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Accueil du site > Tribune Libre > Du (bon) sens de l’abstention en démocratie

Du (bon) sens de l’abstention en démocratie

La question première qui se pose à la plupart des commentateurs des résultats des élections au parlement européen est celle des motifs du taux élevé, voire massif, d’abstention (60% en France). Je voudrais ici remettre en question une vision unilatéralement négative et trop répandue de ce prétendu échec de la citoyenneté européenne

Il est vain, me semble-t-il, de chercher dans cette abstention massive un sens unique et encore moins une affirmation de défiance, voire d’hostilité, vis-à-vis de l’Europe. L’abstention n’est pas une attitude politique, elle n’est d’abord que le révélateur d’une difficulté à mesurer, surtout chez les 18-35 ans qui se seraient abstenus à 70-80%, l’enjeu d’une scrutin proportionnel qui ne définit aucune victoire nette d’une majorité sur une minorité, sans finalité de pouvoir clairement établie et sans que le nouveau rôle du parlement européen ait été anticipé dans le cadre de la future éventuelle, voire probable, application du traité de Lisbonne, dès lors que celle-ci n’a pas pu encore être politiquement expérimentée.

S’ajoute probablement à ce motif d’abstention l’idée que la victoire du non au référendum en 2005 en France, n’a pas été suivi d’effets positifs sur la poursuite de la construction européenne en l’absence de position cohérente des partisans du refus de l’Europe politique supra-souveraine de gauche ou de droite. L’euroscepticisme ou la critique radicale de l’Europe telle qu’elle fonctionne n’a pas fait la preuve de sa capacité à présenter une alternative politique ; c’est le moins que l’on puisse dire, d’où le succès indiscutable actuel de NS qui, dans sa campagne présidentielle de 2007, avait explicitement sorti le futur traité de Lisbonne (baptisé mini-traité à l’époque) du débat politique franco-français en refusant d’en faire l’objet d’un référendum, dès lors que celui-ci avait montré ses limites sur un enjeu précisément européen. Le non de 2005, sans alternative cohérente (plus ou moins d’Europe, non d’extrême droite et non de gauche) , sans un oui à autre chose de crédible donc, ne voulait rien dire. Ceci peut expliquer en partie que beaucoup d’électeurs se soient dit que cette question d’une union et/ou d’un traité internationaux ainsi que leurs règles de fonctionnement, relèvent d’une diplomatie délicate dont les électeurs ne peuvent maitriser le processus et les enjeux en termes et selon les critères nationaux plus simples du choix entre les partis de droite ou de gauche. Seuls semblent s’être mobilisés, dans ces élections de 2009, les électeurs qui se disent conscients des enjeux européens et des conséquences démocratiques du traité de Lisbonne quant au nouveaux pouvoirs attribués au parlement européen par le futur traité de Lisbonne . Il est donc moins étonnant qu’il ne paraît qu’une majorité d’électeurs se soit abstenue, c’est plutôt le fait que plus de 40%, dans des conditions aussi défavorables, aient voté qui doit faire sens positif. Ainsi ce sont ceux qui ont fait une campagne européenne sur l’Europe (UMP, Verts) qui ont mobilisé et gagné contre ceux qui ont cru confondre les élections nationales et européennes (PS, MODEM, voire paradoxalement le front de Gauche) qui ont indiscutablement gagné ces élections..

 

En ce sens, les abstentionnistes, par delà cette abstention massive particulière, nous rappellent une vérité de la démocratie réelle : il vaut mieux pour celle-ci que des citoyens qui se sentent mal informés ou ne se sentent pas suffisamment convaincus dans un sens ou dans l’autre à propos d’enjeux dont ils ne pensent pas maîtriser les données complexes pour choisir par eux-même laissent à ceux qui le croient l’être sont le soin de choisir à leur place. De ce point de vue l’abstention peut être une attitude démocratique plus responsable qu’on ne le prétend trop souvent . Elle doit être reconnue pour ce qu’elle est chez nous : le droit démocratique fondamental de ne pas voter lorsque l’on ne sait pas encore (surtout pour les plus jeunes) pour qui et pour quoi voter ou lorsqu’on ne sait pas quels résultats collectifs peuvent découler ou être fait de leur choix individuel.

 

Penser que tous les citoyens doivent, toujours et sur tous les sujets, être capables de décider par eux-même d’une décision cohérente engageant tous les autres est une illusion dangereuse, dans la mesure où elle risque de conduire à mépriser l’ensemble de nos concitoyens qui ne votent pas ; ce qui, on en conviendra, reviendrait à mépriser la démocratie réelle au nom d’une démocratie idéale réellement impossible, comme l’avait déjà démontré Condorcet au XVIIIème siècle, démonstration complétée et radicalisée pas Arrow au XXème.

 


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35 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 8 juin 2009 10:34

    Si l’on ne sait pas quoi voter, il est préférable de voter « blanc » plutôt que de s’abstenir. Cela peut également signifier un intérêt réel pour le scrutin et un désaccord total avec tous les candidats.

    L’ennui est qu’au final on parle toujours de l’abstention et jamais du vote « blanc »...


    • Alpo47 Alpo47 8 juin 2009 11:12

      Disons que dans cette abstention, chacun va y voir... ce qu’il a envie d’y voir.
      N’est il pas ?


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 12:19

        Je ne comprends pas votre argument : les électeurs avaient, dans l’offre politique qui leur était présentée, largement de quoi voter pour ceux qui partagent votre analyse et/ou qui refusent la construction européenne dans la forme du traité de Lisbonne que vous contestez.

        Je vous retourne donc la question : pourquoi ont-ils refusé de voter pour les adversaires du traité de Lisbonne, pourtant nombreux ? Il me semble que la seule réponse possible est qu’ils étaient moins convaincus que vous de la nocivité dudit traité et de la valeur, y compris chez nombre de ceux qui avaient voté non, du non de 2005.

        Du reste, le fait que NS ait été élu sur (malgré ou à cause de) la promesse d’un nouveau traité sans référendum va plutôt dans mon sens ..

        S’abstenir ne veut pas dire refuser, mais ne pas se prononcer..Ce qui est un droit démocratique pour les raisons de fond que j’ai indiquée dans mon texte.


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 14:16

        Peut-être mon article est-il un gag, mais il est très sérieux quant au fond de son argumentation qui convoque le droit de s’abstenir, le paradoxe de Condorcet pour faire de ce gag un motif très sérieux de débat philosophique ; au même titre du reste que les gags de Socrate, de Diogène et quelques autres de la tradition philsophique, dont nous sommes, vous et moi les héritiers.

        Rien de tel qu’un prétendu gag pour remettre en cause quelques évidences bien mal pensantes.


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 15:14

         : ils considèrent que cela ne sert à rien.

        Précisément : cela ne sert à rien de voter sans être convaincu de la justesse ou de la pertinence d’un choix quelconque entre les alternatives présentées ; or, nous savons que, dans ces élections, toutes celles qui étaient possibles, étaient disponibles dans l’offre politique.

        Donc...qui n’a pas voté, l’a fait en usant de son droit à ne pas savoir que choisir !


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 19:19

        Vous l’êtes (bouché) au moins autant que moi : les électeurs de 2009 ne sont pas ceux de 2005 et entre les deux les « presque mêmes » ont voté en 2007 pour NS (que je n’est pas soutenu) qui leur avait promis de ne plus les consulter sur cette question. Et l’élection présidentielle directe a valu sur ce point quitus référendaire à NS.

        Votre insensibilité au changement politique n’est pas une marque évidente d’ouverture politique .

        La permanence des votes et leur cohérence dans le temps en démocratie (ce qui étend la validité du paradoxe de Condorcet-Arrow) est contraire à ce type de régime qui reste fondé, que vous le vouliez ou non, sur la possibilité de l’alternance majoritaire. C’est précisément ce que nous vu dans ces élections successives qui ne se ressemblent pas (le PS et les verts en savent quelque chose) : la politique en démocratie n’est pas la métaphysique, qu’elle soit religieuse ou rousseauiste !


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 21:55

        Simple bon sens : les morts et les jeunes sur 4 ans ne sont pas quantité négligeable en terme électoral et démographique, sans compter ceux qui s’abstiennent à certaines élections mais pas à d’autres, mais surtout tout électeur peut changer de position d’une élection à l’autre ; c’est même un présupposé basique de la démocratie sinon toute victoire électorale serait définitive et invaliderait à l’avance de nouvelles élections qui ne confirmeraient pas l’élection antérieure. Les partis n’ont de cesse de convaincre les électeurs qui ne leur sont (étaient) pas favorables de changer d’avis !
        C’est votre droit de refuser de changer d’avis, ce n’est certainement pas le vôtre de prétendre que les autres doivent faire comme vous. La « voix du peuple » n’est pas la parole divine !

        Il faut donc obligatoirement considérer que l’électorat peut changer démographiquement et politiquement entre deux élections. CQFD. OK ?

        Vous semblez faire l’âne pour manger du foin !


      • Mathis Nithart 8 juin 2009 11:59

        « avait explicitement sorti le futur traité de Lisbonne (baptisé mini-traité à l’époque) du débat politique franco-français en refusant d’en faire l’objet d’un référendum, dès lors que celui-ci avait montré ses limites sur un enjeu précisément européen. »

        Vous préférez le vote dans l’ancienne Sparte ? C’était encore plus simple que les contorsions que vous justifiez. On évalait la majorité à l’ampleur des acclamations (un moyen très démocratique comme vous voyez), et on pouvait de toute façon annuler le résultat si le peuple « votait mal »

        « pas maîtriser les données complexes » Ca ne tient pas pour deux raisons. Tout d’abord, les hommes politiques devraient avoir un rôle d’explication, qu’ils ne font pas ou peu. Ensuite, il y a eu en 2005 un intérêt certain pour ces questions et le débat public montrait une bonne compréhension de ce qu’était le traité ainsi qu’une bonne circulation des idées. (je passe sur le mépris sous-jacent derrière cette phrase).

        En matière de maîtrise de la complexité, vous dites n’importe quoi on a des élites (par notre faute d’ailleurs), d’une grande médiocrité. Sarkozy, Raffarin, Chirac, et des dizaines d’autres, des personnes qui dominent la haute complexité intellectuelle ?

        Non, il n’y avait pas que des électeurs qui voulaient faire partir Raffarin ou donner une leçon aux élites.

        Dans l’absolu, je pourrais être à peu près d’accord avec votre dernier paragraphe, mais ne dites pas que c’est une démocratie, les caractéristiques quev ous donnez définissent parfaitement une oligarchie.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 13:38

          Faites une rapide enquête sur le rôle et le pouvoir respectif de la commission, du conseil, du parlement et de la cour de justice européens et vous verrez les résultats : C’est en effet très complexe pour que tout un chacun, moi compris, puisse donner sans efforts soutenus les bonnes réponses. Ne parlons pas du principe de « subsidiarité », des compétences pleines et entières et de celles qui sont partagées par les états ou qui restent dans leur domaine propre. 

          Il suffit d’ailleurs de demander si la Suisse fait partie de l’UE et quels pays sont dans le zone Schengen et de l’Euro pour êre convaincu de la méconnaissance générale de l’UE par nos concitoyens . C’est en partie, mais pas seulement, de la faute de nos responsables politiques, mais pas seulement : qui veut s’informer le peut gacilement sur Internet et ailleurs

          Ce n’est pas me mépriser globalement que de me dire que je ne connais à peu près rien des mathématiques modernes et qu’il m’est impossible de me prononcer clairement sur ses objets. C’est un fait objectif qui ne remet pas en cause mon intelligence, voire ma capacité, si j’en ai le loisir et le courage, de me mettre à l’étude des mathématiques modernes ; ce que je n’ai pas, sans pour autant le regretter.


        • geko 8 juin 2009 12:07

          A quand un article faisant l’éloge du darwinisme social Mr reboul ?


          • Kalki Kalki 8 juin 2009 12:16

            La république n’a jamais était considérer comme une démocratie.

            On considérait même les monarchies comme des républiques, comprenez le bien !

            Le droit de vote : « donner sa voix » c’est aussi se taire, ne pas exprimer sa voix, comprenez le bien !

            Les assemblés du peuples ont été inventés par les monarchies au XII eme siècles, comprenez le bien !

            Une république n’est pas une démocratie !

            Pire : le sens du mot démocratie révulse tous les républicains de tous les temps , comprenez le bien !

            La soumission dans une société hiérarchique et centralisée, n’est pas la démocratie !

            L’utilisation de l’idéologie, de la tromperie, de la propagande, du marketing psychologique , n’est pas la démocratie !

            COMPRENEZ LE BIEN !


            L’esprit antidémocratique des fondateurs de la « démocratie » moderne


            MAINTENANT IL SERAIT PEUT ETRE TEMPS DE PASSER A AUTRE CHOSE.


            DE MIEUX.


            • Kalki Kalki 8 juin 2009 12:51

              @philipe

              En quoi la raison d’un petit nombre serait supérieure à la raison d’un grand nombre.

              En quoi la décision d’un petit nombre serait-elle plus adéquate pour la totalité du peuple , que la décision du peuple ?

              Les deux peuvent se tromper : les deux sont manipulables, et les temps sont capables de se mentir à eux même.

              Il n’empêche qu’il est légitime à chaque citoyen de s’exprimer et d’avoir un pouvoir en politique.

              Vous savez : le dialogue est un moyen d’éviter la violence : en cherchant à éviter le dialogue avec la MAJORITE DE LA POPULATION, ne faites par l’air étonné s’il y a des violences.

              La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l’exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l’histoire

              Vous savez si vous êtes pour le totalitarisme et pour l’autoritarisme vous avez choisit votre camp ( sans forcément comprendre : ni avoir un de compassion, ni comprendre ce qu’est l’humain )


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juin 2009 08:00

              Relisez mon article

              Votre critique est à côté de la plaque, voire à contre-sens : 

              Je n’ai jamais remis en cause le suffrage universel car, selon ma position,  c’est chaque citoyen qui conserve le droit de choisir de voter ou de ne pas voter ; droit qui ne peut lui être contesté par le système électoral  ; ma thèse est, au contraire, que celui qui choisit de ne pas voter n’est pas nécessairement un plus mauvais citoyen, ce qui justifierait son exclusion institutionnelle du droit de vote, mais peut être (peut-être) un citoyen qui n’est pas suffisamment convaincu ou ne se sent pas suffisamment concerné ou informé par l’enjeu du vote (ce qui va souvent ensemble) pour choisir et laisse, en ne choisissant pas, choisir plus convaincu que lui à sa place. Je prétends que cette attitude est raisonnable, voire responsable.

              Je refuse la condamnation politique de l’abstentionniste qui peut avoir de bonnes raisons, qu’il est seul à pouvoir apprécier, de s’abstenir : le droit de vote n’est pas, dans notre constitution une obligation de vote et c’est très bien ainsi.

              Il n’ y a aucune immoralité citoyenne à s’abstenir et l’abstention, aussi forte soit-elle, n’entame en rien la légitimité d’un vote, dans me mesure où celui qui ne vote pas, sait , en ne votant pas, qu’il délègue volontairement son pouvoir de choix à tous ceux qui votent à sa place. Ce qui est bien son droit !

              Décidément, quand on veut noyer son chien on l’accuse de la rage...


            • Mathis Nithart 8 juin 2009 12:21

              Je n’avais pas lu le denier paragraphe, trompé par sa mise en gras qui m’avait fait croire qu’il appartenait à la présentation de la page.

              « L’ordre social n’aura vraiment atteint le degré de perfection auquel on doit tendre sans cesse qu’à l’époque où aucun article de lois ne sera obligatoire qu’après avoir été soumis immédiatement à l’examen de tout individu membre de l’Etat. » CONDORCET

              source : ce site

              Je ne connais que très peu cet auteur et serai plus prudent que vous en évitant de me borner à des citations brèves, car cela donne pour Condorcet des résultats contradictoires. Cet auteur n’est pas de la génération des Voltaire, Diderot, Rousseau, mais je dirai, en général, que je ne partage pas le point de vue d’une grande partie des Phiolosophes sur le rôle du peuple, car ils restent foncièrement antidémocratiques et méprisants envers la majorité de la population.

              On pourrait débattre à l’infini sur ce point, mais petit rappel : oui, il y a peut-être une culture de masse qui ne pousse pas à la réflexion individuelle, mais c’est un processus construit, historique, pas du tout une donnée immanente à la condition humaine. Le citoyen athénien et le spectateur de TF1 (pour reprendre votre grille de lecture pleine de poncifs) ont les mêmes gênes.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 14:09

                Condorcet considère que la démocratie est tout à la fois indispensable et paradoxale dans ses effets, dès lors qu’il est, selon les calculs probabilistes, difficile, voire impossible dira Arrow , de rendre compatible l’ensemble des choix individuels sans que ces choix ne dépendent d’une direction collective cohérente, donc de partis politiques organisés qui organisent et critallisent ces choix en directions cohérentes alternatives.

                C’est pourquoi qui s’en prend sans discernement aux partis poltiques (comme Rousseau) et oppose la démocratie électorale de la démocratie représentative et donc partisanne contestent les bases même de fonctionnement rationnel de la démocratie poltique.


              • R.L. 8 juin 2009 12:34

                Vous insultez -et très grossièrement- les gens M. Reboul !
                A l’instar des autres contributions, on ne peut que répondre, outre le scandale du traité européen (jusque dans son origine et sa rédaction... trop fréquemment oublié...), que voter pour le PS ou l’UMP, c’est la même chose.
                L’UMPS, c’est la majorité indéracinable que permettent des Institutions inadaptées. La doctrine sur le rôle central des partis dans la vie politique est totalement dépassée au point de valider un fonctionnement anti-démocratique des élections.
                La barrière entre la gauche et la droite indiquée dans les manuels de sciences politiques ne passent plus à droite du PS, mais à sa gauche.
                Tant que les journaleux continueront à ressasser volontairement ce clivage, les choses emprireront :
                Pourquoi voter pour une pale copie lorsqu’on a l’original au pouvoir ?
                Jusqu’à la dernière seconde, dans le bureau de vote même, j’ai hésité : en votant pour un parti dont le premier de la liste avait très peu de chance d’être élu, je savais que je validais le scandale de 2005 contre la souverraineté populaire (méditez celà dans vos cours de philosophie !), que je donnais quitus aux organisations conservatrices, socialistes et écologiques qui ont voté pour ce traité à Bruxelles.
                Je connais plusieurs personnes, votant comme moi, qui ne se sont pas déplacés.
                Les faits sont les faits et il conviendrait de partir d’eux et de respecter ceux qui ne peuvent même plus s’exprimer puisqu’on annule les résultats ou ne comptabilisons par leur vote blanc.
                Alors, avec la moitié des suffrages exprimés en 2005, pour un résultat contraire, interrogez-vous monsieur le philosophe !
                Vous n’êtes pas Platon et ce dernier avait tort quant à sa conception de l’élite qui devait diriger... Sans parler qu’en matière d’élites, jamais le personnel politique n’a été aussi médiocre et avide de faire carrière dans un milieu de plus en plus affairiste...


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 13:53

                  Je ne suis pas platonicien dès lors que j’accorde à tous le droit de vote qui inclut le droit de s’abstenir lorsque l’on ne s’estime pas assez compétent et/ou lorsqu’on désire ne pas l’être dans telle ou telle décision.

                  Ce n’est pas mépriser la démocratie dans ce cas de laisser choisir ceux qui s’estiment plus compétents ; c’est pourquoi il me semble absurde de faire du droit de vote un devoir du citoyen.

                  Je le répète : qui s’abstient refuse de se prononcer pour des motifs dont il doit être laissé libre de décider, à commencer par celui d’être en désaccord avec toutes les propositions en présence, ou de se juger incapable (et c’est lui qui juge et non les autres) de juger. Ce qui est aussi son droit démocratique, ce qui interdit de le culpabiliser au nom d’une idéale démocratie impossible.


                • Mathis Nithart 8 juin 2009 16:25

                  @ RL

                  Si vous permettez que je vous reprenne sur un point particulier, sans mauvaise intention, mais avec au contraire l’idée de vous conforter. En fait, M. Reboul n’est pas partisan d’un régime du type de « La république » de Platon, car il n’est pas partisan d’un régime aristocratique (littéralement, « le gouvernement des meilleurs »). Les aristocrates sont des personnes pénétrées de leur importance mais qui se veulent aussi d’une essence et de mérites supérieurs. Beaucoup de nos oligarques seraient, parait-il, sans forfanterie sur leurs capacités réelles, mais ceci ne les empêche pas d’être méprisants. Ce sont des oligarques, et, comme le dit Aristote, ils diffèrent des aristocrates parcequ’ils servent leurs propres intérêts et non pas celui de tous.

                  La vertu aristocratique, c’est l’orgueil et l’excellence, c’est ce qui fait d’ailleurs que cette classe sociale donnait à sa grande époque de grands soldats ou des hommes de grande culture, ce qui les différencie beaucoup des oligarques actuels (c’est ce que vous avez bien perçu dans vos dernières lignes de commentaire). L’oligarque n’a pas à être fier de son excellence, mais de son statut social et de sa richesse.

                  On peut défendre un régime aristocratique comme meilleur ou moins imparfait que la démocratie, mais, je pose la question aussi à Sylvain Reboul, comment eut-on défendre une oligarchie ? Ce régime, que j’ai l’impression nette que vous légitimez, n’a rien pour lui.

                  Je ne sais pas si Mr Reboul connait cette distinction entre oligarchie et aristocratie. Une aristocratie ne peut tenir que si on considère qu’elle met ses idées fondatrices en accord avec la pratique. En 1789, la haute noblesse était perçue comme une classe de parasites qui était devenue inutile, supplantée par la monarchie. Une leçon à méditer...


                • R.L. 8 juin 2009 15:09

                  Il n’est pire sourd qu’un philosophe qui ne veut pas entendre ce qu’il lit...

                  Vous mérite un zéro pointé pour être hors sujet : Il ne s’agit pas d’être d’accord ou non avec une seule proposition ou de se juger incapable, mais d’être totalement manipulé avant qu’on jette votre vote à la poubelle (même pour le bulletin blanc).

                  Les élus ne sont pas plus compétents que les électeurs. Le contact avec le pouvoir et ses énormes avantages dans une société non démocratique permet simplement à nos élus de paraître plus compétents alors qu’ils ne sont que plus avides, démagogiques et hypocrites.
                  Les experts, monsieur, on en crève ! Sans compter qu’un expert en droit constitutionnel ou même en économie distributive ne comprendra rien en mathématique financière, le bout de la chaîne qui a débouché sur la crise que l’on sait...


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 15:25

                    Refuser, selon vous, d’être manipulé consisterait donc à ne jamais voter ; car tout vote est soupçonnable de l’être. D’accord, c’est votre droit de ne pas voter, selon votre vision du vote ; ai-je dit autre chose ? Mais que reste-t-il alors de la démocratie ? Si c’est rien il faut le dire !

                    Cela ne vous autorise pas à mépriser les votes des autres et le vote ou l’abstention en général dont vous ne pouvez pas savoir, de l’extérieur et avant toute explication, avec certitude, jusqu’à quel point ils sont manipulés, non réfléchis et purement passifs..


                  • R.L. 8 juin 2009 16:35

                    Décidément vous vous persistez et vous vous enfermez...


                  • LE CHAT LE CHAT 8 juin 2009 15:22

                    @sylvain Reboul

                    les électeurs sont trop cons pour comprendre quoi que ce soit à l’Europe et heureusement qu’il y a des « élites éclairés » pour guider le troupeau des moutons noirs égarés par des empêcheurs de tourner en rond  !

                    que la politique devient simple avec vous !


                    • Patapom Patapom 8 juin 2009 15:23

                      Personnellement, je n’ai pas voté parce que j’ai oublié. Hé oui, oublié...
                      Et si j’ai oublié, c’est parce que ça ne me paraissait pas important.
                      Et pourquoi ça ne me paraît pas important d’aller voter ?
                      Je vais vous le dire, avec les mots du peuple, n’ayez pas peur.

                      Hé bien voilà, je pense que :
                      _ les gens s’en foutent...
                      _ les gens en ont marre des pouvoirs en place et de leurs querelles millénaires qui ne changent rien
                      _ les gens en ont marre de la bureaucratie, des étages et des surcouches de protocoles, de directives, de mémos, de papelards merdiques qui sont écrits par des gratte-papier perdus dans leurs buildings insignifiants et qui ne servent qu’à entretenir un système compliqué et qui n’amène à aucune décision concrète
                      _ les gens se foutent de l’énoooorme machinerie européenne qui ne leur apporte rien d’intéressant au quotidien
                      _ ça ne sert plus à rien de voter puisque de toute manière, les gars d’en haut ne pensent qu’à leurs gueules et font passer leurs décisions même si l’on n’est pas d’accord
                      _ les gens ne se reconnaissent plus dans rien, et surtout pas dans l’énorme machine commerciale qui a dépassé depuis bien longtemps l’échelle humaine
                      _ les gens se demandent où l’on va avec tout ça, ce que ça peut bien leur foutre d’être « compétitifs » et d’avoir « l’esprit de marché » sachant que tous les magasins alentours montent leurs prix, ferment et délocalisent
                      _ les gens commencent à se demander pourquoi ils devraient continuer à suivre les connards qui les emmènent vers un rythme de vie effréné, vers des conditions de vie qui, ils commencent à le réaliser, ne leurs correspondent pas du tout et tout ça pour tendre vers un but « final » qui serait « la croissance économique » (qui doit toujours être positive, sinon quoi ? C’est la honte par rapport aux copains ?)
                      _ les gens commencent à se rendre compte qu’on les pousse à produire toujours plus pour créer cette fameuse croissance, que cette croissance est exponentielle et que les crétins qui tiennent les commandes s’imaginent qu’elle va pouvoir perdurer infiniment (alors que n’importe quel élève de seconde vous dira que c’est impossible)
                      _ les gens en ont marre de la corruption, des lobbies et du copinage qui existe dans les « hautes sphères » du pouvoir, où des intouchables déambulent, ignorants des préoccupations des peuples car pré-occupés par leur propre succès
                      _ les gens se rendent compte qu’ils vont voter pour des tocards, des gens pas plus brillants qu’eux pour résoudre les crises et les problèmes à long terme qu’un gamin de 6 ans pourrait identifier si on ne lui faisait pas passer son temps devant des émissions de télé débiles qui lui ramolliront le bulbe tout au long de sa vie

                       

                      Vous voulez que je continue où je m’arrête là ? Parce que je peux écrire un bouquin là-dessus tellement tout ce gros tas de fumier me fait vômir.
                      Je pense surtout que l’abstention devrait se concrétiser par un gros « MERDE ! » (ou bien « ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! », c’est selon) et qu’il faudrait laisser 60% de sièges vides, par respect pour les abstentionnistes.

                      Mais continuons comme ça : n’ouvrons pas les yeux, délectons-nous des clivages droite/gauche séculaires, des scissions et des schismes inter-partis précambriens, continuons à penser en « mono-dimensionnel » old-school, cultivons l’amour de l’administration anté-diluvienne...

                      Continuons sur le même chemin, tout va sans doute très bien se passer.


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 juin 2009 15:31

                        Si ce vote n’était pas important, alors vos diatribes contre lui et la construction européenne ne le sont pas davantage et je vous reconnais le droit de vous « en foutre. »

                         D’autant que vous aviez le choix de voter pour des représentants qui ne sont pas loin d’elles : même vos « critiques » sont donc pour vous sans importance et votre abstention est, par là, justifiée.


                      • Patapom Patapom 8 juin 2009 18:08

                        Et j’en suis bien conscient ! =) Soyez juste conscient que les raisons pour lesquelles les gens ne sont pas allés voter dimanche pourraient être celles que j’ai énoncées...

                        Bien le bisou.


                      • Emile Red Emile Red 8 juin 2009 16:32

                        Le slogan des nanars n’a jamais été aussi vrai quand on voit tous ces connards qui sont persuafés d’avoir gagné... La seule chose qu’ils ont gagné, mais c’était ainsi auparavant, c’est le droit de continuer à nous enc...

                        --- ELECTION PIEGE A CONS ---


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juin 2009 08:30

                          C’est précisément aux citoyens européens via le parlement européen élu au suffrage universel au pouvoir élargi par le traité de Lisbonne (co-décision, y compris en ce qui concerne la composition de la commission européenne) de changer la politique européenne.

                          Mais ce n’est pas ce sujet que j’ai traité dans mon article, mais celui du droit citoyen à l’abstention.


                        • antochrit antochrit 9 juin 2009 07:30

                          Les modes electoraux sont des leurres !
                          on nous demande de signer des chèques en blanc pour des individus qui ne gèrent ensuite que leurs propres intérêts ou ceux des entreprises.

                          On ne tient pas compte des votes blancs.
                          Il faut des élections à participation obligatoire pour avoir un reflet réel des positions des électeurs.
                          Mais ça en France on n’est pas près de le voir.


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juin 2009 08:09

                            Participation obligatoire au vote pour contraindre ceux qui choisissent de ne pas voter de le faire ?

                            Vous transformez alors une liberté en son contraire et changez la nature libérale du droit de vote. Voter en conscience c’est aussi permettre à chacun de choisir de laisser les autres voter à sa place et il n’ y a pas de différence réelle entre le vote blanc ou nul et l’abstention sur ce point, sinon vaguement symbolique, que chacun est libre de reconnaitre où non. Donc retour au point de départ : l’entière liberté de vote qui inclut celle de s’abstenir


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juin 2009 08:24

                            Je m’interroge sur le fait que mon article ait été jugé ininteressant (?) alors même qu’il ouvre un tel débat de fond sur la liberté de vote ! Je suppose que ceux qui ont critiqué (à contre-sens ou pas, c’est une autre question) l’on trouvé intéressant puisqu’ils ont pris la peine d’en débattre !
                            Merci à eux en tout cas !

                            C’est le rôle du philosophe de mettre en cause les évidences toutes faites, y compris celle qui voit les abstentionnistes comme de mauvais citoyens et qui juge de la légitimité d’un vote au taux d’abstention ! Et merci aux modérateurs qui ont pris le grand risque symbolique de le publier, malgré une opposition (qui n’a rien à voir avec un désintérêt) prévisible.


                            • MICHEL GERMAIN jacques Roux 16 novembre 2009 16:11

                              En retard, très en retard pour participer au « débat » je ne réagis qu’à celle ci de vos interventions. Oui, si l’article déclenche des réactions c’est qu’il avait sa place dans la réflexion philosophique.
                              Bien évidemment, et trop peu l’admettent comme vital pour l’esprit humain, le philosophe met en cause, s’interroge et questionne sur les idées toutes faites, sur ce qui se cache sous l’apparence.
                              Et, sur l’une de vos réponses ci dessus permettez moi de vous rappeler que nous ne sommes pas que des enfants philosophiques de Platon et Socrate mais aussi de Nietzsche, Hegel, Deleuze et même s’il n’était pas considéré comme tel, de M.Foucault...

                              C’est le sujet d’aujourd’hui sur Agoravox qui me renvoie à cet article de vous plus ancien.


                            • mimine mimine 9 juin 2009 10:09

                              eh bien, au risque de me faire lapider, je dis ce que je pense comme je le pense, et « penser » c’est justement ce qu’on ne fait pas quand on ne remet pas question les « évidences » établies :

                               je ne crois plus au suffrage universel. (non plus au suffrage censitaire ou autre chose de ce genre)
                              la démocratie représentative (dont on discutait la crise dans les années 70 et 80) ne fonctionne plus du tout, mais depuis la chute du mur, une espèce de consensus c’est répandu sur le fait qu’on n’a pas trouvé mieux.

                              Soit. c’est une bonne raison pour chercher.

                              depuis Aristote, en passant par Machiavel, on sait que la démocratie a une fâcheuse tendance à se transformer en dictature, par l’entremise de la manipulation des masses (par la rhétorique sophiste, par la radio mussolinienne, par TF1)(la plupart des dictateurs ont été élus par le peuple ou par des procédures soi-disantes « démocratiques »).

                              On constat aussi que la souveraineté, une fois “déléguée” aux représentants on ne la maitrise plus, et les élites ont la (tout aussi) fâcheuse tendance à chercher à se perpétuer et verrouiller le pouvoir (certaines charges à Athènes duraient 1 seul jour : gens futés).

                              le vote aujourd’hui:mobilisation des masse (ou tentative de)= mobilisation des indifférents qui vont voter pour celui qui est passé plus souvent à la télé (Sarko - Ségo ou équivalents)

                              scrutin uninominal = la fête à la magouille de parti

                              à deux tours = bien obligé de voter le mal mineur (Rousseau, Toqueville et Montesquieu doivent se retourner dans leur tombe)

                              Je ne voterai plus en France
                              j’ai encore voté hier, par un réflexe moutonnier (et pour la proportionnelle)

                              il faut trouver d’autres manières de concevoir et établir la démocratie, le suffrage universel c’est le règne du mouton (c’est Aristote expliqué au peuple), dans une civilisation ou la manipulation de l’opinion a atteint un degré très sophistiqué.

                              un de mes ami propose de reprendre la tirage au sort comme à Athènes, mais ça va donner quoi aujourd’hui ? si je pense que ça risque de tomber sur quelques uns de mes proches… !

                              la démocratie directe (pas participative, ou beaucoup participent, et une seule décide) ? en éliminant le parlement dans sa forme de législateur suprême, remplacé par le vote directe par internet ? avec confiance (et responsabilité) du gouvernement testée régulièrement ?
                              c’est faisable ?

                              pourrait-on la fonder sur une sélection des électeurs basée sur la motivation, l’implication dans le sujet voté, donc sur l’auto-sélection : je vote si ça m’intéresse. Mais comment s’y prendre ?

                              dans ce sens le fait que très peu de monde vote aux européennes me semble une bonne chose, si ceux qui votent savent ce qu’ils font, et pas seulement les moutons qui font ce qu’on leur dit de faire (la preuve : la majorité gouvernementale fait toujours un bon score, même quand elle perd )

                              après, comment se garantir contre ce type de public éminemment manipulable ? en multipliant les démarches ? voter après une manifestation claire de l’intérêt ? bien sur, ce serait une forme d’élitisme, mais non pas décidé par le haut, mais décidé par chaque personne, censée manifester son intérêt avant de participer à une quelconque élection.

                              la leçon de ces dernières élections est que la gauche a perdu parce qu’elle est divisée, elle manque d’un projet crédible et unificateur (pour la droite c’est plus simple : on laisse les choses comme elles sont, ça pourrait être pire), et l’écologie reste assez mince, avant de sauver la planète, il faudrait déjà penser à sauver les sociétés humaines, et face à la crise que nous avons devant, je n’ai vu nulle part une réelle conscience de ce qui va se passer, c’est tabou, à droite (bien sur) comme à gauche (trop risqué ?).


                              • Emile Red Emile Red 9 juin 2009 11:25

                                Il y a des possibilités de réduire les capacités à nuire de nos politiques.
                                Encore faudrait-il que les propositions de loi ne soient pas de leur seule maîtrise.

                                Le contrôle populaire, la possibilité de révocation à tout moment, les « classes actions » politiques, la tenue de livre de bord (promesses), le droit référendaire, l’obligation de résultat... et j’en passe et des meilleures.

                                Mais quelle chance avons nous de pouvoir obtenir de telles avancées quand ces lois devraient être décidées par ceux-là même qui en sont l’objet ?

                                Il y a une complête inadéquation entre la démocratie et le système qui nous gouverne, ce n’est pas aux représentants de décider pour nous mais bien à nous de contraindre les représentants à suivre nos désirs.


                              • mimine mimine 9 juin 2009 10:30

                                @ Patapom
                                je vois bien qu’on peut avoir des bonnes raisons de ne pas voter.

                                question : faudrait-il alors chercher une autre manière d’exercer la « souveraineté populaire » ? (un mythe ?) qu’on puisse se passer de ce classes/castes dirigeantes aussi parasitaires que la noblesse de 1789 ?

                                @ Actias
                                d’accord

                                @Le Chat
                                mon opinions des électeurs ? 52% pour Sarko au 2° tour et 31% au premier = mais ils pensent quoi, en réalité ?
                                52% il y a 2 ans (sur 90% de votants) aujourd’hui 28% sur 40% de votants (+ ou - 15% de la population) avaient-ils réfléchi avant ?
                                réfléchissent-ils généralement ?


                                • Le chien qui danse 9 juin 2009 10:46

                                  Pourquoi l’abstention ? comme l’a dit un commentateur plus haut, on est gavé, soulé de la mauvaise pièce de théatre, de l’étalage des pseudos volontés dont on sait qu’elle sont là pour nous enfumer.

                                  "C’est précisément aux citoyens européens via le parlement européen élu au suffrage universel au pouvoir élargi par le traité de Lisbonne (co-décision, y compris en ce qui concerne la composition de la commission européenne) de changer la politique européenne"

                                  Vous n’avez pas encore compris que ça ne vaut rien, que c’est de la poudre au yeux, que ça ne marchera jamais car c’est qu’une projection phantasmatique.
                                  Je crois que les gens comme vous sont les plus aveuglés car ils jouent avec les bons mots
                                  pensant s’intéresser à l’avenir des peuples. Mais vous ne faite que justifier, voire soutenir, le système de l’inégalité. On ne nous fera plus le coup des GRANDS HOMMES comme à l’époque des Degaulle ou Mitterand, cette société patriarcale est terminée et c’est tant mieux. l’éffondrement n’est pas encore fini, mais ce WE il a encore avancé d’un pas.

                                  La démocratie sera quand ça sera ici et maintenant, et de là on pourra lancer des projets et les réaliser.
                                  Alors mettez votre intelligence et votre esprit au service des gens quand il devront reprendre leur destin en main et ce directement chaque matin, quand ils ouvriront la porte de chez eux pour aller reconstruire ce monde et faire en sorte qu’il ne sombre pas dans la barbarie, au lieu de vouloir vous rassurer, avec vos bonnes phrases, au dépend de ceux qui sont laissés pour compte et on peut voir que 60% s’estiment être laissés pour compte, c’est l’echec et la ruine qui s’annonce.

                                  Ouvrez les yeux, paq pour pleurer, mais pour marcher droit, plutôt que de louvoyer par périphrase.

                                  Ce n’est pas dirigé spécialement contre vous Monsieur Reboul, comprenez le bien)

                                  Le pire c’est que même avec 10% des gens en capacité de voter, les pouvoirs en place continuent de s’y croire, si ça ça ne mène pas au désastre...

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