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Pauline Gavrilov

Pauline Gavrilov

Pauline Gavrilov est ingénieur-conseil en ESN.
Elle est membre du Parti socialiste et elle est secrétaire fédérale à l'économie sociale et solidaire de la Fédération de Paris.
Elle anime le collectif Index Orion qui étudie l'élaboration d'un modèle d'économie alternatif. Ce collectif rassemble principalement des scientifiques et des personnalités du secteur privé.
 
 

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  • Premier article le 22/03/2017
  • Modérateur depuis le 04/09/2018
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Derniers commentaires



  • Pauline Gavrilov Pauline Gavrilov 17 décembre 2023 16:15

    @pasglop

    Merci d’avoir lu et commenté ma tribune.

    Il serait difficile de considérer les GAFAM à distance, car comme vous le dîtes avec justesse nous sommes submergés par ces derniers. Par conséquent, il n’est pas possible de changer les données de l’expérience. Dans cette submersion, l’idée de prendre un angle sociétal, en considérant par exemple des travaux de Michel Desmurget La Fabrique du crétin digital ouvrirait sans doute des pistes.   Quant à moi, j’ai essayé de montrer dans ma tribune que face la complexité du sujet, il devient urgent que les Etats s’organisent enfin efficacement et que les partis politiques, entre autres, lancent des réflexions approfondies et prospectives sur le sujet, car la numérisation de la culture ne saurait rimer avec la démocratisation de la culture, sans quelques régulations.   Enfin, je vous rejoins sur la vacuité d’envisager des alternatives européennes aux GAFAM.


  • Pauline Gavrilov Pauline Gavrilov 31 mai 2023 19:18

    L’épisode de la crise sanitaire du Covid-19 a vu l’état d’urgence perdurer en France du 23 mars 2020 au 31 juillet 2022, ne manquant pas de donner des pouvoirs exorbitants au Président Macron qui gouvernait alors avec son Conseil de Défense sanitaire, sans consulter le Parlement. Aussitôt après cette séquence, le passage en force de la réforme des retraites n’a eu de cesse de montrer à quel point le Président Macron malmenait l’esprit de la Constitution de la Ve République.

    Lors de l’adoption de la réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne a ainsi recouru 11 fois au 49.3, témoignant ainsi d’un zèle acharné dans le piétinement de l’esprit de la Constitution de cette même Ve République qui ne voulait sans doute pas revivre les incessantes crises gouvernementales de celles qui l’avaient précédée.

     

    Les récents usages des articles 49.3 et 47. 1 convoqués, afin de faire adopter la réforme des retraites, sans consulter les députés du peuple interrogent le fonctionnement de notre démocratie représentative. La dialectique, selon laquelle les représentants du peuple n’auraient plus la légitimité pour mener la politique de la nation fait peser sur notre système démocratique un risque de rupture de ce même contrat démocratique, tant la présidentialisation devient flagrante, exercé par un pouvoir de plus en plus autoritaire et qui reste sourd aux protestations pacifiques.

     

    La récente évocation de l’article 40, afin de mettre en échec la proposition de Loi du groupe LIOT qui tente de contester le report de l’âge du départ à la retraite à 64 ans illustre à nouveau cette inquiétante dérive. Décidément, le temps est venu de rénover nos institutions, comme celui de renouveler nos élites politiques, afin de répondre à l’appel de temps nouveaux et apaisés ou sinon au risque de voir notre démocratie régresser. La présidentialisation se renforcer. L’autoritarisme progresser.



  • Pauline Gavrilov Pauline Gavrilov 23 mai 2023 12:24

    Le 4 janvier 2023, nous avons organisé un café politique intitulée Quelle stratégie pour notre souveraineté énergétique ? Selon l’expert, Jacques Roger-Machart, notre ambition est de doubler notre consommation d’électricité d’ici 2050 pour atteindre cet objectif, sans imposer aux français de pénuries, sous prétexte de sobriété.

     

    Le Plan d’action

    Aujourd’hui en France, 136 GW sont installés, sachant qu’il faudra atteindre 350 GW (plus du double en raison de l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque), le développement les sources d’énergies ci-dessous est nécessaire :

     

    Photovoltaïque  : Les surfaces disponibles sont insuffisantes, si nous voulons préserver les terres cultivables. Panneaux voltaïques en hauteur est à étudier, mais produits actuellement en Chine avec de l’énergie carbonée.

    Eolien terrestre : les élus locaux sont de plus en plus opposés à.

    Eolien en mer plus acceptable et moins intermittent. Eoliennes flottantes possibles.

    Hydraulique  : Nous sommes entièrement équipés.

    Nucléaire existant  : « Grand carénage » pour renouveler des centrales fournissant un total de 60 GW.

    Construire des EPR, dont Flamanville est le premier. Le programme d’Emmanuel Macron de 6 EPR, puis 14 n’est que fuite en avant. Faisabilité à vérifier, en testant la construction de deux EPR.

     

    Refonder le service public de l’énergie  : Renationaliser et recapitaliser EDF pour qu’EDF puisse financer ses investissements par des emprunts garantis par l’Etat.

    Supprimer l’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) : obligation pour EDF de vendre de l’électricité à des entreprises qui revendent, sans rien produisent.

    Mettre en concurrence les différentes énergies, compte tenu de leurs coûts complets.

    Mettre en place de services régionaux de transition énergétique.

     

    Supprimer la doxa européenne de la concurrence sur le kWh : Aucun sens pour des investissements sur 50 ans, les prix au jour le jour période impossible à calculer sur cette période. Obtenir en revanche que la Commission européenne accepte des contrats à long terme avec un acheteur public.

    Taxation européenne des GES : Viser 100 € par tonne en 2030, réelle incitation pour les entreprises à réduire les émissions de CO2. L’UE étendra ce dispositif aux transports, à la construction.

    Taxonomie européenne : Le nucléaire et le gaz seraient verts, conformément aux négociations avec les Allemands.

     

    On aura toutefois encore besoin des énergies fossiles compensées par des « puits de carbone » (forêts et cultures) pour approcher l’objectif de 0 émission de gaz à effet de serre en 2050.

     




  • Pauline Gavrilov Pauline Gavrilov 7 juillet 2022 12:28

    De quel côté l’assiette lancée lors de l’accord d’union de la NUPES va-t-elle retomber ?

    Les récents événements ne font que renforcer le doute quant à la place du Parti socialiste au sein de cette alliance. Le 6 juillet 2022, vote d’une motion de censure à l’initiative des Insoumis avant même le discours de politique générale d’Elisabeth Borne. Purge de 79 candidats socialistes à la députation lors des législatives de 2022 lancée par la direction du PS. Lancement d’une campagne d’adhésion massive au PS, avant le prochain congrès. Pourtant, la demande de radicalité qui monte dans la société ne saurait trouver sa réponse dans le renforcement du « malaise démocratique ».



  • Pauline Gavrilov Pauline Gavrilov 16 janvier 2022 13:18

    Le 14 novembre 2021, le génie bulgare sorti du tréfonds des Balkans a fait tourner la roue de son destin désormais résolument européen. En sa cohérence et en son opiniâtreté, il a donné la victoire à une jeune formation politique Nous continuons le changement créée le 19 septembre 2021 à peine deux mois avant le scrutin législatif décisif du 14 novembre 2021. Ce sont le nouveau 1er ministre Kiril Petkov et Assen Vassilev deux quadragénaires formés, notamment à l’Ouest qui avaient pris l’initiative de cette création qui leur a donné la victoire.

     

    Dans leur cohérence et dans leur opiniâtreté, après deux élections législatives impropres à former un gouvernement, les Bulgares ont su redire dans les urnes leur volonté de rompre avec la corruption et d’entrer définitivement dans la modernité politique. Bien que depuis juillet 2020, les incessantes protestations contre la corruption aient pris place dans un contexte de lutte entre oligarques, la formation d’un gouvernement après 9 mois de gouvernance intérimaire atteste d’une rupture politique en Bulgarie.

     

    Après 13 années d’exercice du pouvoir accaparées par l’ancien 1er ministre Borissov (GERB -Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), l’épuisement du modèle GERB-MDL - Mouvement pour les droits et libertés) qui a été entaché par de multiples scandales de corruption, alors qu’il s’était fait élire en 2009 précisément contre la corruption est notable. En ces temps troublés pour la démocratie bulgare et afin de réaliser la prouesse d’obtenir la majorité nécessaire à la formation d’un gouvernement, Nous continuons le changement s’est allié avec le Parti socialiste bulgare (BSP), Il y a un tel peuple (ITN) et Bulgarie démocratique (DB). Le gouvernement de coalition formé le 10 décembre 2021 dispose désormais de la majorité à l’Assemblée nationale, ce qui laisse présager d’une réelle marge d’action. La récurrence de la thématique de la lutte contre la corruption traverse tout le champ politique, et le PSB n’est pas en reste d’interrogations, lui qui porte en lui le péché originel de la privatisation controversée.

     

    Le nouvel exécutif a fait de la lutte contre la corruption, le moteur de sa politique intérieure. La convergence de la Bulgarie avec la tendance mondiale de lutte contre la corruption est un signe positif pour l’évolution du pays ; gageons que cette fois-ci elle ne restera pas qu’un slogan électoral, ni une instrumentalisation politicienne à l’heure même où le 12 janvier 2022 des antivax ont attaqué le Parlement bulgare.


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