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De Cambronne à Lisbonne

Deux ans après le retentissant « merde ! » à l’Europe de l’Hexagone, les nonistes s’ébrouent à nouveau, avec un baroud des donneurs de leçons démocratiques. Vagabondage dans les contrées de la mauvaise foi et de l’amalgame.

Les indécrottables partisans du Non au feu Traité constitutionnel, de l’extrême droite à l’extrême gauche, des souverainistes aux internationalistes de nouveau alliés de fait, ont hurlé en chœur au « déni de démocratie » !

 

Deux ans après avoir fait repousser par le peuple français ce projet d’inspiration française, strictement rien de viable et permettant un consensus à vingt-sept n’a été mené à terme par les nonistes qui vont aujourd’hui, dans leur abjection de la voie parlementaire choisie pour ratifier le Traité de Lisbonne, jusqu’à se risquer à des parallèles oiseux, pour ne pas dire scandaleux. Ainsi, quelques voix anonymes venant commenter, sur le site Agoravox, un article souverainiste, se laissent aller à la menace, se vautrant dans l’incitation à la haine : « Pour ma part je noterai le nom de tous les traîtres qui voteront ce texte, de tous les journalistes qui nous expliqueront qu’il n’y avait pas d’autres solutions pour le jour de la libération et les procès de l’épuration qui suivront... » éructe le bougre Non666, du peuple, sans doute, mais non identifié.

 

En quoi la chronologie des élections et la transparence des intentions combinées ne permettraient-elles pas au pouvoir exécutif en place de choisir la ratification par les élus du peuple ? Les élections présidentielles, puis législatives, ont bien eu lieu deux ans après le Non référendaire ? La campagne du candidat de l’UMP a été claire sur sa résolution à recourir au Parlement pour adopter le nouveau traité négocié par les vingt-sept. Une référence suffira : le 14 avril 2007, le Focus du Monde est consacré à la construction européenne et aux propositions sur ce sujet des candidats principaux aux élections présidentielles. Pour le prétendant à l’Elysée, Sarkozy, il est indiqué que « ce traité ne justifierait pas le recours à ce stade à un deuxième référendum, mais pourrait être ratifié par voie parlementaire. »

 

Alors au nom de quel principe vaseux, mais clairement populiste, les nonistes ne peuvent-ils tolérer qu’une représentation nationale légitime (rappelons l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme qui valide la démocratie représentative), élue postérieurement à la consultation référendaire, ne pourrait ratifier le Traité de Lisbonne ?

 

Cette sacralisation démagogique de la voie populaire, évidemment incapable d’erreur, imperméable aux influences malhonnêtes, me fait songer à une autre sacralisation, heureusement dépassée depuis l’an 2000, celle du jury populaire d’assises. Parce que le jugement avait été rendu par un échantillon du peuple au nom de ce même peuple, on ne pouvait imaginer qu’un appel puisse intervenir sur le fond, là même où l’accusé risquait le plus. Il aura fallu l’énormité de la gabegie judiciaire et l’erreur dramatique (pas isolée, mais reconnue celle-là) du jury populaire dans l’affaire Dils pour qu’enfin la raison ouvre l’appel aux jugements des assises.

 

Faudra-t-il vraiment mettre à bas l’essentiel de la Construction européenne à force d’enlisements successifs du fait de décisions référendaires (et si le peuple d’Irlande, cette fois-ci seul consulté directement, décidait de rejeter le Traité ?) pour comprendre que la voie populaire n’est pas forcément la panacée, d’autant plus lorsque ce qui forme la majorité permettant le rejet ne peut en aucun cas se retrouver sur une quelconque majorité constructive : quel rapport entre le Non d’un Besancenot et le Non d’un Le Pen, entre le rejet du souverainiste de Villiers et celui des altermondialistes tendance Bové ? Rien, hormis l’acte destructeur : un « merde ! » stérile à l’Europe. De fait, les nonistes ont prouvé, notamment par les élections ultérieures, qu’ils n’avaient aucune crédibilité unitaire dans la proposition d’un autre texte pour des institutions européennes en phase avec le nombre de membres.

 

Autre argument de l’intolérable, pour les partisans d’un nouveau Non français : le traité serait une copie conforme, mais en plus illisible (première contradiction interne) du Traité constitutionnel. Et alors ? Si les « outils », pour reprendre le vocable giscardien, que proposait le texte de 2005 semblent les plus adéquats pour créer un consensus à vingt-sept, doit-on s’en priver, encore une fois ? Croit-on vraiment que les Français n’ont pas voulu d’un président de l’UE élu par le conseil européen pour deux ans et demi, qu’ils ont abhorré l’extension proposée des pouvoirs du Parlement européen, qu’ils ont vomi l’élargissement de la majorité qualifiée à davantage de domaines pour éviter le blocage systématique ? Soyons sérieux...

 

Quant aux politiques libérales qui seraient fourguées en catimini dans l’indigeste Traité de Lisbonne, les dénonciateurs de ce scandale (on est en économie de marché, incroyable !) oublient de signaler que le contenu des politiques qui peuvent exister dans l’UE, cela se décide lors de deux élections : celle de l’exécutif dans chaque pays membre qui participera à modifier et le Conseil européen qui impulse les grandes orientations politiques, et le Conseil de l’Union européenne qui les met en œuvre ; celle du Parlement européen qui co-décide dans de plus en plus de domaines du contenu des politiques. Il ne m’est pas apparu très flagrant que dans les vingt-sept se dessinait un basculement du pouvoir au profit de l’extrême gauche ou du souverainisme droitiste. Mais sans doute ai-je mal observé...

 

Voilà donc l’opportunisme des nonistes qui se rappelle à notre hanté souvenir, celui d’un grand gâchis qui n’a débouché sur rien, sauf une multitude de palabres, de sincères vœux d’intention, mais sans aucune prise en compte de la réalité politique des autres pays membres. A force de chipoter sur les détails, les nonistes oublient les fondamentaux de la raison d’être de l’UE...

 

Et, bien sûr, ce sont les députés (notamment socialistes) qui ont voté la révision constitutionnelle qui apparaissent comme les traîtres. Le nationalisme social s’ancre dangereusement dans notre pays...

 

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De Cambronne à Lisbonne

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263 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 8 février 2008 10:23

    Soyons réaliste,j’ai voté NON à CHIRAC durant ce référendum et pas sur la conception de l’Europe

    Le débat était pollué par un USURPATEUR qui aurait du faire un gouvernement d’union en 2002

    Aujourd’hui,le climat est différent et nous voyons bien que les gens approuvent se traité de Lisbonne

     

      Lire les 16 réponses ▼ (de Zalka, Alpo47, Loïc Decrauze, Pehachem, wesson, Patience, Philal)

    • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 8 février 2008 10:25

      "Cette sacralisation démagogique de la voie populaire, évidemment incapable d’erreur"

      La volonté du peuple souverain, n’a jamais été qu’elle était incapable d’erreur, mais qu’elle était l’aboutissement finale de la démocratie. Quand le peuple dit quelque chose, ce fait devient la vérité, car la majorité de la population l’a voulu. Quand on dénit la voix du peuple, on est plus en démocratie.

        Lire les 12 réponses ▼ (de undefined, Loïc Decrauze, Patience, Fares, Philal)

      • Forest Ent Forest Ent 8 février 2008 11:07

        La manière dont ce texte est passé le rend peu légitime. L’Europe n’avait déjà pas la confiance des citoyens. Ce sera pire. Elle était peu démocratique. Ca ne s’arrange pas. Ce texte ne contient aucune avancée. L’imposer est un recul.

        Aujourd’hui, on se porterait mieux sans l’UE. Pour construire vraiment l’Europe, il faut effacer l’UE et reprendre au début.

        Je n’attendais rien d’autre de l’UMP. Mais le spectacle PS a été pitoyable. Voilà deux partis de droite conservateurs pour qui il faudra désormais éviter de voter.

          Lire les 4 réponses ▼ (de Loïc Decrauze, Forest Ent)

        • RilaX RilaX 8 février 2008 11:19

          Ah je vois ... on assiste a un demolissage en regle du noniste. Mais pour ce qui est de soutenir, voir de trouver de vrais points positif au traité en question, plus personne.

           

          C’etait deja pareil en 2005 quand les nonistes avancaient des arguments contre ce texte, on ne repondait que sur la legitimité du noniste ou des "c’est comme ca c’est pas autrement".

           

          Moi ce que je constate, c’est qu’on nous dit que l’europe est dans la m.rde, et que pour sortir, il faut et il suffit de deux trois changements aux traité anterieurs qu’on nous refourgue dans un paquet.

          Vous aviez regardé la difference des textes qui regissent l’europe entre ce qui nous bloquent et les meme textes apres le traité constitutionnel ? Ce sont des changements infimes. Et maintenant, Giscard le dit lui meme, le nouveau traité est la même chose que le traité constitutionnel sans toutes les references a ce qui aurait pu etre constitutionnel. Donc encore moins de changements par rapports aux textes originaux !!

          Pour sortir de la crise, en europe, il suffit de sacraliser ce qui nous a plongé dans la crise. Mais dites donc, on nous prendrais pas pour des c.ns ?

           

          Autre élément, il n’y a pas eu de referendum dans tous les pays, mais les etudes ont montrés que dans la majorités des cas les peuples etaient contre ce traités constitutionnel, alors que tous ceux au pouvoir (ou en passe d’y arriver) etaient. Sans faire de la theorie du complot, ca m’amene a me poser des questions.

           

          Et pour terminer, on nous dit que la France ayant voté pour Sarkozy deviens implicitement pour la voie referendaire, vu que notre onereux president l’avait clairement exprimé pendant la campagne. C’est un peu douteux, mais pourquoi pas. Mais une question, on dit quoi aux hollandais ? Ils ont eux aussi voté non. Et ils ont pas voté pour Sarkozy eux. C’est ca la démocratie européene. Si tu reponds pas comme il faut a la question qui t’etait posé, ben on passe outre ! T’avais qu’a faire comme te disaient tes politiques et tes medias et pi c’est tout !

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          • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 18:15

            Pour ce qui est des qualités du traité de Lisbonne (qui n’étaient pas précisément l’objet de cet article) j’ai cité plusieurs points qui me semblent des avancées, donc relisez plus haut.

            Vous évoquez les néerlandais, très bien, moi je vous cite les peuples espagnol et luxembourgeois qui ont voté oui...

            Je vous accorde une chose, comme l’avait suggéré dès 2005 Cohn-Bendit : il aurait été beaucoup mieux d’organiser un référendum européen le même jour pour ce traité. Mais refaire aujourd’hui un référendum qu’en France (et en Irlande) avec notre sale habitude de ne pas répondre à la question mais de passer ses humeurs dans les urnes, non merci ! Je préfère dans ce cas, oui, la sagesse parlementaire. Une chose tout de même, pour un tel référendum : le critère un Etat = une voix serait passé aux oubliettes, ce qui nous rapprocherait du fédéralisme, pas sûr que ce soit dans les objectifs de certains nonistes.


          • RilaX RilaX 10 février 2008 13:15

            Je rappel a l’auteur que la regle qui avait été décidé, etait que ce texte ne serait adopté qu’en cas d’unanimité.

            2 peuples ont voté non, 1 seul aurait suffit. Et pourquoi tout d’un coup apres ces 2 refus le processus s’est arrété ? Plus de referendum ? Nos dirigeants (de toute l’europe) ont soudainement eu peur que d’autres peuples votent non, et affaibliraient leurs position , et casserai leur tactique d’imposition de ce texte. Si ce texte est si bien, pourquoi l’imposer ? Democratiquement parlant, n’aurait il pas été mieux d’expliquer aux peuples européens, en toute honneteté les avantages ET les inconvenients ?

            Je me souviens de la campagne de 2005, dans la bouche des partisans a ce texte, ce traité etait merveilleux, je n’en ai pas entendu un dire qu’il pouvait avoir des defauts. Ce texte etait formidable, il etait inconcevable qu’on puisse le refuser. Mais dans le camps des opposant, on pouvait trouver des gens qui disaient "oui il y a des avancées, mais ca n’en vaut pas la chandelle". Il y en avait evidemment aussi certain qui n’y voyaient rien de bon, mais au moins on sentait une certaine objectivité. Alors que chez les partisans, on sentait une sorte de béaterie, qui ne les a surement pas aidé.

            Tout ca pour dire qu’il faut arreter de prendre le citoyen pour un con, on peut lui expliquer les choses, lui dire la ou ca ameliore, et la ou ca n’ameliore pas. Il peut comprendre. On peut comprendre. Et on ne comprends que trop bien que quand on nous assene qu’un texte est parfait et qu’on ne peut le refuser, c’est que ca cache quelque chose. Preuve en est la réaction de nos dirigeant (des peuples européens) qui ont décidé d’annuler le reste des referendums prévus.

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          • faxtronic faxtronic 8 février 2008 11:34

            A  Loïc Decrauze

            J’ai voté Oui uniquement en pariant que les polonais et les anglais de toute facon diront toujour non. L’UE est une pute germano-americaine qu’il faut flinger.

             

             

              Lire les 4 réponses ▼ (de faxtronic, COLRE)

            • grangeoisi grangeoisi 8 février 2008 11:40

              En tout cas cela reste le même mépris du résultat du vote exprimé au référendum. Et partant l’auteur semble confondre démocratie et politique partisanne.

               

              Il eut été simple de faire les choses au fond : à savoir ASSOCIER les européens à la REDACTION de LEUR CONSTITUTION.

              A Lisbonne on aura eu un magouillage , à Versailles un vasouillage et bientôt dans les Chambres du tripotage !


              • ninou ninou 8 février 2008 13:31

                D’accord avec Grangeoisi.

                Pour écrire une constitution, il me semble de "bon ton" d’élire une assemblée constituante (sachant que ne peuvent faire partie de cette AC aucun représentant des différents pouvoirs en place - politiques, financiers...- et que cette AC, une fois la constitution écrite, est dissoute, tout ceci afin d’éviter les prises d’intérêts éventuelles).

                Cela aurait au moins le mérite d’aboutir à un texte enfin lisible par tous (il est vrai que ce n’est pas forcément l’intérêt de nos chers puissants !!)


              • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 18:25

                Méprisez les poètes, sieur Seb, il ne vous reste plus que cela dans la besace.

                L’apport de l’UE ? Il me saute aux yeux lorsque je regarde les barbaries entretenues alentour. Et la majorité de Français, sur laquelle vous vous appuyez, a voté en mai dernier pour un homme qui s’était prononcé pour le Oui. Y aurait-il incohérence populaire ? Il faut accepter le système de la démocratie représentative jusqu’au bout ou changer d’horizon.


              • Zalka Zalka 8 février 2008 11:43

                Je me rappelle avoir lu un article contre le traité de Lisbonne particulièrement médiocre. On pouvait le résumer de la manière suivante : "Le peuple a dit non. L’Europe, c’est mal. Les ouiouistes sont des cons de mauvaises foi". C’était nul à chier : aucune analyse, que de la propagande à courte vue.

                 

                Et bien, cet article, c’est pareil : "Le parlement du peuple a dit oui. L’europe c’est bien. Les nonistes sont des cons de mauvaises foi". Bref aucun intérêt.


                • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 18:27

                  d’une formidable finesse, un Zalka lumineux qui transcende par sa subtilité ! Exit.


                • Zalka Zalka 11 février 2008 14:29

                  C’est vous qui osez me parler de finesse ? Votre article est du tonneau de celui de Serge July qui qualifiait l’ensemble des nonistes à des xénophobes.

                  Manque de finesses ET hypocrisie.


                • morice morice 8 février 2008 11:48

                  "Deux ans après le retentissant « merde ! » à l’Europe de l’Hexagone" .... mal annoncé, ça.. Vous en connaissez beaucoup qui l’avaient LU le traité ? Un tel PAVE ne pouvait que rebuter les gens !!! le traité précédent a plus été la VICTIME de son emballage que de son contenu !!! sans oublier les rumeurs et les ragots sur son contenu, que les gens ne sont évidemment pas allés vérifier !!! les gens ont fit "NON" de manière totalement irrationnelle !! Fabius l’était-il  ? Ben oui, et c’est pas la première fois chez lui... En France, on dit merde pour un rien, donc, il faut en conclure !

                    Lire les 10 réponses ▼ (de RilaX, Plum', Loïc Decrauze, wesson, Fares, Pehachem)

                  • grangeoisi grangeoisi 8 février 2008 11:58

                    Ouai Morice c’était le complot des nonistes irrationnels. Sont cons ces français !

                     

                    Heureusement ,ici nous avons des lumières éclairant nos cerveaux embrumés ! Même jusqu’ au fond des océans qu’ elles éclairent ces lumières !

                     

                    Au fait Morice, en RTT aujourd’hui ?


                    • DG. DG. 8 février 2008 12:07

                      "A force de chipoter sur les détails, les Nonistes oublient les fondamentaux de la raison d’être de l’UE..."

                      la Raison d’être de l’UE est la formation d’un Empire, la pax romana, et de cour-circuité le processus démocratique, qui créer tellement de querelles. L’initiative des "actes légistlatifs" appartenant à une bande de fonctionnaire irresponsable, la Commission.

                      Le Parlement européen et les parlements nationaux sont de simple chambre d’enregistrement. Le parlement européen, car il ne peut adopter que des actes conformes au politique prescrites par le traité, les parlements nationaux du fait des directives et car ils ne peuvent adopter des actes que conformes aux politique prescrites par le traité. 

                      Les DEUX niveaux de parlement sont veroullier par des politiques préétablie, et complétement sclérosé philosophiquement. Les parlements nationaux ont abandonné l’exercice de la compéténce de la compétence, le droit de délibérer sur n’inporte quel sujet emportant des effets juridiques, la souveraineté en somme (enfin ils n’ont abondonné que l’exercice de la souverainté, pas la souveraineté elle-même),..., sans accorder le même pouvoir au parlement européen. en jargon européen, cela s’appelle le déficit démocratique.

                      Il est évident que les nonistes n’aient pu se faire entendre car il ne sont pas le gouvernement. Et le gouvernement, n’est qu’un agent d’exécution des actes européen (regarder la similitudes des programmes aux éléctions, ou du moins leur platitudes).

                      Certain considèrent que la France à le droit, tout naturel, de décider du système de santé Italien. D’autre considèrent que la France n’a pas ce droit. Uniformité des lois, pour que les mutinationales, toujours d’avantage concentré, ne soient pas trop perturbée par des loi différentes, les pauvres !

                      En tout cas, cela me fait toujours sourirent les gens qui spéculent sur les intentions d’autrui. Le débat à l’occasion du traité, à permis a beaucoup de prendre conscience de la nature véritable de l’Europe institutionnel : un monstre chimèrique, dont la cohérence d’ensemble se fait petit a petit jour.

                      on est bien loin de la volonté de "rapprocher les peuples". Les élites, quant’a eux, ont toujours été proches quant’il s’agit de sous, europe ou non. Prétendant raprocher les peuples, par quelque programme parcelaires, c’est au contraire le raprochement des élites qui s’est bien d’avantage produit. Le paysans breton n’a que faire, dans son quotidient, que de planifier la guerre contre le paysan bavarois (sauf propagande oblige).

                      Ces détails, donc, sont en réalité fondamentaux, et les quelques aménagement institutionnel ne change en rien l’orientation fédérale-impériale-technocratique. Il ne peut y avoir d’Europe solidaire avec un exécutif supranational contraignant. la COMMISSION doit être reléguè au rang de SECRETARIAT. A ceux qui disent que rien n’est pire que la guerre, je répons que la servitude ne vaut pas mieux et mérite au moins qu’on sent libère.

                      Lire la suite ▼

                      • maxim maxim 8 février 2008 12:08

                        lorsque l’on nous a forçé la main pour voter pour cette constitution ,on nous a balancé quelques feuillets illisibles et incompréhensibles pour la plupart de nos concitoyens ...

                        un sabir de technocrate ,que nous avons eu dans les boites aux lettres l’avant veille de ces élections ...

                        franchement on s’est foutu du monde ...et ce monde l’a bien fait savoir ...

                        avant de demander au débotté d’aller dare dare aux urnes ,on explique à l’avance ,on épluche le contenu ,on argumente le pourquoi du bien fondé ...

                        dans le cas présent ,rien ,du décrochez moi ça ,du circulez y’a rien à voir ,du magnez vous de voter on vous expliquera plus tard !!!!

                        désolé ,on ne signe pas de chèque en blanc !


                        • COLRE COLRE 8 février 2008 12:20

                          je suis plutôt pas mal d’accord avec vous… On s’est foutu de nous. A quand la théorie de la relativité en référendum ? répondez par oui ou par non.


                        • pallas 8 février 2008 12:31

                          Le peuple n’a que ce qu’il merite, l’actuel president, je l’est clairement ecouter contrairement a ceux qui tappent et se plaignent du nouveau traité, a dit plusieurs fois, qu’il imposerai un nouveau traité sans referendum, simplifié dans le sens de la mise en page, il n’a pas dit simplifié en loi. Donc vous n’avez pas ete pris en traitre, de plus sa fait pratiquement 2 ans qu’ont en entend parler. Honnetement si vous etiez contre, réellement, ce n’etait pas apres sa ratification qu’il fallait se plaindre, mais avant, faisant des manifestations, petitions, donc vous n’avez que ce que vous meritez. C’est comme pour la loi anti tabac, avant personne ne disait rien, mais une fois la loi imposer tout le monde gueule a la dictature. Sa me fait penser au conducteur d’une voiture, qui fonce a toute allure, il sais que sa n’est pas bien et dangereux et pourtant il continu, la c’est l’accident, il est handicapé, et il milite contre les fous du volant qui l’etait aupparavant. Ce traité est une bonne chose, la revision de la constitution française est une bonne chose, sa veut dire que la legitimité du peuple sur son sol n’existe plus et qu’il n’a plus aucuns controle sur les lois interieur car Bruxelle imposera au parlement de notre pays les lois a adopté. Je ne voi pas en quoi vous vous plaignez, vue qu’avant , vous ne vous interessiez a rien, que vous vous contentiez de vous laissez vivre, et bien les elites ont decidé de faire le choix de vous privée de tous Vos droits car vous y avez deja renoncer par votre faineantise. Les coupables ne sont que vous et rien d’autre, assumé vos responsabilités au lieu de chercher des boucs emissaires dans un soit disant complot.

                            Lire les 6 réponses ▼ (de Redj, Zalka, DG., Loïc Decrauze, RilaX, Fares)

                          • ronchonaire 8 février 2008 12:34

                            J’adhère à cet article de la première à la dernière ligne et je tiens à apporter mon soutien et toute ma sympathie à l’auteur.

                            Brocarder les "nonistes" (quel terme ridicule soit-dit en passant) sur AgoraVox relève du sacerdoce, pour ne pas dire du masochisme.

                            Bon courage !


                            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 20:02

                              ... mais j’apprécie défendre mes convictions et m’indigner face à cette vague anti UE. Un côté jubilatoire dans la situation minoritaire...


                            • Didier B Didier B 8 février 2008 12:56

                              En fait, c’était 54% des votants en faveur du NON.

                              Et, si on tient compte des 30% d’abstentions, cela donne 36% du corps électoral de l’époque en faveur du NON.

                              Les 64% restants étaient donc soit pour, soit s’en foutaient.

                              Et ça, en toute logique, m’incite à penser que les partisans du NON étaient minoritaires parmi les français.

                                Lire les 9 réponses ▼ (de Patience, RilaX, Zalka, Didier B, Le péripate, R.L.)

                              • grangeoisi grangeoisi 8 février 2008 13:09

                                Et l’oeil était dans la tombe et ça craint !

                                 

                                Dans le genre analyse à la con, bravo Didier B ! Va falloir avec cette analyse réactualiser tous les scrutins.


                                • maxim maxim 8 février 2008 13:13

                                  je pense que l’idéal ( il faut rêver de temps à autre ) l’idéal donc ,ce serait un grand débat ,pays par pays ,de ce qu’est la constitution Européenne ,ses avantages ,ce qu’elle apporte comme plus ,ses inconvénients également ...

                                  que des experts nous expliquent dans un langage clair et sans langue de bois ,avec une totale neutralité politique du contenu ...ceci en plusieurs séances à grande heure d’écoute ,aussi bien par tous les moyens audio et télévisuels ,que par voie de presse ...et qu’à terme enfin on consulte les Européens par réferendum ...

                                  tout est à reprendre ,combien d’entre nous ici même sont capables de nous donner le contenu détaillé de cette constitution ???

                                  est ce que l’on a vraiment motivé les gens de tous les pays concernés à devenir et adherer réellement à l’Europe ????

                                  alors que déjà au niveau régional ,que ce soit en France ou ailleurs ,les intérêts ,les motivations ,les besoins,les mode de vie ,et les mentalités diffèrent totalement .....

                                  un Français n’est pas un Espagnol ,un Suédois n’est pas un Italien ...

                                  rien que chez nous,un Provençal n’a rien à voir avec un Breton ,un Alsacien avec un Basque ....

                                  y aura t’il enfin ce vrai grand débat ???.....sinon je crains que l’on ne patauge encore longtemps !!!!!


                                  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 18:57

                                    Franchement, vous ne pouvez pas dire que les médias français, en 2005, n’ont pas joué le jeu pédagogique à propos de la constitution européenne. Il suffisait de faire l’effort de regarder les bons programmes et d’acheter un tant soit peu la presse.

                                    En vrac : C dans l’air, Riposte, Mots croisés, les multiples journaux et débats sur I TV et LCI, les numéros spéciaux du Monde.

                                    Réclamez la démocratie directe à tout bout de champ, je veux bien, mais encore faut-il que le peuple fasse l’effort de s’informer.

                                    Quant au texte, je l’ai lu, oui, en tout cas minutieusement pour les deux premières parties qui seules étaient l’enjeu puisque la partie III était déjà partie intégrante du droit européen.


                                  • snoopy86 8 février 2008 13:19

                                    @ l’auteur

                                    Votre critique des "nonistes" me fait penser à celle récente de Dugué traitant les électeurs de droite d’ignorants.

                                    J’ai, comme beaucoup d’autres gens de droite voté "non" à un texte qui me semblait entraîner d’inadmissibles abandons de souveraineté et par refus de ce fédéralisme qui s’est sournoisement imposé bien que contraire à ce que voulaient les fondateurs de l’Europe et notamment Charles de Gaulle.

                                    Comme beaucoup, je n’en pensais pas moins que l’Europe existe et qu’il fallait mettre fin au blocage qu’entraînait le refus de cette constitution par l’adoption d’un traité "minimum"

                                    Nos élus, et ceux de gauche avec une extraordinaire hypocrisie, ont jugé que nous n’étions plus dignes de nous prononcer sur ce sujet. Ceci a pour conséquence de faire perdre à ce nouveau traité toute légitimité.

                                    Nous saurons leur rappeler à l’occasion...


                                    • Pehachem 8 février 2008 13:41

                                      Ce traité n’établit toujours pas la démocratie en Europe.

                                      Les pouvoirs du Parlement sont augmentés de manière étriquée. Il n’obtient toujours pas plus que le droit de s’opposer... Les dirigeants effectifs n’ont qu’à attendre une majorité favorable, ce que l’alternance habituelle dans nos "démocraties" leur garantit sur le moyen terme.

                                      Le Parlement est pourtant le lien le plus légitime entre les dirigeants de l’Europe et ses citoyens. Aucun des autres acteurs (Chefs d’état, Ministres, Commissaires) n’est élu par les Européens en tant que tels, aucun n’est élu après une campagne dans laquelle le thème de l’Europe est prépondérant.

                                      En compensation de cette petite augmentation de pouvoir, ce traité délie les mains de ses dirigeants en assouplissant les règles de majorités nécessaires.

                                      La démocratie nous échappe.


                                      • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 8 février 2008 19:02

                                        Certes le Parlement est loin d’avoir les pouvoirs qu’il mériterait. C’est toujours le problème de la méthode Schuman-Monnet dite des petits pas : le fruit d’un compromis ne peut être une avancée gigantesque.

                                        Je vous rappelle tout de même, en prenant l’exemple de la France, que le Conseil de l’Union européenne (dit aussi conseil des Ministres) est composé des membres de l’exécutif qui eux-mêmes ne doivent leur pouvoir que par le soutien du législatif. La transitivité démocratique existe donc bien, et ce ne sont pas des autocrates ou technocrates qui décident.


                                      • R.L. 8 février 2008 21:13

                                        Manifestement, vous ne savez pas comment fonctionne au quotidien les entrailles de Bruxelles, ses comminissaires tous pruissants et ses autres fonctionnaires...


                                      • Patience Patience 9 février 2008 03:04

                                        Ne parlons plus des institutions démocratiques de l’Europe, osons carrément la comparaison avec un Etat-Major.

                                        Comme dans n’importe quelle armée, il est impensable de s’enquérir de l’avis de la troupe.

                                        L’analogie peut être menée très loin.

                                        You are in the army now !


                                      • pallas 8 février 2008 15:39

                                        Les 35 heures sont en train d’etre supprimé la flexibilité du travail s’installe avec la suppresion bientot du statut de fonctionnaire et surtout du cdi, la france fait maintenant parti de l’europe obeissant aux regles democratiques de tous les membres de la federation, c’est l’avenir, c’est un bien, notre pays va enfin revenir a la scene internationnal. Les faineants seront remplacé par des travailleurs serieux ne pleurant pas pour un rtt ou une augmentation de salaire, ils bosseront point, l’economie de notre pays a besoin de travailleur et non plus de faineasses gauchistes et troskistes.

                                         


                                        • DG. DG. 8 février 2008 16:05

                                          "la france fait maintenant parti de l’europe obeissant aux regles democratiques" 

                                          la bonne blague, et dire que j’ai cru que vous faisiez preuves de réalisme dans votre précédent commentaire.

                                          L’ue ne respecte même pas la règle de séparation des pouvoirs. bosser comme il faut ok, mais se faire entourlouper sans cesse par une bande de démagogue non merci.


                                        • R.L. 8 février 2008 18:08

                                          Marre des sophistes hypocrites qui nous font dire ce qu’on a pas dit !

                                          Marre de nous faire passer pour des anti-européens !

                                          En toute logique, vous voulez en fait faire re-voter jusqu’à ce que la majorité des votes soit comme vous le désirez.

                                          Un seule question à laquelle je vous demande de répondre :
                                          Etes-vous d’accord pour qu’on revote l’élection de la présidence de la République dans 18 mois pour voir si on est toujours d’accord avec le règne du psychopathe inculte et adolescent attardé ?
                                           

                                          Idem pour le traité dit simplifié (vous êtes les rois de la novlangue) : dans 2 ans, à nouveau au tour du Peuple de confirmer ou non le torchon que vous n’avez lu, car pas pu ?

                                           

                                          En fait, c’est une dictature à l’Occidentale-libérale : faire voter jusqu’à ce que les votes aillent dans le sens que l’on veut ! Et il y a des ressources pour celà (media aux ordres (pire qui s’auto-censure sans plus sans rendre compte... pour certains), l’argent des possédants, l’avidé des élus et "influenceurs" !


                                          • R.L. 8 février 2008 18:20

                                            Et puis tiens, j’en remets une couche et m’adresse aux oui-ouistes  :

                                             Je vous met au défi de citer ne serait-ce que quelques uns des 20 domaines législatifs ou les commissaires décident et « votent » eux-mêmes !

                                            Ecrivez vos réponses, ici et maintenant !!!

                                            Commencez (pour la plupart) par comprendre la question et ce qu’elle contient d’anti-démocratique par essence ; à chercher la réponse pour 99% de ceux qui restent.

                                            Les quelques rares qui savent sont des fachistes, de gauche ou de droite, je m’en fou : les dirigeants du PS, on vous les donne avec de l’argent en prime, car depuis les années 85, ils n’ont eu de cesse de trahir !

                                             


                                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 8 février 2008 18:12

                                            Article bien argumenté qui fait un juste bilan de l’échec des nonistes qui n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes de leur déroute. De fait ceux-ci n’étaient unis que contre le traité et pour rien d’autre, sauf chez certains pour sortir de l’UE, ainsi que le déclare honnêtement un commentateur régulier sur ce fil.

                                             Le seul référendum clair aurait dû porter sur la question ? : Voulez-vous que la France sorte de l’UE telle qu’elle est, sachant qu’elle ne peut être, au regard de la position de nos partenaires, ni socialiste ni anti-libérale ?

                                            Toute autre question aurait été piégée par la division entre des gens qui n’ont rien à proposer d’autre, de fait, que cette sortie hors de l’Europe ou qu’une Europe socialiste impossible, ce qui en pratique revient négativement au même, sans l’ombre d’une vision politique positive cohérente.. Ce que la plupart des nonistes qui se prétendent pro-europeéns n’osent pas avouer sachant que la réponse très majoritaire à la question de la sortie de l’UE aurait été négative ?

                                            La ratification parlementaire à mis fin à la confusion . Tournons la page : nous savons qu’un référendum n’est pas et n’ a jamais été, dans le passé, une panacée démocratique. Ne tirons pas davantage sur l’ambulance qui évacue les blessés du rêve noniste de gauche.

                                            Merci à Forest Ent et à l’auteur de l’article d’avoir bien dégagé, chacun de son côté, le véritable enjeu du débat.

                                              Lire les 14 réponses ▼ (de Loïc Decrauze, undefined, elric, ZEN, Sylvain Reboul, brieli67, Patience, Philal)

                                            • ZEN ZEN 8 février 2008 18:24

                                               

                                               

                                               

                                               

                                               

                                              Oui à l’Europe, non à cette Europe-là...

                                               

                                              Selon M. Giscard d’Estaing, «  les gouvernements européens se sont mis d’accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu’elle soit plus facile à avaler ». L’ancien président de la Convention précisait encore le 23 octobre que « les propositions originelles ont simplement été dispersées dans les anciens traités sous la forme d’amendements ». Les changements sont en effet minimes : abandon de l’inscription des symboles européens (qui existent informellement) ; changement de nomination pour le « Ministre des affaires étrangères », remaquillé en « Haut représentant » ; abandon du vocabulaire constitutionnel… Mais le reste y est.
                                              Traité européen : ils ont osé le dire...

                                              Collectif du 29 mai - "Traité simplifié", haute trahison !

                                              http://www.marianne2.fr/Traite-de-Lisbonne-c-est-pas-signe-_a82020.html
                                              http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2007/12/une-haute-trahi.html
                                              http://www.marianne2.fr/Europe-Nicolas-Sarkozy-a-perdu-le-combat-_a82028.html
                                              Dupont-Aignan contre le « coup d’Etat simplifié » de Sarkozy

                                              Lire la suite ▼
                                                Lire les 6 réponses ▼ (de ZEN, Sylvain Reboul, Loïc Decrauze, R.L.)

                                              • jaja jaja 8 février 2008 20:02

                                                Je remercie l’auteur de cet article. Sa démonstration est imparable ainsi que les commentaires ouistes qui suivent. En résumé le peuple est mineur, incapable de répondre à une question un tant soit peu complexe. Pour le faire bien voter il faut que la presse lui serine, nuit et jour, les bienfaits du oui.

                                                Et si le peuple dit merde à la presse pourrie et bien on se passera du peuple, puisque cette question est si importante pour nos grands dirigeants....

                                                Je dis depuis des années que la démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple n’existe pas. Nos grands dirigeants sont aujourd’hui très habiles pour nous flouer et nous faire prendre des vessies pour des lanternes...

                                                Lorsque l’on construit un bloc politique comme l’Europe c’est toujours pour lutter contre un ou d’autres blocs. Qui sont nos alliés et qui sont nos ennemis dans cette affaire ?...

                                                Cette question n’a été débattue nulle part. Il faut savoir qu’une Europe à la remorque des Américains, à leur société guerrière et à leur modèle social écoeurant n’intéresse pas grand monde de ce coté ci de l’Atlantique.... Le peuple a senti le danger mais on lui imposera cette société qu’il le veuille ou non.... à moins qu’il ne se révolte brutalement....

                                                  Lire les 11 réponses ▼ (de R.L., undefined, Patience, Sylvain Reboul, Le péripate)

                                                • moebius 8 février 2008 21:54

                                                   A gauche ce sont les député communistes qui ont voté non. Les communistes n’ont pas encore renoncé complétement a instaurer un systéme économique alternatif en France. Avec le traité ce faible espoir d’un changement radicale devient une impossibilité qu’il ne peuvent encore assumer. L’Europe ne sera pas communiste. A droite les souverainiste révaient eux d’un empire, mais celui ci s’est disloquait dans les conflits nationalistes qui a partir de la rivalité franco prussienne a mis a feu et a sang la planéte et a épuisé l’Europe qui ne sera jamais plus une puissance guerriere. L’Europe ne sera pas ni française ni impériale.


                                                  • moebius 8 février 2008 21:56

                                                     et ça le peuple la parfaitement compris....


                                                  • moebius 8 février 2008 22:01

                                                    ..mais il lui faut encore du temps pour l’admettre car si le peuple a la masse d’un dinosaure il en a aussi le cerveau


                                                    • Patience Patience 9 février 2008 07:04

                                                      Si vous n’avez ni l’un, ni l’autre

                                                      Alors

                                                      D’où venez-vous ?


                                                    • Le péripate Le péripate 8 février 2008 22:30

                                                      On devrait pouvoir avancer des arguments en faveur du TCE (relooké) sans avoir à rouler dans la fange ceux qui ont fait le choix de refuser ce texte.

                                                      Je ne vais pas refaire le cheminement qui m’a amené à voter non. J’ai assisté à de nombreuses réunions où les gens venaient avec leurs exemplaires annotés et écoutaient des partisans du oui et du non. Ce fut un rare moment de démocratie, je n’ai jamais autant rencontré de gens aussi bien informés d’un texte difficile à dessein, il y avait une sorte d’effervescence studieuse.

                                                      Le Non était divers, certes, mais comme le Oui. Ne pas aimer la soupe ne préjuge pas du fait de préférer le chocolat ou plutôt le saucisson. Il me semble que c’est plutôt au Oui de faire la preuve de son unité, ce qui est loin d’être le cas.

                                                      Il y aurait aussi une théorie du "package programmatique". D’abord, il était question d’un "traité simplifié", ce qui n’est pas du tout le cas. Mais on peut l’ignorer, puisque peu le liront, et même parmi les députés... Cependant, cette théorie du package est intéressante, si on la pousse au bout, un candidat élu aurait l’obligation de réaliser tout son programme. Si les baisses d’impôts pour les plus aisés ont vite été réalisées, on attend encore le "Président du pouvoir d’achat". Serait-il donc devenu par ce fait illégitime ?

                                                      Plus grave, l’accusation de populisme. Car l’oligarchie qui n’aime pas concéder le pouvoir a toujours détesté la démocratie, et cela remonte à Platon. Mais la démocratie ce n’est pas l’idée que le pouvoir doit travailler pour le plus grand bien du plus grand nombre (car ceci est le totalitarisme), mais que le plus grand nombre a vocation à s’occuper des affaires communes. Je suis donc très clair : ceux qui brandissent le populisme comme un repoussoir sont des totalitaires, mais pas des démocrates.

                                                      Ce traité verrouille un type de politique, l’ordo-libéralisme, la variante européenne du neo-libéralisme, ce qui n’est pas l’économie de marché, ni le capitalisme. On voudrait nous faire croire que tous ces termes sont interchangeables, mais ce n’est absolument pas le cas. Mais là, on revient sur un débat qui a déjà eu lieu, et qui a été tranché.

                                                      C’est tout de même un savoureux paradoxe qu’une doctrine qui intègre la liberté dans son dogme nous la retire aussitôt accordée et se présente ainsi comme un nouveau totalitarisme.

                                                      C’est pour notre Bien, paraît-il. Ça se passait comme ça en URSS.

                                                       

                                                       

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                                                      • jaja jaja 8 février 2008 22:37

                                                        @ Ronchonaire,

                                                        Il y a une partie importante du peuple qui vote à droite avec les 6 ou 7% de privilégiés... Ce n’est pas nouveau... Oui il y a des gens du peuple qui sont convaincus que leurs maîtres, même s’ils ne les invitent jamais à leurs tables, sont bien meilleurs que leurs semblables...

                                                        Cela prouve l’efficacité de la propagande médiatique... Une autre partie importante de gens du peuple, dont je suis souvent, s’abstient aux élections. Ce qui ne veut pas dire, malgré tous les poncifs sur la question, qu’elle se désintéresse de la question politique.

                                                        En résumé, avec un bon bourrage de crâne de la presse aux mains des milliardaires et des multinationales l’on fait élire qui l’on veut (ou plutôt qui ils veulent). Quelquefois il y a malgré tout des ratés... alors on se débrouille comme on peut et on convoque un bon petit Congrès et le tour est joué.... Le peuple n’y voit presque que du feu....


                                                        • jaja jaja 8 février 2008 22:49

                                                          @ Moebius,

                                                          "Les communistes n’ont pas encore renoncé complétement a instaurer un systéme économique alternatif en France."

                                                          Ca c’était pour nous faire rire sans doute !

                                                          "Avec le traité ce faible espoir d’un changement radicale devient une impossibilité qu’il ne peuvent encore assumer."

                                                          Le changement radical est affaire de volonté populaire, pas celle d’un traité ni d’institutions ou de constitutions, avec lequel le peuple debout peut, s’il le veut, se torcher le cul...

                                                          C’est aussi une grande leçon de l’histoire...


                                                        • Patience Patience 8 février 2008 22:54

                                                          A Jaja,

                                                          J’approuve.


                                                        • Charles Ingalls Charles Ingalls 8 février 2008 23:32

                                                          (L’auteur) "Le nationalisme social s’ancre dangereusement dans notre pays..."

                                                          Rassurez-vous mon cher Loïc, il est descendu à 41% selon les sondages...


                                                          • grangeoisi grangeoisi 8 février 2008 23:50

                                                            Vous nous serinez votre baratin habituel. Qui plus est avec toute la délicatesse XVIe/Neuilly, merde quoi... Ces nonistes n’ont eu que ce qu’ils méritaient .. prout prout...ma chère. Nos vaillants représentants du peuple ont râââtifié pour mettre fin à cette coooooooooonfusion !

                                                             

                                                            Toujours très délicat : saluons cette déroute ! Ho ??? Quelle déroute bande de neuneus puisque les français n’ont pas été consultés.Pour un gâchis vous avez raison c’est un gâchis,monumentale gabegie devrait-on dire.

                                                             

                                                            Déjà que l’exemple donné par le gouvernement et de l’équipe dirigeante française est un fiasco total : on ne sait plus qui dirige, qui est en charge,qui dit noir un jour et est contredit en blanc le lendemain. Ca promet...si l’Europe est du même tonneau on n’aura pas fini de rigoler et hélas si cela s’avérait d’en pleurer !


                                                            • Savinien 8 février 2008 23:58

                                                              Moi, je vous aime bien Mr Decrauze, vous êtes l’un des rares, sinon le seul, à mettre en doute la sacro-sainte "démocratie" et ses masses moutonnières. Vous avez mille fois raison : pourquoi le plus grand nombre devrait-il avoir raison avec, comme unique et pauvre argument, qu’il est le plus grand nombre ? Faudra-t-il, un jour, renoncer à la doctrine de l’évolution, au motif que primatus religiosus versus creationibus est devenu majoritaire ? Assurément non. Dans une démocratie, la critique du principe majoritaire et de sa sournoise dictature est vertu. C’est même là un devoir ( l’horrible mot pour l’individualiste que je suis) et notre unique planche de salût. A le méconnaître, nous ouvrons toutes grandes les portes à ceux qui ne rêvent qu’à transformer les sociétés humaines en de vastes et obscènes ruches laborieuses, triomphe de l’homme utilitaire, cette horreur définitive... Hum, plutôt emphatique cette dernière phrase et, surtout, un peu nunuche pour le lecteur de Léautaud que je suis moi aussi, mais c’est là le plaisir infâme et délicieux des non-doctrinaires : accepter une dose de contradiction pour la simple raison que la vie est contradictoire...

                                                              PS : je vous avoue que j’avais voté non au référendum, mais c’était par esprit fédéraliste et aussi parce que j’ai en horreur les textes lourdingues et inutilement technocratiques. Si on veut l’Europe, il faut le dire clairement, sans louvoyer à l’infini. Quant aux politiciens nonistes, ils m’ont par la suite déçus, incapables qu’ils étaient d’ouvrir un vrai débat, sur une vraie Europe fédérale. Je les laisse à leur sordides petits décomptes... C’est là tout ce qu’ils méritent, et d’ailleurs ils ne s’en plaindront pas, tant ils sont dénués d’imagination et du moindre sens de la grandeur. Politicaillez bien mes braves....

                                                              Amitié à vous, Mr Decrauze.

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