé....Le lutte pour l’indépendance du peuple algérien n’a rien de bien original dans sa dynamique, et l’on voit les mêmes dénis, les mêmes structures d’opposition se mettre en place, d’un siècle, ou d’un pays à l’autre. L’évidence pour le monde entier, il suffit de lire la presse internationale à l’époque pour s’en convaincre, c’est que ce combat, imposé par des ultras ayant le bras long, n’a aucune chance d’être gagné.On ne peut lutter contre le sens de l’histoire. Après la France, il resta l’empire colonial portugais, avec l’acharnement au Mozambique et en Angola. Pour ceux que ça intéresse, lire les reportages de guerre de KapuscinskiD’une guerre l’autre. Angola, 1975, Ryszard Kapuscinski ... -
@eugene
Les résistants français n’ont jamais obligé la population a payer un « impôt révolutionnaire » sous peine d’être trucidé. Ces méthodes s’apparentent davantage au racket de la mafia ou à la pure et simple piraterie à la mode barbaresque (charmante coutume locale).
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@eugene
« Croyez vous franchement qu’envoyer toute une jeunesse se faire larder en afrique du nord peut être assimiler à une victoire. »Moralement, non ! Mais une victoire militaire se constate entre deux armées. En Indochine, l’armée française a été vaincue. En Algérie, c’est l’Armée de LIbération nationale qui l’a été. Cela ne veux pas dire que la paix pouvait miraculeusement s’établir ! Quant aux attentats en Métropole, il pouvait toujours y en avoir mais il ne relevaient pas du « militaire » !
Pour ma part, je pense que toutes les victoires militaires ont été des défaites civiles , vu le prix qu’elles ont coûté !
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@Jean J. MOUROT
je ne vois pas pour quelle raison la comparaison ne serait pas pertinente. De plus je dirais, pour reprendre les termes et les analyses de Timothy Snyder, que l’allemagne, en 39, privée d’empire colonial, tente de s’en tailler un en Europe. Les Français ne seront que des supplétifs, les slaves des esclaves. On voit la même logique qui a asservi l’Afrique deux siècles plus tôt.
En 40 la victoire est totale, indiscutable. Et si l’Allemagne n’avait pas fait l’erreur de casser le pacte germano soviétique, on était mal barré, malgré tout le respect que j’’ai pour le travail et la conscience de De Gaulle à cette époque de sa vie.Surtout avec une gouvernement à la botte des allemands, qui auraient occupé toute la France sans problème dés 40 s’ils en avaient eu l’intention, mais à quoi bon, puisque la France payait 100 millions d’euros de dette de guerre par jour....A cette époque la résistance ne le cachons pas est anecdotique.Il y eut même des membres du gouvernement de Vichy pour penser partir en guerre contre l’Angleterre, après le coup de Mers er kebir .....Par contre les réseaux de maquis continuèrent d’aider l’Angleterre, c’est notre honneur. Mais combien de pétainistes, de Darlan et de Giraud, et une police aux ordres ?On était mal barré, mais je doute que toute la puissance militaire allemande aurait pu mettre durablement le joug sur une population. Cela aurait duré bien pus longtemps que quatre ans, comme en Algérie. Une chose m’échappe : Je ne parviens pas à comprendre comment certains résistants ont pu ensuite se trouver du coté des oppresseurs et des Barbie. Il semble que la conscience et l’engagement de certains change selon leurs intérêts et leurs petits calculs d’épicier. Une destinée en tête à queue infamante que n’aura pas eu quelques grandes voix en France, telle Germaine Tillon, une femme au parcours admirable, qui resta droite dans ses bottes et sut garder son indignation et ses engagementsGermaine Tillion » A la rencontre de Germaine Tillion -
@eugene
« Je ne parviens pas à comprendre comment certains résistants ont pu ensuite se trouver du coté des oppresseurs »
C’est une bonne question... A poser également aux dirigeants du FLN, anciennes victimes du colonialisme et de la violence d’État, devenus ensuite bourreaux de ceux de leurs ressortissants qui ne leur convenaient pas !
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@Jean J. MOUROT
« Mais une victoire militaire se constate entre deux armées. »Je pense sans vouloir vous offenser que cela date un peu, les guerres on le voit malheureusement de plus en plus, et les actualités le rappellent, ne se gagnent pas qu’en plantant un drapeau, en gagnant une bataille. Les choses ne peuvent maintenant être clivés : Civil et militaire ; d’ailleurs les ont elles été un jour....Vous pouvez avoir une belle voiture de luxe, un garage sûr, et pourvu d’une alarme, mais si les routes ne sont pas carrossables, elle ne vous servira à rien.Je ne suis pas militariste, et je vous rejoint pour penser que les victoires obtenues sont illusoires. Cependant je suis pour la légitime défense, et même si je ne suis sûr de rien, je pense qu’un peuple oppressé à toutes les raisons de se révolter et de lutter pour reprendre les commandes de leur pays. Là dedans, les pieds noirs, on comprend qu’ils étaient mal barrés. Ils appartenaient qu’ils leur veulent ou non, en dépit de leur plein grès ou non à l’admettre, à une force d’occupation pour les arabes. Et encore plus en 62 qu’en 57. -
@Jean J. MOUROT
On peut faire le parallèle presque parfait avec les mouvements du maquis, qui firent eux aussi des exactions. Cependant il y avait là dedans, en dehors de quelque âmes perdus, une légitimité morale, le sens d’un combat.C’était des soldats d’une cause en laquelle ils croyaient, et qui n’était pas infamante. Par contre, je plains le sort des appelés de France, qui devaient à l’époque se questionner sur la légitimité de leur combat, qui n’était pas le leur, pauvres appelés qui n’avaient même pas signé.Sinon, l’homme est éternelle.Il a des Germaine Tillon algériennes, afghanes, israéliennes.... Gloire à eux qui se trompèrent si peu, qui s’engagèrent si fort, et si justement. Il faut un certain nombre d’années pour que le combat des justes soit plus clair, car le présent est parfois opaque et trompeur, et abuse les âmes faibles, endoctrinés . -
@eugene
"je pense qu’un peuple oppressé à toutes les raisons de se révolter et de lutter pour reprendre les commandes de leur pays. Là dedans, les pieds noirs, on comprend qu’ils étaient mal barrés.«
Vous avez une vision a-historique de ce que fut »l’Algérie de Papa« , pour reprendre la formule de de Gaulle. Les Pieds noirs faisaient partie du »peuple algérien« . Il y a eu une illusion d’une entente possible entre les »communautés« . Après la difficile »pacification« de 1830-1850 et les révoltes berbères sporadiques, l’idéologie indépendantiste s’est lentement développée sans vraiment prendre auprès d’une population essentiellement rurale et fataliste. Ce sont les intellectuels formés à nos écoles et à notre idéologie qui ont compris les premiers l’injustice dont leurs congénères étaient victimes. L’idée d’indépendance a fait lentement son chemin mais, devant le refus permanent de changement de la plupart des Pieds Noirs, une autre idée a commencé à germer : celle de la lutte armée. Et quand elle a été engagée, il a fallu entraîner la population par des méthodes pas toujours très douces (nez coupé de ceux qui fumaient, impôt révolutionnaire, massacre des rivaux du MNA...).
Tous les »indigènes" ne furent pas spontanément indépendantistes, pas plus que tous les Français ne furent spontanément résistants communistes ou gaullistes de 1940 à 1945 !
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@eugene
On peut faire le parallèle presque parfait avec les mouvements du maquis, qui firent eux aussi des exactions.
Ben non justement. Jamais les maquisards n’ont commis d’exactions comme celles du FLN.
Par ailleurs, savez-vous que le banquier du FLN était un ancien nazi suisse, exécuteur testamentaire d’Hitler et de Goebbels : François Genoud. -
@eugene
"Il a des Germaine Tillon algériennes, afghanes, israéliennes.... Gloire à eux qui se trompèrent si peu, qui s’engagèrent si fort, et si justement."
Il y eut Germaine Tillon mais aussi le général de la Bollardière qui démissionna plutôt qu’avaliser la torture. Il y eut des insoumis qui firent plus de deux ans de prison pour refus de porter les armes contre les rebelles algériens ou pour avoir refusé de commettre des exactions. Il y eut aussi des réseaux d’aide au FLN qui donnèrent des armes à l’ALN pour pouvoir tuer les bidasses français qui n’avaient pas demandé à partir outre-méditerranée et qui étaient parfois partisans de l’indépendance de l’Algérie !
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@Pomme de Reinette
« Jamais les maquisards n’ont commis d’exactions comme celles du FLN. »
C’est vrai qu’il ne coupaient pas le sexe de leurs victimes pour les leur fourrer dans la bouche après leurs embuscades...
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@Pomme de Reinette
Bien sûr, comme tous les dirigeants indépendantistes. Regardez l’inde et son mouvement d’émancipation ; regardez Rome qui formait ses officiers parmi les barbares avant qu’ils ne se retournent parfois contre eux. La culture et la formation vous ouvre des barrières que vous ne pensiez hier franchir. D’un seul coup vous comprenez les mécanismes de votre aliénation. -
@Pomme de Reinette
MAQUIS NOIRS ET FAUX MAQUIS (1943-1947), - La ...
Là vous ne connaissez pas l’histoire des maquis. Renseignez vous ; Je vous copie colle un lien sur un article que j’ai vite survolé ; mais dans les maquis, plein de faux et de vrais héros, de vais salauds et de vrais opportunistes, sans oublier bien sûr l’immense majorité de gens courageux.Malheureusement à la fin de la guerre, de vrais héros, comme Gingouin qui fut un vrai héros furent jugé à la place d’autres crapules, en dépit de quelques erreurs, qui auraient pu être imputés à la dureté des combats , des engagements, et des difficultés à juger parfois, dans des états d’urgence et de fatigue.Georges Guingouin — Wikipédia -
@Jean J. MOUROT
45, ce sont les massacres de Sétif, un bon millier de victimes d’un coté, en répression d’une centaine de « blancs » liquidés.Tout ça parce qu’un flic a tiré sur un scout qui tenait un drapeau algérien.Voilà qui fait sens, en dépit des grands discours et des anathèmes, sur conception de l’histoire « à la papa », grosse ficelle pour se situer du bon coté de la pelote.Mais votre conception de la guerre gagnée sur le terrain, comme un général d’armée en 14, vaut en l’occurence son pesant d’or. Massacre de Sétif, Guelma et Kherrata — Wikipédia -
@CN46400
« ...dans les mains de militaires, aussi racistes qu’eux, qui considéraient l’Algérie, comme le reste de l’empire, comme un attribut éternel de la nation française. »
Si je trouvais un intérêt à ce que tu saches ce qu’alors pensaient - naïvement - l’immense majorité des officiers français, je te renverrais au discours que Jean-Marie Le Pen a prononcé devant l’Assemblée nationale, à l’époque, mais à quoi bon ? -
@eugene
je vous copie colle un lien sur un article que j’ai vite survolé
Vite survolé en effet, car votre lien parle de faux maquisards (et de vrais truands) et non de résistants.
Et en aucun cas d’« impôts révolutionnaire ». -
@eugene
"Voilà qui fait sens, en dépit des grands discours et des anathèmes, sur conception de l’histoire « à la papa », grosse ficelle pour se situer du bon coté de la pelote. «
Je ne comprends pas où vous voulez en venir ! Si vous voulez dire que la guerre d’Algérie (la lutte pour l’indépendance) a commencé à Sétif en 1945, je vous suis. Mais qu’est-ce que »l’histoire à la papa" ? Et où sont les anathèmes ? Et qui veut se trouver du bon côté de la pelote, sinon vous ?
Je rappelle que je voulais rendre hommage aux 7 appelés du Contingent innocents assassinés par l’OAS le 23 mars 1962 !
J’aurais pu croire que nous étions du même côté ...
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@Pomme de Reinette
Ce n’est un secret pour personne qu’il fallait bien que les résistants vivent sur le pays. Il y a une histoire souterraine que vous semblez ne pas connaitre. Etes vous du pays ? J’’en doute, mon père était dans la résistance, et il était notoire que tout n’était ni noir ni blanc, la force d’une arme et un alibi donne une puissance déraisonnable à certains. Les faux maquis, et des « lacombe lucien » il y en eut beaucoup sur la fin de la guerre, l’occasion créant le larron. Certains se situèrent entre les deux, faisant de vrais faits d’armes contre l’occupant ,et d’authentiques crapuleries.« À partir de 1943, de vastes portions du territoire échappent au contrôle de Vichy comme à celui de l’occupant. Mais, à côté de maquisards authentiques et de figures incontestables, comme celles de Guingouin ou de Romans-Petit, des individus charismatiques au passé trouble, « Soleil », Lecoz, « Mickey » ou « Bayard », rançonnent l’habitant et font régner leurs propres lois. Escrocs, truands, déserteurs, ces profiteurs de la guerre ont pu enrôler des combattants de bonne foi. C’est pourquoi il a pu paraître si difficile de distinguer vrais et faux maquis, dans un contexte de règlements de comptes entre gaullistes et communistes. »Maquis noir et faux maquis 1943-1947 - Fabrice GRENARDÀ travers une passionnante plongée dans les archives (rapports de gendarmerie, procès de la Libération), Fabrice Grenard nous aide à mieux cerner les contours de cette zone grise, entre Résistance déclarée et banditisme. -
@eugene
Pourquoi continuez-vous à noyer le poisson ?
Je connais parfaitement ces faits. Mais il n’y a aucun rapport entre ces petites crapules et autres profiteurs de guerre avec les méthodes délibérées de racket et le terrorisme du FLN.Intéressez-vous plutôt à l’énorme « zone grise » du FLN et notamment à ses liens glauques avec d’ex-nazis (dont bon nombre d’instructeurs ainsi que le banquier Genoud).
Il y a un film intéressant à ce sujet, lui aussi basé sur des témoignages directs des intéressés : « L’avocat de la terreur » de Barbet Schroeder. -
@Pomme de Reinette
Manifestement, vous voulez cliver la légitimité, et les braves soldats d’un coté, et les crapules de l’autre. Regarder l’émission de fr3 replay pendant qu’on peut la voir, « prisonniers du FLN » elle me semble honnête, et montre des combattants algériens luttant pour la libération de leur pays, après avoir combattu pendant la guerre dans les forces françaises libres. Les salauds il y en a dans chaque camp, les rackets plus ou moins légitimes, sur fond de « lutte de libération ». La real politique est assez insupportable : C’est elle qui permit aussi aux van Braun, parfaits criminels de guerre, de s’en sortir, et de patronner les projets appolo us.Les itinéraires sont étranges, c’est vrai ; Certains se sont battus contre les allemands, pour se battre en Indochine dans la légion avec pas mal d’anciens nazis, avant de lutter contre le FLN, avant de servir comme instructeurs en argentine. La lutte contre le communisme et son extension excusait tout, et servait d’alibis.Les méthodes de nos soldats intéressèrent au plus haut point en effet les juntes militaires sud américaines, et le film « la bataille d’Alger » fut montré dans la plupart des écoles militaires. Des graines de facistes, qui n’hésitèrent pas à faire un coup d’état, et à exporter la violence, tentant de liquider De gaule. Par chance, la troupe ne suivit pas. Mais ce n’était pas joué. -
@Jean J. MOUROT
Je suis totalement d’accord avec vous pour rendre hommage à ces victimes, et à déplorer le rôle de l’OAS, qui a envenimé les choses qui a tenté d’instrumentaliser le pire, d’aller vers le non retour. Et effectivement on en est arrivé là.... Maintenant ce n’est pas simple ; il y eut sans doute des responsabilités et des salauds. Mais quand vous dites :« Jamais les maquisards n’ont commis d’exactions comme celles du FLN. »C’est vrai qu’il ne coupaient pas le sexe de leurs victimes pour les leur fourrer dans la bouche après leurs embuscades...
Je suis mal à l’aise, car je crois comprendre tout de même qu’on transforme le FLN en monstres, alors que cette violence horrible est à mettre en relation avec les exactions de l’armée française, les bleds parfois rasés, les femmes violées, les hommes enterrés vivant....Quelle est la différence avec les nazis ?... Il y avait un crétin à coté de chez moi qui avait tout de même ramené un collier d’oreilles de la guerre d’Algérie, et qui se vantait de ces choses. Par contre le fils de l’épicier n’est pas revenu. Je l’ aimais bien, ils m’emmenait dans leur scooter- triporteur faire ses livraisons, m’offrait des scoubidous. C’était un as en scoubidou. Voilà mes souvenirs de la guerre d’Algérie de l’époque et mon père l’oreille collée au transistor, les gens qui n’en pouvaient plus de voir leur gamin partir. La paix ça été une libération pour tout le monde, pour les algériens et pour les français en général, car le pays n’était pas dupe dans l’ensemble. Personne n’avait d’intéret là bas, sauf les pieds noirs naturellement.
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@eugene
Regardez plutôt le film documentaire de Barbet Schroeder puisque je vous ai donné le lien, on en reparlera après.
Vous allez voir, c’est édifiant ! Et c’est un témoignage direct des intéressés. -
@eugene
« Cette violence horrible est à mettre en relation avec les exactions de l’armée française »
On ne va pas se demander :« Qui a commencé ? » Il y a eu des horreurs des deux côtés mais chacun avait son style, selon sa culture. Et cela prouve bien que l’Algérie, ce n’était pas la France, contrairement à ce qu’avait proclamé au début du conflit le ministre de l’Intérieur Mitterrand.
Je voulais seulement, dans mon article, souligner le fait que ceux qui récusent aujourd’hui la date du 19 mars pour se souvenir des victimes de la Guerre d’Algérie (à laquelle on m’a fait participer, sans tuer ni brutaliser personne, ni commettre d’infamie), s’ils montent en épingles les crimes réels du FLN passent sous silence ceux de l’OAS et vivent souvent dans la nostalgie d’une Algérie française mythifiée.
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@Jean J. MOUROT
Les Pieds noirs faisaient partie du »peuple algérien« ...Ca c’était le point de vue français, préfectoral. La réalité on la connait, ils ne seront vus que comme les vestiges d’une armée d’occupation, s’ils ne partaient pas ; ce qu’ils ont compri eux mêmes. Je ne juge pas, je constate. En 45, imaginons ce qu’aurait pu être la transition démocratique, ce qui aurait été évité, ce qu’on aurait gagné.... Mais il y eut Sétif, qui fait sens tout de même....Et les « événements », commencent en 54...Chaque fois la crispation se renforce, le déni des pieds noirs qui injurient Guy Mollet qui tente une orientation courageuse en 57 ou 58 si je me souviens bien. On plonge vers le pire après l’arrivée du contingent. Une escalade hallucinante qui faillit tout de même faire arriver un quarteron de généraux au pouvoir.Maintenant je connais un peu l’histoire, celle de la colonisation, qui mit un temps à se mettre en place, sur fond d’occupation surtout d’Alger et d’Oran au début. La légitimité n’est pas très nette : On évoque la piraterie en méditerranée, sur fond de colonisation générale....Les pieds noirs viennent d’horizon très diverses : Espagne, France, Italie, la France leur offre les terres qui ne lui appartienne pas, des emplois de fonctionnaires : C’est un rêve, mais pas une identité profonde. Je me place du point de vue des algériens de souche. imaginez une diaspora qui s’installe dans votre pays, qui occupe les beaux quartiers, qui vous condamne aux boulots annexes. Algériens comme d’autres ?.... -
@eugene
Oui Gégéne ,
Tu permets que je t’appelle Gégéne ?
De Gaulle en 58 a bien dit « je vous ai compris ! »
mais il a ajouté : Vive l’Algérie française !
Alors quand il s’est tourné vers « l’auto détermination » , style 403 , certains pieds noirs , un peu radicaux certes, l’ont eu mauvaise .
Maintenant qui étaient les gentils , qui étaient les méchants ça je n’en sais rien .
Par contre ce que je peux t’affirmer c’est qu’ils ne s’aimaient pas . -
@CN46400
Crétin , ce slogan de la « valise ou du cercueil » date de la conférence du fln lors du Congrès de la soumann en 1957 à l’issu de la quelle il fut décidé, par les leaders fln, que les européens n’auraient par leur place dans l’Algérie indépendante.Le conflit algériens eut pour but principal de chasser les chrétiens d’Afrique du nord et le choix leur était donner entre partir ou mourir .
Comment faites vous pour être aussi bête ?
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et alors ? Parmi les meilleurs agents du FLN infiltrés un peu partout il y avait beaucoup de juifs d’Algerie, ça vous pose problème ?
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@cedricx Ceci est une réponse au message de « pomme reinette » plus haut...
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@marceau2 c’est tout le contraire ! la proclamation du 1er Novembre et les différends congrès dont celui de la soumam insistent bien sur ce point « tous unis musulmans et européens » « aux cotés des européens d’Algérie » Peut être que vous ne savez pas lire et que celui qui vous fait la dictée a un problème de vue.
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@cedricx
Elle est bien bonne celle là.Avant 1830 les juifs étaient traités comme des serpillières par les musulmans, ils étaient devenus des étrangers dans leur propre pays, des dhimmis pour tout dire.Les fontaines publiques leurs étaient interdites dans la journée, ils ne pouvaient s’y rendre que dans la nuit.
C’est eux qui ont demandé à devenir citoyens français pour échapper à leur condition !
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@marceau2 Vous ne croyez pas à ce que j’avance sur les miltants juifs du FLN ????!!! grand bien vous fasse ! ah vous etes bien informés ! ça fait plaisir !
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@Pomme de Reinette
Vous savez j’ai fait mon service militaire en 73, et les instructeurs que j’avais avaient pour la plupart fait l’Algérie. Des crapuleries, et des horreurs, j’en ai entendu tant et tant que j’avais parfois envie de me boucher les oreilles, quand ils débitaient leur passé, leur « corvée de bois » au mess, car j’étais dans une petite garnison, où il y avait une certaine promiscuité entre hommes du rangs et officiers.Un commandant, deux ou trois capitaines, trois lieutenants, dans une espèce de désert des tartares ; mis à l’écart en attendant la fin de leur carrière.Le seul avec qui j’avais du respect était un adjudant qui avait fait pratiquement toute sa carrière en forteresse militaire en Algérie, pour avoir refusé d’exécuter « des ordres » ; c’était le fils d’un général, arrêté net dans sa promotion..Il avait fait les enfants de troupe, une autre monstruosité dont il me parlait et qui l’avait vraiment cassé déjà....Rien à branler des journées entières, faisant tourner les jeep et les camions, écoutant les événement du chili....Un jour l’adjudant nous a demandé à quelque uns d’entre nous en qui il avait confiance d’enterrer son chat avec les armes....C’est des souvenirs dézingués de régiments ; dieu merci je n’avais pas vingt ans en 60A santiago on torturait dans les stades....Parfois à la gégène, comme en algérie. Ca rappelait des souvenirs à certains..... -
@Pomme de Reinette
Vous savez j’ai fait mon service militaire en 73, et les instructeurs que j’avais avaient pour la plupart fait l’Algérie. Des crapuleries, et des horreurs, j’en ai entendu tant et tant que j’avais parfois envie de me boucher les oreilles, quand ils débitaient leur passé, leur « corvée de bois » au mess, et des choses que je ne peux pas raconter sans en avoir honte pour eux, et pour l’humanité. Car j’étais dans une petite garnison, où il y avait une certaine promiscuité entre hommes du rangs et officiers.
Un commandant, deux ou trois capitaines, trois lieutenants, deux adjudants dans une espèce de désert des tartares ; mis à l’écart en attendant la fin de leur carrière.
Le seul avec qui j’avais du respect était un adjudant qui avait fait pratiquement toute sa carrière en forteresse militaire en Algérie, pour avoir refusé d’exécuter des ordres ; c’était le fils d’un général, un brave type, arrêté net dans sa promotion..Il avait fait les enfants de troupe, une autre monstruosité dont il me parlait et qui l’avait vraiment cassé déjà....Rien à branler des journées entières, faisant tourner les jeep et les camions, pour les épreuves d’entretien avant de les stocker par centaines, attenant une guerre improbable, écoutant les événements du chili à la radio....Un jour l’adjudant nous a demandé à quelque uns d’entre nous en qui il avait confiance d’enterrer son chat avec les armes, au fond du camp, sans que ça se sache....Ce qu’on a fait, par respect pour lui et sa folie compréhensible, sans rien dire. C’est des souvenirs dézingués de régiments ; dieu merci je n’avais pas vingt ans en 60
A santiago on torturait dans les stades....Parfois à la gégène, comme en Algérie. Ca rappelait des souvenirs à certains, sur fond de bouteille de kro, qui se laissaient aller ; une autre arme létale pour certains . Une guerre, ça fait des victimes dans le temps court, et dans le temps long
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@eugene
Si je comprends bien vous avez été traumatisé par votre service militaire, alors même que vous n’avez pas été sur le terrain mais seulement au chaud dans une caserne .... en France.
Tout cela me parait des plus incohérents.
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@Pomme de Reinette
Je suppose que vous faites de l’humour, mais en fait d’incohérence et d’esprit torve, vous me semblez n’avoir de leçon à prendre de personne : Je remercie simplement dieu d’être né au bon endroit au bon moment, du bon coté du mur...Comme dit Le Forestier, dans une très belle chanson, « Etre né quelque part »..... Ce qui ne m’a pas empêché par le témoignage de mon grand père d’être sensibilisé à l’horreur de Verdun. De mon père à celui de la résistance....Tout cela m’a donné le gout de l’histoire..Je me souviens d’une marche exténuante de 100 kms sur l’ancien chemin des dames et de verdun où avait été blessé mon grand père, et je ressentais des choses particulières.Le service militaire en France, j’en donne un condensé très fragmentaire et ironique dans ce casernement où l’on stockait le matériel de mobilisation, où j’ai passé six mois relativement peinard, si l’on exclue les centaines d’heures de garde de nuit, et les corvées, un détail.Avant, c’était quatre mois de classe que bien peu d’ados supporteraient de nos jours. Ce n’était pas si évident que cela d’être du jour au lendemain d’être confronté à l’arbitraire, à l’esprit d’un petit sergent qui vous aboyait dessus, qui vous faisait ramper entre les barbelés en lançant des grenades offensives lors de stages commandos ( j’ai gagné des acouphènes et une perte d’audtion pour le reste de mes jours)..Les planqués, c’était ceux qui arrivaient à se faire pistonner, réformer ou mieux envoyer comme coopèrent avec un très bon salaire au bout du monde, ne nous trompons pas...Alors oui, cette expérience vous sensibilisait un peu, toutes proportions gardées, avec le destin des trois ans qu’avait du supporter les anciens appelés, mis sous la tutelle parfois de pervers. Mais je me garderais de faire des amalgames ; Il existe des gens très responsables aussi dans l’armée, comme partout, et courageux. Maintenant pour les autres, je me souviens qu’on était très songeurs, tous, en pensant qu’on se trouverait sous la responsabilité de ces types pervers en cas de conflit....L’esprit de corps dans l’armée est très fort, et il est très difficile de se marginaliser, de jouer à la belle âme. Etre un soldat c’est obéir, on vous dresse à cela...J’ai vu il y a quelques années un très bonne émission sur arte au sujet de militaires ayant déserté, aux etats unis, en algérie, et en israël. C’était des armes fortes, qui en étaient sortis grandi, et qui avaient eu un courage énorme pour résister......Qu’aurait on fait en Algérie, ou en argentine, ou en Israël, voilà le genre de questions qu’on se posait, en discutant Sartre et camus.... Pour ça, je ne regrette absolument pas cette expérience. Elle m’a mis en relation avec les techniques de conditionnement et de soumission, avec des gens qui avaient traîné en Algérie, des gueules cassées que je reverrais d’ailleurs ensuite en médecine psychiatrique.J’étais du bon coté de la blouse ; mais les anciens d’Indochine et d’Algérie, il ne faut pas se fier aux statistiques pour connaitre le nombre de survivants ; beaucoup sont morts dans leur tête. Ce qui n’est pas un scoop, d’une guerre à l’autre..C’est pas de pot, quand on n’est né en 1915, ou 1940 ; déjà d’être né en pleine guerre, mais de plus d’être en germination pour celle d’après... -
@eugene
Votre témoignage est éclairant...
Mais, à l’époque de la guerre d’Algérie, l’ambiance à l’intérieur des unités n’était pas la même que celle que vous avez connue car tout le monde était dans le même bain, tout au moins dans le djebel« ou dans le »bled« .
Je suis parti à cette époque à l’armée dans un esprit très antimilitariste. Et puis j’y ai rencontré »des gens très responsables« et humains... J’ai relativisé. Mais j’y ai aussi rencontré des cons, des fiers-à-bras se vantant de leurs exploits de combattants ou de tortionnaires. Je sais qu’un certains nombre de mes copains d’aujourd’hui se sont laissés mouiller dans des exactions (exécution sommaires, incendies...) notamment après avoir vu le cadavre mutilé de leurs copains dans des embuscades.
Le comportement de la troupe a beaucoup dépendu des circonstances et de la valeur de ses chefs.Des chefs qui, lorsqu’ils était »de carrière« , ont été fortement traumatisés par leur expérience indochinoise. C’est d’ailleurs le souvenir des supplétifs vietnamiens abandonnés à la fureur du Vietminh qui en a conduits quelques uns à participer au putsch ou à l’OAS, pour empêcher l’abandon des harkis qu’on avait irrémédiablement mouillés dans »la pacification".
On a permis aux Pieds Noirs de se réfugier en France mais des ordres ont été donnés pour abandonner nos supplétifs à leur sort. Certains avaient cru à ce qu’on leur avait dit : que la France était là pour longtemps, ils s’étaient enrôlés pour la solde, d’autres pour échapper au FLN (ou se venger des massacres de militants du MNA par le FLN), d’autres encore pour des raisons de rivalités de douars ou de vendetta. Ce n’étaient pas forcément des traîtres à la Patrie algérienne. Mais ils ont été considérés comme tels et non comme des prisonniers de guerre qu’ils auraient pu être.
Dans cette affaire, tout n’est pas blanc d’un côté et noir de l’autre. Il n’y a pas Allah tout puissant et miséricordieux du côté de la nouvelle Algérie et Satan le cruel du côté de la France qui se décolonisait. Pas plus que l’inverse. Ne croyez-vous pas Omar ?
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@eugene
J’ai gagné des acouphènes et une perte d’audtion pour le reste de mes joursJ’ai en effet bien compris que vous avez été traumatisé par votre service militaire et que vous en avez hérité une certaine surdité à la souffrance des autres, et notamment ceux qui ont vécu réellement les traumatismes de la guerre d’Algérie.
Mais vous confondez ce forum avec un divan.
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@Jean J. MOUROT
Votre témoignage est éclairant, et c’est au fil de témoignages que cet article et ces réponses gagne en valeur. Le noir et le blanc comme vous dites n’existe pas dans cette affaire, et il y a des choses que seules l’expérience du terrain peut vous faire comprendre, et relativiser. « Avoir 20 ans dans les aurès », sans doute c’était pas facile ; déjà les politiques tétanisés par les enjeux, leur carrière, n’étaient pas les meilleures guides. Salan, et ce quarteron de généraux félons, c’était autre chose. Ce n’était pas des gamins, mais des chefs militaires qui auraient pu emmener le pays et l’histoire sur une pente fatale, si la troupe avait suivi. Tout le monde n’est pas DeGaulle c’est sûr, mais même lui en l’occurrence tergiversa et n’eut pas le courage de mettre un terme à cette affaire plus tôt...Reste que la pression autour de lui était énorme, même si l’opinion publique était depuis longtemps pour la paix. Mais les essais atomiques dans le Sahara furent sans doute aussi déterminant.Quand aux harkis, c’est sûr, ils ont été sacrifiés, en tout cas leur sort soumis à la roulette. il ne faut pas oublier la dureté de ces temps, où le poids d’une vie humaine ne pesait pas grand chose, où l’on ne s’encombrait guère de travail de repentance et de cellule de soutien psychologique..Après deux guerres, les anciens trouvaient que les jeunes de toute façon avaient bien de la chance.... il faut se rappeler aussi comment on était maté les manifestations algériennes en france, comme celle du métro charonne, des milliers de manifestants balancés dans la seine. Nous retrouvons comme préfet de police, Maurice Papon, de sinistre mémoire. -
@eugene
Rien à ajouter !
Sinon que s’il devait y avoir repentance, elle devrait concerner les uns comme les autres. En France, mis à part les nostalgiques de l’Algérie française, on a désormais une vision assez juste et équilibrée de ce qui s’est passé. En Algérie, en revanche, on veut écrire une histoire en blanc et noir en noircissant le colonisateur (et les juifs à l’occasion) en blanchissant le FLN. On peut justifier les atrocités commises par le contexte et les nécessités de la lutte (comme on a justifié chez nous le recours à la torture) mais pas les nier ! -
Le p’tit Charles 22 mars 2016 15:57L’Algérie était sous la coupe des pieds noirs et de la France..un pays ou le peuple était l’esclave des mafieux...alors les morts...ben sont morts pour rien comme dans toutes les guerres...
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@Le p’tit Charles
C’est vrai qu’il est difficile de proclamer à l’égard des soldats français décédés en Algérie au cours du conflit : « Mort pour la France » ! Plus encore que d’autres, ils sont morts pour rien ! Tout au plus sont-ils morts pour les gros colons auxquels ils ont permis de transférer l’essentiel de leurs billes ailleurs (en Corse, par exemple).
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@Jean J. MOUROT
Voilà qui est bien dit ! -
@Le p’tit Charles
Vous savez ce qu’était l’Algérie avant 1830 ?Un repère de pirates et de barbares, allié à la Turquie qui occupait l’Europe de l’est, qui vivaient exclusivement de leurs prédations, de la piraterie, des razzias sur les côtes européennes et de la réduction en esclavage des populations chrétiennes.
La France a signé 80 traités de paix avec l’une ou l’autre de ces 3 régences (Alger, Tunis, Tripoli) entre le XVII et le XIX, soit en 2 siècles, c’est à dire un Traité tous les 2,5 ans, qui ne furent jamais respectés par les régences.
Les espagnols, les anglais, les hollandais, les danois, les américains, les italiens, les français sont intervenus une multitude de fois contre ces Régences pour faire cesser leurs exactions, sans obtenir de résultats durables., Louis XIV tenta un débarquement contre la Régence d’Alger qui échoua, Napoléon, avant l’affaire egyptienne pensa débarquer à Alger, c’est finalement Charles X qui enleva le morceau, son action fut saluée par les puissances occidentale qui y virent le rétablissement de la paix et de la sécurité de navigation en méditerrannèe occidentale
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@marceau2 C’était surtout un échappatoire pour le pouvoir français de l’époque très impopulaire et hautement désireux d’éloigner son armée de ses palais. Le trésor d’Alger aussi n’y était pas pour rien dans cette expédition.
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@Le p’tit Charles
Il y avaient plus d’algériens qui combattaient du côté français que du côté algériens !
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Le p’tit Charles 23 mars 2016 07:33@marceau2...Oui c’est vrai, mais pour de l’argent...Des traitres à leur pays.....comme en 40 les français qui travaillaient avec Pétain (Mitterand) pour les nazis.. !
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@marceau2
Plus ? Vous en êtes sûr ? Et à quel moment ? Après les corvées de bois, les plongeons des« crevettes de Bigeard » ?... -
@Le p’tit Charles
Le banquier du FLN était un nazi suisse bien connu : François Genoud.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_GenoudConnu pour son rôle de banquier du Troisième Reich, il est l’exécuteur testamentaire d’Hitler et de Goebbels, et devient le financier des combattants palestiniens et du FLN algérien. Il est surnommé « le banquier du FLN » par Jacques Vergès2. Il se convertit à l’islam et se lie d’amitié, à Genève, avec le leader des Frères musulmans en Europe et propre gendre d’Hassan El-Banna, Saïd Ramadan3.
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@cedricx
Le trésor d’Alger aussi n’y était pas pour rien dans cette expédition.
Le « trésor d’Alger » c’était le produit de la piraterie des corsaires de la Régence d’Alger, des différents tributs que devaient payer les dhimmis et les pauvres fellahs saignés à blanc, ainsi que les rançons des esclaves capturés.
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Le p’tit Charles 23 mars 2016 10:14@Pomme de Reinette...renseignez vous mieux...Il n’était qu’un intermédiaire (pour acheter des armes en Suisse) recevant la dime (les valises) des Algériens rançonnés par le FLN implanté en Europe...un pion de plus.. !
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Bravo M. Mourot pour cet article courageux qui met en lumière le rôle des terroristes de l’OAS.
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Autrement, juste pour info, sachez que des français sont restés en Algérie, sont restés français, ont eu des enfants nés en Algérie, des enfants français qui ont été élevé avec les enfants algériens sans aucune distinction, ces français n’ont jamais quitté l’Algérie, meme durant les années dures de terrorisme, ils voyagent régulièrement en France et ailleurs, leurs coeurs palpitent au rythme de l’Algérie et de la France, leur seul regret c’est qu’effectivement il y ait eu cette volonté de pousser les pied-noirs à l’exil, peut-être qu’à ce moment l’afflux de main d’oeuvre était un besoin vital pour la métropole qui vivait le boom économique ? La violence de l’OAS et la bêtise humaine a fait le reste. On ne refait hélas pas l’histoire.
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@cedricx
Effectivement, des Français sont restés en Algérie. Certains y sont encore. Mais ils sont bien rares ! Et beaucoup de ceux qui sont restés sont partis par la suite, déçus de ce qu’était devenue leur Algérie indépendante rêvée (, cf , par exemple « L’Algérie des illusions »de TM Maschino et Fadela M’Rabet-1972)... -
@ J.J Mourot
Désolé ,fatigué hier je suis passé un peu par une phase euphorique.
Alors que ton article est très intéressant , n’invite pas forcément à la plaisanterie et que beaucoup de commentaires aussi (Eugène)...
Bref je vous présente mes excuses si j’ai quelque peu trollé ...
Cr.-
@chantecler
Merci d’avoir trouvé mon papier intéressant. Je ne me suis pas offusqué de ton commentaire ! J’ai même souri ! -
Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie
mai 68
Depuis quarante-cinq ans, les rapatriés ont toujours soutenu l’idée qu’ils avaient été « obligés » de quitter l’Algérie au moment de l’indépendance en 1962, car, menacés physiquement par les « Arabes », ils n’auraient pas eu d’autre choix. Pourtant, à la fin de la guerre, deux cent mille pieds-noirs ont décidé de demeurer dans le nouvel Etat. Témoignages de personnes qui y vivent encore aujourd’hui.
[...] « Nous vivions de facto avec un sentiment de supériorité.
Nous nous sentions plus civilisés »Mais, si la raison véritable de cet exode massif n’était pas le risque encouru pour leur vie et leurs biens, qu’y a-t-il eu d’autre ? Chez Jean-Bernard Vialin, la réponse fuse : « La grande majorité des pieds-noirs a quitté l’Algérie non parce qu’elle était directement menacée, mais parce qu’elle ne supportait pas la perspective de vivre à égalité avec les Algériens ! »
[.......]
Entre 1992 et 1993, la chercheuse Hélène Bracco a parcouru l’Algérie à la recherche de pieds-noirs encore vivants. Elle a recueilli une soixantaine de témoignages, dont elle a fait un livre, L’Autre Face : « Européens » en Algérie indépendante (8). Pour cette chercheuse, « la vraie raison du départ vers la France se trouve dans leur incapacité à effectuer une réversion mentale. Les Européens d’Algérie, quels qu’ils soient, même ceux situés au plus bas de l’échelle sociale, se sentaient supérieurs aux plus élevés des musulmans. Pour rester, il fallait être capable, du jour au lendemain, de partager toutes choses avec des gens qu’ils avaient l’habitude de commander ou de mépriser ».
[...]
https://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870-
@njama
Très intéressant article (de 2008). Un peu idyllique peut-être mais qui remet quelques pendules à l’heure. -
@Jean J. MOUROT
"Les Européens d’Algérie, quels qu’ils soient, même ceux situés au plus bas de l’échelle sociale, se sentaient supérieurs aux plus élevés des musulmans."Quand j’étais en Algérie, responsable d’un village de regroupement, j’avais un interprète Pied Noir oranais d’origine espagnole très sympathique mais assez peu instruit, qui parlait mieux l’arabe dialectal que le français. Il avait été élevé avec de jeunes arabes mais il avouait qu’il ne pourrait jamais supporter d’être commandé par un arabe, même plus instruit que lui !
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@Jean J. MOUROT
un peu idylique peut-être mais 200.000 mille français seraient restés là-bas, c’est pas rien !autre article plus récent pour ne pas tomber dans les caricatures que j’ai lues dans ce fil de commentaires
Ces Français qui n’ont jamais quitté Alger la Blanche
6/03/2012
[...]
« Contrairement à l’idée généralement admise, le million de pieds-noirs n’a pas quitté l’algérie aux premiers mois de l’indépendance, entre le printemps et l’été 1962. Ils étaient encore 200 000 en 1963, 80 000 en 1965, 50 000 en 1972, quelques milliers au début des années 1990. Et ils sont encore quelques dizaines ou centaines à toujours vivre dans leur pays de naissance. Les uns ont acquis la nationalité algérienne, les autres n’ont conservé que leur nationalité française. Tous n’acceptent pas d’être qualifiés de pieds-noirs, afin de mieux se distinguer des Français d’Algérie ayant gagné la métropole. Certains étaient des militants de l’indépendance, proches du FLN, mais bon nombre se sont tenus à distance et des combattants algériens et des partisans de l’Algérie française. » -
@njama
Ils étaient encore 200 000 en 1963, 80 000 en 1965, 50 000 en 1972, quelques milliers au début des années 1990
Un grand succès en somme ....
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@Pomme de Reinette
Je pense que c’est un peu comme avec Cuba, « on », la France mais pas que ... leur a fait payer leur indépendance.
Et si Cuba et l’Algérie avaient créé assez vite des liens de coopérations diverses réciproques, ce n’est pas par hasard. Quand on est dans la même galère on s’entraide... normal.Je dis cela, mais peut-être êtes vous bien placée pour nous en parler ?
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@njama
ah ouais. C’est encore la faute à la France ..... !!!
Merci pour la crise de rire, inénarrable Njama.Vous voyez, j’ai l’esprit de synthèse en ce qui concerne ma réponse.
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@Pomme de Reinette
Je suis ravi de vous avoir mis de bonne humeur
Je vois que vous avez particulièrement )))) vibrionné (((( dans ce fil de commentaires !!! .... il doit y avoir des ressorts « psy » là-dessous ... pour être aussi activiste.
Traumatisée par le 19 mars ? papa dans l’OAS ?
Faut prendre la vie par le bon côté, ou sinon la vie, le passé, c’était tout de même le début de la fin de la guerre d’Algérie, et c’est pas rien tout de même !!!
bonne journée -
@njama
Bonjour,
Rien de tout cela, seulement quelques connaissances historiques et psychologiques qui manquent visiblement à la majorité des intervenants de Minaret Vox.Et puis je ne sais pas si vous avez remarqué mais à chaque fois que j’écris un petit mot, j’ai droit à de looooongues tartines d’imbécilités en réponse.
Alors, comme je suis polie, je réponds.
Sinon, j’ai une autre idée en réponse à votre précédent constat (c’est la faute à la France si tous les français d’Algérie sont repartis d’Algérie) : pourquoi ne pas proposer par exemple une re-migration des franco-algériens vers leur point de départ ?
Qui plus est, je trouve que votre discours est une illustration grandeur nature de ce sketch de l’excellent Fellag, dont j’avais déjà donné le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=P8legZ0Sk_A
En plus de l’humour, il a beaucoup de profondeur, ce qui ne gâche rien.
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Pieds noirs en Algérie : oui, il était possible de rester !
Cela fait cinquante ans qu’on nous raconte les mêmes mensonges. À savoir qu’en 1962 tous les Français d’Algérie (850 000 Européens et 150 000 Juifs, soit 1 million de pieds-noirs) auraient brusquement quitté leur pays, poussés à la mer par la fureur des « Arabes ». Qu’ils n’avaient pas le choix, que c’était « la valise ou le cercueil ».
[...]
Or tout cela est faux. Un seul chiffre, retrouvé dans les archives du ministère des Affaires étrangères, permet de battre en brèche le mythe de « la valise ou le cercueil » : en janvier 1963, alors que plus aucune violence ne sévissait sur le territoire algérien (sauf à l’égard des harkis), il restait encore 200 000 pieds-noirs en Algérie. Soit 20 % du total. Sans qu’aucun « cercueil » ne leur soit réservé.Mieux, tous les témoins retrouvés, tous les articles de l’époque le confirment : à partir du moment où les Algériens ont obtenu leur indépendance, tout sentiment de haine vis-à-vis des Français s’est brusquement évaporé, et ceux qui restaient se souviennent très bien des attitudes et des regards particulièrement bienveillants à leur égard.
[.........]
Ni valise, ni cercueil. Les pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance, de Pierre Daum, Solin-Actes Sud (Arles)/média-Plus (Constantine), 2012.http://www.jeuneafrique.com/165664/societe/pieds-noirs-en-alg-rie-oui-il-tait-possible-de-rester/
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@njama
Parmi les français d’Algérie aujourd’hui il y a aussi de plus en plus de retraités qui reviennent et s’installent car comme disait Camus dans ses carnets en 1939 :Le printemps à Paris : Une promesse ou un bourgeon de marronnier et le coeur chavire. A Alger le passage est plus brusque. Ce n’est pas un bouton de rose. C’est mille boutons de roses qui, un matin, nous suffoquent. Et ce n’est pas la qualité subtile d’une émotion qui nous traverse, mais l’énorme et dénombrable afflux de mille parfums et mille couleurs éclatants. Ce n’est pas la sensibilité qui s’affirme mais le corps qui subit un assaut.C’est toujours vrai en 2016.
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