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Les commentaires de sergeï



  • sergeï 18 mars 2008 14:04

     

    J’ai fait le même constat en suivant la soirée electorale sur France 2 : En titre "municipales 2008" et non "cantonales -municipales 2008", cee qui, pour le service public l’audiovisuel qui est tout de même d’une certaine façon l’expression offcielle du pays un peu fort de café... J’ai attendu en vain ne serait-ce que le début d’une annonce de résultat de cantonale...mais non, rien, ignorance totale...

    Etonnant, n’est-il pas ?

     



  • sergeï 6 juillet 2007 13:03

    Je suis de cet avis : J’ai été trés surpris par l’affaire de la TVA entre les 2 tours : annoncer sans sourciller 5 % de hausse de TVA entre 2 tours de présidentelle, ça m’avait esbrouffé. Entre aures hypothèses je me suis dit :

    Ne l’aurait-il fait exprès pour saboter le projet ? Souvenons nous que François Fillon a été l’expert du génie pour torpiller les projets de Raffarin en les révélant par avance dans la presse (si ma mémoire est bonne, entre autre l’affaire du lundi de la pentecote) et cela lui a valu la rancune de Chirac qui s’était promis de le virer à la première occasion. J’ai lu quelque part que François fillon était contre la TVA sociale (comme Raffarin d’ailleurs). Avec une certaine assurance sur les résultats du second tour, il pouvait être tentant de faire un coup contre cette promesse de Sarkozy et d’éviter par avance de se retrouver comme Juppé en 1995, avec le peuple dans la rue contre une mesure impopulaire.

    Je crois que Monsieur Fillon est trés intelligent et que dans son for intérieur, il doit bien se sentir capable de manipuler un temps soit peu le bouillant Nicolas. A malin, malin et demi. L’avenir dira si j’ai vu juste...

    En résumé :

    Si, à ce monsieur Fillon,

    Un peu trop, nous nous fiions,

    On l’aurait, sûr, dans le...

    (je n’arriva pas à finir : quelqu’un pourrait-il me préter un dictionnaire de rimes ?)



  • sergeï 6 juillet 2007 12:27

    @alberto

    Il existe quelques pistes pour contourner l’impunité supposé de Jacques Chirac.

    - L’immunité ne peut concerner que des actes en lien avec la fonction de président de la république mais en aucun cas des faits indépendants. C’est d’abord un règle de bon sens : des crimes de droits communs ne peuvent être couverts de cette manière. Pour prendre un exemple à l’étranger, le président israêlien est poursuivi pour viol et il a d’ailleurs été contraint de démissionner. La difficulté étant de déterminer à quel moment un acte est « détachable » de l’exercice des fonctions : une décision grave et contstable humainement peut être prise dans le contexte d’une action militaire à l’étranger mais être rattaché à l’exercice de la fonction (action militaire). Une action moins grave pourait-être poursuivie : vol, détournement et... La gravité de l’acte ne devrait donc pas un critère d’appréciation des poursuites...mais l’est sans doute pour la décision d’ouvrir une action car c’est un acte politique et la pression de l’opinion est fondamentale à ce niveau.

    Ensuite, invoquer un article de la déclaration des droits de l’homme pour justifier une immunité totale des chefs d’état peurta voir des conséquences surprenantes et inattendues. Car dans ce cas, il faut en tirer des conséquences au niveau international : les traités doivent être conformes à la constiution. Tout traité permettant de participer à la poursuite d’un chef d’état étranger serait inconstitutionnel : cration de tribunaux, extraditions etc... L’immunité, conforme à la déclaration des droits de l’homme doit être applicable en tout temps et en tout lieu. Certes, une exeption a été prise pour constituer le tPI mais une telle portée contredit peut-être un traité, ici ou là : voir le nombre de traités signés depuis 1946 ou les droits de l’homme ont été rattachés à la constitution.



  • sergeï 5 juillet 2007 14:12

    Pour l’instant, on n’a pas encore vu de népotisme présidentiel mais cela tiens au hasard génétique et à la rareté des élus de l’institution : pas de souche pour De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, François Mitterrand ou Jacques Chirac. Avec l’accélération du rythme des présidentielles et l’arrivée du petit nouveau à l’Elysée, ça pourrait bien changer et on pourrait bien voir surgir un effet dynastique et tribal. Déjà, 5 rejetons installés dans le château, famille recomposée oblige, ça pourrait donner à l’un ou à l’autre des vélléîtés de succession, même si les petits canards sont encore sous l’aile de leur maman. D’ailleurs, je ne serais pas surpris que cette dernière couve quelque projet d’avenir pour sa progéniture au sein de la république, ce qui, aprés tout, serait bien compréhensible et effet d’un instinct maternel normalement développé.

    Signe annonciateur ? Le petit dernier s’appelle Louis, le prénom le plus dynastique qui soit au royaume de France...

    Deux autres, les filles de Cécilia sont à la confluence génétique entre une ex-star de l’animation dominical qui a enchanté notre jeunesse et une star contemporaine toute aussi omniprésente à la télé mais désormais tous les jours de la semaine et qui pratiquerait plutôt une forme de désenchantement...enfin, à mon avis.



  • sergeï 25 juin 2007 17:43

    En droit administratif on appelle cela un « acte détachable », c’est à dire qui ne se rattache manifestement pas de l’exercice normal de la fonction et qui peut être sanctionné sur le plan pénal. Pourquoi pas l’application de la même théorie pour les fonctions électives ?



  • sergeï 25 juin 2007 16:40

    Moi je ne m’interresse déjà pas au Paris Dakar, alors ...D’ailleurs, je ne sais même pas ou ça se trouve Hilton...en Australie ,je crois.



  • sergeï 25 juin 2007 13:31

    « Qu’on lui foute la paix à ce vieux monsieur »...

    Chirac vieux ? ...Il n’aimerait pas ce qualificatif...A quel âge est-on vieux ? 70, 75, 80 100 ans ? A quel âge la loi nous accorde t-elle un amnistie générale ? N’a-t-on jamais jugé ou éssayé de le faire de « vieux » chefs d’état ? Pétain, Pinochet ? Milosevic ? ...

    "il n’a pas fait assez pour la France peut-être ? C’est quoi « faire quelque chose pour la France » ? celui qui a trimé pendant 50 ans dans la fonction publique, ouvriers de la voirie, flics, infirmiers, psychiâtres etc...n’ont ils pas oeuvré pour « la France » ?

    La fonction n’offre -telle pas suffisement de compensation aux fonctions de Président de la république pour qu’on estime le bilan à ce point déséquilibré qu’il faille accorder, en plus, l’oubli et l’amnistie aux actes délictueux commis GRACE à cette fonction ? Précisément, la confiance accordée si difficilement pour cette fonction suprême n’a t elle pas comme contrepartie l’exigence d’une probité sans faille ?

    N’est-ce pas cette exigence qui faait la grandeur de la fonction ? Et le respect n’est-il pas justement de donner du prestige à cette fonction éxécutée sans tâche ?... le respect ne vient-il pas de l’exigence du peuple à ce sujet ?

    N’est ce pas justement parceque la France se prévaut d’être la patrie des droits de l’homme qu’elle a le devoir d’exiger de ses représentants la plus parfaite des probités dans un monde où les exemples sont le plus souvent à l’inverse ?

    N’est-ce pas parce que la plupart d’entre nous légitiment le cynisme des dirigeants par une supposée lucidité un peu goguenarde et fataliste sur cette exigence de probité que nous avons de tels comportements au plus haut niveau de l’état ?

    Si nous voulons réellement que cela change, ne convient-il pas d’abandonner cette attitude de connivence qui couvre peut-être souvent une indulgence vis à vis de nous même dans le manque de civisme ?

    En vertu de quoi, votre argumentaire sur le pauvre vieux monsieur à qui on ferait tant de misères malgré l’infini dévouement dont il aurait fait preuve, ne tient pas.

    Quant à la supposé légéreté des faits, la justice se prononcera Mais n’oublions pas, pour évoquer une autre affaire,soumise aux mêmes règles, qu’un magistrat, le juge Borel a été victime de la « raison d’état », que le parquet a reconnu qu’il a été assassiné, que ce meurtre a été couvert par la France sous l’étiquette « suicide » et que le gouvernement précédent a coseillé à un état directement impliqué d’attaquer notre pays devant une juriction internationale, la CIJ pour avoir accés au dossier, et pour contourner la justice française...si c’est pas de la haute trahison, ça, qu’est ce que c’est ?

    Justice, justice, justice... telle est notre exigence.



  • sergeï 22 juin 2007 15:38

    Excellent, bravo, c’est trés bien trouvé...



  • sergeï 22 juin 2007 10:36

    Disons que la bienpensance a changé de camp... Ou parlons plutôt de pensée systématique : c’est le même travers de pratiquer la louange systématique que la critique systématique et aussi de penser que forcément toutes les critiques adressées à Monsieur Sarkozy le sont par des raleurs automates de gauche ...

    C’est vrai que l’attitude de Monsieur Sarkozy vis à vis des affaires « oubliées » doit être portée à son crédit et que ses succés en politique étraangère doivent être ou devront être reconnus et replacés dans leur contexte.

    C’est vrai aussi, à mon sens, que lorsqu’il aura réussi son « pont d’arcole »,ou sa campagne d’Egypte il sera tenté d’utiler le prestige qu’il en aura recuilli pour son pouvoir personnel : c’est un risque possible compte tenu de sa personnalité et de son style d’action et qu’on peut craindre que cette politique ne soit pas trés indulgente vis à vis des plus fragiles et des plus démunis dans cette société. En formulant cette crainte, je ne pense pas proférer de dangereux propos extrémistes ou insensés. ...



  • sergeï 21 juin 2007 15:07

    En démocratie tout part du peuple et revient au peuple et ce dernier a forcément les dirigeant et l’Etat qu’il mérite. Ces derniers sont les reflets fidèles de la hiérarchie des valeurs dominantes et force est de constater que l’exigence de justice et d’impartialité de l’état n’est pas prioritaire.

    Bien sûr, tout le monde vous dira le contraire et se déclarera indigné de l’affaire Borrel ou d’autre identiques ... mais qui sera prêt à un action concrète sur ce thème, à sacrifier un week end, à s’allonger au milieu d’un carrefour pour marquer cette indignation ? Pas grand’monde en vérité... Par contre, modifiez quelques règles concernant la circulation automobile (ex ; les codes en villes)ou une catégorie d’usagers et vous aurez le week end suivant un pays en ébullition ett des hordes de sans colottes déchainés prêts à en découdre.

    Qu’on le veuille ou pas, la réalité est bien celle-là : il y a un monde entre les valeurs affichées et celles qu’on est prêt à défendre rééllement. Et les politiques ont forcément intériorisé cettte réalité et cette indulgence inavouée.

    Dans le peuple, cette indulgence se travestit en fatalisme goguenard : mais mon pauvre ami, il en a toujours été ainsi et ce n’est pas prét de changer, tous des salauds (ou presque)...et chez les dirigeants en cynisme assumé. D’ailleurs, il existe dans notre pays une tendance à ce qu’on pourrait appeler une « historisation »des dirigeants qui tend à les absoudre de leur part d’ombre.

    D’un ancien dirigeant on dira : ce fut un « grand » homme d’état avec sa part d’ombre et de lumière, de succés et d’échecs, d’erreurs et d’intuitions justes...Bref, il a compté pour l’histoire du pays.On fait une sorte de « package », de bilan historique au sens comptable.

    Cette façon de juger, qui se veut scientifique et neutre est en elle même pertinente mais le problème est que les dirigeants, à mon avis, se jugeant par avance de « grands » hommes ont tendance à l’anticiper et à ne juger leurs décisions qu’à l’aune de leur futur bilan global et non par leur valeur morale intrinsèque. D’une certaine façon, la finalté historique de leurs actes, c’est à dire leur consécration personnelle, justifie certains actes douteux, qu’on leur padonnera sans doute plus tard au nom de tout le reste.

    Le problème, pour quelqu’un comme Monieur Chirac par exemple, c’est que la maigreur du bilan et de sa contribution à l’Histoire risque de ne pas masquer la gravité de certains actes. François Mitterrand a eu le bon goût, oserai-je dire pour répondre à l’objection que je vois pointer, de décéder et de se contituer historiquement avant que les foudres du jugement publicne lui tombe dessus. Au Etats Unis, le peuple est beaucoup moins indulgent vis à vis de la moralité des actes des dirigeant politiques et on devrait s’en souvenir à l’heure où l’on s’oriente vers un système présidentiel « à l’américaine ».



  • sergeï 14 juin 2007 13:07

    Cette histoire, drôle au premier abord créée un vrai malaise. Si on doit critiquer Nicolas Sarkozy, et dieu sait s’il y a matière, il vaudrait mieux que ce ne soit pas sur ce terrain-là. Notre président nous représente à l’étranger, quoiqu’on en dise et nous en ressentons avec une espèce de sentiment d’humiliation diffuse : on a mal a notre identité nationale pour le coup. Car à l’étranger, on ne sera pas surpris : les français sont des ivrognes ... La preuve : le capitaine haddock... On n’y peut rien ces images popualires forment la trame sommaire de l’identité des peuples... nous mêmes réagissons pareil avec les russes par exemple... Qoiqu’il en soit, malgré le malaise, notre président a tenu des propos cohérents : il a assuré plutôt bien mais l’image parle plus que les mots,c’est dommage mais c’est l’époque qui veut ça. D’ailleurs, il en profite largement...



  • sergeï 12 juin 2007 12:10

    Il y aura au moins un avantage : Europe 1 va devenir une radio d’opposition



  • sergeï 11 juin 2007 22:56

    Finalemnt, Sarko a trouvé son alter ego avec Poutine et on risque de le voir affronter rapidement les oligarques français...enfin, certains d’entre eux.



  • sergeï 24 mai 2007 17:39

    Le peuple français ne tardera pas à être mis devants les contradictions de ses choix successifs : rejet du projet de constitution européenne, d’une politique à connotation libérale incarnée par messieurs Villepin et Raffarin : tout ça pour élire un président UMP qui reprend pratiquement les mêmes personalités pour gouverner, de Juppé (rejeté en 1995)à François Fillon, Bachelot etc...et mieux : dans les premiers jours de son mandat, s’emploie à réactiver le traité rejeté...

    Cherchez l’erreur...



  • sergeï 21 mai 2007 14:24

    Mmmh..humour douteux, mais bon, c’est de l’humour, vous avez le droit, mais moi aussi : méfiez vous parceque Ingrid Bettancourt est habitué à lutter contre des canailles autrement coriaces que les nôtres et elles autait peut-être réussi à juguler les vélléîtés bonarpatiennes de notre (peut-être)futur Ulribe local.



  • sergeï 21 mai 2007 12:38

    Article interressant, qui a le mérite de remettre cette affaire dans son contexte et sa complexe réalité. Evidemment, on ne peut évoquer la Colombie sans qu’apparaissent qu’aussitôt de suspectes et stupéfiantes effluves.

    Pauvre Colombie qui semble cumuler tous les maux de la terre : drogue, corruption, terrorisme, argent sale, misère, enlèvement à l’échelle industrielle, dictature, pollution chimique...

    L’attitude de Monsieur Sarkosy ne m’a pas choqué : Ingrid Bettancout étant une citoyenne française, il est normal qu’un président français s’engage pour la faire libérer, avec arrières pensées ou pas, laissons lui au moins un crédit sur ce sujet.

    Nous jugerons assez rapidement l’efficacité de sa manière d’agir. Pour reprendre sa formule (et pourtant je ne suis pas partisan du personnage), l’important, plus encore que pour tout autre sujet c’est le résultat final : sortir les otages de ce bourbier.

    Je suis surpris de l’attitude de Ulribe qui a suivi l’appel téléphonique de Nicolas Sarkozy : pourquoi cherche-t-il à humilier la France et à ridiculiser son nouveau président ?

    L’hypothèse la plus optimiste serait qu’il entend d’abord augmenter la pression sur les ravisseurs pour pouvoir négocier au mieux mais bon... C’est sûrement beaucoup plus compliqué...

    Si ça sert à quelque chose on ne peut que souhaiter bon courage à cette « femme debout » qu’est Ingrid Bettancourt.



  • sergeï 18 mai 2007 13:22

    C’est certain que le système de redistribution actuel est complétement schizophrénque.

    La solution serait d’avoir des salaires qui nous permettent de vivre décemment sans dépendre de ces foutues institutions sociales qui nous mettent dans la dépendance... Mais dans ce cas, il faut applatir un peu l’échelle des salaires de manière à ce que les plus pauvres ne se retrouvent pas complétement démunis... Je préférerais que les loyers soient moins élevés plutot que de dépendre de l’APL. Pouvoir me payer des fringues plutot que toucher un bon d’habillement et une prime de chaussure ! etc.. Je compare ce système avec celui les grandes surfaces qui multiplient les systèmes de réductions, les cartes de fidélités et autre gadgets pour que vous n’y compreniez plus rien sur les vrais prix, mais que vous soyez totalement dépendants du magasin...

    Par contre, ne pas flinguer la sécu parceque c’est un système de solidarité mais lui rendre son coté paritaire et la détacher de l’état. Pour les allocs familiales, je suis d’accord avec Sarko pour l’étendre au premier enfant mais quand même, les personnes qui touchent 3000 euros par mois en ont-ils vraiment besoin (perso, je touche 2 euros par mois pour ma fille). Quant à attendre pour voir, je pense qu’il n’y a rien d’autre à faire mais par contre je ne me fais aucune illusion : la droite, surtout décompléxée, n’est pas là pour faire des cadeaux au peuple mais aux plus fortunés pour leur permettre, le cas échéant de redonner quelques miettes aux miséreux et, si la croissance le permet, d’améliorer la croissance économique globale (ce dont personne ne se plaindra).

    Mais au premier retour de conjoncture, bien entendu, l’illusion s’effacera ...



  • sergeï 18 mai 2007 11:41

    Je crois que c’est difficile de se comprendre quand on n’a pas le même « référentiel » social.

    Je ne vous en veux pas c’est bien normal.

    je prends l’exemple des seuils dont je vous parlais : vous avez traduit immédiatement « impots sur le revenu ». mais à moins de 20 000 euros annuels avec un enfant, je n’en paye pas. P ar contre, certaine prestations sociales sont soumises à des seuils comme l’allocation de rentrée scolaire. Ou les tarifs municipaux. Qaund on peut basculer pour un manque de quelques euros au bout du mois, ces « petites différences »sont parfois salvatrices.

    L’Euro n’a pas la même valeur suivant sa position et son usage dans l’ordre des priorités et des besoins vitaux.

    Il m’est arrivé ne pas pouvoir emporter mes 10 euros de courses à Carrefour parceqqu’il me manquait 40 centimes pour compléter mes bons d’achat... Je ne vous dis pas le sentiment d’humiliation et le regard des autres : j’ai eu le sentiment de ne plus être un français comme les autres, voire plus français du tout.

    Une simple pièce de 50 centimess m’aaurait évité cette pénible (mais o combien précieuse) expérience.

    Mais je ne me plains pas, ce n’est pas le but de mes écrits. Ce n’est pas ma situation personnelle qui importe mais le témoignage que je peux apporter sur les marges de cet inframonde qu’est le quotidien des petites gens :les rides et ridules du social en quelque sorte... de loin, on ne voit qu’une surface lisse, mais qui s’y frotte en ressent la rugosité. D’ailleurs, je suis plutôt heureux de mon sort : j’ai échappé au pire et l’espérance est de retour.

    Mais aussi quel sentiment de fragilité : maladie, nouvelle période de chomage ou remise en cause d’une situation que j’ai réussi à consolider par une nouvelle loi et patatras, le balancier repart dans l’autre sens...

    Du coup, l’arrivée de Monsieur Sarkozy n’est pas pour me rassurer : comment pourrait-il être sensible à ce que je viens de vous exposer ?

    Quand à la question des transports, elle est étroitement liée à celle du logement, qui relève bien d’une politique publique : mon temps de transport et donc l’implantation de mon logement est le fruit d’un équation rigoureuse ainsi traduite : plus t’habites loin de Paris, moins tu paies d’anvantage mais plus tu y passes de temps : foin de hasard dans tout celà. La variable temps de transport et la variable prix du m2 sont étroitement liées.

    Maintenant, je pose la question :

    Qui n’applique pas la loi SRU ? Qui posséde un cabinet d’avocat défendant les propriètaires qui partiquent la vente à la découpe ? Qui va lutter conter la spéculation immobilière ?

    Quant aux possiblités de promotion quand on est agent public de catégorie C elles sont quasi nulles (concours : 10 postes pour 3000 candidats)et d’ailleurs, ce n’est pas le souci actuel de nos « managers » : économies tu feras, l’argent du contribuable tu épargneras...

    On connait la chanson...



  • sergeï 17 mai 2007 11:09

    Je suis absent de mon domicile 10 heures 30 par jour : 7h15 de boulot + 2h 30 de transport + 45 minutes déjeuner pour environ 1400 euros par mois. 6 % d’augmentation, ça me ferait en petite centaine d’euros en + dont sans doute une bonne partie me serait repris par les changements de seuils divers et variés . Je travaille dans un service public, donc souvent le samedi, quelques dimanches et aussi le soir jusqu’à 20 heures. Franchement, je n’ai pas vraiment envie de réduire de 2 heures le temps consacré à ma famille OU à des activités sociales.

    Mais je voudrais revenir à la notion de trvail. Prenons le cas d’un cadre supérieur ou d’un médecin. Ces personnes travaillent souvent plus de 50 heures, c’est vrai (parfois 70 pour les médecins). Les revenus qu’ils en tirent leur permettent peu ou prou de s’affranchir d’un certain nombre de tâches en les délégant à des professionnels : c’est une forme de redistribution...

    Exemples : la garde des enfants, des travaux à la maison et même les courses... bref, vous bénéficiez des « services à la personne » qui vous sont accessibles.

    Mais quand vous avez à peine plus que le smic pour faire vivre une famille et qu’il vous reste plus que 20 euros aprés paiement des charges, vous êtez contraint de tout faire par vous même : vous devenez peintre, plombier menuisier, electricien et même coiffeur parce quevous ne pouvez plus vous payer les services adéquats... Même les courses deviennent un vrai boulot parce que vous êtes obligé de courrir les promos d’un magasin à l’autre (parfois sans voiture). Je vous parle d’exemples vécus. Alors, Monsieur Sarkozy, avec son heure quotidienne retirée du temps supposé libre pour 100 balles de plus, il me fait bien rire.

    Il oublie que les pauves, en fait, passent du temps à travailler POUR EUX. (et je ne parle même pas des petits boulots secondaires). Il ne s’agit pas de travail salarié mais c’est quand même du boulot. N’oublions pas les taches méngères, l’éducation des enfants, en plus. Monsieur Sarkozy, il passe combien de temps en moyenne à faire les courses, à déboucher la baignoire ou à repeindre la cuisine ? Il passe combien de temps à faire la queue aux assedics aux impots, à la CAF ou aux assedics ?

    Voilà le vrai temps de travail des français : être pauvre, c’est un boulot à plein temps, stressant, épuisant, qui exige beaucoup de compétences : c’est la France qui se lève tôt, qui se couche tard, qu ne prend pas de vacances (même bien méritées)pour pouvoir simplement SURVIVRE ;

    Qu’il y ait des milliards de gens dans une situation bien pire ne console pas le pauvre, autochtone français : il ne manquerait plus que ça que la misère des autres nous console de la nôtre. La misère extérieur l’accable encore plus car les gens les plus généreux ne sont pas ceux qu’on croit. Alors, ceux qui se la pètent avec leur frime de riche parvenu, au lieu de faire la leçon à ceux qui tentent de garder leur « dignité d’eux même » (ah, ah) malgré les difficultés et tracasserie quotidiennnes devraient faire preuve d’un peu plus de modestie et de respect pour la souffrance d’autrui.

    Serviteur Monsieur



  • sergeï 16 mai 2007 11:48

    Votre ami travaille dans les banques (secteur privé) ou dans l’adminstation au sens de secteur public ?

    C’est vrai que dans le secteur public en particulier, on trouve les extrèmes : des gens qui ne font rien et des gens débordés et stressés. Ceux qui ne font pas grand’chose ne sont d’ailleurs pas responsable de cet état de fait et le vivent souvent aussi mal que ceux qui sont strssés : pour éliminer ou sanctionner les gens, on les met souvent au placard : c’est terrible.

    Du côté du personnel d’éxécution par contre, la pression devient terrible parcequ’on ne recrute plus depuis des années.

    Pour répondre à Live.

    Les tableaux de temps de travail, c’est trés bien : merci d’avoir fait cet effort d’argumentation. Cependant, c’est un peu abstrait car tout dépend de la manière dont on occuppe ces heures, de la pression hiérarchique, du rendement exigé etc...

    Et on sait que depuis les 35 heures, les français sont au taquet comme on dit, c’est à dire qu’il doivent fournir l’équivalent de 39 heures dans les 35.

    Les cadres de renault qui se suicident, c’est un extrème mais c’est symptomatique d’un mal profond : la souffrance au travail...ce n’est pas moi qui ai inventé le concept : interrogez les gens, lisez les magazines, regardez les documentaires TV...

    Vous verrez que je n’invente rien et que je ne rêve pas...j’observe et j’en tire des raisonnements en fonction de quelques critères simples : je n’aime pas ni la souffrance ni l’injustice et tout ce qui me semble les augmenter me parait de nature à être combattu.

    A partir de là, j’en fait les déductions politiques adéquates (et pas l’inverse). C’est pour celà que j’étais défavorable au projet 35 heures, tel qu’il a été réalisé mais que j’approuve, sur le long terme, la tendance à la réduction temps du travail SALARIE (auquel ne saurait se réduire la notion de travai).

    J’ai donc la prétention d’être assez autonome dans ma façon de penser, dans la mesure du possible, et le fait de savoir pour qui j’ai voté ne pourra pas vous permettre de me « classer » dans un système de pensée particulier autant qu’il en existe encore : ceux qui craignent que Monsieur Sarkozy ne réduisent le champ de leur liberté ne sont donc pas forcément des opposants dogmatiques et systématiques ... (j’ai voté pareil pour le premier et le second tour...)

    bonne journée à vous