@AmonBra
Oui, bien vu, s’agissant du mécanisme de peuplement..
Mais à la différence de la colonisation « ordinaire », un Etat a été créé ( que ce soit à tort ou à raison) par la communauté internationale. Ce qui crée entre la population d’origine et la population « importée » un rapport différent de celui qui résulte habituellement de la colonisation.
Dont il faut me semble-t-il tenir compte lorsque l’on se pose la question de savoir si l’on doit ou si l’on peut remonter le temps ( même pour des questions de justice, d’histoire, etc…). Sans quoi, il faudrait, entre autres, prier ceux qui se sont installés sur les terres des Indiens en Amérique du nord , de retourner chez eux. Et remettre en cause quantité de frontières.
Mais bien entendu, le réalisme n’empêche pas de trouver des solutions adéquates pour réparer les préjudices subis par ceux qui ont été privés de leurs biens.
MMM
@Tolzan
Merci pour vos remarques.
Mon article était centré sur les individus qui « font » de la politique. Il proposait quelques idées ( incomplètes) pour donner aux citoyens la possibilité de limiter les effets pervers de la pratique dévoyée du mandat « représentatif ». Par ceux des élus qui profitent de ce caractère « représentatif » pour se mettre au service de la minorité économico-financière. En méconnaissance d’une multitude de principes et de règles.
Mais bien évidemment, il convient, c’est un autre sujet important à creuser, d’aborder les mécaniques de manipulation mises en œuvre par les médias principaux.
Je partage complètement votre opinion.
Rappelons à cet égard Tocqueville qui pensait déjà à la manipulation des futurs électeurs. Tocqueville qui, lors du débat de 1848 sur le passage au suffrage universel ( les pauvres allaient être autorisés à voter), était favorable au vote de cette réforme, en disant … qu’ils ( ces nouveaux électeurs) « voteront comme on leur dira ». Si l’on connaît les « manuels » de manipulation ( E. Bernays et autres), on peut constater que toutes les techniques de manipulation répertoriées sont utilisées aujourd’hui. Par les politiques ( c’est devenu caricatural depuis les années Macron) et par les médias. Il faut donc imaginer des mesures pouvant « casser » la manipulation qui « truque » en réalité les élections ( questions – de la propriété des médias, rapports des « journalistes » avec les propriétaires, - obligations de faire ou de ne pas faire, gestion de l’argent provenant de la publicité, - imaginer pour les citoyens un droit d’intervention ( pour rétablir par exemple fait, pour signaler l’usage de techniques pouvant être contraire à la charte des journalistes, … ) inspiré du droit de réponse, etc … Avec des sanctions. A l’initiative de qui ? sanctions de quelle nature et infligées par qui ?
Sur ces questions, les observations de professionnels, qui travaillent « dans » les médias sont indispensables, à partir desquelles on peut imaginer de répondre concrètement aux « dérives »
Il convient aussi ( autre sujet également) de revoir les questions financières touchant aux élections. Le fait qu’il faille par ex. à peu près 50 millions d’euros pour se présenter aux élections présidentielles a évidemment des conséquences multiples : - sur le profil des candidats, - sur le lien de dépendance entre les candidats et les financiers.
On est un peu dans une autre forme de régime « censitaire ». Certes, tout le monde vote, mais ce sont les candidats soutenus par les « plus riches » qui peuvent se présenter utilement. Cette question est peu soulevée.
Il est possible que les nouvelles technologies permettent d’imposer la limitation du plafond des dépenses électorales autorisées. Donc permettent d’ « égaliser » l’éligibilité. Comme il faut réfléchir aux moyens de connaître la réalité du financement occulte, de le faire sanctionner sévèrement, et ce, par une institution impartiale ( en veillant à ce que sa composition évite que ses membres aient peu de chances d’arranger pas les comptes de campagne et soient recrutés parmi les gens ayant une bonne vue ).
Etc … Etc …
Nous sommes dans un tel état ( v. entre autres les ouvrages de Philippe Pascot sur certaines de ces questions), qu’un colossal chantier est potentiellement ouvert.
Dès lors que beaucoup ( pas tous) de postes sont actuellement occupés par des gens qui ne sont et ne peuvent être acquis à ces préoccupations, il faudra attendre que ces derniers laissent ( à la faveur d’événements que l’on ne connaît évidemment pas) la place à d’autres. Ou, après les événements en question, que certains d’entre eux trouvent leur intérêt à changer de comportement (et d’idéologie).
@sirocco
Bien évidemment. Voir la note 4.
Pour que la mécanique européenne soit mise en œuvre, il y a besoin de gens … obéissants. Qu’ils soient cultivés ou disposent de connaissances n’est pas nécessaire (ou peut être un handicap) . Pour faire partie de ces derniers ( les postes valent le coup), il faut être malin (ce qui n’est pas forcément synonyme « d’intelligence ») . Et surtout ne pas avoir trop d’états d’âme, puisqu’il s’agit d’oeuvrer contre l’exercice par « le peuple » de la souveraineté.
Il est donc « logique » que les dirigeants qui , à la tête de divers pays du continent ouest - européen mettent la main à cette entreprise, agissent de la même manière, dans le même sens. Et aient, à titre personnel, des caractéristiques communes, notamment dans les domaines que vous énumérez.
Complément :
Le contenu des remarques que les lecteurs ont bien voulu écrire à la suite de notre article, appelle quelques observations.
Il est clair que si l’on aborde la question dont il a été traité avec un regard de pénaliste, on est conduit, sous cette approche, à déduire des faits ( pantouflages, rétro-pantouflages, coups de mains, renvois d’ascenseurs, - avec par ailleurs quelques juges qui, dans certaines affaires intéressant les gens au pouvoir, sont rapides, lents, ou aveugles selon les cas et le contexte), qu’on est en présence de la mise en oeuvre de techniques qui font irrésistiblement penser à celles pratiquées dans certaines régions italiennes. Auquel cas il faudrait qualifier le régime de … « maffieux ».
Ce qui choquerait beaucoup les âmes sensibles ou les personnes habituées à ne rien voir. Et ce qui ferait hurler des gens, occupant d’honorables fonctions, distingués et calmes … . Au moins tant qu’on les laisse en paix. Et tant qu’il y a des journalistes compatissants pour paraphraser leur indignation.
Il serait « amusant » de voir le résultat des travaux d’une commission (un peu inspirée du « tribunal Russel ») composée de juristes indépendants ( par ex. des universitaires, des magistrats en retraite) et de spécialistes des techniques de corruption, de l’évasion fiscale, des transferts illicites de fonds … Commission qui - n’ayant pas à se détourner des dossiers des individus jouissant de protections ( immunités, privilèges de juridiction, …) ou bénéficiant de l’amitié de puissants, et dont les membres ne risqueraient rien (au moins pour leur carrière / on ne dira rien sur leur pronostic vital ) - , serait à même, un peu comme un tribunal, de rédiger des conclusions pour chaque affaire.
Lesquelles fourniraient aux citoyens une information dont ces derniers sont privés. Conclusions dans lesquelles le dirigeants de demain pourraient trouver quelques mesures d’hygiène à prendre. Sans que ceux-là aient besoin, pour avoir des idées, … de passer par Mc Kinsey ou autres.
Marcel-M. MONIN
@chapoutier
Bonjour Monsieur,
Dans l’état des informations que nous avons en ce moment (qui, si l’on exclut les argumentaires qui vont dans le même sens et qui tournent en boucle, sont très maigres), et en essayant de m’extraire desdits argumentaires, j’aurais tendance à voir (au moins provisoirement, et avec des « si ») les « choses » de la manière suivante (1) :
Si E. Macron, au lieu d’aller voir V. Poutine (pour lui dire – en résumé- d’accepter de se plier aux desseins américains), était allé voir J. Biden et avait dit à ce dernier : « la France n’a pas besoin et ne veut pas de l’Ukraine dans l’OTAN » …
… Que se serait-il passé ?
L’Ukraine n’aurait pas pu entrer dans l’OTAN (lire - en plus- le texte du traité de l’Atlantique nord sur ce point). Et la Russie n’avait plus de raison de se lancer dans des opérations militaires.
Et la France aurait contribué à l’ouverture d’une aire dans laquelle, en rupture avec les pratiques passées, les divergences d’intérêts économiques et financiers entre les Etats ( en réalité aujourd’hui entre les groupes industriels et financiers des Etats) se seraient réglés par la discussion et par la négociation. Jamais par la menace de destructions. Plus jamais en envoyant des tueurs pour liquider ceux des chefs d’Etats (ou en déclenchant des « révolutions » pour les faire partir), qui veillent à l’intérêt de leur pays et de leur peuple ; et pour leur substituer des valets. Plus jamais en envoyant des pauvres types se faire tuer, soit comme manifestants ou combattants de l’ombre, soit comme soldats (2) .
Il est probable que la France y aurait gagné en respect (2). Et aurait acquis une influence nouvelle.
La France l’aurait pu. E. Macron ne l’aura pas voulu (3).
Il reste aux Français (encouragés par la plupart des médias) à user leur salive sur tout, sauf sur le choix personnel d’E. Macron (3).
MMM
(1) C’est une manière assez personnelle de voir les choses. Là encore, des membres de la classe politique auraient pu se livrer à cette même réflexion et interpeller le chef de l’Etat ou s’en ouvrir à l’opinion publique. Ils ne l’ont pas fait. Il est intéressant de le noter pour analyser (plus tard) le phénomène.
(2) Certes, les Américains auraient été contrariés … Mais quand de Gaulle les contrariait, la France n’en « existait » que plus.
(3) on oublie souvent que beaucoup de décisions « de l’Etat », qui engagent ce dernier, résultent en réalité de choix personnels. Jacques Chirac aurait pu -fin 2019- décider que la France suivrait les Américains en Irak. Il a fait, lui, le choix contraire.
Observations et hypothèses ( suite à certaines réactions fort intéressantes à notre article : « E. Macron et l’Ukraine : mais encore … ? » publié dans « Agoravox »).
S’agissant de la France, il est intéressant de constater qu’aucun personnage politique ( et évidemment pas les « jung leaders ») n’a émis l’idée que la France devrait s’opposer, au moins dans l’état actuel des choses, à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Et que si l’article 10 du traité de l’Atlantique Nord ne suffisait pas, la France se retirerait de cette machinerie belliqueuse et à arrières pensées, à direction américaine.
C’est sans doute ( hypothèse) que l’immense majorité des personnes qui constituent la classe politique, est imprégnée de l’idéologie sociétale concoctée par certains penseurs et visionnaires d’Outre-Atlantique ( et traduite par leurs adeptes dans les traités signés et ratifiés - en commençant de manière éclatante par celui de Maastricht- par une succession de présidents français).
Et que cette classe politique (suite de l’hypothèse) dans son immense majorité, partage avec ceux des Français - courant ou se trainant derrière ceux qui sont arrivés à s’installer à leur tête pour les diriger (*) et pour penser à leur place - , un même esprit de soumission. Soumission au vainqueur de la veille, au plus fort du lendemain. Sans considération ( et sans connaissance) pour l’histoire, la géographie, les enjeux économiques et sociaux. Avec le mépris -quand il le faut -des principes quand ils dérangent, et toujours l’oubli de la dignité de soi et du respect des autres.
Marcel-M. MONIN
(*) que ce soit de Gaulle qui a retiré la France du commandement intégré de l’OTAN, ou Sarkozy qui l’y a fait retourner
Certains commentateurs traitent de questions connexes.
Qui appellent l’attention sur la nécessité de réformes.
Mais avant, il faut préciser le vocabulaire.
1/ la valeur « sociale » / la « rentabilité » … du diplôme.
Quand on arrive à limiter le nombre de diplômés ( cas des personnes entrant et sortant des grandes écoles) la rentabilité sociale du diplôme demeure grande.
En revanche, plus il y a de diplômés, moins le diplôme permet de continuer à avoir des emplois de même niveau. Il y a 80 ans, avec le baccalauréat, ou la capacité en droit, on pouvait postuler à des emplois qui ne sont ouverts aujourd’hui qu’à des titulaires de diplômes bacc + 4 ou plus.. C’est comme cela qu’évoluent les sociétés. Qui trouvent avantage à ce que de plus en plus d’être humains soient instruits et aient des diplômes. Sociétés qui s’adaptent naturellement à ce phénomène.
Dire qu’il faudrait limiter le nombre de diplômés pour qu’il y ait la même adéquation que précédemment avec les emplois, est certes politiquement situé, mais constitue une vue de l’esprit. Qui ne correspond à l’évolution d’aucune société. ( Evolution qui peut être certes retardée ou entravée par le fait de dirigeants politiques adeptes de telle ou telle idéologie, ou trouvant par là un moyen de figer pour un temps la stratification sociale, ou ayant subi une formation ne les prédisposant pas à la réflexion prospective - v. le § qui suit - ).
Quant à penser qu’il y aurait un lien nécessaire entre la rareté d’un diplôme adapté à des postes rares, et l’intelligence ou les qualités intellectuelles de ses titulaires, cela relève également d’une vue de l’esprit. Que l’analyse des décisions préparées ou prises par des personnes sortant de l’ENA depuis quelques dizaines d’années, ( sans compter le contenu de leurs interventions publiques) commence il est vrai à dissiper.
2/ Les taux d’échec des étudiants.
Certes, quoiqu’un enseignant fasse, un petit groupe d’étudiants réussira de toutes façons, et un petit groupe ne réussira pas. Mais la grosse cohorte des étudiants devra sa réussite ou son échec à l’enseignant. L’expérience montre en effet ( et les statistiques démontrent quand il en est établi) que la réussite ou l’échec des étudiants dépendent de la qualité de l’enseignement qui leur est distribué. Quand un enseignant sait de quoi il parle et a envie de le transmettre à ses étudiants ( = les respecte et se respecte) , le taux de réussite des étudiants dans sa matière est systématiquement supérieur à celui des étudiants qui doivent subir l’enseignant qui a des connaissances approximatives et qui se contente de gérer son statut. ( NB. La question se pose autrement dans le primaire et le secondaire)
3/ le « niveau » des étudiants.
Les enseignants qui n’obtiennent pas de bons résultats, se plaisent à dire que le « niveau baisse » (celui des étudiants). Outre que c’est ce qu’on dit depuis Charlemagne, il ne faut pas confondre le niveau de réussite des étudiants aux examens et leur « niveau » apprécié à l’aulne des connaissances jadis distribuées aux générations antérieures.
Et puis, que le niveau apprécié aux notes obtenues dans les matières enseignées dans le secondaire, des bacheliers qui entrent à l’université puisse avoir une incidence sur leur réussite à venir ne se comprend que dans certaines disciplines. Car, en réalité, les questions qui sont traitées à l’université dans beaucoup de filières, sont nouvelles par rapport à ce qui figurait dans les programmes du secondaire. Le droit est un exemple idéal typique ( il n’est pas le seul à pouvoir être cité) . Pour faire du droit, il suffit à la vérité, de savoir … lire et écrire. Et aussi, si l’on en juge par la production « scientifique » de certains universitaires, de savoir faire du « copier-coller ». Sélectionner les candidats à une licence en droit, avant qu’ils aient eu le moindre cours de droit, est quand même une démarche intellectuellement acrobatique.
@chantecler
Bien sûr que les Français ( ou la plupart d’entre eux) n’ont pas le souvenir qu’ils auraient voulu élire (*) Macron pour lui « faire vendre les actifs ou la fonction publique ». Mais avec la mécanique des traités auxquels il a été fait allusion, l’élection ne sert plus qu’à désigner des individus qui feront, non ce que les citoyens ont dans la tête, mais ce que les traités disent de faire. Et ce que les traités disent aux présidents de faire, c’est, précisément, au fur et à mesure que ça leur est ordonné par les « instances européennes », de dé réglementer ce qui, en matière financière, économique et sociale avait été antérieurement régulé. Pour permettre aux affaires de se faire désormais sans entraves, ni nationales, ni sociales,
Les gens se refusent ( par paresse ou pour une autre raison ?) à le voir. Beaucoup de citoyens ont fini néanmoins par « ressentir » que « voter ne sert à rien ». Mais ils raisonnent malgré tout selon les vieux schémas mentaux selon lesquels les élus sont des gens qui « représentent » les citoyens. Et dans l’espoir, vain avec ce qui est écrit dans les traités, qu’ils pourraient … un jour , « tomber sur » un président qui ne soit ni Mitterrand ( Maastricht), ni Chirac ( qui a essayé de faire voter le projet de constitution européenne), ni Sarkozy ( qui a fait voter Lisbonne par la majorité de la classe politique française), ni Hollande (qui a montré qu’il ne pouvait / voulait en définitive pas avoir la banque comme ennemi), ni Macron ( qui continue imperturbablement à faire ce qu’il reste à faire). C’est à dire un président qui, demain, serait élu parce qu’il aurait osé dire : « ça suffit ! ». Et qui ferait ensuite ce que le peuple et lui auraient convenu de faire. Le tout évidemment dans le même cadre géographique, qui implique une concertation entre les Etats nécessairement sur tout ou sur à peu près tout, mais pour faire au total … autre chose (avec une autre finalité) pour tout le monde.
(*) autour de cette question, v. nos réflexions : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-dol-dans-la-democratie-235457
COMPLEMENT n° 2
Nos développements ont été consacrés au concept de « souveraineté européenne ». Ils peuvent être complétés comme suit à la lumière des observations de certains intervenants.
Traditionnellement, l’élection permettait aux citoyens de désigner des personnes qui devaient (mandat impératif révocable de l’Ancien Régime) ou pouvaient ( mandat représentatif) proposer et arrêter une politique ou remplacer une politique par une autre. Mais avec le système européen, la politique est définie une fois pour toutes dans le texte des traités (« intouchables »). Ce qui implique que l’élection ne sert plus qu’à désigner des gens dont le rôle sera de mettre en œuvre le programme politique écrit sous forme de traités. Et non plus d’arrêter une politique et d’en changer.
La « mécanique » mise en place dans les traités européens, transforme ainsi le rôle de l’élection. Mais sans le dire. Et sans que les principaux partis politiques, et les candidats présentés par ces derniers le disent. Ce qui se comprend puisque les dirigeants des partis dominants étaient acquis ou se sont convertis ( exemple caricatural de la nomenclature PS) à l’idéologie véhiculée par les traités.
NB. De leur côté, les citoyens qui n’ont pas lu le texte des traités, qui ne disposent, à la place de connaissances et d’informations, que des argumentaires qui leur sont servis ( pour… les asservir en quelque sorte) sont désorientés. Et ont ce faisant du mal à concevoir ( même après le « Brexit ») : a) que la France et les Etats du même continent auront toujours, et nécessairement, des rapports dans tous les domaines (financiers, commerciaux, économiques, sociaux, fiscaux …), lesquels sont dictés par la géographie ; b) que ces Etats peuvent très bien choisir de participer à un système de relations dans lequel seraient mis en place des mécanismes facilitant le rapprochement des législations. Non pour imposer (comme avec Maastricht / Lisbonne) le libre jeu des mouvements financiers y compris étrangers, mais pour faciliter l’amélioration du sort des citoyens.
On comprend, comme l’ont remarqué plusieurs intervenants, que les candidats crédités des meilleurs scores aux élections présidentielles, à supposer qu’il y ait parmi eux des non convertis, se gardent bien d’évoquer ce genre de question, y compris ceux qui incluent ( ou osent le faire) le thème de la « souveraineté » dans leur discours électoral,.
COMPLEMENT inspiré par certaines remarques de lecteurs :
F. Mitterrand et N. Sarkozy, à partir d’une disposition constitutionnelle qui autorise un transfert de compétences ( … « sous réserve de réciprocité ») ont voulu des traités dont les mécanismes ont eu un effet boomerang sur la constitution elle même. Puisque les juridictions « européennes » crées par les traités, ont décidé que les normes de leur système sont supérieures à toutes les normes internes. Y compris, pour être concret, au texte de la constitution française et aux principes « constitutionnels » français.
Ce qui fait que si un dirigeant français s’avise de faire modifier (ou d’essayer de le faire) la constitution, par exemple pour qu’une loi française puisse s’appliquer en dépit d’une norme européenne contraire, il va déclencher une « contre attaque » des institutions européennes et, à travers elles, de certains Etats. Dans ce cas, c’est un bras de fer qui commencera. Car les divers enjeux ( financiers, économiques, mode de gouvernement, rapports avec les USA aussi…) sont de taille. Avec comme issue en fonction des rapports de force : soit il tient bon et les Etats européens acceptent de modifier avec nous le texte des traités. Ou à défaut de la réalisation de ce cas de figure : soit il sort du système ( en se heurtant évidemment en France à tous ceux que le système européen enchante) , soit ( compte tenu des menaces de mesures « européennes » de rétorsion) … il « se couche ».
@samy Levrai
S’agissant de la candidature Zemmour, je note simplement que pour la première fois depuis longtemps, des aspirations ( latentes jusque là) des citoyens se cristallisent sur un personnage qui ne fait pas partie du monde politique, qui n’en émane pas, qui ne tire pas ses revenus de postes dans la politique. Ce qui fait penser (sous un certain rapport) à 1958.
Le jugement sur le fond de ce qu’il a dit ou ne dit pas est une question d’un autre ordre. Qui n’est pas abordée.
On peut cependant, en demeurant observateur, suivre avec attention la position dudit candidat sur les rapports de la France avec le système organisé par les traités européens et divers traités de libre échange. Parce que ces traités ( lire les textes et constater la mise en œuvre) privent mécaniquement le peuple français de décider chez lui (directement ou par ses représentants) de son propre avenir.
Du point de vue « stratégique », plaider le « Frexit » peut être électoralement « suicidaire ».
Nul doute que ceux qui profitent du système européen ( … en marche vers le gouvernement mondial) mettraient leurs moyens au service de l’anéantissement de la candidature Zemmour.
En outre ( et surtout) les citoyens n’ont pas le même « ressenti » - pour les questions posées par l’importation de religions ou de cultures étrangères, ou de certaines activités censément pratiquées par certains adeptes de ces dernières, et - pour celles découlant de la mise en œuvre des traités en question.
Des citoyens ont peur des importations étrangères en question. C’est probablement cette peur qui explique (*) que beaucoup de citoyens mettent leurs espoirs dans la candidature Zemmour.
Mais, beaucoup de citoyens ( les autres et/ou parmi les mêmes) ont peur de l’inconnu qui résulterait du « Frexit ». (Malgré leur vote du printemps de 2005 et alors qu’ils se sont sentis impuissants et résignés lorsque N. Sarkozy et une bonne partie de la classe politique leur ont fait le coup du traité de Lisbonne ) .
Cette peur ( rationnelle ou non, fabriquée ou spontanée) explique probablement qu’ils se détournent des candidats, qui comme F. Asselineau, leur ont proposé (avec des analyses et argumentaires en conséquence inopérants) cette perspective. Et explique probablement aussi que d’autres personnalités politiques ont retiré la question de leurs discours et propositions.
Durant la campagne électorale qui a de fait commencé, il sera intéressant d’observer si le candidat Zemmour propose, comme il a un peu commencé à le faire, des mesures qui, en réalité, entrent en conflit avec des normes « européennes ».
Annoncer que telle norme française l’emportera sur la norme « européenne », ou annoncer qu’il sera proposé une négociation aux « partenaires » « européens » sur tel nouveau texte, c’est, compte tenu de l’économie générale des traités, dont chaque disposition est liée à une autre, mettre en place un système d’abrogation des normes existantes.
On verra à cet égard si les tenants de l’idéologie sous jacente aux traités ( les « macroniens » en tête) attaquent E. Zemmour avec l’argument que ce dernier s’en prendrait en réalité à « l’Europe ».
MMM
(*) En 1968, les doyens de certaines facultés ( Nanterre lettres, Paris sciences, et une en province) ont annoncé qu’ils n’inscriraient pas tous les reçus au baccalauréat de 1967.
Les nouveaux bacheliers ont eu peur de ne pas être inscrits en faculté (à un moment où ils en avaient cependant juridiquement le droit). Il est probable ou possible que le déclenchement du « mouvement de 1968 » s’explique par ce fait ( sur le détail des faits et leur chronologie, v. notre thèse « La loi de 1968 et l’université française »)
NB. Sur l’une de ces questions, v. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-article-123-de-christine-lagarde-230823
@hans-de-lunéville
Quelques personnes, à qui j’ai donné ce projet d’article à lire, l’ont lu au premier degré.
Elles m’ont suggéré de proposer en conclusion, que le ministère de la justice et le ministère de la santé soient regroupés en un seul ministère. Et que le maroquin soit donné à l’actuel préfet de police de Paris.
Selon mes pré-lecteurs, ce membre de l’élite du moment aurait en réalité trouvé, peut être sans s’en rendre compte - mais qu’importe-, (avec la création d’une zone itinérante de relégation des consommateurs de crack), un potentiel système d’évacuation des questions pénales et de santé qui se posent , et qui ne font que s’aggraver,
Si certains ce ces lecteurs ont des entrées auprès d’E. Macron, et lui suggèrent d’aventure de signer le décret de nomination, qu’il soit précisé que je n’y serais pour rien.
MMM
@Gégène
On peut faire le choix (on l’a fait hélas !) de détourner la tête lorsque des êtres humains sont exposés à des persécutions. Heureusement, ce n’est plus le cas depuis que les Etats ont signé la convention de 1951.
Autre est la question de veiller à ce que les procédures mises en place pour sauver les gens des persécutions, ne servent pas à autre chose. Notamment lorsque les textes sont détournés de leur objet. Et que des failles apparaissent avec le temps, qui sont exploitées, comme les avantages liés au statut, par la voie du mensonge et de la duplicité. Il faut alors adapter la législation. Ce qui est plus efficace (ou le serait si les gouvernants avaient l’esprit un peu plus alerte) que les habituelles jérémiades sur la perversité des fraudeurs.
@Sozenz
Ce que vous avez cru comprendre, n’est rien d’autre que l’argumentaire des gens au pouvoir que vous répétez
S’il s’agit de protéger les policiers, la loi de 1881, le permet sans problème. Lisez-la.
Sans qu’il y ait besoin d’en changer trois mots ou d’en ajouter un. Si on veut une autre formulation, c’est qu’on pense aussi à autre chose. Regardez à cet égard ce que signifie une « procédure baîllon »
Et dans ce pays, il faut cesser de raisonner sur ce que quelqu’un peut bien raconter. Soit pour préparer les gens à ce qu’il a envie de faire, soit pour « justifier » les choses inadmissibles qu’il a commises. Il faut raisonner sur les faits. Et s’agissant des textes il faut commencer par les lire et faire des recherches. Et prendre du recul en faisant appel au bon sens. Car c’est souvent le bon sens qui va guider les recherches qui vont déboucher sur la découverte de ce qui est.
Quand vous avez fait ces recherches, et si votre découverte dérange, la mode est alors de vous traiter de « complotiste » .
Alors, voici ce que je conseille.
Déjà, lorsque qu’on dit une chose susceptible de
déclencher l’anathème, il ne faut pas prendre ( ce qu’on a fini par prendre
l’habitude de faire) de précaution oratoire du genre : " au risque d’être
accusé de complotisme ..." C’est se mettre d’emblée dans une
situation d’infériorité. Ce qui n’a pas lieu d’être.
On dit ce qu’on veut dire et on attend.
Quand l’injure tombe, on rentre dans la figure (important)
sans répondre au fond sur l’accusation. Surtout qu’il n’y a pas à administrer
de preuves négatives. :
— "vous vous rendez compte de ce que vous
venez de dire ?« ... » — Et si, après avoir entendu ce dont vous venez de m’accuser d’ëtre , je vous traitais d’abruti ?« ... - »— i vous n’avez ni
connaissance, ni argument, ( on affirme, on ne démontre pas) ayez la pudeur de
vous taire« .... Et terminer par : — »Quant à ce que j’ai dit, je l’ai
dit et je le réaffirme. Et je le maintiens d’autant plus que ça déplait à des
individus comme vous".
Pareil quand on a en face de soi un abruti ou un malin qui ont une bonne pratique du syllogisme. Il ne faut pas perdre son temps à démonter le syllogisme.
Bien sur que les banquiers ne sont pas idiots. Je suggérais qu’il était idiot ... de faire plaisir aux banquiers. A supposer que Wilson se soit fait avoir en son temps, les chefs d’Etat ( notamment les chefs d’Etat français bien respectés et estimés ) , qui ont accepté cette monstruosité l’ont fait en connaissance de cause. Et ceux qui n’ont pas eu le courage d’y renoncer sont à mettre dans le même sac.
C’est un état de fait que les gens ne connaissent pas. Les gens qui ne le savaient ntpas et qui l’apprennent sont effarés. Le rôle du pédagogue est donc de percer la carapace faite d’ignorance et de renoncement. D’où l’essai de l’humour.
Cordialement.
@zygzornifle
Les déclarations de Charles Gave (v. par ailleurs son site) auxquelles vous faites référence (qui en rejoignent d’autres) , posent – sans que l’on parle ci-dessous aucunement de l’actuel président de la République – la question du règlement du problème que poserait un chef de l’Etat, qui serait affecté de troubles mentaux légers.
Qui ne l’empêcheraient pas d’exercer ses fonctions, mais qui le conduiraient à décider ou dire « n’importe quoi ». Avec les conséquences négatives que cela pourrait avoir ou bien sur la vie des français ou bien sur la situation diplomatique, militaire, de la France, ou sur l’image des Français ( ou sur leur situation matérielle) à l’étranger.
La constitution de 1958, qui a été rédigée en pensant au général de Gaulle, ne le prévoit pas.
L’article 7, qui envisage la mort ou l’empêchement définitif d’exercer les fonctions n’est pas adapté. On voit d’ailleurs mal le gouvernement, lorsque ses membres ont
(eu égard par exemple à leur « inexistence » dans le monde politique) leur sort lié à celui du président de la République, saisir le conseil constitutionnel. En vue de faire constater par ce dernier que l’empêchement est définitif. On a appris depuis sa mort, que le président Mitterrand était physiquement très affecté par sa maladie, ce qui n’a pas déclenché la mise en œuvre des dispositions sur l’empêchement ( peut-être que le Premier Ministre Balladur y trouvait son compte).
L’article 68 sur la destitution qui envisage des manquements aux devoirs de la charge, n’est pas adapté ; et l’est d’autant moins que les majorités requises pour que la destitution soit votée, ont peu de chances d’être atteintes.
Les dispositions de l’article 67 sur la responsabilité pénale sont elles aussi inadaptées. Pour des raisons de fond, et pour la simple raison que la procédure ne peut pas être mise en route et ne peut - a fortiori- pas aboutir, tant que le mandat n’est pas expiré.
Je m’étais risqué à imaginer des solutions dans l’article que j’avais publié sur Agoravox en mai 2020 sous le titre : « l’empêchement du président de la République ».
Entre autres possibilités, on pourrait prévoir que le Conseil constitutionnel soit - à la faveur d’une réforme constitutionnelle- , saisi aux fins de constater l’empêchement, - par diverses institutions, - et / ou par des élus et / ou - par des citoyens. Selon des modalités à préciser.
Les déclarations de Charles Gave (v. par ailleurs son site) auxquelles vous faites référence (qui en rejoignent d’autres) , posent – sans que l’on parle ci-dessous aucunement de l’actuel président de la République – la question du règlement du problème que poserait un chef de l’Etat, qui serait affecté de troubles mentaux légers.
Qui ne l’empêcheraient pas d’exercer ses fonctions, mais qui le conduiraient à décider ou dire « n’importe quoi ». Avec les conséquences négatives que cela pourrait avoir ou bien sur la vie des français ou bien sur la situation diplomatique, militaire, de la France, ou sur l’image des Français ( ou sur leur situation matérielle) à l’étranger.
La constitution de 1958, qui a été rédigée en pensant au général de Gaulle, ne le prévoit pas.
L’article 7, qui envisage la mort ou l’empêchement définitif d’exercer les fonctions n’est pas adapté. On voit d’ailleurs mal le gouvernement, lorsque ses membres ont
(eu égard par exemple à leur « inexistence » dans le monde politique) leur sort lié à celui du président de la République, saisir le conseil constitutionnel. En vue de faire constater par ce dernier que l’empêchement est définitif. On a appris depuis sa mort, que le président Mitterrand était physiquement très affecté par sa maladie, ce qui n’a pas déclenché la mise en œuvre des dispositions sur l’empêchement ( peut-être que le Premier Ministre Balladur y trouvait son compte).
L’article 68 sur la destitution qui envisage des manquements aux devoirs de la charge, n’est pas adapté ; et l’est d’autant moins que les majorités requises pour que la destitution soit votée, ont peu de chances d’être atteintes.
Les dispositions de l’article 67 sur la responsabilité pénale sont elles aussi inadaptées. Pour des raisons de fond, et pour la simple raison que la procédure ne peut pas être mise en route et ne peut - a fortiori- pas aboutir, tant que le mandat n’est pas expiré.
Je m’étais risqué à imaginer des solutions dans l’article que j’avais publié sur Agoravox en mai 2020 sous le titre : « l’empêchement du président de la République ».
Entre autres possibilités, on pourrait prévoir que le Conseil constitutionnel soit - à la faveur d’une réforme constitutionnelle- , saisi aux fins de constater l’empêchement, - par diverses institutions, - et / ou par des élus et / ou - par des citoyens. Selon des modalités à préciser.
@Marcel MONIN
Deuxième partie de la réponse.
Le fait qu’un personnage puissant ou l’ayant été « s’en sorte » DANS LES FAITS , ( et n’ait pas été « coincé » comme vous le remarquez) est une toute autre affaire.
— Qui dépend des dispositions du code procédure pénale. Et de l’attitude (humaine) des juges qui peut varier selon qu’ils sont confrontés à la criminalité des premiers de cordée ou à celle des pauvres hères, ou bien encore à la criminalité en col blanc, ou à la criminalité qui s’opère par violence.
— Qui peut être aussi la résultante de la confrontation de l’opinion d’un juge du siège ( le juge d’instruction) qui peut avoir envie par exemple de signer une ordonnance de renvoi, et qui se heurte à la résistance du parquet, sous la dépendance d’un membre la classe politique.
Exemple en 2009 avec l’affaire Chirac des emplois de mairie de Paris : le juge d’instruction signe une ordonnance de renvoi contrairement aux réquisitions du parquet.
— Sans compter que le gel des poursuites pendant que l’individu est en fonction, implique que le jugement intervient longtemps après la commission de l’infraction, ce qui peut constituer un obstacle à la répression.
— Qui dépend aussi des citoyens qui peuvent éprouver une sorte « peur » de s’en prendre aux gens puissants. Ce n’est pas le cas de tout le monde.
Exemple fin 1997. Le candidat écologiste René Dumont avait à l’époque osé intenter une action devant le tribunal correctionnel de Paris contre deux autres candidats, MM. Chaban-Delmas et Giscard d’Estaing, au motif que certaines de leurs affiches avaient été collées en dehors des panneaux. ( Le tribunal correctionnel n’a pas pu statuer car au moment où il s’est réuni, les faits avaient été amnistié).
On verra si certains des citoyens qui ont déposé une plainte contre tel Premier Ministre ou tel ministre, pour des faits relatifs à la gestion de la crise sanitaire, franchiront le pas. Et déposeront une autre plainte, celle-ci contre le président de la République.
Il sera intéressant, le cas échéant, d’analyser la décision des juges ; quel choix feront-ils ? comment motiveront- ils leur décision ?
En fonction de leur décision, il y aura besoin ou non de modifier la constitution en fonction de ce que voudront les gens qui auront peut-être plus tard, la majorité (*).. Selon la perception qu’ils auront du fonctionnement de la société :
— Veux-t- on que le président de la République soit (mis à part les décisions qu’il doit prendre pour pouvoir exercer ses compétences constitutionnelles), un justiciable ordinaire ?
— Ou tient-on à ce qu’il bénéficie d’une situation particulière. Due au fait, pour reprendre la belle formule du préfet de police de Paris, qu’il ne serait « pas du même monde » ?
(*) Là encore, cela dépend grandement des citoyens :
- sont-ils résignés à considérer que c’est « fichu », que les choses ne changeront pas . Et à être décidés à rester chez eux lors des élections futures , en attendant ces dernières devant leur télé y compris quand ladite télévision leur apprend à ne pas savoir en dehors de ce qu’il leur est montré et à ne pas réfléchir au delà ce qui leur est dit de « retenir » (sic) .
- ont sortiront-ils de cette torpeur anesthésiante, en se demandant comment contribuer à changer de majorité s’ils ne sont pas contents de celle qui impose ses vues ?
C’est à dire en votant utile, si une personnalité, se lève.
- Qui ne se présente pas à l’élection présidentielle dans la logique de la poursuite de sa carrière personnelle ou dans le besoin de sauvegarder de son gagne pain comme politicien professionnel ( depuis 20, 30, 40 ans pour certains et en attendant la retraite).
- Et qui saura, en changeant de discours et de méthode, entraîner autour de principes et d’une espérance, juste assez d’électeurs pour faire basculer le résultat de l’autre côté.
Mais cela est une autre question, qui ne relève pas de l’analyse des textes sur le responsabilité pénale de certaines autorités.
Merci pour votre remarque. J’y réponds par plusieurs messages ( en raison de la longueur totale de la réponse)
Première partie de la réponse :
Comme vous l’avez compris, je livre simplement une analyse qui se propose de démontrer que, du point de vue juridique, le président de la République ( E. Macron en ce moment) ne jouit plus d’une immunité juridictionnelle. Ce qui, a ma connaissance, n’avait pas été remarqué (mais ce que j’avais en réalité quand même signalé dans mon ouvrage cité dans une des notes de l’article) .
Probablement parce les gens, dont les commentateurs de la constitution, en étaient restés au sentiment que la personne du chef de l’Etat était toujours inviolable. Sorte de croyance impliquant la ré interprétation des textes cependant modifiés, voire une sorte de cécité sur le contenu exact des nouveaux textes. Voire l’occultation de ce qui va à l’encontre de la croyance. Comme ce qu’a dit le Conseil constitutionnel dans un communiqué du 10 octobre 2000 :
« Conforme au texte de l’article 68 de la Constitution, la décision du 22 janvier 1999 ((CC, n° 98-408 DC, du 22 janvier 1999, Cour pénale internationale) précise que le statut pénal du président de la République, s’agissant d’actes antérieurs à ses fonctions OU DETACHABLES DE CELLES-CI , réserve, pendant la durée de son mandat, la possibilité de poursuites devant la seule Haute cour de justice.
Le statut pénal du président de la République ne confère donc PAS « UNE IMMUNITE PENALE », mais un privilège de juridiction pendant la durée de son mandat ».
Dans notre article, nous n’avons pas cité ce communiqué, parce que nous avons l’habitude de fonder nos analyses sur les textes et les faits et sur notre propre raisonnement. Sans appeler à la rescousse les opinions concordantes.
Parce que, par ailleurs, ce n’est pas parce qu’on peut approuver telle ou telle décision du Conseil constitutionnel, qu’on doit être d’accord, au regard de divers paramètres, avec l’ensemble de ses décisions, ou qu’il faudrait ne plus réfléchir aux conséquences politiques -pas forcément satisfaisantes— de sa décision de 1971 de s’ attribuer une compétence que les rédacteurs de la constitution avaient refusé de lui donner.
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