Aujourd’hui nous entendons des voix qui osent prétendre que les Etats pourraient retirer un profit substanciel de l’opération prétextant qu’il ne s’agit que d’un problème de liquidité.
Demain, ils nous expliquerons qu’il y a des problèmes de solvabilité et qu’une partie ces milliards auront servis qu’à éponger la dette des banques, aux frais du contribuable.
C’est de la com... pour ménager l’opinion.
Sur le fond, s’il y a crise c’est que nous ne savons pas comment pourra être remboursée la dette gigantesque qu’à autorisé la finance. Pour que cela soit rapidement possible, il faudrait beaucoup de croissance !
Nous venons d’intégrer que le modèle economique actuel achoppait sur les ressources finies de notre planète : les conditions d’une telle croissance restent à inventer !
A défaut, les risques de ne pas pouvoir éponger cette dette augmentent.
La crise financière n’est qu’un épiphénomène : nous ne savons même pas trier la bonne dette (celle qui sera remboursée) de la mauvaise (celle qu’il faudra assumer). Et pour garder notre calme, seuls les Etats autrement dit nos revenus à venir peuvent se porter "garants".
A court terme, nous n’avons pas le choix mais le malade reste en sursis.
- W
Les applications qui ont besoin de plus de puissance que celle offerte par un seul CPU disposent de clusters et d’architectures SMP depuis le milieu des années 80s.
Aujourd’hui ce qui est "nouveau" c’est :
- de disposer d’un multiprocesseur sur un portable ou un PC
- d’avoir des difficultés à augmenter la puissance de calcul grace à des gains en puissance brupte d’un CPU.
Autrement dit les programmeurs d’applications sur PC ne pourront plus compter sur des processeurs plus rapides mais devront d’appliquer à paralléliser leurs traitements.
Ceci dit, les seules applications "gourmandes" en puissance de calculs sont surtout les jeux et le multimedia. Ce sont des applications dites de "streaming" qui sont loin d’avoir exploité les capacités offertes par les GPU.
Par contre, il est vrai que les centres de calculs sont encombrés de serveurs dont les applications ont été développées trop rapidement. Jusqu’à présent, en cas de montée en charge il suffisait de changer de CPU... Maintenant, on ne pourra plus s’en sortir comme çà.
Ce n’est pas par hasard si la plupart des centre de calculs sont encombrés par des serveurs qui ne sont utilisés qu’à 10-15% : on veut déployer vite sans se poser de questions côté intégration dans l’infrastructure existante...
Les plus embêtés dans cette histoire ne sont pas les programmeurs : on peut les former, leur donner de meilleurs outils (et surtout mieux les payer pour que les talents restent).
Par contre, nombre de DSI et de chef d’entreprises qui ont laissé faire n’importe quoi dans leur centre de calcul vont avoir de vraies difficultés.
- W
Une destruction créatrice est sans doute souhaitable.
La question, pour rejoindre l’article que je trouve excellent, est quelle peut en être le rythme pour qu’il soit soutenable. L’autre problème est que la mécanique n’ayant que pour seul contrôle les lois assez opaques du marché, nous subissons plus que nous ne choisissons.
Dans ces conditions, la philosophie permet de ne pas pêter les plombs et de se recentrer sur les choses essentielles de l’existence.
-W
Merci pour ce billet. Il est rare qu’on prenne le temps d’essayer de prendre du recul à propos de certains débats...
- W
Nous vivons dans un monde qui évolue, c’est un fait.
Une des responsabilités de l’Etat et de notre acceptation à ses lois et qu’il puisse nous aider à gérer les transitions. Cela était vrai hier pour les houillères, la sidérurgie, et aujourd’hui la pêche.
Ceci dit, vous savez sans doute que 50 a 60% de leur augmentation est le résultat de spéculation financières : même si nous allons vers un pétrole cher et des difficultés accrues côté pêche...
Nos pêcheurs sont dans l’embaras, aujourd’hui, parce que les USA, l’Europe et l’Etat Francais ont démissionné devant la Finance.
Quelque soit la religion de ceux qui nous dirigent l’Etat restera une assurance de dernier recours puisque ce sera la collectivités qui d’une façon ou d’une autre devra assumer la faillite du Crédit Lyonnais, la reconvertion des pécheurs, .... Nous paierons de toutes façons.
-W
Bon article.
Ceci dit si vous devez convaincre les gens d’adhérer à un changement, il est quand même préfèrable qu’ils regardent devant et non plus seulement dérrière. Ce qui de toutes façon signifie ’reformuler’ depuis d’autres points de vue.
La manipulation arrive dans un deuxième temps....
Si vous avez besoin d’un litre de jus d’orange et que vous pouviez jusq’à présent vous offrir ceux de l’épicier du coin, maintenant vous ne pouvez plus vous offrir que celui du hard discount.
Vous pouvez toujours acheter votre litre de jus d’orange : votre pouvoir d’achat est préservé mais ce ne sera plus dans les mêmes condtions.
- W
Le pouvoir d’achat est ce que vous pouvez acheter avec les différents revenus dont vous disposez. Si les prix augmentent, comme aujourd’hui les matières premières, vous devrez en achetez moins ou vous priver de...
Et votre pouvoir d’achat diminue....
Et ce que vos revenus consistent en des loyers, des salaires ou de l’aide publique.
Lorsque l’Etat redistribue 550Mds d’euros d’aides ce n’est en général pas de l’argent qui part s’investir à l’étranger, il va être dépensé en France pour acheter des produits et services : se nourrir, se loger, se soigner, ...
Et de toutes façon, quand vous avez des réseaux de savoir faire qui apportent valeur ajoutée, confort et bien être, le sous utiliser est plus couteux que de le faire tourner en gagnat un peu moins d’argent.
C’est ainsi que les compagnies aériennes vont faire voler dans leurs avions des passagers qui auront payé leurs billets à un prix fort différent.
-W
Peut importe la méthode pourvu qu’on réalise des économies ’substantielles’....
Le pire c’est que c’est un peu comme l’amiante... les dégats sont 30-50 ans plus tard...
Vous avez passé 4/5 ans sous les drapeaux vers 18-25 ans et ce ne sera que 40 nas plus tard que vous vous appercevrez des implications de ces tripatouillages.
-W
Comme le dit le commentaire précédent, à quoi sert bercer les employés d’élans généreux si c’est pour tout juger à la seule aune du profit....
Comment convaincre, motiver, mobiliser avec ce que nous pouvons appeler du pur ’cynisme’ ? Lorsqu’on les entends on ne peut que penser ’cause toujours toto’...
Pas facile dans ces conditions de redonner du sens au travail... Vous savez ces activités que vous ne pouvez réaliser sans vous impliquer dans ce que vous faites pas seulement parce qu’il y a un salaire mais parce que vous faites partie d’une équipe qui compte sur vous ou plus simplement parce que vous pouvez aimer et prendre plaisir à ce que vous faites.
Tout ramener à des questions de profits tue une certaine idée du travail, la liberté que nous prenons parfois de prendre sur nous de faire un peu plus pour que le client soit servi correctement.
C’est parce que nous avons un petit peu de liberté dans ce genre de choix que l’entreprise - le machin qui doit produire des résultats - s’adapte pour obtenir des résultats. Si nous supprimons systèmatiquement tout ce ’mou’ qui non seulement permet de à l’entreprise de s’adapter mais aussi de nous réaliser dans notre travail....
Ce qui démissionnent adoptent souvent un modèle de ’production soviétique’ : vous voulez que je produise 10 kg de cartons par jour, je me débrouille pour sortir 10 kg de truc par jour... Ah pardon, ca c’est pas du carton mais des vieilles chaussettes.... Oops, je ferais mieux la prochaine fois.
D’autres vont prendre sur leur temps personnel, d’autres vont se retrouver complètement coincés et vont stresser...
Contrairement à ce que dit mon prédécesseur, unne entreprise dans laquelle les employés ne se retrouvent plus, n’existent plus devient sans ame et aura des difficultés à faire des profits...
Bien sûr, dans sa logique financière, le patron a des solutions : licencier, délocaliser, racheter ou se faire racheter... Ca peut remobiliser car çà bouge autour d’un vrai projet. En général pas trop longtemps, car le court terme revient au galop...
Comment voulez vous vous projeter (c’est ce que signifie projet) si vous avez constament le nez sur le guidon ? Impossible. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas s’assurer assez régulièrement que les résultats sont là... Juste qu’il n’est peut être pas nécessaire que l’ensemble de l’entreprise vive à ce rythme.
Dans ce cadre, les managers ont une lourde responsabilité dans la façon dont ils transfèrent leur stress sur l’obtention des résultats. La aussi si le couplage est trop fort, l’assemblage se raidi et il n’y a plus de distance entre les profits à réaliser et la réalisation du boulot qui nous permettra de les obtenir ?
Je connais des boîtes qui se concentrent sur les activités plus faciles à vendre et qui vont les faire réaliser par des sous traitants pour maximiser leurs profits : les sous traitants couteront moins cher que les employés ’réguliers’... On leur expliquera ensuite qu’ils coutent trop cher... qu’ils ne sont pas assez rentables alors que le client paie plein pot...
Après ce genre de coup, vous pouvez toujours faire du violon sur le thème projet d’entreprise, valeurs,... Non seulement vous ne serez pas crédible mais certain se poseront légitimement la question de savoir de qui vous vous foutez...
-W
Une réforme de la constitution qu’on prétend d’ampleur mériterait des débats et un vote de tous les citoyens. Après les déconvenues du référendum sur le traité constitutionnel, retourner devant les électeurs avec un tel projet demande signifie de prendre le risque de se prendre (encore) une baffe...
Et le courage d’en tirer les conséquences.
Passer par des compromis ourdés avec des assemblées convenues est beaucoup moins risqué...
C’est çà Sarko, il aime bien faire du cinéma mais quand ca pourrait chauffer un peu il préfère changer de trottoir. Voilà une France dont nous pouvons être fier.
- W
En plus des aspects déjà cités dans de nombreux commentaires, la vidéosurveillance est une réponse plutôt technocratique au problème : ’comment sécuriser un certain nombre de lieux publics ou privés’. Les caméras ont l’avantage d’être visibles et si l’installation coûte, les coûts d’exploitation sont réduits. cela permet de limiter le nombre de bonhommes employés dans la police municipale.
Militaires et policiers qui déambulent dans les gares et les aéroports sont une autre forme de réponse : plus visible, parfois plus rassurante pour le citoyen lambda. Côté coûts d’exploitation, nous ne sommes pas dans le même ordre de grandeur.
Dans tous les cas, des individus préparés et déterminés pourront réaliser leurs méfaits, les autres préfèreront pratiquer ailleurs...
Est ce que cela signifie que l’intimidation n’est pas une mesure de prévention efficace ? Non juste que, tout système de sécurité est ’taillé’ pour résister à un certain type d’agression.
Le vrai problème est que dans un monde de plus en plus inégalitaire nombre de personnes se retrouvent se retrouvent suffisament excluent pour braver nombres d’interdits et commettre leurs méfaits.
A défaut, de pouvoir (ou vouloir) y faire grand chose, il ne nous reste qu’à accepter de vivre dans une sorte d’état de siège avec des contrôles directs ou surveillés par des automates... Et de voir augmenter la population de nos prisons. La question est ’jusqu’où’ cela est-il tolérable, supportable ?
- W
Très bon article.
Dans le contexte international actuel nous avons le choix entre essayer de défendre nos valeurs et se contenter de regarder ou sont nos intérêts (économiques). Pour le coup nous pouvons dire que la politique de Sarko est très inspirée par la politique étrangère des Etats Unis.
- W
Sans défendre Bruxelles, ils ont tellement toujours bon dos pour justifier des solutions industrielles proposées par les gouvernements surtout lorsqu’elles tendent à favoriser leurs petits copains.
Ne trouvez vous pas cela suspect ?
- W
Qu’est ce qu’on laisse sous la coupe du marché ? Qu’est ce qu’on garde sous le contrôle de l’Etat ? Ce ne peut être que la conséquence de la société qu’on souhaite promouvoir.
Le PS se posant en parti de gouvernement dans une France européenne et mondialisée a quelques difficultés à décliner un vrai projet de société dans lequel il faudrait oser dire quelles sont les limites des marchés.
En s’affichant libéral malgré les précisions qu’il apporte à ce mot, Delanoe fait dans la provocation et plutôt que de discuter d’un vrai projet le PS s’enfonce dans des discussions stériles.
La droite qui ne rêve que de démanteler l’ensemble des acquis sociaux ne peut que se réjouir des égarements du PS. C’est dommage, nous aurions bien besoin que des alternatives puissent se faire entendre....
- W
Bon article, bonnes questions.
Economie de marché et formes plus sociales ont toujours co-existé. De plus, je ne vois pas trop comment une économie purement de marché pourrait survivre : pour qu’elle existe, il faut des règles.
Le manque de règles est la cause des soucis de la mondialisation. Elle a permis la création d’entreprises monstrueuses dans l’industrie ou la finance et personne pour les contrôler.
- W
très bon article.
Sur le fond, je crois que nos politiques se laissent pervertir par le monde des affaires ou il est courant d’oublier ce que les mots veulent dire. Le but étant de séduire, la forme... Le fond devant être suffisament opaque pour qu’on ne sache pas trop ce que sera le contenu...
- W
La plupart des cadres sont au forfait.
Si vous passez 2/3 heures de votre journée de travail à faire l’administratif cela s’ajoutera aux heures nécessaire à la réalisation des activités dont vous avez la charge.
Et si vous n’êtes pas efficace pour cela parce que vous tapez avec 1,5 doigts ou que vous suez lorsqu’il faut corriger des fautes,... vous y passerez plus de temps et c’est tant pis pour vous car votre patron ne vous donnera rien de plus que le forfait.
Vous pouvez toujours raler... La plupart des boîtes fonctionnent ainsi.
A votre compte, ce ne sera que lorsque vous aurez les garanties d’un certain chiffre d’affaire que vous allez pouvoir ’sous-traiter’, ’déléguer’, ’faire-faire’, un certain nombre d’activités ....
-W
Les politiques veulent des résultats.
Pour eux les problèmes techniques sont des ’no-problem’ dont on viendra à bout avec le temps ou plus d’argent. Un tel état d’esprit les rend particulièrement peu réceptifs aux conséquences que peuvent avoir différents choix technologiques...
Et que les décisions prises soient souvent ’limite’ surtout dans les nouvelles technologies ou les références ne sont pas encore bien établies/solides/connues.
- W
Votre article et le précédent m’ont permis de farfouiller ce qui traitait du sujet "allocation universelle"...
Nombreux débats en perspective !!!
-W
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