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Un scandale peut en cacher un autre... L’affaire Redeker devient une affaire de Robien

 Censure liberticide et intolérance : l’affaire Redeker est aussi une « affaire de Robien »... Y a-t-il encore un ministre à l’Education nationale ? Il est des silences très lourds... Lâchage et lâcheté...

Non, non, non et NON... J’ai signé la pétition, bien sûr... Même si je n’ai rien d’un professionnel de la pétition. Et j’ai lu avec intérêt nombre de textes d’intellectuels ou simplement de citoyens sur ce crime contre l’intelligence... SOS, Voltaire ! Halte à la régression... Je trouve que « l’affaire Robert Redeker » est trop vite passée sous silence, minimisée, ignorée. Scandaleusement effacée...

Je ne connais pas ce professeur de philosophie. Je ne suis pas sûr d’être d’accord avec toutes ses vues. Et je n’ai apprécié que modérément son article publié dans Le Figaro. Il est d’autres manières de critiquer ce qui peut transformer l’islam en islamisme, et surtout en islamo-fascisme ou en fascislamisme. Personnellement, j’en ai même commis un livre (avec mon ami Driss Ajbali) : Ben Laden n’est pas dans l’ascenseur...

Mais ce qu’il vit, connaît, subit est inadmissible. Son interview dans Sud-Ouest de dimanche vaut autant lecture que son article dans Le Figaro : il dénonce le « lâchage et (la) lâcheté » du ministère de l’Education nationale.«  »Le ministère de l’Education n’a même pas porté plainte contre X pour menace de mort contre un de ses fonctionnaires« . L’enseignant, exerçant dans la région toulousaine, vit dans un lieu tenu secret depuis la parution de sa chronique le 19 septembre. Robert Redeker assure qu’il ne se porte »pas bien du tout« et vit »enfermé depuis deux semaines, séparé de (sa) famille, surveillé par la police".

Lâchage et lâcheté... Au plus haut niveau de l’Etat. Eh ! Oui. Monsieur Gilles de Robien devrait avoir des problèmes de conscience. Mais son « portefeuille » ministériel semble importer plus que tout. D’ailleurs, son immobilisme chronique lui a évité les « ennuis » de quelques-uns de ses prédécesseurs, d’Allègre à Luc Ferry (en passant par Bayrou, d’ailleurs).

Ce doit être terrible pour lui d’affronter son miroir matinal. Comment un homme dit de « principes » peut-il se rendre complice des pires pourfendeurs de ses propres principes ? Si l’on comprend bien (dans l’attente d’explications plus amples), Robert Redeker n’aurait que ce qu’il mérite, ou presque... Où le blasphème redevient un délit... Où le délit d’opinion est ressuscité, même dans Le Figaro. Où le ministre de l’Education devrait retourner à l’école de la République...

Une fois de plus, je me réfère à Jacques Julliard : « A des signes comme ceux-là, on mesure les progrès réalisés, au nom de l’immonde principe de précaution, par l’esprit de soumission dans la conscience commune. Qu’est-ce donc que la tolérance ? Le mot, en vérité, n’est pas heureux. Sans parler de la boutade de Claudel -« La tolérance, il y a des maisons pour ça ! »- on constate que son premier sens est terriblement restrictif. Tolérer, c’est d’abord ne pas réprimer alors que, juridiquement, on le pourrait : c’est ainsi que l’on « tolère » de plus en plus des voitures sur le trottoir. Cette tolérance-là est le contraire du droit. »

Si le ministre de l’Education nationale n’est pas le ministre de la tolérance et de la laïcité, il n’a rien à faire à son poste. Son silence transforme « l’affaire Redeker » en « affaire de Robien ».

Je (re)cite Julliard : « Ainsi, la sacralisation des croyances est un présage lugubre dans une société qui se communautarise chaque jour davantage et qui ne parvient plus à concevoir le débat public autrement que sous la forme de la coexistence pacifique des communautés, de leurs croyances, de leurs absurdités, de leurs tabous, de leurs interdits, de leur terrorisme intellectuel - en un mot, de leur sectarisme. Et voilà le résultat ! La « tolérance » comme rempart ultime du fanatisme, quelle absurdité ! L’extraordinaire sensiblerie intellectuelle de notre temps à toutes les croyances aboutit paradoxalement à la sacralisation du sectarisme, à la restriction de la liberté de penser et de débattre ». La « sacralisation du sectarisme » : une formule à méditer Monsieur de Robien...

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152 réactions à cet article    


  • Voltaire Voltaire 11 octobre 2006 11:53

    L’émission « Ripostes » sur France 5 dimanche soir (http://www.france5.fr/ripostes/), qui avait pour thème « Peut-on critiquer l’islam ? », était révélatrice. Et François Bayrou, plutôt bon ce soir là, qui était l’un des invités, a en effet rappelé la phrases attribuée à mon illustre homonyme : « Je hais vos idées, mais je me ferais tuer pour que vous ayez le droit de les exprimer. », qui est bien au coeur du problème.

    Comme il l’a aussi rappelé,« si nous pouvons trouver la critique injuste, voire l’insulte déplacée, notre pacte de société, c’est qu’on la protège tant qu’il n’est pas porté atteinte à la loi. (...) Chez nous, c’est le pays où on parle. ».

    Comme vous l’avez indiqué, soit Mr Redeker a transgréssé la loi, et il doit être puni (mais il est en attendant présumé innocent), soit il n’a fait qu’exprimer en tant que citoyen une vision de l’islam que nous sommes très nombreux à contester, et c’est un droit que son ministre de tutelle devrait défendre.

    Je peux comprendre le reproche fait à Mr Redeker (ou au journal) d’avoir indiqué la fonction et le lieu d’enseignement de ce professeur, qui peut porter atteinte à la neutralité attendue d’un enseignant dans ses cours. En revanche, la défense de la liberté d’opinion devrait être toujours défendue, quitte bien sûr à assurer un « droir de réponse » à une autorité musulmane pour exprimer leur bléssure ou l’inexactitude de ces propos.


    • Voltaire Voltaire 11 octobre 2006 11:55

      le lien est mal passé, le revoici :

      http://www.france5.fr/ripostes/


    • Marsupilami (---.---.222.34) 11 octobre 2006 12:09

      « Je hais vos idées, mais je me ferais tuer pour que vous ayez le droit de les exprimer. »

      Voltaire n’a jamais prononcé cette phrase. Source : Recherches à l’Institut et Musée Voltaire, à Genève. Information du conservateur.


    • Antoine Diederick (---.---.27.6) 11 octobre 2006 12:28

      L’émission « Ripostes » , je l’ai vue en différé.

      Emission ce jour là d’une très bonne qualité et qui a résumé excellement les propos et débats qui ont eu lieu sur Avox, la synthèse en plus.

      Bayrou a été très bon.

      Voltaire a dit en effet ce qu’il n’a pas dit (je parle du vrai Voltaire, pas de votre pseudo).

      Après avoir vu l’émission, je me suis dit que définitivement, que le 21 eme siècle ne serait pas « spirituel » (ce que Malraux aurait dit mais qu’il n’a pas dit) mais un siècle « Hachement » chiant qui verrait s’opposer l’obscurantisme religieux et la Démocratie et les problèmes économiques en sus...

      En tout cas, il y en a au moins deux qui n’ont pas dit ce qu’ils ont dit : Voltaire et Malraux !!!


    • Micheline (---.---.161.74) 11 octobre 2006 12:31

      t’es encore vivant west ? T’en as pas marre ?


    • Antoine Diederick (---.---.27.6) 11 octobre 2006 12:35

      Je (re)cite Julliard : « Ainsi, la sacralisation des croyances est un présage lugubre dans une société qui se communautarise chaque jour davantage et qui ne parvient plus à concevoir le débat public autrement que sous la forme de la coexistence pacifique des communautés, de leurs croyances, de leurs absurdités, de leurs tabous, de leurs interdits, de leur terrorisme intellectuel - en un mot, de leur sectarisme. Et voilà le résultat ! La « tolérance » comme rempart ultime du fanatisme, quelle absurdité ! L’extraordinaire sensiblerie intellectuelle de notre temps à toutes les croyances aboutit paradoxalement à la sacralisation du sectarisme, à la restriction de la liberté de penser et de débattre ». La « sacralisation du sectarisme » : une formule à méditer Monsieur de Robien..."

      Très bon, excellent....et cela veut dire que nous allons passer notre temps à travers tout l’espace public à « bouffer cette soupe indigeste » liée au problème de l’Islam. Et, franchement elle est indigeste cette soupe.

      Par contre, gardons notre tolérance mais une tolérance bien pensée et rigoriste, il ne s’agit pas au nom de la tolérance de gober « cette soupe indigeste » !

      Bonne journée à vous.


    • maze (---.---.71.214) 11 octobre 2006 22:08

      Affaire Redeker : il s’agit de liberté d’expression

      Affaire Ramadan : il s’agit d’antisémitisme

      va comprendre...


    • ohnil ohnil 11 octobre 2006 11:53

      Le problème du ministère de l’éducation nationale est :

      L’article à la base des menaces de mort a-t-il été rédigé dans le cadre des fonctions de professeur de son auteur ?

      AMHA, la réponse est non !

      C’est une question statutaire, l’Etat ne peut prendre fait et cause que lorsque se sont les fonctions qu’il rémunère qui ont amené à une situation telle que celle subie par Redeker.

      Au delà de son article contestable, Redeker jouerait-il un jeu trouble vis-à-vis de sa hiérarchie ?


      • nsa (---.---.123.107) 11 octobre 2006 11:56

        Au fait, est-ce qu’un seul des milliards de croyants que compte la Terre peut nous prouver que son Dieu existe ?


        • José w (---.---.25.142) 11 octobre 2006 12:10

          Et est-ce qu’un seul des « non-croyants » peut nous prouver que Dieu n’existe pas ?


        • (---.---.162.15) 11 octobre 2006 12:33

          Une non-croyance n’a pas à être prouvée, contrairement à une croyance.

          Am.


        • gem (---.---.117.250) 11 octobre 2006 12:51

          Mais oui, bien sur. Spinoza l’a fait il y a bien longtemps.

          Je crois que « la nature », l’univers et ses lois, existe. Elle a toutes les caractéristiques de Dieu : unicité, incréation, intemporalité, toute-puissance, omniscience, extention infinie, etc.

          « Dieu », c’est une bète question de définition, de dictionnaire.


        • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 octobre 2006 13:34

          « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. »

          Euclide


        • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 13:38

          Ben non, d’où le mot « croyant » du latin credere d’où sont issus d’autres termes comme credo, crédule ... Les gars ils n’en sont même pas sûrs et ils te mettent la planète à faux, à feu et à sang. Qu’on les réunisse tous quelquepart, qu’ils s’entretuent joyeusement, et on pourra enfin un peu respirer.


        • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 13:49

          On peut également poser la question d’une autre manière :

          Comment se fait-il que l’immense majorité des jeunes gens nés en Egypte ou en Iran « choisit » la religion islamique. Comment se fait-il qu’en Bavière, la grande majorité des bavarois « choisit » d’être catholique ? N’y aurait-il pas là dessous quelques effets de conditionne/ment ? ...


        • Yan Essal (---.---.177.143) 11 octobre 2006 14:56

          " nsa a écrit

          (IP:xxx.x67.123.107) le 11 octobre 2006 à 11H56 " Au fait, est-ce qu’un seul des milliards de croyants que compte la Terre peut nous prouver que son Dieu existe ?"

          Bien sûr , c’est moi !

          J’ai changé de pseudo sur internet , c’est tout , mais vous pouvez m’appeler Dieu , ça ne me gène pas .


        • Paul M (---.---.206.40) 11 octobre 2006 15:21

          Je l’aime bien cette pensée là !


        • Paul M (---.---.206.40) 11 octobre 2006 15:22

          Pardon, mon message était adresseé à Anthony Meilland :)


        • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 16:11

          moi je répondais à nsa, j’aime beaucoup aussi la phrase d’Euclide.


        • parkway (---.---.18.161) 11 octobre 2006 16:16

          je ne sais pas si dieu existe, mais il y a un fait scientifique étrange : tout dans la nature porte vers le chaos, alors comment se fait-il que le monde soit si bien agencé ?

          beaucoup de scientifiques ne comprennent pas que les lois du hasard ne s’appliquent pas à notre univers... C’est quand même extraordinaire, ce sont des scientifiques qui font douter !!!


        • monteno (---.---.179.94) 11 octobre 2006 18:24

          @ anthony

          Ce n’est pas parce que Euclide l’a peut-être écrit que ce que tu dis n’est pas faux !

          Une proposition peut être vraie même si elle n’a pas été démontrée ! Le fait de ne pas l’avoir démontrée, ne démontre pas qu’on ne pourra jamais la démontrer ! Tous les ans, aux divers examens, de nombreux étudiants n’arrivent pas à démontrer des propositions qui sont pourtant vraies, puisque démontrées auparavant par l’auteur des épreuves de l’examen !

          Ce que tu peux seulement affirmer, c’est que si une proposition n’a pas été démontrée, elle est peut-être indécidable, et chacun peut choisir l’hypothèse qu’elle est peut-être vraie, ou qu’elle est peut-être fausse, ou qu’elle est indécidable, c’est à dire qu’il est aussi juste de la croire vraie que son contraire...


        • monteno (---.---.179.94) 11 octobre 2006 18:40

          @ Riot

          « Si le ministre de l’Education nationale n’est pas le ministre de la tolérance et de la laïcité, il n’a rien à faire à son poste. Son silence transforme « l’affaire Redeker » en « affaire de Robien » » as tu écrit.

          Je crois que tu te trompes ds la hièrarchie des attributs du poste du ministre de l’Education Nationale en France : sa mission numéro 1 n’est ni de faire respecter la tolérance ni de s’occuper de la laïcité ! Sa mission numéro 1 c’est de faire en sorte que les jeunes français acquiérent les connaissances qu’ils doivent avoir pour devenir des cotoyens responsables et pouvoir exercer un job utule à la société et qui leur permettra de vivre en citoyens...

          Ensuite dis nous de quelle loi ou texte conclues-tu le fait qu’un ministre de l’EN doive porter plainte quand un citoyen français , à titre personnel, écrit un article ds un journal ? C’est plutôt au garde des sceaux d’alerter les procureurs compétents qui ont seul l’opportunité des poursuites !

          Je pense donc que tu as dérapé sur un ton alarmiste, en criant à tort au loup comme le jeune immature de la fable !

          Es-tu naïf ? Sincère ? incompétent ? Roules tu pour quelqu’un d’autre que toi ?

          Utilises ton energie et ton indignation pour défendre la liberté, ce sera plus utile que de l’utiiser pour mettre en cause , à tort, le ministre de l’EN...Me semble-t-il ?


        • joseW 11 octobre 2006 20:19

          Parce que croire que Dieu n’existe pas ce n’est pas une croyance ? Et pourquoi donc, au nom de quel principe moral faudrait-il que les croyants prouvent que Dieu exsite et que les non-croyants ne prouvent pas que Dieu n’existe pas ?

          Cela n’a pas grand sens...

          Il est tout autant impossible de prouver que Dieu existe que de prouver que Dieu n’existe pas, car la notion de Dieu (ou non Dieu) transcende la raison humaine.


        • (---.---.60.49) 11 octobre 2006 20:37

          On s’en fout que dieu existe ou pas. Ce qu’on sait c’est que dieu ça explique rien et ça ne sert à rien si ce n’est que rendre fou quelques zélotes....


        • joseW 11 octobre 2006 20:41

          A Marsupipilamidesbêtesetdestresbêtes

          Pourquoi voulez-vous que Monsieur Tevanian change de disque, alors que l’on assiste à nouveau à un nouvel article sur Redeker, avec un angle de vue déjà explicité maintes fois sur Agoravox, à savoir le soi-disant lachage ministériel alors que Redeker a pondu son article sur le Figaro sans demander l’avis de ses collègues ni de sa hierarchie.

          Et ce pour le plus grand plaisir de Dassault qui doit se frotter les mains devant ces provocations et cette montée en régime de part et d’autre.

          A article miroir, réponses miroirs...


        • EricB 12 octobre 2006 01:17

          « Comment se fait-il que l’immense majorité des jeunes gens nés en Egypte ou en Iran »choisit« la religion islamique. Comment se fait-il qu’en Bavière, la grande majorité des bavarois »choisit« d’être catholique ? N’y aurait-il pas là dessous quelques effets de conditionne/ment ? ... »

          Bien vu. La différence en prime est qu’en Baviere, tu peux renoncer à ta religion (même si dogmatiquement, le baptême fait de toi un chrétien à tout jamais...), en Islam tu ne peux renier ta religion sous peine de mort.


        • T.B. (---.---.21.162) 12 octobre 2006 03:22

          Bien vu également et complètement d’accord. Il semblerait que les deux religions suivent une courbe temporelle identique, simplement décalée de 7 siècles. L’Islam d’aujourd’hui dans les pays islamistes théocratiques(apparue vers 720) serait au niveau du catholicisme du XII, XIII et XIVème siécle : bûchers, fanatisme auto-répressif et autres joyeusetés.


        • FredSud37 (---.---.200.203) 11 octobre 2006 12:22

          Le 20 septembre dernier, le cheikh islamiste Youssef al-Qaradawi livrait Robert Redeker à la vindicte des fous de dieu. Désigné comme islamophobe pour s’être demandé, dans une tribune du Figaro (édition du 19 septembre), ce « Que doit faire le monde libre face aux intimidations islamistes », Robert Redeker est aujourd’hui menacé de mort. Victime d’une fatwa, il a été forcé, lui et sa famille, à la clandestinité. Contraint de se mettre sous la protection de la DST, de quitter sa fonction de professeur de philosophie, de changer de résidence tous les deux jours, de faire face aux frais que cette situation peut occasionner, Robert Redeker a vu son existence basculer et vit désormais en homme traqué. (.....) Pourquoi ? Pour avoir usé d’un droit constitutionnel, d’un droit pour lequel Spinoza, Locke, Voltaire et bien d’autres encore, ont combattu, d’un droit que les Révolutionnaires de 1789 ont conquis, d’un droit, enfin, que l’on croyait définitivement acquis : le droit de manifester sa pensée et ses opinions. (.....)

          (.....) La barbarie n’a pas disparu. Sous la hideuse figure de l’intégrisme religieux, elle impose désormais sur le sol de la République, le régime de la terreur et menace la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle nous tenons à apporter un soutien inconditionnel à Robert Redeker. Exprimer sur cette affaire la moindre réserve, c’est déjà faire une concession à la barbarie. (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

          (.....) En signant cette pétition, nous souhaitons manifester à Robert Redeker et à sa famille un soutien sans réserve. Nous entendons aussi faire valoir le droit contre le fait, la justice contre l’arbitraire, la civilisation contre la force brutale. Il ne s’agit pas de jouer une civilisation contre une autre : il s’agit de faire valoir la civilisation, dont aucune culture en particulier n’a le monopole, c’est-à-dire les principes de Liberté, de Droit et de Justice contre la barbarie.

          La pétition est disponible : ICI.


          • FredSud37 (---.---.200.203) 12 octobre 2006 17:40

            La pétition a changé d’adresse, mais on peut toujours la signer ICI.


          • (---.---.162.15) 11 octobre 2006 12:33

            Pouvez-vous nous communiquer un lien nous donnant des indications précises sur la fatwa dont est victime Redeker ? Merci.

            Am.


            • Marsupilami (---.---.222.34) 11 octobre 2006 13:26

              Il n’y a pas encore eu de fatwa « officielle ». Le seul fait avéré est que le Cheik Yusuf al Qaradawi s’en est pris à Redeker sur la chaîne Al Jazeera.


            • candidat007 (---.---.122.128) 11 octobre 2006 17:42

              Vous savez, je ne crois plus ce que me dit la télé depuis bien longtemps.

              Ok , j’ai suivi le lien.

              Donc voilà l’affaire..

              « Le 20 septembre sur la chaîne al-Jazira, Le cheikh islamiste Youssef al-Qaradawi a profité de son immense audience pour désigner le philosophe Robert Redeker comme l’islamophobe du moment. Ce n’est pas rien lorsqu’on connaît l’influence du cheikh et l’extrême susceptibilité de certains de ses auditeurs. » .....article de C. Fourest

              C’est ça une fatwa ?? Quand la fatwa sur Rushdi avait été lancée, il me semblait que c’était un peu plus officiel que cela.(j’en suis sûr) Maintenant, ce serait une Fatwa parce les paroles (on aimerait les connaître !!) ont donc été considérées comme susceptibles de froisser l’extrême susceptibilité de certains des auditeurs... A priori donc ces paroles ne sont pas une fatwa destinée à lancer une chasse à l’homme.

              Si certains auditeurs à l’extrême sensibilité ont donc proféré des menaces de mort sur le philosophe (par l’intermédiare de blogs semble t’il ou par écrits, par téléphone) il faut les poursuivre comme délinquants et criminels.(fermer les blogs !! rechercher les corbeaux, les excités dangereux !!) Que fait la police ? Elle les recherche seulement ? Ou en est l’enquête ? je ne vois rien la dessus. Je sais seulement que le professeur serait obligé de se cacher, de vivre comme une bête traquée etc...

              Et ensuite, Monsieur Redeker ne trouve rien de mieux que de se plaindre, non pas à la police mais par une lettre ouverte dans un journal qui en fait les gros titres . le meilleur moyen de vivre caché sans doute.

              Tout cela n’est pas clair, qui plus est pour un texte écrit, essentiellement si j’ai bien lu (2 paragraphes introductifs sur le string) parce que le string avait été interdit à Paris Plage, fait qui serait la preuve d’une prégnance islamique sur notre pays.

              Tout cela ne semble pas trés sain, ni trés clair de tous les côtés.

              Après cela,sur Agoravox, on pleure sur la liberté d’expression en france et en même temps on trouve qu’on en fait trop sur l’assassinat de la journaliste russe et on relativise, on prend du recul sur ce drame de la liberté d’expression en Russie. (voir les nombreux posts sur l’affaire Anna Politkovskaïa disant qu’on en fait trop parce que c’est une journaliste.).


            • Cochonouh Cochonouh 12 octobre 2006 16:21

              pour candidat007,

              Moi ce que j’avais appris au début de l’affaire par cette télé à laquelle tu ne crois pas (et c’est tout à fait ton droit), c’est que la fatwa avait été lancé sur des sites internet avec l’adresse perso de Redeker, un plan du collège et d’autre renseignements permettant d’aller plus facilement le féliciter pour son admirable article...


            • Kiri 11 octobre 2006 12:36

              « Affaire de Robien » me paraît excessif, même s’il paraît évident que le ministre aurait dû porter plainte, et alerter « qui vous savez » son collègue de l’intérieur.

              A sa décharge : le ministre de l’Education Nationale n’a aucune prise sur les enseignants (ni sur le personnel non enseignant). ceux ci seront payés, augmentés dans tous els cas, et ce même si ils refusent ouvertement d’obéir aux ordres de leur « patron ». Un sondage de l’Ifop montre que 93 % des professeurs des écoles (les instits) refusent d’abandonner l’apprentissage de la lecture selon la méthode globale et semi globale, lesquelles sont reconnues inefficaces et handicapantes, surtout pour els élèves qui ont le moins de facilités (et pas de parents susceptibles de leur apprendre à lire « en douce » avec la bonne vieille méthode alphabétique).IL n’y a donc que 7 % des instituteurs qui appliquent la méthode recommandée par les experts.

              Alors, peut être le ministre oublie-t-il que les enseignants sont « théoriquement » sous sa responsabilité ?

              Après tout, il a si peu l’habitude de compter...

              Kiri


              • tarasboulba (---.---.4.88) 11 octobre 2006 14:30

                merci à Kiri le clown FN !


              • philippe16 (---.---.194.66) 11 octobre 2006 18:12

                Stupéfiant commentaire ! Pour info : un enseignant qui s’affranchit des textes ministériels est passibles de sanctions pouvant aller très loin. Comme tout fonctionnaire, d’ailleurs. Quant aux enseignants qui usent et abusent de la méthode globale (la vraie), il faut vite m’en présenter un, parce que depuis 20 ans que je trîne mes guêtres dans l’Education Natioale, je n’en ai pas croisé beaucoup.


              • philippe16 (---.---.194.66) 11 octobre 2006 20:34

                Eh bé... J’en ai fait des fautes... J’ai dû apprendre avec la méthode globale.


              • Kiri 12 octobre 2006 11:48

                @ tarasboulba : pourrais-je savoir ce qui me vaut vos insultes ? Dire qu’il y a un problème vaut aujourd’hui des insultes en France ? Ou pensez-vous qu’il est plus politiquement correct que des parents se fichent de l’instruction qui est donnée - ou non - à leurs enfants ?

                Etre responsable veut il dire la fermer obligatoirement ?

                @ Philipe 16 : Si vous faites partie des 7 % qui n’emploie plus ces méthodes globales et semi globales, bravo et félicitations, et j’avoue être jalouse des parents qui ont la chance d’avoir un instituteur tel que vous.

                Mais vous êtes statistiquement une exception : mes amis en RP ou en Province qui ont des enfants en CP - ou en primaire - ont tous eu affaire à la globale parfois réhabillée hâtivement en semi globale. Faites un « sondage », ne serait-ce que parmi vos confrères et consoeurs, vous serez surpris...


              • Yann Riché (---.---.90.67) 11 octobre 2006 12:46

                N’éxagérons rien, l’affaire Redeker est l’affaire REDEKER. Evidemment la tribune est revendiquée par un homme « libre » et non pas par un membre de l’Education Nationale, et même si de Robien critique le manque de retenu de Redeker en tant que fonctionnaire, Redeker n’a pas agit au sein de l’EN.

                Donc l’EN n’a pas à porter plainte (je n’en vois pas la raison), votre employeur vous soutiendra-t’il en poursuivant ceux qui vous menacent à la suite de l’un de vos écrits : NON.

                La seule affaire de Robien est la maladresse de l’intervention et le manque de soutien de principe, pour le reste il n’a pas la compétence juridique d’intervenir.

                Cordialement


                • gem (---.---.117.250) 11 octobre 2006 12:55

                  En principe, on donne le nom de l’affaire à celui qui est mis en cause, jugé. C’est bien le cas ici : il y a une « affaire Redeker » parce qu’il a « jugé » (à la mode islamiste). De même, M. Riot met en cause M. De Robien, cela donne bien naissance à une affaire « De Robien »


                • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 13:24

                  Bon article, bonnes citations, mauvaises nuits en perspective.

                  « Tolérer, c’est d’abord ne pas réprimer alors que, juridiquement, on le pourrait : c’est ainsi que l’on »tolère« de plus en plus des voitures sur le trottoir. »

                  Cela me fait penser à cette tolérance, pire à cette incitation (par les pouvoirs publics) klaxonneuse des 5 % de français « supporteurs » qui ont envahis les rues lors du mundial. A croire, ou à essayer de faire croire, que cette horde généralement la plus soumise, la plus apeurée et la moins citoyenne, reflétait « l’esprit » de la majorité des français.


                  • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 21:30

                    Un petit bémol sur la qualité de l’article. D’abord parce l’écrivain sous fatwa n’écrivait pas sous la tutelle de De Robien (article axé sur cette assertion) mais dans le cadre d’un article du Figaro. Le Figaro = Dassault, principal soutien de Sarko. Rien de tel pour relancer le débat sur l’insécurité, thème permanent et cher à nicolas. Je me demande même s’il ne s’agit pas d’un coup monté. Menaces islamiques réelles mais personnage fictif. C’est juste une hypothèse.


                  • T.B. (---.---.21.162) 11 octobre 2006 21:45

                    Redeker existe : http://64.233.183.104/search?q=cache:4KRuWgce94gJ:www.denistouret.net/textes/Redeker.html+Robert+Redeker+professeur&hl=fr&ct=clnk&cd=4


                  • ZEN zen 11 octobre 2006 13:26

                    @L’auteur

                    « Je ne suis pas sûr d’être d’accord avec toutes ses vues. Et je n’ai apprécié que modérément son article publié dans Le Figaro. Il est d’autres manières de critiquer »

                    Ces euphémismes sont assez jésuitiques. On vous demande un jugement.On doit condamner les menaces contre R., mais il faudrait être plus clair sur le contenu et pas seulement sur la forme...(voir les autres articles sur ce sujet)


                    • (---.---.222.34) 11 octobre 2006 14:38

                      @ Zen

                      C’est l’hôpital qui se fout de la charité, mais faut dire que tu t’y connais en euphémismes jésuitiques...


                    • ZEN zen 11 octobre 2006 17:45

                      @Courageux IP:xxx.x04.222.34

                       ???????????????????????????????????????????????????????????


                    • Marsupilami (---.---.222.34) 11 octobre 2006 18:25

                      @ Zen

                      Excuse-moi, j’avais oublié de m’identifier...


                    • Beauceron (---.---.86.91) 11 octobre 2006 13:55

                      Il faudrait un peu que le « Philosophe » Redeker détermine dans quelle cour il joue. (Et pourtant, je n’aime pas Robien... mais alors pas du tout)
                      Citoyen lambda ou fonctionnaire, au moment de ses écrits. Les a t’il commis dans l’exercice de sa mission de service public ? Et le devoir de réserve ?
                      En attendant, d’autres fonctionnaires, de la DST, sont payés pour le protéger... et il s’en plaint !
                      Mais quel est ce psychodrame ? Nous ne sommes « plus chez mémé », Monsieur Redeker.


                      • mowglii1 (---.---.85.82) 11 octobre 2006 13:58

                        @ l’auteur : bravo ! capacité d’indignation intacte

                        @ Zen : quel est ce ton comminatoire vis à vis de l’auteur ? « on vous demande un jugement » mais il n’y a que vous pour demander cela , vous n’etes pas au tribunal et vous n’est pas un juge ! aucun sens du dialogue manifestement.

                        les islamistes sont en train de transformer des gens en héros / martyrs de la liberté.


                        • ZEN zen 11 octobre 2006 17:48

                          @Mowgli

                          Connaissez-vous le différence entre le sens juridique et le sens LOGIQUE de « jugement » ?...Prenez un dictionnaire pour éviter les grossiers contre-sens.


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 octobre 2006 14:09

                          Pour info, la face cachée de Redeker, qui n’excuse en rien les menaces intolérables dont il a fait l’objet mais qui relativise le « côté hussard des bonnes valeurs universelles de l’Occident face au méchant Islam »

                          Une opération publicitaire bien réussie.

                          Redeker, cet intégriste du vedettariat et de la publicité a signé sa tribune dans le Figaro en se présentant comme professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet impliquant ainsi le lycée où il exerce et la ville qui l’accueille. Le 22 septembre, Redeker informa le lycée des menaces de mort dont il aurait fait l’objet et que désormais, il vivra dans la clandestinité sous la protection de la DST. Cette nouvelle se propagea comme une traînée de poudre et une vraie effervescence régna au lycée « y a mon prof de philo qui a fait un sale article ! » dit un élève de cet établissement. Les lycéens se passèrent des papiers chiffonnés reproduisant des extraits de l’article de Redeker, les survolèrent d’abord vaguement, puis s’arrêtèrent, choqués, sur la violence des propos : « Jésus est amour » contre « Mahomet est haine », « massacreur de juifs », « pillard »...L’un d’entre eux demanda, « il est de qui cet article ? Redeker ! Ah oui, celui qui brandit ses articles et les partage si humblement à ses élèves... je m’en souviens ! ». Un autre lança, désabusé, « je ne lirai pas son torchon car lui, il dit qu’on mérite pas ses cours je ne vois pas pourquoi il mériterait mon attention ». Et un autre ajouta « y a mon frère qui l’a eu l’an dernier, ce prof dit que la dictature est le meilleur système possible et il dit que quelqu’un qui n’aime pas la pub est quelqu’un qui n’aime pas la vie ? ». « Ah ! bon » s’en étonna un autre, « c’est dans le programme de philo ça ? » Questionna-t-il. « Pas plus que ses articles qu’il fait lire à ses élèves sur ses heures de cours » répondit un autre. « Chapeau Redeker, joli coup de pub » ricana un autre ; « C’est son jour de gloire, c’est ce qu’il a toujours cherché, il doit en être content » poursuit-il en éclatant de rire.

                          http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2602

                          lire aussi ceci

                          http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2605


                          • (---.---.222.34) 11 octobre 2006 14:24

                            @ Dugué

                            Bonne info. Il est évident que Redeker n’est pas un être sympathique et qu’il est en quête de gloriole.

                            Mais le site gauchiste vers lequel tu nous renvoies parle de « racisme anti-musulman » pour critiquer Redeker, ce qui est d’une stupidité sans bornes puisque l’islam n’est pas une race, mais une religion.


                          • Rantanplan (---.---.4.88) 11 octobre 2006 14:35

                            @ Dughé:même si ce type est con,il ne mérite pas des menaces de mort.C’est une question de principe.S’il fallait supprimer tous les cons....Par contre les cons me font peur, car certains sont trés dangereux !


                          • roumi (---.---.74.206) 11 octobre 2006 15:05

                            @bernard dugue

                            completement d’accord et maintenant il est en vaccances surveillee !!! pas du tout confortable comme position . mais payee .

                            bon je sort lol !

                            roumi


                          • EricB 12 octobre 2006 01:20

                            Déjà quand on lit le premier paragraphe parlant de « plus sioniste que sioniste », et que l’article est signé d’une certaine Leïla, on se dit que l’objectivité n’est pas garantie. Quand on prétend dénoncer la haine, on en rajoute pas 10 doses.


                          • Philippe Boisnard (---.---.47.199) 11 octobre 2006 14:09

                            Je vous donne à lire cette partie de texte de Leila Salem, qui bien évidemment n’est pas non plus uen sainte quant à ses positions, mais qui se réfère précisément à cette soit disant « fatwa » : sa version et l’ordre des informations est très étrangement différent de ce qu’en a dit Prochooix et les autres : je ne prends pas partie, mais qui a raison ? Pourrait-on retrouver la source de cette émission ? « Le 19 septembre, le « philosophe » revint à son activité favorite, l’islamophobie, et publia dans le Figaro une diatribe sur l’islam. Le 20 septembre, dans son bulletin d’information « Hassad Al Yaoum » la chaîne Al-jazeera diffusa la nouvelle - sans citer le nom de l’auteur- Le même jour, dans une émission hebdomadaire d’Al Jazeera, dont le thème portait sur la polémique créée par les propos du pape, Al-Kardaoui, survola l’affaire de la publication du Figaro sans citer ni le nom du journal ni celui de l’auteur. Au cours de cette émission, il appela à une manifestation pacifique le 22 septembre, baptisée « jour de la colère » en guise de protestation contre les multiples attaques subies par les musulmans ces derniers temps. Il mit en garde contre tout débordement et conseilla les musulmans de ne pas tomber dans le piège des médias occidentaux et donner l’image du musulman violent, cliché dont les médias sont friands. À aucun moment, Al-Kardaoui n’a désigné le « philosophe » français à la vindicte, comme l’ont affirmé Caroline Fourrest et autres personnes et médias français (y compris l’Huma qui devrait vérifier ses informations avant de les publier). L’émission est archivée sur le site de la chaîne et consultable. »

                            Tout simplement, je crois que beaucoup cherchent à manipuler pour le moment, notamment chez ceux qui sont vicéralement anti-musulman voire même (n’en déplaise à Prochoix sur la formation du concept) islamophobe.

                            voici le lien où vous pouvez lire l’article de Leila Salem : ici


                            • Talion 11 octobre 2006 14:25

                              FInalement c’est bien ce moyen de défense. Je suis Musulman, tu m’aime pas ? ISLAMOPHOBE !!!! Je suis Gay, tu m’aime pas ? HOMOPHOBE

                              Ouai c’est assez pratique ! (en maternelle)


                              • etonne (---.---.118.150) 11 octobre 2006 14:36

                                en tant que fonctionnaire, je ne dis rien en public sans l’aval de ma hiérarchie. Je pense qu’il en est de même pour les employés de toutes les entreprises.

                                En tant que citoyen je peux m’exprimer à la condition de ne pas faire valoir mon appartenance à un corps de l’Etat.

                                Ce qui m’attriste dans « l’affaire » Redeker, c’est l’emballement de certains « intellectuels » à vouloir faire signer une pétition pour défendre la liberté d’expression. En effet, si R. Redeker n’avait pas, justement, bénéficié de cette liberté d’expression, son papier n’aurait jamais été publié.

                                Bénéficiant de cette liberté d’expression, il prend des positions dont il doit assumer la responsabilité. En particulier de se faire étriper par les mots de contradicteurs, voire par la justice s’il y a lieu.

                                Cela étant dit, si une pétition proposait de s’insurger contre les menaces de mort, quelqu’en soit le destinataire et pour quelque motif que ce soit, je signe.

                                Etonne


                                • EricB 12 octobre 2006 01:25

                                  ’Bénéficiant de cette liberté d’expression, il prend des positions dont il doit assumer la responsabilité. En particulier de se faire étriper par les mots de contradicteurs, voire par la justice s’il y a lieu.

                                  Cela étant dit, si une pétition proposait de s’insurger contre les menaces de mort, quelqu’en soit le destinataire et pour quelque motif que ce soit, je signe.

                                  Etonné"

                                  cette pétition est justement pour s’insurger contre les menaces de mort qui ont suivi, et rien d’autre. J’imagine que Redeker doit parfaitement assumer que son texte fasse débat, et c’est même sûrement ce qu’il a voulu initier (avec succès semble-t-il). Il doit parfaitement assumer d’avoir des contradicteurs, et même d’eventuelles poursuites judiciaires.


                                • Serpico (---.---.143.219) 11 octobre 2006 14:37

                                  Le problème avec Redeker, ce n’est pas qu’il ait simplement exprimé une opinion.

                                  Son article participe à la meute haineuse contre l’Islam avec justement des jugements à l’emporte-pièce et des préjugés indignes d’un professeur de philosophie.

                                  Il n’y a aucun courage à suivre la meute. Un professeur de philo est justement là pour développer, stimuler et aiguilloner l’esprit critique en s’appuyant sur la discussion et non en participant à la doxa.


                                  • mowglii 11 octobre 2006 15:11

                                    avoir une opinion en accord avec d’autres, majritaires ou pas, n’est pas en soi un signe d’avoir tort ou raison .


                                  • pace (---.---.252.186) 11 octobre 2006 14:53

                                    et Redeker est toujours vivant !........... sacré Redeker, quel coup de pub réussi !!! Après les présumés menaces de mort, il faut qu’il écrive une livre sur sa vie en cacette !!! Figaro et la télé, c’est fait....heu, un petit contrat avec Endemol sera bienvenue, pour les prochaines emissions de « fiction » sur TF1. Je serai prêt à investir pour ce succès story !!! et je lui souhaite d’enseigner au business school de Paris sur les avantages de la marketing de la peur !!!


                                    • nsa (---.---.123.107) 11 octobre 2006 15:01

                                      Tu rigolerais autant si ta famille etait menacée de mort, obligée de quitter ta maison , tes enfants leur école, toi ton boulot et de vivre sous protection policière ?


                                    • pace (---.---.252.186) 11 octobre 2006 15:02

                                      hé, Rufus ! Il y’a une différence entre parole de Chris et l’église qui a massacré des décennies au nom de Chris !!! Judaisme, Christianisme et Islam même brutalité mon pote !


                                    • pace (---.---.252.186) 11 octobre 2006 15:15

                                      à Rufus,

                                      je cherche pas à avoir mes 5 mn de célébrités par tous les moyens, à travers démagogie, pour satisfaire ma mégalomanie !!! Si je serai l’épouse de Redeker, je demanderai la divorce pour protéger mes enfants de cet opportuniste malveillant. Et son école, à nos enfants, on peut leur épargner les charabias de leur prof qui utilise la pervesion de la liberté d’expression pour faire jouir sa notorité !!!!


                                    • pace (---.---.252.186) 11 octobre 2006 15:17

                                      pardon rufus, c’était pour nsa............. smiley


                                    • rufus (---.---.155.7) 11 octobre 2006 14:54

                                      Redeker a mille fois raisons. Rien de qu’il a écrit n’est inventé.

                                      Mais la vérité ne fait jamais plaisir à tout le monde. Mieux vaut la dire, mieux vaut se sentir blessé ou égratigné par la vérité, que de laisser la porte ouverte aux silences, aux consensus lâches ou aux mensonges. Et quand la vérité blesse ou déplaît, il faut avoir le courage de la regarder en face.

                                      Redeker n’a pas inventé qu’il y a actuellement un très grave problème de violences lié à l’Islam, et que cette violence pourra toujours trouver des justifications dans le Coran - ce qui ne veut pas dire que le Coran ne soit que violence.

                                      Redeker n’a pas inventé que la Parole du Christ est essentiellement non-violente.


                                      • parkway (---.---.18.161) 11 octobre 2006 16:28

                                        à rufus : ok pour les paroles non violentes du christ, mais l’interprétation de l’Eglise catholique a dû être faussée quelque part, vu les massacres depuis les croisades...


                                      • slaf (---.---.41.15) 11 octobre 2006 16:22

                                        >>Au fait, est-ce qu’un seul des milliards de croyants que compte la Terre peut nous prouver que son Dieu existe ?

                                        Le problème est que toutes les preuves qui sont soumises sont rejettées par la super croyance du néant et non scientifique « l’athéisme ». Cela me fait penser à la grande majorité des médecins qui ne croient pas en l’effet placébo (sciences et vies) mais alors que les statistiques sont là ! Des preuves celles du coeur et celle la science il y en plein, il suffit d’une part d’interroger quelques miraculés et quelques astro physiciens. Ces preuves ne rentrent pas dans un petit esprit mathématique mais dans celui du philosophe scientifique oui. Préfèrons, à cette question puérile, celle de l’agnostique plus haut qui dit « c’est une question de dictionnaire ». Voilà une bonne réponse bien cartésienne qui me plait car elle implique une question qui est la recherche. Et surtout comme dans tous les dictionnaires une réponse. Et donc un point de vue débouchant sur une sensibilité. Le reste est néant. Et pour moi croyant, le néant possède un nom. Nommons le ici le yang !


                                        • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 octobre 2006 16:30

                                          Excuse moi, je suis scientifique (Astrophysicien pour être plus précis), et j’aimerai bien qu’on me donne une preuve scientifiquement irréfutable de l’existence d’une entité qu’on pourrait nommer « Dieu » ?

                                          Pour avoir un sens une théorie scientifique doit pouvoir expliquer certains faits.

                                          Quels sont ces faits qu’explique l’hypothèse « Dieu » ?

                                          De plus, entre 2 hypothèses il faut préférer la plus simple, et éliminer les superflues.


                                        • Grouik (---.---.72.24) 11 octobre 2006 17:02

                                          Le problème est que toutes les preuves de l’existence du Monstre en Spaghettis Volant qui sont soumises sont rejettées par la super croyance du néant et non scientifique « l’athéisme ».

                                          La science ne rejète pas les croyances, elle dit juste que ce sont des hypothèses totalement inutiles dans son cadre, à moins de PROUVER le contraire (mais il ne s’agira alors plus d’une croyance puisque prouvée).


                                        • Gode Michelet (---.---.112.191) 11 octobre 2006 17:37

                                          - quantifier le ratio de prières exaucées / attentes des fidèles, comparer avec celui des mécréants...

                                          - Dieu par essence, omnipotent et omniscient : n’a pas l’air de s’intéresser au web pour se manifester universellement et à moindre coût (humain), au contraire préfère les simplets ou/et les analphabètes comme vecteurs de son « verbe » (Maomette, Gzu et autres bergères)

                                          - Dieu a fait l’homme à son image, les animaux et les plantes peuvent donc crever : cqfd

                                          - Dieu est intemporel et unique : Cf. l’historique de la God Academy.


                                        • gem (---.---.117.250) 11 octobre 2006 18:30

                                          @ Anthony Meilland (IP:xxx.x34.15.115)

                                          je le répète pour la seconde fois : « dieu » c’est une question de pure sémantique, de dictionnaire.

                                          Si tu es scientifique, tu crois que l’univers existe et a des lois. Un univers unique, avec un ensemble unique de lois qui s’applique à tous, partout, tout le temps. La « NATURE » au sens de Spinoza. Et Spinoza l’a dit : « Deus, sive natura » (« dieu, autrement dit la nature »). Un polythéiste imagine facilement un « multivers », soumis à des lois différentes selon le lieu, l’époque, et même la personne. Un monothéiste, non. La science suppose une unicité de la nature, elle n’est possible que dans le cadre d’un monothéisme, elle EST un monothéisme.

                                          Note que ta croyance en la science (LA, pas UNE parmi d’autre) relève de la croyance, même pas de l’hypothèse puisque tu n’a aucun moyen de la soumettre à une quelconque expérience. La Science est ton Dieu. La science se « prouve » par ses miracles, électricité, cinéma, moteurs, homme sur la lune, etc. et seulement comme ça

                                          Athée ? non, tu n’es pas athée. scientiste, scientifique, mais pas athée.


                                        • Grouik (---.---.72.24) 11 octobre 2006 19:01

                                          N’importe quoi.

                                          Etes vous sûr de savoir ce qu’est la science (en tant que démarche intellectuelle) ?

                                          Cette volonté farouche et irrationnelle de vouloir faire de la science une croyance (en jouant sur la polysémie du verbe croire au passage) est archi-classique (pour ne pas dire totalement éculée).

                                          « Si tu es scientifique, tu crois que l’univers existe et a des lois. »

                                          Pas vraiment : si je suis scientifique, j’observe qu’il existe un univers sensible ou, a minima, l’illusion d’un univers sensible. Par empirisme, je tente de décrire certains de ses aspects par des moyens humainement compréhensibles. Après, c’est une question de méthode. Pas besoin de croyances là dedans.


                                        • gem (---.---.117.249) 11 octobre 2006 20:16

                                          mon cher grouik, les affirmations peremptoire et limite blessante genre « n’importe quoi » c’est MA spécialité et je te prierais donc de ne pas empiétés sur mes plates-bande smiley

                                          Bon, cela dit, tu peux certes observer tout ce que tu veux. Mais à quoi ça te sert sans la croyance que ce qui s’est passer à un moment donné sous tes yeux est représentatif de ce qui se passe ailleurs, ou à un autre moment, ou sous les yeux d’un autre ?

                                          Ce qui est éculé, c’est de supposer implicitement que toutes les croyances ont la même valeur de vérité (Par exemple, que toutes les religions ont une valeur de vérité égale, et même égale à zéro). Cette hypothèse est stupide : toutes les croyance n’ont pas la même valeur (tu n’aura aucun mal à trouver toi-même des exemples de croyance fausses, douteuses, plausibles et franchement probable), et ça s’applique aussi aux religions. La science a pour l’instant démontrer suffisamment de fiabilité pour qu’on lui fasse confiance, notamment parce que

                                          1) elle est, d’une certaine façon, plus simple ; exactement comme un prévisionniste comence par tester la simple reproduction du passé, le scientifique croit que les lois qu’il croit avoir découvert s’applique toujours, partout, pour tous. Simple et de bon gout, mais pas prouvé !

                                          2) pour autant qu’on puisse l’observer, cette croyance a bien marché dans le passé.

                                          il n’en reste pas moins que la science reste une croyance.

                                          Et il demeure également que quand Spinoza dit que « la Nature c’est Dieu, Dieu c’est la Nature », tu vas bien être obligé soit d’admettre que « dieu » (ce dieu là, sans lequel aucun science n’est possible) existe et reconnaitre que tu n’es donc pas athée, soit de renoncer à la science (et, au passage, de t’affirmer un théologien suffisamment puissant pour contester cette définition de dieu... imagine un peu un type qui affirmerait ne pas croire au proton tout en prétendant contester la définition du proton : y croit-il ou n’y croit-il pas, à ce fameux proton ?)


                                        • Grouik (---.---.167.65) 11 octobre 2006 22:26

                                          « Mais à quoi ça te sert sans la croyance que ce qui s’est passer à un moment donné sous tes yeux est représentatif de ce qui se passe ailleurs, ou à un autre moment, ou sous les yeux d’un autre ? »

                                          Mais qui croit ça ? Pas les scientifiques en tout cas.

                                          Tout ce que l’on peut dire, c’est que jusqu’à présent toutes les observation ont respecté le principe de causalité. Ca ne veut pas dire que tout à respecté / respecte / respectera ce principe (puisqu’on ne peut pas tout observer). Pour l’instant, ça marche (i.e. ça permet de faire des prédictions qui se vérifient factuellement). Si demain ça ne marchait plus, la science n’aurait, par définition, aucun état d’âme à changer ce paradigme et à repartir sur d’autres bases (je ne dis pas que ce serait facile).

                                          Donc non, le principe de causalité n’est pas indispensable à la science, c’est seulement une observation.

                                          De même pour toute loi : tant que ça marche on applique, dès qu’on trouve mieux on modifie, si ça ne marche plus on change tout. C’est l’un des principes de base de la méthode scientifique.

                                          « Ce qui est éculé, c’est de supposer implicitement que toutes les croyances ont la même valeur de vérité [...] »

                                          Pardon mais la notion de vérité ou non vérité concernant une croyance ne fait pas sens pour moi. En revanche, ça à un sens concernant l’objet d’une croyance : il peut être vrai ou pas (ce qui ne veut pas dire que l’on est toujours en mesure de le savoir, par exemple la licorne invisible existe-t-elle ?).

                                          Une croyance est par définition irrationnelle, sont objet est... ben ça dépend.

                                          Imaginons que je crois vraiment que si je lance une pièce elle va retomber coté pile (parce que j’aurais prié mon dieu de le faire par exemple) :

                                          1. Avant le lancé il est impossible de savoir si l’objet de ma croyance est vrai ou faux... par contre, je peux déjà dire que ma croyance est irrationnelle.

                                          2. Après le lancé, la pièce est tombé sur pile (youpi) : l’objet de ma croyance est donc vrai. Ma croyance, elle, n’en est pas moins irrationnelle.

                                          Voilà d’ailleurs pouquoi les croyances ne servent à rien en science : on se contente d’observer les objets. La croyance (ou pas) en un objet donné n’a aucun intérêt intellectuel dans la méthode scientifique.

                                          Suis-je plus clair ?


                                        • gem gem 12 octobre 2006 11:33

                                          @grouik

                                          Tu es plus clair, mais pas plus juste. Et tu ne répond pas à la question posée par Spinoza (et, sans te rabaisser, je pense qu’elle te dépasse), que je ne vais pas répéter.

                                          En gros, tu affirmes qu’on pourrait faire de la science tout pareil si les lois de la nature changeait en fonction de l’observateur, du lieu ou de moment, autant dire si le monde autout de nous n’avait pas de lois, soumis au caprice du hasard.

                                          Ca n’est pas ce qu’on enseigne (car, quoi que tu en dise, le principe de causalité et l’existence de lois physiques est bien un élément crucial de ce qu’on enseigne dans les cursus scientifique, et j’en sais quelque chose !)

                                          Et ça me parait completement cinglé. Même dans ton exemple de pièce tu suppose, implicitement, qu’elle ne peut que retomber sur une des faces (ou peut-être sur la tranche). Et c’est normal, rationnel, conforme à ce que tu as déjà observé. Mais ça n’est pas « vrai », du moins pas « absolument vrai » ; disons « suffisamment solide, d’après nos observations et nos principes (ceux qui font la science expérimentale) pour être considérer comme vrai ». Par exemple, même après le lancer, tu es obligé de supposer que tu n’es pas soumis à un phénomène plus compliqué que tu n’imagine (tel qu’un trucage) ou une illusion d’optique : croyance raisonnable, mais croyance quand même. La « vérité » est une notion logique qui n’a de sens absolu que dans un cadre formelle très contraint, dans la vie réelle l’adéquation entre les faits observé et ce que tu pense peut faire que ta croyance est « vraie », mais à condition d’accepter, d’abord, le principe de causalité (entre autres).

                                          De plus, il faut au moins supposer un minimum de stabilité pour avoir seulement l’idée de regarder ce qui se passe maintenant. Pourquoi lancer une pièce si l’expérience prouve qu’elle peut — indépendamment de son lancé — se transformer en choucroute, se volatiliser ou nous ? Plus profondément, notre existence même, le fait que nous soyons muni d’un cerveau capable d’extrapolation est un signe de l’existence de ce minimum de stabilité.

                                          Il n’y a pas d’observation possible sans principe de causalité ! On peut changer de lois, mais ça suppose quand même qu’on croit, au départ, à la notion même de lois !

                                          « une croyance est par définition irrationnelle ». NON, cent fois non ! Croire qu’une pièce peut tomber à la fois face et pile est irrationel, croire qu’une pièce peut tomber pile ne l’est pas. Et tu n’as même pas besoin de faire l’expérience pour le CROIRE, toi aussi. Par contre si on te dit que la pièce peut se transformer en choucroute, tu vas être plus sceptique... il y a toute une gamme de croyance, les unes raisonnable, les autres non, sans parler de leur contenu moral et normatif fort différent (on peut ainsi noter qu’une bonne prescription, même basée sur de mauvaises raisons, reste une bonne prescription : est-il irrationnel de s’abstenir de manger un animal qui transmet quantité de maladies ? même si c’est pour son « impureté » ?)

                                          Et, pour revenir au sujet, croire que la Nature (l’univers et ses lois) n’existe pas est irrationnel. Autrement dit : être athée au sens de Dieu fixé par Spinoza est irrationnel. Aujourd’hui. Si demain tu observe un phénomène de changement de lois (autrement dit : un « miracle »), on en reparlera.


                                        • Grouik (---.---.72.24) 12 octobre 2006 14:21

                                          OK, je vois.

                                          Les problèmes sont d’abord de nature sémantique.

                                          1. Vous utilisez la polysémie du verbe croire sans vous en rendre compte.

                                          « je crois en dieu » est différent de « je crois qu’il va pleuvoir » (ou, dans votre exemple, de « je crois que la pièce peut tomber coté pile »). Dans le premier cas il s’agit bien d’une croyance (irrationnelle par définition, j’insiste), dans les autres non.

                                          En gros vous déduisez de « [penser] qu’une pièce peut tomber pile » qu’une croyance n’est pas irrationnelle... alors que ça n’a rien à voir avec la choucroute.

                                          Ah, la langue et ses pièges.

                                          2. Si vous définissez dieu comme étant mon pied droit, alors oui, vous avez raison, j’observe que dieu existe.

                                          Si vous (ou Spinoza) définissez dieu comme étant la nature (l’environnement sensible), alors oui, vous avez raison, j’observe que dieu existe.

                                          C’est juste une définition tarte à la crème complètement inutile (d’aucuns diraient parfaitement stupide).

                                          Txidhfkzkc = Nature donc Txidhfkzkc existe. Youpi.

                                          3. D’autre part concernant la problématique de la causalité, j’avais bien précisé que ça ne serait pas facile.

                                          Et oui, si le principe de causalité s’avère être faux, il faudra jeter à la poubelle des pans entiers de la science. La physique par exemple risque tout simplement de disparaître.

                                          Et alors, où est le problème ? La science veut expliquer la nature : tout ce qui ne marche pas est à jeter. Ca ferait mal au coeur au regard du travail fournit pour en arriver là mais c’est comme ça, c’est le principe de la méthode scientifique.

                                          Donc oui, la mise en cause de la causalité serait la fin de nombreux (tous ?) domaines scientifiques, pas de la science.


                                        • Anthony Meilland Anthony Meilland 12 octobre 2006 14:37

                                          Pour essayer de mettre fin à ce débat, sympathique, mais peut-être inutile voici une petite phrase de Peter O’Toole répondant à un journaliste :

                                          - Quand avez vous réalisé que vous étiez Dieu ?

                                          - Quand, en priant, je me suis soudain rendu compte que je me parlais à moi-même.


                                        • Cochonouh Cochonouh 12 octobre 2006 16:42

                                          Bravo à tous pour ce magnifique débat sur Dieu et la Science.

                                          A quand un article sur « le 11 septembre et la mécanique quantique » ?


                                        • gem (---.---.117.250) 12 octobre 2006 20:12

                                          @ grouik

                                          1) non, pas de polysémie de « croire ». Même en jouant sur le mot « penser » (qui n’est qu’une variante de « croire »).

                                          2) parfaitement exact. vous avez enfin compris et bien résumer mon propos. « athée » c’est une simple question de définition. Il y a d’ailleurs un exemple célèbre d’un marthyr chrétien, sommé de répudier l’athéïsme (athéïsme = de vénérer l’empreur romain), et qui le fit bien volontiers (athéisme = refus de reconnaitre le dieu biblique) ; pas dupe et furibard, le juge romain le fit exécuter.

                                          Dieu = votre pied droit et Dieu = la Nature n’ont pas du tout la même implication. Je crois que ça vous vexera pas si je vous dit ça ... Le dieu de Spinoza a quand même une autre gueule, et de vraies implications morales et métaphysique (notamment la possibilité de la science), alors que votre pied... bof.

                                          3) non, j’insiste, le principe de causalité est nécessaire à la notion même dobservation et donc de science expérimentale. Sans lui, on ne jete pas seulement des pans de la science, on jete tout : la raison, la science, et jusqu’à notre conception matérialiste de l’existence. On passe à tout autre chose, dont ni vous ni moi n’avons la moindre idée


                                        • Eric (---.---.4.29) 11 octobre 2006 16:30

                                          L’article de Redecker propose des thèses révisionnistes et doit être condamné pour cela. S’il n’avait été publié qu’en Occident, il serait normal qu’il soit jugé par les lois occidentales.

                                          Mais, puisque le libéralisme veut que le Figaro soit vendu aussi dans le monde arabe, il ne faut pas s’étonner que les autorités concernées prennent les mesures qui s’imposent.

                                          Les Etats occidentaux se rendent-ils seulement comptent qu’en permettant l’exportation du Figaro, ils soutiennent les positions révisionnistes de Redecker ?

                                          Ces réflexions mises à part, Redecker compare l’islamisme au communisme et la situation actuelle à celle de la guerre froide. La seule qualité que l’on peut reconnaitre à cet article est de présenter clairement les positions de l’auteur, à la fois par rapport au communisme et à l’islam.

                                          Il est logique que cet article soit publié dans le Figaro, journal qui, à titre personnel, ne trouve même pas sa place dans mes toilettes.


                                          • EricB 12 octobre 2006 01:29

                                            « L’article de Redecker propose des thèses révisionnistes et doit être condamné pour cela. » Ah oui, tiens donc ? je serais curieux d’avoir plus d’explications sur ces fameuses theses « révisionnistes ». On a pas dû lire le même article...


                                          • Torr-Ben (---.---.117.178) 11 octobre 2006 16:32

                                            De Robien : un lâcheur habituel, cf. Karen Montet-Toutain. Plus généralement, pour reprendre Bernanos, les people « ont le coeur dur et la tripe sensible ».Une larmichette par ci, une autre par là pour émouvoir les braves gens. Leur parole est vaine mais leur vanité démesurée. Rien n’évoluera tant que ces politiciens people n’ auront pas des mandats limités en nombre (un) et dans le temps.


                                            • saadi yacine (---.---.211.35) 11 octobre 2006 16:42

                                              La prudence du ministre elle s’explique par le fait que les menaces viennent de l’auteur lui même, tout le monde le sait c’est une affaire RER bis


                                              • (---.---.60.49) 11 octobre 2006 17:12

                                                Comme l’amicale fatwa lancée par ce farceur de Komeiny contre Salman Rushdie. Quand on vous dit que l’Islam est une religion de paix, de tolérance et d’amour, vous faites semblant de pas comprendre ! Faut qu’on vous lapide pour vous faire rentrer ça dans vos têtes de brutes incroyantes ???


                                              • zozo 11 octobre 2006 17:38

                                                Explique-moi par quelle voie cette information t’est parvenue. Je n’étais pas au courant.


                                              • gem (---.---.117.250) 11 octobre 2006 17:57

                                                le téléphone arabe, bien sur smiley


                                              • Grouik (---.---.72.24) 11 octobre 2006 16:51

                                                Si vous disposez d’une information factuelle à ce sujet, il serait intéressant de nous en faire part.


                                                • USAF (---.---.115.196) 11 octobre 2006 17:06

                                                  Condorcet et l’éducation religieuse comme degeneration et Edgar Faure et la loi n°84-52 du 26 janvier 1984. La plupart du temps la préhistoire fait la joie. Mais dans ce cas l’histoire « a posteriori » est encore mieux.« On ne peu plus se taire lorsque la limite de l’innaceptable est franchie. c’est un corollaire des baïonnettes intelligentes »(Rédigé par : Ad Jesum per Mariam | Sep 28, 2006 2:53:24 PM).

                                                  Décembre 1982
                                                  — « grand service public unifié et laïc de l’enseignement »(Projet[Loi] Alain Savary).

                                                  Janvier 1983
                                                  — Cardinal Lustiger abrogeait le projet[Loi] Alain Savary sur la base du concordat secret de la iv république entre le vatican et La France.


                                                  • US AIR FORCE (---.---.115.196) 11 octobre 2006 20:50

                                                    Les Arabes sont tous sous ma protection et la critique pointue des Arabes est justifie. " Auteur français sous la protection de la sécurité après la publication d’un article qui a maltraité l’Islam[Gazette d’Adn Temps,29 Septembre 2006]..مرت كاتب فرنسي تحت حماية أمنية بعد نشره مقال مسبة حسب العلاقة الترتيب حسب التاريخ يء

                                                    Il a maltraité l’Islam et le prophète.

                                                    Redeker روبرت روديكيالمر أستاذ الفلسفة في إحدى مدارس مدينة (تولوز)، مقالاً في صحيفة (لوفيغارو)، في 19 الشهر الجاري، وصف فيه النبي محمد بأنه « قاطع طرق، قاتل لليهود، ومتعدد النساء ». ومنذ نشر

                                                    Le professeur Robert Redeker de la philosophie à une école dans la ville (Toulouse) a écrit un article dans le journal Le Figaro, le 19 de ce mois ; il a décrit le prophète Muhammad[La Paix avec Lui] en tant que « le meurtrier catégorique des juifs et beaucoup des femmes »"[loc. cit.].


                                                  • Entubé (---.---.79.37) 11 octobre 2006 17:14

                                                    • space_cowboy (---.---.140.252) 11 octobre 2006 17:25

                                                      De toute manière, faudrait lancer une fatwa sur ce mec là pask’il écrit comme un pied et sommer le figaro de pas publier des trucs aussi mal écrit...

                                                      Sont cons les islamistes, faire si grand cas d’une si piètre plume... passer des strings de paris-plage, beaucoup plus agréables à regarder qu’un voile islamique, à des citations de momo le prophète ou du coran pour étayer une musulmanophobie rempante, c’est tellement con que je comprends que Robien le soutienne pas...

                                                      Il lui a pas demander son avis pour paraître dans Minute, ah non Le figaro, mais là on peut confondre... qu’il a cas se démerder tout seul...


                                                      • Dominique L (---.---.189.14) 11 octobre 2006 17:44

                                                        Sur l’affaire Redecker je vous renvoie à un excellent article que la philosophe Catherine Kintzler a mis en ligne sur son blog : www.mezetulle.net/article-4084819.html.


                                                        • Marsupilami (---.---.222.34) 11 octobre 2006 18:18

                                                        • Serpico Serpico 11 octobre 2006 19:42

                                                          C’est l’exemple même du texte qui vous fait dégouter de la philosophie.

                                                          Cette philosophe encule les mouches d’une façon trop laborieuse pour être honnête.

                                                          Manier sans précaution des termes comme « islamogauchiste » et des expressions à la mode comme « fascisme vert » et se prétendre objectif, c’est se foutre du monde.

                                                          Elle ne soutient pas, elle prend parti et s’approprie l’opinion de Redeker.

                                                          Exiger des autres de soutenir sans réserve et donc sans discuter constitue le paroxysme justement du fascisme.


                                                        • FredSud37 (---.---.200.203) 12 octobre 2006 17:38

                                                          En outre, elle soutient vivement la pétition disponible ICI.


                                                        • candidat007 (---.---.122.128) 11 octobre 2006 17:55

                                                          Sur Agoravox, on pleure sur la liberté d’expression en france dans le cade de l’affaire Redeker,et en même temps on trouve qu’on en fait trop sur l’assassinat de la journaliste russe et on relativise, on prend du recul sur ce drame de la liberté d’expression en Russie. (voir les nombreux posts sur l’affaire Anna Politkovskaïa disant qu’on en fait trop parce que c’est une journaliste.).

                                                          Pour l’affaire Redeker , j’ai donc suivi le lien donné pour la soi disant Fatwa et je suis tombé sur un artcile de Fourest. (je l’ai toujours trouvé un peu énervé mais enfin...)

                                                          Donc voilà la présentation qu’elle en fait . « Le 20 septembre sur la chaîne al-Jazira, Le cheikh islamiste Youssef al-Qaradawi a profité de son immense audience pour désigner le philosophe Robert Redeker comme l’islamophobe du moment. Ce n’est pas rien lorsqu’on connaît l’influence du cheikh et l’extrême susceptibilité de certains de ses auditeurs. » .....article de C. Fourest. Si elle avait trouvé des choses plus costauds ou tangibles croyez moi, on peut faire confiance à Fourest ; elle aurait trouvé. Donc il n’y a que ça...

                                                          C’est ça une fatwa ? ? Quand la fatwa sur Rushdi avait été lancée, il me semblait que c’était un peu plus officiel que cela.(j’en suis sûr) Maintenant, ce serait une Fatwa parce les paroles (on aimerait les connaître !!) ont donc été considérées comme susceptibles de froisser l’extrême susceptibilité de certains des auditeurs... A priori donc ces paroles ne sont pas une fatwa destinée à lancer une chasse à l’homme.

                                                          Si certains auditeurs à l’extrême sensibilité ont donc proféré des menaces de mort sur le philosophe (par l’intermédiare de blogs semble t’il ou par écrits, par téléphone) il faut les poursuivre comme délinquants et criminels.(fermer les blogs !! rechercher les corbeaux, les excités dangereux !!) Que fait la police ? Elle les recherche seulement ? Ou en est l’enquête ? je ne vois rien la dessus. Je sais seulement que le professeur serait obligé de se cacher, de vivre comme une bête traquée etc...

                                                          Et ensuite, Monsieur Redeker ne trouve rien de mieux que de se plaindre, non pas à la police mais par une lettre ouverte dans un journal qui en fait les gros titres . le meilleur moyen de vivre caché sans doute.

                                                          Tout cela n’est pas clair, qui plus est pour un texte écrit, essentiellement si j’ai bien lu (2 paragraphes introductifs sur le string) parce que le string avait été interdit à Paris Plage, fait qui serait la preuve d’une prégnance islamique sur notre pays.

                                                          Tout cela ne semble pas trés sain, ni trés clair de tous les côtés.


                                                          • hmb (---.---.238.121) 11 octobre 2006 17:59

                                                            « A force de dire oui à tout, l’on disparaît soi-même »

                                                            (Charles de Gaulle)

                                                            C’est ce qui arrive à l’Occident aujourd’hui


                                                            • slaf (---.---.41.15) 11 octobre 2006 18:01

                                                              La réponse est simple et bien je t’invites à lire les conclusions philosophiques de « Hubert Reeves » ou encore Einstein sur ce sujet... Mais la réponse est devant tes yeux encore faut il sortir ton oeil de la lorgnette. L’important dans la question posée est de chercher, trouver c’est autre chose, ce n’est pas donné à tout le monde. smiley


                                                              • slaf (---.---.41.15) 11 octobre 2006 18:11

                                                                Attention je suis pour la science mais la science à ses limites c’est le propre de la science.

                                                                Ils existent des constantes physiques non expliquées, comme le pourquoi de la vitesse de la lumière.

                                                                J’aimerai poser une question : « comment des croyances en Dieu non violentes » peuvent elles subsister si elles n’étaient que stupidité sans accompagnement. Comment la foi se transmet elle. Voilà de vraies questions ? Comment peut elle subsister dans un monde aussi hostile. Comment des affirmations « athéistes » ne font pas voler en mille morceaux les croyances...

                                                                AIMER plus les questions que les réponses voilà le début de la vrai question de qui est Dieu.


                                                                • Ange Gabi (---.---.204.50) 11 octobre 2006 21:36

                                                                  si les religions cartonnent, de même que la société du spectacle depuis toujours (magie, karaoke, musique, pub, cine, tele, disneyland, jeux videos, foot, diners et autres drogues de l esprit), c’est que l’ humain est programmé pour être leurré quant à sa condition, gouverné par l’illusion et la pulsion ;

                                                                  l’humain ne travaille pas pour lui-même, mais pour l’évolution et l’élite qui le gouverne à son profit, justement grâce à cette puissante morphine excitante qu’est la transcendance aliénante de la religion / exutoire mental - aucun enfer ne s’est jamais entrouvert, aucun mort n’est jamais revenu pour témoigner en attendant - ;

                                                                  l amour /la cooperation pour la survie de l espece, n est qu un de ces programmes cadre (comme la gravite), qui, détourné de sa fonction première et objective, est devenu une valeur subjective surfant sur la vague du business de l ignorance, un slogan qui cache opportunement la forêt de nos contradictions et de nos tabous fondamentaux (ex : la vie au dessus de la mort alors que mort, violence, conquête, domination, déterminent et structurent tout autant sinon plus l’univers).

                                                                  d ou le voile jeté sur 99% de la réalité, cette matière sombre (satanique ?) que les clerges ont toujours voulu évacuer, de facon sanglante avant la laicite, par la chape du monopole sur la vérité, preferant la speculation et l interpretation condescendante ou totalitaire avec force appats concupiscents (vie eternelle, paradis a vierges...)...

                                                                  or la morale existe en dehors des tables ou des livres dits sacrés : il suffit de regarder et de comprendre, avec un regard analytique, inhumain, comment la matiere s organise pour se retrouver et suivre sereinement les bon rails.

                                                                  pilule rouge ou pilule bleue ?

                                                                  une chance pour les lâches et les faibles du cerveau, la plupart des athees sont en fait des agnostiques qui peuvent tres bien tolerer les croyances et les mythes des lors qu ils ne s imposent pas a leur liberte de penser et de donner telle substance categorique a la part d inconnu qui reste la prochaine frontiere.

                                                                  l’inverse est beaucoup moins vrai, a savoir que le mecreant a tout a craindre de la secte institutionnalisee.

                                                                  le plus bel exemple gonflé de cette escroquerie d echelle est le celebre adage :

                                                                  les voies du Ciel sont impenetrables (sous entendu ne cherche pas a comprendre, meme l illogique devient raison, autrement dit accepte l inacceptable, tais toi et marche dans la combine avec nous de gre et meme de force : pas etonnant de trouver des pervers de chez pervers dans la corporation)

                                                                  raison de plus pour le penetrer (le ciel)

                                                                  l homme s arretera un jour (bizarre : des humanoides longilignes, asexués et imberbes du cinq centieme millenaire se prosternant devant l effigie d un singe barbu !), mais personne n arretera la science.

                                                                  elle a tout son temps, elle.


                                                                • slaf (---.---.41.15) 11 octobre 2006 18:21

                                                                  >>Dieu à fait l’homme à son image

                                                                  Cela veut dire que Dieu nous a fait « omnipotents » nous les hommes. Et comme tu le dis si bien c’est bien NOUS qui tuons et qui détruisons les plantes CQFD

                                                                  Je ne vois pas le rapport avec Dieu sauf que Dieu devrait nous sauver...mais ceci c’est pour les enfants.

                                                                  « Aides toi et le ciel t’aideras » Ca veut dire FAIT la volonté de Dieu et tu seras aidé. En terme profane Aimes et tu seras aimé.


                                                                  • Tit (---.---.68.225) 11 octobre 2006 18:23

                                                                    Globalement je suis d’accord pour dire que ce qui arrive à monsieur Redeker est inaceptable.

                                                                    Je suis outré qu’il n’y est pas une réaction plus vive et plus importantes des journalistes d’une part (qui sont les premiers concernés par la liberté d’expression) et par le gouvernement d’autres part (qui se doit d’être le garant de cette libertée)

                                                                    Par contre je ne suis absolument pas d’accord avec ce texte et notamment avec ça : « Le ministère de l’Education n’a même pas porté plainte contre X pour menace de mort contre un de ses fonctionnaires ».

                                                                    En quoi un employeur (quelqu’il soit) doit il faire ingérance dans la vie privé de son employé. A ce que je sache monsieur Redeker n’a pas été attaqué pour l’xercice de sa fonction. A ce que je sache il n’a pas demandé à ses supérieurs hiérarchiques l’autorisation de publier ce texte. A ce que je sache publier des textes polémiques dans la presse ne fait pas parties des obligations d’un profeseur.

                                                                    Je travaille dans le privé. Est ce que mon employeur porterait plainte contre quelqu’un qui m’agrésserait pour des raisons personnelles ? Evidement non.

                                                                    Monsieur de Robien n’est pas ministre de la presse. Ni Ministre de l’intérieur. Ni ministre de la liberté d’expression. Il n’a donc pas à « porter plainte contre X ».

                                                                    Je vais même plus loin : je suppose que, vu la situation, monsieur Redeker n’est plus à même d’assurer ses cours. Et je pose la question qui reste ouverte : que se passerait il pour l’employé du privé qui ne pourrait pas aller au boulot pour une raison comme celle là ?


                                                                    • surfeur (---.---.76.179) 11 octobre 2006 19:04

                                                                      @ Mr Riot

                                                                      Mr Redeker n’est pas intervenu dans le cadre de son service d’enseignement, ou de ses fonctions d’enseignant, il n’y-a donc pas de raison particulière pour que son ministre de tutelle se manifeste.


                                                                      • liberté chérie (---.---.252.50) 11 octobre 2006 19:19

                                                                        De Robien a renié son parti pour un portefeuille ministériel...D’honneur il n’a donc point !

                                                                        Ce gouvernement - avec à sa tête un homme usé par le pouvoir, s’y accrochant aussi pour échapper à la justice - est constitué principalement 1)de ventres mous, à la langue de bois...dont le leitmotiv est « consensus »...pas de vagues et tête dans le sable...

                                                                        2)d’un agité omniprésent (style DW sur Ag.vox), un bouffon, bluffeur, qui dit tout et son contraire...ne sait gueuler que sur ses flics et rameutant à tout propos les journaleux complaisants : rien, il n’a rien fait de mémorables que la propagation anarchiques des radars en vue d’alimenter les caisses noires de l’état (voyages, gueuletons et petites matemoizels...)

                                                                        Une triste fin de règne, la déchéance d’une république qui ne trouve rien de mieux que de réinstaller à la tête d’une des plus grosses villes du pays, un maire un temps exilé parce que jugé coupable dans une affaire pas très légale...

                                                                        L’histoire nous a appris qu’après un pouvoir faible, vient souvent en compensation, un pouvoir « extrèmement » fort... On saura à qui en imputer la faute...


                                                                        • pierre tevanian (---.---.123.157) 11 octobre 2006 19:48

                                                                          Les articles et dépêches sur les « menaces de mort » qu’aurait reçues le « prof de philo Robert Redeker » suite à une « tribune sur l’Islam » publiée dans Le Figaro, [1] inspirent, au « prof de philo » que je suis moi aussi, les réflexions suivantes : 1. Il va de soi que de telles menaces sont injustifiables. Rien ne justifie ni la mise à mort, ni même le recours à des simples menaces, contre qui que ce soit, quels que soient les griefs qu’on peut concevoir. Y compris si ces griefs sont fondés.

                                                                          2. Les propos racistes, pas plus que n’importe quel crime ou délit, ne justifient ni la mise à mort ni les menaces de mort. Ils se combattent judiciairement (en portant plainte), idéologiquement (en produisant et en diffusant un contre-discours argumenté) et politiquement (en organisant des actions collectives de protestation, de sensiblisation ou de boycott). Je parle à dessein de propos racistes : comme certaines des caricatures danoises, comme le pamphlet d’Oriana Fallacci intitulé La rage et l’orgueil, l’article de Robert Redeker qui semble avoir provoqué les menaces de mort va bien au-delà du droit à mes yeux inaliénable à la « critique des religions » ou au « blasphème ». Cet article relève du pur et simple racisme. Il ne cesse d’essentialiser deux « blocs » homogènes qui ne correspondent à aucune réalité, « l’Occident » et « l’Islam », au mépris de la diversité des courants, des évolutions, des tensions, des conflits et contradictions internes qui traversent depuis toujours ces deux « entités ». Il hiérarchise ces deux « essences », l’Occident incarnant ce que l’humanité a produit de meilleur, et l’Islam incarnant le pire. « Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine » [sic !] D’un côté, une « ouverture à autrui, propre à l’Occident » [sic !] qui « se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi » [sic !] De l’autre, « l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des mœurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence. » ! [2] Robert Redeker conclut enfin en soulignant bien, pour les lecteurs qui n’auraient pas compris ses sous-entendus, le lien qui s’impose entre phobie de « l’Islam » et phobie des musulmans : « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran ». On ne saurait être plus clair : c’est bien tout musulman qui est sous-éduqué et donc sous-humanisé, ou pire : éduqué et humanisé sur un mode pervers, dans un système de normes régi par la haine et la violence.

                                                                          3. Robert Redeker n’est pas, en matière de racisme anti-musulmans, à son coup d’essai. En novembre 2001, déjà dans Le Figaro, il essentialisait déjà « l’Islam », présentait cette « essence » comme fondamentalement mauvaise (« l’idéologie la plus rétrograde », « une régression barbarisante ») et soulignait déjà aussi le lien entre phobie de l’Islam et phobie des musulmans, en affirmant que « l’Islam installe au plus intime de chaque musulman la paralysie de l’intelligence ».

                                                                          4. Au regard de la violence raciste de ses écrits, on peut à bon droit s’étonner que M. Redeker n’ait pas été jusqu’à présent convoqué devant les tribunaux. On peut à tout le moins s’étonner que les autorités académiques n’aient pas suspendu, pour d’évidentes raisons d’ordre public autant que d’éthique pédagogique, ce provocateur irresponsable. Les écrits de ce monsieur sont en effet en tous points contraires avec les principes de liberté, d’égalité et de fraternité censés animer l’école de la république. Des propos équivalents à ceux de Robert Redeker sur les Juifs (« Le judaïsme installe la paralysie de l’intelligence au plus intime de chaque juif » ; « Jésus est un maître d’amour, Moïse est un maître de haine », « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout juif est éduqué, la Torah ») vaudraient sans doute, et à juste titre, à leur auteur une suspension immédiate. On est en droit d’exiger de l’institution la même intransigeance avec le racisme anti-musulman.

                                                                          5. Si Robert Redeker n’a pas sa place à l’école publique, il déshonore aussi, plus spécifiquement, la corporation des professeurs de philosophie. Notre discipline est en effet censée former nos élèves à la réflexion, à la rigueur conceptuelle, au refus des généralités, des amalgames et des préjugés. Loin, très loin du « doute hyperbolique » de Descartes, de la passion nietzschéenne pour les « nuances », du questionnement et du « Je sais que je ne sais pas » de Socrate, Robert Redeker se dispense de toute interrogation, de tout doute et de toute nuance, et véhicule sans le moindre complexe les pires stéréotypes. Doublement ignorant, ignorant sur « l’Islam » et ses innombrables déclinaisons, et ignorant de sa propre ignorance, il nous gratifie du « Je les connais, moi » qui est le cri de ralliement de tous les racistes. Il les connaît, lui, les musulmans. Incapable de cet élémentaire bon sens qui comprend que « l’Islam » n’est pas un bloc homogène, pas plus que « l’Occident », Robert Redeker n’est pas non plus capable de faire la différence entre un leader religieux et un simple fidèle, entre un pratiquant ordinaire et un fanatique, entre une autorité politique et une population civile. Il ne connaît qu’un seul personnage : un personnage spectral, aux contours étonnement fluctuants, qui se nomme « l’Islam », et dans lequel viennent se fondre tous les musulmans, quelle que soit leur obédience, leur école, leur statut social, leurs options idéologiques, leurs actes. Le « philosophe » ne recule pas même devant des sophismes aussi grossiers que celui-ci : l’interdiction du string sur les rives de Paris-Plage cet été découlerait d’une « islamisation des esprits » !

                                                                          6. Faut-il en rire ? Faut-il en pleurer ? On serait tenté de rire de la bêtise de tels propos, s’ils ne venaient mettre de l’huile sur le feu en se surajoutant à un avalanche quasi-quotidienne de sarcasmes ou d’injures à l’égard de « l’Islam » et des musulmans, sur fond de précarité sociale et de discriminations en Europe, de misère, de dictatures et d’« Ordre Mondial » oppressif au Maghreb et au Moyen-Orient. Ne pas rire, ne pas déplorer, ne pas haïr, mais comprendre, disait un authentique philosophe, nommé Baruch Spinoza. Posons nous donc quelques questions : quel intérêt un Robert Redeker trouve-t-il à publier de telles invectives ?

                                                                          7. Une première piste, psychologique et sociologique, figure dans l’astucieux et souvent désopilant roman publié par « Y.B. » en 2002 et intitulé Allah Superstar. Dans ce roman, qui s’avère chaque jour un peu plus visionnaire, le narrateur est un jeune banlieusard qui se dit lui-même « d’origine difficile » et « musulman pratiquement ». Nourri de culture télévisuelle, il découvre que le chemin le plus court vers les « 15 minutes de célébrité » dont parlait Andy Warhol n’est pas la Star Academy mais une espèce d’Islamophobic Academy : une provocation antimusulmane, qui provoquera immanquablement un tollé médiatique, suivi d’une fatwa ou de menaces de mort, à leur tour surmédiatisées, et voilà comment, du jour au lendemain, n’importe quel galérien se retrouve sous le feu des projecteurs, élevé au rang de héros de la liberté d’expression. Tel n’est-il pas le plan de carrière qui a assuré le succès d’Oriana Fallacci aussi bien que celui de Jack-Alain Léger, Michel Houellebecq, Chahdorrt Djavann et maintenant Robert Redeker : des tâcherons sans talent, écrivains médiocres et (à l’exception de Michel Houellebecq) médiocrement connus et appréciés du public comme de la critique, qui finissent par s’offrir une petite heure de gloire à peu de frais en publiant un brulôt islamophobe ?

                                                                          8. Une autre piste est politique, et je laisse la question ouverte : quel intérêt a-t-on à souffler sur les braises et à provoquer ainsi à la haine antimusulmane ?

                                                                          9. À l’heure qu’il est, la police se charge d’assurer la sécurité de Robert Redeker. Des enquêteurs tentent de retrouver la trace, pour le sanctionner, de l’auteur du mail de menaces. Cette mobilisation policière est nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. L’éducation nationale doit prendre ses responsabilités [3] Les associations antiracistes doivent prendre les leurs [4]. Chaque acteur du système médiatique doit s’interroger sur la complaisance dont ce système a fait preuve jusqu’à présent à l’égard de l’islamophobie, qu’elle soit militante ou histrionique [5] Enfin, chacun d’entre nous, musulman, chrétien, juif, athée, agnostique, doit s’astreindre à la vigilance, à l’effort de comprendre et au courage de parler, afin de débusquer le racisme partout où il s’insinue, et de le combattre par les seuls moyens éthiquement défendables et politiquement efficaces : le droit, la pensée et l’action politique.

                                                                          10. Tous, enfin, méditons cette question que posait le jeune Marx : « Qui éduquera les éducateurs ? »

                                                                          Notes :

                                                                          [1] Cette tribune libre, intitulée « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », est parue dans Le Figaro le 19 septembre 2006. En voici l’intégralité :

                                                                          "Les réactions suscitées par l’analyse de Benoît XVI sur l’islam et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer.

                                                                          L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres.

                                                                          Comment expliquer l’interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l’argument avancé : risque de « troubles à l’ordre public ». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l’affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages ?

                                                                          Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l’oppression contre les femmes suscite, plus propre à « troubler l’ordre public » que le string. Il n’est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam. Ou, à tout le moins, qu’elle résulte de l’insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s’élevaient contre l’inauguration d’un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s’opposent pas à la construction de mosquées. L’islam tente d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme.

                                                                          Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd’hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l’oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.

                                                                          Dans l’ouverture à autrui, propre à l’Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l’autre doit toujours passer avant moi. L’Occidental, héritier du christianisme, est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islam tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

                                                                          Ce sont des faiblesses qu’il veut exploiter au moyen « d’idiots utiles », les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d’imposer l’ordre coranique au monde occidental lui-même.

                                                                          Le Coran est un livre d’inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l’Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D’une part, « Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin ».

                                                                          D’autre part, « Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu’il accusait d’un comportement suspect ». Enfin, « après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d’années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages ».

                                                                          Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.

                                                                          De fait, l’Église catholique n’est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L’Inquisition, la chasse aux sorcières, l’exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l’islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l’Église.

                                                                          Aucune des fautes de l’Église ne plonge ses racines dans l’Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l’institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d’amour, Mahomet un maître de haine.

                                                                          La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n’est pas qu’un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.

                                                                          Cette lapidation, s’accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.

                                                                          Au lieu d’éliminer cette violence archaïque, à l’imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c’est-à-dire l’entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l’islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud.

                                                                          Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l’islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.

                                                                          Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l’Occident « le monde libre » par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce « monde libre », fonctionnaires zélés de l’oeil du Coran, pullulent en son sein. ". Des réactions aux menaces de mort figurent sur le site NouvelObs

                                                                          [2] Ces citation, comme les suivantes, proviennent de l’article de Robert Redeker paru dans Le Figaro.

                                                                          [3] Il faut, comme le soutient la FSU dans un communiqué, « que tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». On aurait simplement aimé que la FSU dise clairement que l’article de Robert Redeker entre en totale contradiction avec de tels objectifs.

                                                                          [4] Le MRAP a condamné les propos de Redeker en même temps que les menaces de mort, mais sans prononcer le mot racisme. La réaction de la LDH a été plus claire, dénonçant sans ambiguité la « haine des musulmans » qui anime Robert Redeker. Sur le plan judiciaire, à ce jour, aucune plainte n’a été déposée.

                                                                          [5] Songeons, par exemple, à la manière dont la télévision accueille, comme si de rien n’était, des personnages comme Brigitte Bardot ou Maurice Dantec, qui ont à plusieurs reprises tenu des propos d’un racisme anti-musulman extrêmement violent, alors que, par exemple, elle a su faire preuve d’intransigence et boycotter à juste titre Alain Soral lorsqu’il s’est laissé aller à des propos anti-juifs, en compagnie de Dieudonné, dans l’émision « Complément d’enquête » en septembre 2004.


                                                                          • pierre tevanian (---.---.123.157) 11 octobre 2006 19:50

                                                                            Mes « Dix remarques sur un collègue » ont été écrites « à chaud », en réaction aux premières dépêches consacrées aux menaces de mort reçues par Robert Redeker. J’espérais alors que « l’Affaire » n’allait pas prendre de dimensions démesurées. Hélas, dès le lendemain, la machine médiatique commençait à s’emballer, avec son lot de généralisations, d’amalgames et de simplifications. Le traitement médiatique et la teneur des réactions politiques, syndicales et associatives, appellent deux ultimes remarques. 1. Injures et menaces

                                                                            S’il fallait résumer « l’affaire Redeker » en deux mots, ce serait : injures et menaces. Des injures ont été suivies de menaces. Plus précisément, des injures racistes, publiées dans un grand quotidien national, ont valu à leur auteur des menaces de mort par mails interposés. Or, ce qui est remarquable, c’est que si la seconde partie de l’histoire a été largement médiatisée, commentée et condamnée, aussi bien par les journalistes que par la classe politique et la « société civile », une lourde chape de silence s’est abattue sur son premier versant.

                                                                            Condamnation unanime des menaces de mort, appels solennels à défendre la liberté d’expression, mais rien ou presque sur le texte qui est à l’origine de l’affaire, et sur son profond racisme. Tout se passe donc comme si on nous sommait de choisir entre la non-violence et l’antiracisme, entre la réprobation des menaces de mort et celle de l’incitation à la haine anti-musulmane - alors que rien n’a jamais empêché qui que ce soit d’être à la fois non-violent et anti-raciste. Il est en d’autres termes tout à fait possible de protéger un homme menacé de mort sans nécessairement le soutenir - et il est même nécessaire de le protéger sans le soutenir lorsque lui-même soutient des thèses racistes.

                                                                            En dehors des associations ou des personnalités musulmanes, seul le MRAP, et de manière plus claire la Ligue des Droits de l’Homme, ont su condamner le recours à la violence sans taire pour autant le caractère irresponsable et inacceptable des propos de Robert Redeker. En revanche, le principal syndicat enseignant, la FSU [1] s’est contenté, dans son communiqué du 29 septembre, d’émettre des réserves : les menaces sont dénoncées comme inacceptables « quoi que chacun puisse penser du contenu de cette tribune... » [2].

                                                                            Interrogé par des journalistes, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, est allé à peine plus loin en marquant de la distance en son nom propre, mais sans aller jusqu’à exprimer de l’hostilité : « Je suis loin de partager ses idées, c’est une évidence ». Il y a donc désaccord, mais pas d’opposition radicale. Et de racisme, il n’est en tout état de cause pas question. Le communiqué de la FSU affirme « sa volonté de défendre sans réserve la liberté d’expression », « dès lors qu’elle reste dans le cadre de la loi ». Implicitement, les propos de Robert Redeker sont donc rangés du côté des « opinions » licites, et non du côté des injures racistes.

                                                                            Au-delà de cette complaisance, c’est l’existence même d’un communiqué de la FSU sur une affaire de menaces de mort qui pose problème. En effet, s’il est légitime que Gérard Aschieri, comme n’importe quel citoyen, réprouve la pratique des menaces de mort, il n’y avait en revanche aucune raison de réagir en qualité de responsable syndical, et moins encore d’adopter une position syndicale et de diffuser un communiqué sur ces menaces de mort. Car c’est ce qui se passe sur le terrain scolaire qui justifie la prise de position d’une organisation spécifique comme un syndicat enseignant ; or, en l’occurrence, le problème des menaces était extérieur au terrain scolaire : ce n’est pas à école que les menaces ont été proférées, et rien n’indique que des élèves sont impliqués.

                                                                            La FSU n’avait donc aucune raison de prendre publiquement position [3]. Il y avait certes un lien, dans toute cette affaire, avec le terrain scolaire : c’était le fait que Robert Redeker avait signé sa tribune raciste en tant que « Professeur de philosophie », en mentionnant même le nom de son lycée ; et réciproquement, le fait que des élèves soient confiés, au sein de l’école de la république, à l’auteur de textes racistes. Il y avait là un vrai problème d’éthique pédagogique, sur lequel un syndicat enseignant comme la FSU avait son mot à dire. Mais c’est précisément sur ce point que le syndicat a choisi de rester muet.

                                                                            L’ambiguité atteint son summum lorsque, pour conclure, la FSU demande solennellement que « tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». On voit certes en quoi des menaces de mort peuvent être contraires à l’esprit critique, au respect des autres et à la tolérance, mais on ne voit pas en quoi, dans cette affaire, l’esprit critique, le respect et la tolérance ont été mis en péril au sein de l’espace scolaire. Il ne s’est strictement rien passé au lycée où Robert Redeker enseigne la philosophie : l’appel solennel de la FSU, en laissant entendre le contraire, entretient les pires stéréotypes et renverse singulièrement le problème : car la seule chose qui, au sein de l’école, menace l’esprit critique, la tolérance et le respect d’autrui, c’est en l’occurrence la violente islamophobie d’un professeur nommé Robert Redeker.

                                                                            On retrouve les mêmes réserves à dose homéopathique, et le même refoulement de la question raciste, dans le communiqué de l’UNSA-éducation, qui s’indigne des menaces de mort « tout en ne partageant pas les convictions de Robert Redeker... ». De même, du côté du gouvernement, le Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé « l’intolérance » des auteurs des menaces, sans jamais mentionner l’intolérance du texte de Robert Redeker. « Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s’exprimer librement dans le respect bien sûr des autres, c’est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté » a-t-il conclu [4], sans dire que la limite avait en l’occurrence été largement franchie par la tribune du Figaro.

                                                                            Quant au ministre de l’éducation nationale, Gilles de Robien, il s’est déclaré solidaire avec le professeur tout en faisant valoir qu’en tant que fonctionnaire, il aurait dû se montrer « prudent, modéré, avisé en toutes circonstances ». Ce minuscule reproche, qui est loin d’être à la mesure de la gravité des propos de Robert Redeker, a valu au ministre un rappel à l’ordre de la part du président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, M. Aujaleu. Ce dernier a défendu le droit de Robert Redeker, « en tant qu’homme public », « d’exprimer des jugements personnels dans la presse et ailleurs ». Là encore, les invectives antimusulmanes sont implicitement reconnues comme des opinions licites et non comme des injures racistes.

                                                                            Mêmes non-dits et mêmes euphémismes dans l’éditorial de Libération, signé Antoine de Gaudemar : à aucun moment l’hypothèse raciste n’est envisagée. L’éditorialiste se contente de laisser entendre qu’il est possible de n’être « pas d’accord » avec Robert Redeker [5]. Idem enfin chez l’essayiste Caroline Fourest, spécialiste auto-proclamée de l’obscurantisme contemporain, avec une prédilection particulière pour le champ musulman : consultée par Libération, elle ne parle pas de racisme, elle se contente de laisser entendre qu’elle n’est « pas nécessairement d’accord » avec Robert Redeker et que celui-ci ne lui est « pas sympathique », moyennant quoi elle peut en définitive appeler, par principe, au nom de la liberté d’expression, à le « soutenir » malgré tout - et non simplement à le protéger contre ceux qui le menacent [6].

                                                                            Rappelons à nouveau la teneur des propos de Robert Redeker, ou plutôt imaginons à nouveau que ces propos aient porté sur une autre cible, et demandons nous par exemple si nos ministres, éditorialistes, syndicalistes et spécialistes de l’obscurantisme auraient exprimé avec autant de retenue leurs réserves, distances, désaccords ou antipathies face à un auteur qui expliquerait que « le judaïsme installe la paralysie de l’intelligence au plus intime de chaque Juif », que « Jésus est un maître d’amour et Moïse est un maître de haine », ou encore que « la haine et la violence habitent le livre dans lequel tout juif est éduqué, la Torah » [7]. Demandons nous si, en pareil cas, ils auraient aussi unanimement et solennellement conclu à la primauté et au caractère intouchable ou indivisible de la liberté d’expression.

                                                                            On vient de voir avec Caroline Fourest par quels détours rhétoriques, euphémismes, non-dits, on glisse de la nécessaire protection d’un homme menacé de mort au soutien d’un auteur islamophobe. Ce soutien, plus ou moins explicite, a été encore plus marqué dans d’autres réactions. Certaines n’ont rien de surprenant : celles par exemple de personnalités de la droite extrême et ou de l’extrême droite, coutumières des dérives racistes ou xénophobes (Jacques Myard, Martin Peltier, Philippe de Villiers, dont le parti a même lancé une pétition de soutien [8]. D’autres sont plus choquantes, celle par exemple du socialiste Vincent Peillon, qui a apporté son soutien à Robert Redeker, et a même déclaré que « c’est la République toute entière qui, attaquée dans ses fondements, se doit de le défendre » [9].

                                                                            2. Pas en notre nom !

                                                                            Revenons pour finir sur la Une de Libération du 30 septembre. Le quotidien pose la question en des termes plus que discutables :

                                                                            « Peut-on encore critiquer l’Islam ? »

                                                                            Poser le problème en ces termes, avec ce terrible « on » qui permet une incroyable montée en généralité à partir du cas particulier de Robert Redeker (amalgamé pour l’occasion avec une ou deux autres « affaires » [10]), c’est suggérer aux lecteurs, et plus largement aux innombrables passants qui croisent cette une sur la devanture des kiosques à journaux, que dans la France ou l’Europe d’aujourd’hui, la moindre critique de « l’Islam » suscite un déferlement d’intolérance. C’est laisser entendre que règne une véritable terreur, qui inhibe toute velléité critique à l’égard de la religion musulmane. Or, la réalité, que n’importe quel téléspectateur honnête peut constater facilement, c’est que, quasi-quotidiennement depuis le 11 septembre 2001, des propos non seulement critiques, mais aussi caricaturaux, simplificateurs, méprisants, haineux, sont tenus à heure de grande écoute à l’encontre de « l’Islam » et des musulmans.

                                                                            La question « Peut-on critiquer l’Islam ? » est donc une fausse question, à laquelle s’impose une réponse évidente : oui, il est possible de critiquer l’islam, c’est même devenu, en France comme dans d’autres pays européens, un véritable sport national. Et à de rares exceptions près, l’attitude des musulmans de ces pays consiste à endurer en silence la critique et la stigmatisation, ou à protester par les moyens non-violents (paroles, écrits, manifestations ou actions en justice) qui sont ceux de l’État de droit démocratique. La résignation et la modération sont la règle, les menaces de mort adressées à Robert Redeker par une poignée de fanatiques ou de plaisantins irresponsables sont l’infime exception [11]. C’est pourtant cette infime exception qui est présentée comme la règle, à la Une de Libération comme dans un grand nombre d’autres médias. En d’autres termes : le quotidien de gauche, en transformant un fait exceptionnel en « phénomène de société », reconduit la logique de généralisation qui était au cœur de l’article de Robert Redeker - et qui est au coeur de tous les racismes [12].

                                                                            Face à ces réactions outrancières et biaisées, tant des médias que de la société civile, à l’heure où des activistes irresponsables ne cessent de provoquer au « choc des civilisations », le plus urgent est que chaque citoyen responsable balaye devant sa porte, se démarque de ses « faux amis » et dénonce prioritairement les méfaits commis en son nom. Que, de toutes parts, des citoyen-ne-s courageu-se-s s’élèvent pour dire, comme les manifestant-e-s américain-e-s contre la guerre en Irak : « Pas en notre nom ! ». Cela signifie en l’occurrence une double nécessité.

                                                                            La première est bien connue, c’est une injonction que les Musulmans de France connaissent par coeur : ils doivent condamner clairement les menaces de mort que quelques fanatiques ou quelques imbéciles irresponsables ont adressé à Robert Redeker au nom de l’Islam et des musulmans. Ce que tous les responsables associatifs musulmans ont su faire. La seconde nécessité est en revanche loin d’être entrée dans les moeurs : il faudrait que parmi les non-musulmans, les professeurs de philosophie refusent que le label de professeur ou celui de philosophe soient utilisés pour légitimer des invectives racistes. Et que ces invectives qui, de Redeker à Fallacci, Dantec, Imbert et mille autres, sont toujours proférées au nom de la démocratie, du progrès et du féminisme, soient dénoncées avec la même fermeté par tous les démocrates, les progressistes et les féministes. Ce que très peu ont su faire - tout le problème est là.

                                                                            Notes

                                                                            [1] Fédération Syndicale Unifiée

                                                                            [2] Voici le communiqué dans son intégralité : « Quoi que chacun puisse penser du contenu de cette tribune, le recours à la menace de mort est inadmissible et la liberté d’expression doit être fermement défendue dès lors qu’elle s’inscrit dans le cadre de la loi. L’Education nationale doit manifester sans réserve sa volonté de défendre cette liberté et d’assurer la protection du collègue menacé. Nous souhaitons que tout soit fait pour que l’Ecole reste un lieu de formation de l’esprit critique, de respect des autres et de tolérance ». (Communiqué, vendredi 29 septembre)

                                                                            [3] À moins de prendre position à chaque fois que quelqu’un est menacé de mort, ce qui arrive à peu près tous les jours sans que la FSU s’émeuve

                                                                            [4] Déclaration sur RMC Info, vendredi 29 septembre

                                                                            [5] « Le problème avec la liberté d’expression, c’est qu’elle ne se divise pas. Et qu’elle ne saurait se cacher derrière des jugements moraux ou esthétiques pour tolérer des dérogations. On peut même dire que si elle ne s’appliquait qu’à ceux avec qui on est d’accord, elle aurait perdu toute substance depuis longtemps. »

                                                                            [6] Caroline Fourest déclare, dans Libération : « Dans de telles affaires, le blasphémateur ou celui qui a émis une parole provocante n’est jamais quelqu’un qui émet une parole avec laquelle on est entièrement d’accord, ni nécessairement quelqu’un de sympathique. Mais il faut les soutenir et tenir, car autrement l’autocensure ne fera que se renforcer encore. »

                                                                            [7] Je rappelle que ces propos sont mot pour mot ceux qu’a tenu Robert Redeker à propos de l’islam et des musulmans. Cf. mes Dix remarques sur un collègue

                                                                            [8] Une autre pétition a recueilli la signature de l’essayiste Pierre-André Taguieff et de l’écrivain Renaud Camus, qui avait lui aussi défrayé la chronique il y a quelques années pour des écrits racistes.

                                                                            [9] Le responsable socialiste a conclu par ces mots pompeux : « Si par gêne, peur ou indifférence, nous ne le faisions pas, mesurons bien ce qu’il pourra nous en coûter demain : rien moins que le prix de la liberté et de la paix, dont on se souviendra alors, dans le remords et la honte, que précisément elles n’ont pas de prix »

                                                                            [10] Notamment une affaire d’autocensure dans un Opéra berlinois. Cf. Libération du 30 septembre

                                                                            [11] C’est ce que souligne très justement Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS. Interrogé par Libération du 30 septembre, il répond : « Il y a d’abord une question de perception. Quand on évoque les réactions des musulmans, de quoi parle-t-on exactement ? A Berlin, l’opéra de Mozart a été annulé après seulement un coup de téléphone d’avertissement, et il y a eu quelques dizaines de menaces, notamment sur Internet, contre l’article de Robert Redeker dans le Figaro. L’affaire de la publication des caricatures de Mahomet dans un quotidien danois en septembre 2005 a mis plus de trois mois à démarrer, à l’initiative de deux imams de Copenhague. A chaque fois, il s’agit de quelques individus qui jettent de l’huile sur le feu, et, du moins en Europe, les organisations musulmanes s’efforcent plutôt de calmer le jeu avec de grandes déclarations emberlificotées sur le respect mutuel et contre le blasphème. Si l’on s’en tient aux seuls pays occidentaux, il faut bien admettre qu’il s’agit de tempêtes dans un verre d’eau. En évoquant la réaction des musulmans, personne n’essaie donc de déconstruire une certaine image de l’islam et des musulmans vivant en Occident. On parle d’une communauté de millions de personnes prêts à descendre dans les rues alors que cette communauté n’existe pas. Il y a, en revanche, une population musulmane largement apathique. Les problèmes pour la liberté de critique de l’islam sont créés par un certain nombre d’extrémistes. C’est un danger, mais il ne faut pas en exagérer les proportions. Le groupe qui a assassiné le cinéaste néerlandais Theo Van Gogh était tout au plus composé d’une quinzaine de membres. Certes, quinze personnes peuvent s’organiser pour tuer ou saboter un spectacle ou encore lancer un cocktail Molotov dans une réunion. S’il y a bien un risque sécuritaire, il reste limité et se réduit à un problème de police. Je ne suis pas convaincu quant au danger d’une autocensure croissante. On voit au contraire se multiplier des attaques polémiques contre l’islam souvent ignorantes et qui frisent parfois l’imbécillité. Certains jouent délibérément à chatouiller la fatwa. La provocation est certes une vieille tradition française depuis les anars jusqu’aux situationnistes en passant par les surréalistes ; mais il ne faut pas ensuite s’étonner des réactions qu’elles peuvent déchaîner. Des organisations musulmanes réagissent en tentant de faire reconnaître le blasphème par la loi, mais cela est sans espoir dans un pays laïque comme la France. Mais d’autres groupes religieux sont engagés dans un combat similaire. »

                                                                            [12] On retrouve ce parti-pris de dramatisation et de généralisation chez Caroline Fourest : « Nous sommes passés d’une affaire Rushdie tous les dix ans à une affaire Rushdie tous les ans, voire maintenant quasiment tous les mois ». Enfin, Claude Lanzmann, directeur de la revue Les Temps Modernes, opère lui aussi la même généralisation en déclarant que ce qui arrive à Robert Redeker prouve que ce qu’il dit est vrai. En d’autres termes : pour Claude Lanzmann, il suffit qu’une personne, musulmane ou non, profère des menaces de mort pour que la preuve soit apportée que tous les musulmans sont éduqués dans la haine et la violence. On se souvient avec tristesse que la revue que dirige Lanzmann, et dont Redeker est l’un des piliers, a été fondée par Jean-Paul Sartre qui est l’auteur de textes analysant et combattant le racisme avec une grande force, que ce soit le racisme colonial ou l’antisémitisme. Le passage d’un cas particulier de menace de mort à une conclusion sur tous les musulmans est très exactement l’opération intellectuelle que Sartre démonte magistralement dans le premier chapitre de ses Réflexions sur la question juive, avec l’exemple d’une femme qui, « roulée » par un commerçant juif peu scrupuleux, tire de cette expérience particulière une conclusion générale sur « les Juifs ».


                                                                          • Marsupilami (---.---.222.34) 11 octobre 2006 19:59

                                                                            @ Tévagnangnan

                                                                            Faut changer de disque, Tévanian, tu nous ressers sans arrêt sur tous les fils consacrés à cette affaire ton même texte inepte, parce que basé sur ne concept de « racisme anti-musulman », concept inepte puisqu’il mélange la race (une donnée naturelle) et la religion (une donnée culturelle). Un prof de philo qui raconte de telles âneries devrait être viré de l’Education Nationale et renvoyé à ses chères études à leur racine : la maternelle, où tu apprendrais peut-être qu’il existe des musulmans blancs, noirs, marrons, jaunes, etc.


                                                                          • candidat007 (---.---.122.128) 11 octobre 2006 21:42

                                                                            Trés bien.


                                                                          • candidat007 (---.---.122.128) 11 octobre 2006 21:44

                                                                            Trés bien , c’est aux commentaires de Pierre Tevanian. bien sûr.


                                                                          • candidat007 (---.---.122.128) 11 octobre 2006 22:06

                                                                            Une remarque en passant ;

                                                                            les musulmans sont moins bien protégés que les homosexuels. Il y a une loi contre les propos homophobes.

                                                                            Elle est peut être déplacée, mais pour être franc, le texte de Redeker m’a fait penser à cela ; je suis peut être homophobe sans en avoir conscience.


                                                                          • armand armand 12 octobre 2006 11:21

                                                                            Puisque M. Tevanian fait du copier-coller, je m’autorise le même procédé pour lui répondre :

                                                                            Monsieur Tevanian, Par la magie alchimique et passe-partout du terme « essentialisme » vous transformez des propos violents, polémiques et contestables en tribune voire en « invectives » racistes. De ce fait, tendant une perche aux islamistes, vous offrez un angle d’attaque non seulement juridique mais corporatif, laissant entendre que M. Redeker devrait être chassé de l’Education Nationale. En somme vous vous érigez à votre tour en police de la pensée, fondé à décretez lequel des « ismes » aurait droit de cité à l’école. Vous rejoignez les rangs des procureurs, jadis rouges, fort nombreux parmi les profs de philo, dont la spécialité, il est vrai,a fait bon ménage avec les pires terrorismes du XXe siècle. Peu importe dès lors le contenu des diatribes de M. Redeker, en réclamant qu’il soit chassé de son poste vous fragilisez votre propre argumentation. En effet, je trouve dangereux qu’un prof de philo si prompt à réclamer, en Saint-Just du politiquement correct, la révocation d’un collègue, occupe lui-même un poste. Et c’est un Professeur des Universités, qui n’a jamais mesuré son soutien à des collègues aux opinions diamétralement différentes des siennes, qui vous le dis.

                                                                            Quant aux réactions tièdes de M. de Robien, elle ne m’ont pas étonné outre mesure : le Ministère avait à intervenir si M. Redeker avait été menacé dans l’exercice de ses fonctions. Ceci dit, il est à signaler que cette manière implicite de critiquer l’enseignant est à comprendre dans le contexte de la guéguerre ministérielle.


                                                                          • fredleborgne (---.---.92.7) 11 octobre 2006 21:05

                                                                            Quand le pape a « dérapé » malgré son infaillibilité, une religieuse a été assassinée par un « excité musulman ».

                                                                            Quand Redeker se permet volontairement de souffler sur des braises, je préfère que ce soit lui et non un innocent qui soit en premiere ligne, aprés avoir voulu être en première page.

                                                                            Ceci n’excuse ni l’extrémisme, ni la bêtise mais ce ne sont pas des Redeker qui permettront à la philosophie (qui reconnait la foi) de lutter contre l’ignorance.

                                                                            Et il peut être lui aussi responsable d’un autre crime, même si ce n’est pas lui qui tient le couteau. Il est donc protégé et « en préventive ». Au moins, tant qu’il se cache, il la ferme.

                                                                            Que faut -il pour lutter contre l’obscurantisme religieux ? Déjà ne pas donner les raisons qui pourraient rendre les pacifiques agressifs. Luttons contre nos excités cathos et encourageons les musulmans modérés à lutter contre les leurs.


                                                                            • miaou (---.---.0.128) 11 octobre 2006 22:13

                                                                              « Quand Redeker se permet volontairement de souffler sur des braises, je préfère que ce soit lui et non un innocent qui soit en premiere ligne... »

                                                                              S’il n’est pas innocent, Redeker serait donc coupable : j’aurais bien voulu savoir au nom de quelle justice vous vous référez (tribunal islamique ou autre ...).Vous êtes terrifiant.

                                                                              « Ceci n’excuse ni l’extrémisme, ni la bêtise mais ce ne sont pas des Redeker qui permettront à la philosophie (qui reconnait la foi) de lutter contre l’ignorance. »

                                                                              L’ignorance, voilà le maître mot... Relisez Voltaire, il n’a pas toujours dans la dentelle, et pourtant il n’était de loin pas le plus virulant. A propos d’ignorance, avant d’attaquer Redeker, lisez également, une fois pour voir, le Coran et toute la littérature (hadiths..) qui tourne autour.

                                                                              « Au moins, tant qu’il se cache, il la ferme. »

                                                                              C’est la faute des caricaturistes danois, c’est la faute du pape, c’est la faute de Salman Rushdie : ils n’on qu’à la fermer, qu’est-ce qu’ils viennent nous emmerder. la liberté d’expression, c’est bien joli, mais il faut pas abuser et froisser les sensibilités (sauf les cathos, là c’est pas grave ; ils l’ont bien cherché avec leur croisade)

                                                                              « Que faut -il pour lutter contre l’obscurantisme religieux ? Déjà ne pas donner les raisons qui pourraient rendre les pacifiques agressifs. Luttons contre nos excités cathos et encourageons les musulmans modérés à lutter contre les leurs. »

                                                                              Que l’esprit de Munich descende sur vous. Si les pacifiques deviennent agressifs, c’est qu’ils n’ont jamais été pacifiques. D’autre part, cette vieille rengaine de vouloir mettre au même niveau les intégristes catholiques et les islamistes, ça sent la naphtaline. Finalement, je n’arrive pas à saisir si vous êtes un catho gnangan ou un anticlérical qui préfére ses anciens jouets aux nouveaux, bien plus effrayants. En tout cas, vous êtes dans la ligne de Robien.


                                                                            • FredSud37 (---.---.129.121) 12 octobre 2006 20:22

                                                                              (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

                                                                              Une pétition est disponible : ICI.


                                                                            • FredSud37 (---.---.199.10) 11 octobre 2006 21:22

                                                                              Le 20 septembre dernier, le cheikh islamiste Youssef al-Qaradawi livrait Robert Redeker à la vindicte des fous de dieu. Désigné comme islamophobe pour s’être demandé, dans une tribune du Figaro (édition du 19 septembre), ce « Que doit faire le monde libre face aux intimidations islamistes », Robert Redeker est aujourd’hui menacé de mort. Victime d’une fatwa, il a été forcé, lui et sa famille, à la clandestinité. Contraint de se mettre sous la protection de la DST, de quitter sa fonction de professeur de philosophie, de changer de résidence tous les deux jours, de faire face aux frais que cette situation peut occasionner, Robert Redeker a vu son existence basculer et vit désormais en homme traqué. (.....) Pourquoi ? Pour avoir usé d’un droit constitutionnel, d’un droit pour lequel Spinoza, Locke, Voltaire et bien d’autres encore, ont combattu, d’un droit que les Révolutionnaires de 1789 ont conquis, d’un droit, enfin, que l’on croyait définitivement acquis : le droit de manifester sa pensée et ses opinions. (.....)

                                                                              (.....) La barbarie n’a pas disparu. Sous la hideuse figure de l’intégrisme religieux, elle impose désormais sur le sol de la République, le régime de la terreur et menace la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle nous tenons à apporter un soutien inconditionnel à Robert Redeker. Exprimer sur cette affaire la moindre réserve, c’est déjà faire une concession à la barbarie. (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

                                                                              (.....) En signant cette pétition, nous souhaitons manifester à Robert Redeker et à sa famille un soutien sans réserve. Nous entendons aussi faire valoir le droit contre le fait, la justice contre l’arbitraire, la civilisation contre la force brutale. Il ne s’agit pas de jouer une civilisation contre une autre : il s’agit de faire valoir la civilisation, dont aucune culture en particulier n’a le monopole, c’est-à-dire les principes de Liberté, de Droit et de Justice contre la barbarie.

                                                                              La pétition est disponible : ICI.


                                                                              • FredSud37 (---.---.200.203) 12 octobre 2006 17:37

                                                                                La pétition ayant changé d’adresse, on peut dorénavant la signer ICI.


                                                                              • (---.---.158.149) 11 octobre 2006 22:03

                                                                                En Afganisthan, dans les écoles coraniques des enfants anonnent des versets du coran sans en comprendre un mot, ils ne sont pas arabophones. Au Tibet les moines boudhistes ont eux pris le soin de traduire en tibétain un corpus à l’origine indien, Le pape quant à lui, parle lui de réintroduire une dose de latin dans les rites catholiques. Que pensez vous du lien ;texte sacré et divulgation d’une langue particuliére ? Pensez vous que le recours au « sacré » soit en mesure de faciliter ou meme d’accélérer ce processus de vulgarisation et d’hégémonie d’une langue sur une autre ?..... J’ai l’intuition, pour reprendre la question de l’existence de Dieu posé plus haut et pour y répondre qu’au départ est le verbe (voir la bible).Redeker, pour en revenir, parle « d’slamisation des consciences » mais la langue de l’islam est moins enseigné en France que le chinois et notre espérando est l’anglais


                                                                                • slaf (---.---.119.222) 11 octobre 2006 22:50

                                                                                  >>si les religions cartonnent, de même que la société du spectacle depuis toujours...> Très bon point de rupture. Effectivement le croyant pense effectivement que le non croyant vit dans l’illusion. Les faits On ne peut pas expliquer pourquoi des gens sans violence se sont laissés mourrir et ceci à répétiton , et effectivement en spectacle (ou pas) pour défendre une croyance si ce n’est à cause de leur intime conviction. Intime conviction vecteur de la justice.

                                                                                  >>l amour /la cooperation pour la survie de l espece, n est qu un de ces programmes cadre (comme la gravite),...> Alors encore un point de rupture essentiel. Le croyant pense que l’Amour est une force qui n’a rien à voir avec un programme informatique. Le reste du texte est trop réducteur pour être pris au sérieux smiley

                                                                                  >>l’inverse est beaucoup moins vrai, a savoir que le mecreant a tout a craindre de la secte institutionnalisee...> Hypothèse farfelue, la secte est une non croyance, c’est une organisation para politique pour seul but est le gourou et n’a aucun altruisme

                                                                                  >>les voies du Ciel sont impenetrables...> Phrase humaine sortie d’un manuscrit bien poussiéreux smiley

                                                                                  C’est une phrase en l’air qui peut vouloir dire ce que l’on veut. « Les voies » donc plusieurs chemins. « Impénétrables » peut effectivement bien vouloir dire inviolables dans le sens tu n’y trouveras pas TA rationalité (individuelle), justement... J’y vois plutôt une quête pour la raison humaine Bien à toi


                                                                                  • La Foi se souffre la contradiction par définition (---.---.132.227) 11 octobre 2006 23:13

                                                                                    difficile à un fumeur d’arrêter de fumer...

                                                                                    et d’enfumer les autres.

                                                                                    Un escroc qui réussit est un escroc non démasqué.

                                                                                     smiley


                                                                                  • (---.---.236.244) 11 octobre 2006 23:23

                                                                                    un escroc triomphe quand ses victimes... l’adorent ! (Cf. le baromètre de popularité de Chichi et Bernadette 1er)


                                                                                  • slaf (---.---.119.222) 11 octobre 2006 23:27

                                                                                    Bonsoir belle question, mon intuition est qu’il faut arreter de penser au texte pour le texte. Penser que le texte est parole de Dieu est (à mon avis) une erreur. Beaucoup des textes religieux sont des copies de copies faites par des hommes. Réviser un texte comme le Coran ne servirait à rien.

                                                                                    Ce qui compte avant tout c’est comme disent les musulmans « c’est son enseignement », les chrétiens disent aussi « lire entre les lignes » puisque leur guide spirituel disait déjà « Ils verront et ne verront pas » autrement dit ils auront beau lire et ne verront que balivernes....

                                                                                    Donc tout n’est qu’interprétation et donc de la qualité de l’enseignant (rabbin, immam, prètre...).

                                                                                    Mr Redecker, pour ma part s’est trompé, mais ce n’est pas pour autant qu’il mérite la mort. Il a dit sa propre vérité en ne s’appuyant que sur la surface de textes. Comparant une doctrine (le Coran) à la vie d’un guide (les évangiles). Ce n’est même pas comparable.Ce qui peut être comparé c’est l’enseignement.

                                                                                    Et l’enseignement honteux de certaines écoles n’est qu’une infime partie de l’ensemble des écoles religieuses de ce monde. Il aurait pu dire par exemple « ne pensez vous pas que le vrai musulman souffre d’être comparé à ces caricatures de sa religion ». Caricatures exhacerbées par des médias. Non, il a préféré jeter un pavé dans la mare. C’est son droit. Mais il y avait bien plus intelligent à faire, ces temps ci non ?

                                                                                    Ce qui compte c’est que l’enseignement religieux se fasse dans la langue du pays d’accueil afin de respecter les non croyants en montrant pate blanche.


                                                                                    • slaf (---.---.119.222) 11 octobre 2006 23:38

                                                                                      Les croyances peuvent souffrir de contradiction mais c’est un point de vu de non croyant. La foi d’un croyant n’a pas de contradiction, la voir comme une contradiction c’est surement un problème de non croyant.

                                                                                      Quant à la fumette je la laisse à ta grande expertise :-P


                                                                                      • slaf (---.---.119.222) 11 octobre 2006 23:40

                                                                                        Exact, c’est de Jésus il me semble...Bien vu.


                                                                                        • (---.---.103.133) 12 octobre 2006 10:16

                                                                                          la foi ne s’oppose pas à la raison. La superstition sans doute mais pas la foi. Pouvons nous « combatre les superstions » (pour reprendre une phrase cité plus haut)si nous n’adhérons pas à une croyance en la perfectibilité de l’humanité, à son progrès ?Il semblerait que le vide laissé par le déclin d’une idéologie laique et progressiste soit maintenant occupé par la dénonciation de « faux mythes »(Le sport)ou par la critique de l’obscurantime(islamisation des esprits). Il serait pourtant vain de croire à un retour des « lumieres » si nous restons dans l’ombre porté par « l’islam » tel qu’il est dénoncé par Redecker. Comme toute religion(et peut etre meme plus que d’autre),l’islam, au delà d’une vision trop simpliste est multiple est contradictoire


                                                                                        • Dragoncat (---.---.246.87) 12 octobre 2006 11:53

                                                                                          A tous les sceptiques qui prétendent encore que Redeker crierait avant d’avoir mal... Qu’il n’aurait reçu « qu’un sms » et que tout cela ne serait pas si grave...

                                                                                          Voilà la lettre qu’il a envoyé à André Glucksman :

                                                                                          "Bonjour.

                                                                                          Je suis maintenant dans une situation personnelle catastrophique. De nombreuses menaces de mort très précises m’ont été adressées, et j’ai été condamné à mort par des organisations de la mouvance al-qaïda. L’UCLAT et la DST s’en occupent, mais...je n’ai plus le droit de loger chez moi (sur les sites me condamnant à mort il y a un plan indiquant comment venir à ma maison pour me tuer, il y a ma photo, celle des lieux où je travaille, des numéros de téléphone, et l’acte de condamnation). Mais en même temps on ne me fournit pas d’endroit, je suis obligé de quêmander, deux soirs ici, deux soirs là...Je suis sous protection policière permanente. Je dois annuler toutes les conférences prévues. Et les autorités m’obligent à déménager. Je suis un SDF. Il en suit une situation financière démente, tous les frais sont à ma charge, y compris ceux eventuels d’un loyer d’un mois ou deux éloigné d’ici, de deux déménagements, de frais de notaire, etc...C’est bien triste. J’ai exercé un droit connstitutionnel, et j’en suis puni, sur le territoire même de la République. Cette affaire est aussi une attaque contre la souveraineté nationale : des lois étrangères, décidées par des fanatiques criminophiles, me punissent d’avoir exercé un droit constitutionnel français, et j’en subis, en France même, grand dommage."

                                                                                          Rappelons que ceci se passe en France au XXIème siècle. Pas sous un régime dirigé par Hitler ou Pinochet.

                                                                                          Le contenu de son précédent article importe peu. Comme l’ont signalé d’autres intervenants avant moi, soit ça tombe sous le coup de la loi et libre à quiconque, musulman ou pas, de porter plainte. Soit ce n’est pas le cas, et qu’on le laisse parler.

                                                                                          Dans un pays de liberté, on doit pouvoir parler de tout, et ses détracteurs ont toute liberté pour attaquer ses propos et démontrer qu’il est dans l’erreur ou dans l’excès.

                                                                                          Gilles de Robien est aussi brillant à son poste que son collègue des affaires extérieures. Lacheté et stupidité font bon ménage quand on a pour principe de ne se facher avec personne !!


                                                                                          • Dragoncat (---.---.246.87) 12 octobre 2006 12:02

                                                                                            Pour info, l’un des liens ou l’on peut trouver ce courrier.

                                                                                            http://vigilance-laique.over-blog.com/article-3994722.html


                                                                                          • FredSud37 (---.---.241.47) 13 octobre 2006 19:54

                                                                                            (.....) La barbarie n’a pas disparu. Sous la hideuse figure de l’intégrisme religieux, elle impose désormais sur le sol de la République, le régime de la terreur et menace la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle nous tenons à apporter un soutien inconditionnel à Robert Redeker. Exprimer sur cette affaire la moindre réserve, c’est déjà faire une concession à la barbarie. (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

                                                                                            (.....) En signant cette pétition, nous souhaitons manifester à Robert Redeker et à sa famille un soutien sans réserve. Nous entendons aussi faire valoir le droit contre le fait, la justice contre l’arbitraire, la civilisation contre la force brutale. Il ne s’agit pas de jouer une civilisation contre une autre : il s’agit de faire valoir la civilisation, dont aucune culture en particulier n’a le monopole, c’est-à-dire les principes de Liberté, de Droit et de Justice contre la barbarie.

                                                                                            La pétition est disponible : ICI.


                                                                                          • Bidoche (---.---.132.184) 12 octobre 2006 12:02

                                                                                            L’islam c’est comme le cochon, on peut tout en critiquer, surtout en ce moment. J’aimerais voir la tête des mecs dans 10 ans qui diront « Non je n’ai jamais profité du lynchage médiatique des musulmans pour me faire connaître ou être politiquement correct ! » Mais passons, le plus grave dans cette affaire c’est l’ampleur phénoménale que prend cette menace de mort. Recherchons les nombres de menaces proférer à l’encontre des professeurs, ouvrier, chef du personnel, policier, ... Et voyons la protection offerte à ces gens là !

                                                                                            Il faut calmer un peu cette haine envers l’islam, un pays fort et avancer ne peut se permettre ce genre de politique digne d’il y a 60 ans !

                                                                                            Je rappel juste à nos amis qu’il n’existe pas que l’islam et les musulmans qui sont devenus au fil du temps les boucs émissaires de la classe et du monde.

                                                                                            Ce prof ne mérite pas les menaces (qui cela dit non pas été élucidé), mais un bon procès au c.l !

                                                                                            Mais disons que ces derniers temps il est très facile de ce glissé au sommet de la reconnaissance médiatique : Experts du monde arabe, écrivains, journalistes, animateurs télé, spécialiste de l’islam et des questions qui font peur, et blablabla ont la tache facile, les seuls sujets à traité sont « TERRORISME » « INTEGRATION » « BANLIEU » « AGRESSION » « IMMIGRATION »

                                                                                            Bref un jour on aura honte de prendre des humains pour des sous-hommes incultes, violent, voilant et voleurs. Avant que ce jour arrive faisons en sorte de ne pas trop en rajouter...

                                                                                            En parlant de ça me fait penser au Film V for Vendetta.


                                                                                            • FredSud37 (---.---.129.121) 12 octobre 2006 20:25

                                                                                              (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

                                                                                              Une pétition est disponible : ICI.


                                                                                            • Dragoncat (---.---.246.87) 12 octobre 2006 12:05

                                                                                              Tu as raison bidoche...

                                                                                              Remettons Redeker en poste. Invitons-le à retourner chez lui.

                                                                                              Et attendons sereinement qu’un illuminé vienne le poignarder.

                                                                                              Il sera toujours temps ensuite aux bien-pensants de dire que tout cela n’a rien à voir avec l’Islam.

                                                                                              C’est une technique digne du fameux « génie français » : on attaque l’incendie quand la maison est rasée.

                                                                                              Cordialement.


                                                                                              • Dragoncat (---.---.246.87) 12 octobre 2006 15:34

                                                                                                Merci de ton message, Visiteur Indigène.

                                                                                                Sur le fond comme dans la forme, c’est un exemple de tolérance, de réflexion, de respect et de sérénité.

                                                                                                Théo Van Gogh était lui aussi persécuté par son « ombre ». Il aurait bien voulu « aller en paix » mais il peut plus. Il s’est « auto-poignardé ». Mais que dis-je ? Ce n’est là que propagande !

                                                                                                Théo Van Gogh n’est pas mort, Visiteur Indigène est comme David Vincent, il connait la vérité et il doit convaincre un monde incrédule. Théo Van Gogh est en vacances à la Martinique, il prépare son prochain film !

                                                                                                Est-ce qu’on parle des jeunes filles qui se sont « auto-lapidés » dans une cour d’école ? Non, que de la propagande je vous dis...

                                                                                                Autre chose ?

                                                                                                Cordialement...


                                                                                                • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 12 octobre 2006 17:08

                                                                                                  J’attends que tes médias nous informe de la suite du problème de ce pauvre type.....ils l’ont délaissé car ils savaient que cela ne tiendrai pas, rien que du vent !!! Mais c’est à la mode, balancer une information bidon, la monter en épingle très vite et passer à un autre sujet..Cela prend avec les gogos et ils sont nombreux ! La presse démontre sa servilité aux puissances d’argent..

                                                                                                  Que tu fasses ton travail d’indignation et de propagande sur les sites pour quelques sous ou par conviction sioniste, n’oublie pas que l’objectif voulue par tes donneurs d’ordres c’est que du sang Français se répande, ici ou ailleurs ! Faire combattre les autres...


                                                                                                  • Albert (---.---.151.67) 12 octobre 2006 18:00

                                                                                                    Moi aussi je suis philosophe ! je sais ce qui me reste à faire pour être protégé,payé et figuré à la une des médias. C’est un bon plan. Demain,je me lance ! Non sans blague,ce mec est un gros naze et c’est bien fait pour sa gueule. ça lui apprendra à dire des conneries !


                                                                                                    • Daniel RIOT Daniel RIOT 12 octobre 2006 20:53

                                                                                                      J’ai, paraît-il, été injuste envers De Robien dans l’affaire Redeker.... Ce n’est pas moi qui le dis. mais on me le fait savoir. Désolé si c’est vrai... Mais ce que l’on me dit ne me fait pas faire un « méa culpa »... Dans un communiqué,(qui est vrai, a échappé à mon attention pourtant aiguisée) le ministre a dit avoir essayé d’appeler au téléphone le professeur REDEKER « pour lui renouveler sa solidarité dans cette épreuve et condamner avec la plus grande fermeté les menaces de mort dont il est l’objet ». « Comme le ministre l’a toujours affirmé, chacun peut exprimer ses opinions dans une démocratie », ajoute le texte. Jeudi, Gilles de Robien, tout en se disant déjà « solidaire » avec l’enseignant, avait noté qu’en tant que fonctionnaire il aurait dû se montrer « prudent, modéré, avisé en toutes circonstances ». Robert Redeker, qui enseigne dans un lycée de la banlieue de Toulouse, a déclaré sur Europe 1 qu’il regrettait l’attitude du ministère de l’Education nationale « qui n’a pas daigné me demander si j’avais besoin d’une aide ». Le Premier ministre, Dominique de Villepin, avait été plus courtois et moins mou. Il a jugé que les menaces dont le Professeur a fait l’objet sont « inacceptables dans un pays comme le nôtre ». Mais De Robien sait rester « prudent, modéré et avisé en toute circonstance ». Même quand les limites de l’intolérable sont franchies...


                                                                                                      • (---.---.121.66) 12 octobre 2006 21:06

                                                                                                        je ne signe pas ce torchon


                                                                                                      • (---.---.113.209) 13 octobre 2006 08:19

                                                                                                        Si cet fatwa est condamnable et elle doit l’etre, que la justice suive son court,pourquoi en faite vous une affaire politique ?


                                                                                                      • FredSud37 (---.---.241.47) 13 octobre 2006 19:56

                                                                                                        (.....) La barbarie n’a pas disparu. Sous la hideuse figure de l’intégrisme religieux, elle impose désormais sur le sol de la République, le régime de la terreur et menace la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle nous tenons à apporter un soutien inconditionnel à Robert Redeker. Exprimer sur cette affaire la moindre réserve, c’est déjà faire une concession à la barbarie. (.....) La liberté d’expression, ne saurait se réduire au droit de tout dire sauf ce qui est susceptible de heurter l’opinion de l’autre, ou sa croyance, ou même sa foi qui, dans le droit républicain, n’est qu’une des figures possibles de l’opinion. Face à certains commentaires, particulièrement nauséabonds, qui ont pu s’exprimer à propos de la situation de Robert Redeker, il paraît nécessaire de rappeler que le droit de critiquer une religion, un livre sacré, ou un prophète fait partie de la liberté d’expression, au même titre que le droit de critiquer une croyance, un livre, ou une personne quelconques. (.....)

                                                                                                        (.....) En signant cette pétition, nous souhaitons manifester à Robert Redeker et à sa famille un soutien sans réserve. Nous entendons aussi faire valoir le droit contre le fait, la justice contre l’arbitraire, la civilisation contre la force brutale. Il ne s’agit pas de jouer une civilisation contre une autre : il s’agit de faire valoir la civilisation, dont aucune culture en particulier n’a le monopole, c’est-à-dire les principes de Liberté, de Droit et de Justice contre la barbarie.

                                                                                                        La pétition est disponible : ICI.


                                                                                                      • andreoxx (---.---.13.5) 13 octobre 2006 08:27

                                                                                                        Dans cet article, je remplacerais le mot « tolérance » par « compassion ».


                                                                                                        • Aegidius 15 octobre 2006 12:12

                                                                                                          Si ce Monsieur, aux propos certes raides d’équerre, avait été un philosophe, il ne se serait pas laissé intimider et n’aurait pas modifié sa vie quotidienne d’un iota, laissant le soin à la racaille de faire très éventuellement le sale boulot.

                                                                                                          Car je ne sache pas qu’un philosophe ait peur de la mort.

                                                                                                          Et comment se fait-il qu’écrivant un article sur les intimidations diverses et variées, il se laisse lui-même intimider ?

                                                                                                          Mais voilà, bien que son écrit soit magnifique, même s’il est orienté et donc spéculatif, il n’est qu’un « professeur de philosophie », ce qui n’a rien à voir avec « philosophe ».

                                                                                                          Il a une petite vie de famille et un salaire étatique assuré. Bref, il n’est pas plus que le vulgus pecus qui vit dans le supermarché de la trouille.

                                                                                                          D’autre part, étant donné que si tout le monde porte l’étoile jaune, personne ne porte l’étoile jaune, je m’étonne qu’en France il n’y ait une multiplication généralisée des critiques de l’Islam tant par les livres que par les spectacles.

                                                                                                          Car se laisser intimider revient à donner raison aux terroristes.

                                                                                                          Qu’en France, un journal soit assigné en correctionnelle pour avoir publié des caricatures de Mahomet, est une véritable aberration car l’interdiction de ne pas caricaturer ce prophète pédocriminel - déflorer à 54 ans une fillette de 9 ans me permet d’employer ce mot puisque c’est ainsi que nous qualifions aujourd’hui ce genre d’infâmes libidineux - ne concerne que les musulmans et non les autres.

                                                                                                          À aucun moment, nous n’avons à nous plier aux injonctions islamiques qui ne nous concernent pas.

                                                                                                          Il faudra bien qu’on en finisse avec tout ça et que la peur change de côté.

                                                                                                          C’est de toute façon ce qui va arriver, notre patience aura fatalement des limites.

                                                                                                          À bientôt

                                                                                                          Gilles


                                                                                                          • Daniel RIOT Daniel RIOT 15 octobre 2006 20:20

                                                                                                            Pardonnez-moi, mais lui ne signe pas seulement d’un prénom ou d’un pseudo...


                                                                                                          • Aegidius 15 octobre 2006 21:00

                                                                                                            « Pardonnez-moi, mais lui ne signe pas seulement d’un prénom ou d’un pseudo... »

                                                                                                            C’est vrai, je suis nouveau ici, j’ai trouvé ce site par hasard en cherchant un adage sur la vérité avec des mots « petites vérités, maxime »

                                                                                                            On propose de donner un pseudo comme il est d’usage dans les fora et non le vrai nom. Comme j’ai indiqué mon site personnel dans l’inscription (je ne sais pas pourquoi il n’est pas recopié automatiquement dans le formulaire), c’est un jeu d’enfant de savoir qui je suis.

                                                                                                            D’ailleurs, je me considère comme un assassinable non encore assassiné. Avec tout ce que je leur sers en face mais aussi de façon bienveillante (car telle doit être la philosophie), je m’étonne d’être encore en vie aujourd’hui. I do not set my life at a pin’s fee, disait le bon Hamlet.

                                                                                                            Le mieux, étant donné que ce site est sérieux, serait que je recrée une entrée avec mon vrai nom.

                                                                                                            À bientôt

                                                                                                            Gilles


                                                                                                          • FredSud37 (---.---.22.78) 15 octobre 2006 19:35

                                                                                                            Le 1er octobre dernier, le journal Respublica initiait une pétition de soutien à Robert Redeker. A ce jour, cette pétition a remporté le soutien de plus de 2.600 signataires. Nous souhaitons relancer aujourd’hui la diffusion de cette pétition pour que le soutien à Robert Redeker soit le plus massif possible. Nous vous rappelons que le texte de la pétition est accessible à l’adresse suivante : ICI. Nous avons reçu de nombreux messages d’encouragement, mais certains signataires nous ont aussi fait part d’une interrogation : n’est-il pas contradictoire de s’abstenir de critiquer l’article de Robert Redeker (article publié dans le Figaro et qui est à l’origine des menaces de mort dont le philosophe a fait l’objet) pour défendre la liberté d’expression et donc la liberté de critique ? L’un des premiers signataires de la pétition, Catherine Kintzler, a répondu sur son blog à cette question. Nous vous remercions de diffuser le plus largement possible ladite pétitionI de soutien à Robert Redeker.

                                                                                                            Nicolas Gavrilenko pour les « Amis de Respublica ».


                                                                                                            • visiteur indigène 16 octobre 2006 17:33

                                                                                                              Bonjour M.Riot, vous qui êtes journaliste de métier (huggy les bons tuyaux), que devient la suite du haletant feuilleton redeker the whole ? la série c’est arrêtée au 1er sms ? Starsky et Hutch sont sur l’affaire ?


                                                                                                              • Ezzedine el Kassem falloujah 17 octobre 2006 09:02

                                                                                                                Gilles

                                                                                                                Je ne te le fais pas dire à toi et à tes copains islamophobes

                                                                                                                Il faudra bien qu’on en finisse avec tout ça et que la peur change de côté.

                                                                                                                C’est de toute façon ce qui va arriver, notre patience aura fatalement des limites, et ce jour là t’iras t’acheter des fraises Tagada............Tsoinnnnnnntsoinnnn

                                                                                                                signé un musulman

                                                                                                                Sélim


                                                                                                                • Aegidius 17 octobre 2006 12:07

                                                                                                                  Cher Monsieur,

                                                                                                                  je dis simplement que nous ne sommes pas en France sous le coup des injonctions islamiques (qui ne concernent que les musulmans et non les autres) et que ces intimidations vont devoir s’arrêter, c’est fatal.

                                                                                                                  Comment voulez-vous qu’on continue ainsi ? Ce n’est pas Nostradamus qui le dit, c’est le simple bon sens.

                                                                                                                  Votre réponse énervée n’exprime rien, elle est sans contenu et je ne sais absolument pas ce que vous voulez dire.

                                                                                                                  À bientôt Gilles


                                                                                                                • FredSud37 (---.---.37.185) 17 octobre 2006 19:27

                                                                                                                  Depuis plus de 15 jours, Robert Redeker, professeur de philosophie en France, est sous la protection de la police. Il est important de mentionner que, régulièrement, on le change de domicile. Idem pour sa famille dont on l’a séparé pour des raisons de sécurité. En un mot, Redeker subit un sort analogue à celui imposé à Salman Rushdie. Son « crime » ? Avoir insulté le prophète Mahomet, avoir brocardé l’islam. C’est du moins ainsi que les huissiers chargés d’imposer une lecture littérale du Coran, une lecture interdisant tout exercice de la raison, ont perçu la tribune qu’il avait signée dans le quotidien Le Figaro. S’il est vrai que le ton est volontairement polémiste, le texte n’en est pas moins exempt « d’idées nauséabondes », contrairement à ce qu’affirme la Ligue des droits de l’homme.

                                                                                                                  Soit dit en passant, la réaction de la Ligue s’avère le symbole par excellence de la lâcheté qui, en cette affaire, a caractérisé les positions du Ministère de l’Éducation comme celles d’associations oeuvrant sur le même front que la Ligue. Lorsque des fous de Dieu appellent à l’assassinat d’un homme parce qu’il aurait commis un délit d’opinion, que font ceux qui prétendent défendre la liberté d’expression, entre autres libertés ? Ils condamnent les uns tout en prenant soin de condamner l’autre. Pourtant... Dans son texte, Redeker écrit notamment ceci : « Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran ». Cette phrase a été particulièrement retenue par le prédicateur permanent de la chaîne Al-Jazira qui, semaine après semaine, invite les « bons musulmans » à tuer les chiites lorsque ce ne sont pas les homosexuels et autres personnes jugées déviantes par ce fanatique.

                                                                                                                  Toujours est-il que, dans Internet, caisse de résonance par excellence de ses propos, on invitait à tuer Robert Redeker en prenant soin évidemment d’indiquer son adresse. On juge une phrase violente ? On répond par la barbarie. Et dire que ceux dont la mission consiste à s’ériger contre toute atteinte à la dignité physique de l’homme ont poussé l’odieux jusqu’à compter certaines de leurs obligations. Autrement dit, Redeker subit le feu croisé des huissiers de l’islamisme intégral et des avares de la bien-pensance. Exaltation de la violence... La semaine dernière, une gamine mange un sandwich dans un lycée de Lyon. Trois adolescents décident de la lapider, de lui lancer des pierres. Pourquoi ? En croquant un morceau de pain, elle avait interrompu le jeûne qu’impose le ramadan. Heureusement, la petite a échappé de peu à la mort, mais reste cette question : pourquoi des adolescents se sont-ils sentis en droit d’agresser violemment une condisciple ? Parce qu’ils sont convertis à la lecture salafiste ou littérale du Coran. Une lecture qui induit la violence, qui l’appelle. Pour avoir osé souligner cela, Redeker a été condamné à mort. Ceux qui comptent leur soutien ont un comportement abject.

                                                                                                                  Serge Truffaut, Le Devoir du lundi 16 octobre 2006.

                                                                                                                  Une pétition est disponible : ICI.


                                                                                                                  • juste pour rire (---.---.40.218) 24 octobre 2006 15:48

                                                                                                                    Le racisme dans ce texte, vous en faites quoi ? vous n’en avez rien à faire tant que vous en êtes pas l’Objet !!!

                                                                                                                    La critique de l’Islam, d’une religion ou d’un prophète, ainsi que les réactions soulevées relèvent de la police et de la justice.

                                                                                                                    C’est qui est abject est de laisser également insulter une communauté en son intégralité parallélement à la défense trés sélective de la libeté d’expression.

                                                                                                                    Votre jeu, comme d’habitude, est du domaine de la désinformation tout court. Défendez aussi ceux qui n’ont rien demandé et qu’on injurie et on insulte... à longueur de journée dans des médias bien orientés. Vous serez plus crédible !!! pour l’instant, vous faites du militantisme communautariste.. Point !


                                                                                                                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 24 octobre 2006 15:53

                                                                                                                    « La critique de l’Islam, d’une religion ou d’un prophète, ainsi que les réactions soulevées relèvent de la police et de la justice. »

                                                                                                                    La critique d’une religion est libre depuis la Révolution française. Elle l’était déjà dans la Grèce antique.

                                                                                                                    C’est cette liberté qui permet, entre autres, la publication des oeuvres du marquis de Sade.

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