Au hasard d’une lecture « sérieuse », je viens d’apprendre que ce serait Diderot le premier qui aurait émis l’idée que la prison serait criminogène. On n’a guère avancé depuis, voire regressé même à certains égards !
La question de l’origine des visites est difficle à trancher car les plateformes d’hébergement donnent peu de détails sur le sujet. Je tire simplement deux enseignements en ce qui concerne mon propre blog : près de 70% des visiteurs viennent en direct, c’est à dire que mon blog est bookmarké chez eux. Envriron 10% viennent des liens existants sur d’autres blogs amis. Le reste par des moteurs de recherche, Google à 90%. Quoi qu’on en dise, il n’y a pas de lien évident entre le nombre de visites et la quantité de pages lues. Il y a jours où la quantité de visites est très faible (50% de la moyenne) et où le nombre de pages lues est fantastique. L’inverse est également vrai. Quant à dire que ce ne sont pas les gens de mon arrondissement qui lisent ce blog c’est tout à fait possible, mais je ne vois pas l’intérêt que peuvent avoir les non locaux à lire des articles sur les commerçants du coin, les expo ou les lignes de bus ?
En ce qui concerne les conseils de quartier, je dois reconnaitre que je ne comprends pas très bien le comportement des gens. Cette fatalité des choses me reste étrangère même si j’en comprends le raisonnement.
> Am : pouvez vous nous donner l’URL de votre blog ? Merci
Dommage, l’analyse s’arrête en chemin !
Au passage, je signale que la dette du Japon correspond à 170% de son PIB si mes sources sont bonnes ! Le Japon est il en faillite ? J’ajoute aussi que sur 100 de PIB, les Français en épargne environ 15, ce qui relativise la dette - pour mémoire, taux d’épargne aux USA = 0. Passons, on fait dire ce qu’on veut aux chiffres.
La question des blocages, des peurs comme dit dans un commentaire est plus fondamentale. A t-on réfléchi sur le pourquoi de ces peurs ? Bien ou mal, les Français sont devenus peureux, alors pourquoi ? Il doit bien y avoir une raison non ? La réponse n’est pas économique.
Mais Max Gallo dit n’importe quoi ! La Loi définit la manière dont nous voulons vivre ensemble. Et cette Loi est bien faite par nos représentants au Parlement. Si la Loi n’avait abordé la question l’Egalité, on aurait pu en rester à une société de classes ! La question n’est pas de savoir si la colonisation pratiquée par nos pères était « correcte » ou pas, la question est de savoir comment nous nous positionnons aujourd’hui par rapport au principe même et que chacun semble reconnaitre comme condamnable. Il ne s’agit pas de réécrire l’Histoire, il s’agit de marquer ses repères, de dire ce qui nous semble aujourd’hui être nos valeurs.
> Sylvain ou Sylvio, je suis paumé, peu importe. C’est la première fois que je lis un texte qui aborde le sujet de face. Merci. Je partage votre analyse à cette nuance près : en l’état actuel de la situation, je ne crois pas utile d’aborder le sujet du racisme des Français de manière frontale. Je ne dis pas qu’il faut l’évacuer, bien au contraire, c’est la racine même du problème, mais ce discours est inaudible. La fin du racisme c’est comme la confiance, cela ne se décrète pas. Accuser, juger, reprocher, stigmatiser ne servira à rien. Je ne dis pas cela pour vous, je le dis car il nous faut à la fois et dans le même temps analyser la question et savoir la présenter, les esprits sont trop échauffés pour faire autrement.
Continuer votre analyse. Ne vous laissez pas interpeller par les petits arguments du genre « ils l’ont fait donc j’ai droit de le faire » ou bien « les autres se comportent encore plus mal que nous ». Ca n’est pas interessant, ceux qui les utilisent doivent être bien mal dans leur peau pour en arriver là. Courage.
Mettre du baume sur une plaie ouverte ou prendre de l’aspirine quand on a la grippe ne soigne pas la maladie. Le corps social est « malade » dans sa tête et tous les milliards d’€ du monde n’y changeront rien.
Les pouvoirs politique et économique utilisent aujourd’hui la peur pour se maintenir voire se développer. Parler d’état d’urgence est dans cette logique.
Qui nous appelle et nous incite à une vraie reflexion sur ce que nous sommes, ce que nous voulons être tenant compte de nos réalités d’aujourd’hui ? Le vide, le néant. On va me dire propos d’intello. Non, simple bon sens. Est ce qu’une part du « succès » de l’Islam ne vient pas de son discours structurant ? Je m’interroge ?
Hitler ou Staline ? Peste ou choléra ? Laissons de côté ces références douteuses.
Appeler un chat un chat est souvent nécessaire, très souvent. Mais il faut quand même le faire avec attention. Je ne sais pas si ma comparaison a un sens mais je vous la soumets. Le mot « cancer » a longtemps été évité car porteur de signes forts, trop forts. On a donc tourné autour pendant des années. Depuis quelques temps, la maladie semblant faire l’objet d’une meilleure maitrise, ce mot a perdu l’unique symbolique de mort qu’il contenait et on parle aujourd’hui de cancer plus facilement. Peut être en est il ainsi pour certains mots que nous ne voulons pas employer, non par peur du mot lui même, mais par peur de bloquer encore plus une situation qui est déjà pas mal bloquée. Dans ces conditions, je ne pense pas que l’emploi du mot exact aide dans la recherche de la solution.
Le pouvoir exercé par quelques uns se base sur la peur. On a donc cultivé cette peur (peur de l’autre, peur de manquer, etc.) et sans s’en rendre compte nous sommes devenus des machines à exclure par peur de l’autre, des machines à construire notre bien être matériel (peur de ne pas avoir assez) sur le dos des autres (l’Afrique par exemple)
Quel fondement à tout cela ? C’est la question qui nous est posée aujourd’hui.
Je ne partage pas l’assimilation du comportement de l’homme avec celui de l’animal. Sans nier la part animale de l’homme, je veux croire qu’il y a autre chose. La Raison, si chère à nos ancêtres, nous l’enseigne.
Il est juste de dire comme caramico que « tous ces imbéciles » au pire et je dirais aussi toutes ces autruches, au mieux, nous ont mis dans une sale situation dont nous n’avons pas à être fiers. Ce n’est pas facile à dire.
> Laurent, TF1 est elle une forteresse ? Non elle un outil. Est elle vide ? Non, il suffit hélas de regarder son taux d’audience ’notons au passage que selon les sondages, la TV préférée des Français est Arte mais quelle est celle qui fait de l’audience ?). Rapprocher TF1 et la Bastille ne tient que dans l’ordre symbolique et encore est ce un peu insultant pour nos pères qui eux voyaient en la Bastille le symbole d’un pouvoir qu’ils subisaient alors qu’aujourd’hui personne ne force vraiment personne à regarder TF1 - passons.
Ce que je ne comprends pas c’est cette manie chez certains « spécialistes du Net » d’opposer TV et Internet. Tout nous montre qu’ils sont des outils différents. Approche individuelle active d’un côté, approche collective passive de l’autre.
Est ce sujet que tu voulais traiter ?
1/ les vrais reponsables sont les Français qui ont joué à l’autruche en refusant de voir et donc de traiter les problèmes
2/ l’autorité de l’Etat n’est pas une fin en soi quand on voit la situation - c’est même une expression vide de sens
3/ ce n’est pas de je ne sais quelle pommade dont ces jeunes ont besoin, c’est d’une perspective commune, partagée avec nous. Y etes vous prêt ?
> Nicolas Parlons sans tabou puisque vous le demandez et que c’est bien ainsi. Je comprends vos propositions, on peut en discuter mais quelque chose me gêne : vous répondez à un problème irrationnel par des propositions rationnelles. La question n’est pas d’ordre économique ni sociale, elle est d’ordre culturel et pshychologique.
Pour parler clairement, il ne servira à rien de faire de la discimination dans un sens ou dans un autre, de proposer de l’apprentissage, de légaliser je ne sais quoi ou de demander aux meilleurs profs d’aller dans les zones classées sensibles, tant que la majorité des Français rejetera cette minorité qui n’est pas acceptée. De mon point de vue, le travail essentiel n’est pas à faire auprès des personnes qui se révoltent, mais auprès de celles qui les rejètent. Nous pourrons déverser tous les milliards d’€ que nous voudrons sur ces plaies que cela ne servira à rien tant que la majorité des Français retera dans l’état d’esprit qu’elle a aujourd’hui. C’est cette réalité là, peu glorieuse, qu’il nous fait regarder en face. La haine de l’autre, la peur de l’autre, l’égoïsme et la Fraternité dévoyée. Je crois que c’est cette question là qu’il nous faut traiter d’urgence. beaucoup y sont prêts, beaucoup hélas sont aussi prêts au combat afin de conserver une France étriquée qui n’existe plus. C’est dur, très dur. Et les hommes politiques sont d’une médiocrité inqualifiable.
je crois que ewropano fait une erreur d’analyse. Le capitalisme, c’est pour moi la mobilisation de capitaux par des associés pour créer de l’activité c’est à dire de la valeur. Dans cette définition, le mot « capitaliste » prend un sens différent me semble t-il de celui qu’il utilise. Les associés prennent les risques, pas les salariés. La perversion du capitalisme vient que les associés font planer le risque de la perte d’emploi aux salariés, mais ce n’est pas un risque de même nature. Au sens strict du terme, les salariés ne prennent pas de risque.
Je comprends de la réponse d’Argoult que le capitalisme ne fonctionne que dans des pays jeunes et qu’avec l’âge - et donc le gout du risque baissant - celui ci ne fonctionne plus. Alors il y a un vrai problème.
Je me permets d’insister sur le Gouvernement d’Entreprise. Argoult y voit une opportunité de dégager de meilleures pratiques. Peut être. Mais je remarque : 1/ ceux qui participent à ce Gouvernement d’Entreprise, les Administrateurs, sont encore aujourd’hui membres de classes « priviliégiées » pour employer un terme du bon vieux temps. Quelle réelle volonté ont ils de promouvoir des pratiques nouvelles ? 2/ gérer une entreprise c’est avant tout gérer, défendre les intérêts de cette entreprise, dans tous ses aspects. Quels sont les intérêts de ces fameux Administrateurs dits indépendants si ce n’est de faire perdurer un système, ce qui n’est pas un fin en soi.
Je reviens à ewropano pour partager son avis lorsqu’il pense que la machine nous échappe car personne ne semble vraiment en situation d’en reprendre le controle. Enfin, aujourd’hui !
En poussant votre raisonnement jusqu’à la caricature, pourquoi ne pas élire un Président à vie, comme cela on serait tranquille. Bonjour la Démocratie ! Ne m’en veuillez pas pour cette boutade.
Votre question, forte intéressante et fort juste, ne vient elle pas plutot de l’espèce de dépendance qu’a encore l’économie française vis à vis de l’Etat. De la SNCM à Alstom pour les plus récents problèmes, de Dassault pour la plus caricaturale au Crédit Lyonnais et à toutes les entreprises qui vivent plus ou moins des commandes de l’Etat (Areva via EdF par exemple), le poids de celui ci n’est il pas déraisonnable, d’autant que le système ne semble fonctionner que pour le bénéfice de celles ci. La question de la durée du mandat devient annexe. Ajoutons pour être honnête l’irresponsabilité des politiques qui prennent un malin plaisir à faire planer le risque de « rupture » dans l’environnement économique.
Pour une fois, je ne suis pas loin d’être d’accord avec vous. Puis je me permettre d’ajouter - de vous suggérer - deux éléments surlesquels j’aimerais avoir votre point de vue.
Le premier est la prise de risques. Le capitalisme de papa incluait de manière naturelle et bien assumée une prise de risques et il me semble que nous vivons dans une période « sécuritaire » entravant l’initiative. L’attitude des banques, et surtout les françaises, est caricaturale à cet égard.
Le second nous vient d’Amérique et s’appelle le gouvernement d’entreprise. A vouloir faire administrer des entreprises par des acteurs dits « indépendants », on y perd la défense même des intérêts patrimoniaux si fort l’objet des préoccupations du capitalisme d’antan. A force de défendre des lois économiques avec leur cortège de ratios dans des comportements stéréotypés, c’est toute la nature même de l’entrepreneur que l’on a perverti.
> Argoult, je ne conteste pas les arguments que vous employez mais ils sont, disons, orientés. Ils tendent, comme c’est très à la mode depuis quelque temps, à culpabliser la grande majorité en lui faisant porter la responsabilité d’une situation dont je ne nie pas qu’elle soit en partie resposable, mais quand même.
Est ce que ce sont les travailleurs qui réclament aux entreprises 15% de retour sur investissement pour payer les retraites des fonds de pension ?
Est ce que ce sont les travailleurs qui obligent les dirigents d’enteprise à abdiquer de leur stratégie « industrielle » pour favoriser la finance ?
Est ce que ce sont les travailleurs qui ont aliéné leur propre jugement pour faire d’eux des consommateurs avant d’être des citoyens ?
Est ce que ce sont les travailleurs qui ont poussé à la consommation des loisirs pour faire passer ceux ci en tête de leurs priorités, induisant les 35h ?
Est ce que ce sont les travailleurs qui ont incité à la débauche de consommation médicale pour le plus grand profit des labos et creuser le déficit des assurances maladies ?
La liste pourrait être longue. Je ne suis pas un dangereux gauchiste mais je sais voir.
Les règles économiques sont fixées par les hommes. Oui et non.
Les termes d’un échange ne sont pas fixés par les hommes. Ils s’imposent naturellement à lui car si cet échange est déséquilibré, alors apparaissent des tensions naturelles. Ce qui est fixé par les hommes, ce sont les rapports de force qui environnent cet échange. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Ce ne sont sans doute pas les règles de l’économie qu’il faut changer mais sans doute la manière dont les hommes jouent le jeu. Vaste programme.
Vous niez la nécessité de la croissance. Il faut pesner autrement dites vous. Mais comment ? je ne suis pas contre, mais comment ?
Mon propos n’était pas de de juger la légitimité des mouvements, ni de faire des comparaisons voire des amalgames entre les différents conflits. Ce qui m’inquiète c’est plus la violence des situations que la violence des actes. Je veux dire de manière un peu simpliste, que le niveau moyen de violence a considérablement augmenté et que nous sommes entrés dans une spirale de surenchères avec un point de départ - le niveau de la violence - déjà très élevé.
Je suis quand même interpellé par la phrase de Denis sur la travail ayant pour but la création de lien social. Je m’interroge : pour moi le travail est avant tout un facteur de création de richesse. Le fait qu’il créé du lien social est pour moi une conséquence mais est ce bien son but premier ? Car dans ce cas, on pourrait travailler gratuitement non ?
Vous avez bien raison de vous poser - de nous poser - la question. Je crois qu’il nous faut d’abord être clair sur les termes - les mots - que nous employons. Je ne suis pas, moi non plus, économiste mais de mes études passées dans ce secteur il me reste la définition du mot croissance dans la bouche des économistes (que ceux qui sont économistes ici commentent mon propos). La croissance pour les économistes est un concept, pas une réalité physique comme les scientifiques la considère. C’est à ce titre d’ailleurs qu’il n’est pas stupide de parler de croissance négative. Le bon fonctionnement de notre économie actuelle n’est assurée que si nous créons de la valeur. La question est donc de savoir si cette création de valeur peut être indéfinie ou pas ? Et aussi au passage comment cette création de valeur est partagée. C’est un autre problème.
Si nous fonctionnons à valeur constante, il est clair que nous aboutissons à un appauvrissement général, sauf à maintenir la quantité de personnes constante, ce qui n’est pas possible.
Si on reste avec les règles du jeu actuelles, il est clair que cette création de valeur ne se fait pas aujourd’hui de manière harmonieuse, le pillage des ressources naturelles en Afrique et ailleurs, l’exploitation des hommes dans les pays dits émergents, la pollution généralisée, etc .... Peut être, plus que le sytème lui même, ce sont les conditions dans lesquelles il fonctionne qui sont à revoir entièrement. Sans être trop optmiste, on peut considérer en regardant l’Histoire, que celui ci n’a pas trop mal fonctionné jusqu’à maintenant. Je suis d’accord pour dire que ce point de vue est contestable mais dans ce cas, quelle est l’alternative ? Car je me souviens aussi que l’économie n’est pas une science exacte et que les hommes sont les hommes. Ce n’est pas par hasard si nous en sommes là.
je vous avoue franchement ne pas bien saisir le sens de votre commentaire. Que sont les « vrais » producteurs de richesse ? Cela induit qu’il y aurait des « faux » ? Les pays que vous citez et dont vous semblez penser qu’ils ont, eux, compris, ne subissent ils pas en fait la situation (se promener aux alentours de la gare centrale de Pékin suffit à comprendre les conséquences de l’ouverture de la Chine à ce mode de développement). Loin de moi de penser que les Français soient parfaits mais au moins ont ils compris que la compétition et l’insécurité ne sont pas des fins en soi et que peut être on peut s’y prendre différemment pour organiser un développement harmonieux et durable, le mot est à la mode.
Le sujet passionne. Tant mieux.
Trois commentaires :
1/ vous affirmez dans un axiome que « le monde est un village » mais on vous prend en contradiction puisque vous même vous ne souhaitez pas aller vivre ailleurs dans ce « village ». Je vous comprends fort bien mais faire cette afirmation est aller un peu vite. Ce n’est par une vérité révélée.
2/ vous parlez du développement de certains pays comme l’Inde ou la Chine. Avez vous regardé de près les conditions dans lesquelles ce développement se fait ? Il suffit de se promener nez au vent dans Shanghai pour comprendre.
3/ un des commentaires dit sa lassitude de toujours voir le lien entre mondialisation et ultra libéralisme. Cela reste assez théorique de dissocier les deux car la mondialisation n’est elle pas l’enfant, ou disons l’effet, du libéralsime ? Ne pas lier les deux est refuser de voir la réalité en face.
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