La défense aérienne le 11 septembre 2001 : des mensonges à « ne pas oublier »
Article du blog de Kevin Ryan du 4 juillet 2016 (https://digwithin.net/), traduit par Christophe.
Le plus étonnant à propos de 9/11 est peut-être que des gens nous demandent souvent de « ne pas oublier » et, en même temps, n’apprennent jamais rien, ni même ne se souviennent, de ses crimes. C’est un parfait exemple du concept d’Orwell de « double pensée », selon lequel des citoyens couvrent leur propre subconscient afin d’éviter de reconnaître des faits désagréables. L’un de ces faits consiste dans la suite de récits officiels faux et contradictoires sur la défaillance des systèmes nationaux de défense aérienne, récit dont le dernier est le plus incroyable.
Tous différents, les récits de l’incapacité à intercepter les quatre avions détournés ont commencé deux jours après les attaques. Le premier récit a été fait lors d’une audition publique où le général Richard Myers comme chef d’état-major interarmées (CJCS) fut confirmé dans ses fonctionshttp://www.911truth.org/general-myers-senate-testimony-91103/ . Myers attesta qu’aucun avion de combat n’avait décollé en urgence pour intercepter aucun des vols détournés, jusqu’à ce que le Pentagone soit frappé. Il ne paraissait pas très sûr de ce qu’il savait, et pourtant l’on a pensé qu’il aurait dû l’être, puisque plus de 48 heures avaient passé, et qu’il avait été en service, jouant son rôle dans le CJCS.
Un deuxième récit, contradictoire, fut livré cinq jours après quand le Commandement nord-américain de défense aérospatiale (NORAD) fournit une chronologie partielle des notifications qu’il avait reçues de l’administration fédérale de l’aviation et des réponses qui suivirent. La chronologie montrait que le NORAD avait été informé du détournement du vol 175 à 08h43, soit 20 minutes avant son impact sur la tour sud du WTC, et que des F-15 d’interceptions de la base de l’armée de l’air d’Otis avait été envoyés à 08h52, ayant décollé dès le premier détournement.
Le général Ralph Eberhart, commandant du NORAD le 11 septembre, réitéra la chronologie dans un témoignage devant le Sénat d’octobre 2001 qui demeura pendant deux ans le récit officiel. Eberhart ajouta que le NORAD avait été informé du vol 77 en provenance de Washington à 09h24, 14 minutes avant qu’il ne touche le Pentagone. Il répéta à la commission sénatoriale des armées qu’il s’agissait d’une “notification documentée.”[1]
Un livre publié en janvier 2003 devait confirmer ce récit de la réaction militaire. Titré Air War Over America : Sept. 11 Alters Face Of Air Defense Mission, il se base sur des centaines d’interviews de responsables de la conduite des opérations de défense aérienne du pays ce jour-là. Il est l’œuvre de Leslie Filson, chargée des relations publiques de la première armée de l’air, et a été revu, par souci de précision, par les hauts gradés en charge de la défense aérienne.
En mai 2003, le général Larry Arnold et le colonel William Alan Scott, subalternes d’Eberhart, donnèrent une troisième version de l’histoire, en présentant une version légèrement remaniée de la chronologie du NORAD http://govinfo.library.unt.edu/911/archive/hearing2/9-11Commission_Hearing_2003-05-23.pdf . Ils contredisent la chronologie du vol 175, en disant que le NORAD ne fut pas informé des détournements jusqu’à trois minutes après que cet avion se fut écrasé sur la tour sud. Ceci, malgré le fait que, lorsqu’un sénateur l’avait questionné sur « le deuxième avion détourné quelque part dans le ciel », Eberhart avait d’abord répondu : « Oui, Monsieur. Pendant ce temps, nous étions informés. »
Arnold et Scott révélaient aussi pour la première fois que le NORAD avait été informé du détournement du vol 93 à 09h16. Soit 47 minutes avant qu’il ne s’écrase prétendument en Pennsylvanie, à 10h03. De toute évidence, dans cette chronologie revue, les avions intercepteurs auraient aisément pu atteindre et escorter le vol 93.
Le colonel Robert Marr, qui dirigeait les réponses du secteur nord-est de la défense aérienne du NORAD (NEADS), répéta plusieurs fois dans un interview avec les enquêteurs qu’il se souvenait d’avoir surveillé le vol 93 pendant son détournement.
Il n’y a pas que Marr qui se souvient avoir surveillé le vol 93 depuis la cabine d’opération du NEADS. Le lieutenant-colonel Mark Stuart, officier de renseignements du NEADS, qui se tenait tout près de Marr pendant la crise, a rapporté la même chose. Tout deux disent avoir suivi le vol 93. Et de nombreux contrôleurs aériens ont clairement consigné dans leurs notes écrites ce jour-là, puis dans leurs dépositions ultérieures, que l’on savait que le vol 93 était détourné longtemps avant sa destruction.
Le général Arnold a précisé, dans son témoignage à la commission : « c’était notre intention d’intercepter le vol United 93. Et en fait avec mon propre personnel nous tournions alors au-dessus de Washington DC, à ce moment, et personnellement j’étais impatient de savoir ce qu’allait faire 93, et notre intention était de l’intercepter. Mais nous avons décidé de rester au-dessus de Washington DC, parce qu’il n’y avait pas d’urgence. Nous avons donc choisi de rester au-dessus de DC jusqu’à ce qu’un avion vienne vraiment vers nous. » http://govinfo.library.unt.edu/911/archive/hearing2/9-11Commission_Hearing_2003-05-23.htm
Malheureusement, le Rapport de la commission de 9/11 est sorti mois plus tard, fournissant un quatrième récit qui contredisait tous les précédents récits et témoignages. Ce Rapport de la commission établissait que :
Les défenseurs du NORAD « reçurent un avis neuf minutes à l’avance pour le premier avion détourné, aucun avis pour le deuxième, aucun avis pour le troisième, et aucun avis pour le quatrième. »
C’est-à-dire que la commission déclara que l’armée ne reçut aucune information au sujet de trois des quatre avions détournés, jusqu’à ce qu’ils s’écrasent.
Afin de justifier l’évidence massive que les détournements étaient connus, la commission déclara de façon grotesque que les officiers de l’armée de l’air, ou bien s’étaient trompés, ou bien avaient menti dans leurs précédents témoignages. La raison pour laquelle ces officiers auraient menti pendant des années de façon à faire passer l’armée de l’air pour incompétente, n’a jamais été révélée.
L’équipe de la commission chargée de la défense aérienne, conduite par un expert propagandiste, ajouta de nouvelles déclarations destinées à faire diversion pour réparer en partie la confusionhttps://digwithin.net/2013/08/21/political-warfare/ . L’une était un récit sur le “Vol fantôme n°11”, censé expliquer la raison pour les avions d’interception de s’être envolés dans la mauvaise direction et de n’avoir volé qu’à une fraction de leur vitesse maximale http://www.globalresearch.ca/the-9-11-commission-s-incredible-tales/1478 . Ce vol fantôme n’est nulle part mentionné dans le livre de Filson entièrement revu avant sa publication par les chefs de l’armée de l’air.
Quant à United 93, la commission s’en est remise au rapport d’un autre détournement comme moyen d’expliquer la confusion. À savoir celui de Delta Airlines 1989, qui aurait été détourné ce matin-là, bien que son pilote ait dit ne pas être détourné —selon des notes des contrôleurs aériens. Delta 1989 atterrit à Cleveland environ 20 minutes avant qu’United 93 soit annoncé comme s’étant écrasé, 200 miles plus loin, en Pennsylvanie.
La nouvelle explication fournie par la commission, selon laquelle tous ceux qui pensaient suivre le vol United 93 suivaient en réalité le vol Delta 1989, n’est pas admissible. Notamment parce que Delta 1989 n’a jamais éteint son transpondeur, qu’il a clairement été identifié durant tout son trajet, et qu’il n’a jamais perdu contact avec les contrôleurs.
Et comme en a attesté le colonel Scott, le NORAD fut informé du détournement d’United 93 à 09h16, et United 93 n’a éteint son transpondeur qu’à 09h40, quelques minutes avant que Delta 1989 n’atterrisse à Cleveland. De plus, Leslie Filson a écrit dans son livre que le général Arnold lui a clairement dit dans son interview que le NORAD suivait et United 93 et Delta 1989. Puisque le NORAD avait connaissance des deux et que les deux étaient clairement identifiés, il est impossible que Delta 1989 ait pu, à aucun moment, être confondu avec United 93. Sans compter qu’United 93 a été suivi pendant 47 minutes.
À n’en pas douter, les chances sont infimes que les trois précédents récits officiels de la défaillance de la défense aérienne aient représenté pendant des années des points de confusion de chacun des officiers de l’armée de l’air impliqués. D’un autre côté, que tous ces officiers aient passé des années à mentir pour s’efforcer de paraître mauvais, n’est pas crédible. Il est beaucoup plus vraisemblable que c’est la commission de 9/11 qui a menti lorsqu’elle a produit le quatrième récit officiel. Pourtant, ceux qui nous appellent à « ne pas oublier » ne semblent jamais apprendre quoi que ce soit, ni même se souvenir.
[1] Transcription de l’audition par la commission des services des armées, Sénat des États-Unis, 25 octobre 2001, U.S. Government Printing Office
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