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Les commentaires de reaper95



  • reaper95 reaper95 26 avril 2009 09:13

    Vous pourriez rajouter, outre le manque de places en crèche, le coût parfois prohibitif des assistantes maternelles et la faible prise en charge pour les parents qui se situent dans des tranches salariales entre 1 et 1,6 smic (ie. la grande majorité en fait). On demande aux parents de devenir des patrons et de payer un salaire alors qu’ils n’en ont déjà pas forcément un suffisant pour eux... Et heureusement qu’ils ne payent pas les charges !

    Pour mon enfant, Avant, j’étais au chômage, et j’ai fait la nounou pendant une petite année, avant de retrouver un emploi.Maintenant, j’ai la chance d’avoir mon beau-père qui le garde la semaine, puisque nous n’avons pas les moyens d’avoir une nourrice. Mais, comme ma femme attend notre 2e, il ne pourra s’occuper des 2 et on ne pourra pas le mettre en nourrice car ça nous coûtera, au bas mot, 1.000 euros par mois, dont une partie de remboursée, bien entendu, mais les aides à la garde d’enfant ne tombent pas régulièrement.

    Résultat : ma compagne, qui a un travail d’hôtesse de caisse peu rémunérateur et chronophage, va prendre un congé parental, ce qui va provoquer une baisse de nos revenus (compensés par le fait que cet argent aurait servi à payer une nourrice).

    Et bien entendu, le nombre de place en crèches n’augmente pas car c’est aussi un excellent argument électoral au niveau municipal (souvent démagogique, demandez à Balkany) et du coup, certaines personnes sont obligées de délaisser leur emploi, ce que déplorait récemment Nicolas Sarkozy. Mais que veut-il : il est quand même incroyable que notre pays, qui a un taux de natalité exceptionnel depuis une dizaine d’années, n’ait pas réagi à cette arrivée « massive » de nouveaux enfants pour adapter son nombre de crèches et d’écoles (parlons comme lui, peut-être comprendra-t-il mieux)



  • reaper95 reaper95 16 mars 2009 06:53

    Il est invité tous les 15 jours en tant que "chroniqueur officiel" au Grand Journal de Michel Denisot, ainsi que dans de nombreuses émissions de débat (notamment sur i-Télé), ce qui prouve qu’à défaut d’être entendue, sa parole continue d’être crédible...



  • reaper95 reaper95 4 avril 2008 13:52

    Je suis moi-même adhérent du MoDem, donc je risque de ne pas être toujours complètement objectif, mais je vais essayer : je pense que si le mouvement crée par François Bayrou n’a pas forcément gagné son pari, il ne faut pas oublier qu’il n’a même pas un an, puisqu’il a été fondé quelques semaines après l’élection présidentielle de 2007.

    J’ai participé aux Municipales dans ma ville, et j’ai constaté qu’il existe quand même une demande pour cette voie. Oh, bien entendu, je ne dis pas que tout va bien, et que tout est rose, mais je trouve que pour un parti aussi jeune, il existe une dynamique intéressante tant au niveau interne qu’au niveau des électeurs. En tout cas, personne ne nous ferme la porte.

    C’est aussi la première fois que je m’engage dans un groupe politique, et on me laisse m’exprimer comme si ça faisait 20 ans que j’étais là, ce que je trouve très agréable, en tant que citoyen et en tant que démocrate.Je ne peux pas comparer avec les autres mouvements, mais pour avoir vu fonctionner les listes "concurrentes" (UMP et PS principalement), j’ai l’impression que ce n’est pas forcément le cas (surtout à l’UMP, mais est-ce peut-être seulement un problème local ; je ne peux donc pas généraliser)

    Le problème du MoDem au niveau national est que le système électoral français n’est pas adéquat pour les petits partis, à cause du système majoritaire à 2 tours (qui élimine tous les candidats contre 1 seul). Pourtant, dans toutes les villes dans lesquelles le MoDem était présent en tant que tel (c’est-à-dire avec une liste estampilée MoDem), les candidats ont une moyenne de 16%. Ce n’est certes pas suffisant, mais c’est à mon avis un bon début, et cela ne peut que s’améliorer !

    Il est vrai que François Bayrou a été un peu isolé, mais Nicolas Sarkozy veut tellement le faire tomber qu’il a été prêt à tout, même à s’allier à Pau avec un candidat socialiste. Les clivages et les calculs politiciens ont eu raison du Béarnais, mais il est curieux que Nicolas Sarkozy ait oublié sa traversée du désert personnelle : il n’avait jamais été plus dangereux que quand il avait été isolé par Chirac. S’il a été élu président, c’est aussi parce que tout n’a pas été tout tracé pour lui, et qu’il a connu un parcours semé d’embûches.

    Cela dit, n’enterrons pas le MoDem trop vite. Il y a des élections à la "proportionnelle", qui ont toujours réussi à François Bayrou lorsqu’il était à l’UDF (c’est vrai que ce sont des élections "faciles" pour obtenir des sièges). L’objectif n’était pas de faire un coup et de prendre la majorité dès la première élection venue ; il s’agit de développer un courant de pensée politique différent et de celui de l’UMP et de celui du PS. Déjà, on pourra tirer un premier bilan lors de l’élection présidentielle de 2012, mais pas avant...



  • reaper95 reaper95 4 avril 2008 13:01

    Je veux faire une remarque sur votre position sur une "faillite" de l’Etat. Contrairement à une entreprise, un Etat ne peut pas faire faillite, car il a le pouvoir de lever autant d’impôts qu’il veut pour se "rémunérer" (je shématise très brièvement bien entendu). Une entreprise ne peut pas ’s’auto-vendre’ des produits pour augmenter son chiffre d’affaires.

    En contrepartie, seules les finances de l’Etat sont mauvaises ; celles des Français sont plutôt bonnes (merci l’épargne !). Ce qui pourrait être dangereux pour une Nation, c’est que ce soient leurs habitants qui soient en situation de faillite (ce qui ne risque pas d’arriver, la somme des particuliers et des entreprises est largement excédentaire par rapport aux dépenses dans l’Hexagone). Théoriquement (mais j’insiste sur ce mot), si la situation de l’Etat français (c’est-à-dire des institutions étatiques) s’aggravait davantage, nous pourrions toujours nous appuyer sur les possessions des Français (épargne, bons du Trésor, retraites complémentaires,actions,etc...)

    La situation des Etats-Unis est à mon avis bien plus préoccupante : à une dette absolument colossalle (et un gouffre qui s’est creusé à cause de la guerre en Irak et en Afghanistan) s’ajoutent les millions de faillites personnelles et de société qui sont nées d’un trop fort endettement des ménages et qui sont pénalisées par les très aguichantes et lucratives "subprimes". Idem en Angleterre (même si les finances de l’Etat sont, elles, plus saines).

    En plus, en France, notre système est fait de telle façon qu’un surplus de croissance entraîne automatiquement un surplus dans les caisses (rappelez-vous la fameuse "cagnotte" de Jospin à la fin des années 1990) ; en effet, notre système de cotisations et de reversement (qui est tel qu’il est) fait que plus les gens travaillent, plus les gens cotisent et plus l’argent entre dans les caisses (Là encore, je shématise).

    L’erreur majeure du Gouvernement actuel n’est pas d’avoir voulu faire des économies, mais d’avoir calculé son budget sur la fourchette haute de la croissance, pénalisant de ce fait toutes les entrées d’argent prévues avec une croissance à 2,5% (alors qu’elle est de 1,9%). 0,6% de différence, ce n’est pas énorme, mais à l’échelle de plusieurs centaines de milliards d’euros, la facture peut être très différente ! Tous les économistes expliquent que, pour faire un bon budget, il faut prendre la fourchette basse des prévisions (il vaut mieux de bonnes surprises que de mauvaises). Mais parce que les dépenses effectuées en début de mandat (paquet fiscal notamment) ne pouvaient se financer que par une croissance élevée, il a fallu bluffer les Français, au risque de gréver les finances publiques un peu plus (ce qui ne dérange pas outre mesure un gouvernement de droite, dont l’objectif est de réduire la taille de l’Etat dans le pays, donc c’est un argument valable de plus).

    Du coup, la France va être obligée de faire des économies de bouts de ficelle, alors qu’une réforme structurelle de l’administration du pays est urgente, nécessaire et pas si difficile à faire (80% des Français la soutiennent, même chez les fonctionnaires, qui sont les premiers à se plaindre du manque d’efficacité dans certains domaines. Et de tailler en outre dans des postes phares et juste super indispensables en période de crise comme en ce moment. Pour protéger certains acquis de l’élite, on préfère le forcer à serrer la ceinture aux plus démunis, alors qu’en général, une bonne politique de rigueur commence par faire faire des sacrifices aux plus privilégiés (et je ne parle pas des fonctionnaires, mais des VRAIS privilégiés, ceux qui gagnent plusieurs centaines de milliers d’euros par an). Or, le Gouvernement de Fillon et Sarkozy a commencé par, non pas leur demander des sacrifices, mais de les récompenser avec un bouclier fiscal à 50% (qui n’a même pas fait revenir les élites exilées en Suisse), et de leur reverser 250 millions d’euros par le Fisc, alors que soi-disant (selon les dires du Président) "les caisses sont vides".

     

    Il est juste dommage (et je ne dénonce que cela dans mon article, pas le principe même des économies) qu’une fois encore, des intérêts privés, des positions idéologistes et des réactions à brûle-pourpoint risquent d’enfoncer encore un peu les déficits de la France et de rendre la situation des Français un peu plus difficile...



  • reaper95 reaper95 21 mars 2008 09:16

    Le problème majeur du "journalisme citoyen et participatif", c’est que n’importe qui peut écrire, ce qui a ses avantages, mais aussi clairement ses inconvénients ! Si je n’arrive pas à déterminer si cet article est un publi-rédactionnel ou pas, on peut juste dire qu’il est aussi fade qu’un compte-rendu d’association, d’une neutralité telle qu’elle pourrait choquer les plus consensuels journalistes du Monde et surtout d’un intérêt plus que douteux, tant je ne vois quel est le sens de cet article, ni pour Lagardère, ni pour l’auteur... 

    M. Thierryro, je veux bien croire votre sincérité, au bénéfice du doute, mais je ne comprend pas tellement vos propos : qu’apportez-vous clairement au sujet ? absolument rien... Cela ressemble vaguement à mes cours sur le sujet que j’ai eu lors de mes études... il y a 7 ans !

    Reconnaissez au moins à Marianne2.fr, à défaut d’avoir su répondre clairement à la problématique qu’il soulève, de vous avoir permis une certaine notoriété ! Notoriété qui va vous peser longtemps, chacun de vos articles risquant d’être dorénavant surveillés et scrutés avec beaucoup de vigilance par tous les Agoranautes...



  • reaper95 reaper95 27 décembre 2007 09:48

    Bonne analyse du sujet. Le comité Miss France est effectivement hypocrite, demandant à une jeune fille de la Réunion de ne pas poser en maillot de bain (! !) sur des photos, alors qu’on exhibe fièrement nos bestiaux régionaux en tenues aussi légères une fois la Noël arrivée... Et dans la « charte Miss France », les photos de vacances en bikini sur la plage sont-elles interdites elles aussi ?

    Mme de Fontenay, qui se vante d’avoir défendu Arlette Laguiller parce qu’elle défend les pauvres, et Ségolène Royal car elle est une femme, devrait enlever son chapeau, car je pense que c’est en train de moisir en dessous... Cette « réactionnaire de gauche » n’aurait sûrement rien dit si les photos de Valérie Bègue avaient été publiées dans Gala ou Point de Vue plutôt que dans un magazine de mauvaise réputation, un peu trash et « olé olé »



  • reaper95 reaper95 28 novembre 2007 11:21

    Dans le fond, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. La question cruciale de ce débat n’est cependant pas « Pourquoi payer pour quelque chose qu’on peut avoir gratuitement ? », mais plutôt « La musique est-elle gratuite ? ».

    Je pense pour ma part que la radio, les chaînes musicales et les clips à longueur de temps ont fini par convaincre les gens qu’ils pouvaient disposer de la musique gratuitement. Pourquoi devrais-je payer mon téléchargement, alors que je ne paye pas pour regarder en boucle le clip de Madonna sur MTV ou pour écouter le dernier tube de Rihanna qui tourne en rotation lourde sur NRJ ? En fait, ce n’est pas gratuit, c’est indolore, puisque c’est la publicité qui finance les morceaux en question.

    Du coup, l’internaute moyen qui ne connaît pas forcément le fonctionnement de la rémunération des artistes se dit « pourquoi on me harcèle ? Ne me faites pas croire qu’ils sont ruinés ! » ; en effet, alors que l’industrie du disque semble être richissimes, ce n’est pas vraiment le cas ! Sur quelques artistes qui gagnent des millions d’euros par an, combien vivent de piècettes dans les bars ou de cachets minables dans des petites salles ? Il faut savoir que les radios et les télés ont complètement bradé le prix de la musique, puisque seulement 8% des revenus publicitaires de ces diffuseurs de musique sont reversés aux producteurs et organismes de droits, alors que sans musique, NRJ ou Europe 2 ne vivraient pas ! Ce n’est pas tellement les internautes qui ont asséché l’industrie, ce sont les diffuseurs !

    En outre, les maisons de disque n’ont jamais anticipé le phénomène des MP3, car ils n’y ont pas cru. Voici d’ailleurs un témoignage publié le mardi 27 novembre 2007 sur le blog Music Crash (http://musiccrash.blogspot.com/). Le « mal » était déjà fait lorsque l’industrie du disque a intenté des procès contre Napsters. La Boîte de Pandore avait été ouverte, de nombreux logiciels et de nouvelles technologies d’échange avaient fait leur apparition, des milliards de fichiers avaient été échangés et la culture de la « musique en masse gratuite » était entrée dans les moeurs. Comment convaincre 3 milliards d’internautes qui se servent copieusement sur le P2P que « voler, c’est mal », surtout quand l’offre est si peu différente en « légal » qu’en « pirate » (en gros, pour 0,99€, vous payez un fichier qui est protégé, que vous ne pouvez pas copier indéfiniment, même sur vos PROPRES disques durs, et à une qualité à peine supérieure, sans plus-value numérique).

    Je comprend la position des maisons de disque, maintenant, la situation dans laquelle ils sont, ils l’ont cherché et voulu. Ils vivent encore à l’époque du Minitel (Cf une note de la SCPP datée de septembre 2007, qui s’indignait de l’existence des serveurs ftp de Free, alors qu’ils existent depuis 2004...). Si les maisons de disque peuvent être d’excellents tremplins pour les artistes, ils ne sont pas indispensables à leur carrière. Les artistes se suffisent à eux-mêmes, et la réussite de sites comme MySpace en est la preuve (même s’il reste à voir si la pérennité sera présente). Les exemples Radiohead, Prince ou David Bowie, même si ce sont des artistes qui n’ont pas besoin de se faire connaître et ne connaissent pas de problèmes financiers, montrent qu’on peut proposer une façon alternative de vendre de la musique.



  • reaper95 reaper95 28 novembre 2007 11:03

    La redevance pour copie privée est prélevée par deux organismes : la SORECOP et COPIE FRANCE.

    Théoriquement, cette taxe est reversée à la Sacem, mais aussi aux sociétés de perception que sont la SPPF et la SCPP (sociétés de perceptions des producteurs), ainsi qu’à l’ADAMI et la SPEDIDAM (celles des artistes interprètes), et ceci à des taux différents selon les organismes.

    Une part de ces prélèvements va dans une caisse de soutien à la création et au développement de jeunes artistes, l’autre part est reversée en fonction d’un prorata des ayant-droits. En gros, plus vous touchez de droits, plus vous percevrez de copie privée. L’argent va donc toujours aux riches...

    Je vous invite à consulter le site de la SPPF (www.sppf.fr) et de consulter leur brochure explicative sur les différents modes de perception.



  • reaper95 reaper95 27 novembre 2007 13:38

    Article qui dans le fond dit des vérités, mais la situation est bien plus complexe qu’une simple question de prix. Oui, les maisons de disque profitent depuis des années de l’évolution technologique et refourguent dix fois le même album. Oui, les prix sont trop élevés, mais ce n’est pas la seule raison de la chute des ventes. Les raisons invoquées : une offre parfois limitée, des artistes peu suivis, une tendance à la rentabilité à court terme, qui fait préférer des Fatal Bazooka à de véritables artistes.On peut aussi inclure le prix du pétrole qui fait augmenter le prix du plastique et surtout la hausse des coûts de production, liés à la situation économique. Tout augmente, donc les disques aussi ! Cela dit, il est vrai que proposer 1 millions d’euro au gagnant de la star Ac pour enregistrer un album qui se vendra à 15.000 exemplaires (comme la gagnante d’il y a 2 ans, Magali) et c’est un gaspillage sans nom !

    En outre, Les suppports audio SACD et DVD Audio dont vous vantez les qualités ont été des fours commerciaux. S’il vous arrive d’acheter des réeditions dans ces formats là, sachez que vous êtes bien le seul ! Les appareils proposés pour les lectures de ces disques audio 5.1 n’ont pas connu le succès, pour la simple et bonne raison que les 2 formats proposés (SACD et DVD Audio donc) n’ont jamais su se départager, sans parler de la promotion auprès du grand public. Personnellement, j’ai un lecteur SACD chez moi car il était inclus dans mon home cinema Philips (inventeur du format), mais je ne l’utilise pas, mis à part pour un disque CD/SACD acheté il y a longtemps. Combien de formats se sont plantés pour des raisons x ou y, comme la K7 numérique ou le Mini CD ? Ce qui a bien marché a été le DVD, mais contrairement à ce que vous prétendez, les DVD musicaux sont en baisse depuis 3 ans, à des taux proches de la vente des disques (moins 15%, si je ne m’abuse) après un boom qui aurait pu compenser les baisses des disques. Mais l’absence de qualité et de plus value manifeste des ces concerts et autres vidéos musicales, l’effet n’a pas duré (d’ailleurs, tout comme le DVD non musical, qui n’a pas connu une grande croissance).

    Si dans le fond je suis d’accord avec vous (j’ai publié ici même un article dans la même veine), n’imaginez pas les maisons de disque comme des nantis roulant sur l’or. Pour y avoir travaillé un peu et pour avoir fréquenté des personnes qui travaillent dans les maisons de disque, croyez-moi que ce n’est pas non plus le Pérou ! Le chiffre d’affaires de l’industrie de la musique en France est inférieur à celui de 3 hyper Carrefour (moins d’un milliard d’euro par an) et il est en baisse régulièrement depuis 2002. Ceux qui font la loi dans la musique sont les télés, les opérateurs de téléphonie mobile et d’internet, les radios et les hypermarchés, mais pas les maisons de disque. On se trompe de cible, et du coup même avec leur disparition, le modèle ne s’effriterait même pas, et c’est bien dommage...



  • reaper95 reaper95 26 novembre 2007 20:32

    L’article de Ratiatum proposé par Bouboul est très intéressant et prouve que le modèle économique mis en place par Radiohead est très intéressant, rapportant beaucoup aux artistes sans un maximum d’investissement.

    Juste pour info : Thom Yorke, chanteur et leader du groupe Radiohead, a avoué dans une interview que s’ils ont lancé cette façon de vendre l’album, c’est parce que lemanager du groupe pensait que c’était un risque de faire un album sans contrat de distribution (qu’ils ont obtenu après coup, avec la société XL Recordings). Il reconnaît aussi avoir téléchargé gratuitement son propre album, ce qui pourrait n’avoir aucun intérêt (pourquoi achèterait-il son propre album après tout ?), mais cela signifie qu’il assume le fait qu’en procédant ainsi, des gens le téléchargeraient sans le payer.

    Cependant, il faudrait voir si Barbara Hendrickx, qui a choisi de mettre à la disposition du public son dernier album de la même façon que Radiohead, aura le même succès et gagnera autant d’argent. De toutes façons, pour l’instant, il faut quand même avoir un nom pour espérer du public qu’ils choisissent un prix à mettre sur sa musique.



  • reaper95 reaper95 26 novembre 2007 14:27

    Qui représente la pensée unique et la « bien pensance » ? Pour les gauchistes bobo-caviar, ce sont ces « salauds d’ultralibéraux » qui utilisent un discours idéologique pour nous vanter les mérites de la « mondialisation heureuse » (si, si, il y en a encore). Pour la droite petite bourgeoise catho, ce sont ces petits « salauds de coco » qui enjolivent tout, ne croient pas qu’il y a des violences en banlieue et soutiennent coûte que coûte les immigrés. Pour les libéraux, ce sont ces « salauds de fonctionnaires », les défenseurs de l’étatisme qui se dressent sur leurs ergots dès qu’on leur parle de « privatisation » et manifeste dès qu’on parle de « réforme ». Pour les gauchistes, ce sont ces « salauds de patron » qui veulent nous exploitent et ces « fascistes de droite » qui mettent des flics et des caméras à tous les coins de rue.

    Bref, on est toujours le « salaud » ou le « fasciste » d’un autre. Et si la « mal pensance », c’était de dire : « On arrête l’idéologie manichéenne et partisane, on essaye de s’appuyer sur des faits objectifs et raisonnés, et on essaye de travailler au lieu de se mettre sur les dents ». Donc, on peut en conclure que la bien pensance a encore de beaux jours devant elle... CQFD



  • reaper95 reaper95 26 novembre 2007 13:06

    D’accord avec votre article, qui apporte un regard complémentaire sur celui que j’ai publié sur le même sujet.

    J’aimerais néanmoins apporter une petite précision sur les rapports de la Fnac et de la musique en ligne : comme beaucoup d’acteurs liés de près ou de loin à l’industrie culturelle et du divertissement (comme Sony par exemple), le magasin spécialisé fait son beurre à la fois sur la vente de contenus, mais aussi de contenants, notamment d’appareils qui permettent la copie ou la lecture de ces produits piratés. Encore plus fort : le groupe fait un chiffre d’affaires plus important avec ses lecteurs MP3, ses lecteurs de DVD/DivX ou ses graveurs/enregistreurs de DVD qu’avec les films et la musique cumulés... Les rayons de disques et de DVD dans les magasins de la Fnac rétrécissent à vue d’oeil au profit des écrans LCD et plasma, des appareils hi-fi et du jeu vidéo, et ils sont largement tributaires de la baisse de ventes de produits culturels, en faisant une énorme pression sur les distributeurs afin qu’ils leur proposent seulement des « best-sellers » (genre Johnny, etc...). De cette façon, la Fnac est largement tributaire de la baisse de la diversité et du même coup de la vente des produits culturels. Enfin, Denis Olivennes avait déclaré, à l’époque de la DADVSI et de la fameuse « Licence globale » qui avait tant fait jaser à l’époque : « de toutes façons, ca ne me concerne pas. La disparition du disque ne me gênerait pas ; si je dois vendre des fringues dans mes magasins pour compenser, je le ferai ». Comment peut-on être à la fois « sauveur » et « fossoyeur » des produits culturels ?

    Nous ne parlons d’ailleurs pas non plus du problème de copie privée (consistant à prélever une taxe sur les produits de contenants : CD et DVD vierges, clés USB, maintenant disques durs,etc..., afin de compenser le manque à gagner des fichiers numériques, et ceci même si vous utilisez votre clé pour des fichiers personnels que vous avez crées...).

    Enfin, une dernière petite chose pour ceux qui pensent encore qu’on n’essaye pas de nous prendre pour des cons : le format HDMI, indispensable pour regarder du contenu HD sur les écrans plats, et voué à remplacer à terme la prise péritel, disposera très bientôt d’un codage à sa source, appelé HDCP. C’est une sorte de DRM qui empêchera de lire un fichier s’il n’est pas compatible avec ce codage, dans le but de lutter contre la copie illégale. En gros, il faudra que votre TV, votre lecteur de films (Blu-Ray ou HD-DVD par exemple), votre cable HDMI et votre disque (ou fichier numérique) soient tous codés HDCP, MEME SI VOUS L’AVEZ ACHETE LEGALEMENT ! Vu que la majorité des TV HD Ready et Full HD vendus à l’heure actuelle ne disposent pas de ce format HDCP, je pense qu’il risque d’y avoir du fil à retordre chez les associations de consommateur lorsque la norme sera mise en place...



  • reaper95 reaper95 22 novembre 2007 16:24

    En ce qui concerne le nombre de jours de grève par an dans les pays, j’ai obtenu cette information, il me semble, dans un récent numéro de Capital. Si je ne l’ai pas cité, c’est parce que je ne me souviens ni du numéro, ni de l’article en question. Et malheureusement, le manque de place chez moi, fait que je me débarrasse de mes magazines au fur et à mesure.

    Je m’excuse sincèrement pour cette absence de précision.



  • reaper95 reaper95 22 novembre 2007 14:22

    Un truc que j’ai oublié dans mon article : le 1er janvier 2008 sera mis en place ce que le Gouvernement appelle le « service minimum ». Pour ceux qui se réjouissent d’avance d’un tel projet et qui s’imaginent déjà pouvoir circuler librement les jours de grève, je vais vous casser votre joie et aimerais pouvoir ajouter une petite précision : 1 train sur 4, un métro sur 10, vous appelez cela comment, sinon un « service minimum » ? Dans le cas d’une telle grève comme celle que nous avons vécus cette dernière semaine, un service minimum « légal » serait impossible à mettre en place, puisque les conducteurs qui circulent déjà ne peuvent pas être sur toutes les lignes ! Un service minimum n’est possible que quand il y a 100% de grèvistes, et donc, vu que l’objectif est d’optimiser les non-grèvistes pour ne plus bloquer les lignes, il n’y aura plus de personnel, vu que tous seront en grève !

    On pourrait faire appel à des réservistes, comme il est aussi prévu ? Mais qu’est-ce qu’un réserviste ? Un salarié qu’on paye à attendre qu’il y ait une grève ? Un « encore plus fainéant que les autres », donc ? Un ancien conducteur de train ou de métro qui est passé à un autre poste, et qu’on appelerait à la rescousse ? Des personnels recrutés sur le tas expressément pour combler les absences de la grève ? Ils seront donc soit des salariés de la SNCF ou de la RATP qui ne sont plus dans les voitures, et dont le risque est qu’ils s’engagent dans une grève ou qu’ils perdent l’habitude de conduire, soit des employés qui n’ont pas d’expérience de conduite de train. Vous oseriez monter dans un train conduit par un bizut, vous ?

    Donc les sociétés de transport ne se basent que sur un seul type d’employé : les anciens conducteurs reconvertis qui ne font JAMAIS grève et sont donc prêts à se proposer à reprendre le volant en cas de grève. Je ne connais pas le pourcentage d’employés de ce type (s’il y a des lecteurs qui le savent, qu’ils me donnent la réponse), mais mon petit doigt me dit qu’ils ne doivent pas être des tonnes, ce qui fait qu’il y aurait peu de trains en plus.

    3 trains sur 4 au lieu de 2 trains sur 3 ? 2 métros sur 6 au lieu de 1 métro sur 6 ? Ah oui, c’est sûr que cela va changer les choses ! Bon courage pour aller bosser à la première grève 2008. Continuez de prendre des RTT si vous pouvez !



  • reaper95 reaper95 22 novembre 2007 14:10

    @Lerma :

    Je suis en partie d’accord sur le fait que les grèves actuelles défendent pour parti des intérêts personnels qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général. Cela dit, quelques remarques :

    - Un bouclier fiscal qui prive la France de 8 milliards d’euros de recette, alors que, selon le 1er Ministre « la France est en faillite », est-ce de l’intérêt général ?

    - Un Président de la République qui s’augmente du double de son salaire, alors que la préoccupation majeure des Français est le pouvoir d’achat, et ceci alors qu’il a déjà une fonction tous frais payés, est-ce de l’intérêt général ?

    - Le même Président, qui se dit défenseur des Droits de l’Homme et qui a rencontré en 7 mois de mandat Khadafi, Poutine, Ben Ali, Chavez, Bush, est-ce de l’intérêt général ?

    - Une réforme des régimes spéciaux qui demande de faire des sacrifices aux « petits fonctionnaires », mais n’englobe pas celui des élus et parlementaires, est-ce de l’intérêt général ?

    - Des coupes sèches dans les effectifs de corps de métiers aussi importants pour un pays que la police, les enseignements, les juges, est-ce de l’intérêt général ?

    - Demander aux Français, dont les plus démunis, de payer 50 centimes d’euro de franchise médicale alors que les exonérations fiscales patronales représentent un manque à gagner 12 à 15 milliards d’euro par an (soit le niveau du déficit de la Sécurité Sociale), est-ce de l’intérêt général ?

    Le « moi je », comme vous dites, est tout simplement le nerf de la guerre des Etats-Unis chers au Président Sarkozy. La solidarité n’existe donc pas à son niveau, et les malades doivent payer pour leurs maladies, quelles que soient leurs revenus, les travailleurs doivent payer pour leur propre retraite, même s’ils n’ont pas les moyens de le faire, on ne peut rien faire pour les chômeurs et les sans-abris, qui doivent se battre ou crever . Alors, quand votre idôlatrie aura fini de vous aveugler, peut-être vous rendrez-vous compte que l’intérêt général défendu par Nicolas Sarkozy est surtout celui de son propre intérêt et de ses proches, plutôt que des Français et donc du vôtre. Car à moins que vous ne soyez un super nanti, désolé de vous le dire, mais votre cas ne l’intéresse pas...



  • reaper95 reaper95 3 octobre 2007 23:44

    @ Fred :

    Mon exemple était un cas d’école. Bien entendu que les choses sont plus compliquées que je le présente (c’est bien d’ailleurs là la problématique de ce débat !). Cependant, il existe beaucoup d’entreprise où les employés à la production sont « interchangeables » : s’entend qu’un employé peut travailler indépendamment à plusieurs postes sans que ça perturbe l’activité de l’entreprise. Je veux pour preuve que j’ai travaillé dans le genre d’entreprise que j’ai évoqué dans mon exemple, une PME d’environ 350 à 400 employés, dont 80% sont de simples « ouvriers », qui peuvent travailler dans tel département ou tel autre (c’est d’ailleurs indiqué dans les contrats de travail). C’est d’ailleurs encore plus pratique en cas de coup de bourre : on va chercher dans un autre service des volontaires pour bosser ailleurs. On peut leur proposer une chtite prime, ou des heures supplémentaires. Aujourd’hui, les heures supplémentaires défiscalisées sont une aubaine pour cette entreprise dont le « problème majeur » est la masse salariale.

    On demande de plus en plus de polyvalence, et si une secrétaire commerciale doit faire des heures en comptabilité, ou si une caissière de supermarché doit ranger en rayons, on n’hésite pas à le demander. Je sais aussi pour l’avoir vécu récemment qu’une PME qui lance un projet de mailing courrier recrutera une majorité de ses employés (même le directeur commercial, comme je l’ai vu !) pour remplir les enveloppes, coller les timbres et imprimer les étiquettes d’adresse, quitte à faire des heures supplémentaires, parce que ce mailing doit être parti avant telle date, sous risque de perdre son effet. Et si plusieurs mailings doivent avoir lieu dans l’année, on n’embauchera pas un intérimaire juste pour ça, puisque les gens sont polyvalents.

    Je reconnais que cette application est souvent hors de propos dans une TPE. Cependant, mon cas, même si je l’applique à une PME, est surtout valable pour les Grandes Entreprises, voire les multinationales, dont l’actionnariat fait énormément pression pour augmenter la rentabilité, donc souvent réduire la masse salariale. Cette loi n’a aucun intérêt pour ces grosses structures, qui ont le moyen d’embaucher une personne en CDD si besoin est, voire en CDI, mais ça risque d’être un effet d’aubaine gigantesque pour faire augmenter le cours de l’action. Il vaudra toujours mieux donner 4 heures de plus par secrétaire qu’en embaucher une à mi-temps, par exemple.



  • reaper95 reaper95 3 octobre 2007 11:15

    @Gnard

    Je ne nie pas que pour combler un pic de production à un moment donné, ou pour rattraper un retard lié à un problème technique (une panne informatique par exemple, je parle en connaissance de cause), les heures supplémentaires ne sont pas l’idéal, notamment dans les PME. Ce n’est peut-être pas la mort de l’emploi, mais, on peut craindre que ce soit celle de l’intérim. Or, l’intérim est une part non négligeable de l’activité en France.

    Et puis, qui ne dit pas que dans les entreprises qui ont la main d’oeuvre suffisante, on ne poussera pas le vice jusqu’à restructurer les équipes par un plan social pour ensuite augmenter le travail en heures supplémentaires du reste de l’équipe ?

    Cas d’école : prenons une grosse PME de 350 employés, travaillant tous à 35h/semaine. Avec 1h supplémentaire par personne et par semaine (ce qui est risible, accordons-le), cela représente 350 heures de travail en plus par semaine pour l’entreprise, soit l’équivalent de 10 personnes à temps plein. Si l’employeur remets ses 350 employés aux 39 heures (soit 4h de plus/semaine), l’augmentation de travail de nos employés représente 1.400h , soit le travail de 40 personnes. Et ces heures seront défiscalisées, contrairement aux 40 personnes que ne seront pas embauchées.

    Je conçois que les entreprises de cette taille ne sont pas la majorité dans notre pays, mais quand on sait que, plus on est gros, plus la rentabilité est exigée par les actionnaires, c’est souvent dans ces entreprises que le remplacement d’employés par des heures supplémentaires serait le plus exploité.



  • reaper95 reaper95 3 octobre 2007 10:53

    @Artemis

    Je veux bien croire vos propos. Personnellement, toutes les choses que j’ai pu lire à ce sujet déclarent la même chose : les heures complémentaires ont le même niveau de rémunération que les heures supplémentaires.

    Et je ne vois pas l’intérêt d’une mesure à part : quel employeur voudrait payer des heures complémentaires à ses employés à temps partiel si les heures supplémentaires de ses temps plein lui coûteront moins cher ?

    S’il y a un statut à part pour les heures complémentaires, un autre effet pervers risque d’arriver : un employeur pourrait licencier ses « temps partiels » et faire effectuer ses heures en supplémentaire par les « temps pleins ». Donc finis les petits boulots étudiants et les mères travailleuses ! Et ça risquerait de faire augmenter le chômage de façon insidieuse...

    D’ailleurs, au départ, il semblerait que la question ne se posait même pas, puisque les heures complémentaires n’étaient pas prises en compte. C’est quand le Président Sarkozy a compris que ce qu’avait dit le candidat Sarkozy sur « travailler plus pour gagner plus » s’adressait en grande partie à tous ces temps partiels. Il a fallu donc aménager la loi (ce qui fut le 1er degré d’aménagement, avant la réflexion sur les cadres).

    Un joli slogan ne peut pas faire une jolie loi. Il y a autant de cas particuliers que de métiers, et il faut empiler les exceptions sur les exceptions. Cette discussion n’est qu’une preuve de plus que l’application de cette loi risque d’être kafkaïenne, pour ne pas dire plus...



  • reaper95 reaper95 2 octobre 2007 21:44

    @ tous les commentateurs de cet article (et à Al en particulier)

    Merci d’essayer d’être un tant soit peu constructif et d’éviter ce genre d’écueils qui n’apportent rien et risquent de provoquer de l’agressivité dans le débat.

    Je vous rappelle que nous sommes sur un site de débats et non pas au café du commerce. Essayez de faire des efforts dans votre argumentation.

    Par avant merci smiley



  • reaper95 reaper95 2 octobre 2007 21:40

    Au propos des heures supplémentaires de la fonction publique, je n’ai pas évoqué (je le regrette d’ailleurs, mais je ne voulais pas m’éparpiller) les milliers d’heures supp’ du corps médical non payées et qui sont réclamées à juste titre par leurs destinataires. Et encore, ce ne sont pas les plus à plaindre : certains travaillent des dizaines d’heures supplémentaires par an, qui ne seront jamais payées, faute de preuve (badges,etc...). Dans de nombreuses sociétés, l’absence de preuve réelle de ces heures supplémentaires risquent de provoquer des tensions (je pense notamment aux commerçants alimentaires, boulangerie et autres...)

    Avant de vouloir imposer des heures supplémentaires défiscalisées, il aurait peut-être fallu mieux légiférer l’emploi de ces heures...