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Les commentaires de G.BORDES



  • G.BORDES 20 décembre 2011 12:16

    Cher Paul,

    Je n’abonde pas dans le sens de votre conclusion. Peut-on parler de soumission à l’autorité dans pareil cas ? Il m’apparait clair après avoir vu les images que ces scènes de tristesse hystériques n’ont rien de sincères ni de spontanées. Je penche plus pour l’hypothèse, que vous avez entrevu, des manifestations contraintes.

    Pour ce qui est des larmes, le corps humain peut facilement être dupé. Se dire qu’on a vécu toute sa vie sous un régime dictatorial, dans la faim quotidienne, et prendre conscience qu’on est reparti pour quelques décennies de plus, je pense que moi aussi j’en pleurerais !



  • G.BORDES 7 juin 2011 21:40

    Cher Paul,

    Je ne m’étendrai pas sur le fond de l’article, il y aurait beaucoup à débattre et je n’en ai pas le temps en ce moment j’en suis désolé.

    Je voulais cependant vous exprimer ma sincère compassion. Ce combat étant le votre depuis presque 8 ans, l’enseignement relevait chez vous d’une réelle passion et tous les anciens élèves ayant suivi vos enseignements avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger ces dernières années gardent encore une trace de vos travaux, pour ma part, je considère ce souvenir comme une valeur ajoutée et vous invite humblement à privilégier ce bilan à ce « feuilleton » juridique.

     Je me permettrai néanmoins de nuancer votre propos suivant : « Dans le service public d’Éducation, un chef d’établissement a tout loisir désormais... »

    Sachez que la jurisprudence, contrairement à une idée reçue assez tenace, ne lie pas le juge. Une décision ne peut en aucun cas constituer un fondement contrairement à un texte de loi par exemple.



  • G.BORDES 7 décembre 2010 15:51

    Cher Paul,

    Que le rapporteur public ait une appréciation différente du Conseil d’Etat n’est pas choquant : son rôle est justement d’exposer, en toute indépendance, son appréciation sur les faits et les règles de droit applicables et son opinion sur les solutions qu’appelle le litige.

    Ce qui l’est en revanche, c’est de considérer les journaux distribués par la région comme « purement informatif », et plus largement de considérer l’existence d’un discours informatif (et dans ma première réponse, je ne me suis volontairement pas aventuré sur ce terrain, je partage entièrement votre avis sur ce mythe).

    Pour ce qui est des moyens des candidats, je pense que dès lors que l’élu sortant se présente à sa propre succession, une stricte égalité entre les candidats est, là aussi, un mythe. C’est pourquoi je considère que plutôt qu’une stricte égalité, il faut rechercher l’équilibre de ces moyens et si d’un coté, l’élu sortant a eu le loisir de promouvoir, tout au long de son mandat, sous l’écran que forme la région, son action, l’équilibre n’est pas mis en péril puisque ses adversaires disposent de la faculté de critiquer cette action, d’en démontrer éventuellement l’absence ou l’inutilité, en étant à l’abris de ce genre d’attaque.

    J’en conviens, ça ne permet d’éliminer la démagogie, mais ça permet d’en équilibrer les effets.



  • G.BORDES 7 décembre 2010 12:40

    Cher Paul,

    Peut on vraimment blamer un élu qui se représente de faire la promotion de son mandat passé, à fortiori lorsqu’elle ne s’inscrit pas uniquement dans un contexte éléctoral puisque la dite campagne « d’information » avait lieu chaque année à la même période ?

    Si ça représente pour le candidat un avantage certain, ses adversaires ne se privent pas pour l’attaquer sur les actions ou les inactions durant le même mandat.

    On a donc bien une contrepartie à cet avantage puisque certes, le candidat bénéficie de plus de moyens que ses adversaires mais il s’en retrouve plus exposé.

    Si cette promotion avait été ponctuelle et s’était effectivement inscrite dans le seul contexte éléctorale, là ça aurrait été différent.



  • G.BORDES 6 décembre 2010 15:40

    « Entre Téléthon et Les Tétons, où en était-on ? »

    Un régal cher Paul, merci.

    N’ayant rien à ajouter sur le fond, je me contente d’apprécier la forme de votre article.



  • G.BORDES 1er décembre 2010 09:28

    Cher Paul,

    Vous avancez l’hypothèse selon laquelle ces « fuites » seraient orchestrées pour nuire au président Obama et son administration.
    Mais ont ils vraimment besoin de ça pour être discridités ?

    Depuis le 11 septembre 2001, les failles des services secrets américains ne sont plus un secret. Ce jour là, le monde a découvert qu’ils n’étaient pas si omniscients et qu’alors même que de lourds indices (ou avertissements) leur étaient adressés, ils n’ont pas été en mesure d’arréter les attaques. (je n’entre volontairement pas dans le débat attaque ou conspiration, c’est un autre sujet.)

    Pour justifier en 2003 leur intervention en Irak, ces mêmes services secrets ont « crus » voir des armes de destruction massive. On sait aujourd’hui ce qu’il en est.

    Bref, je ne pense pas que la véritable motivation soit forcément de discriditer la nouvelle administration américaine, celle ci montrant d’elle même ses limites depuis l’arrivée au pouvoir d’Obama (Gestion de la crise discutée, difficultés à controler les ardeurs d’Israel, « aplaventrisme » face à la Corée du Nord. (Je doute même de la sincérité des « manoeuvres militaires » opérées conjointement par la Corée du sud et les américains) etc.)

    Mon hypothèse serait plutôt celle dans laquelle les Etats unis, s’ils ne sont pas forcément la source directe de ces « fuites » les contrôlent. Elles permettraient ainsi d’évacuer un peu de pression de la « cocotte minute » afin d’estomper l’impacte d’une fuite réelle et non maitrisée conduisant à des révélations cette fois bien plus « inédites » et aux conséquences plus dommageables pour les Etats Unis.

    Dans cette hypothèse, n’étons pas, cher Paul, en présence du leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée ?



  • G.BORDES 23 novembre 2010 17:26

    Cher Paul,

    J’ai mon avis sur la question mais les meilleurs arguments ne saurraient faire le poids face à l’emprunte douloureuse d’une facheuse expérience.



  • G.BORDES 23 novembre 2010 15:52

    Cher Paul,

    Vous critiquez/constatez le fait que le Droit ne gouverne pas réellement les relations aujourd’hui, pourtant vous y voyez une application de l’adage « Trop de droit, trop d’injustice » (pardonnez si la traduction est approximative mais n’étant pas latiniste vous avez appuyé là où ça fait mal).

    Moi j’y vois là une contradiction. Et même si cet avis m’est personnel, je pense que nous sommes plutot dans une société qui manque de droit stricte. On perd du temps et de l’energie dans une « diahrée législative » mais au final trop de personnes se prévalant d’une liberté qu’ils pensent sans limites s’en vont abuser de cette liberté et porter atteinte à des personnes, morales comme dans le cas de ces salariés qui ont manqué à leur obligation de loyauté et se sont fait licencier sur ce fondement, ou physiques comme dans le cas de certains commentateurs s’en prenant gratuitement à l’auteur d’un article ou à d’autre commentateur sur un forum. Et les deux exemples cités ne sont évidemment pas exhaustifs.

    Quant à la société dont je rêve, elle relève d’une conception personnelle de l’utopie et est donc de fait irréalisable. Je vous rejoins sur le fait qu’une société ne peut reposer sur la délation à fortiori lorsqu’elle est anonyme.

    La question de droit n’était pas tant de savoir si les propos étaient diffamatoires mais s’ils portaient atteinte à l’obligation de loyauté des salariés. On peut en effet penser que par les critiques non mesurées dans un espace public, les salariés n’éxécutaient pas leur contrat de bonne foi, ces propos pouvant nuire à l’entreprise sans pour autant être directement contraires à la loi.
    Quant au fait que la diffamation n’ait pas été soulevé, ce peut être expliqué par le fait qu’elle conduit à des poursuites pénales et que dans le cadre des relations de travail, il est rare que le salarié se voit pénalement poursuivi sauf les cas ou le comportement infractionnel du salarié peut atténuer voire éxonérer la responsabilité de l’employeur.

    Quant à Facebook, je persiste et revendique la mauvaise foi dont je fais preuve lorsqu’on parle de « réseaux sociaux » qui détruisent plus les relations sociales que ce qu’ils les créent.



  • G.BORDES 23 novembre 2010 13:12

    Cher Paul,

    N’ayant pas vu le film, je ne m’attarderai que sur le dernier paragraphe de votre article et plus précisément sur ce licenciement qui a tant fait parler de lui.

    Je ne partage pas votre vision des choses à ce sujet : Les salariés n’ont pas été « épiés » puisqu’ils se sont exprimés sur un espace public. (Sur le fondement qu’à la différence d’un message privé, le mur été accessible à une pluralité de récepteur et ne rentrait donc pas dans le cadre de la sphère privée)

    La solution de droit aurrait été la même si les salariés avaient tenu ces propos au bistrot du coin et qu’ils avaient été enregistrés, la preuve en droit du travail étant libre (c’est à l’appréciation souveraine du juge qu’elle sera ou non retenue).

    Quant à la délation de leur « ami », il n’y a là rien d’illégale puisque la délation n’est pas interdite et même largement utilisée par les pouvoirs publics (je pense d’ailleurs que vous en savez plus que moi sur ce sujet).

    Si je me laissai aller à de la mauvaise foi, je pourrais même aller jusqu’à dire que je me réjoui de la décision du conseil de prud’hommes (petite correction à votre article : on ne dit pas « tribunal » de prud’hommes) de confirmer la cause réelle et sérieuse du licenciement, en espérant qu’elle fasse prendre conscience aux gens que le fait d’être derriere son écran ne signifie pas être dispensé de certaines obligations, de loyauté, de non atteinte à la dignité, de non expression de propos diffamatoires, etc.
    Ce cas d’espèce en est une illustration et certains commentateurs de cet espace seraient bien inspirés d’en prendre note.



  • G.BORDES 13 novembre 2010 20:41

    Il y a, cher Paul, dans votre manière de voir les choses une certaine noblesse.

    Néanmoins, les interventions d’une médiocrité gratuite dont on peut être les témoins me font parfois me demander si on ne se trouve pas sur le forum « actus » de la page d’accueil SFR (les commentaires suivant chaque article valent leur pesant de cacahuètes). C’est une des raisons qui ont fait que pendant un temps je me suis détourné de cet espace, ne souhaitant pas subir les commentaires de certains hurluberlus qui n’ont que la violence de leur propos pour compenser leurs carences.



  • G.BORDES 13 novembre 2010 12:24

    M. Villach n’aura peut être pas le Goncourt ou le Femina mais lui contrairement à vous connait les règles typographiques des abréviations courantes telles que Monsieur (Qui s’abrège par M.) et Mister (qui désigne un sujet anglais et s’abrège par Mr).



  • G.BORDES 9 novembre 2010 23:26

    Cher Paul,

    Pourquoi battre en retraite ? (au passage le jeu de mot était un peu téléphoné vous nous avez habitué à mieux). « À quelle logique un responsable syndical obéit-il quand il propose d’entamer un nouveau combat sans même avoir mené celui en cours à son terme ? »

    Toute la source du problème s’il en est un vient de la loi du 20 aout 2008.

    Je m’explique : Cette loi portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail a institué un critère d’audience pour déterminer la représentativité des syndicats, élément essentiel de leur action puisque c’est cette représentativité qui leur permet de désigner des délégués syndicaux en entreprise, au niveau branche ou au niveau national interprofessionnel. Jusqu’alors, la représentativité était attribuée par un arrêté ministériel et les syndicats ne jouaient pas « leur vie » durant les élections professionnelles qui ont lieu tous les quatre ans.

    Or depuis la loi de 2008, c’est le cas. Chaque jour, des élections ont lieu dans les entreprises et des syndicats jusqu’alors représentatifs perdent leur représentativité (principalement FO et CFTC). Or, si c’est fâcheux au niveau de l’entreprise, les conséquences vont être dramatiques au niveau branche ou national interprofessionnel puisque que le 22 aout 2012 (date d’entrée en vigueur de la loi plus quatre ans, c’est-à-dire délai au terme duquel toutes les entreprises auront connues des élections professionnelles et auront donc pu faire connaitre les résultats), les résultats des élections professionnelles en entreprises seront additionnés au niveaux des branches et au niveau national interprofessionnel. Et à ces deux niveaux, les syndicats qui ne dépasseront pas la barre des 8 % ne seront plus représentatifs et ne pourront donc plus mener de négociations. Or les premiers résultats dans les entreprises montrent que FO et la CFTC ont du souci à se faire. Pour ce qui est de la CGT et la CFDT, s’ils sont assurés de passer les 8%, leur objectif est de passer un autre palier, celui des 30% leur permettant de signer SEULS une convention ou accord collectif (un accord ou convention collectif étant valide s’il est signé par des syndicats représentant au moins 30% en voix et ne souffrant pas de l’opposition de syndicats représentant 50 %)

    La réforme des retraites a donc été une aubaine pour ces syndicats qui doivent faire leur « promotion », ils doivent plus que jamais montrer leur force et les actions qu’ils mènent pour préserver les droits des salariés (pour faire cours, jusqu’en aout 2012, ils sont un peu en campagne permanente). Et je crois sincèrement que s’il n’y avait pas eu le contexte de la loi de 2008, il y aurait certes des frictions, quelques manifestations, mais rien de comparable à ce que nous avons vécu.

    Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin alors même que l’opinion publique est en leur faveur ?

    Tout simplement parce qu’à deux maux, ils choisissent le moindre (du moins c’est le cas de la CFDT). Les grèves et manifestations ont été une véritable démonstration de force leur redonnant du crédit (vous l’avez fort bien relevé vous-même dans votre article).

    Seulement, plus on avance, et moins la situation semble favorable pour les syndicats. Continuer le mouvement et s’exposer à un échec (ce qui semble être l’issue puisque le Conseil Constitutionnel a validé la conformité de la loi à la Constitution à l’exception de quelques dispositions sans rapport avec la réforme (c’est d’ailleurs la raison de la censure)) serait un terrible revers pour les syndicats. Battre en retraite maintenant, en est certes un aussi, mais un moindre : « rassemblons nos forces, d’autres combats nous attendent ».

    Les syndicats le comprennent  bien, ils sont en train de perdre la bataille, et Chérèque, en bon stratège tente de limiter les dégâts. En effet, en se retirant maintenant, il reste sur l’impressionnante démonstration de la puissance de rassemblement dont il a été l’un des meneurs. Les autres, qui veulent se battre jusqu’à la mort entrainent dans l’échec qui se profile les salariés qui les suivent confiants.

    Et dans ce contexte de campagne permanant pour les syndicats, la décision de Chérèque ne me parait pas dénuée d’une certaine logique voire d’une certaine sagesse.

    Cordialement,

    @ Sylvain Reboul

    Vous avez écrit : « Je prétends en effet qu’elle n’a pas intérêt à trahir cette promesse formelle, trahison qui serait pour elle un suicide politique »

    Je ne pense pas qu’elle ait plus intérêt à la tenir. On nous a répété que la raison de la nécessité de la réforme était que les actifs n’étaient pas assez nombreux pour payer les retraites du fait du Papy Boom (je schématise, pardonnez moi le raccourci mais il commence à se faire tard).

    Or le Papy Boom, on sait qu’il va arriver depuis le Baby Boom !!!

    C’est-à-dire que concrètement, on savait ce qui allait se passer dès les années 50. Et depuis la gauche, comme la droite n’ont rien fait. Il a fallu attendre les années 90 pour que la retraite commence à être réformée. Pourtant encore une fois, gauche comme droite ont été au pouvoir.

    Je ne pense donc que Martine Aubry tiendra sa promesse. Elle a juste joué son rôle d’opposition, rôle dans lequel excelle le parti socialiste par ailleurs.

    Cordialement,

    Grégory

    Ps : Permettez-moi d’abuser encore un peu de votre patience et d’ajouter que nous avons là entrevue seulement la partie émergée de l’iceberg. Car ces « Papy Boomer » ne vont pas se contenter de profiter de leur retraite jusqu’à vieillir assez et s’éteindre paisiblement. Malheureusement, nombre d’entre eux nécessiteront des soins l’âge avançant : hospitalisations, lunettes, consultation chez les diverses spécialistes, remboursement des médicaments devant être pris quotidiennement etc.

    La partie émergée, véritable bombe, c’est la future réforme sur l’assurance maladie. Car la différence majeure entre la retraite et l’assurance maladie, c’est que la retraite, c’est un évènement certain. Tandis que la maladie… Et même un évènement certain comme la retraite, nous n’avons pas été capable de réformer progressivement pour surmonter la difficulté, alors l’assurance maladie, événement des plus incertains… Voila de quoi nous rassurer, les syndicats feront bientôt redescendre les français dans la rue, très bientôt n’en doutons pas. 





  • G.BORDES 1er novembre 2010 16:08

    Cher Paul,

    Je ne dénie pas à l’humoriste le droit d’user de « l’ironie jusqu’au sarcasme ». Je reproche juste à M. Dahan d’être sorti des fonctions pour lesquelles il a été employé. Je m’explique : rien ne lui interdit en effet d’user de l’ironie, d’être sarcastique à souhait, pourvu qu’il fasse rire. Mais à partir du moment où il ne fait pas rire, peu importe la qualité de son intervention, il ne rempli pas la fonction pour laquelle on lui confie le micro de France inter et son public. Rien ne lui empêche dans un autre cadre de faire part de ses opinions et de faire preuve d’ironie et de sarcasme, mais dans ce nouveau cadre, il ne se cachera plus derrière l’humour et le mandat confié par France inter. Sans cautionner son licenciement, je comprends aisément les motivations de France inter qui encore une fois est civilement responsable des critiques prononcées par Dahan, peu importe leur qualité (ce qui, entre nous est subjectif et on a vu des condamnations pour diffamation pour moins que ça).

    Pour ce qui est de la CEDH, je peux comprendre vos griefs envers elle ainsi que tout procédé qui constitue une dénonciation anonyme. Néanmoins, rien ne me choque dans le fait qu’elle distingue une lettre anonyme dans laquelle aucun élément ne permet de déterminer l’auteur des griefs, et une lettre contenant une mention permettant un début d’enquête. Car vous le dites vous-même, les auteurs sont en fait bien souvent une minorité du groupe désigné. Mais n’appartiennent ils pas à ce groupe pour autant ? C’est, je vous l’accorde mince, mais je partage l’avis de la CEDH, ça mérite distinction.



  • G.BORDES 1er novembre 2010 13:48

    Cher Paul,

    Vous avez tout à fait raison, mais la différence majeure tient dans l’auteur ! D’un coté, nous avons un penseur politique reconnu dont nombres d’idées ont traversé les temps jusqu’à nos jours, de l’autre nous avons un humoriste lambda. Je ne dénigre pas sa profession, loin de là, mais quand bien même ce qu’il dénonce dans sa chronique serait emprunt de vérité, du moment où sa fonction, de faire rire n’est pas remplie, il sort de son rôle selon moi.

    En effet, je trouve un peu facile, de ce cacher derrière la « tristesse du désastre » pour camoufler son insuffisance professionnelle (à ce propos, je serais curieux de connaitre le motif de licenciement invoqué par la radio :
    -  le licenciement pour faute constituerait l’aveu de la part de la radio que Dahan est allé trop loin, ainsi elle tenterait de se couvrir, étant civilement responsable des dommages que Dahan pourrait causer à MaM (les attaques en diffamation connaissant un vif intérêt de la part des politiques depuis quelques années), au titre de l’alinéa 5 de l’article 1384 du code civil, principe repris au L 4741-7 du code du travail et validé par la jurisprudence (2ème chambre civile 28 mai 2009, mais peut être y a-t-il plus récent encore)
    -  Le licenciement pour insuffisance professionnelle serait je pense plus habile de la part de la radio, qui s’est bornée dans les médias à expliquer son geste par la « médiocrité » du travail accompli par Dahan depuis son arrivée.)

    Quant à votre critique de la CEDH, vous me tendez là une perche pour exposer une théorie (qui m’est personnelle et doit donc être pris avec la réserve qui se doit) :

    Depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le préambule de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne qui « réaffirme les droits qui résultent notamment de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales [et] de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme » est pourvu de valeur contraignante. De plus, le Traité sur l’Union européenne lui-même dispose que : « L’Union respecte les droits fondamentaux, tels qu’ils sont garantis par la Convention européenne des droits de l’homme, signée à Rome le 4 novembre 1950 ». Ces deux textes donnent selon moi pleine compétence à la CJUE pour juger du respect des droits fondamentaux, garantis par la Convention EDH, par les Etats membres de l’UE. La « technique » consiste donc à soulever une question préjudicielle devant une des juridictions internes pour demander à ce que soit jugé, par le juge communautaire, la conventionalité de la disposition de la Convention qui n’est pas respectée selon le justiciable. Du coup, plus de délais déraisonnables de la CEDH. Ce procédé me semble d’autant plus réalisable que ces dernières années, CEDH et CJUE ont harmonisé leur jurisprudence.



  • G.BORDES 1er novembre 2010 11:42

    Cher Paul,

    Je suis tout à fait d’accord sur votre analyse formelle de cette chronique, vous avez fort bien décrit l’état d’ébullition interne dans lequel se trouvait la garde des sceaux.

    Néanmoins, je ne partage pas votre avis quant à votre dernière phrase « Dahan mérite qu’on le félicite pour son courage ». Sa chronique, certes courageuse ne m’a pas vraimment décoché un sourire. Dès lors, suffit il de s’émanciper de l’autorité du pouvoir en place pour être salué ? Sa fonction première, plus que la critique de l’invité du jour n’est elle pas de faire rire ?

    Certains ont su dévelloper habilement le rire par la mise en boite de l’invité mais je ne pense pas que Dahan soit à la hauteur dans cet exercice.
    Je pense que cette éviction n’est qu’anecdotique et n’a d’importance que parce que faisant suite aux précédentes sur la même antenne.

     



  • G.BORDES 17 décembre 2009 21:47

    Souvenirs, souvenirs !

    Comprendra qui pourra.



  • G.BORDES 8 décembre 2009 10:20

    Malheureusement, Carrefour et les marques participant à l’opération ne sont pas les seuls à user du téléthon pour se faire leur promotion à moindre frais.
    Le week end du téléthon, on assiste souvent à des représentations sportives en tout genre sencées rapporter à la cause.
    Or cette année j’ai été témoin d’un fait qui m’a mis mal à l’aise. Un club de danse avait organisé une représentation. L’entrée était gratuite et pour rapporter un peu d’argent au téléthon, des beignets faits maison (ou quelque chose qui y ressemblait) étaient en vente au prix d’un euro.
    Or, ces baignets étaient entreposés dans une cagette, sur une table dans un coin au fond de la salle. Autant dire qu’il n’y a pas eu beaucoup de vente (quand je suis parti, la cagette était pleine), mais le club de danse avait eut la bonne idée de placer un bureau d’adhésion à l’association de danse, bien en vue. Et ça a fonctionné !!! Des personnes se sont inscrites rapportant au passage quelques euros dans les caisses de l’association sportive au détriment de l’AFM. Le plus choquant, c ’est que tout ce petit monde avait l’impression d’avoir fait sa BA du week end.....



  • G.BORDES 27 novembre 2009 20:06

    Je suis curieux de connaitre la réaction de l’administration dans cette histoire.

    J’imagine qu’elle n’a pas soutenu l’action des élèves, mais quid de la professeur ?



  • G.BORDES 13 novembre 2009 23:40

    Démonstration implacable, peut être trop « scolaire » mais bon, c’est une main tendue aux plus septiques !

    A noter que l’enseigne Leclerc est coutumière des campagnes de promotions dites agressives. Pour s’en convaincre, se reporter aux précédents litiges notamment concernant la mise en place du site quiestlemoinscher.com qui avait été largement attaqué par Carrefour. Je suis désolé, je n’ai pas les références mais là encore, les juges ont estimé que le comparateur mis en place était licite.

    Une chose est sure, Leclerc maitrise bien la communication et parvient à jouer les funambules pour provoquer ses concurrents sans se faire rappeler à l’ordre. Et quelle meilleur promotion qu’un concurrent débouté de son attaque pour pratique commerciale déloyale ?



  • G.BORDES 9 novembre 2009 21:48

    Effectivement, on peut être tenté par réflexe d’être un brin admiratif... au départ !
    Puis si on réfléchit un peu et qu’on passe au delà de la haine primaire contre les banques, on se rend compte que l’argent qu’il a volé, c’est le notre ! Mais bon, ceux qui ne voient pas au delà de leurs réflexes (ils n’en sont pas blâmable pour autant) félicitent ce genre d’actions, alors pourquoi se priver ?!