A quoi servent les interdictions ? La critique historique est bien préférable. A commencer par le triste bilan des lobbies coloniaux et des « exportateurs de capitaux » qui en tiraient les ficelles.
Quelques liens, pour commencer :
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (I)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (II)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (III)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (IV)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (I)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (II)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (III)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (IV)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (V)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (I)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (II)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (III)
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
etc...
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Le baratin des « républicains opportunistes » des années 1880 sur les « droits et devoirs des races supérieures » a été dénoncé par plusieurs sites. Par exemple, cette phrase de Jules Ferry :
(Source : Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I) )
M. Jules Ferry - Si l’honorable M. Maigne a raison, si la déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? Ils ne vous appellent pas… (Interruptions à l’extrême gauche et à droite - Très bien ! très bien ! sur divers bancs à gauche.)
(fin de citation)
Mais on parle moins de ces autres extraits du discours de Jules Ferry (même source) :
M. Jules Ferry - (...) Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux. L’illustre Stuart-Mill a consacré un chapitre de son ouvrage à faire cette démonstration, et il le résume ainsi : « Pour les pays vieux et riches, la colonisation est une des meilleures affaires auxquelles ils puissent se livrer. »
M. Brialou - Pour les capitalistes !
M. Jules Ferry - Eh oui ! pour les capitalistes. Est-ce qu’il vous est indifférent, monsieur Brialou, que la somme des capitaux s’accroisse dans ce pays par des placements intelligents ? Est-ce que ce n’est pas l’intérêt du travail que le capital soit abondant dans ce pays ? (Interruptions.) Vous savez bien que la France, qui regorge de capitaux… (Non ! non ! à droite ! - Oui ! oui ! au centre et à gauche), oui, qui a toujours regorgé de capitaux depuis quarante ans. (Nouvelles interruptions à droite…)
(...)
Je dis que la France, qui a toujours regorgé de capitaux et en a exporté des quantités considérables à l’étranger, - c’est par milliards, en effet, qu’on peut compter les exportations de capitaux faites par ce grand pays, - qui est si riche ; je dis que la France a intérêt à considérer ce côté de la question coloniale.
(fin de citation)
En réalité, on constate une incroyable continuité entre la période coloniale depuis le XIX siècle et les délocalisations des décennies récentes.
On pourrait ajouter au tableau les délocalisations britanniques et françaises du XIX siècle vers l’Allemagne et les Etats-Unis qui ont donné lieu à l’émergence de ces deux puissances, comme à présent « nos » délocalisations (y compris scientifiques et technologiques) ont accéléré de manière décisive la montée de la Chine et d’autres pays « émergents ».
Pour les pays de l’Europe occidentale, le bilan global est désastreux.
Malheureusement, la science européenne a été trop dépendante des lobbies financiers et politiques, et a même joué le jeu du lobby colonial.
Voir, du même auteur cité dans le commentaire précédent :
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (II)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (III)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (I)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (II)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (III)
ou, sur notre propre blog :
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (I)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (II)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (III)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (IV)
Jules Ferry, CNRS, universités et colonialisme (V)
La première guerre mondiale fut le résultat des rivalités de plus en plus exacerbées entre les puissances européennes pour le contrôle de la planète. C’est ainsi que l’Europe s’est ruinée et autodétruite.
Déjà le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 fut une défense du colonialisme au nom de l’exportation de capitaux (sic !) et du contrôle militaire de zones stratégiques. Les bases de la guerre de 1914-18 étaient ainsi posées par la génération des « revanchards » de 1870.
Pour le texte intégral du discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885, voir cet article d’un membre de notre collectif :
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I)
Ou encore :
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (I)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (II)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (III)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (IV)
Le collectif Indépendance des Chercheurs
Il y a un danger inhérent aux mobilisations de fonctionnaires qui n’impliquent pas suffisamment les usagers des services publics : cela risque de tourner au bras de fer relativement à huis clos entre les intéressés et le gouvernement. Et dans ce cas, le gouvernement dispose de beaucoup d’atouts pour passer en force.
Le soutien actif des citoyens est donc indispensable.
On l’a vu avec le mouvement des universités et de la recherche de 2009. Dès l’automne 2008, nous avions réclamé une vaste campagne d’explication citoyenne qui n’a jamais vraiment vu le jour. De notre point de vue, il y a eu là une faiblesse du mouvement.
Voir, par exemple :
La recherche peut-elle être une marchandise ?
Vers la privatisation des universités françaises
CNRS, INSERM, INRA, universités... quelle ligne de conduite pour les élus ? (II)
Il paraît donc indispensable que les citoyens s’informent, se mobilisent et prennent position le plus clairement possible dans toutes les affaires qui concernent l’avenir des services publics, justice, recherche, université, santé... comprises.
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Pour rappel, cet extrait de l’arrêt de Chambre de la Cour Européenne des Droits de l’Homme sur l’affaire Medvedyev et autres :
Force est cependant de constater que le procureur de la République n’est pas une « autorité judiciaire » au sens que la jurisprudence de la Cour donne à cette notion : comme le soulignent les requérants, il lui manque en particulier l’indépendance à l’égard du pouvoir exécutif pour pouvoir être ainsi qualifié (voir Schiesser c. Suisse, arrêt du 4 décembre 1979, série A no 34, §§ 29-30)
(fin de citation)
Voir aussi nos articles déjà cités :
Arrêt Medvedyev de la CEDH et justice pénale française (I)
Rapport Léger, procureur de la République et réforme de la justice pénale française
Ou encore :
« Petits fonctionnaires », « haute fonction publique », PDG et système économique
Société Générale, CNRS, fonctionnaires... combien de poids et de mesures ?
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (I)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (II)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (III)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (IV)
Pour une véritable réforme du Conseil d’Etat (I)
Pour une véritable réforme du Conseil d’Etat (II)
CNRS, Bilderberg, Trilatérale... et faillite de l’idéologie « gestionnaire » (I)
INHESJ et mise sous tutelle de la recherche française (I)
11 novembre, CNRS et indépendance des chercheurs
etc...
La véritable question étant, si on va au fond des choses, celle de la séparation croissante entre un monde « décideur », « gestionnaire », « managérial », « meneur d’hommes », « de gouvernance », etc... et la grande majorité de la population.
La France est en passe de devenir un pays où le travail productif ne rapporte plus grand-chose. Il faut être « chef », « décideur », lobbiste, etc... ou rien. En attendant, on voit ce qu’il en est des « réalisations » :
Vers une délocalisation générale de la recherche scientifique française et européenne ?
Délocalisations, recherche scientifique et propagande politique
Recherche scientifique et technologique : où est la « guerre économique » ?
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (I)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (II)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (III)
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
L’arrêt Medvedyev et autres de la Cour Européenne des Droits de l’Homme : http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?action=html&documentId=837791&portal=hbkm&source=externalbydocnumber&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649
a fait l’objet d’un appel qui attend la décision de la Grande Chambre après l’audience de mai dernier :
http://www.echr.coe.int/echr/fr/header/the+court/the+court/the+grand+chamber
La question de l’apparence d’impartialité des institutions françaises apparaît de manière récurrente dans la jurisprudence de la Cour. Par exemple, dans l’arrêt Sacilor-Lormines :
http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?action=html&documentId=810163&portal=hbkm&source=externalbydocnumber&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649
Mais de toute évidence, le problème est plus profond et général. Voir nos articles :
Arrêt Medvedyev de la CEDH et justice pénale française (I)
Rapport Léger, procureur de la République et réforme de la justice pénale française
Roselyne Bachelot, régionales et apparence d’impartialité
Recherche, justice, université, indépendance (I)
Recherche, justice, université, indépendance (II)
CNRS, occupation de l’ANR, reaganisation et politique de Valérie Pécresse Nanotechnologies, recherche, éthique et contrôle citoyen
Crise de l’évaluation, CNRS et « réforme de la recherche »
Voir aussi notre article de ce mercredi :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/01/13/xavier-mathieu-les-conti-et-la-morale-capitaliste.html
Xavier Mathieu, les Conti et la « morale » capitaliste
Le 13 janvier commence le procès en appel de Xavier Mathieu et de cinq autres ouvriers de l’usine Continental AG de Clairoix dont ils s’opposaient à la fermeture. Nous ne pouvons que nous associer aux nombreuses démarches demandant la relaxe des intéressés, dont l’action globale avait contribué notamment à obtenir une prime de licenciement de 50.000 euros pour chaque salarié. Si la CGT évoque « des choix politiques et économiques » qui se trouvent à l’origine de la crise actuelle pendant laquelle on continue à « licencier, délocaliser ou fermer des entreprises », les citoyens peuvent s’interroger plus globalement sur l’équité, le bien-fondé et la « moralité » d’un système politique, économique et social qui permet à quelques-uns de dépouiller les populations des fruits du travail de generations. Au moment où « nos » capitaux ont contribué à faire de la Chine le premier exportateur mondial alors que le chômage est devenu chronique dans des pays comme la France, la question paraît pour le moins pertinente. Les travailleurs de Continental, comme beaucoup d’autres, sont des victimes de ce système.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/01/13/xavier-mathieu-les-conti-et-la-morale-capitaliste.html ]
En ce moment, les oligarchies occidentales qui rêvent de contrôler la planète connaissent tout de même quelques difficultés.
Elles ont détruit l’économie des puissances occidentales avec les délocalisations et la toute-puissance de la « gestion », et à présent elles risquent d’en faire les frais.
Les « petits citoyens », cela fait un moment qu’ils en payent la facture.
Voir, par exemple, dans notre blog « La Science au XXI Siècle » :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
les articles :
Les recommandations de l’OCDE pour la France en 2009 (I)
La Commission Trilatérale et les services publics français (I)
La Commission Trilatérale et les services publics français (II)
Les recommandations de l’OCDE pour la France en 2009 (II)
Les recommandations de l’OCDE pour la France en 2009 (III)
OCDE, travail « informel » et délocalisations
Services publics et adversaires innommables (I)
Services publics et adversaires innommables (II)
Groupe de Bilderberg et silence des médias français
Bilderberg, Trilatérale et transversalité de « gauche »
Bilderberg 2009 : une rencontre des « élites » ?
CNRS, Bilderberg, Trilatérale... et faillite de l’idéologie « gestionnaire » (I)
CNRS, INSERM, Biologie et rapport Godet (II)
Mais c’est vrai que ce fonctionnement aberrant est à l’image et semblance des prétendues « élites » qui en ont été à l’orgine.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Ce que nous en pensons :
La nouvelle tactique de la ministre française de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, proposant une « médiation » et deux mois de « concertation », apparaît avant tout comme une manoeuvre dilatoire visant à gagner du temps d’ici à la réunion du Conseil Européen des 19 et 20 mars qui dévrait opérer un nouveau tour de vis contre l’éducation et la recherche publiques à l’échelle continentale. Le 11 février, la Coordination Nationale a appelé à la poursuite du mouvement (ANNEXE 1).
Le programme de travail de la Présidence tchèque de l’Union Européenne (ANNEXE 2) est, très clairement, un programme de privatisation de la recherche et de l’éducation. La situation en Europe risque de devenir globalement bien pire qu’aux Etats-Unis, avec l’application du Traité de Lisbonne.
(...)
[fin de l’extrait, le reste sur notre blog]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
La question de l’évaluation des enseignants-chercheurs cache celle des pouvoirs discrétionnaires croissants de quelques coupoles et, par ce biais, de la politique de privatisation de la recherche et de l’éducation en France et dans d’autres pays.
C’est pourquoi nous venons d’adresser cette lettre ouverte aux personnels de la recherche et de l’éducation français :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/02/01/lettre-aux-personnels-de-la-recherche-et-de-l-education.html
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
aux personnels de la Recherche et de l’Education
Février 2009
Cher(e) Collègue,
Votre adresse électronique a été choisie au hasard par une recherche sur la Toile. Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
La gravité de la situation actuelle dans la recherche scientifique, l’enseignement supérieur et l’éducation nationale nous amène à vous adresser le présent courrier. Si son contenu vous apparaît opportun, nous ne pouvons que vous encourager à le rediffuser autour de vous.
Nous pensons que les actuelles attaques contre l’ensemble des domaines d’activité cites plus haut répondent à une stratégie cohérente : celle de la privatisation de la connaissance.
Privatiser les programmes de recherche, c’est permettre à des intérêts privés de fixer les recherches qui doivent être entreprises ainsi que la "ligne" à suivre dans ces recherches. C’est également permettre à l’employeur privé, à qui les résultats appartiendront, de décider de ce qui doit être publié et de ce qui doit rester confidentiel.
Privatiser l’enseignement supérieur et l’éducation nationale, c’est décider de qui doit avoir accès aux connaissances, des connaissances qui doivent être transmises à chaque couche sociale et des domaines du savoir qui doivent rester confidentiels dans les mains de quelques "élites" au service des super-riches.
Parler d’une quelconque "démocratie" dans une société où la création, la diffusion et l’usage des connaissances se trouveraient ainsi asservis serait une sinistre moquerie. C’est la mise en place d’une véritable féodalité capitaliste que nous préparerait une telle évolution.
Un monde orwellien ? Sans doute, mais aussi un monde décadent et voué à une catastrophe certaine. La survie de l’espèce humaine s’en trouverait directement menacée.
Il en serait de même si dans la recherche et l’éducation publiques l’indépendance et la liberté d’expression et de publication de chercheurs et enseignants étaient supprimées, et si leur travail et ses résultats étaient placés sous le contrôle de groupes restreints au service de milieux dominants.
La privatisation ou le verrouillage de la recherche et de l’éducation à l’échelle planétaire auraient aussitôt pour conséquence la mise en place de circuits confidentiels : de médecine et de pharmacie pour les super-riches et les personnes influentes ; de circulation des connaissances en matière de pollution, de maladies, de toxicité des produits, d’évolution climatique, de disparition d’espèces, de l’histoire réelle de l’humanité... ; d’alimentation et de bien d’autres prestations ; des moyens de domination sur les êtres humains...
La précarisation des métiers de chercheur et d’enseignant est un ingrédient essentiel de cette politique.
Malheureusement, la grande majorité des citoyens reste à ce jour sous l’influence d’une propagande et d’une désinformation générale qui lui occultent la gravité de ces dangers et réduisent les problèmes de la recherche et de l’éducation à des questions d’ordre "corporatif" et "’catégoriel". Pourtant, le contrôle de la connaissance a été depuis l’antiquité l’un des moyens priviliégiés d’asservissement des populations.
Il parait indispensable de se mobiliser pour que la gravité de la situation actuelle soit comprise de l’ensemble du pays.
Si vous jugez pertinent le contenu de de courrier, nous vous invitons à le rediffuser autour de vous et à en discuter avec vos collègues. Afin de poursuivre une éventuelle discussion collective, nous avons créé le groupe : Combat pour la connaissance, http://fr.groups.yahoo.com/group/combatconnaissance , [email protected] .
Nous disposons d’un site http://www.geocities.com/indep_chercheurs, et d’un blog http://fr.blog.360.yahoo.com/indep_chercheurs sur Yahoo !, mais depuis un an l’essentiel de nos articles et communiqués est diffusé dans le blog "La Science au XXI Siècle", http://science21.blogs.courrierinternational.com/ .
Bien cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Non, il ne faut pas être juge et partie, et d’ailleurs les principes du droit français, comme ceux des droits des autres pays, l’interdisent. C’est précisément pourquoi la justice doit être indépendante mais, en même temps, elle doit satisfaire au principe d’apparence d’impartialité et on doit pouvoir récuser des juges.
Mais justement, si la justice tombe sous la coupe du pouvoir politique, alors elle sera inévitablement juge et partie.
Voir les liens données dans nos précédents commentaires.
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
La France n’a pas été condamnée par la CEDH à cause de la syndication de sa magistrature, mais plutôt à cause du fonctionnement des "élites" de l’Etat (par exemple, dans l’arrêt Sacilor-Lormines). Voir les liens donnés plus haut dans nos commentaires précédents.
Les plus gros "syndicats" français sont les "syndicats" des riches, des "personnalités" influentes, des membres de think tanks... Le pire danger pour la justice, c’est d’être pénétrée par ces lobbies ou placée sous la tutelle du monde politique "influent" qui est une de leurs composantes.
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
"Et c’est justement l’objet de cet article que de mettre en garde contre les mesures que compte prendre le gouvernement sous couvert d’apporter des solutions aux problèmes que vous citez ..."
C’est exactement le sens de notre intervention. Le pire danger est celui de la dépendance de la Justice par rapport au pouvoir politique, et des hésitations de la justice française à condamner "son propre" Etat ou "ses propres" grands patrons.
Outreau est arrivé après quelques années de gesticulations des politiques sur la question de la pédophilie, et il y avait même eu le suicide d’un enseignant accusé à tort.
Voir les articles d’Isabelle Debergue :
http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=6605
http://www.geocities.com/petite_citoyenne
Ou sur notre blog , en rapport avec des questions plus récentes :
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (I)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (II)
Quelle réforme de la juridiction administrative française ? (III)
L’arrêt de la CEDH sur Joselito Renolde (I)
La « récidive » des Etats devant la Cour européenne des droits de l’homme (contribution d’une juriste)
Le Conseil d’Etat et les refus d’aide juridictionnelle (I)
Prud’hommes : le sens d’un grand désaveu (I)
Conseil d’Etat français et rejets par ordonnance
etc...
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Ou encore :
Universités, recherche : l’urgence d’une mobilisation
Le 2 janvier, Le Monde évoque « l’an I de l’autonomie des universités ». Sur les 85 universités françaises, vingt deviennent dès à présent pleinement gestionnaires de l’ensemble de leur budget, de leur « masse salariale » et de leurs « ressources humaines ». Un pas essentiel vers la privatisation de la recherche et de l’enseignement supérieur. (...)
(...)
Le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche précise que les vingt universités bénéficiant de « compétences élargies » depuis le début de cette année « regroupent près de 315 000 étudiants et un peu plus de 19 000 enseignants-chercheurs », et que « le choix des universités autonomes s’est fait sur 4 critères, qui ont servi à réaliser les audits : la gestion comptable et financière, la gestion des ressources humaines, la gestion des systèmes d’information et la gestion immobilière ».
Ces universités sont : Paris V, Paris VI et Paris VII ; Strasbourg 1, 2 et 3 ; Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée, Nancy 1, Troyes, Mulhouse, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Lyon 1, Limoges, Saint-Etienne, Toulouse 1, Montpellier 1, Aix-Marseille 2 et Corte.
La « gestion des ressources humaines » des Universités Paris VI et Paris VII semble donc avoir été jugée excellente malgré la mise en examen de ces établissements dans l’affaire de l’amiante début 2005. Nous avons déjà rappelé dans notre article du 27 décembre que l’affaire de l’amiante de Jussieu avait fait 22 morts et 130 malades en date de novembre 2007, d’après le Nouvel Observateur.
(...)
[fin de l’extrait]
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Il faudrait voir de plus près les causes de dysfonctionnements comme celui d’Outreau. N’y avait-il pas eu, par exemple, une pression politique démesurée et arbitraire dans la question de la pédophilie ? Le problème ne réside pas forcément dans la fonction même du juge d’instruction.
Ou alors, où est l’alternative valable ? Ce que propose Sarkozy paraît très dangereux pour le respect des droits et libertés fondamentaux, un domaine dans lequel l’image internationale de la France ne cesse de se détériorer (rapports de l’ONU, du Conseil de l’Europe, etc...).
Sur Outreau et la réforme de la Justice attendue en 2006-2007, voir par exemple, les articles d’Isabelle Debergue sur ce même site :
http://www.agoravox.fr/auteur.php3?id_auteur=6605
et sur son site personnel "Petite Citoyenne" :
http://www.geocities.com/petite_citoyenne/
Que deviendront de nombreuses affaires, si le juge d’instruction est supprimé ? Quelle sera l’indépendance réelle du parquet par rapport au pouvoir politique ?
Dans un article récent, sur notre blog "La Science au XXI Siècle", nous avions été amenés à rappeler pour d’autres raisons :
Crise de l’évaluation, CNRS et « réforme de la recherche »
(...)
Claude Allègre est professeur à l’Université Paris VII - Denis Diderot depuis 1970. Il a été notamment directeur du laboratoire de Géochimie et Cosmochimie des Universités Paris VI et Paris VII en 1967-2006, Conseiller spécial auprès de Lionel Jospin (ministre d´Etat, ministre de l´Education nationale, chargé également de la Jeunesse et des Sports jusqu’en 1991) en 1988-92, Président du conseil d’administration du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en 1992-97, Ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie en 1997-2000... et « dégraisseur de mammouths ».
Vincent Courtillot a été notamment directeur de la recherche et des études doctorales au ministère de l’Éducation nationale, conseiller spécial du Ministre de l’Éducation nationale, de la recherche et de la technologie (1997-1998), puis directeur de la recherche de ce ministère (1998-2001). Il est le directeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris depuis 2004, et a présidé le Conseil Scientifique de la Ville de Paris en 2002-2008. Un véritable « vice-dégraisseur de mammouths ».
En 2008, Nicolas Sarkozy a confié à Claude Allègre l’organisation des Premières Assises Européennes de l’Innovation et l’a présenté comme un partenaire proche dans son discours du 9 décembre.
L’Institut de Physique du Globe de Paris, dirigé par Claude Allègre entre 1976 et 1986 et grand établissement depuis 1990 (date à laquelle Claude Allègre était conseiller du ministre Lionel Jospin), se définit ainsi :
(...)
L’Université Dénis Didérot est l’Université Paris 7. Elle a été mise en examen en janvier 2005, comme l’IPGP et l’Université Paris 6 (Pierre et Marie Curie), dans l’affaire de l’amiante de Jussieu qui en date de novembre 2007 avait fait 22 morts et 130 malades d’après le Nouvel Observateur.
L’article du 29 novembre 1997 de Marie Vaton dans le Nouvel Observateur rappelle à ce sujet : « En ligne de mire, les chefs d’établissement, les médecins du travail, les industriels, le comité permanent amiante, un puissant lobby, puis les ministres du Travail, de l’Education nationale et de la Santé entre 1975 et 1997, et enfin l’Etat, accusé de négligence grave ». Il rapporte également deux phrases de Claude Allègre : « Dédé, le risque zéro n’existe pas », ou encore : « On compte plus de morts par Vélib’ qu’en trente ans à Jussieu ! ».
Mais quelles sont les causes institutionnelles de la passivité et de la lenteur des pouvoirs publics, dans cette affaire comme dans bien d’autres ? L’Etat offre-t-il lui-même de véritables garanties d’impartialité et d’indépendance ?
Plutôt que de mettre en cause telle personne ou tel organisme (une tâche actuellement dévolue à la justice dans le cas de l’amiante de Jussieu), il paraît opportun de constater l’absence de contrôle réel, par nos institutions, d’une série de pouvoirs discrétionnaires que les gouvernements qui se sont succédés depuis les années 1980 se sont employés à renforcer. Il en est de même de la solidarité de groupe, fortement enracinée, au sein de l’ensemble des « élites » françaises. Au juste, qui avait parlé de corporatisme à propos des « petits fonctionnaires » ?
(...)
[fin de l’extrait]
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Il y a eu un "joli discours" de Nicolas Sarkozy le 22 janvier sur la casse du CNRS et tout le reste. Anticipant ce discours, qui est tout sauf une surprise, le blog du collectif Indépendance des Chercheurs avait diffusé plusieurs articles au cours des dernières semaines :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
Il y aura, bien sûr, special attention pour le discours d’hier. Mais vous pouvez lire d’ores et déjà (entre autres) ces articles :
La recherche peut-elle être une marchandise ?
Vers la privatisation des universités françaises
INSERM, CNRS et recherche fédérale aux USA (I)
INSERM, CNRS et recherche fédérale aux USA (II)
Nicolas Sarkozy, la recherche et l’Union Européenne (I)
etc...
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Si ce que l’on reproche au Hamas est de ne pas accepter le partage de la Palestine, il faudrait peut-être examiner les raisons historiques de ce refus. Désolés de répéter des faits et références que nous avons déjà produites, mais que personne ne réfute.
Depuis la Déclaration Balfour, le sionisme a été imposé de manière conflictuelle à la population palestinienne qu’il a été d’emblée prévu d’asservir et de chasser de ses terres. C’est la raison des refus de reconnaître Israël.
Rappelons que le sionisme de Theodor Herzl a été d’emblée impérialiste, et a fortiori celui de Ben Gourion qui, comme les croisés du Haut Moyen-Age (voir le discours d’Urbain II à Clermont), parlait déjà de "rédemption de notre Pays" (à savoir, la Palestine) dans un testament de juillet 1918 (Mémoires, Grasset 1974).
Theodor Herzl avait présenté le projet d’Etat sioniste en Palestine comme une composante d’un « rempart de l’Europe contre l’Asie » et comme « l’avant-poste de la civilisation face à la barbarie » (Der Judenstaat, 1896).
http://de.wikisource.org/wiki/...
« Palästina ist unsere unvergessliche historische Heimat. Dieser Name allein wäre ein gewaltig ergreifender Sammelruf für unser Volk. Wenn Seine Majestät der Sultan uns Palästina gäbe, könnten wir uns dafür anheischig machen, die Finanzen der Türkei gänzlich zu regeln. Für Europa würden wir dort ein Stück des Walles gegen Asien bilden, wir würden den Vorpostendienst der Cultur gegen die Barbarei besorgen. Wir würden als neutraler Staat im Zusammenhange bleiben mit ganz Europa, das unsere Existenz garantiren müsste. Für die heiligen Stätten der Christenheit liesse sich eine völkerrechtliche Form der Exterritorialisirung finden. Wir würden die Ehrenwache um die heiligen Stätten bilden, und mit unserer Existenz für die Erfüllung dieser Pflicht haften. Diese Ehrenwacht wäre das grosse Symbol für die Lösung der Judenfrage nach achtzehn für uns qualvollen Jahrhunderten. »
(fin de citation)
Il est très important, dans la situation actuelle, de contrer la propagande des idéologues du système qui appellent à la défense de "l’Occident Chrétien" ou, dans une version actualisée, d’un prétendu "Occident Judéo-Chrétien". Une nouvelle formulation de la "théorie" de la lutte du "bien" contre le "mal" chère à Bush and Co.
Le blog "Notre Siècle" a consacré cinq articles à la question de la responsabilité de "l’Occident Chrétien" depuis des siècles dans la genèse et le développement de l’actuel conflit du Proche et Moyen-Orient. Notamment, par l’exclusion et la persécution des Juifs mais aussi par l’esprit de croisade qui a précédé de sept siècles le sionisme impérialiste de Herzl.
La question mérite d’être discutée en détail, par exemple pour répondre à la théorie de Taguieff et d’autres sur les "valeurs menacées" de "l’Occident Judéo-Chrétien", voir par exemple son dernier bouquin : "La Judéophobie des Modernes. Des Lumières au Djihad mondial", Odile Jacob mai 2008, un énorme pavé de presque 700 pages en caractères assez petits dont la finalité est tout compte fait de dresser un énorme catalogue où on amalgame Marx ou les "antimondialistes" avec l’extrême-droite ou l’intégrisme, et l’auteur s’en prend à la "haine de l’Occident", etc...
Les liens :
Palestine, Gaza, sionisme et "racines chrétiennes" (I) à (V)
http://notresiecle.blogs.courr...
http://notresiecle.blogs.courr...
http://notresiecle.blogs.courr...
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Voir également notre article :
Gaza, Taguieff, le CNRS et Sciences Po
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Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Rappelons que le sionisme de Theodor Herzl a été d’emblée impérialiste, et a fortiori celui de Ben Gourion qui, comme les croisés du Haut Moyen-Age (voir le discours d’Urbain II à Clermont), parlait déjà de "rédemption de notre Pays" (à savoir, la Palestine) dans un testament de juillet 1918 (Mémoires, Grasset 1974).
Déjà Theodor Herzl avait présenté le projet d’Etat sioniste en Palestine comme une composante d’un « rempart de l’Europe contre l’Asie » et comme « l’avant-poste de la civilisation face à la barbarie » (Der Judenstaat, 1896).
http://de.wikisource.org/wiki/Der_Judenstaat
« Palästina ist unsere unvergessliche historische Heimat. Dieser Name allein wäre ein gewaltig ergreifender Sammelruf für unser Volk. Wenn Seine Majestät der Sultan uns Palästina gäbe, könnten wir uns dafür anheischig machen, die Finanzen der Türkei gänzlich zu regeln. Für Europa würden wir dort ein Stück des Walles gegen Asien bilden, wir würden den Vorpostendienst der Cultur gegen die Barbarei besorgen. Wir würden als neutraler Staat im Zusammenhange bleiben mit ganz Europa, das unsere Existenz garantiren müsste. Für die heiligen Stätten der Christenheit liesse sich eine völkerrechtliche Form der Exterritorialisirung finden. Wir würden die Ehrenwache um die heiligen Stätten bilden, und mit unserer Existenz für die Erfüllung dieser Pflicht haften. Diese Ehrenwacht wäre das grosse Symbol für die Lösung der Judenfrage nach achtzehn für uns qualvollen Jahrhunderten. »
(fin de citation)
Il est très important, dans la situation actuelle, de contrer la propagande des idéologues du système qui appellent à la défense de "l’Occident Chrétien" ou, dans une version actualisée, d’un prétendu "Occident Judéo-Chrétien". Une nouvelle formulation de la "théorie" de la lutte du "bien" contre le "mal" chère à Bush and Co.
Le blog "Notre Siècle" a consacré cinq articles à la question de la responsabilité de "l’Occident Chrétien" depuis des siècles dans la genèse et le développement de l’actuel conflit du Proche et Moyen-Orient. Notamment, par l’exclusion et la persécution des Juifs mais aussi par l’esprit de croisade qui a précédé de sept siècles le sionisme impérialiste de Herzl.
La question mérite d’être discutée en détail, par exemple pour répondre à la théorie de Taguieff et d’autres sur les "valeurs menacées" de "l’Occident Judéo-Chrétien", voir par exemple son dernier bouquin : "La Judéophobie des Modernes. Des Lumières au Djihad mondial", Odile Jacob mai 2008, un énorme pavé de presque 700 pages en caractères assez petits dont la finalité est tout compte fait de dresser un énorme catalogue où on amalgame Marx ou les "antimondialistes" avec l’extrême-droite ou l’intégrisme, et l’auteur s’en prend à la "haine de l’Occident", etc...
Les liens :
Palestine, Gaza, sionisme et "racines chrétiennes" (I) à (V)
Voir également cet article du Collectif Indépendance des Chercheurs :
Gaza, Taguieff, le CNRS et Sciences Po
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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