Non, c’était une réponse plus que claire à ma question.
Y a-t-il sur AgoraVox des lecteurs qui ne ramènent pas tout au sionisme ?
C’est sûr que l’extrême gauche et l’extrême droite joueront un rôle qu’ils n’ont pas joué en 2007. La nouvelle donne, ce sera la présence de Mélenchon, qui s’il arrive à se contenir d’ici-là risque de recueillir beaucoup de votes : il sait très bien parler, il a des convictions affirmées, et sait enrober son discours très marqué à gauche dans un emballage républicain pour qu’il n’effraie pas trop. Son point faible : il a parfois du mal à garder la tête froide, encore plus depuis qu’il parle en son nom. Dans une élection présidentielle, il sera facile à déstabiliser s’il ne prend pas garde.
« En même temps, vous auriez pu nous donner le temps qu’il va faire en 2017 »
Froid en hiver, plutôt chaud en été, et mitigé au printemps et en automne.
Ce n’est pas un article de prophétie, c’est l’analyse subjective d’une hypothèse parmi tant d’autres. Je conçois que cela ne vous intéresse pas et que vous préfériez les faits - auquel cas vous feriez mieux de vous limiter aux lectures historiques. Mais ne traitez pas avec condescendance ceux qui essayent (même modestement) de faire parler les faits au-delà de leur intérêt journalistique immédiat.
Le chapô de l’article a disparu. Il commençait par :
Le 4 mars 2010, Alain Duhamel a consacré son « fait politique » sur RTL à une hypothèse à laquelle il avoue ne pas croire vraiment, celle selon laquelle Nicolas Sarkozy ne se représenterait pas pour un second mandat en 2012. Pour lui, la crise a empêché le Président élu en mai 2007 d’accomplir durant son mandat ce qu’il avait prévu, et il n’est pas homme à abandonner la partie en route, tant les obstacles le stimulent.
L’auteur répond aux commentaires quand il en a envie, c’est son privilège d’auteur. Il a de plus ses propres critères en matière de journalisme citoyen, ce qui fait qu’il n’a aucun besoin de se voir imposer les vôtres, fussiez-vous un maître à penser dans le domaine.
Quant à vos obsessions en matière de « service commandé » (qui semblent contagieuses sur ce site), je vous y abandonne volontiers, d’autant que vous précisez vous-même que tout démenti serait pour vous une preuve supplémentaire... quel bel « esprit du journalisme citoyen » !
C’est là où, comme beaucoup d’observateurs, vous vous trompez à mon avis - à condition bien sûr de regarder les choses dans la perspective des présidentielles : Sarkozy est déjà à l’Elysée, il n’a à convaincre personne, c’est lui qui a la main. Villepin doit par contre pour sa part toujours convaincre (notamment l’électorat de droite) qu’il est désormais au-dessus de ces polémiques. En continuant d’anathémiser Sarkozy, il peut certes gagner le titre de 1er poil à gratter de la République, mais pas celui de présidentiable.
Je reste d’accord avec vous sur le fait que Sarkozy a beaucoup à perdre dans cette histoire, et c’est vrai que je n’en ai pas parlé ; mais là encore, c’est parce que ce n’est pas Sarkozy qui est ici le dos au mur : quoi qu’il lui arrive, il suffira d’une crise internationale « quelconque » pour le repositionner en tant que président indiscutable pour une partie de l’opinion. Villepin n’a pas ce genre de cartes dans son jeu, donc il lui faudrait être plus subtil dès maintenant.
En somme, à mon sens aujourd’hui il continue à se comporter comme s’il voulait seulement faire perdre Sarkozy - et non pas comme s’il voulait gagner lui-même.
Bulgroz,
Vous auriez pu aussi citer son admiration pour Chavez, qui n’est pas non plus un parangon de vertu politique.
Mais justement, c’est en cela qu’il représente une gauche décomplexée ET de gouvernement, quand jusqu’à présent la gauche socialiste (pour ne citer qu’elle) voulait cacher cet aspect d’elle-même, malgré ses lointaines racines marxistes. C’est d’ailleurs la bombe à retardement qui a éclaté au PS depuis 2007.
La question reste de savoir si cette ligne est compatible pour Mélenchon avec l’ambition présidentielle. Mélenchon a beaucoup de talent, mais jusqu’à présent pas celui de savoir dissimuler ses inimitiés. Or s’il veut accéder au pouvoir suprême, il lui faudra rassembler. Reste à savoir s’il le veut, c’est la conclusion de mon billet. Toujours est-il qu’il est sain en démocratie d’avoir un parti clairement d’opposition qui avance à visage découvert, qui plus est en s’appuyant sur des idées cohérentes, qu’on les approuve ou non par ailleurs.
Quant à Soljenitsyne, sans connaître plus que cela la question, il me semble d’une part que ce n’est pas son emprisonnement que Mélenchon lui reproche, et d’autre part qu’il a souvent mis mal à l’aise jusqu’à ses admirateurs en tenant des propos très loin de la simple opposition anti stalinienne, comme par exemple lorsqu’il louait les régimes de Franco ou de Pinochet.
Pour info, ce communiqué de Jean-Pierre Mignard, ex président de Désirs d’avenir :
Le livre « Hold-ups, arnaques et trahisons » reprend « de larges extraits du mémoire de protestation électorale qu’avec David Assouline et Jean David Ciotte nous avions déposé devant la pittoresque commission de récolement des votes mise en place après le scrutin. [...] Je constate que si des constats effectués ou des questions soulevées sont ici ou là corroborés, il n’y rien de nouveau, à première vue, que nous ayons à apprendre sur un triste épisode de la vie du Parti socialiste. [...] La réponse n’est évidemment plus dans une procédure en justice mais dans un changement en profondeur du vieux parti et notamment dans l’adoption de règles éthiques et démocratiques de fonctionnement. Celles de la République tout simplement. »
« Qui pense que notre démocratie se porte bien ? »
Pas moi. Et pourtant je ne suis pas spontanément adepte du « tous pourris ».
Je doute en effet que ce soit cet aspect de son action politique qu’elle souhaite voir retenu... C’est de sa part une erreur stratégique majeure de s’attacher si ostensiblement à plusieurs fonctions politiques, mais elle n’a pas le recul nécessaire pour s’en apercevoir, d’où le « malgré elle ».
C’est une hypothèse, effectivement. Mais je ne la suis pas, à cause de la forme d’opposition qu’a adoptée Villepin : s’il était à ce point désespéré et le dos au mur, jusqu’à être prêt à sacrifier son avenir politique en échange de la paix judiciaire, alors il aurait la capacité de taper beaucoup plus fort, et plus profond.
Le fait qu’il reste dans une opposition d’alternative nuancée montre pour moi qu’il est justement loin de limiter son avenir au seul procès - dont je suis loin au demeurant de deviner l’issue et les conséquences.
« Qu’est-ce qu’un Villepiniste ? »
C’est, par définition, quelqu’un qui partage un certain nombre de valeurs politiques avec Dominique de Villepin. Ces valeurs sont celles d’une « certaine idée de la France », au sens tout à fait gaulliste du terme, tant sur la façon dont on l’administre sur le plan intérieur que sur la façon dont on la représente à l’étranger.
Pour l’heure, ce concept assez nouveau de villepinisme s’est surtout défini par opposition à la politique de Nicolas Sarkozy, et par des propositions cherchant à dépasser les impasses (définies comme telles, du moins) du sarkozysme. Les points litigieux entre villepinistes et sarkozystes concernent surtout le déficit public, la politique fiscale et la politique d’innovation sur le plan intérieur ; sur la scène internationale, les différends portent sur la voix de la France, son « inféodation » à toute autre autorité, y compris militaire - d’où un vrai débat sur l’OTAN.
Quant à la différence entre Mariton et Sarkozy, je vous laisse lui poser la question : http://www.herve-mariton.net/hmweblog/
« Vous avez déjà vu une publicité por Château Margaux ? »
Non, par contre les guides vinicoles et viticoles pullulent, ainsi que les revues spécialisées. Car c’est là où vous vous trompez : je ne fais pas de publicité. Je fais part au quotidien des réflexions que mes lectures m’inspirent, et le fait que certains personnages m’intéressent plus que d’autres ne signifie pas que je meure d’envie d’être rejoint dans mon enthousiasme par la terre entière.
Donc si mes billets ne vous intéressent pas, ne croyez pas que je vous en voudrai de passer votre chemin. Par contre je garderai intacte ma liberté de réflexion et mes opinions personnelles, qui si elles s’éprouvent au gré des échanges n’entendent pas se laisser intimider par des procès d’intention prosélyte à chaque publication.
Au-delà du plaisir de la caricature, je pense que sur le fond le parallèle entre les propos de Le Maire - datant, je le rappelle, d’avant la 2nde élection de Bush - et ceux d’Obama n’est pas dénué de sens.
Nombreux étaient en effet les observateurs autorisés qui dès 2003 voyaient partout la décadence irrémédiable des Etats-Unis, un pays de conservateurs narcissiques et cyniques, incapables de dépasser du regard le Mac Do du coin et de s’intéresser à autre chose qu’à leur nombril certes profond.
Même avant les élections de 2008, il y a moins d’un an, personne parmi les journalistes politiques spécialisés ne pariait sur Obama, justement parce qu’il tenait un discours trop ouvert, trop « européen ». Et jusqu’à quelques jours du vote, nous étions nombreux à penser que l’Amérique profonde voterait Mac Cain, parce qu’il correspondait plus à l’image qu’elle avait donné d’elle-même durant la dernière décennie.
Puis Obama a été élu, et il a recentré son discours diplomatique sur ce qui fut la raison d’être de l’indépendance américaine de 1776, dont la déclaration avait inspiré celle française des droits de l’homme en 1789. En ceci, il a rectifié le tir dans le sens de ce que prévoyait Bruno Le Maire - et non dans le sens d’un durcissement pro-occidental, comme le craignaient beaucoup.
Bruno Le Maire n’est donc pas un voyant extra-lucide : il a juste, à mon sens, une approche éclairée des enjeux diplomatiques, qui plus est avant beaucoup de ses confrères. D’où mon titre.
« sans doute directement issu de son attaché de presse »
Ben voyons. Et la marmotte...
Un attaché de presse est censé communiquer sur l’action immédiate d’une personnalité, pas sur ses écrits datant d’une moitié de décennie.
« Si vous appeler ca du journalisme, c’est très inquiétant pour notre pays. »
Premièrement, je n’ai jamais appelé cela du journalisme : ce qui serait inquiétant, ce serait que seuls les journalistes aient le droit à l’expression en France. Le principe d’AgoraVox est justement de donner la parole aux citoyens qui désirent la prendre pour évoquer le sujet de leur choix, dans le sens de leur choix. J’ose espérer que ce n’est pas ce principe que vous trouvez inquiétant, auquel cas cela traduit une conception de la liberté d’expression qui n’est pas la mienne.
Deuxièmement, le récit de David contre Goliath n’exprime pas le combat d’un méchant contre un gentil, mais celui d’un combat à la loyale dans le cadre d’un affrontement militaire. Par contre, ce combat reste le symbole de l’inégalité dans le combat, puisqu’il met en scène un géant puissant et surarmé, Goliath, contre un jeune berger armé d’une seule fronde, David. C’est cette idée que j’ai retenu, puisque médiatiquement il n’y a pas photo entre les moyens d’une Ségolène Royal et ceux de David-Xavier Weiss. C’est mon choix de l’exprimer ainsi, c’est le vôtre de ne pas l’apprécier.
« Simplement minable, et désinformé. On perd son temps à vous lire. »
Alors que vous, par exemple, que d’argumentation ! Nous croûlons sous la cohérence de vos informations.
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