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Les commentaires de Zéro pour cent de matière grise



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 15:43

    Certes.

    Ne pas oublier qu’il est nettement plus facile d’être chroniqueur sur AgoraVox que ministre de l’intérieur et des cultes chef de la police...



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 15:15

    Libé qui finit à la poubelle... Plutôt dans la cuvette des WC, non ? Ca fait bien longtemps que ce torche-cul n’éveille plus aucune conscience et participe, au contraire, à l’ahurissement généralisé de ce qu’on appelle « l’opinion publique ».

    La devise de Libé : « un citoyen endormi en vaut deux » !



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 15:03

    Très belle évocation du ramadan sous nos latitudes.

    Petit rappel : le jeûne n’est pas ici destiné à éliminer les toxines ou à s’envoyer en l’air sans fumer un pet’ ou avaler quelques « champis », c’est une épreuve librement consentie destinée à faire méditer les croyants sur la vanité du monde. C’est un agnostique 100% qui vous parle !

    Librement consentie : avec certaines limites, cependant. Il y a aussi un « terrorisme du ramadan » chez certains jeunes des banlieues qui se donnent un genre avec ça.

    Il faudrait faire lire votre texte à ceux qui confondent immigrés musulmans avec petits merdeux branleurs casseurs des banlieues, mais aussi à ces mêmes petits merdeux branleurs casseurs des banlieues pour qu’il comprennent qu’ils ne sont pas tous condamnés à ressembler aux infâmes Djamel Debbouze et Samy Nacéri... et qu’ils apprennent à reconnaître la noblesse et la dignité partout où elles se trouvent, y compris chez les très humbles éboueurs maliens ou manoeuvres du Sud-marocain.

    Cordialement.



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 14:36

    Je préfère de loin un bon vieux « révisionniste » voire un infâme « négationniste » qui sait argumenter à un curé nihiliste à pensée molle qui ne fait que radoter les arguments pseudo-humanitaires pémâchés par le CRIF, le CDCA ou je ne sais quel officine communautaire.

    Non au flicage de l’histoire, halte à la non-pensée proférée par les ânes biens pensants !

     smiley



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 12:56

    Appelons un chat un chat : ce que vous observez très justement est la démonstration de la puissance médiatique du lobby juif en France, qui cherche à sanctuariser pour la seule Shoah la notion de génocide. Sans parler de la volonté de ce lobby, presque entièrement aligné sur celui des Etats-Unis, de préserver la nécessaire alliance entre les deux alliés moyen-orientaux des Etats-Unis : la Turquie et Israël.

    Personnellement, je dénonce les lois mémorielles car elles sont une forme de censure et participent à la progression de l’obscurantisme en France.

    Mais il faudrait commencer par abolir la loi Gayssot. Faits un tour d’horizon rapide : qui, parmi ceux qui critiquent l’adotion de la loi récente, était oposé à la loi Gayssot lors de son adoption ?...



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 12:47

    Si on clique sur ce lien auquel vous nous renvoyez, on a immédiatement la preuve de l’impérative nécessité d’un retour aux classiques ! Quand on lit de telles idioties, on se dit qu’il est urgentissime de revenir à notre matrice grecque, comme l’a dit Benoît XVI dans sa magistrale leçon de Ratisbonne, totalement incomprise et défigurée par l’ignorance, le simplisme et la bêtise profonde des « penseurs » de tribune qui étouffent nos cervelles !

    Le texte que vous citez est un tissu de raccourcis. Il illustre les ravages de la confusion moderne entre philosophie et idéologie. Il est bon de rappeler que toutes les idées ne sont pas des idéologies, que toutes les prises de position dans une discussion philosophique ne sont pas des prises de position politiques !



  • Zéro pour cent de matière grise 18 octobre 2006 12:34

    Merci pour cet excellent petit billet philosophique stimulant du matin !

    Tout cela aurait sa place dans un livre. Peut-être lisons-nous quelques extraits du futur livre ?

    Il est impératif de revenir à la philosophie dite classique, c’est-à-dire, si l’on suit Strauss, à la philosophe tout court.

    Sur l’« inactualité » des classiques « dépassés » par l’« actualité » des techniques de la modernité. Habermas, dans « La technique et la science comme idéologies », a une réflexion inaboutie, mais assez profonde là-dessus. Pour ma part, je ne trouve pas ce terme d’« inactualité » pertinent. Il s’agit plutôt d’un décalage dans la formulation des questions plutôt que d’une « inactualité » des questions posées par les « classiques », au sens où elles ne se poseraient plus à l’ère moderne. Non ?

    Prenons par exemple certaines considérations d’Aristote sur la politique, sur les différents types de « constitutions », par exemple. Sur l’oligarchie, la démocratie, l’ochlocratie, etc. Décalé, mais en rien inactuel. Et une pensée dont la méditation est fructueuse pour notre temps.

    Ce qui a changé avec la modernité, c’est l’assignation à la philosophie, et en particulier à la philosophie scolaire et universitaire, d’une fonction sociale. Comme l’évoque Strauss dans l’ouvrage que vous citez, la lecture de Platon montre que la philosophie à l’âge classique était, si l’on peut dire, un art de vivre. On était philosophe comme on était artiste, on philosophait pour philosopher. L’initiation philosophique, plutôt que l’enseignement de la philosophie, terme d’aujourd’hui, ne passait pas par l’assimilation de concepts et la lecture de textes, mais par la discussion libre, l’argumentation et la rhétorique.

    Rien n’est plus horripilant, à mon avis, que de lire ça et là que l’enseignement de la philosophie doit servir à « former des citoyens » et autres balivernes. L’initiation philosophique n’a pas d’autre but que de partager ensuite le plaisir d’une libre discussion argumentée avec un autre initié. Un sage, pas un savant. Un homme libre, pas un citoyen. Avec une femme libre, aussi, ça va de soi... : les « classiques » ont sur ce point leurs limites !... smiley



  • Zéro pour cent de matière grise 17 octobre 2006 23:41

    Belle observation. Quelle tristesse, toutes ces clowneries avec des sujets sérieux...



  • Zéro pour cent de matière grise 16 octobre 2006 12:59

    @l’auteur :

    Je partage entièrement votre analyse. Cette loi, comme les lois Gayssot et Taubira, illustre le progrès de l’obscurantisme en France. Cet obscurantisme, qui avance à grands pas, est propagé dans tous les domaines par une élite politique et intellectuelle qui a perdu toute éthique, tout sens de la mesure, toute culture historique et même toute capacité de réflexion.

    D’autre part, il me semble que le débat ne peut exister qu’entre partisans et adversaires des lois mémorielles, prises sans exception. Ceux qui font une distinction entre la loi qui protège la qualification juridique de la Shoah et les autres -la première serait légitime mais pas les autres- font preuve de malhonnêteté intellectuelle.



  • Zéro pour cent de matière grise 15 octobre 2006 11:40

    On observe qu’aucune des biographies publiées sur les grands sites d’information politique ne mentionne le lieu de naissance de Politkovskaïa. Seulement la date : 1958. Les principales biographies commencent toutes en 1980, date à laquelle A. P. a obtenu son diplôme de la faculté de journalisme de l’Université d’Etat de Moscou.

    En fouillant, on trouve mention de sa naissance à New York et de ses origines sociales privilégiées (nomenklatura diplomatique) dans plusieurs sources, et notamment sur le site www.grani.ru, proche des libéraux et démocrates.

    Pourquoi cette omission alors que les biographies comportent généralement le lieu de naissance et les origines familiales ? Je n’ai pas de réponse à cette question.

    Anna Mazepa (nom de jeune fille) est née à New York en 1958. Elle est la fille de diplomates soviétiques alors en poste à New York (ONU ? Consulat d’URSS ?). Ses parents seraient d’origine ukrainienne. Née sur le territoire américain, elle bénéficie du droit à la citoyenneté américaine, un droit qu’elle a fait jouer au début des années 1990. A. P. avait donc la double nationalité, russe et américaine.

    A. P. s’est séparée (divorce ?) de Sacha Politkovski, un journaliste assez célèbre de la télévision, vers 1999.

    Après son diplôme obtenu en 1980, A. P. devient brièvement journaliste pour la revue de l’Aeroflot, faisant visiblement jouer ses relations familiales. En 1982, elle entre aux « Izvestia », où elle reste jusqu’en 1993. Ensuite, elle fait partie de l’équipe qui suit l’ancien rédacteur en chef des « Izvestia » pour fonder « Obchtchaïa Gazeta », un excellent hebdo libéral destiné à un public cultivé. Avec la fermeture de cet hebdo, en 2000, elle rejoint la « Novaïa Gazeta », dont l’ambition était de succéder à « Obchtchaïa gazeta », mais qui n’a jamais vraiment réussi à se hisser à sa hauteur.

    Ses reportages en Tchétchénie et, plus généralement, sur le front de la politique antiterroriste menée par le Kremlin et celui des prises d’otages, notamment celle du « Nord-Ost », lui ont valu de nombreux prix et récompenses, dans les pays occidentaux (Prix du journalisme d’Amnesty International, parmi tant d’autres), mais aussi en Russie : « Plume d’Or » de Russie en 2000, Prix de l’Union des journalistes de Russie, prix du journalisme anti-corruption, « Gong d’Or » 2000...

    Son enquête la plus passionnante et l mieux documentée est incontestablement « Voyage au bout de l’enfer », publié en français en 2000. Ce livre traite des débuts de la seconde guerre de Tchétchénie (qui commence à l’automne 1999). Ce qui suit associe reportage et analyse, un genre dans lequel A. P. était ntemment moins percutante que dans celui de l’investigation pure.



  • CQFD 13 octobre 2006 20:03

    Je dirais même plus : les nazis sont des Européens, comme les Turcs !

    Hahaha !



  • Zéro pour cent de matière grise 13 octobre 2006 16:50

    L’Amérique est bien gouvernée par des idéologues qui tentent de tordre les réalités pour qu’elles entrent dans leurs schémas préconçus... On en vient presque à souhaiter un coup d’Etat mené par les meilleurs éléments de la CIA !...

    Quant à la presse française qui n’informe pas... Heureusement, on trouve ça et là de bonnes infos. Et votre article y contribue. Merci.



  • Zéro pour cent de matière grise 13 octobre 2006 16:35

    Merci pour votre commentaire, juste et informé.

    J’ai sans doute été maladroit dans la formulation, car je ne souhaitais pas du tout dire du mal de Politkovskaïa, dont j’étais aussi un lecteur. Plus encore, j’admire sa ténacité et son courage. Et ce courage, je ne l’aurais sans doute pas !

    Je voulais ici critiquer le traitement médiatique de son assassinat et rappeler que, malheureusement, le risque de se faire assassiner fait pleinement partie des risques du métier d’enquêteur en Russie : enquêteur judiciaire, enquêteur de la police, ou enquêteur journaliste.

    A rebours des éloges de circonstance, il ne faut pas omettre de rappeler que Politkovskaïa a participé, certes par effet d’hétérotélie, à mésinformer l’Occident et en particulier la France sur la Russie. C’est souvent, d’ailleurs, ce qu’a fait notre intelligentsia (et encore une fois, le plus souvent involontairement) au cours des deux derniers siècles.

    Il faut rappeler inlassablement, au risque de déplaire à une opinion qui cherche le plus souvent à aimer ou à haïr, et non à comprendre et à être désenchantée, qu’il est intellectuellement malhonnête d’analyser ce qui se produit actuellement en Russie sous le seul angle de la guerre en Tchétchénie. Il ne s’agit en rien de minimiser cette guerre et ses conséquences. Il ne s’agit pas non plus de donner crédit aux propos lénifiants du pouvoir sur la prétendue « stabilisation » de la Russie. Mais, pour prendre un raccourci, qui songerait à dresser un portrait de la France des années 1950-1960 à travers la seule trame de la guerre d’Algérie ?

    Vam druzheskij privet ! smiley



  • Zéro pour cent de matière grise 13 octobre 2006 15:57

    Bravo et merci pour ce magnifique cri. Quel talent !

    Et en plus, je souscris entièrement à ce que vous dites.

    Quand l’obscurantisme, peu à peu, éteint les Lumières jadis allumées en France... avec la complicité plus qu’active des éclairagistes et des cameramen...



  • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 21:19

    « Anna Politkovskaïa ne pouvait qu’être surveillée quotidiennement et de près par les services avisés du FSB ».

    Tout à fait évident.

    Sur votre seconde remarque :

    1. je constate simplement que le meurtre d’un journaliste en Russie n’est pas exceptionnel. Il s’agit même d’un phénomène, propre au système post-soviétique, dont il faut s’attacher à comprendre les ressorts, au-delà de l’indignation et de l’émotion, encore une fois tout à fait légitimes, du moment.

    2. on parle beaucoup moins des meurtres d’hommes d’affaires et de juges. Appelons un chat un chat, même si cela ne semble pas plaire : cela tient au corporatisme des médias et au poids du lobby des droits de l’homme qui formate l’angle de vue des médias occidentaux sur la Russie de Poutine.

    La mésinformation conduit immanquablement à la désinformation.



  • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 20:40

    « Ma question est donc la suivante : A partir de quels considerations en vient -on à parler d’un assassinat plus que d’un autre ? »

    Je suis entièrement d’accord avec vous !



  • Zéro pour cent de matière grise 10 octobre 2006 15:59

    Bonne question. Je m’explique. Dans les pays capitalistes et démocratiques, où la concurrence est (plus ou moins) ouverte pour le pouvoir économique et politique, l’information est une ressource de prix qui alimente les stratégies d’influence qu’élaborent les divers groupes.

    Cette réalité est particulièrement sensible dans des pays post-totalitaires ou post-autoritaires, où les groupes en question ne sont pas encore habitués à cette réalité et cherchent encore, conformément à la mentalité qu’ils ont héritée de l’ancien ordre autoritaire ou totalitaire, à contrôler entièrement l’information à leur profit. Le meutre commandité est l’ultime moyen de cette volonté de contrôle.

    Nul journaliste en Russie n’ignore cette implacable réalité de l’information-ressource. Nul journaliste russe, non plus, n’ignore la configuration du pouvoir telle que j’ai pu grossièrement la décrire, que ce soit au niveau local ou dans les plus hautes sphères.

    Bien des journalistes russes s’en accommodent et font tourner le système. C’est ainsi qu’il y a beaucoup d’articles de commande dans la presse, une pratique que l’on appelle en russe « zakazoukha » (« information commanditée »), y compris dans les titres dits de référence. Cette pratique sévit surtout dans la presse économique.

    Il y a aussi des journalistes très courageux qui ont le goût de la vérité, des personnes vraiment admirables. J’espère l’avoir bien souligné en mentionnant qu’outre Anna Politkovskaïa, 41 autres journalistes ont payé ce courage de leur vie au cours de la dernière décennie.



  • Zéro pour cent de matière grise 7 octobre 2006 10:43

    Merci pour cette belle synthèse ! Si l’on excepte le faux prophète radiophonique Adler, que je ne mettrais pas au même niveau qu’Eco ou Le Goff...

    Cette idée de « tectonique » correspond bien à la réalité.

    L’idée d’Empire de Negri et Hardt, en revanche, sorte d’avatar néo-post-marxiste de l’impérialisme de Lénine, me semble très loin de la réalité actuelle.

    Mais comme vous dites, l’ère des Empires est très loin d’être révolue.



  • Zéro pour cent de matière grise 4 octobre 2006 11:23

    Dans nos démocraties, il est évident que les sondages visent à former, certains disent à « fabriquer l’opinion publique », plutôt qu’à établir un état des lieux objectif. C’était déjà manifeste en 1965, lors de la première élection présidentielle française au suffrage universel : les sondages de l’époque donnaient de Gaulle vainqueur dès le 1er tour... Ne parlons pas des élections américaines : les livres d’Edward Bernays sont à ce sujet très éclairants.

    La bipolarisation de la vie politique résulte du poids plus ou moins fort des grands appareils de partis. En France, les grands partis sont plutôt des « marques », comme l’écrit le politologue Dominique Reynié dans un rapport récemment publié. L’UMP et le PS sont des « clubs » qui permettent aux élites politiques françaises, toutes coulées dans le même moule et marquées du sceau indélébile de la connivence (multiples alliances croisées, liens étroits avec les pouvoirs médiatique et financier, cercles de mondanités parisiennes où l’on se toise et l’on se croise, etc.), de se distinguer les unes des autres aux yeux du public (heureusement de moins en mloins dupe), le temps d’une élection et ce uniquement sur les plateaux-télé. Ces « clubs » servent aussi de machine médiatico-électorale. Mais ces partis ne sont pas des partis de masse, comme le SPD ou la CDU en Allemagne par exemple, qui sont aussi, et de ce fait, de puissantes bureaucraties. Si l’UMP avait, mettons, 1,5 million d’adhérents, et le PS grosso modo la même chose, aucun « troisième homme » ne pourrait se glisser à la deuxième, voire à la première place lors du premier tour de la présidentielle. Nous aurions alors des élections parfaitement pré-orchestrées par les bureaucraties partisanes. Une telle situation est-elle concevable en France ? Je ne crois pas. La bataille engagée pour la candidature au PS montre bien que les « appareils politiques », en France, n’en sont pas vraiment...



  • Zéro pour cent de matière grise 4 octobre 2006 10:35

    Vous parlez de « radicalisation de la vie politique » en Hongrie, Slovaquie et Pologne. Euphémisme bruxellois s’il en est. Si ce n’était du Barroso, ça serait sans doute du Douste-Blazy ! Mais qu’est-ce que cela signifie ? Que le « peuple » manifeste son désaccord avec les « élites » éclairées de ces pays au lieu de faire confiance au « sens de l’histoire » incarné par la « construction européenne » ?

    Les politiques imposées à ces pays pour se couler au plus vite dans le bronze de l’« Europe » et de l’euro n’ont-elles pas contribué à jeter le discrédit sur les leaders politiques « libéraux » ou « sociaux-démocrates » qui les ont conduites ?

    L’« Europe » n’est pas qu’un remède, c’est aussi un déclencheur de pathologies.

    Halte à cet insoutenable esprit paternaliste à l’égard des nations d’Europe de l’Est !