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Accueil du site > Tribune Libre > Du suicide culturel avec l’anglais dans l’enseignement (...)

Du suicide culturel avec l’anglais dans l’enseignement supérieur

L'anglais domine dans les relations internationales, c'est un fait. Ainsi la majorité des échanges au sein de l'UE ont lieu en anglais, alors qu'ils sont supposés permettre àà chacun de s'exprimer dans leurs langues naturelles... L'anglais domine tellement que le Gabon et le Sénégal, jusque là francophones, pensent sérieusement à faire de l'anglais une langue officielle..

Tout ça, ça pourrait être très beau pour l'équilibre et l'harmonie de l'humanité si seulement ce scénario n'avait pas de très mauvais points. Le Rapport Grin, sorti en 2005 et étudiant justement les politiques d'enseignement des langues dans l'UE, apporte de nombreuses réponses. La mise en avant de l'anglais (comme c'est le cas avec le nouveau projet de loi) crée des inégalités. Ainsi les anglophones sont très souvent avantagés et vainqueurs dans les négociations, puis qu'ils sont plus à l'aise que ceux qui n'ont pas l'anglais pour langue maternelle.

En fait, si l'on voulait que les français soient vraiment à égalité et intégrés dans un monde anglophone, il faudrait que leur langue maternelle devienne l'anglais, ou qu'il soit appris et pratiqué dès l'enfance, c'est à dire langue d'enseignement dès la maternelle. Et bien sûr cela nous paraît à des années lumières, mais ça arrivera sûrement dans quelques décennies si les pays non anglophones continuent à accepter cet impérialisme linguistique. La prédominance de l'anglais à d'autres effets pervers, cela rapporte des milliards chaque année aux pays anglophones, de part les productions pédagogiques et le tourisme (on va plus volontier dans un pays dont on apprend la langue..). 

L'anglais petit à petit détruit la diversité culturelle, ainsi de plus en plus de masters sont enseignés en anglais en Europe, et leur nombre commence à exploser en France, les autres langues nationales ne produiront quasiment plus aucune production scientifique dans quelques décennies. Ainsi, aux Pays-Bas, où l'anglais est très développé, la majorité de l'enseignement supérieur est fait en anglais, au détriment du nééerlandais qui perd toute utilité professionnelle et scientifique de ce fait.. Et le phénomène se répandra dans toutes les sphères de la société (beaucoup de pays n'ont pratiquement pas de production cinématographique, la production musicale se fait toujours plus en anglais...). Mais le plus grave c'est que la prédominance de l'anglais met en danger la diversité culturelle, ainsi les textes écrits dans une langue autre que l'anglais sont quasiment (c'est déjà aujourd'hui le cas), mais surtout, c'est toute une diversité d'opinion qui est menacée, car la langue dans laquelle on parle est directement liée aux pensées que l'on peut avoir.

Pour contrer ce phénomène, il faut que les non anglophones, qui forment 90% de la population mondiale, réagissent et mettent en avant une alternative. Et c'est là où il ne faut pas se laisser piéger : faire coûte que coûte la promotion du français, alors que cette langue n'est pas plus légitime que l'anglais à régner dans les échanges internationaux. Ce qu'il faut c'est une langue neutre, qui n'avantage personne. Et cette alternative pourrait bien être l'espéranto, compte tenu sa facilité (de 5 à 10 fois plus rapide à apprendre que l'anglais) et de sa place dans la société (plus de 2 millions de personnes le parlent sur tous les continents. Ainsi, alors que le français est langue officielle nationale, le concept de langue officielle internationale pourrait faire son apparition. Pour protéger nos intérêt, il faut poser nos conditions, nous ne voulons plus être si désavantagés, donc nous ne communiquerons qu'en espéranto dans le futur pour les négotiations. Cela demande un engagement politique fort, mais avec des expliquation, l'extrême majorité de la population n'y trouvera que des intérêts. Au fait, l'anglais a d'autres inconvénients (il permet aux anglophones d'avoir plus de temps à consacrer à d'autres activités - comme pour eux une langue étrangère est optionnelle.


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41 réactions à cet article    


  • daniel paul 22 mai 2013 09:11

    Salut

    juste un point « technique »..

    Où nous sommes, l’anglais est enseigné avec très peu de grammaire , sauf verbes irréguliers. J’habite en Irlande.
    Mes enfants sont bilingues voir trilingue avec l’Irlandais + autre langue genre Allemand.
    On a du revenir en france pour 1 ans ,et là ils ont découvert les joies jusqu’alors inconnues de la grammaire dans la langue Anglaise et Française car en Irlande le Français est enseigné avec peu de grammaire, il s’agit de mémoriser plutôt que de comprendre des lois qui se contredisent sans arrêt.
     Résultat après 3 ans et demi absent de france avec seulement 2 heures de français par semaine en Irlande leur niveau, grâce au parler à la maison aussi évidemment était comparable aux élèves français de france......
    Bien que ayant un Niveau d’anglais supérieur au prof , leurs notes en Anglais en France, dont on s’en tapait d’ailleurs, étaient de 12 a 13 en france pour l’anglais ,alors que en Irlande elles étaient de 16 a 17....
    La langue française se détruit par l’enseignement de celle ci est mon impression basée sur ces faits..
    et je soupçonne que ce soit fait exprès....

    cela dit le mot n’est pas la chose, il est le véhicule pour dire à un autre....et je crains que les humains libéraux, car aujourd’hui de gré ou de force nous le sommes tous, qui ont pour seul motif de vivre de gagner leur vie sur le dos des autres aient vraiment peu à dire que ce soit en Anglais, en Français ou en espéranto..
    Cela dit merci du sujet, ce n’était qu’un avis pas des certitudes...laissons donc la porte ouverte smiley

    salutations.



    • Mendosa Mendosa 22 mai 2013 09:48

      Et c’est là où il ne faut pas se laisser piéger : faire coûte que coûte la promotion du français, alors que cette langue n’est pas plus légitime que l’anglais à régner dans les échanges internationaux. Ce qu’il faut c’est une langue neutre, qui n’avantage personne.

      Bah... l’essentiel du vocabulaire de l’espéranto est inspiré des langues indo-européennes... n’est-ce donc pas une langue qui avantage les européens ?


      • Enotero 25 mai 2013 06:33

        Mendosa  :   « l’essentiel du vocabulaire de l’espéranto est inspiré des langues indo-européennes... n’est-ce donc pas une langue qui avantage les européens ? »

        Bonne question Mendosa !!!  smiley
        A première vue, c’est ce qu’on pourrait se dire, mais....Supposer cela, c’est ignorer qu’une langue est faite de bien d’autres choses que d’un simple lexique.
        De toutes façons, à l’heure actuelle, c’est une langue européenne, l’anglais,  (d’origine germanique ou scandinave les avis divergent...) qui sert de « lingva franca », et cette langue est très longue à apprendre pour s’en servir à peu près « bien ».

        Au moins, l’espéranto a cet avantage que la partie « latine » de son vocabulaire le rend plus accessible que l’anglais aux peuples d’Amérique du Sud par exemple...

        Par contre, ses autres atouts sont :
        -une grammaire de type « agglutinant » (éléments ou « affixes » modifiant la racine pour en faire un contraire, un diminutif, un augmentatif etc...). C’est comme une sorte de « jeu de lego » et ceci est très attrayant pour les Chinois, dont la langue (isolante) fonctionne de façon similaire. Voir notamment cet article « Langue occidentale, l’espéranto ? »

        Je ne sais pas comment on dit « pêcheur » en chinois, mais c’est probablement composé d’éléments séparés comme « individu », « métier », « attraper », « poisson ». Exactement ce qu’on retrouve en espéranto :

        de « fiŝo » (poisson) « kapti » (attraper) et « isto » (suffixe indiquant un métier) on obtient « fiŝkaptisto » et on déduit la traduction de notre français « pécheur » ou de l’anglais « fisher ». A part qu’en anglais, on n’a pas la notion de capture (on pourrait traduire « poissonneur »)... (cf mon commentaire plus bas sur l’anglais langue d’évocation). Avec l’espéranto, on sait toujours si un mot est nom commun, (en « o »), verbe (« i »), adjectif (« a »), adverbe (« e »)... et en plus, on sait sa fonction (sujet, ou complément finissant par « -n »). Cela limite les risques de confusion, je dirais même les réduit à néant ou presque !!!

        Ensuite, contrairement à l’anglais, il s’écrit comme il se prononce... et se prononce comme il s’écrit, avec un accent tonique régulier, toujours sur l’avant dernière syllabe.
        Sa conjugaison est simplissime, le pronom indique la personne, et la finale du verbe le temps ou mode... avec 5 finales de temps/mode (as, is, os, us, u), et 9 pronoms (mi, ci, li, ŝi, ĝi, oni, ni, vi, ili), plus des participes faciles à retenir, on conjugue TOUS les verbes à tous les temps.

        C’est une sorte de « marchepied » ou de « tremplin » qui, facilement appris, « met le pied à l’étrier » à tous, d’où qu’ils soient, pour aborder ensuite d’autres langues. D’ailleurs, nos Chinois au Japonais qui auront découvert « kiso » , « lerni », « varma » etc... en espéranto retiendront ensuite plus facilement « kiss », « learn », « warm » en anglais...

        « Knabo » préfigurera pour eux le Knabe« allemand etc etc...

        Enfin, la régularité est essentielle non seulement pour la mémoire lors de l’apprentissage, mais facilite grandement les réflexes, quand plus tard, on a besoin de mobiliser ce qu’on sait... Un contraire se construira toujours avec le préfixe »mal-« (comme en français »malheureux« ou »malhonnête"). On a donc :
         
        fermer-ouvrir -> fermi, malfermi (en anglais close - open)
        sec-mouillé -> seka, malseka (en anglais dry - wet)
        chaud -froid -> varma, malvarma (en anglais, warm - cold) etc etc...

        Je vous suggère d’aller voir Wikipedia...


      • Relladyant Relladyant 22 mai 2013 11:07
        Il ne faut pas se tromper : l’hégémonie linguistique est la consequence (et non la cause) de l’hégémonie economique.

        Nos gouvernants (et les gouvernants Occidentaux de l’Ouest en general) ayant depuis plusiers decennies capitulés voir collaboré avec les interets Americains, sont responsables de cet etat de fait, ce projet est une petite capitulation de plus aprés bien d’autres.

        La langue officielle de l’UE etait le Francais, c’est maintenant l’Anglais alors que l’Angleterre n’est pas dans la zone euro, fantastique.

        • ffi ffi 22 mai 2013 15:36

          Quand je vois que nos élite scientifiques, payées avec les impôts et taxes de tout un chacun, se précipitent généralement à transmettre le résultat de leurs recherches en anglais aux diverses revues Anglo-Saxones... Il y a de quoi être fâché.
           
          Mais la logique est très stupide et surtout très mauvaise.
          L’enseignement dans un langue inconnue, donnera des gens mal formés, qui non seulement maîtriseront toujours mal l’anglais par rapport aux natifs de langue maternelle anglaise, mais en plus maîtriseront mal les connaissances dispensées puisqu’elles ne le seront pas dans leur langue maternelle...
           
          Mieux vaudrait créer des revues scientifiques de référence en Français, et créer divers instituts de traduction (avec des natifs de l’étranger) pour pouvoir importer et exporter les connaissances dans les diverses langues du monde (Anglais, Chinois, Japonais, Espagnol, Russe,...etc).

          Ainsi, nous aurions des scientifiques compétents en France, et des connaissances convenablement importées/exportées de France.
           
          Il ne faut pas oublier que la recherche est un service public, qu’elle est financée par les impôts de tous et qu’elle doit donc aboutir à des connaissances exprimées en Français pour que tout le monde en bénéficie.

          Nos élites scientifiques anglicisées ont certes un intérêt immédiat à accroître leurs publications dans les revues anglophones, mais l’enseignement dans les universités n’est pas un instrument qui se réduit à leur service particulier, non, il est au service du Bien Commun : cet enseignement est fait pour dispenser des connaissances qui puissent se diffuser en France, ce qui implique qu’elles soient compréhensibles par la généralité des Français et donc l’enseignement doit être en français.


        • Asp Explorer Asp Explorer 23 mai 2013 00:27

           Quand je vois que nos élite scientifiques, payées avec les impôts et taxes de tout un chacun, se précipitent généralement à transmettre le résultat de leurs recherches en anglais aux diverses revues Anglo-Saxones... Il y a de quoi être fâché.

          Pourquoi ? Même si c’était en français, vous ne comprendriez rien à leurs travaux.


        • Pie 3,14 23 mai 2013 00:34

          a Asp,

          C’est méchant, mais vrai.

          La plupart des gens sur ce site ne comprennent pas que l’anglais est devenu l’équivalent du latin jadis dans l’habitus universitaire depuis déjà longtemps.

           


        • Asp Explorer Asp Explorer 23 mai 2013 00:41

          La domination linguistique n’est pas le fruit d’un complot. C’est la conséquence d’une domination économique et culturelle, et c’est bien pourquoi il est stupide de prétendre légiférer contre un phénomène qui de toute façon, a déjà eu lieu. En France, on aime bien ces combats d’arrière-garde, perdus d’avance, car on savoure nos défaites plus encore que nos victoires.

          Pour qu’une langue se répande, il faut qu’elle soit :
          - Avantageuse à apprendre, c’est à dire qu’un quidam d’un pays étranger aura un intérêt personnel à prendre des douzaines d’heures de cours de français, par exemple pour être plus compétitif dans une entreprise qui travaille avec la France. C’est la conséquence directe d’une vitalité économique que nous n’avons pas.
          - Illustrée par une culture riche, et non par quelques nigauds germanopratins, quelques cinéastes nombrilistes, moralisateurs et bouffeurs de subventions publiques, quelques chanteurs sans voix et sans texte.

          Jadis, les étudiants de Yale apprenaient la langue de Sartre. Aujourd’hui, ils n’apprennent plus la langue de BHL. La France n’a rien à offrir, ni économiquement, ni culturellement. On n’apprend plus le français dans le monde pour cette raison, et ce n’est pas en imposant des quotas de merdes francophones à la radio ou en mettant des petites astérisques dans les pubs Quick pour expliquer que « chicken » veut dire « poulet » qu’on changera cet état de fait. Pour renverser la vapeur, il conviendrait de redonner à notre pays un élan qu’il a perdu il y a bien longtemps, retrouver le chemin de la croissance et non celui de la décadence durable, retrouver le chemin de la prospérité. Et pour ça, il faudrait que les Français commencent à prendre acte du fait qu’ils ne sont plus seuls dans l’univers, que la planète ne les attend pas, et que s’ils veulent participer au monde de demain, il faudrait déjà qu’ils apprennent à parler sa langue et à oublier les fantasmes sur la supériorité supposée de la langue de Rabelais (qui en vaut bien une autre).


        • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 23 mai 2013 01:22

          @ Relledyant,

          Il ne faut pas se tromper : l’hégémonie linguistique est la consequence (et non la cause) de l’hégémonie economique.(...)

          L’hégémonie économique, oui, mais pas seulement. Ne négligez pas la volonté politique. N’oubliez pas qu’une langue, c’est une arme. C’est ce qu’ont bien compris les séducteurs, les avocats et les hommes politiques.

          (...)La langue officielle de l’UE etait le Francais, c’est maintenant l’Anglais alors que l’Angleterre n’est pas dans la zone euro, fantastique.(...)

          Pour illustrer mon propos, voici quelques citations avec leurs sources. Tout est donc vérifiable. Cela servira peut-être aux naïfs qui prétendent qu’une langue s’impose. Non, mille fois non, une langue ne s’impose pas, on l’impose. Nuance !

          « Lorsque le Pacte de Varsovie se dénoua, cela se fit en anglais. Lorsque le G7 se réunit, il le fait en anglais. L’anglais est la langue de l‘informatique et des agences de presse. Le seul organisme international qui continue à utiliser une langue « étrangère » est la Commission européenne de Bruxelles. Avec un peu de chance, nous y mettrons un point final ! »

          Jenkins, The Times, 1995.

          ___________

          « Les autres langues demeurent des patois, tandis que l’anglais devient la grande langue des affaires gouvernementales, du commerce, de la loi, de la science, de la littérature et de la théologie. C’est une langue universelle pour les grandes questions matérielles et spirituelles. »

            (Un auteur du nom de George, cité par Carnival culture : the thrashing of taste in America » James. B. Twitchell Columbia University Press, 1992.)

            __________

          « Au XXIe siècle, le pouvoir dominant, c’est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique est le capitalisme anglo-saxon. »

           Margaret Thatcher (Marianne, 31 juillet 2000).

            __________

          « Il y a 6000 langues parlées dans le monde, c’est 5999 de trop, l’anglais suffira. »

           Un sénateur états-unien.

           (rapporté par le Figaro Magazine, 22 juin 2002)

          __________

          « Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons est de l’affronter à fond »

           (Rapport annuel du British Council 1987-1988).


          Alors, les naïfs, avez-vous compris maintenant ? 

           

           

           


        • jatfan 23 mai 2013 07:55

          Incroyable ASP vient encore traîner sa misère social sur agoravox, absent depuis près de cinq ans de se site, un article qui parle vaguement de l’espéranto et il est toujours la.


          Déjà cinq ans auparavant quand il sortait l’argument que l’espéranto était un passe temps de désœuvrer je trouvais l’argument bancal venant d’un internaute qui semblait s’être donner pour mission de critiquer le dit truc inutile et moribond. 

          Cinq ans plus tard, quasiment tout les têtes ont changer aussi bien du coté partisan que opposant, ASP semble avoir perdue sa clique .
           Mais d’un autre coté c’étaient des étudiants post bac, ils ont du s’apercevoir après deux ou trois ans que troller a ses cotés n’allait pas déboucher sur grand choses. Gageons que pour eux ASP a la même place dans leur cœur que Buffy contre les vampires. Ça paraissait important a l’époque et avec le recule impossible de comprendre pourquoi.

          Je ne m’avancerais pas plus dans le débat, pour l’avoir côtoyer par le passer je sais que débattre n’est pas son objectif même si il affirme le contraire. Non il fait du pur trolling anti esperanto, dans un autre genre mais tout aussi rationnel à l’époque on avait damien west .

          Sinon étant qu’expatrier devant travailler en anglais depuis plus de trois ans avec des personnes dont ce n’est pas la langue natale mais qui l’ont toujours pratiquer dans leur domaines et qui pour la plupart on était former dans des fac U.S ou Australienne je confirme. L’Anglais n’est pas la solution, c’est ce que nous avons de moins pire pour le moment mais ça s’arrête la.

          Il y avait une étude qui était sortie sur la perception de la langue anglaise, en gros moins les gent pratique l’anglais plus ils sont persuader que c’est la solution universel.

          A l’époque ASP qui se vanter de son niveau d’anglais avait refuser de me répondre, quand je luis avait demander ses score au TOEFL, TOEIC ou autre. 

        • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 23 mai 2013 10:16

          @Jatfan,

          (...)Il y avait une étude qui était sortie sur la perception de la langue anglaise, en gros moins les gent pratique l’anglais plus ils sont persuader que c’est la solution universel.(...)
          Auriez-vous les coordonnées de cette étude ? Merci par avance pour votre recherche.

          Quant à Asp, il va finir par se fatiguer (voir mon commentaire du 23 mai à 2H31)

        • jatfan 23 mai 2013 13:19

          Désoler c’est un peut trop vieux, je ne me souvient pas excatement d’ou ça vient.


          De mémoire c’était une étude citer par Piron sur son web site il donnait les référence précise. Si vous voulez vous amuser a chercher. 

          Cap m’avait marqué a l’époque car j’avais un assez bon niveau d’anglais et je m’était aperçus assez rapidement qu’en fait sur internet l’anglais c’était surtout pour les natives speakers. 
          Quasiment aucune traduction ou de personne non anglo saxon avec qui communiqué.
          Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais juste que si vous chercher un certain niveau de communication ça ne se trouve pas facilement.
          En tout cas mois qui m’attendais avec ma connections internet, a pouvoir communiquer avec le monde entier j’ai due rapidement déchanter. 
          Et oui en effet quand j’en discuter avec mes camarades de fac et prof moins ils pratiquaient plus ils pensaient qu’avec l’anglais on allait partout. 
          Dans ma branche l’anglais est indispensable car toute les publications principale se font dans cette langue, mais généralement en dehors de mon lieu de travail ou en dehors de communication en relation avec mes études l’anglais ne me sert jamais. Dans les pays alentour idem personne ne parle l’anglais.

          Pour ASP vue qu’il est encore la après 5 ans je doute qu’il se fatigue, mais comme Damien west a l’époque ce n’est pas vraiment mon problème. Sur tout les forums il y a des trolls.



        • Asp Explorer Asp Explorer 23 mai 2013 19:57

          Sur tout les forums il y a des trolls.
          ...dit-il après m’avoir insulté sur cinquante lignes, sans m’opposer le moindre argument autre que « ah, il y a une étude, c’est peut-être de Piron, je sais plus, ça fait longtemps ».

          Désolé d’avoir boudé votre question sur mon TOEIC, Jatfan, mais ma misère sociale ne va pas jusqu’à tenir un compte dans un petit carnet de tous les interlocuteurs que j’ai pu laisser en plan il y a cinq ans. J’ai dû vous zapper, d’autant plus que la réponse à la question, je peux vous la donner sans rougir : je n’ai jamais passé aucun de ces examens, j’ignore quel est donc mon niveau précis. Ce que je sais, c’est que ça ne m’a pas empêché de trouver un boulot, qui plus est, un boulot où l’anglais est indispensable.

          Je travaille dans une compagnie multinationale. Je suis en outre coordinateur offshore, c’est à dire que je travaille quotidiennement avec des collègues Indiens, Chinois, Brésiliens, Polonais, Malaisiens, Britanniques, Allemands... A aucun moment, il n’a fait question une seule seconde de la langue que nous allions employer pour communiquer. Avant cela, j’ai pas mal fait d’informatique, j’y ai beaucoup employé l’anglais, bien sûr, puisque les docs techniques et fonctionnelles des applications sont rédigées dans cette langue.

          Avant ça, j’ai fait des études de sciences. Je sais comment fonctionne un laboratoire, je vais donc vous éclairer sur le pourquoi de l’anglais. Faire de la science, aujourd’hui, c’est publier. Publier, c’est publier en anglais, car vous devez faire connaitre vos travaux à un maximum de confrères de la même branche. Et je vais vous expliquer pourquoi dans un cas précis : imaginez que vous étudiiez une science très spécifique. Par exemple, la paléoentomologie (l’étude des insectes préhistoriques). Il n’y a, en France, qu’un seul laboratoire qui étudie ce sujet. Donc si vous faites une découverte, et que vous la publiez, vous n’allez pas le faire en français, puisque les seuls lecteurs potentiels, ce sont les collègues de votre laboratoire. Autant leur raconter ça à la pause autour de la machine à café. Vous allez publier en anglais, et ainsi toucher la vingtaine de laboratoires de par le monde qui poursuivent des travaux dans la même branche. Ceci est vrai pour les insectes fossiles, mais plus généralement, pour toutes les sciences. Car la connaissance scientifique s’est tellement spécialisée qu’aujourd’hui, il est vain à un chimiste d’espérer connaître toute la chimie de son temps. Tout juste parviendra-t-il, s’il est attentif à l’actualité de la science, à suivre l’évolution de la chimie des phosphines, si tel est son champ d’étude. Or, encore une fois, des labos qui étudient les phosphines, il n’y en a pas des douzaines en terre francophone.


        • sven 24 mai 2013 14:24

          Bien sur que le problème est l’hégémonie économique. Mais si on veut ralentir la chute du français, il faudrait faire autre chose que prendre des mesures protectionnistes. On pourrait ne pas céder devant la généralisation des universités américaines partout dans les pays où le français était bien implanté (la Bulgarie, par exemple). On pourrait donner plus de moyens aux instituts français à l’étranger, au lieu de les réduire. On pourrait donner un rôle plus pérenne aux attachés culturels et scientifiques des ambassades, au lieu de les remplacer par des jeunes qui font leur service civil et qui fatalement changent tous les deux ans. Où même essayer de s’implanter ailleurs aussi. On pourrait accorder plus de bourses à des étudiants de pays francophones, et avec des montants acceptables et un accueil convenable dans les préfecturse (je parle d’expérience). On pourrait faire bien des choses en commençant par réfléchir à l’ensemble du problème. Mais donner des cours en anglais à des étudiants chinois venu apprendre le français en France, c’est comme quand monsieur Toubon avait décidé de donner des subventions aux conférences scientifiques si les contributions étrangères étaient traduites en français, mais les subventions ne couvraient pas les frais de traduction ! Encore une vedette !


        • Enotero 28 mai 2013 16:02

          @Jatfan (et Thierry Saladin par la même occasion)
          "Il y avait une étude qui était sortie sur la perception de la langue anglaise, en gros moins les gens pratiquent l’anglais plus ils sont persuadés que c’est la solution universelle.« 

          Ce n’est pas une »étude« à ma connaissance... Il me semble que j’ai entendu Claude Piron dire quelque chose du genre dans une de ses 10 mini-conférences  »Les langues : un défi« ... (cf les liens en bas de cette page)
          J’ai entrepris de les transcrire, donc je vous dirai cela quand j’aurai terminé.
          .... Pas mal de boulot par ailleurs.  smiley

          En tous cas, on peut regarder l’interview de Reinhard Selten ... en ligne sur Youtube (cliquer ici pour la version sous-titrée en français) et je me suis promis de traduire les extraits de Mickael Parkvall tirés de son bouquin sur les »mythes linguistiques« cités sur Libera Folio ( »esperanto ne estas plene funkcianta lingvo«  et » Ĉiuj ja scias la anglan ?« , et pas mal d’autres trucs !!!...
          -------------------------------------
          En ce qui concerne le fait de fantasmer sur l’anglais quand on ne le pratique pas, je n’en sais rien. Pour ma part, je verrais le clivage plutôt au niveau des classes sociales. Les bourgeois proportionnellement  »misent« plus sur l’anglais, et lui font plus confiance que les classes laborieuses, qui expriment une sorte de résignation... Mais je peux me tromper.

          En réalité il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte, qu’il est difficile de savoir pourquoi souvent, des gens assez intelligents et sympas par ailleurs n’ont aucune vision critique sur cette omniprésence de l’anglais.

          Ce qui est certain, c’est que l’opinion publique a été conditionnée depuis des décennies à accepter le  »T.I.N.A« linguistique (rappellez-vous, Thatcher disait »There Is No Alternative" au sujet de l’économie néo-libérale, eh bien ça va de pair avec l’Ordre Mondial en anglais)


        • DanielD2 DanielD2 22 mai 2013 11:46

          Ridicule. Tout ça pour se fondre toujours un peu plus dans l’empire. Ca va finir par se voir qu’ils ont envahie l’Europe en 1945.

           Si les collabos rêvent tant que ça de se faire prendre en levrette par nos maitres américains, qu’ils le fassent en privé, mais qu’ils n’emmerdent pas les gens qui aiment encore leur pays et leur culture.

          Sans compter que l’empire US est en plein déclin, on nous demandera de parler quoi ensuite ? Vers qui nos collabos se tournerons pour encore et toujours trahir ? Les Chinois ? Les Russes ? C’est n’importe quoi.


          • Julien Julien 22 mai 2013 13:36

            Je suis contre l’impérialisme américain, mais je pense qu’il faut effectivement avoir la même langue pour toute la planète. Contrairement à vous, je pense que la langue n’est juste qu’un outil pour communiquer.

            Si l’Anglais se répand autant, c’est aussi qu’il est plus simple que le français à apprendre. Oui, la phonétique et la prononciation ne sont pas simples, mais il n’y a pas photo avec le français.

            Pour ma part, je pense que c’est une perte de temps d’apprendre le français : autant apprendre l’anglais directement dès l’enfance.

            Bon, ça peut être l’espéranto aussi, mais reste à voir si les publications scientifiques peuvent être exprimées en espéranto.


            • DanielD2 DanielD2 22 mai 2013 14:52

              « Si l’Anglais se répand autant, c’est aussi qu’il est plus simple que le français à apprendre. »

              Quelle naïveté ... Quand la France était la 1er puissance d’Europe, on parlait Français du Portugal à la Russie. L’anglais est la langue « international » à cause de l’empire Anglais du 19eme siècle et de l’empire US au 20eme mais la roue tourne. Vous allez changer la langue des Français à chaque fois qu’un empire née et meurt ? Je n’arrive même pas à imaginer comment on peut avoir des idées aussi bêtes, coupés de la réalité et malsaines pour sa propre identité ...


            • ffi ffi 22 mai 2013 15:52

              Le gros défaut de l’anglais, c’est d’être une langue très ambigüe.
              Donc ce n’est vraiment pas une langue adéquate pour pratiquer la recherche.
               
              On le voit bien, vu l’état du monde, que les concepts tirés de la langue anglaise sont très superficiels et approximatifs.
               
              L’allemand est beaucoup plus précis, mais il l’est à l’excès. Il suffit de considérer la philosophie allemande pour voir que l’excès de précision de cette langue se paye en terme de simplicité dans la connaissance.
               
              Le Français est un bon compromis : ni trop ambigu, ni trop tatillon.
              Il permet des énoncés suffisamment précis et concis.

              Il fait également le pont entre les antiquités grecques, juives et latines, ce qui est précieux.
               
              La merveille scientifico-philosophique du millénaire étant pour moi la monadologie de Leibniz, une oeuvre de précision et de concision d’où jaillit la clarté.
               
              En fait, bien peu sont les français qui comprennent la logique du Français : c’est une langue qui va puiser dans le lexique de langues mortes pour produire ses nouveaux termes et concepts.


            • Julien Julien 22 mai 2013 19:33

              @Daniel

              "
              Vous allez changer la langue des Français à chaque fois qu’un empire née et meurt ? Je n’arrive même pas à imaginer comment on peut avoir des idées aussi bêtes, coupés de la réalité et malsaines pour sa propre identité ...
              "

              C’est ce que doivent aussi dire les gens qui veulent garder le breton ou le basque !
              L’anglais est la langue de l’informatique et des sciences, que vous le vouliez ou non.
              On peut discuter pendant des heures, mais il y a un moment où il faut être pragmatique, et comme l’anglais est la langue la plus parlée (oui ! Car tous les étudiants chinois parlent un peu anglais - je ne dis pas qu’ils le parlent bien, mais ils le parlent), et bien on passe à l’anglais.

              Si tous les peuples parlent la même langue, c’est déjà un point positif pour se fixer un objectif à long terme pour l’ensemble de l’humanité.

              Je répète : la langue n’est qu’un outil. Que ce soit l’anglais ou une autre langue m’est égal, du moment qu’on évite la duplication d’efforts inutiles. Un peu de pragmatisme !


            • ffi ffi 22 mai 2013 21:55

              Moi j’aime bien réfléchir en Français.
              Pourquoi me contraindre à changer ?


            • DanielD2 DanielD2 22 mai 2013 22:40

              Oui, et il a fallu énormément de persécutions de la 3eme république pour réussir à les faire décrocher de leurs langues régionales. Et encore certains résistent toujours.

              Maintenant grâce à la Tv, les gens sont tellement cons et castrés mentalement qu’ils sont près à changer de langue d’eux même. C’est beau le progrès. Comment ils disent les américains ? Le « soft power ». A quoi ça sert de taper sur les doigts des enfants qui parlent bretons à l’école alors qu’il suffit de leur faire croire que c’est « cool » et progressiste de balancer sa culture à la poubelle.


            • Julien Julien 23 mai 2013 00:04

              @Daniel

              Donc vous êtes pour le maintien des langues régionales ?
              Pourquoi le cas du français vis-à-vis de l’anglais serait différent de celui du breton par rapport au français ? Parce que la France ne fait pas partie des USA ? Est-ce que vous voyez un seul pays sur la Terre à long terme, ou toujours des notions, des « pôles », des tensions, etc. ?
              Convainquez-moi.

              @FFI

              Par pragmatisme. Il suffit de voir les communautés d’informaticiens qui collaborent de par le monde dans le logiciel libre : pour cela il faut une langue commune. Pourquoi tenter coûte que coûte de défendre sa propre langue, au détriment d’un travail commun profitable ?


            • ffi ffi 23 mai 2013 18:56

              Parce que c’est un faux pragmatisme : un travail commun à 7 milliards, ça n’existe pas.

              Un travail commun peut concerner au plus quelques personnes, et cela se fait dans la langue que maîtrise chacune de ses personnes, c’est une question de qualité du travail, pour éviter les malentendus.
               
              Quand des français travaillent ensembles, ils échangent en Français naturellement.
               
              C’est encore un faux pragmatisme, parce que tu prends le cas particulier du développement de quelques logiciels informatiques via internet pour l’étendre à la généralité des productions, ce qui revient à confondre ton Bien particulier avec le Bien commun.

              Mais je t’assure, pour l’avoir pratiqué dans un cadre professionnel, que même en informatique on se parle en Français entre français, c’est beaucoup plus simple pour se comprendre... Je peux utiliser l’anglais, certes, mais je préfère réfléchir dans ma langue maternelle. L’algorithmique, c’est une version ultra-simplifiée de la langue : elle est traduisible dans n’importe quel langage. De fait, l’informaticien a l’habitude du processus de traduction d’un langage vers un autre, c’est son travail usuel, donc l’informaticien est rompu au langage, il n’éprouve aucune peine à parler l’anglais.
               
              Pourquoi défendre sa langue ? Parce que c’est la mienne et qu’elle me plaît. Si j’ai la chance de parler l’anglais pour ma part, d’une part j’y prend moins de plaisir, d’autre part, je conçois qu’il n’en est pas ainsi pour d’autres. Je ne suis pas étranger dans mon pays. La langue est un Bien Commun. Elle ne m’appartient pas et j’aime la pratiquer ainsi.
               
              De plus, étant passé par l’informatique, j’ai étudié les mathématiques du langage, ce qui m’a porté naturellement vers les langues et, de là, vers l’étymologie. Or l’étymologie, c’est pour moi ce qui donne vraiment le sens aux mots, c’est ce qui donne une profondeur à la pensée. Le Français, par son lien fort avec le Grec et le Latin, est la langue qui conserve le lien entre les âges, de l’antiquité à nos jours. Le Français est la langue des concepts. La majorité des concepts modernes tirés de l’Anglais sont tous plus ou moins des sophismes.

              En particulier l’Anglais confine à des conceptions plutôt nominalistes, le lien entre les mots et les choses est souvent mal fondé et plutôt approximatif, ce qui se paye en ambiguïté dans la pensée.
               
              Enfin, si l’on veut parler une langue étrangère, le meilleur moyen reste d’aller à l’étranger.

              Vouloir y parvenir par des cours à la Fac n’est pas du tout efficace, et ce à plusieurs titres :

              1° Le prof ne parlera pas forcément bien cette langue étrangère : il faudrait imposer aux profs un double cursus, celui lié à la connaissance qu’il dispense, plus celui lié à la langue en question, ce qui, faute d’augmenter considérablement les heures de cours, correspond à baisser le niveau de compétence du prof pour l’amener à un niveau de langue étrangère somme toute assez médiocre...
              2°) L’étudiant aura plus de difficulté à intégrer les connaissances dans une langue étrangère que dans sa langue maternelle, ce qui se traduira par une baisse de niveau des compétences de l’étudiant, pendant qu’il ne profitera pas d’une élévation notable de son niveau dans cette langue étrangère.
               
              Bref, cela abaissera considérablement le niveau de connaissances des élèves et des profs pour des résultats somme toute assez négligeables en anglais par rapport à ce qu’aurait un enseignement de qualité en Français suivi d’une immersion d’une année ou deux en pays Anglophone. Donc, en fait, l’idée est particulièrement absurde.


            • Julien Julien 23 mai 2013 19:46

              L’idée n’est pas particulièrement absurde. Il ne s’agit pas de passer dès maintenant tous les cours en anglais, c’est évidemment impossible, et contre-productif comme tu le dis.

              Moi, je vois plus les choses à long terme : vers quelle langue doit tendre la planète ? Toi tu veux rester avec ta langue à toi, tu ne te sens pas concerné par le long terme, comme la plupart des gens.

              Moi je vois le long terme, et je pense que dès maintenant, il faut introduire l’idée qu’il ne doit y avoir à terme qu’une langue commune, et que ce sera l’anglais, ou l’espéranto. D’ailleurs, si on en parle, ça donnera peut-être une plus grande chance à l’espéranto ! Alors que si chacun défend sa petite langue régionale, l’anglais s’imposera dans tous les cas.

              Et le plus tôt sera le mieux, cela évitera toute cette débauche d’énergie pour apprendre des outils équivalents (je ne suis pas convaincu par tes explications - moi aussi je connais bien l’informatique, et j’ai lu sur la théorie des langages).
              Au fait, dans ma boîte, la plupart du temps les réunions sont en anglais.


            • ffi ffi 23 mai 2013 20:24

              Tu considères que la planète devrait tendre vers une langue particulière, ben non, c’est absurde.
               
              L’histoire montre au contraire la création récurrente de nouvelles langues, comme au début du moyen-âge, ou par la créolisation. L’Américain, l’Anglais et l’Australien tendent à diverger naturellement.
               
              Donc il ne faut pas prendre ce qui se passe dans certaines multinationales pour une généralité, qui serait valable en tous les lieux et à tous les temps... Demain, peut-être ta multinationale passera-t-elle au chinois si l’intérêt s’en fait sentir... Il est malsain de vouloir imposer à tous ce qui n’est vrai qu’en particulier pour soi.
               
              De toute façon, comme je te dis, étant donné l’État actuel de l’économie, il est patent que les concepts développés en langue anglaise sont vraiment très approximatifs. Après l’effondrement économique, il vaudra mieux oublier cette langue et se référer à une autre. De fait, aujourd’hui, la culture de l’élite est en langue anglaise, mais comme l’élite nous mène à l’effondrement... je crois que l’on peut mettre l’anglais à la poubelle de l’histoire.


            • Julien Julien 24 mai 2013 14:06

              L’histoire montre au contraire la création récurrente de nouvelles langues, comme au début du moyen-âge, ou par la créolisation. L’Américain, l’Anglais et l’Australien tendent à diverger naturellement.

              Cela est absurde : as-tu oublié que depuis le moyen-âge, des moyens de communication instantanés à travers la planète sont apparus ? Que l’on fait le tour de la Terre en quelques jours ? L’anglais, l’américain, et l’australien qui divergent ? Sources ? Moi je ne vois aucune divergence, bien au contraire.

              De toute façon, comme je te dis, étant donné l’État actuel de l’économie, il est patent que les concepts développés en langue anglaise sont vraiment très approximatifs.

              Je ne vois pas le rapport entre l’économie et les « concepts développés en langue anglaise ». Tu fais un sacré raccourci. Par ailleurs, tu disais dans un autre post : "En particulier l’Anglais confine à des conceptions plutôt nominalistes, le lien entre les mots et les choses est souvent mal fondé et plutôt approximatif, ce qui se paye en ambiguïté dans la pensée.". Sources ? C’est bien de réfléchir, mais il y a un moment, il faut se référer à la bibliographie.

              Demain, peut-être ta multinationale passera-t-elle au chinois si l’intérêt s’en fait sentir...

              Complètement improbable. Le but est d’avoir une langue commune, et cette langue est en bonne voie pour s’imposer : c’est l’anglais.

              Il est malsain de vouloir imposer à tous ce qui n’est vrai qu’en particulier pour soi.

              Cela s’appelle la vie en communauté. Si tu veux t’offrir des cours de breton, c’est ton droit, mais ça sera de ta poche. L’Etat doit imposer (si ce n’est déjà fait) l’anglais comme première langue obligatoire. C’est un choix. Tu peux faire autrement, mais tu payes de ta poche.


            • ffi ffi 24 mai 2013 16:28

              L’ambiguïté de l’anglais ? Un accident d’avion.
              La tour de contrôle dit « Left, right now ! ».
              Le pilote comprends « à gauche, à droite maintenant »
              Il aurait dû comprendre « à gauche toute ! »
               
              Quant à la création de langues : il y en a une qui se crée dans les banlieues aujourd’hui.
               
              Pour le nominalisme en Anglais, c’est l’histoire de la philosophie elle-même qui est la source...
              Occam, Hobbes, Marx... etc. C’est aussi de là que vient l’ambiguïté de l’Anglais.
              Au début, c’était un principe d’économie des notions, maintenant c’est un permis de créer n’importe quelle notion pour toute particularité, y compris la plus anecdotique.
              Ca se voit bien quand on s’intéresse aux mots nouveaux issus de l’anglais.
              Certaines notions à la mode qui semblent novatrices, se révèlent en fait complètement banales. Ceci augure mal de l’avenir de l’anglais.

              Le français est une langue du verbe, il s’intéresse à nommer les dynamiques générales des choses, l’anglais une lange de la chose, il s’intéresse à nommer chaque chose.
               
              Pourquoi donc l’État imposerait-il l’anglais dans les universités ?
              L’État est en charge du Bien Commun, il n’en décide pas lui-même, mais en prend soin.
              Or le Français est notre Bien Commun, donc l’état en prend soin.
              De fait, notre constitution affirme que le Français est la langue de la République.
               
              Je ne vois pas l’intérêt de pénaliser les millions d’étudiants de France pour attirer quelques dizaines d’étudiants étrangers supplémentaires.
               
              D’autant plus qu’à l’heure d’internet, ce n’est vraiment pas difficile d’apprendre l’Anglais.
              Pas besoin d’avoir étudié en langue anglaise pour ça !


            • Enotero 25 mai 2013 05:41

              Julien : (...) mais reste à voir si les publications scientifiques peuvent être exprimées en espéranto.

              OUI. Il y a une Académie des sciences en Eo, et dans chaque spécialité, des lexiques sont élaborés et avalisés par l’Académie (tout court) celle qui, comme la nôtre, a un rôle de régulateur de la langue.
              En fait, TOUT peut être exprimé en espéranto.
              Espéranto qui, de plus, a souvent une rigueur que ne possède pas l’anglais.

               Cf l’exemple de Claude Piron au sujet de 
              « Japanese encephalitis vaccine »

              Est-ce un vaccin produit au Japon contre toutes les encéphalites ???
              ou un vaccin spécifique qui protège de « l’encéphalite japonaise » ???
              Claude Piron nous explique que la langue française privilégie la définition, la précision, alors que l’anglais est une langue d’évocation, dans laquelle c’est à vous de sentir par le contexte ce que cela signifie
              Voir ici la 1ere des 10 mini-conférences
              Il raconte qu’aux USA on voit le long des routes les panneaux « soft shoulders » (épaules molles) -> accotements non stabilisés en français.

              D’ailleurs je conseille toutes les conférences de C Piron, dont on trouve les liens en bas de cette page.
              Chacune fait une dizaine de minutes...
              .


            • ffi ffi 25 mai 2013 21:10

              C’est la conséquence du nominalisme anglo-saxon, les noms ne sont guère plus qu’un courant d’air conventionnel.
               
              En français, le nom est un substantif, c’est-à-dire qu’il désigne une substance, et il convient donc de maintenir une certaine analogie entre le signe (le mot) et le signifié (la chose).
               
              L’exemple « épaule molles » versus « accotements non stabilisé » montre bien que l’anglais se contente volontiers d’une simple analogie qui fait appel à la perception sensible (par empirisme et nominalisme), tandis que le Français préfère une expression plus précise qui évoque les raisons de la situation (-> le coté de la route n’est pas stable).


            • Enotero 28 mai 2013 16:06

              @Julien : « Je suis contre l’impérialisme américain, mais je pense qu’il faut effectivement avoir la même langue pour toute la planète »

              Heu... Au fait, attention ! Votre phrase est ambigüe. Non pas « la même langue » (ça peut laisser supposer la disparition des autres), mais « une langue commune » ou encore « une langue auxiliaire commune »


            • volt volt 22 mai 2013 14:03

              pas d’illusions, la cloche de la mondialisation a sonné, et vous êtes en retard ?

              entrez, oui, mettez-vous là dans un coin...
              ah, en plus vous êtes nul ?
              non mais j’y crois pas...
              et vous protestez par-dessus le marché ?
              vous voulez changer la matière ? le programme ?
              that’s so french...
              une fois terminée l’épreuve d’anglais, soyez prêts pour le chinese course...
              non, avant même la récré.
              you don’t speak chinese ?
              you’re doomed.

              • travelworld travelworld 22 mai 2013 19:29

                Le problème des Français c’est qu’ils ne parlent pas assez de langues étrangères, anglais compris !!!!
                Le faible niveau des politiques est incroyable....

                Le Français est la langue de la nuance et de la diplomatie, bien équilibrée avec un vocabulaire richissime qui augmente chaque jour, il suffit de jouer au Scrabble pour s’en apercevoir....


                • tf1Goupie 22 mai 2013 19:35

                  La franchouillardise de base c’est ça le suicide.

                  Les Allemands, les hollandais, les suédois parlent très bien l’Anglais et pourtant ils n’ont pas perdu leur langue maternelle, au contraire.
                  Les chinois s’y sont mis également et je ne suis pas inquiet pour eux.

                  Le multilinguisme est une qualité et une ouverture d’esprit.

                  Les français sont repliés sur eux-mêmes, et ils reculent sur le monde, c’est indéniable.

                  Qu’est-ce que tu fous sur Internet l’auteur : c’est plein de mots anglais.
                  Enferme-toi dans un bunker et invente l’Internet des Lumières. Pffffffffff !


                  • ricoxy ricoxy 22 mai 2013 22:54

                    ► « La franchouillardise de base c’est ça le suicide. »

                    Ah ! Enfin une réaction de bon sens. Le malheur, c’est qu’à trop lécher le c*l des Anglo-Saxons, on finit par avoir la langue pleine de m*rde. Est-ce de cette langue-là que vous parlez ?


                  • Asp Explorer Asp Explorer 23 mai 2013 01:02

                    Je voudrais ici apporter une petite précision : on nous rebat les oreilles depuis huit ans avec le rapport Grin. Or, il ne s’agit pas réellement d’un rapport. La notion de « rapport » suppose plus ou moins une rédaction collégiale par un comité regroupant des compétences diverses. Le « rapport » Grin a été rédigé par le seul monsieur Grin, professeur d’économie à Genève, on devrait plutôt parler d’« étude Grin ».

                    Le fait qu’un rapport soit rédigé par un comité a un intérêt majeur : dans un monde complexe, un individu seul ne peut plus appréhender toutes les facettes d’un problème. Nécessairement, il faut que ledit problème soit soumis à un éventail d’expertises pour que naisse un consensus pertinent sur les actions à mener. Pertinent, et réaliste.

                    C’est là que pêche le rapport Grin en préconisant l’apprentissage de l’espéranto. S’il cite le fait qu’il est plus facile d’apprendre l’espéranto que l’anglais, ce qui est bien possible, les chiffres sont biaisés par le fait que le groupe d’impétrants espérantistes est nécessairement composé d’adultes motivés par l’étude de cette langue, souvent dotés de formations intellectuelles supérieures et parlant déjà une ou plusieurs langues étrangères. Cela n’a pas de sens de comparer leur rapidité d’apprentissage avec des élèves de collège apprenant l’anglais, dont c’est la première langue, qui sont issus de tous les milieux, dont certains sont carrément analphabètes, et dont la motivation à apprendre l’anglais est très variable.

                    L’adoption de l’espéranto comme langue véhiculaire en Europe se heurterait immédiatement à quelques problèmes logistiques de base, que monsieur Grin n’a sans doute pas perçus, de par sa formation universitaire propre à analyser les chiffres, mais peu en phase avec « le terrain ». En particulier, le fait qu’il y a environ, dans le monde, 200 000 personnes qui parlent espéranto de façon compréhensible, selon les estimations communes. Parmi ces personnes, environ 20 000 le parlent assez bien pour pouvoir l’enseigner. A supposer qu’il y ait parmi elles une personne sur dix réellement désireuse de faire ainsi carrière comme prof de langue en Europe (ce qui me semble généreux, car un espérantiste bien souvent une vie en dehors de l’espéranto), on obtient quelques 2 000 profs d’espéranto. Pour former l’Europe entière, c’est peu, surtout si on considère que l’Education Nationale dispose d’environ 35 000 professeurs d’anglais dans les collèges et lycées (sans compter l’enseignement supérieur, l’enseignement privé, la formation des adultes, les instituteurs du primaire...) pour ne couvrir que les besoins de la seule France.

                    Alors, on fait quoi ? On n’apprend l’espéranto qu’aux seuls eurodéputés, commissaires européens et autres ambassadeurs ? Une langue à l’usage des seuls maîtres, voilà qui est bien pratique, mais démocratique, ça, c’est une autre histoire.


                    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 23 mai 2013 02:31

                      Asp Explorer, qui depuis des années n’en manque jamais une pour dire des sottises dès que le mot « espéranto » figure dans un article ou un commentaire sur AgoraVox, vient une nouvelle fois de la ramener.

                      C’est son droit.

                      Il parle du Rapport Grin, qu’il n’a pas lu, évidemment, prétendant qu’un rapport doit nécessairement être rédigé de manière collègiale. 

                      Fantaisie que tout cela ! Je ne prendrais qu’un exemple : le Rapport Gallois  remis à François Hollande a été rédigé par Louis Gallois en personne.

                      Et d’une !

                      Ensuite, ce cher Asp Explorer parle d’adultes qui seraient plus ou moins motivés pour apprendre l’espéranto et blablabla, et blablabla.

                      Hors sujet !

                      En effet, le Haut Conseil de l’Évaluation de l’École, donc un organisme de l’Éducation Nationale, a bien missionné une personne et une seule, probablement sur ses titres universitaires, c’est-à-dire le professeur François Grin, pour remettre un rapport sur un sujet précis : L’enseignement des langues étrangères comme politique linguistique.

                      Or, dès le début, le rapporteur indique les questions auxquelles on lui a demandé de répondre dans le cadre de la mission qui lui a été confiée :

                      Voici des extraits :

                      (…) Quelles langues étrangères enseigner, pour quelles raisons, et compte tenu de quel contexte ? Telles sont les questions que cette étude aborde, en s’appuyant principalement sur l’économie des langues et sur l’évaluation des politiques linguistiques. (…) (p.3)

                       C’est clair. Même pour Asp.

                      Le professeur Grin étudie pour cela trois scénarios qu’il compare sur le plan de l’efficience, de l’équité et du coût.

                      Scénario 1 : le Tout-à-l’anglais

                      Scénario 2 : le plurilinguisme

                      Scénario 3 : l’espéranto

                       Et voici qu’il annonce en introduction ce qu’il va prouver au fil des cent vingt pages qui suivent :

                      L’accent est mis non pas sur les implications de la mise en œuvre de ces scénarios, mais sur leur comparaison en termes d’efficience, d’équité.  (…) C’est toutefois, à ma connaissance, la première fois que l’on tente de chiffrer les transferts nets dont bénéficient les pays anglophones du fait de la préséance de l’anglais, et les économies qui seraient réalisées en cas de passage à un autre scénario. (p.6)

                       (…) Il va de soi que ce n’est pas la langue anglaise en tant que telle qui est en cause, mais l’hégémonie linguistique, quel que soit le pays ou le groupe de pays qui en bénéficie. (…)  (pp.6-7)

                      Et il affirme :

                      1) Le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d’euros par année du fait de la dominance actuelle de l’anglais ; (p.7)

                       

                      2) Si l’on tient compte de l’effet multiplicateur de certaines composantes de cette somme, ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d’euros par année ; (p.7)

                       

                      3) Ce chiffre serait certainement plus élevé si l’hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concèderaient d’autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives ; (p.7)

                       

                      4) Ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l’avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets ont sans doute des répercussions matérielles et financières ; (p.7)

                       

                      5) Le scénario « plurilingue » (qui peut, en pratique, revêtir des formes très différentes, dont une est analysée ici) ne réduit pas les coûts, mais les inégalités entre locuteurs ; toutefois, étant donné les forces à l’œuvre dans la dynamique des langues, il présente un risque certain d’instabilité, et exige tout un train de mesures d’accompagnement pour être viable ; (p.7)


                      6) Le scénario « espéranto » apparaît comme le plus avantageux, car il se traduirait par une économie nette, pour la France, de près de 5,4 milliards d’euros par année et, à titre net pour l’Europe entière (Royaume-Uni et Irlande compris) d’environ 25 milliards d’euros annuellement. (p.7)

                      Les fréquentes réactions de rejet à l’égard de l’espéranto rendent impraticables la mise en œuvre à court terme du scénario 3.

                       Il peut par contre être recommandé dans le cadre d’une stratégie à long terme à mettre en place sur une génération. (p.7)

                       Deux conditions sont toutefois critiques pour son succès : premièrement un très gros effort d’information afin de surmonter les préventions qui entourent cette langue — et qui sont en général basées sur la simple ignorance — et d’aider les mentalités à évoluer ; deuxièmement une véritable coordination entre États en vue de la mise en œuvre commune d’un tel scénario. (p.7)

                      Quatre-vingt cinq pour cent de la population de l’Europe des 25 y a un intérêt direct et évident, indépendamment des risques politiques et culturels que comporte l’hégémonie linguistique. (p.7)

                      En conclusion, la République Française a payé avec nos impôts un rapporteur pour une mission bien précise, et elle n’en tient aucun compte. 

                      La dette de la France serait inférieure de 45 milliards d’euros à ce jour, si ce rapport avait été suivi. Cherchez l’erreur.


                    • Asp Explorer Asp Explorer 23 mai 2013 20:09

                      Rapport Gallois, page de couverture :

                      « Rapporteurs adjoints : Clément Luben, Pierre-Emmanuel Thiard »

                      J’ai lu le rapport Grin en son temps, qui m’a semblé être un tissus d’absurdités. J’en ai ici soulevé une, qui me semble majeure. Il y a deux manières de réfuter cet argument. Soit vous m’opposez un contre-argument convaincant, soit vous m’insultez. Je note que vous avez choisi la deuxième solution, ce qui en dit long sur la profondeur de votre argumentaire. Et le fait que vous nous en écriviez encore des romans à deux heures et demie du matin nous donne quelques indices nous permettant de supposer que vous n’êtes pas un débatteur, mais un fanatique de l’espéranto qui fait sa réclame.


                    • Enotero 28 mai 2013 16:48

                      Asp a écrit :
                      « 200 000 personnes qui parlent espéranto de façon compréhensible, selon les estimations communes. Parmi ces personnes, environ 20 000 le parlent assez bien pour pouvoir l’enseigner. A supposer qu’il y ait parmi elles une personne sur dix réellement désireuse de faire ainsi carrière comme prof de langue en Europe (ce qui me semble généreux, car un espérantiste bien souvent une vie en dehors de l’espéranto), on obtient quelques 2 000 profs d’espéranto. Pour former l’Europe entière, c’est peu, »

                      PAS DU TOUT, Asp !
                      D’abord je ne sais pas d’où vous tirez vos 200 000 personnes, qui me font penser aux estimations de manifestants par la police (« 3000 selon la police, 20 000 selon les syndicats »)  smiley . C’est sans doute bien plus, la « fourchette » habituelle tournant plutôt autour du million (et si on compte la Chine, le Brésil, rien d’étonnant). Mais, dans ce cas, on s’en tape. D’abord, dans un premier temps, on ne traite que de la France. Il paraît que des pays ont amorcé des choses intéressantes ici ou là, mais ce n’est pas de ça qu’on parle pour le moment.

                      Je comprends l’irritation de Thierry Saladin à votre égard, en effet vous êtes, depuis des années, tellement acharné à mettre en pièces toutes les argumentations en faveur de l’Eo qu’on se demande si vous avez été traumatisé sur le plan linguistique, ou si vous êtes stipendié par le British Council pour faire de la désinformation. Mais bref, passons. Après tout, un adversaire tel que vous permet de peaufiner les arguments et de forger un éventail de réponses, donc, en y réfléchissant bien, vous êtes utile.

                      En tous cas, ici vous négligez plusieurs facteurs et raisonnez comme si l’Eo était une langue « difficile » dont l’apprentissage serait long et délicat, ce qui n’est justement pas le cas, BIEN AU CONTRAIRE ! Mais vous êtes probablement aveuglé par votre amour pour l’anglais, qui est sans doute proportionnel au temps que vous avez passé à l’apprendre.

                      D’abord F Grin fait remarquer qu’avant d’enseigner l’espéranto (à grande échelle), il faudrait faire une information des citoyens, car (dit-il en substance), ce sont l’ignorance et les préjugés qui provoquent le rejet de cette langue. Mais ce « dégonflement » des préjugés peut coïncider avec les premières initiations à l’école (ou même reposer sur elles).

                      Donc au départ, l’initiation n’est pas prévue pour amener les enfants à parler « couramment » l’espéranto, mais pour développer leurs compétences linguistiques, les préparer à aborder une 2ème puis une 3 ème langue étrangère sans crainte ni complexes, comme dans le programme britannique « Springboard to languages » (je vous conseille la vidéo présente dans la page d’accueil). Je ne détaille pas les processus par lesquels l’initiation à l’Eo joue un rôle propédeutique, car le lecteur favorablement diposé trouvera l’info sur la Toile, et vous, en adversaire résolu de l’Eo, vous ne vous donnerez pas la peine d’en tenir compte (sauf pour venir ferrailler)

                      Rappelons-nous les réticences d’une partie des gens envers l’informatique dans les années 80.  Il y avait à peine 1 prof sur 100 ou 200 qui savait s’en servir, ou même en avait envie. Trois décenies plus tard, qui n’avait pas son ordinateur personnel ??? Bien sûr, tous les profs ne s’y sont pas mis en même temps, il y a eu des pionniers, mais ça a fini par prendre.

                      En ce qui concerne les profs, il n’est pas question, comme vous le dites, de « faire carrière » dans l’enseignement de l’Eo. Etant donné la rapidité d’apprentissage de l’’Eo pour quiconque parle déjà un peu une ou deux langues étrangères, il est facile d’initier des profs des écoles et des profs de secondaire. Inutile qu’ils parlent « parfaitement » l’Eo avant de démarrer. Car une des particularités de cette langue est que ni l’accent tonique, ni la prononciation, ni la grammaire et pas même le vocabulaire etc... ne comportent les difficultés qui justifient, pour d’autres idiomes, un sérieux entraînement.

                      D’abord, recrutement de volontaires (200 ou 300, peut-être plus, sur toute la France), qui vont suivre un stage intensif d’une semaine. Ce sont bien sûr des personnes qui ont déjà un statut d’enseignants. Ils s’ajouteront aux enseignants déjà espérantistes, qui ne peuvent pas « officiellement » enseigner l’Eo pour le moment.
                      Ensuite, ces personnes vont continuer leur formation en autonomie, grâce à la multitude d’outils qui existent (au choix : Lernu, le I-Kurso, Gerda malaperis le film et le texte, pourquoi pas « Assimil », ou le guide de poche etc etc...). Ces gens vont apprendre presque en même temps que leurs élèves, ce qui ne posera aucun problème, car ils auront toujours « la longueur d’avance » suffisante. (*)
                      Les enfants eux-mêmes commenceront avec plaisir grâce notamment à la vidéo Mazi en Gondolando, ainsi qu’au matériel édité par l’association « Springboard 2 languages » qui anime un programme d’initiation aux langues via l’espéranto en GB (hé oui !!!).
                      Je peux témoigner qu’un enfant de 4 ans de mon entourage, à qui on propose régulièrement le visionnage de « Mazi », devient capable de comprendre « passivement » la totalité de l’histoire, et commence à répéter les dialogues au bout du 6 ou 7 ème visionnage.
                      Avec l’utilisation de « Mazi », si les gamins jouent et rejouent ensuite les saynettes, l’un dans le rôle du « méchant » Korvaks (ce rôle vous irait très bien, Asp !!! smiley ), l’autre dans le rôle du roi, de Karlo, les filles dans celui de Silvja, etc... on peut avancer très vite. Ils peuvent regarder la vidéo sur la Toile, chez eux. Ce serait même une prescription de « travail de renforcement »... Le pied !!

                      Tout cela pour dire que ça pourrait se faire très vite et à très peu de frais.
                      Il est à peu près certain que 5 années seulement de ce programme entraîneraient peu à peu l’adhésion de plus en plus de gens, par faire « tache d’huile ». Chaque année, on pourrait intégrer (pour la France) une cinquantaine de nouveaux profs volontaires.
                      En réalité, ce qui serait visé pendant la première décennie, ce serait moins d’obtenir de « bons » locuteurs d’espéranto, des virtuoses de la langue auxiliaire équitable, que de faire que de plus en plus de gens comprennent ce dont il s’agit, et soient de mieux en mieux disposés, finissant peu à peu par convaincre leur entourage.

                      Si c’était un pays comme la France qui faisait cette démarche, alors il est presque certain qu’un autre pays suivrait, puis un autre, entraînant une réaction en chaîne...

                      -----------
                      NB * Franck Lepage, dans sa conférence gesticulée sur l’éducation, explique très bien qu’après la 2e guerre, au début des « 30 glorieuses », on avait besoin de beaucoup de gens dans toutes sortes de métiers, et qu’on les a formés très vite, « sur le tas ». Ils n’en n’ont pas été moins efficaces pour autant !


                    • etonne 24 mai 2013 14:21

                      Il y a des pays a suivre : exemple le Japon

                      "Aux plans culturel et scientifique, alors que beaucoup de pays se plaignent du tout-anglais, le Japon a adopté une attitude très pragmatique. Face à cet usage répandue vers le « tout-anglais », le Japon fait la démonstration de la compatibilité entre la réussite technologique et industrielle et l’expression scientifique dans la langue nationale.

                      Dans l’archipel, l’essentiel des publications scientifiques et techniques est en japonais, mais ce sont les Japonais qui décident de ce qu’ils offrent à la connaissance internationale en procédant eux-mêmes à la traduction en anglais d’une partie de leurs résultats de recherche."

                      http://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/japon-4pol-lng.htm

                      remarque : On cherche dans sa langue maternelle, on publie dans la langue véhiculaire du moment !

                      et si l’on veut attirer des étudiants étrangers en France :
                      1) faciliter l’obtention des visas (6 mois de galère pour avoir un visa pour un étudiant Vietnamien, exemple vécu cette année)
                      2) leur proposer un logement et des conditions de vie correctes
                      3) réouvrir les centres culturels français à l’étranger
                      etc...

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