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Accueil du site > Actualités > International > L’agonie tourmentée du progrès

L’agonie tourmentée du progrès

L'homme moderne est l'esclave de la modernité : il n'est point de progrès qui ne tourne pas à sa plus complète servitude

 Paul Valéry 

La crise à laquelle nous faisons face aujourd'hui est au-delà de sa composante économique une crise de civilisation. En effet, depuis quelques années le capitalisme semble engager un combat insensé. La crise financière de 2008 a constitué la preuve irréfutable que cette divinité factice appelée capital était dans l'incapacité de se reproduire automatiquement et de créer de la valeur par elle-même . Si la plupart des économistes s'accordent sur le fait que le système s'est totalement grippé depuis les années soixante dix, certains considèrent que la financiarisation de l'économie ne constitue qu'un combat d'arrière garde, un palliatif servant à prolonger artificiellement la vie d'un mode de production en complète décomposition. Cependant, un bon nombre de penseurs voient le phénomène sous un autre angle. Pour eux la généralisation de la spéculation financière constitue un système subtil de transfert massif du capital par le biais de la dette. Dans l'incapacité de se reproduire, le capital joue son va-tout et lance un hold-up à l'échelle mondiale pour s'accaparer de l'ensemble des biens publics et privés. C'est cette fuite en avant qui depuis deux décennies plonge l'hyperclasse dans une paraphrénie fantastique, un délire mégalomaniaque fait d'obsession accumulatrice et de tentation totalitaire.

Voila que le système s'affole de nouveau. Des relents fascistes emplissent de plus en plus l'atmosphère et nous replongent dans le cauchemar des années trente. Voila qu'encore une fois un avatar de l'utopisme totalitaire né des Lumières envahit la planète. A l'image du jacobinisme ou encore du nazisme, le néoconservatisme s'inscrit dans une pensée chiliaste. il se croit ainsi investi d'une mission universelle qui assurera à l'humanité paix et prospérité au terme d'une bataille apocalyptique contre les forces du mal. Presque tous les philosophes de l'histoire du 19ème siècle ont succombé au charme de cette marche triomphaliste de l'histoire sous la férule de l'homme blanc. Marx et Engels se sont laissé prendre eux aussi au piège de la mission civilisatrice d'un Occident impérialiste, considérant que le colonialisme permettait aux sociétés précapitalistes de sortir de leur inertie et de rejoindre l'histoire. On ne peut qu'être scandalisé par la teneur des écrits d'Engels à propos de la guerre coloniale menée contre l'Algérie de l'émir Abdelkader. Son discours n'avait rien à envier aux thèses racistes d'un Gobineau. Il faut cependant rendre justice à Marx qui à la fin de sa vie a complètement changé de point de vue et s'est élevé contre la barbarie du colonialisme. Toutefois, cette prétention à vouloir réaliser la fin de l'Histoire dans l'Histoire en en forçant le sens, a pris des formes terrifiantes et a produit les pires des totalitarismes tout au long du XXème siècle. Le rationalisme né des Lumières, en substituant la transcendance de la raison à la transcendance du divin, a fini par édifier à son tour sa propre Église. Nietzsche fustigeait déjà toutes ces « religions de substitution » que sont le culte de l’État, l'adoration de l’Histoire et la religion de la science. Délivré du joug de l'église, le sujet au lieu de se libérer tombe dans l'auto-adoration avec ses différentes manifestations : individualiste, anthropocentriste, nationaliste et ethnocentriste. C'est cet égo démesuré s'appuyant sur une avancée technique de l'Europe qui alimentera toutes les formes de spoliations, d'exactions et de mépris exercés contre le reste de l'humanité et qui atteint aujourd'hui son stade paroxystique. La pensée européenne reste dominée dans toutes ses nuances par ce rationalisme subjectif et égocentré. L'authenticité allemande si chère à Thomas Mann ou à Oswald Spengler et la modernité conquérante romane et anglo-saxonne étaient malgré leur divergences prises dans le tourbillon de cette même auto-adoration. Il est à remarquer cependant que la thématique de "l'authenticité" totalement disparue pendant la guerre froide refait aujourd'hui surface même dans des pays à tradition universaliste tels que la France. Elle ne cesse de se propager en réaction à l'agressivité du mondialisme unipolaire anglo-saxon.

Ayant conquis son statut démiurgique, l'homme blanc guidera et s'il le faut traînera les humains vers cette fin heureuse et sécularisée de l'histoire. C'est le mythe du progrès, érigé en dogme, qui va constituer le moteur de ce mouvement linéaire de l'histoire. Pierre angulaire de l'édifice de la modernité, le progrès entame une chevauchée éperdue, à la poursuite d'un futur plein de promesses mais irrémédiablement insaisissable. Or ce mirage enivrant n'est en réalité que la figure euphémique de "la croissance à l'infini" nécessaire à la survie de l'économie de marché. C'est bien cette confusion de sens qui a servi à positiver l'aspect purement cumulatif de la croissance. Plus on s'enfonce dans le mode de production capitaliste, plus progrès et croissance s'imbriquent de telle sorte qu'on a fini par confondre totalement l'aspect qualitatif de l'un et celui quantitatif de l'autre. S'inspirant de l'eschatologie religieuse, l'eschatologie séculière née des Lumières assimile sa fuite en avant sur la ligne du temps à une élévation spirituelle. Le mythe du progrès, en octroyant à l'accroissement des produits une signification quasi-spirituelle constituera la plus grande mystification de l'histoire moderne. La fétichisation de la marchandise et du capital seront la conséquence directe de cette perversion et serviront principalement à éluder les rapports de production. Être magique, médiateur entre le capital investi et le capital reproduit, la marchandise se trouve ainsi élevée au rang de divinité au pieds de laquelle se prosterne toute une société de consommateurs idolâtres en manque, hypnotisés par le roucoulement de la publicité et les leurres de la mode. Le consumérisme, une religion sans transcendance, s'empare du monde et fera les beaux jours d'un productivisme effréné, générateur de plus-value. Telle est la perversion initiée par le mythe du progrès . C'est sans doute la première fois dans l'histoire que l'obsession de croissance fait que la production crée les besoins et non l'inverse.

Le mythe de la croissance exponentielle, un non sens qui ne cesse de désorienter l'humanité depuis deux siècles est en complète contradiction avec l'ordre immuable de la nature où toute croissance est suivie de déclin. C'est ce mouvement cyclique assurant à la fois l'équilibre et la régénération du vivant qui a toujours guidé la sagesse des civilisations anciennes . Or la fureur productiviste dont le parcours endiablé s'accompagne régulièrement de crises de surproduction ne cesse de pousser les nations vers les conflits les plus meurtriers de l'histoire. La dernière crise ne semble pas déroger à la règle.

En vérité, la crise financière de 2008 a été plutôt celle de la politique néolibérale venue au secours de la crise de l'économie réelle de la fin des années soixante dix. A cette époque, pour lutter contre la dégradation des conditions de profitabilité du capital, la solution a été d'intensifier la productivité du travail, tout en freinant voire en bloquant la croissance des salaires réels. En temps de crise, c'est toujours !e recours le plus courant pour maintenir à flot le taux de la plus-value. Une stratégie de démobilisation des travailleurs a alors été mise en œuvre. La hausse du chômage , à quoi s’est ajouté le développement du travail précaire et contractuel en brisant les solidarités auront définitivement affaibli la combativité des travailleurs. Mais cette mise en concurrence des salariés atteindra son comble lorsqu'elle s’internationalise grâce à la libre circulation du capital. Ainsi, dressés les uns contre les autres, les pays du centre et ceux de la périphérie se lancent dans la course au moins disant salarial, fiscal et écologique au profit des banques et des transnationales. Les profits ainsi amassés, faute de pouvoir se transformer en capital productif s'orienteront vers la périphérie ouvrant de nouveaux marchés dans les pays dits <<émergents>>. On assiste en parallèle au développant d'une industrie de luxe destinée à satisfaire une classe privilégiée de plus en plus cossue et en mesure de dilapider une partie de la plus-value qu'elle ne peut investir. Mais l'ultime recours de cette politique néolibérale aura été le développement de la spéculation financière. La plus-value non dépensée tentera alors de se valoriser sous forme de capital fictif. Il s'agit tout simplement de parier sur les variations de la valeur de produits financiers tels que les titres de crédit ou de propriétés, les actions, la monnaie, etc. Cela aboutit à la formation d'une accumulation de capital purement fictif composé de produits dérivés de plus en plus sophistiqués et dont la valeur fictive se gonfle au gré d'anticipations souvent délirantes. Aujourd'hui ces transactions sur les marchés financiers sont colossales et leur volume est plus de vingt fois supérieur au PIB mondial. Cette expansion vertigineuse n'est pas comme on a souvent tendance à le croire seulement le fait d'organismes bancaires mais aussi des multinationales dont 40% des profits proviennent de ce type de transactions.

La dérégulation financière impulsée par les États-Unis et leurs vassaux européens à la faveur de l’OMC, mais aussi à la faveur des machiavéliques « plans d’ajustement structurels » du FMI et de la Banque Mondiale à permis en définitive de concentrer le capital entre les mains d'une ploutocratie mondiale organisée en oligopoles. Géants bancaires, géants de l'industrie et géants de la distribution travaillent souvent en bonne entente et préfèrent parier sur des produits dérivés au grand casino des places financières au lieu d' investir dans l'économie réelle. La crise actuelle montre cependant que l'enjeu politique majeur du néolibéralisme est celui de la dette ; celle-ci a envahi depuis un quart de siècle tous les recoins de la planète. Des sommes énormes sont transférées des débiteurs aux créditeurs à travers le mécanisme d’accumulation des intérêts. A titre d'exemple, la dette des pays du Sud est passé de 70 milliards de dollars en 1970 à 3545 milliards en 2009. Ces pays avaient pourtant remboursé l’équivalent de cent dix fois ce qu’ils devaient initialement. En Europe, le Traité de Maastricht, interdisant aux Banques centrales d'accorder tout type de crédit à leurs propres États, offre par la même occasion ce privilège aux banques privées. Celles-ci rétrocèdent ces mêmes crédits aux trésors publics à des taux beaucoup plus élevés. C'est à partir de ce moment là que le surendettement public entame son escalade vertigineuse partout dans les pays de l'UE. En France, la dette publique avoisine les 2000 milliards d'euros, ce qui représente plus de 90% du PIB alors qu'en 1978 elle atteignait à peine 20% de ce même PIB. L'objectif de cette financiarisation méthodique de l'économie est tout simplement le démantèlement systématique du secteur public que ce soit dans les pays du centre ou dans ceux de la périphérie. La classe politique complice, étranglée par la dette et le service de la dette s'empresse de vendre à ses créanciers les biens publics tout en appliquant une politique d'austérité jetant à la rue des millions de chômeurs. Mais ce capitalisme usuraire ne se limite pas à vampiriser les États. Assoiffé de profit mais cherchant en même temps à stimuler la consommation, il en vient à oublier toute prudence en prêtant à des salariés démunis l’argent qu’il a refusé de leur avancer sous forme de salaires. La crise des prêts hypothécaires subprimes a certes ébranlé le système mais elle est loin de l'avoir désarçonné. La marche en rangs serrés de cette armée d'usuriers dédaigne aujourd'hui de s'engraisser uniquement en exploitant le travail immédiat, elle préfère hypothéquer l'avenir en s'appropriant le futur des peuples et des hommes accablés et culpabilisés par l'accumulation des intérêts de la dette. Victime lui-même de l'illusion qu'il n'a cessé d'entretenir, le capital en position de quasi-monopole se met à croire en son autogamie. De moins en moins productif, il ne vit qu'en parasitant une économie réelle qui n'arrête pas de se désagréger. L' illusion de la profitabilité crue vient de supplanter le mythe du progrès, cette autre illusion de la croissance exponentielle propre au capitalisme productif. Toutes ces pratiques usuraires érigées en système constituent-elles simplement une fuite en avant d'un capitalisme aux abois ou alors sont-elles les prémisses d'une stratégie concertée visant l'appropriation du monde par une minorité de ploutocrates avares et avides de pouvoir absolu ?

Si on jette un regard rétrospectif sur la fin du XIXème siècle on s'étonne des similitudes que cette époque avait avec la notre. La ritournelle mondialiste qui n'arrête pas d'agresser nos sens n'est en réalité que la réplique d'une vieille chanson de ces temps révolus. Tout en fredonnant paix et prospérité universelle, elle rythmait la marche des bidasses en route vers les colonies. Seuls les carnages de la première guerre mondiale ont su la faire taire. Guerre impérialiste par excellence, celle-ci a permis d'effacer les deux vieux empires ottoman et austro-hongrois et de les offrir découpés en petits morceaux aux empires coloniaux. Pendant la deuxième guerre mondiale le rouleau compresseur mondialiste n'a pas réussi malgré l'aide précieuse apportée par l'Allemagne nazie à effacer l'Union Soviétique. Néanmoins cela a permis quand même l'implosion des empires coloniaux français et britannique. Il a fallu patienter encore quelques décennies pour qu'une fois son dernier rival éliminé apparaisse enfin dans toute sa magnificence l'empire unipolaire. Le mondialisme néolibéral n'est donc pas un incident de parcours mais l'aboutissement sinon la continuation d'une logique implacable suivie à la lettre depuis le 19ème siècle mais initiée depuis le siècle des "lumières".

Rien n'arrête le progrès qui, imperturbable, poursuit sa quête même si des prophètes de l'envergure de Francis Fukuyama nous ont annoncé depuis quelques années déjà le "happy end" de l'histoire. Une fois les empires défaits, Il s'agit maintenant de parachever la dislocation ou alors l'homogénéisation du monde en s'attaquant aux Etats-nations. A l'Union Européenne, on applique la méthode de la mort douce au moyen du surendettement public, provoquant ainsi la faillite des États et la destruction du tissu social. Si la Grèce ouvre la marche, un nombre de plus en plus grandissant de pays de la communauté européenne sont en train de lui emboîter le pas. En Europe de l'Est, la main de l'Empire a été un peu plus lourde lorsqu'il s'est agi de démanteler la Yougoslavie que les accords de Dayton de 1995 ont fini par morceler en six nouveaux Etats. La tentative de déstabilisation de la Russie par la mise en scène des révolutions colorées n'a cependant pas eu l'effet escompté.

Dans le monde arabe et islamique, on aura recours à une recette qui de tout temps a prouvé son efficacité : l'instrumentalisation systématique du religieux ou pour être plus précis du fanatisme religieux. Les britanniques bien avant leurs héritiers étasuniens sont passés maîtres dans l'art de la manipulation. C'est bien en jouant sur le fanatisme sioniste qu'ils ont réussi à implanter cette entité israélienne en plein cœur du monde arabe. Ce sont eux aussi qui de peur des velléités nationalistes arabes du Chérif de la Mecque ont choisi d'installer les Saoud et les wahhabites à la tête de l'Arabie. Depuis, voilà maintenant près d'un siècle, britanniques et étasuniens n'ont eu aucun souci à contrôler les gisements de pétrole et de gaz de la région. L'islam politique qui depuis la fin de la première guerre mondiale rêve du retour du Califat s'est toujours dressé contre tout courant politique nationaliste arabe ou de sensibilité socialiste. Une aubaine pour l'Empire qui va exploiter à fond la naïveté des wahhabites et des frères musulmans pour déstabiliser les régimes baasistes et nasséristes et stopper l'activité des mouvements de gauche au sein du monde arabe. A partir des années 70, l'enseignement puis l'instrumentalisation d'un islam radical est devenue systématique partout dans le monde arabo-islamique grâce aux deniers saoudiens et à la diabolisation de l'URSS qui n'a pas manqué de tomber dans le piège afghan finement dressé par la CIA. La figure emblématique des "moudjahidines" afghans mais surtout arabes défendant l'islam face aux mécréants communistes est glorifiée par tous les médias occidentaux et arabes. Tout un montage médiatique usant des procédés théâtraux de l'identification vont servir à galvaniser les foules enflammées de jeunes islamistes prêts à mourir pour l'Afghanistan. Après l'implosion de l'Union Soviétique l'empire allait disposer d'un corps de combattants fanatisés, une nébuleuse islamiste malléable et manipulable à souhait qu'il s'empressa d'utiliser en Bosnie et en Tchétchénie. Mais le djihad va progressivement assumer un autre rôle, celui de la mise en œuvre de la théorie du "choc des civilisations" si chère aux néoconservateurs. Par un jeu subtil d'identification/distanciation, on creuse encore plus profondément le fossé séparant Occident et monde musulman. Actions terroristes par ci, dénigrements du prophète par là, le tout surmédiatisé et le tour est joué. L'Islam diabolisé vient ainsi remplir le vide laissé par le péril rouge et redonner sa cohésion à un Occident en mal d'identité. Voila que le décor est définitivement planté. Il s'agit alors de partir en croisade contre ce mal plein de menaces. Le coup de World Trad Center tombe à point nommé pour sonner le départ d'une campagne coloniale d'envergure digne du 19ème siècle.

Dans cette mise en scène du "choc des civilisations" Al-Qaïda assure le rôle d'opposant diabolique lorsqu'il s'agit de justifier des invasions comme celle de l'Afghanistan par exemple. Avec l'avènement du "printemps arabe" les "terroristes" ont vite fait de troquer leurs habits d'antihéros contre ceux de révolutionnaires au service de la démocratie. Ils partent avec la bénédiction d'El Karadhaoui et de Bernard Henri Lévy à l'assaut des "mauvaises dictatures", n'hésitant pas à mettre à feu et à sang des pays comme la Libye et la Syrie ... le reste ne saura tarder. Ces rôles contradictoires et souvent concomitants prouvent que ces combattants ne sont que des exécutants agissant selon les besoins du moment de l'Empire unipolaire dans sa conquête précipitée du monde. Si le rôle de terroriste sert à apeurer les peuples occidentaux et légitimer de la sorte les invasions, celui de révolutionnaire de "l'hiver arabe" sert à la destruction systématique des États et du tissu social dans ces pays pris dans le tourbillon de toutes ces révoltes immédiatement récupérées. Aujourd'hui, il n'est plus besoin d'engager toute une armée de fantassins pour détruire un pays comme ce fut le cas en Irak. Il est plus subtil et plus rentable d'appliquer une stratégie d'autodestruction en montant les extrémistes sunnites contre les nationalistes arabes, la gauche, les chiites, les alaouites, les coptes et le reste des minorités religieuses. L'objectif est d'instaurer un état de guerre civile permanent s'étendant de l'Afrique du Nord au Golf. Luttes tribales mais aussi conflits religieux et ethniques finiront bien par décomposer et somaliser l'ensemble du monde arabe. Les frères musulmans, bien structurés et financés par les pays du Golf n'ont eu aucune peine à se hisser au pouvoir en Tunisie et en Égypte. Ils sont de plus en plus contestés par la rue et les syndicats mais également par une opposition majoritairement ultralibérale et toute aussi compradore, lèche-bottes d'une modernité occidentale à l'agonie. Une fois au pouvoir, les islamistes ont vite oublié leurs beaux discours rassembleurs et tentent par tous les moyens de reconstituer l'absolutisme des dictatures précédentes. Les couches pauvres de la populations de plus en plus misérables se sentant trahies se révoltent alors que les islamistes, aplatis face à l'Occident, sont sommés de poursuivre la même politique néolibérale débridée et de se soumettre aux injonctions de la Banque Mondiale. Alliés objectifs de l'Empire, ils n'hésitent pas à soutenir sa politique dévastatrice au Proche Orient et en Syrie plus particulièrement. Leur attitude sans cesse provocatrice et agressive à l'égard de tous ceux qui s'opposent à eux dans les pays où ils exercent le pouvoir n'arrête pas de faire monter dangereusement la pression et d'instaurer un climat de désordre permanent laissant planer le doute quant à leurs véritables intentions...

Cependant, cette instrumentalisation de l'extrémisme religieux lorsqu'elle embrasse une étendue géographique allant du Maroc jusqu'au Tatarstan au cœur même de la fédération de Russie, elle se transforme tout simplement en arme d'autodestruction massive. Circonscrit au Caucase du Nord, le djihadisme, commence à s'étendre à d'autres régions de la fédération. Il y a quelques jours, La police russe a arrêté à Moscou six membres du parti Hizb al-Tahrir al-Islami. Accusés de prosélytisme radical dans plusieurs mosquées de la capitale, ces derniers étaient en possession d'armes et d'une grosse somme d'argent. Fin août, au Daguestan, le cheikh Saïd Afandi Atsaev, pilier de la confrérie soufie des Naqshabandi a été tué avec six autres personnes par une femme kamikaze. Le 19 juillet dernier, à Kazan, deux leaders musulmans modérés ont été victimes d'une double attaque revendiquée sur YouTube par un certain Marat Khalimov, émir des moudjahidins du Tatarstan. Il semble que l'effet domino si cher aux néoconservateurs a commencé à porter ses fruits après tant d'années de préparation. La mèche allumée en Tunisie et en Egypte, après avoir embrasé la Libye et la Syrie fait saliver l'Empire qui rêve d'étendre l'incendie à l'Asie centrale, à l'Oural et jusqu'au Xinjiang chinois. Zbigniew Brzezinski, dans son livre « Le Grand Échiquier » n'affirme-t-il pas que celui qui tiendrait l'Eurasie serait le maître du monde...pour ajouter ensuite que les États-Unis doivent veiller au respect légitime de la primauté américaine sur cette Eurasie. Tout est dit...

Les islamistes qui en incendiant leurs propres pays contribuent sans hésiter à la réalisation de ce nouvel âge de l'après nationalisme sont-ils assez niais pour croire que cet empire unipolaire va leur permettre de restaurer le califat ? Comptent-ils sur les protestants évangéliques et sur les néoconservateurs pour les aider à réunifier le monde islamique ? Faut-il rappeler à ceux qui l'ont oublié ce qui est arrivé aux « ikhwan » wahhabites, massacrés par les britanniques et les Saoud une fois leur mission remplie ! Cependant l'instrumentalisation du religieux ne concerne pas que l'islam radical. Il semble en effet que les anciens masques idéologiques (civilisateur, humanitaire, démocratique) sont irrémédiablement tombés en désuétude. La manipulation des vieux démons des haines religieuses a beaucoup plus d'impact et forme l'écran idéal derrière lequel s'opère cette nouvelle vague colonialiste globalisante. Ce que nous vivons aujourd'hui, ce n'est nullement "un choc des civilisations" mais "un pseudo-choc des fondamentalismes" islamiste, sioniste et protestant évangélique, tous alliés objectifs de l'Empire en construction. Si les islamistes ont pour mission de détruire les résistances et d'aplanir le terrain, ouvrant ainsi toutes grandes les portes de l'Eurasie aux envahisseurs, les sionistes juifs et chrétiens contribuent quant à eux financièrement à asseoir une gouvernance globale qui si l'on se tient aux divagations d'un Jacques Attali aurait pour capitale mondiale Jérusalem. Il semble que le mythe du progrès en tant que mythe fondateur de l'économie de marché s'est totalement effiloché et qu'il n'est plus en mesure d'entretenir l'illusion de la croissance infinie. On préfère aujourd'hui se réfugier dans des mythes religieux qui privilégient l'élitisme obsessionnel propre au protestantisme et au sionisme. L'oligarchie ploutocratique consciente de l'incapacité du capitalisme productif à lui assurer une quelconque plus-value fait en sorte que les états et les salariés croulent sous le poids des dettes lui permettant ainsi de faire main basse sur l'essentiel des biens publics et privés. Depuis plusieurs décennies des groupes d'influence plus ou moins occultes pilotent discrètement l'économie mondiale(1). Le groupe Bilderberg, la commission Trilatérale, le C.F.R étasunien, la Franc-maçonnerie Internationale et les Illuminatis coopèrent en vue de parachever la formation de blocs continentaux débarrassés de leurs États, nécessaires à la constitution d'une gouvernance mondiale. Le bloc Euro-Atlantique ayant à sa tête le couple germano-étasunien tente d'intégrer Israël et les pays arabes tout en débarrassant ces derniers de toute forme de résistance nationaliste et religieuse. Il s'agit d'affaiblir et de diviser ces sociétés pour leur imposer ensuite une sorte d'islam soft compatible avec les règles du mondialisme. C'est aux frères musulmans qu'échoit cette lourde tâche qu'ils doivent impérativement mener à bien. Après le Vatican II catholique on tente d'imposer un "Vatican II" de l'Islam comme le préconise l'officier étasunien Ralph Peters. Ainsi les deux religions formeront avec le judaïsme une sorte de panthéisme inspiré des lois noachides (2). Cette uniformité spirituelle permettra aux "gentils", une fois les hordes de Gog et Magog anéanties, d'être pris sous l'aile du peuple élu dans le royaume de la fin des temps (3). C'est de cette manière que s'est tissé progressivement cette toile d'araignée idéologique que l'empire exploite machiavéliquement pour parachever ses desseins totalitaires . Le projet sioniste-protestant de conquête de l'Eurasie s'emboite si parfaitement avec le messianisme sioniste et engage les peuples dans une folle confrontation alimentée par les agissements de fanatiques de tout bord sponsorisés par les tenants du mondialisme. Actions terroristes, exacerbation du communautarisme, luttes fratricides dans les pays arabes servent à justifier des guerre prétendument défensives que mène l'empire du bien judéo-chrétien contre les forces du mal. L'offensive qui a commencé avec le déclenchement du "printemps arabe" culmine actuellement en Syrie. Mais à la différence de la Libye, ce pays constitue ce nœud gordien que l'Occident se doit de trancher pour s'emparer de l'Eurasie face à la Russie et à la Chine résolues à s'opposer aux visées unipolaires du bloc Euro-atlantique. Cette contradiction insurmontable est en train d'entrainer imperturbablement le monde vers une quatrième guerre mondiale. Ayant emporté les trois précédentes, l'Occident, sûr de sa bonne étoile, semble être tenté encore une fois par l'aventure. Les majorités silencieuses occidentales abusés par une prétendue méga-identité judéo-chrétienne, manipulées par des minorités agissantes, n'ayant plus subi les affres de la guerre depuis 1945, sommeillent paisiblement, convaincus que ça n'arrive qu'aux autres.

Il importe de rappeler que la Deuxième Guerre mondiale, partie d'Europe, a effacé d'un coup la puissante machine de guerre européenne et a amené toutes les nations dominées d'Asie et d'Afrique à se rebeller et à se libérer du joug colonial européen. Cette nouvelle crise néocoloniale prouve une fois de plus que le capitalisme occidental est incapable de se départir de sa nature prédatrice, Sa cupidité aveugle l'a poussé à se séparer de ce qui a fait sa force et consacré sa domination : le travail. Aujourd'hui, il ne lui reste que ses tonnes de fausse monnaie et une armada juste bonne à répandre la terreur et la désolation à travers la planète. Face à une économie asiatique en pleine expansion grâce à l'appropriation du travail et à la coopération qui unit de plus en plus les pays de ce continent, l'Occident, en poursuivant le projet chimérique Sioniste-Euro-Atlantique s'enfonce dans la violence, ne récoltant que de la violence. Le mal né au 18ème siècle, s'étant transformé en fléau à partir du 19ème, entre aujourd'hui en transe parano-mégalomaniaque. Nemrod, intraitable, n'en démord pas : "Nous arrivons vers l'émergence d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin, c'est de LA CRISE MAJEURE et le peuple acceptera le nouvel ordre mondial" dixit David Rockefeller.

Fethi GHARBI

 

1) http://www.conspirovniscience.com/bilder.php

2) Les 7 lois Noachides : 

d'établir des tribunaux, de l'interdiction de blasphémer, de l'interdiction de l'idolâtrie, de l'interdiction des unions illicites, de l'interdiction de l'assassinat, de l'interdiction du vol, de l'interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant.

Selon le judaïsme, tout non-Juif vivant en accord avec ces sept lois est considéré comme un Gentil Vertueux et a, par l'observance de ces lois, sa part au monde à venir. Les adhérents à ces lois sont souvent appelés B'nei Noah (Enfants de Noé) ou Noahides, et peuvent souvent se retrouver dans des synagogues juives.

Il est intéressant de savoir qu'en 1991, le congrès américain a voté la loi 102-14 consacrant ces lois noachides sorties tout droit du Talmud de Babylone et non de l'ancien testament . Il importe cependant de préciser que dans la religion hébraïque les croyants en Jésus sont considérés comme des idolâtres.

3) Appréciez les élucubrations messianiques sionistes qui pullulent sur la toile, ils parait que ces exégètes sont en mesure de nous fournir une carte géographique précise situant Gog et Magog, même si celle-ci sent un peu le gaz et le pétrole. Très instructif : 

http://messianique.forumpro.fr/t809-la-bataille-de-gog-et-magog-apres-le-millenium


Moyenne des avis sur cet article :  4.25/5   (16 votes)




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150 réactions à cet article    


  • filo... 21 décembre 2012 03:19

    Un visionnaire, vous êtes aussi un visionnaire !

    Un article génial, des pensées profondes. Il est claire que nous nous acheminons vers une dictature.

    Alors n’avez vous pas peur que « les biens pensants » dans leurs soif du pouvoir absolu ne décident de couper les têtes qui dépassent ?

    In fine le monde deviendra un gigantesque Temple de Dieu le fric. Et nous les citoyens lambda (ceux qui survivront) deviendront des fidèles gardiens de ce Temple.

    Quelle tristesse ...



    • marko 21 décembre 2012 10:49

      Pourquoi autant de resignation ? Il est probable que l’esprit de domination et de competition, la peur, continuent a dominer... c’est une eventualite en effet tres credible. Mais il y a toujours eu et il y aura toujours des espaces pour qui veut bien se donner la peine, de les chercher, de les trouver, ou de les inventer... La peur inhibe et est tres mauvaise conseillere... Allez, car un petit poeme vaut mieux qu’un long discours...


      Un pont de plus

      Un pont de plus par delà les mers du néant.
      Chacun, île qui s’ignore avant de vivre les courants.
      Les eaux magnétiques entraînent nos âmes
      Dans les remous volupteux de la trame.
      Un pont de plus vient briser le néant
      De sa rime légère,
      De son mime révélé :
      Le grand mime de la vie,
      Le grand flow de l’univers.
      Un pont de plus lancé à l’invitation des vents.
      Le souffle ambré de l’insouscience
      Déroute les obscures sciences.
      On recherche la vérité dans d’autres dimensions
      Que les bruyantes et fumantes spéculations
      Des docteurs et des spécialistes de l’oppression.
      Derrière les mots le sens dissimulé,
      Derrière les mots le sens oublié,
      Ou presque, il ne tient à rien que le tout change au tout.
      Tous nos rêves assemblés ne font que révéler :
      La vie est du côté de la vie
      Et ceux qui gardent espoir l’ont bien compris.
      OGM, nucléaire, la peur au quotidien
      Manipulée par les vampires du néant :
      Prenez garde à la lumière,
      L’ADN de l’univers est d’une autre force
      Que toutes vos divisions
      De missiles, de drones, et de clones tristes,
      Vouées à l’extinction.
      Nos musiques, nos chansons, et nos Golems
      Sont à vos trousses pour l’éternité.
      On ne ment pas à la vérité.
      L’univers nous aime, mais il n’a pas besoin de nous.
      L’amour résonne dans les profondeurs de la matière
      Et c’est à chacun d’embrasser les mystères.
      Un pont de plus à construire,
      Elancé entre les rives de l’instant.
      Il faut faire confiance à la vie
      Et rester en harmonie avec l’esprit :
      Nous venons certes du néant,
      Mais veillons à ne pas y retourner.

      ML(2010)

    • Fethi GHARBI 21 décembre 2012 23:03

      Merci marko pour ce beau poème


    • alinea Alinea 21 décembre 2012 11:44

      Merci pour cette merveilleuse synthèse, cette lucidité, cette clarté de l’esprit..
      Tant pis pour le pessimisme que cela entraîne ; la lucidité n’a pas de prix !


      • volt volt 21 décembre 2012 13:33

        Remarquable, vraiment. Surtout le début et la fin, et je pense que votre concept inaugural de « hold-up » est à développer à l’envi, ne pas y manquer, c’est limpide.

        Néanmoins, et quelle que soit la constance filée là de l’excellence, nous sommes là pour la critique, tout un travail, qui n’aurait pour but que d’affuter votre pointe, histoire d’atteindre à la perfection.

        Il me semble à vous lire de près que vous ne souffrez que de deux défauts, mais majeurs :

        1/ D’abord une sorte de méconnaissance ou d’évacuation rapide du 18e, du fait que vous vous contentez de vous inscrire dans des lectures un peu reacs du 19e sur cette affaire. A vous lire, on prendrait les Lumières pour la catastrophe originelle, se prolongeant en 19e fou, avant l’étonnante photocopie du 20e. Voilà qui ne tient pas. Spinoza n’est pas Hegel, Kant n’est pas Schelling, Casanova n’est pas Marx, malgré la bonne.

        Vous oubliez qu’il y a ce moment très court mais fondamental où ce qui culmine en Révolution se retourne en Terreur... Tout est bien là, à cet instant fatal qui seul permettra que le déguisement de l’Empire vienne déclencher la grosse machine - encore en cours...

        Donc pas faute aux Lumières, mais déjà à leur obscurcissement le plus immédiat, ce bon gros crépuscule bien gras, déjà maître dans l’art de se faire passer pour une aube.

        Certes vous parlez d’un « avatar de l’utopisme totalitaire né des Lumières », sauf que les Lumières n’y sont pour rien. Et il est vital de s’en souvenir... De même lorsque vous parlez de« l’eschatologie séculière née des Lumières » ; c’est le même petit saut rapide qui néglige encore de bien différencier entre les cuivres d’un Malher et la flûte ou la clarinette de Mozart - Vital je vous dis... 

        Ainsi le 19e n’a pas de « similudes avec notre époque » car nous n’en sommes jamais sortis, et sûrement pas pour cause de 18e, mais plutôt pour cause de réaction au 18e, où les femmes s’amusaient beaucoup plus tiens, on relèvera…

        Exemple de votre raccourci récurent : « Le mondialisme néolibéral n’est donc pas un incident de parcours mais l’aboutissement sinon la continuation d’une logique implacable suivie à la lettre depuis le 19ème siècle mais initiée depuis le siècle des « lumières ». »

        Malheureux guillemets !

         

        2/ Il me semble que cette première imprécision est due au fait que vous ne sortez pas de la dialectique marxiste classique ; le plus malheureux c’est que votre lecture de Marx lui-même dans cette affaire se fait un peu trop vite. 

        Ainsi, exemple de confusion : Au moment où vous virevoltez autour de la question centrale du« fétichisme de la marchandise », on ne saisit plus très bien si c’est la production qui fait le fétiche ou l’inverse, voilà qui compte, et beaucoup, question Marx.

        Ne questionnant pas Marx jusqu’au bout, vous contentant de condamner sur Abd Al-Qâder, vous entérinez presque Hegel et sa vision de l’Histoire comme un fait, sur la question de la fin de l’Histoire ; comme si l’année où Fukuyama avait commis son idiotie, Derrida n’avait pas publié ses Spectres de Marx, comme si Heidegger sur l’Histoire n’avait rien dit...

        Cette négligence heideggérienne est aussi ce qui vous permet de croire à cet « ego démesuré s’appuyant sur une avancée technique de l’Europe », or il n’y a là rien à différencier, il a été démontré dès les années trente à Fribourg ue c’est strictement le même processus, et à la limite, même l’inverse de ce que vous avancez. 

        Passons sur le fait que vous citez la thématique de « l’authencité » étrangement sans la soumettre à votre impitoyable scanner… car votre manquement le plus grand est ailleurs, et il est si étrange que la France enterre ses plus grands penseurs sous le traditionnel rouleau-compresseur bosch.

        Vous écrivez :

        « Le mythe de la croissance exponentielle, un non sens qui ne cesse de désorienter l’humanité depuis deux siècles est en complète contradiction avec l’ordre immuable de la nature où toute croissance est suivie de déclin. C’est ce mouvement cyclique assurant à la fois l’équilibre et la régénération du vivant qui a toujours guidé la sagesse des civilisations anciennes. Or la fureur productiviste dont le parcours endiablé s’accompagne régulièrement de crises de surproduction ne cesse de pousser les nations vers les conflits les plus meurtriers de l’histoire. La dernière crise ne semble pas déroger à la règle. »

        Bon, sans dénier la splendeur totale de votre texte, et même la très bonne articulation de ce paragraphe, on se dit : Seigneur... une fois mordu dans Marx, combien il faut se méfier du Géne ! Il y a pourtant eu un très sérieux antidote à tout cela qui, vous allez le voir, permet d’en sortir.

        Cet homme s’appelle Georges Bataille, et il met en place au 20e donc, une « Théorie de la Dépense »

        Résumons : Contrairement à ce que l’on raconte, dit-il en gros, le problème n’a jamais été celui de la consommation ou de la marchandise ou encore celui du manque de production, le problème, insiste-t-il, a depuis toujours été celui de la production ou même de la surproduction qu’on ne savait comment dépenser. 

        Il se base sur Mauss et la théorie du don, elle-même découlant des analyses du Potlatch des indiens d’Amérique du Nord. Bataille en conclut : 

        Un sacrifice humain sur une pyramide de Mexico c’est une dépense ; 

        la fulgurante conquête arabe, c’est une dépense ; 

        un orgasme, c’est une dépense ; 

        le Plan Marshall, c’est encore une dépense. 

        Tout le problème est de dépenser un trop plein, et même produire relève déjà de la dépense.

        Voilà qui inverse bien toutes les polarités, et la « croissance exponentielle » que vous dénoncez n’est donc plus tout a fait en contradiction avec ce que vous réifiez comme « ordre immuable de la nature », mais plutôt sa conséquence la plus fidèle et logique. 

        Quant à la « sagesse des civilisations anciennes », elle n’y change rien, elle est partie du processus… Et enfin la « fureur productiviste » n’est pas « endiablée », elle est ce qu’il y a de plus humain, religieusement parlant, en set Bataille.

        Voilà qui dépoussière un peu.

         

        3/ Remarques diverses :

        -Référence utile : La Mobilisation Totale de Jünger, qui permet une lecture autre de la première guerre mondiale ; il est intéressant de voir que vous frôlez l’affaire lorsque, parlant de« stratégie de démobilisation des travailleurs », vous enchaînez sur « la combativité des travailleurs »...

        - « le capital en position de quasi-monopole se met à croire en son autogamie  » - oui et non, le Capital est « autophagie » d’abord. 

        -sur la « naïveté des wahhabites », vous voulez rire ?

        -« d’El Karadhaoui et de Bernard Henri Lévy » - je vois la photo, mdr.

        - « Il y a quelques jours, La police russe a arrêté à Moscou six membres du parti Hizb al-Tahrir al-Islami. Accusés de prosélytisme radical dans plusieurs mosquées de la capitale, ces derniers étaient en possession d’armes et d’une grosse somme d’argent. » - euh... on a bien du mal à croire qu’avec votre Science, vous tomberiez dans le panneau.


        • alinea Alinea 21 décembre 2012 18:10

          Volt :
          L’érudition est précieuse, la vôtre ici, particulièrement ; néanmoins j’ai toujours noté que les esprits analytiques ( les érudits, entre autres) ont beaucoup de mal à comprendre les esprits synthétiques ( tel que celui de l’auteur). Ce problème me turlupine depuis un moment, d’autant plus qu’en occident, les esprits analytiques sont plus nombreux !


        • epicure 21 décembre 2012 18:29

          Oui dans le début de l’article, c’est al foirfouille européenne, tout ce qui est européen et postérieur à la révolution est amalgamé dans tout et son contraire.
          Le fait de mettre le nazisme dans la lignée des Lumières, de la révolution, de la modernité montre l’ignorance du sujet (et pourtant je n’ai pas al prétention d’être un érudit sur le sujet), alors que bien au contraire le nazisme n’est qu’un avatar du rejet des lumières. Fondamentalement la logique du nazisme s’inscrit dans la pensée que rejette le mouvement moderne (au sens large), le nazisme est basé sur le rejet de nombreuses valeurs modernes.

          De même que le néoconservatisme n’est pas l’héritier des lumières puisque c’est un enfant du conservatisme, donc l’opposé des Lumières. Pour rappel, le conservatisme, c’est la réaction ( l’antithèse de la modernité donc) qui est devenue pragmatique vis à vis de certains processus de la modernisation, mais qui ne lâche pas certains points essentiels.

          Bref l’auteur du texte semble incapable de lire les antagonismes politiques de l’occident qui sont les moteurs de l’histoire de l’occident ces 200 dernières années, en rappelant que ce ne sont pas toujours les Lumières qui ont gagné, puisque ces 30 dernières années les anglo-saxons nous ont fait une révolution conservatrice qui allait de pair avec le recul de certaines valeurs moderne, et par exemple bush s’inscrit dans ce mouvement, en plus conservateur. Et donc les néo-con, les puritains, saoud , les sionistes , ne sont pas les acteurs de la modernité, mais des actionnaires qui ont racheté le monde moderne pour le transformer dans un sens moins moderne. Ils sont en train de tuer le progrés sociétal en rendant le monde moins sûr.


        • volt volt 21 décembre 2012 18:31

          Alinea, je ne sais pas si l’auteur est un esprit synthétique, il n’est pas à nous d’en juger ; 

          mais je suis bien désolé que ça vous turlupine, c’est curable.
          Pour ma part, je ne suis pas « d’occident », je suis d’abord un arabe, 
          jeûne, mais parfois informé de choses et d’autres occidentales, 
          sur un mode donc plutôt synthétique.
          Seule la longueur du texte et la variété des idées oblige tout répondant à une dispersion d’apparence, j’ai néanmoins réussi à développer deux points qui n’en seraient qu’un. Plus synthétique, je demande à voir.

        • alinea Alinea 21 décembre 2012 21:50

          Volt : mon message était loin d’être une critique ; rencontrer un esprit synthétique n’est pas un jugement ;j’ai l’esprit synthétique et j’y vois très bien les failles, et je sais le reconnaitre aussi chez les autres.
          J’ai une soeur érudite qui m’est infiniment précieuse et vis à vis d’elle, j’ai toujours l’impression de faire des bons pour arriver à ce que retiens sans prendre la peine d’énoncer le chemin. je ne veux pas me soigner, ma question était simplement d’être sûre qu’on pouvait se comprendre mutuellement ; il y a une reconnaissance immédiate et une compréhension de « cerveau à cerveau » qui semble loin et rébérbative aux analytiques. En ce qui concerne la psychanalyse, je n’ai jamais pu rien apprendre de Freud, ni supporter Lacan alors que je bois du petit lait en lisant Jung !
          L’esprit analytique est capable de synthèse, sans aucun doute, mais seulement sur le mode intellectuel ;les « bonds » leur sont pénibles !
          mais c’était juste, l’évocation d’un sujet qui a surgi en lisant vos lignes et en ayant lu les lignes de l’auteur ! Les unes et les autres étant très complémentaires...


        • alinea Alinea 21 décembre 2012 22:49

          J’ai oublié Volt : je vis en France avec plein d’esprits analytiques partout, brrrrrrrrrrrrr


        • volt volt 21 décembre 2012 23:03

          nul doute que c’était complémentaire, puisque je mets juste le doigt sur une faille.


          mais je n’ai aucunement pris votre remarque pour une critique, seulement Alinea, je me méfie des étiquettes - érudit... occidental... analytique... attends, c’est elle qui écrit ?

          il suffit de parler théologie pour finir en bigotte, astro en madame soleil, psycha en docteur, coran en mollah, littérature en lettreux, cul en libidineux, ça n’en finit plus les étiquettes... or je ne suis rien, un touriste, un nul, un Passant, un sauvage, des sèves, des serpents, silence, souvenirs.

          jung et le petit lait je me méfie, c’est très beau mais facile les grosses soupes attention, important consistances... lacan l’humour sauve toujours, grand jongleur.

          me doutais bien que y’avait des soeurs, une plante pareille ça pousse pas seule entre des pavés étanches, mais depuis longtemps ils attendent votre texte sur la domination avec impatience, vous savez.


        • alinea Alinea 21 décembre 2012 23:24

          Volt : le petit lait c’est une image de synthèse ! Un peu comme un bon mot qui ne peut être compris que par les familiers : je vous prie donc de m’en excusez ;
          Bourdieu est illisible pour moi : cependant quand j’ai trouvé la phrase au bout de quatre pages qui est essentielle, elle, est vraiment essentielle !!
          En revanche Chomsky, éminemment synthétique est d’une clarté sans ombrages !
          or donc, pour trouver la sève de votre prose, il me faut faire un effort. Mais je ne suis point paresseuse , cependant j’ai toujours peur d’avoir compris de travers !!
          C’est cette interrogation-là que je formulais tout à l’heure. C’est pourquoi je me suis crue autorisée à affirmer que notre auteur avait l’esprit synthétique- avec les mêmes idées, ça aide- parce que je l’ai lu et compris sans ombrages !


        • volt volt 21 décembre 2012 23:33
          ça dépend sous quelle « lumière » on se situe Alinea, 
          les chinois rappellent encore que le lieu le plus sombre est sous la lampe. 
          oui c’était bien « notre auteur » il y a cinq minutes, 
          bien tôt ça ne le serait plus... 
          la verdeur a toute l’excuse de l’avenir, 
          et les fées aux cuisines. 
          bonne nuit Alinea - prenez soin de vous, 
          avant vos chevaux.

        • Hervé Hum Hervé Hum 21 décembre 2012 14:07

          Excellente synthèse.

          Cela dit, la quadrature du cercle à ce nouvel ordre mondial est qu’il porte en lui le germe de la fin du pouvoir monopolistique de la ploutocratie. C’est ce qui échappe à la plupart (sinon tous) des analystes et peut être surtout à ces mêmes ploutocrates. Bref, ils travaillent sans le savoir à leur propre fin !

          En fait, ces derniers n’ont aucunes voie de sortie. Soit ils déclenchent le chaos mais hériterons d’une Terre dévasté, si tant est qu’ils y survivent, soit ils poursuivent leur tentative désespéré de contrôler le monde et n’aboutirons qu’à mieux le perdre.

          Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la conséquence directe de la fin des Etats nations est la fin des frontières et signe de facto par la même occasion, la fin de la propriété privé et donc du capitalisme. Vous ne me croyez pas ? C’est normal, mais moi je sais qu’il en est ainsi.

          Le pouvoir de la ploutocratie n’existe pas réellement mais seulement sur une croyance savamment martelé dans l’esprit des gens, celle de la pseudo nécessité d’une élite dirigeante pour nous prémunir contre les menaces extérieures (non intérieure). Croyance qui justifie de donner procuration de sa propre responsabilité à un représentant politique sous couvert qu’il défendra vos intérêts et qu’il dépend de vous par la votation dites démocratique.

          En réalité, la ploutocratie ne peut survivre qu’en maintenant vivante les frontières des nations et donc en précipitant la crise entre elles. Bien sur, la ploutocratie perdrait 95 % de ses richesses accumulés en monnaie virtuelle, mais pourrait espérer sauver sa richesse réelle.

          Mais chut, ne le lui dites surtout pas ! Non, en fait, vous pouvez bien le lui dire, elle à déjà passé le stade de non retour... Aujourd’hui même le 21/12/2012 !!!


          • Hervé Hum Hervé Hum 21 décembre 2012 14:10

            Mais chut, ne le lui dites surtout pas ! Non, en fait, vous pouvez bien le lui dire, elle à déjà passé le stade de non retour... Aujourd’hui même le 21/12/2012 !! !

            Hum, vous aurez compris que je veux dire qu’elle en est arrivé au stade de non retour !


          • Fethi GHARBI 22 décembre 2012 09:34

            Grand Merci

            Tout ce que vous dites là est juste, très juste...

            Je crois qu’il importe de jeter un coup d’œil sur la théorie de la valeur.
            quelqu’un comme Anselm Jappe l’expose avec clarté


          • foufouille foufouille 21 décembre 2012 14:11

            la ploutocratie peut aussi faire une dictature mondiale
            il suffirait de quelque mechants ET


            • volt volt 21 décembre 2012 14:48

              filo,


              lorsque vous dites : « Alors n’avez vous pas peur que « les biens pensants » dans leurs soif du pouvoir absolu ne décident de couper les têtes qui dépassent ? »

              Voilà une crainte bien personnalisée, il ne faut craindre que justice, il suffit de ne pas chercher noise ou noisette, toute jalousie, et des plus anciennes, est surmontable ; interroger l’acharnement.
              Il faut d’abord s’assurer que ce sont des « bien pensants »... cette soif étant susceptible de fleurir en bien des déguisements. 
              Mais au fond, celui qui rampe vers le plus bas, raconte de lui-même qu’il ne méritera jamais le sommet, il suffit de taureaux plus éveillés que d’autres ; Alinea explique que ça existe ; j’ai pas très bien compris... mais ils auraient presque des scanns, ils verraient à travers ! tous les montages, toutes floraisons de voiles ne leur seraient que célophanes, ô terreur...

              • Fethi GHARBI 21 décembre 2012 23:11

                 « Vieille Europe ».


                Les continents ne vieillissent pas, la sénilité est un mal humain , la peur en est le symptome 

              • Fethi GHARBI 21 décembre 2012 23:52

                Pas si nouveau que ça le « nouveau monde » !......


              • franc 21 décembre 2012 21:16

                Pamphlet salutaire et fort de la situation mondiale aujourd’huis comportant beaucoup de vérités importantes mais aussi malheureusement quelques erreurs ou maladresses monumentales qui nuisent au fond de cet article en le plongeant dans quelques contradictions pour le réduire à un criticisme irrationnel ,criticisme tous azimuts nihiliste.

                 

                En effet le constat est fort juste dans la description de l’état actuel du monde avec la domination du capitalisme mondialiste financière en alliance avec l’obscurantisme religieux qui détruit tout , les Nations,les Etats,les Peuples ,les Cultures et la Nature . Cependant attribuer la cause de ce désatre de l’humanité aux Lumières de l’Occident du 18 èsiècle et à son esprit du Progrès est une erreur et une faute historique grave comme l’a énoncé Volt dans son brillant commentaire ,en même temps qu’une erreur ou au mieux une maladresse conceptuelle dans la forme et la terminologie

                Cette accusation erronée et injuste des Lumières , du Progrès et du rationalisme comme cause des malheurs du monde actuel conduit à des contradictions manifestes .D’abord dans le sens ou définition même du concept de progrès ;le progrès est par définition ce qui apporte un mieux ,une amélioration ,c’est à dire plus de bien à une situation postérieure par rapport à une situation antérieure .Qui peut alors être contre le progrès intrinsèquement ,contre une situation qui s’améliore ,contre un gain du bien en même temps qu’une diminution du mal ;ce serait équivalent à dire qu’on est contre le bien ou que le bien est identique au mal ,ce qui serait une forme manifeste de nihilisme

                d’autre part pour qu’un chose soit considérée comme réellement une cause d’un phénomène ,selon les principes dela méthode expérimentales (Claudes Bernard),il faut faire subir l’expérience de la contre épreuve ,c’est à dire que si on enlève cette chose il en résulte la disparition du phénomène ,enlever la cause entraine à faire disparaitre l’effet ,mais que si on enlève la chose causale et que malgré tout l’effet du phénomène reste ou subsiste alors la chose n’est pas réellement la cause d u phénomène .En application de ce principe de la méthode expérimentale ,si on enlève les Lumières du 18 è siècle occidental ,cela n’entraine nullement la disparition ou la non existence des phénomènes de violence et de domination ,puisque dans les zones où ces Lumières ne sont pas répandus il existe aussi des phénomènes de guerres tribales ,de de violences et de domination entre les tribus se sitaunt en dehors de l’espace et du temps des Lumières occidentales ,par exemple les guerres entre tribus ,evec violence ,domination et esclavages existent dans les tribus africaines et arabes bien avant le 18 è siècle des Lumières occidentales

                 

                de même accuser le rationalisme d’être la cause des violences irrationnelles et de l’obscurantisme est une contradiction flagrante et une erreur ou faute manifeste .Ce n’est pas la raison mais la déraison qui conduit à la guerre ,à la violence et à l’obscurantisme

                 

                ces quelques erreurs ou fautes manifestes et fondamentales nuit malheureusement à ce bon article dans le fond


                • Hervé Hum Hervé Hum 21 décembre 2012 23:26

                  Hum, si on s’en tient à votre exemple pour chercher l’origine de la volonté mondialiste, il faudra remonter au minimum jusqu’à l’empire romain. Mais on pourra aller plus loin si on considère que tout empire est l’expression d’une volonté mondialiste.

                  Finalement, l’auteur de l’article ne fait que confirmer le fait que le monde tient de la même cause qui a motivé les empires passés. Bref, les Lumières ne sont pas en causes. Par contre, le progrès peut être directement accusé de la volonté des humains à créer un monde où son règne est absolu. Pour la simple raison que c’est par ce dernier qu’il a acquis la capacité de domination. Bien entendu, on ne le fera pas commencer au 18ème siècle mais à la maîtrise par l’humain du feu et de l’outil. Et là, on s’aperçoit qu’effectivement sans l’outil, qui incarne la notion de progrès, la mondialisation est impossible.

                  Le progrès est donc bien la cause de la mondialisation. Certes, vous pouvez toujours dire que le progrès est un moyen comme tout outil, sauf quand l’outil se fait maître. Quand on sert l’outil au lieu de s’en servir.

                   Pour paraphraser le dicton qui dit qu’il ne faut pas vivre pour travailler mais travailler pour vivre, on dira qu’il ne faut pas vivre pour plus de progrès mas plus de progrès pour mieux vivre.

                  Enfin, on remarquera que les ressources terrestres ne sont pas immédiatement accessibles par tous de la même manière. C’est ici que le progrès décidera de celui qui aura ou non accès à ces ressources, par l’avantage que l’outil (le progrès) procure sur les autres.

                  La course au progrès n’est donc finalement que la course à l’outil qui donnera l’avantage sur les autres. L’obscurantisme religieux dans cette course n’a jamais été autre chose qu’un frein et un garde fou, que la conquête de l’Amérique à fait voler en éclat. Là aussi, les Lumières n’y sont pour rien, ils n’ont fait que profiter d’un climat favorable dû à une triple conjonction. La découverte de l’Amérique, l’arrivé puis l’essor de l’imprimerie et enfin, la découverte de l’héliocentrisme.

                  Ainsi, si on doit chercher la date de naissance de notre monde contemporain, il faudra prendre la date de la découverte pour l’occident de l’Amérique, soit l’an 1492.


                • Fethi GHARBI 22 décembre 2012 10:38

                  <<Ainsi, si on doit chercher la date de naissance de notre monde contemporain, il faudra prendre la date de la découverte pour l’occident de l’Amérique, soit l’an 1492 >>

                  Pas entièrement d’accord sur ce point précis. Notre monde actuel est né à partir du moment où l’argent a cessé d’être un intermédiaire assurant l’échange, c’est la marchandise qui a depuis assuré ce rôle et devient l’intermédiaire entre le capital investi et le capital reproduit. On ne produit plus des marchandises pour ce qu’elles servent mais pour la plus-value qu’elles peuvent garantir. C’est à partir de ce moment là que sont nés tous les instruments de stimulation de la consommation comme la publicité et la mode au service d’un productivisme insensé et destructeur. C’est la première fois dans l’histoire des hommes que les besoins ne déterminent plus la production mais l’inverse.


                • Fethi GHARBI 21 décembre 2012 22:40
                  Merci à tous. Je constate que l’élément qui a suscité le plus de réactions est ma critique des lumières. Cela se comprend après deux siècles de matraquage idéologique. 

                  J’invite tous ceux qui s’intéressent à la question de regarder cette vidéo, une conférence de l’historienne Marion Sigaut, un vigoureux coup de plumeau ! :



                  • alinea Alinea 21 décembre 2012 22:46

                    Merci Fethi ; j’avais vu cette vidéo ; très bien !


                  • volt volt 21 décembre 2012 23:11

                    désolé, mais votre coup de plus mot est un peu court.

                    nous serions tout idéologie lors même que vous cédez la Parole pour ce théâtre de marionnettes ?
                    non.
                    on n’invite pas les gens à vous lire et vous répondre, pour culminer en pareil cinéma.
                    mais libre à vous tous les bréviaires.

                  • easy easy 22 décembre 2012 23:31

                    **** on n’invite pas les gens à vous lire et vous répondre, pour culminer en pareil cinéma.

                    mais libre à vous tous les bréviaires. ****

                    Je remarque seulement maintenant ce point qui m’est capital. 

                    On papote sur un forum pour échanger des idées personnelles.
                    Ces idées persos sont évidemment fruits d’influences mais à mon sens nous avons à les digester ces influences et à dire alors le résultat de cette maturation en soi. 

                    Je ne vais pas chez des gens pour qu’ils me collent devant leur télé

                  • easy easy 21 décembre 2012 23:36

                    Je n’ai pas vu de ligne directrice dans ce papier.



                    En ce qui me concerne, je synthétiserais la situation mondiale de la manière suivante

                    Le XIXème sciècle Ouest Européen a donné le La au Monde

                    Quelle était la problématique du XIXème du secteur France Angleterre Allemagne ?
                    De façon impréparée, par inadvertance, on venait de tuer Dieu

                    Oooops !
                    Quelle responsabilité soudaine !
                    Quelle Angoisse (Car il y avait du monde qui n’était pas du tout content et qui le faisait savoir)
                    Il fallait donc Réparer, et vite. 



                    Dieu avait des particularités.
                    Il avait donné un alfa en créant, en nommant et en plaçant les choses (positionnements géographiques, spécistes, moraux...)
                    Et il offrait une garantie : préservez cet Alfa que je vous offre et tout ira bien

                    Si l’on élude l’Au-delà, Dieu ne livrait pas d’Oméga en dehors de quelque armagueddon mais seulement si nous ne conservions pas correctement ses Alfas


                    Il fallut donc aux assassins de Dieu le recréer, ou redire d’une Voix Forte, les nouveaux alfas et les universaliser. 
                    Puis, bien entendu, les fixer, les conserver, les garder ces nouveaux alfas


                    Le XIXème donne l’impression constante d’une accélération de tout, de tous les mouvements. train voiture avion... Tout le monde a vu ces accélérations jusque futuristes

                    Mais ces accélérations il faut les comprendre seulement comme une manière de bouger vite et fort pour occuper l’espace qu’on comptait prendre aux déistes classiques avant qu’ils ne se ressaisissent.

                    Il est très difficile de faire une révolution, de se faire remarquer, de fasciner, d’hypnotiser si l’on reste assis dans son bureau. Il faut bouger. Remuer les bras, les jambes, sortir plein de trucs de ses poches pour capter l’attention. C’est le seul moyen d’entraîner les gens.

                    Ces milliards d’agitations, tout en donnant une impression d’accélération, visaient inconsciemment à fixer les alfas, les nouvelles nomenclatures

                    Ainsi, à quelques débordements temporels près, voici ce qui a été pondu par le XIXème siècle Occidental (EU inclus, ça va de soi) : 


                    Fixation de l’image par la photographie (et ensuite redéfinition de l’image de l’homme par les Picasso Chagall)

                    Fixation photo compulsive de tout. Albert Kahn envoie des types photographier le monde

                    Ethnologues qui recencent le monde, qui fixent l’état des civilisations

                    Fixations anthropométriques. On a mesuré tous nos poils et trous. Même nos empreintes. Même notre souffle.

                    Archéologues qui recencent le monde mort

                    Les Darwin qui ramassent tout de qu’ils trouvent de vivant dans le monde et fixent tout ça sur des épingles

                    Tout est nommé selon un codage latin. La moindre variété de mouche a un nom spécial

                    Tout est étiquetté, bestioles, plantes, cailloux, éléments, étoiles

                    On découvre les momies (Sites de Troie, Pompéi, Pyramides, Ingénieurs de Napoléon qui dessinent tout ce qu’ils voient au Caire)
                     
                    On se met à momifier

                    On crée des musées de toutes sortes, avec toutes sortes de plâtres et de cires

                    Taxidermie

                    Les Orientalistes arpentent le monde moyen oriental et fixent tout

                    On invente les mausolées quand on découvre le Taj Mahl

                    Les tombes du Père Lachaise sont des monuments
                    fixant l’image sociale des moindre défunts

                    Rodin recontruit l’enfer

                    On gravit tous les sommets, on explore tous les pôles.

                    Partout on plante le drapeau, pas la croix, pas cette croix qu’il y avait autrefois sur tous les monticules de France et d’Italie

                    Paléontologie. On récupère les plus vieux squelettes, on les remet sur pieds

                    On développe toutes les méthodes de conservation pasteurisation

                    On conçoit de reconstruire l’homme et même une jeune fille sait en pondre un livre édifiant

                    On se saisit du temps, fini les cloches, place à l’horlogerie, sur beffroi puis sur contoise puis sur montre à gousset

                    On passe au chronomètre

                    Le temps de l’homme tel que défini par Dieu, avec une fatigue et un besoin de soleil, devient un temps machine et la nuit s’éclaire comme le jour

                    Réfrigération

                    Congélation

                    Cryogénisation

                    Formolisation

                    On invente les expositions coloniales qui fixent la situation du Monde et les danses des Zoulous

                    On invente les zoos où la faune est arche de noétisée

                    Buffalo Bill fixe la situation des Indiens dans ses shows

                    Le monde est mesuré dans tous les sens, même l’Everest, pourtant interdit d’accès est mesuré

                    Dictionnaires. Tous les mots sont sévèrement définis. Les patois sont interdits 

                    Phonogramme, on fixe la voix

                    Cinématographe, on fixe le mouvement

                    Psychanalyse, on détermine la psychologie, on la fixe dans un DMS

                    On redéfinit l’existence et l’essence de l’Homme

                    On fixe les bactéries

                    On fixe les épidémies

                    On fixe les tailles des individus

                    On crée les normes internationales. Un pas de vis c’est comme ça et pas autrement. Une vis M6 fabriquée au japon doit s’ajuster dans un écrou M6 fabriqué à Paris

                    On fixe les formes des rues (New York est tracée par Astor avant de s’étendre). Hausmann fixe les proportion hauteur largeur des boulevards

                    On fixe les frontières

                    On fixe la signalétique

                    On fixe les couleurs (toutes sont classées, nomenclaturées)

                    On fixe les conditions de travail, les horaires, les congés, les retraites

                    On fixe les conditions de guerre

                    On fixe les Lois internationales

                    On fixe les avanies en créant les assurances

                    On ne laisse aucune place aux Dés de Dieu, exit le Inch Allah.


                    .....

                    La liste ferait des kilomètres
                    Car tout ce qui a été dit en manière de « Mouvement » était en réalité une profonde fixation. Urgente cette fixation ; il fallait donc courir pour tout fixer mais pour fixer, fixer, fixer.

                    Tous les alfas de l’Occident s’imposent au monde et même aux astres.




                    A la fin du XIXème les Alfas du néo-Dieu sont posés et de manière Occidentale sur le Monde

                    Depuis, à l’instar du Dieu précédent, le jeu consiste à tout faire pour conserver ces Alfas sous peine de gros Boum.

                    Ainsi, Fethi, comme tout le monde, vous voyez de la dynamique, du toujours plus. 
                    Mais moi, je ne vois que du toujours plus Alfa, qu’une énorme volonté de conserver les alfas laborieusement construits au XIXème


                    Après, je peux bien entendu entrer dans les détails que vous exposez. J’y verrais comme vous des mouvements.
                    Mais mon fil rouge, c’est que nous conservons en ayant l’air de courir dans tous les sens, l’Oeuvre monumentale accomplie au XIXème.
                    Nous n’allons nulle part ailleurs que vers la conservation de notre Zéro du XIXème


                    Et tout cela inconsciemment, instinctivement. Sans y penser du tout en ces termes. 


                    • alinea Alinea 21 décembre 2012 23:49

                      L’homme occidental veut se rassurer en réduisant le monde à la taille de son cerveau.
                      L’homme oriental veut se rassurer en ouvrant son âme et la rendre aussi vaste et belle que le monde.
                      Entre les deux ?


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:02

                      WTF.. on a tué Dieu.. QU’au XIXeme siècle ? Tu charries là easy, non ?

                      A tout le moins tu ouvres là une controverse intéressante, tout comme pour tout le reste de ton post... que je pensais d’ailleurs massacrer dès la première ligne dès lors que tu prétends toi même de façon hardie tailler en pièce... la tentative très réussie de synthèse « historio-conspirationniste » de l’auteur.

                      En fait une fois de plus tu prends une hauteur, ou dit autrement un double regard « nord/sud » façon « inside job » en contre pied, qui prend de cours l’assistance mais qui mérite d’être confronté à ce tout si bien construit jusque là par l’auteur (même si déjà agrémenté des nuances de volt par exemple, somme toutes fort « orthodoxes »..)

                      Il va me falloir plus de recul ou voir maintenant les retours des autres intervenants dont l’auteur lui même pour ingurgiter et digérer plus avant, mais j’ai d’ores te déjà pris un instantané façon polaroïd clair et net de ton commentaire, et attends la suite...

                      PS : j’aimerais bien que My Guru vienne lui aussi mettre son grain de sel « tyrolien » smiley


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 00:10

                      Shawford : je n’ai pas vu dans le texte d’easy la « photo » du monde comme il le dit, mais celle de l’occident, que je trouve assez juste !


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 00:14

                      Hi, buddy, je vais lire l’ensemble (article+coms) : however, il me semble (à première vue) que ce soit dans la tendance de mes monomaniaques pavés...c’est pas toi qui m’a accusé d’élitosybillinisme verboïde et compulsif récemment ? smiley niakniak...big memory card : t’es fiché buddy !


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 00:14

                      schweizer : alors ? cela vaut-il la peine ? de tant travailler, de tant détruire ? D’autant plus que les orientaux réduisent aussi le monde.. happés par l’impérialisme ultra libéral !!!


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:17

                      Ma chère Alinea,
                       vous venez d’empiler de jolis concepts, de belles transitions...
                      ...
                      ... et avez de facto ouvert la porte à un suisse anti-anarchiste (que je vous échangerai contre 20 Péripates)...
                      ... je vous invite donc derechef à revenir à mon commentaire non livresque d’hier de 23:56 : c’est le seul à même d’assouvir votre idéal anarchiste marmoréen (tout du moins de son grand père) smiley


                    • easy easy 22 décembre 2012 00:18

                      Ah, te voilà, Shawford !

                      Tu sais, c’est étrange, en regardant cette liste des Alfas du XIXème, je trouve que les EU n’y sont pas pour grand chose. 
                      A moins que j’aie oublié des choses lourdes venues des EU, tout semble avoir été impulsé de notre coin d’ici.

                      Le côté recréationniste-universaliste semble avoir été incroyablement franco anglais allemand comme nucléus initial

                       


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:20

                      @My Guru, c’est vrai que je te contrains là à un exercice de synthèse contre nature (hu hu),

                      mais je sais que tu peux amener la lumière.. et surtout.. merde à l’autisme... aide moi à mettre un peu de panache blanc bordel smiley


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:23

                      franco anglais allemand

                      C’est’y pas dans les vieux pots qu’on fait les « meilleures confitures » easy. ? smiley

                      Pour le reste, je laisse m’(nous)éclairer My Guru Lord. Car sinon trop de lumière « tue » la lumière. smiley


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:26

                      je n’ai pas vu dans le texte d’easy la « photo » du monde comme il le dit, mais celle de l’occident

                      Tout à fait Alinea, mais l’Occident.. vu de.. c’est tout l’intérêt !


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 00:34

                       not tonight, buddy...Freitag c’est soirée « B&B » (bordel et beuh) pour Big Daddy... smiley nahh..juste over-fatigué...


                    • Shawford34 22 décembre 2012 00:38

                      No soucy, My Bad.. on a désormais tout un nouveau monde devant nous pour disserter smiley


                    • easy easy 22 décembre 2012 00:40

                      Well, Lord, bon dodo alors


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 00:45

                      c’est clair... je sais pas avec quoi ils ont croisé cette mutant skunk mais je confirme en pleine phase d’expérimentation psychotropicale de genèse bis et de la pluralité des mondes... smiley

                      * yes...troisième degré voir plus....information à destination de mes fâneuneus, dont un ’ti nouveau (quoique sans doute une vieille copine) qui semble particulièrement affectueux


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 01:00

                      Thanks ô Vénérable Izzy !

                      spéciale dédicace à notre sage : Đói cho sạch, rách cho thơm

                      ...


                    • Shawford34 22 décembre 2012 01:03

                      Voilà ce que donne mon gg trad : Hunger for sale, déchiré aromatique : déplorable smiley

                      Comme j’ai pas moyen de d’enquiller ma dose de THC, moi, je vais au pieux.

                      Good night smiley


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 01:13


                      ha ha ha...well, je suis sur qu’Easy pourra t’aider pour le coup...sinon je te propose comme tradu : mieux vaut jeuner proprement que se bafrer comme un gros porc au ’ti dèj !...


                    • Sword 22 décembre 2012 08:01

                      Décidément, vous me surprenez de plus en plus...


                    • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 09:17

                      Easy, vous devriez faire l’analyse de votre synthèse !

                      Vous verriez que tout ce que vous écrivez s’applique autant aux siècles précédents et en tous lieux !
                      Ce que vous relevé n’est finalement qu’une accélération obsessionnelle du phénomène qui en devient une pathologie schizophrénique.
                       
                      Bref, ce n’est pas le fait de l’occident mais de la nature humaine. L’occident n’est ici que le dernier alpha fixant ses règles aux autres.

                      Mais tout cela correspond à cette phrase. Il n’y a de loi (fixation des normes) que la philosophie du plus fort et de droit, que les concessions faites par ce dernier aux faibles en échange de leur soumission.


                    • easy easy 22 décembre 2012 10:46

                      Lord eu la bonne idée de nous offrir 

                       Đói cho sạch, rách cho thơm

                      En mot à mot et au sens le plus shorté ça donne :
                      Faim donner propre/propreté, déchirer donner parfum/parfumé


                      (En viet, il n’y a pas de conjugaison par déformation des verbes, pas de plurialisation par déformation des mots, pas de féminisation non plus. Aucun mot ne souffre de la moindre déformation et reste tel quel en toutes circonstances) 


                      Cet aphorisme est en rythme 3-3 mais il existe d’autres 
                      Il est très confucéen. Il aide l’homme à voir l’homme en sa relation sociale et individuelle.
                      Il n’y a pas une once de Dieu abrahamique dedans. Aucun animisme non plus. Il n’y a pas de regard d’un dieu. On est strictement entre hommes et il fait lien entre nos besoins matériels et nos besoins de dignité 

                      Il est caractéristique de l’esprit vietnamien et sourd de son histoire pleine de souffrances



                      En français, le verbe donner a bien des acceptions. Mais chacune a tendance à être régulièrement employée donc bien repérée par chacun « Le mélange du blanc et du noir donne du gris » ’’Il me donne faim«  

                      En viet, de manière courante, CHO (avec le O de notre coq et prononcé en tcho) ne veut pas dire produire. Il veut presque toujours dire donner au sens de  »donner une pièce, une fleur, un verre« . Quasiment tous les Français et Ricains pratiquaient ce mot après 5 mois sur place et selon cette acception.

                      Mais le sème de CHO s’élargit soudainement à l’infini dans les aphorismes. L’élargissement sans fin du verbe CHO offre mille interprétations possibles. Donc mille adaptations

                      (C’est ce qui a donné aux premiers jésuites venus en Chine l’idée de pratiquer, à la grande colère de Rome, l’inculturation, disons l’adaptation voire le syncrétisme)

                      Cet aphorisme offert par Lord permet d’y voir clair en toute situation de la vie. Il est souple, adaptable. A chacun d’en faire sa lanterne du moment 
                       
                      Une bombe me surprend, ma maison est en ruine, je suis perdu, paniqué, je ne sais par où commencer.
                      Cet aphorisme m’aide.
                      A ce moment là il me dira :

                       » De ta faim, tire l’essence de tes propretés, de tes haillons, tire l’essence de tes bonnes odeurs«  

                      ou

                       » Ta masure, rends la propre, tes haillons, parfume les« 

                      ou

                       »Nettoie pour oublier ta faim, parfume pour oublier tes haillons« 

                      ou

                       » Tu retiendras de tes famines que tu es resté propre, tu retiendras de tes haillons qu’ils sentaient bon"



                      Merci Lord


                    • Fethi GHARBI 22 décembre 2012 11:04

                      Beau tableau que vous dressez là de l’épistémocentrisme , l’un des piliers de la colonialité , il ne manque que l’ethnocentrisme pour que le tableau soit au complet


                    • easy easy 22 décembre 2012 11:51

                      @ Hervé

                      Ici, j’ai rassemblé des faits et vous les ai présentés en un ensemble qui les montre avec une même couleur entre eux ; mais ce n’est plus la couleur dynamique, c’est la couleur fixiste.



                      Le sème de FIXER est large, très large depuis le XIXème
                      Or à part pour trois clous et un titulus, je doute que ce mot figure souvent dans le Livre
                      L’objet essentiel du Livre consistait pourtant à fixer-déterminer définitivement l’Alfa ainsi que l’Ordre de le conserver.
                      Le Livre Fixe à tour de bras mais n’avoue pas sa démarche fixiste. Il semble même offrir une dynamique par le biais de « Avancez sans crainte, je suis là » alors qu’en réalité il fixe.

                      Et il interdit strictement l’anarchisme naturel de tout un chacun




                      Dans les faits, toute parole humaine a été pendant 3000 ans une offense à la Parole de Dieu 
                      Parler est déjà blasphémer, déjà tuer Sa Parole
                      En principe, le Livre aurait dû être lu en silence.



                      Bon, parler de manière ordinaire, passe encore. C’est le petit logos du quotidien.
                      Mais dès que l’homme se met à paroler, à prendre ses grands airs, il usurpe ou dénie Dieu

                      Ça fait donc des lustres que des paroleurs ont tué Dieu d’Abraham
                      Tout théologien, tout pape, cout curé, tout philosophe ayant parolé, aura tué Dieu



                      J’ai tout de même choisi le XIXème parce qu’il est, à mes yeux, le tournant irréversible où la parole de l’homme achève de tuer celle de Dieu

                      Oui, Hervé, ça fait déjà très longtemps que l’homme a commencé à faire ce que je dis qu’il a fait au XIXème. Mais jusque là, il hésitait entre chèvre et chou. Il avait toujours quelque trouille de l’enfer
                      (Il se pourrait bien que le virage ait eu lieu quand le pape est devenu 3 papes et quand il s’est mis à monétiser l’indulgence de Dieu pour renflouer ses caisses,. Cf les Indulgences)




                      Il y a 2000 ans, des types avaient entrepris de fixer l’ordre des choses en invoquant quelque Fixeur divin
                      Et au XIX, d’autres entreprenaient à vive allure de refixer les choses selon un autre ordre et en invoquant le Progrès.

                      Rien de plus.




                      Le paradoxal des fixateurs du XIX étant qu’ils donnaient au mot progrès une acception dynamique donnant à penser qu’on devait constamment penser autrement alors qu’en réalité, ils refusent catégoriquement que leurs néo-fixations, que leurs néo-déterminations, que leurs néo-alfas soient remis en cause.

                      Ils ont brandi le mot progrès au sens où il fallait sortir de l’ancien Ordre mais refusaient que soit envisagé un autre Ordre encore
                      Les anarchistes avaient cru qu’avec la fin de l’Ordre Divin ils allaient enfin avoir le droit de respirer, ils ont pointé le bout de leur nez, ils ont été écrasés par les nouveaux fixeurs




                      Socrate avait dit officieusement « Repensez toujours »
                      Il a été condamné à mort pour cela

                      Au XIX, on inculquait aux écoliers le nouvel ordre, les nouvelles frontières, les nouvelles terminologies et il était strictement interdit à un professeur de suggérer à ses élèves de « Repenser toujours » .
                      L’école laïque, comme la théiste avant elle, est affirmative, dogmatique (y compris par le biais de la science lorsqu’elle dit que la parole de la science ou du rationamisme ou de l’utilitarisme de premier abord, prévaut sur tout)

                      Au point que même la générosité, même dans la bouche de Sartre, est impériale (ce qui a débouché sur l’impérial ONGisme)




                      Il n’y a pas de place officielle possible pour l’esprit anarchiste (qui ignore le concept d’un concept collectif et qui ignore alors le concept d’officiel). L’anarchiste doit, par essence, se débrouiller des interstices oubliés par les fixeurs.
                       


                    • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 11:57

                      Hum,

                      Easy, l’érudition est la nourriture de l’esprit et de la même manière cela se mange, se digère et surtout s’élimine pour ne retenir que l’essence (l’énergie). Dans le cas contraire on devient gros et constipé... Et de là, l’érudition se transforme en éructation et ne sort de soi que des grosses flatulence. En d’autres termes, on devient une usine à gaz...


                    • easy easy 22 décembre 2012 12:03

                      Fethi

                      **** Beau tableau que vous dressez là de l’épistémocentrisme , l’un des piliers de la colonialité , il ne manque que l’ethnocentrisme pour que le tableau soit au complet ****

                      J’aurais ouvert chacune des lignes de cette liste, il y en aurait eu pour des pages.
                      L’ethnicisme est inclut dans l’ethnologie que j’ai citée et le centrisme france-angleterre-allemagne est le ciment qui relie chacun de ces faits

                      Ce qui m’étonne le plus quand je regarde cette liste, quand je pense à ses développements, c’est que les EU n’y sont pas pour grand chose.
                      Du point de vue matériel ils sont les plus forts mais du point de vue de l’esprit qui a fait tout ça, ils m’apparaissent être encore les veaux du trio européen, son plus bel idiot utile qui se contente de faire avec ce que les 3 maîtres ont fixé pour probablement mille ans.







                    • Shawford34 22 décembre 2012 12:11

                      Hervé, si c’est ainsi que vous considérez la contribution d’easy, je pense pour ma part que vous faîtes véritablement fausse route.

                      Le concours d’érudition, et ce que je vais dire n’a aucune vocation à offenser l’auteur, il est bel et bien dans le texte dont nous débattons, dans cet exposé magistral où chacun rajoutera sa touche, sa sensibilité pour dresser un tableau figuratif, un manuel d’histoire, un scénario impeccable de documentaire.

                      Mais il ne dit rien des ressorts essentiels humains, des mobiles « trans-éthniques », des courants au sein desquels on navigue tous, quelque soit le bord depuis lequel on regarde la toile et duquel on participe au tout indigeste et inextricable.

                      C’est donc vraiment dommage que vous ne daignez pas prendre le recul nécessaire pour voir les vraies questions métaphysiques à hauteur d’homme très justement relevées ici par easy, sachant qu’elles ne reposent pas dans l’éter, mais se nourissent bel et bien de la confrontation d’idée, sur cet espace même de parole libre.
                      Le fait d’ailleurs que le plus érudit d’entre nous, Lord ne soit pas encore venu apporter sa propre verve face à easy n’est que l’indice le plus fragrant qu’il n’y point ici à flagorner.


                    • easy easy 22 décembre 2012 12:20

                      Du point de vue des frontières, je suis en train de réfléchir s’il y a des peuples qui ont échappé à la fixation du trio européen (et ses veaux utiles)
                      Pour l’instant, je vois le Japon, Madagascar, (Pour le Bouthan, le Sikim, le Népal, j’ai des doutes)
                      En dehors donc des contrées insulaires, quasiment toutes ont été refixées, redéterminées par le trio européen et au XIXème

                      Va faloir faire avec pendant un bon bout de temps

                      Ainsi, le moindre peuple qui braille aujourd’hui pour la sauvegarde de ses frontières, de ses eaux, de ses espaces maritimes, de ses droits, de ses patrimoines culturels, contribue à entériner la Fixation entreprise par le trio au XIXème + ou - 50 ans



                    • Fethi GHARBI 22 décembre 2012 13:04

                      Belle tirade, sauf que vous mettez sur le même pied d’égalité tous les « fixeurs », cela se conçoit lorsque’ on les interprète à partir d’une binarité ordre/anarchie. Mais dès qu’on tente d’interroger ces « fixeurs » en les comparant entre eux, on voit les choses dans le détail et on évite ainsi cette généralisation abusive et réductrice. Ce que j’essaie d’analyser dans ce texte c’est le« mythe du progrès » en tant que masque idéologique de la croissance à l’infini nécessaire à l’économie de marché. En ceci , le mythe du progrès est absolument différent des autres systèmes idéologiques comme « l’idéologie du droit divin » par exemple. Dans mon article, j’avance l’hypothèse que le mythe du progrès en tant qu’idéologie perd de plus en plus de son impact à cause justement de l’épuisement du capitalisme productif. Le fanatisme religieux prépare à un autre ordre économique et idéologique. Alors même si les « fixeurs » sont tous de nature coercitive , celui qui nous importe aujourd’hui c’est celui-là même qui s’impose à nous et qui nous accable.


                    • Shawford34 22 décembre 2012 13:13

                      Easy, si tu le veux bien, ne réagis pas dans l’instant à ce commentaire de l’auteur.

                      Laisse reposer la pâte, laisse le Lord pouvoir venir flagorner à loisir désormais.

                      Tu n’as pour l’instant rien à ajouter à tes justes propres.

                      Toute tentative de prendre ou reprendre le contrôle de vouloir persuader se heurtera à des questions prioritaires d’amour propre : n’est ce pas le plus vain dans tout ça ?


                    • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 14:09

                      Easy, j’ai posté l’autre commentaire avant d’avoir lu le votre m’étant destiné. Saute d’humeur... Veuillez donc accepter mes excuses !

                      Mais je reste sur ma position, considérant que tout fait partie d’un même mouvement général. Ce que vous dites, pour juste qu’il soit car s’appuyant sur les faits, n’en est pas moins un épiphénomène dans l’histoire humaine. Ce qui change véritablement n’est donc pas le besoin de l’humain de fixer le monde dans lequel il vit pour se rassurer et pour pouvoir établir des règles sociales, mais son ampleur.

                      Jusqu’à disons le XIXème siècle, le monde était régionalisé, ensuite il prend une véritable dimension globale. Mais l’allumage de cette globalisation à commencé en 1492 avec la découverte de l’Amérique puisque à ce moment précis, l’humain (l’élite) a une connaissance globale de la Terre. Disons que la connaissance globale de la majorité des humains intervient au XIXème siècle. Il aura donc fallu 4 siècles pour que la connaissance globale glisse de l’élite vers la population.

                      Quoiqu’il en soit, la mondialisation n’est pas une doctrine ou une idéologie, mais une réalité factuelle. La nécessité de fixer des point de repères lisibles par tous les habitants de la Terre découle de cette réalité qu’est la mondialisation. Le problème réside sur savoir quels doivent êtres ces point de fixations acceptables par tous. Sont ceux de l’Occident qui semblent s’imposer par la force, ou bien ceux de l’Asie, puissances montantes. Et que dire des autres alors ?

                      En fait, tout cela me semble être plus un leurre qu’autre chose, ce qui importe pour les cupides du monde est de s’accaparer et d conserver la main mise sur les richesses. Le progrès, qui est incarné par l’outil, représente ce moyen de captation par l’avantage qu’il procure sur celui qui ne dispose pas d’un outil aussi performant. Devant le développement d’outils toujours plus performants de l’Occident, l’Asie dut choisir ou bien de se lancer dans la course, ou bien d’accepter de rester à la merci de l’Occident. L’handicap majeur des autres pays était de devoir s’affranchir de ses propre fixateurs philosophique et religieux qui leur interdisait cette course.

                      Mais il ne faut pas oublier que l’Occident dut lui même faire pareil pour se lancer dans le tout outil qu’est la technologie. Et il ne se défit de la suprématie de ses fixateurs religieux que par la volonté des rois d’Europe de se lancer dans la conquête de l’Amérique. Sans cela, on peut penser que l’Europe resta encore pour longtemps dominés par ses fixateurs religieux interdisant à la pensée humaine d’aller au delà de ce que permettait le dogme religieux.

                      En d’autres termes, c’est la triple conjonction de la découverte de l’Amérique, de l’imprimerie et de l’héliocentrisme qui à permis à la science technique de s’émanciper de son maître à penser qu’est le religieux.

                      Pour finir, une société ne peut exister qu’en se dotant de règles fixe, l’anarchiste n’y échappe pas. Mais, la différence réside dans l’imposition ou l’acceptation de ces fixateurs par la population. Pour une élite voulant conserver sa position privilégié, ll est important que les règles soient imposées. Pour une population désirant s’émanciper de cette même élite oppressive, il est indispensable que les règles soient acceptés. Mais en aucune manière on peut s’affranchir de fixer des règles communes, sauf à renoncer à vivre en société...


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 14:33

                      Well, buddy, tu m’avais demandé de faire dans le synthétique : ce que j’ai fait en me référant à cet aphorisme vietnamien, qui me semble répondre à une des problématiques envisagées dans cet article : à savoir le rapport Homme/Civilisation, ou ce qui fait l’être civilisé.

                       Pour compléter l’explication d’Easy, je vais résumer (très sommairement) l’implicite de cet aphorisme, offert non par moi mais par une ancienne sagesse.

                       Que sous-entendent ces quelques mots (au-delà de leur application pratique selon les aléas de l’existence) ?

                       Et bien en premier lieu que les hommes sont des êtres civilisés, avec des valeurs morales, éthiques ou vertus issus du processus même de civilisation, qui ici et là s’incarnent en telle ou telle autre singularité culturelle.

                       

                      En second, que cultiver, élever son esprit, tendre à une vie digne, sont de la plus vitale importance et au final font l’être civilisé, l’être culturel/social, l’être singulier : et que c’est là un processus parallèle à celui de la civilisation : excepté qu’ici il opère au niveau des singularités individuelles (dans l’intimité des consciences) : et qu’au final singularités individuelles co-apparaissent, coexistent et coïncident avec les singularités culturelles.  Maintenant l’implicite de cet aphorisme explicité, quel rapport avec l’article ?

                       L’auteur pose en titre que le Progrés serait agonisant : cela ne me semble pas être le cas : nous  approchons au contraire de l’apogée de la Civilisation : certes cela paraitra contradictoire : pour la simple raison que nous n’avons considéré jusque aujourd’hui que les vertus positives du processus de civilisation, et rarement ce qui le fonde : à savoir (comme évoqué dans un com récent) : la création d’un modèle ou système prédictible, ordonné et contrôlable.

                       

                      Jusque récemment, la Technique et une globalisation inachevée  ne permettait que la création de modèles locaux : désormais, ces contraintes sont en passe d’être levées (Bretton Woods marque une étape cruciale quant à la fin du processus de globalisation, la chute de l’URSS elle la confirmait et affirmait) : l’étape suivante est déjà en cours et s’intéresse avant tout à ce qui nuit le plus à la constitution d’un système totalement contrôlable et prédictible : à savoir les singularités qu’elles soient d’ordre individuelle ou culturelle.

                       Je vais faire court, ayant déjà déblablatérer à outrance sur ces thèmes :

                       a) le processus de globalisation (une sorte de »terra-forming" visant autant à fragmenter qu’à reformater les domaines civilisationnels historiques) est en passe d’achever la transformation de notre monde en un Giant (global) Mall : s’attaquant essentiellement aux singularités culturelles les réduisant à leur seul potentiel économique : bref extirpant des cultures humaines uniquement ce qui est potentiellement rentabilisable (soit donc évacuation de l’Immatériel, seules les manifestations (produits/productions) culturelles « consommables » sont d’un quelque intérêt)

                      b) comme dit plus haut, singularités individuelles et culturelles sont indissociables : automatiquement ce qui affecte les unes affectera les autres (interdépendance plutôt que simple relations de causalité) :

                       - la réduction opérant au niveau culturel verre son impact à l’échelle individuelle se manifester en premier lieu par le passage d’individus se déterminant de plus en plus en fonction de leurs pratiques consommatoires (travesties en « culturel ») plutôt qu’en des modes d’existence partagés : donc le passage du Singulier vers le Particulier : cela aura pour contre-effet d’accroitre et renforcer la déculturisation présentée en a).

                       - à une autre échelle, cela aura une dimension beaucoup plus invasive (et ici, je te renvoie à l’aphorisme et le processus intime au niveau de l’individu parallèle (quasi mimétique) à celui opérant à l’échelle d’une culture ou civilisation) peu à peu c’est l’essence même de l’être civilisé/culturel qui s’en voit affecté. Le Global Mall a pour corollaire aussi l’Ecran Global : le premier transformant l’espace du monde de l’acte en une sorte de serre artificielle, contrôlée selon les cas par des caméras,etc… dans l’autre par des drones, satellites, etc…( bref contrôle vertical désincarné et total : inédit dans notre Histoire) ; le second renforcera cette « artificialité » en opérant au niveau même des perceptions et consciences : quel contrôle peut-être plus absolu que celui qui permet de contrôler par fragmentation, effet zoom, etc… le Réel même ? Et encore, quel contrôle et capacité à prédire et ordonner peut-être plus absolu que celui qui permet d’enfermer les individus dans des fictions du réel, les arrachant irrémédiablement au Monde de l’Acte, et agissant au sein même de leurs consciences : là où nait la Pensée, là où naissent les singularités individuelles ? Après avoir transformé le monde en une gigantesque serre, sous contrôle effectif et total, ne restera plus qu’à enfermer les individus dans une infinité de micro-serres ou fictions : complètement détachés du Monde de l’Acte, arrachés au Monde, à Soi, à l’Autre…au Réel (quelque soit la définition qu’on lui donne).  

                       En cela, je considère donc que ce qui est agonisant est non pas le Progrès mais Culture&Civilisation. Nous faisons face à une situation inédite : la Civilisation pourrait disparaitre (a-civilisation, ou post-civilisation) que le dit Progrés continuera : un cas par exemple que l’empire romain ne connut pas : ce fut les limitations de son progrès technique qui le condamnèrent : notre situation est très différente dans le sens où notre « chute » pourrait être perpétuelle, et techno-supportée…

                       Pour conclure, un jour les mots d’Easy concernant l’aphorisme cité ( Cet aphorisme permet d’y voir clair en toute situation de la vie. Il est souple, adaptable. A chacun d’en faire sa lanterne du moment) n’auront plus aucun sens ni connotation « pratique » : puisque l’implicite postule l’être civilisé, l’être culturel, la civilisation, la société…et non pas les zombies ou somnambules post-civilisés enfermés dans leurs bulles-serres artificielles…nul besoin alors de chercher morale, éthique ou vertu : plus aucune pertinence…

                       


                    • Shawford34 22 décembre 2012 17:16

                      Well my Guru : même la mort du p’tit cheval quoi ! smiley

                      Toujours est t’il qu’il y a tout au moins moyen d’éventuellement tirer quelque chose de ce que dit easy pour l’avenir (pour ceux et celles qui ne veulent pas se résigner bien sûr), plutôt que de se tripatouiller la nounouille comme l’auteur et d’autres ici l’auront si bien fait smiley

                      Je suis taquin ?

                      Voui.. à chacun de voir si ça lui est vraiment utile par contre de me rétorquer quoi que ce soit, de tout’façon.. je suis déjà parti... c’était mon dernier post sous cet article smiley


                    • easy easy 22 décembre 2012 17:21

                      J’ai lu vos commentaires 

                      Vous en conviendrez, nous essayons de voir les choses avec fort recul.


                      Or, l’air de rien, nous avons abordé tantôt le Nous (toute l’humanité) tantôt l’anar de base (qu’est l’enfant devant un autre enfant)

                      Un coup nous parlons du banc de sardines, un coup de la sardine.


                      Une sardine a une pensée.
                      Toutes les sardines ont une pensée
                      Est-ce que pour autant le banc a une Pensée ?


                      Il y a un gap n’est-ce pas ?
                      Nous voilà bien !

                      Nous sommes ici en train de jouer à dire la Pensée du banc humain quand nous avons déjà bien du mal à dire notre petite pensée toute individuelle d’anar de base.

                      Ce qui nous agace, c’est que le banc de sardines semble avoir une cohérence et qu’en plus, sa Pensée quoique insaisissable, n’a pas l’air idiote du tout.


                      Et bien contrairement à une sardine, nous parvenons à dire la Pensée de notre banc humain (tout en restant infoutus de dire la Pensée du banc de sardines).

                      Pourquoi parvenons-nous à cette performance qui a évidemment ses limites. D’autant que tout ce que nous dirons -à titre individuel- sur la Pensée de l’humanité sera plus petit que la pensée complète d’un rat ?


                      En dépit de nos efforts, les déductions ou lois relationnelles que nous pouvons à peu près vérifier entre deux personnes, (ma mère et moi), nous ne parvenons déjà pas à les étendre à un groupe de 3 personnes (ma mère, mon frère et moi).

                      Deux amis se savent former paire prévisible.
                      Mais 3 amis savent former groupe beaucoup plus imprévisible.

                      Un anar de base apprend à gérer sa relation immédiate (Toi-Moi) 
                      Il ignore la relation médiate (Tu lui diras que...) 

                      Or la relation médiate existe et l’anar de base s’effondre à la constater.
                      Martine va toujours raconter à Simone ce que Suzanne lui a dit

                      Aucun d’entre nous ne peut gérer ou contrôler ses médiatisations tant Martine est bavarde
                      Il y a comme une nécessité de la médiatisation mais nul ne peut la contrôler. (a priori)

                      Nous nous retrouvons à vivre une inextricable médiatisation sans que quiconque la contrôle
                      sauf les Martine qui se seraient fait une spécialité de médiatiser, de se poser en medium entre deux pensées.

                      Car il vient à l’idée de chacun de nous de contrôler cette médiatisation, de la centraliser, de la faire passer par lui. Nous cherchons tous ça. Mais bon, quelques uns seulement y parviennent assez fortement et pendant quelque temps seulement.

                      A part donc quelques prises de contrôle qui ont parfois de forts effets coagulants, nul ne maîtrise beaucoup et longtemps la Pensée. Nul ne reste longtemps medium
                       
                      Les plus pugnaces, tel Castro, ont l’idée de fixer ce moment où ils sont en train de contrôler la médiatisation des pensées.
                      Fixer, seulement fixer la chose en l’état au moment où ils la tiennent.

                      Une fois qu’une situation de Pensée est contrôlée et fixée, proclamée, alors tout le monde, même les boudeurs, même les jaloux, peut énoncer cette Pensée officielle.
                       (en pour ou en contre, ce n’est pas le problème, elle est établie et fixée)



                      Aucun d’entre nous ici n’est capable de dire la moindre Pensée collective sans se fonder sur une des pensées fixées et officialisées par une Tour de contrôle (car il y en a évidemment beaucoup, dans tous les domaines)
                      Nous dissertons sur les Pensées du Monde en utilisant les références des Tours : Chrétien, musulman, démocrate, stoïcisme, colonisation, capitalisme, tout cela nous n’aurions pas pu le dire si des Tours n’avaient pas coagulé des pensées éparses à elles pour les formaliser en concept caractéristique.
                       

                      Chacun de nous, pour dire quelque Pensée, est obligé de répéter la Pensée officielle d’une des Tours. De répéter une fixation, donc de fixer une fixation. Même en protestant contre une Pensée, nous contribuons à sa fixation, à sa conservation.

                      C’est atroce en terme d’anarchisme fondamental, c’est humiliant d’un point de vue individuel, surtout quand on se prétend intelligent, mais c’est incontournable



                      Nous aurons tous essayé de tenir une tour de contrôle et quiconque la tient un peu, fixe la situation, la fige, la gèle, ne veut pas qu’ellle change.
                      Toute allégation de progrès dit en réalité ’Progressez en quittant l’autre connard de contrôleur et passez sous mon contrôle (pour y rester)’
                       
                      Le mot progrès est donc utilisé par tout le monde, y compris par les fixateurs de l’an zéro, Fethi. Tous les Moïse ont dit progressez en venant vers moi puis restez avec moi (sous peine de mort, pour les plus jaloux)

                      Toutes les Tours ont parlé de progrès (à aller vers elles) mais aucune n’a avoué qu’elle fixait sa coagulation à elle. Aucune ne s’est vantée de fixer les idées.
                      Elles vantent la dynamique des idées certes mais cette dynamique doit se figer à leur pied.

                      Ultra rares ont été ceux d’entre nous qui ont dit
                      « Quittez tous les contrôleurs et faites ce que vous voulez »
                      Ceux-là, les contrôleurs les ont appelé anarchistes et les ont brûlés.



                      La loi ne pas tuer, ne pas voler...le plus crétin des anars de base la connaît très vite, de sa propre expérience.
                      Il n’a besoin de personne pour lui expliquer que s’il balance une torgnole, il va s’en prendre une en retour. En une expérience brûlante il a pigé.

                      Il est donc très abusif que les contrôleurs prétendent que sans eux ce serait le chaos. Il y a plein de petits peuples vivant sans un super Nomos, sans même Etat, sans papes ni évêques et qui ne sont pas dans le chaos (sinon il ne seraient pas encore là). 
                      Ce sont précisément les peuples sans Nomos qui ont traversé les millénaires sans chaos


                      Je vous envoie ceci et je réponds à la suite plus directement à vos commentaires ci-dessus


                    • easy easy 22 décembre 2012 17:43

                      Fethi


                      **** vous mettez sur le même pied d’égalité tous les « fixeurs », cela se conçoit lorsque’ on les interprète à partir d’une binarité ordre/anarchie. Mais dès qu’on tente d’interroger ces « fixeurs » en les comparant entre eux, on voit les choses dans le détail et on évite ainsi cette généralisation abusive et réductrice ****

                      J’ai démontré une analogie entre deux sortes de fixeurs, à travers 3000 ans et selon un biais inédit, celui de la fixation.
                      Pourquoi suis-passé par un biais inédit ?
                      Parce que pour parler des fixateurs, il ne faut pas utiliser leur vocabulaire.

                      Ils ont fait quelque chose de très fixant, sans dire qu’ils fixaient. Je le vois, je le dis.



                      **** Ce que j’essaie d’analyser dans ce texte c’est le« mythe du progrès » en tant que masque idéologique de la croissance à l’infini nécessaire à l’économie de marché. En ceci , le mythe du progrès est absolument différent des autres systèmes idéologiques comme « l’idéologie du droit divin » par exemple. ****

                      Si aucun des petits et grands fixateur n’a avoué qu’il fixait (et qu’il avait la ferme intention de conserver de point de fixation, de devenir conservateur) ils ont tous brandi l’argument du progrès.
                      Le progrès (qui n’a aucun sens pour un anrachiste de base) consistant non à devenir anarchiste, non à aller dans une autre direction non plus mais uniquement à les rejoindre pour se fixer en moules à leur pied. Cela depuis 3000 ans au moins.



                      Mangez désormais comme ceci, cela constituera un progrès
                      Mariez-vous comme ceci
                      Couchez comme cela
                      Dessinez comme ceci
                      Pétez comme cela
                      ....

                      Et vous aurez progressé de votre saleté d’animalité


                    • easy easy 22 décembre 2012 18:34

                      Lord

                      *** pour la simple raison que nous n’avons considéré jusque aujourd’hui que les vertus positives du processus de civilisation, et rarement ce qui le fonde : à savoir (comme évoqué dans un com récent) : la création d’un modèle ou système prédictible, ordonné et contrôlable. ***

                      Donc Fixe


                      ****la réduction opérant au niveau culturel verre son impact à l’échelle individuelle se manifester en premier lieu par le passage d’individus se déterminant de plus en plus en fonction de leurs pratiques consommatoires (travesties en « culturel ») plutôt qu’en des modes d’existence partagés : donc le passage du Singulier vers le Particulier : cela aura pour contre-effet d’accroitre et renforcer la déculturisation présentée en a).****

                      Le singulier étant reconnu non formaté, surprenant, imprévisible. Le Particulier étant une nouvelle définition comprenant essentiellement sa normalisation, la fixation. 
                      Le singulier n’avait aucun droit en bracelet, le particulier a tout un collier de droits auxquels il est aliéné.

                      En donnant des droits à des singuliers, on les assujettis, on les fixe dans une enveloppe et on invite les particuliers qu’ils sont devenus à exercer leurs droits sur les singuliers qui traînent encore.


                      *****Pour conclure, un jour les mots d’Easy concernant l’aphorisme cité ( Cet aphorisme permet d’y voir clair en toute situation de la vie. Il est souple, adaptable. A chacun d’en faire sa lanterne du moment) n’auront plus aucun sens ni connotation « pratique » : puisque l’implicite postule l’être civilisé, l’être culturel, la civilisation, la société…et non pas les zombies ou somnambules post-civilisés enfermés dans leurs bulles-serres artificielles…nul besoin alors de chercher morale, éthique ou vertu : plus aucune pertinence…*****

                      C’est si vrai de de plus en plus de Viets demandent qu’on veuille bien leur expliquer
                      Đói cho sạch, rách cho thơm


                      Bien vu, Lord


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 18:40

                      Lord : autant je vous suis tout à fait sur le constat et le « potentiel », autant je crois que les lois de la vie - lois naturelles si l’on veut- sont plus fortes que l’homme ; certes les peuples ont sacrifié leur culture au mirage de la facilité ; cette première étape est tout à fait réussie semble-t-il. Cependant, je suis convaincue que mis à part quelques mutants « réussis », les autres subissent ; l’humanité ne me semble pas devoir échapper à l’instinct de préservation de l’espèce, aussi, il s’en trouvera, de nombreux déjà, qui iront à contre courant de ce terrible agencement que personne ne maîtrise. La surveillance totale, c’est comme l’over dose d’informations : elle s’auto détruit. Aussi, je crois que l’homme est encore un animal, ce qui transparaît dans une multitude de ses actions et réactions, et que cet animal saura secouer l’échine pour éjecter ces peaux squameuses qui l’irritent. Le progrès s’arrêtera faute de consommateurs !


                    • easy easy 22 décembre 2012 19:08

                      Alinéa

                      Moi aussi je me force à croire en un mécanisme auto régulateur
                      (Il existe. Par exemple quand il y a trop de gens qui disent « C’est clair » arrive la nausée de cette expression)

                      M’enfin, je vois que des bestioles qui paraissent libres dans une immense réserve sont à leur insu comptabilisées. Et quand le Maître estime que ça ne le fait pas selon ses principes, il monte dans un hélico et pan pan

                      Ainsi les gens qui restent encore libres de nos jours, sont quasiment déjà tous fichés dans un Registre.


                      Le cercle vicieux est diabolique.
                      Si l’on apprend pas aux Sauvages l’écriture normalisée, ils se font avoir.
                      Et si on la leur apprend, ils deviennent fixés et fixateurs à leur tour.

                      Cette problématique a été débattue il y a des lustres mais nul n’a trouvé de réponse valable.

                      Je ne perds cependant pas de vue qu’aucun de nous ne supporterait de vivre sans avoir un moindre combat à mener.
                      Nos descendants subiront des fers mais seront heureux d’avoir à les scier. Nous réclamons des situations claires mais n’avons toujours vécu que de paradoxes.

                      (J’estime que Sisyphe a bien de la chance d’avoir tous les matins un bon gros boulot à accomplir)


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 19:20

                      N’enviez pas trop Sisyphe ! C’est notre cas ; chaque matin un nouveau combat à mener, très personnel ou politique ou écologique, c’est le temps qui nous manque, et l’énergie ! J’ai idée que l’homme est plus exigeant que l’animal dans une réserve et qu’en plus, il fait partie intégrante de cette espèce nauséabonde ; il y a là une question de dignité !


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 19:26

                      Mais non Alinea le temps ne VOUS manque pas, ni ne ME manque, ni ne TE manque, qui que ce soit qui me lise, puisque tu, vous, nous en as toujours un peu pour pouvoir venir « narcissiser » sur Agoravox, du soir au matin et du matin au soir, et tout ça en disant que tu ne fais que venir PAPOTER ici, et donc bel et bien perdre ton temps (et dans le cas contraire uniquement pour venir façonner ton image, ton égo, ton statut, to job, etc, etc...).


                      C’est pas un truc de ouf ça ???????????????????????????????????????


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 20:08

                      agoranymous : pour lutter efficacement, il faut s’allier ; pour s’allier il faut communiquer ; il faut réfléchir, approfondir. je ne viens pas ici pour mon ego et je n’y perds pas mon temps : à vous lire, les uns et les autres, j’apprends beaucoup sur l’état de notre monde ; ce que je ne fais pas de ma chaumière, assez isolée il faut le dire ! Tout contact, tout échange est utile, sauf le vôtre !
                      Que voulez-vous dire au juste ?
                      Ma lutte est quotidienne ; ce n’est pas toujours en militant. Chaque jour on nous brandit un chiffon rouge contre lequel on est censé foncer. Moi, je dis STOP !.
                      Et en écrivant mes articles, je fais, dans ce sens, ce que je peux.
                      En faisant la promo de cet article sur le mien, j’ai apporté une bonne soixantaine d"échanges !


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 20:13

                      Alinea, (on va passer à la vitesse supérieure smiley ),


                      je m’en tape de ta petite vie tant que n’es pas une de mes alliées objective.


                      Pour le reste, va voir mon profil et remonte dans mes commentaires, tu verras la « lumière » j’espère smiley

                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 20:27

                      agorashaw : je vous ai déçu, quelle déception. Quand je saurai pourquoi, mais bon
                      à la tienne :
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petit-vocabulaire-personnel-4-les-120355


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 20:43

                      Superbe ton narticle en lien, Alinea !


                      Pour bien accentuer les mots et les maux, tu eux été inspiré par contre de m’appeler Agorashow, cela eut été plus proche de ce que tu voulais exprimer smiley

                      Non tu as voulu mettre en avant mon pseudo, comme pour tenter de détruite mon EGO, alors même que je te, je vous propose de vous, de nous en défaire...

                      ... ahhhhhhhhhhhhh mais quelle orreur, panique... MOI ALINEA JE LUTTE, je le veux mon EGO, il est tellement beau   smiley


                      Warf !!!! ’

                      Mais bon, réfléchis y bien, à tête reposée.

                      Surtout fais ton jeu avant que qui que ce soit choisisse de tenter l’expérience et l’aventure, en revenant en Agoranymous(+le n° de son choix) : dans l’instant je disparaîtrai, et seuls ceux, celles qui connaîtront ensuite mon esprit, ma verve, ce qui n’appartient qu’à moi parce ce qu’il s’attache à vous, sauront me reconnaître Agoranymous(+le n° de mon choix) .


                       smiley smiley smiley

                       smiley

                       smiley - ?)



                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 20:44

                      anonyme:après un petit verre d’excellent cabernet languedocien : à la tienne :
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petit-vocabulaire-personnel-4-les-120355


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 20:58

                      Je rêve ou tu m’as replaqué le même article ?



                      et ben on est deux, et on est bien avancé, alorsdis moi juste la suite de TON plan..

                      d’autant que j’en ai rien à secouer que tu en sois ou pas, du « mien » (pff & PTDR).

                      J’aurais juste dans l’idée que ce n’est pas pour rien que l’on soit amenés tous les deux plus certains agoravoxiens à avoir PAPOTER plus que de raison sous tes derniers narticles.

                      PS : pour Hervé Hum hum, et bien jeûne mon ami, jeûne smiley smiley smiley


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 21:03

                      agoranymoius : ce sont les mystères de la mémoire informatique !
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/grammaire-de-vie-121103


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 21:18

                      agoranymoius vous m’appelez maintenant... hum on progresse on dirait, mais bon pour que le « us », soit « votre » : fûme cocotte, comme je dis dans mon jargon. smiley)


                      Ce que j’aime avec vos articles, Alinea, c’est votre minaudage du genre : MOI je connais pas la culture de l’Internet mais.. MOI je vais vous apprendre la VRAIE vie, ah ah ah...

                      ...et bien.. comment dire... bienvenue au Club.. mais en négatif si vous me suivez.. moi la culture du net, les pseudos, les égos, les impostures, les nuits passées à refaire et/ou batailler sur le net.. et surtout sur cet espace à nulle autre pareil, j’en connais un rayon..

                      ... et c’est pas parce que je me suis retenu d’y participer pendant deux ans que j’ai perdu la main.

                      Par contre pitié, laissez moi « disparaître », ce MOI, il m’étouffe (et qu’est ce qu’il peut vous saouler à vous, n’est ce pas ?), pas vous ? smiley

                      http://www.lyricsmode.com/lyrics/i/indochine/mao_boy.html


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 21:27

                      shawford34 : je ne connais pas mao !
                      la dernière coupe, le verre de l’amitié, le p’tit dernier pour la route :
                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petit-vocabulaire-personnel-homme-127131


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 21:36

                      Homme, je te glorifie, je te chante et pourtant je n’ignore rien de tes vilenies parce qu’elles ne sont qu’exceptionnellement exclusives.


                      ...dites vous en conclusion. Et bien laissons la grande confrérie (et là c’est injuste, il nous faudrait dire la grande consoeurie tout autant, mais ça séparerait plutôt que réunir de toute toute façon, non ?) du GRAND ANONYMOUS agir ! smiley

                      Oui, laissons le charme agir, d’expérience, chacun(e) y reconnaît ses « petits ». 

                      http://musique.ados.fr/Daran/Dormir-Dehors-t39735.html
                      http://www.paroles-musique.com/paroles-Vanessa_Paradis-Il_y_a-lyrics,p72924


                    • alinea Alinea 22 décembre 2012 21:57

                      Shawford : moi ce sera : féminin, masculin, l’essence, au delà du désir
                      http://www.youtube.com/watch?v=icd1c3FpnC4


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 22:21

                      Alinea, vos Javier Limón y Buika sont subblissimes (par contre c’est tellement dommage que l’un seulement donne l’impression de faire briller l’autre, il faut et il est possible de faire ça dans les deux sens, à deux ou surtout en masse, avec toutes les combinaisons les plus prolifiques qu’il puisse être).


                      Par contre arrêtez de vous faire vos films comme a déjà commencé à se les faire easy cet après midi, quand je lui ai révélé ma proposition « d’agoranonymousisation » : vous ne perdriez rien de votre, de notre essence !!!

                      De toute façon, interrogez votre EGO et puis c’est marre.

                      Par contre Shawford n’existe plus (quand je reviendrai en « tout gris », vous n’aurez plus de repère sauf si je choisis de m’auto-déterminer par rapport à vous, comme femme ou comme homme, et vice versa, tenez le vous pour dit), et de toute façon, Alinea, sous votre pseudo égotique, désormais et alors que je vous ai ouvert la porte, je ne vous connais plus et puis c’est marre.

                      Claro, soit vous comprendrez par vous même, soit Vaya con Dios :-)


                    • easy easy 22 décembre 2012 23:17

                      Je m’étais fait un autre name il y a deux heures et j’avais envie de raconter un truc sur les tigres sur la file concernant le film Pi
                      J’aurais raconté « Voili voilo au Vietnam, une fois, à la plantation...tigre.. »
                      Et j’ai trouvé absurde de le faire sous un autre name alors que n’importe qui aurait conçu que c’était le Easy qui parle souvent du Vietnam

                      Du coup, bin je vois pas encore quoi en faire de cet autre pseudo.


                    • Agoranymous42 22 décembre 2012 23:24

                      Donc, et sauf ton respect t’as donc rien compris à la marche à suivre, easy.


                      L’intérêt, le seul et unique intérêt c’est que tu reviennes en ...Agoranonymous13 par exemple, et dès cet instant Hervé te reconnaîtra plus, je te le garantis pur soup, car dès lors qu’un ou une m’auront emboitté le pas, la porte aura été ouverte et chacun y verra « la lumière » pour soo et pour tous ses anonymes confrères et consoeurs.

                    • easy easy 22 décembre 2012 23:42

                      Je ne parviens pas à piger comment Hervé ou un autre ne me reconnaîtrait pas si je conserve mon Axe.
                      Ce n’est que si j’en changeais, si je disais que mon pays c’est le Pérou qu’il s’y perdrait

                      Mais comme j’ai à un mal fou à me déguiser, à faire des farces, à me découbler à dire un truc le matin et le contraire le soir, comme je ne connais rien au Pérou, je ne vois pas l’intérêt
                      Je suis aussi franc et direct que possible et en toute urbanité bien comprise. Alors faire double ou triple je me rendra forcément triste comme la mort.

                      M’enfin, qui sait, fontaine ...


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:01

                      @Alinea :

                       Pour vous répondre, je reprendrai les images d’Easy (soit donc la réserve et les fers ou chaînes).

                       Pour vouloir sortir de sa réserve, ou se libérer de ses fers ou chaînes : encore faut-il en avoir conscience : ou plus précisément faire l’expérience des limites : que ce soit percevoir les frontières de la réserve, ou la contrainte de ses fers ou chaînes : donc être à même de faire l’expérience singulière du Réel, de Soi, de l’Autre, du Monde, etc…

                       Une vache (sacrée ou non) ne connaît que sa pâture et son berger : en cela, elle est très différente d’un aurochs ou d’un bison.

                       Que veux-je dire ? et bien que la civilisation approchant de son apogée (à savoir donc esquisse et mise en place d’un système aussi total que global) : le Contrôle qui fût son principal moteur pourra s’en passer dès lors que le dernier espace lui échappant sera sien : dernier espace étant l’espace intime individuel : partant de là, pas plus la vache n’imagine-t-elle le monde sans son berger, pas plus ne pourrait-elle survivre longtemps sans lui : pas plus l’individu post-civilisé n’imaginera-t-il, ni fera-t-il l’expérience qu’il existe ou a existé un autre monde que celui que le Contrôle lui propose ou impose. Aussi, imaginer que sous un banyan synthétique, un futur éveillé décide de libérer les hommes, et combattre le Contrôle est certes possible, mais probable : cela dépendra de l’épaisseur finale de la toile-écran (ou « maya ») en train de se tisser : l’homme complètement domestiqué ne devinera pas plus les limites de sa réserve, ne ressentira pas plus les contraintes de ses fers, que la vache ne se met à agir ou penser tel un auroch…

                       

                      La différence essentielle du Contrôle actuel est qu’il se passe de toute incarnation (d’où l’idée que nous approchons de l’accouchement par la matrice-maman Civilisation d’un monstrueux nouveau né : le Contrôle total : intérieur et extérieur) : il émerge indépendant et avec ses qualités propres, comme le paroxysme du processus de civilisation : et il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui, dans cette phase finale, ce soit la Culture (venue en premier) qui soit la cible dernière (après la Politique, la Religion, etc…). Historiquement, le contrôle social (par les élites politiques et/ou religieuses) employaient la culture comme medium de contrôle en s’accaparant producteurs/productions culturels afin d’affirmer son assise : aujourd’hui : ce n’est plus le cas : la Culture étant le dernier rempart : puisqu’elle est autant singulière que singularité : elle est l’expérience singulière du Monde, de Soi, de l’Autre, du Réel, etc… que ce soit à l’échelle d’un groupe, d’une société, d’un individu, etc… plus la toile-écran s’épaissit, plus la Fiction se substitue au Réel, plus le Particulier s’affirme face au Singulier : plus l’expérience singulière produit et productrice de la Culture s’efface et donc la Culture avec elle…Ne reste que le Contrôle et des coquilles vides privées de toute singularité et expérience « réelle » .  Des vaches qui craignent de s’éloigner du berger, et n’iront jamais au fin fond de ces obscures forêts et dangereux marais où leurs aurochs ancêtres aimaient à se promener…à vrai dire, pas sûr qu’elle ait même l’idée qu’ils puissent exister...La Domestication n’a jamais conçue que l’Homme puisse lui échapper perpétuellement.  

                       

                       

                       


                    • Sword 23 décembre 2012 00:01

                      Vous avez bien fait, ça sera plus simple pour moi.

                      Mais je vous aurais reconnu, de toute façon, même sans « Vietnam » dans le texte. L’occasion aussi peut-être de vérifier que, les « fixateurs » ne sont pas forcément une mauvaise chose en soi car « c’est (encore) la dose qui fait le poison ».
                      J’aime beaucoup l’Asie et sa spiritualité, bien plus que celle des monothéismes Abrahamiques, mais une expérience mystique fortuite (« ma révélation ») m’interdit de renier le Christ (que peut-on lui reprocher ?). Ou pour être plus précis, de renier la Croix, que j’ai d’ailleurs retrouvé avec surprise dans une certaine mystique Japonaise (les Jésuites en furent très troublés).

                      Est-ce que vous avez une spiritualité ? Vous méditez ?

                    • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:03

                      Fontaine, et surtout est ce que tu as une seule seconde imaginé que la vie, et tout spécialement pour ce qui nous concerne, ici et maintenant, puisse être autre chose qu’un concours de logorrhée verbeuse vis à vis de tes semblables ?


                      ET/OU plutôt n’y’aurait-il pas la nécessité ABSOLUE qu’en un jour en un lieu, certain se disent enfin qu’ils serait bien, qu’ils, qu’elles arrêtent de penser que leur propre logorrhée soit plus importante que celle de leur voisin(e) ? 

                      Qu’ils, qu’elles, sans tambour ni trompette (sans même se connaître personnellement et ça c’est archi important, j’insiste là dessus) se mettent à passer les plats au milieu de la rue (ici sur AV, en terrain neutre, pas chez nous, pas forcément en terrain amical) , à faire la circulation au carrefour, pour une fois pas pour leur gueule, mais pour faire briller l’autre, pour les autres et bien sur notamment pour ses autres alter égo anonymisés.


                      Tu me suis toujours pas là, où t’es déjà en train de compter les heures de vacances qui te seront payés par la direction d’AV ? (si tel est le cas, t’es juste pas encore mur pour enfin faire oeuvre utile). smiley

                    • alinea Alinea 23 décembre 2012 00:16

                      Blanchette de Mr Seguin ?
                      Pire ?
                      Ça ne se peut pas : la mort ne peut pas triompher de la vie ; on tue très tôt les animaux que l’on torture, mais ceux qu’on laisse seul et enfermé meurent de chagrin. Les humains commencent à mourir prématurément ; l’espèce s’autodétruira alors ; ce sera une longue agonie...


                    • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:21

                      Tss tss, pensez plutôt à ces magnifiques loups qui hurleraient sous la LUNE, chère ALINEA (c’est trop difficile de comprendre qu’ils puissent encore continuer à voir LA LUNE smileysmiley


                    • easy easy 23 décembre 2012 00:46

                      Sword

                      ***** les « fixateurs » ne sont pas forcément une mauvaise chose en soi car « c’est (encore) la dose qui fait le poison ».*****

                      Je dis les Fixateurs mais je serais vert de trouille si soudain tout ça disparaissait.

                      Lord, l’a dit, on s’est fait à son contexte et on ne souffre plus que des fers de plus, les anciens on ne les sent plus. C’est la grenouille dans la casserole.
                      Je fais partie de ceux qui ont vécu plus de dix ans avec des gens nus ; Je sais donc encore comparer mes fers actuels avec ces souvenirs mais après moi je ne vois pas qui par ici saura ce que c’est que de vivre en tarzan avec un macaque sur la tête comme compagnon

                      Je suis à prétendre qu’on ne peut pas se passer au Allstream comme sorte de rampe d’escalier. Je veux voir le Allstream, je veux voir son main, choisir où m’y placer car sans cet accès à la Pensée commune (telle que définie par les mille et une Tours de fixation) sans mon imprégnation de vous sur ce site, je deviendrai fou au bout d’un an. Le vert je l’appellerai rouge.


                      Concernant l’attirance que les Ocidentaux ont pour l’Asie, tant mieux. Ils font des erreurs ils brandissent des préceptes confucéens en devises, ce qui est un contresens, mais bon. C’est toujours ça d’aération de pris.
                       
                      Mais arrive des formes ultra du genre Za zen dont mon père est un maître et là, je ne suis plus du tout emballé. Si l’on vire za zen à 60 ans, c’est bien. Ca change
                      Mais à 20 ans, Pfffiiiouu, c’est une extinction des feux qui arrive bien trop tôt.

                      Nos propositions occidentales du genre assag ou romantisme nous ont certes envoyé en vrille, même poussé au suicide fidéliste par exemple. Boh et après tout, la vie est tellement absurde au fond que se cramer la cervelle avec des passions, ça fait au mpoins vivre des intensités émotionnelles qui valent le coup

                      J’estime donc qu’il vaut mieux avoir toutes sortes de mises en vrille quand on est jeune puis, histoire de connaître autre chose, passer pyrrhoniste, sceptique, stoïque, voire ataraxique sur le tard. Alors la méditation oui mais surtout pas aux jeunes occidentaux


                      D’autant qu’en fait il faut une cohérence ./. au allstream.
                       Si un jeune de 20 ans entre Za zen au Japon. Quand son maître lui dit « Désormais, tu ignores tes parents. Ils deviennent des lambda » ça peut passer puisque ces parents connaissent le principe, les copains aussi.
                      Mais si un jeune fait ça ici, il va déchirer toute sa famille.

                      Ce butinage exotique est très dangereux pour les jeunes occidentaux

                      Exemple : Les enfants de Aung San Suu Ky sont restés en Angleterre avec leur père pendant que leur mère partait faire un tour en Birmanie mais a décidé d’y rester une fois sur place. La Junte ne demandait que ça qu’elle reparte en Angleterre mais elle a voulu rester, donc en résidence surveillée...
                      Et bien ses enfants n’ont supporté ce choix de leur mère de les abandonner que parce que l’opinion la trouvait admirable. Sans cela ils l’auraient détestée. Idem pour les enfants d’Ingrid Betancourt
                       
                      Je ne médite pas à la manière de mon père. 
                      Je préfère réfléchir et je ne suis pas du tout malheureux d’être en feu.



                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:54

                      Je fais partie de ceux qui ont vécu plus de dix ans avec des gens nus...

                      nous avons donc un point commun Easy : j’ai passé mon enfance et adolescence avec des « sauvages » pas vraiment habillés, de taille plutôt petite, et au teint cuivré : non pas dans les jungles ou montagnes extrême-orientales (excepté pour quelques courtes périodes) mais dans les profondeurs amazoniennes et cimes andines (quelques excursions dans les confins himalayens et sibériens) avec un père ethno-anthropologue voué à préserver la mémoire des peuples « premiers »... je n’ai connu le monde civilisé que vers l’âge de 16 ans : je ne m’en suis jamais remis de ce choc premier...  smiley


                    • easy easy 23 décembre 2012 01:01



                      **** est ce que tu as une seule seconde imaginé que la vie, et tout spécialement pour ce qui nous concerne, ici et maintenant, puisse être autre chose qu’un concours de logorrhée verbeuse vis à vis de tes semblables ? ****

                      Je ne suis pas du tout attiré par le za zen

                      J’aimerais bien jouter de raisonnement pur avec des moines tibétains

                      Mais je m’éclate déjà bien avec vous tous.

                      Tiens, tu me proposerais d’aller faire les cons sur les toits de Paris la nuit, ça me brancherait assez par contre



                    • easy easy 23 décembre 2012 01:06

                      Whaooohhh Lord !

                      C’est trop d’la balle !

                      Ahhh l’odeur des corps !
                      Les visions en là, ici, toi et moi ... ou nous mais tout petit nous...les vrais jours, les vraies nuits ...


                    • Agoranymous42 23 décembre 2012 01:07

                      aller faire les cons sur les toits de Paris la nuit


                      Taratata, pas de bras pas de chocolat smiley

                      dit autrement si on est pas tous Agoranymous (et quand je dis tous, je dis nous, entre nous, ou plutôt ceux et celles qui s’autodétermineraient de leur plein envers et contre tous tels quels) et bien moi, je boude smiley

                    • Agoranymous42 23 décembre 2012 01:12

                      *de leur plein gré, of course


                    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 01:12

                      Ce fût là une expérience singulière mais qui a eu pour contre-partie de se voir condamné à se concevoir toujours (ou le plus souvent) comme extérieur, étranger ou étrange au monde « civilisé »...d’autant plus, qu’elle est/fût rarement partageable : excepté l’attirance pour les détails « croustillants » chez les uns ou le goût pour l’exotisme chez les autres, (plus rarement un véritable questionnement sur ce qu’est d’être un « sauvage ») il (m’) a été assez rare de pouvoir partager objectivement ce que ce fut, ce que cela implique aussi une fois sorti de la « jungle »...bref, le choc (interne) des paradigmes en permanence...


                    • easy easy 23 décembre 2012 01:23

                       **** si on est pas tous Agoranymous (et quand je dis tous, je dis nous, entre nous, ou plutôt ceux et celles qui s’autodétermineraient de leur plein envers et contre tous tels quels) et bien moi, je boude ****

                      Ah la la, fépassa, tu vas over gercer !


                    • Sword 23 décembre 2012 01:35

                      Vous êtes « en feu » parce que vous fonctionnez essentiellement sur le plan mental (Raison), dont l’élément primordial est justement le Feu, son Chakra étant le plexus solaire et sa polarité positive.


                      Au dessous est le plan Astral ou émotionel (Eau), et au dessus est le plan causal intuitif (Air).
                      On parle là des 5 éléments qui ont plus à voir avec le Taoïsme qu’avec Confucius.

                      Le système Japonais dont je parle n’est pas celui dont vous parlez, car il a pour vocation de prendre prise avec et de contrôler toutes les composantes du psychisme humain, de la plus basse, l’Animalité (salutations à Alinéa) jusqu’à la plus haute, l’Esprit Zen (le cinquième élément, l’Ether).

                      Tout ceci repose sur la méditation, qui est autre chose qu’une simple relaxation.

                      L’intuition est probablement la plus haute faculté du psychisme, au dessus de la raison, au dessus du mental. 

                      Aussi habile mentalement que vous puissiez l’être, vous êtes « vulnérable ». 
                      Par l’eau et par l’air...





                    • easy easy 23 décembre 2012 01:52
                      *****...vous êtes « vulnérable ». ...*****

                      Les psys me disent ça aussi

                      Mais, va comprendre, je suis jaloux de ma Douleur et ne la cèderais à personne




                    • easy easy 22 décembre 2012 00:37

                      @ Alinéa,

                      La pensée extrême orientale n’ayant pas été fondée sur un Dieu avec Alfa et Ordre de le conserver, elle peut s’accommoder profondément de n’importe quel nouvel Alfa (et de conserver celui qui serait dominant)

                      Ceux qui vivent très mal cet Afla du XIX sont alors ceux qui tiennent à l’Alfa d’Abaham. Pour eux, c’est profondément inacceptable.
                       


                      • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 08:59

                        Alinea écrit :

                        « L’homme occidental veut se rassurer en réduisant le monde à la taille de son cerveau.
                        L’homme oriental veut se rassurer en ouvrant son âme et la rendre aussi vaste et belle que le monde. »

                        Voilà une bien belle fulgurance !

                        Puis elle questionne :

                        « Entre les deux ? »

                        Peut être en rassurant son cerveau par son âme et d’elle seule, partager et contempler la beauté du monde.


                        • philouie 22 décembre 2012 10:49

                          Bonjour,

                          Merci et bravo. Bel article.
                          Pour ma part je développe l’idée que le monde occidental, en idéalisant l’homme on nom d’un Dieu Bien suprême diabolise l’autre.

                          les persécutions, la shoa, l’antisémitisme, mais aussi le colonialisme,découle de ce point de vue :

                          Se croire supérieur et abaisser l’autre. c’est la marque de l’occident.


                          • easy easy 22 décembre 2012 18:09

                            @ Hervé

                            **** Ce qui change véritablement n’est donc pas le besoin de l’humain de fixer le monde dans lequel il vit pour se rassurer et pour pouvoir établir des règles sociales, mais son ampleur ****

                            Oui, l’ampleur de la fixation, c’est effectivement lourd lourd lourd 

                            Bien que j’aie surtout insisté sur la grande Oeuvre de Fixation entreprise autour du XIXème parce que c’est elle qui nous gave maintenant, les premiers grands Fixateurs n’y allaient pas de main morte
                            Après Tordesilas tout navire Espagnol et Portugais qui explorait, portait en ses cales des pylônes de pierres comportant des gravures et écritures indiquant en substance, ceci est désormais Terre d’Espagne / Portugal et les explorateurs les fixaient dans le sol à chaque visite de terres

                            Là, nous en bavons des seconds Fixateurs mais pendant 500 ans tous les peuples du Monde en ont bavé des premiers.




                            Le concept de fixation, ne le perdons pas de vue, fait la propriété (privée et étatique) Nous sommes pétris de la tête aux pieds de ce concept. 

                            Il y a déjà à réaliser la Fixation entreprise par les premiers Fixeurs puis par les seconds pour comprendre que si nous protestons, nous avons Tout à remettre en question.

                            Il faut voir tout ce qu’il y a à démonter et à libérer des fixations avant de se lancer

                            Et si on se lance dans une révolution, si on veut qu’elle soit différente, nous devrons abolir le concept de Nous (Tous les êtres humains) et ne plus raisonner qu’au cas par cas individuel.


                            • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 20:52

                              Easy, je vous donnerai cet aphorisme de ma petite composition

                              Chacun doit être (pour lui même) son premier disciple et son dernier maître.

                              Ce qui répond à votre dernière phrase et résume ce qu’est fondamentalement un anarchiste.

                              Ensuite, concernant l’aphorisme donné par Lord, deux petites remarques :

                              1) Quasiment tous les génocides ont été commis au nom de la civilisation et donc des gens civilisés en oppositions aux sauvages. Je n’ai pas connaissance de faits inverses !

                              2) Suivant la traduction qu’il en donne soit « il vaut mieux jeûner proprement que se bafrer comme un porc au petit dej » et en considération de ma remarque en point 1, il apparaît que bien souvent, l’habitude est de jeûner proprement avant et après s’être bien bâfré... 


                            • Agoranymous42 22 décembre 2012 21:00

                              Zut, mon PS sous mon post plus haut à l’attention d’Alinea était donc mal placé. 


                              Je le remets là où il se doit d’être : et bien jeûnez mon ami, jeûnez !

                            • Hervé Hum Hervé Hum 22 décembre 2012 23:08

                              Shawford34 alias agoranymous

                              Bon, si j’ai bien compris, l’un la joue sérieux l’autre désabusé.


                            • easy easy 22 décembre 2012 23:09


                              Je le trouve très bien votre aphorisme, Hervé

                              Concernant celui que Lord a offert, il n’a pu que dire ce qu’il avait retenu de ce qu’on lui en avait dit 

                              Le principe premier de Confucius était de proposer aux gens des préceptes de vie. Et il fallait que le roi s’y reconnaisse aussi. 
                              Il lui est immédiatement apparu qu’il était impossible de trouver le précepte unique et universel.
                              Impossible et surtout idiot.
                              Car la vie est aïkido, karaté, judo, boxe, fuite, selon les cas. 
                              Selon les cas.

                              Il était hors de question de fixer les gens autour d’une attitude unique du genre La mort plutôt que la souillure des Bretons

                              Pas de rigidité.
                              Si ça coince ici, on glissera par là

                              Ces préceptes devaient être souples d’interprétation et ne pouvaient pas être appropriés par qui que ce soit, pas même le roi. Chacun devait en posséder un recueil et puiser dedans afin de trouver le conseil qui lui convenait selon les circonstances 

                              Le fait qu’en France des gens arborent un précepte du genre Le sage.. Lune ... L’idiot ... doigt est un contresens qui prouve leur mannie de tout fixer et de s’approprier des pensées ainsi que des images de personnages célèbres donc autorisés


                              Et il va sans dire que Confucius a ignoré le concept de civilisation et même de Progrès (Le petit progrès individuel oui, le Progrés de la Masse non)



                            • Agoranymous42 22 décembre 2012 23:19

                               smiley smiley smiley


                              Wow, trop fort Hervé, t’as fait la découverte de l’année, là !!!!!!

                              Donc je suis en même temps Shawford34 et Agora.. ? 
                               smiley : QUEL SCOOP smiley

                              T’attends ta médaille ou ton susucre maintenant ?

                              Profite, ton petit égo pusillanime va pas pouvoir fanfarroner longtemps. smiley 

                              smiley smiley smiley



                            • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 23:25

                              @H. Hum

                               

                              Concernant vos remarques :

                               

                              1) du moment que j’évoquais le fait qu’en matière de civilisation, on insiste le plus souvent sur ses vertus « positives », plutôt que sur son principe fondateur : soit donc processus de création d’un système contrôlable, prédictible, ordonné : à l’évidence, implicitement, je ne présentais pas une perspective uniquement positive du concept de « civilisation » : et en cela, votre remarque 1) n’entre pas en contradiction avec mon propos. Propos que j’aurai pu compléter ainsi (de fait, je renvoyais à un de mes coms récents où j’étais plus explicite) : en disant qu’en plus du principe de base exposé rapidement : la civilisation se manifeste premièrement par la Domestication (de la Nature, de l’Homme) : soit donc une forme sophistiquée de la Prédation du fait que le caractère aléatoire (de la chasse, cueillette de nature essentiellement opportuniste) s’atténue au fur et à mesure du développement technique et de la maitrise de l’environnement, de l’Homme, etc…

                               

                              Donc domestication/prédation> domination> contrôle : ici avis ni positif, ni négatif : simple constat qui fait que votre remarque s’inscrit parfaitement à la suite de mon propos, plutôt qu’elle ne le contredirait.

                               

                              2) concernant ma »traduction" proposée à Shawford : il s’agissait bien plus de lui donner une idée, en employant l’équivalent habituel (en anglais : a clean fast is better than a dirty breakfast : c’est une amie américano-vietnamienne qui m’a initié aux aphorismes de son pays d’origine) de cet aphorisme vietnamien pour la simple raison qu’il est intraduisible ou plutôt qu’une traduction mot-à-mot n’aurait aucun sens si elle n’est pas « adaptée » au paradigme récepteur : une traduction autre (vous avez déjà celle d’Easy avec les explications qui suivent) plus proche d’une traduction verbatim serait : affamé mais digne (ou noble d’esprit), « dénué ou dépouillé » (dans le sens vestimentaire) mais propre.

                              Pour le reste, dans mon commentaire (explicatif) je tentais de mettre en évidence l’implicite ou ce que cet aphorisme sous-entendait a priori : soit donc l’être s’inscrit dans la Tradition, la Culture, la Morale, la Vertu, etc... Easy a parfaitement su l’expliquer et l’illustrer.  Aprés, je suis parti de cet aphorisme (de son implicite) pour retourner au débat sur ce fil, poursuivre ma réflexion.


                            • Agoranymous42 22 décembre 2012 23:33

                              Profite profite, my Guru, de pouvoir encore me nommer smiley


                              Quand je reviendrai ; même toi tu te feras duper : c’est pas le but, ou plutôt, si, c’est très clairement la conséquence inéluctable pour ceux qui préféreront rester ’droit" dans leur égo, et donc dans leur carapace, leur forteresse, leur tour, leur chateau tellement si haut perché smiley

                            • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 22 décembre 2012 23:36

                              hmmm....we will see...sinon advice : le Diable se niche dans les détails : dès lors pense à bien travailler ton néo-speech egolesstique, si tu ne veux point être débusqué ! smiley


                            • Agoranymous42 22 décembre 2012 23:50

                              T’inquiète, je pas te pister, Bad je vais même pas te calculer, et ça ne va arriver de toute façon que quand et si je ne serai plus le seul Agoranymous... sachant qu’il n’est pas question de duper, de dire toutes les têtes au même niveau, mais simplement d’enlever cette putain de coquille du MOI en chacun, et qui nous opprime.


                              La liberté, c’est pour bientôt, ce sera simple comme un coup de pseudo, et ça fera plus d’effet que n’importe quel masque d’opérette, suivez mon regard smiley

                              Toi tu voudras pas y venir parce que tu te penses déjà tout plein de recul et de désintéressement, sauf que tu ne peux t’empécher de cajoler tes épanchements verbeux, tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux.

                              Et tout, ça ça sert à quoi ?(je ne dis pas ça TE sert à quoi hein) A RIEN

                              Moi je suis un caméléon de pacotille certes, mais j’ai changé ma cutie tellement de fois sur AV juste pour justement parvenir à trouver une clef, par pour moi mais pour une vraie forme de liberté... et elle est bel et bien à la portée de chacun(e)

                              Peut être que personne ne voudra la saisir, mais sinon.. quel pied smiley smiley


                            • Hervé Hum Hervé Hum 23 décembre 2012 10:44

                              Lord, votre explication me satisfait.

                              Mais en effet, la traduction de l’aphorisme souffre de confusion possible, telle que la mienne.

                              La traduction eut été meilleure en écrivant « mieux vaut être libre d’esprit, qu’esclave de son corps »

                              Ceci dit, je pense avoir maintenant bien saisi la subtilité de l’aphorisme !


                            • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:07

                              ...sauf que tu ne peux t’empécher de cajoler tes épanchements verbeux, tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux.

                              Petit prétentieux : tu n’as visiblement aucune idée quant à quel point tu te trompes...quant à la prunelle de mes yeux : well, tant que les dits yeux sont pas trop injectés et que je passe sous le radar : cela me va...well, surtout pour mes employés, qui flipperaient de savoir à quel point leur fuhrer peut être high durant les board meetings... smiley


                              • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:10

                                Yep Mein Furer, lis maintenant mon post de 00:03 à l’attention d’easy, bitte smiley


                              • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:24

                                 Well, Big Daddy a lu ton pamphlet : so  1) jamais considéré que mes verbologorrhées n’avaient ni a) d’importance particulière, ni b) plus d’importance que celle d’autrui ;

                                2) quant à passer les plats well, j’essaie de le faire autant que faire se peut : ce n’est à l’évidence pas de ma faute si cela n’est pas perçu automatiquement, quant à faire briller l’autre : well du moment que tu partages savoir et/ou connaissances ou expérience personnelle, la finalité est que l’autre se les réapproprie et brille à sa façon (c’est ainsi que je conçois l’être cultivé : il n’a de sens que dans le partage gratuit et émulant et non l’accumulation pédante et égoïste de savoir et connaissances) : encore faut-il qu’il (donc l’autre subissant l’infâme ego-toritarisme du loggorheux concerné) en fasse l’effort : et donc je me répète, si les « pépites » dont je (ou un autre) parsème assez souvent « mes » dites verbologorrhées n’ont pas pour réciproque un effort minimal (simple exemple : simplement chercher lorsqu’on ne connaît pas ceci ou cela, x ou y, etc… plutôt que d’invoquer ma supposée pédante érudition par intellectuelle paresse ou amusement) : ton propos tombe à plat.

                                 »mes" est mis entre guillemets puisque je n’ai jamais considéré que ce « je » postais ici m’appartenait de quelque manière que ce soit…(ni ne satisfaisait quelque narcissique instinct : excepté si tu as pris au premier degré mes coms concernant mon goût pour le loggorhisme pédanteux) mais bon, visiblement tu ne saisis pas cela ainsi…

                                sinon, je te ferai kindly remarquer que tes procés en égoddiction sont un tantinet révélateurs d’un aspirant egoquisiteur pas si déségotisé que cela ! smiley


                              • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:32

                                Je te lis bien, je te suis bien (comme d’hab) smiley


                                Par contre quand tu dis pour conclure que... (je serais donc un) egoquisiteur pas si déségotisé que cela je te réponds juste d’une façon évidentissime que j’attends juste de plus être le seul dézégotizé, pardi smiley

                                Dans la lignée des Agoranymous, y’a de quoi placer de 0 à 41 puis de 43 à l’infini pour l’instant (moins 1 puisque quand je serai donc plus le seul dézégotizé je quitterai ce qui me relie encore à un absurde et néant-dertalien passé smiley )

                              • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:46

                                well, je veux bien m’agoranynomiser mais le principe que tu proposes n’aurait d’intérêt voir de sens que si les pseudo étaient supprimés : pour autant, le fait d’attribuer un numéro d’agoranonymes ne changerait rien à l’affaire : il faudrait aller plus loin et tout simplement enlever et pseudos et numéros d’agoranonymes...bref, ton idée me parait limite orwellienne même si l’intention parait bonne : les bolchéviques aussi avaient de bonnes intentions lorsqu’ils aspirèrent l’égo-addiction petite-bourgeoise... smiley

                                Bref, au final : excepté si toute forme d’identification est abolie, excepté si les patterns linguistiques propres à chaque speech individuel sont effacées : cela ne fera qu’aboutir exactement à la même situation que l’actuelle : sans parler que c’est limite la négation non de l’ego mais du singulier que tu demandes si gentiment ! smiley


                              • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:52

                                Bon, Babad, je peux prendre Lord Franz of the F. in S.2 ou Junior si tu veux.


                                Mais ça part pas du même sentiment, si tu daignes me suivre.

                                Je ne veux pas m’appartenir, je ne veux pas t’appartenir, je ne veux pas appartenir à la Lunalinea (hu hu), je prône un principe qui peut faire ses preuves, surtout avec de tels cerveaux aux commandes smiley

                                PS : Pour la Lune si elle vient lire ses lignes : dédicace inévitable et « extensible » 

                                PS2 : je viens de lire ton(tes) post entre temps la dédicace est pour toi aussi en « inversé » >>>>>> « AU DIABLE LES AUTRES », BUDDY, tu vois pas la nuance ? 

                              • Agoranymous42 23 décembre 2012 00:59

                                J’y reviens quand même Babad : tous les anonymisés entre eux pourront se reconnaître s’ils le souhaitent ou parviennent à se « flairer », mais apparaîtront de facto comme un bloc pour le pékin, le « paco » moyen (hu hu ^^)(prend effectivement ce dernier exemple et remets dans le contexte et vois qu’un autre agoranymous vienne te répondre/suppléer/délirer sur l’intrus avec toi = mat en deux coups l’impétrant, c’te fois ci smiley )

                                Question suivante ? smiley


                              • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 01:06


                                ok fidèle discipleux parmi les discipleux, Big Daddy va penser à cela et s’anonymisera ad perpetam si ton projet se met objectivement en place ..so zappy, honey ? smiley


                              • Agoranymous42 23 décembre 2012 01:10

                                De la muerte my Dad, et t’inqiuète quand tu verras les diamants bruts que je vais faire nous, que je vais faire notre, on zappira de concert smiley smiley


                              • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 23 décembre 2012 00:47

                                * correctif :

                                ...lorsqu’ils aspirèrent à supprimer ou guérir l’égo-addiction petite-bourgeoise...


                                • easy easy 23 décembre 2012 01:17

                                  *****well, surtout pour mes employés, qui flipperaient de savoir à quel point leur fuhrer peut être high durant les board meetings****

                                  Bin je vais me coucher en étant encore plié de rire

                                  Lorsque la station des Arcs s’étrait créée, comme tout avait surgi ex nihilo, yavait plein de locomotives que Roger Godino avait attirées. La station était full of de types très high ayant arpenté le monde et on était tous pissés de rire du matin au matin


                                  Bonne nuit les braves

                                   


                                  • Agoranymous42 23 décembre 2012 01:22

                                    Hmmmmmmmmmmmmmmmm... on a pas fini d’être high les z’amis smiley


                                    Civilisationnellement vôtre smiley

                                    Goog night !

                                  • Hervé Hum Hervé Hum 23 décembre 2012 10:55

                                    Bon dimanche à tous !

                                    Agoranymous écrit

                                    "De la muerte my Dad, et t’inqiuète quand tu verras les diamants bruts que je vais faire nous, que je vais faire notre, on zappira de concert’

                                    Bon, il écrit qu’il nous faut nous débarrasser de nos égos pour s’en remettre au sien.

                                    C’est du parfait guru ça !!!! Aujourd’hui c’est dimanche, elle est où ton église ?


                                    • Shawford34 23 décembre 2012 11:08

                                      Pour s’en remettre au mien ? Qu’est ce que tu baragouines, Hervé, là ?


                                      Quand je serai Agoranonymous(n°n), comment tu sauras que c’est moi en dehors de mon identité Agoranonymous(n°n) ?
                                      ET SURTOUT est ce que tu crois que les autres Agoranonymous, tout aussi Agoranonymous et potentiellement gourouziteurs du groupe Agoranonymous tout entier que tout autre Agoranonymous, viendront donc pour se faire gouroutizer par qui que ce soit ? smiley

                                      Je note par contre que tu veux surtout pas faire partie de la catégorie diamant brut, c’est donc que tu te condamnes de facto à la médiocrité. Ainsi soit il ! smiley smiley >> smiley

                                      PS : pour quand même faire l’exégèse exacte de la phrase que tu as relevé, : « nous », « notre » n’a donc rien d’exclusif, qui que ce soit pourra(it) s’y inclure, et moi de toutefaçon je serai(s) effectivement on ne peut plus honoré de faire partie de la même classe que le Lord, ça ne fait pas l’ombre d’un doute !


                                    • Shawford34 23 décembre 2012 11:28

                                      Mon dernier commentaire, cette fois ci, c’est définitif, avant la « mue »( smiley ou sauf si un autre clampin lance une attaque trop minable bien sur :


                                      PS : ah oui Hervé, mon église ? Mais nulle par ailleurs qu’ici et maintenant, tout est consigné dans mon profil, en particulier depuis hier, avec aucune préméditation antérieure à ce commentaire à l’attention de easy à17:01
                                      Rien n’y est extérieur, (sauf bien sur pas mal de migraines et réflexions avant d’en arriver à ce pari d’hier à 17:01 donc).
                                      TU (le tutoiement chez moi c’est généralement soit quand j’ai pas encore de respect ou plutôt que je sens les « mauvaises » intentions à mon égard de quiconque, soit quand le respect s’est transformé en complicité, y’a donc du chemin avec toi encore Hervé smiley ), as toutes les cartes en main comme qui que ce soit d’autre, ici et maintenant, et à toute fin utile, je suis pas payé par Revelli (ah, ah, elle est pas encore arrivée cette attaque, mais ça ne va pas tarder).

                                    • Hervé Hum Hervé Hum 24 décembre 2012 01:01

                                      Hum, pour te montrer que je suis pas si obtu ni si narcissique que tu le pense, je vais donc jouer ton je.

                                      Ah, je note d’entrée une faute de ton propre égo hypertrophéiste. En effet, pour que ton idée d’anonymous fonctionne tu as commis une erreur énooorrrrmmmme.

                                      Mon petit gars, faudrait qu’il n’y ait pas de numéros. Ben, oui, un numéro c’est une carte d’identité, un passe port, un numéro de sécurité sociale. Bref, une identification d’égo. L’anonymous devant n’est qu’ un leurre, un attrape égo...

                                      Bref, je t’invite à créer un blog ou tout le monde porte le même nom d’anonymous... Sans numéro.

                                      Alors là, l’expérience voudra dire quelque chose et sera vraiment géniale... Et je serai le premier à y participer.

                                      A bon entendeur !


                                    • Shawford34 24 décembre 2012 11:05

                                      Hervé, j’ai répondu à votre commentaire à cet endroit.

                                      Il est bon en effet de laisser l’article présent tranquille, désolé pour le « dérangement »
                                      Dans le même temps, la conclusion de tout ça est pile poil dans le coeur du débat : comment tout un chacun peut se croire suffisamment important pour que que ce soit ici bas, et en particulier sur Agoravox.
                                      Je vous propose de déménager chez la mère de tous les débats, la déesse du journalisme citoyen, celle par qui tout passe et se devrait de trépasser, j’ai nommé la LUNE, rien que ça smiley smiley


                                    • Shawford34 24 décembre 2012 17:49

                                      A l’auteur macrocéphale : au lieu de replier à tout va, vous feriez mieux d’aller coucher avec la LUNE !!


                                       smiley smiley smiley 

                                      Joyeux Noël quand même smiley


                                    • filo... 23 décembre 2012 14:54

                                      @ l’auteur

                                      Votre article sur AV a apporté vraiment quelque chose de nouveau sur le plan intellectuel par sa (votre manière) d’analyser la situation géopolitique mondiale.

                                      Mais je ne comprend pas pourquoi il a été envahi par des pourriels, les commentaires sans queue ni tête des gens qui visiblement n’ont rien à faire ici.

                                      Soit ils n’ont rien compris à vos écrits, soit ils le font exprès et alors pourquoi ?



                                      • Fethi GHARBI 23 décembre 2012 18:38

                                        Cher filo

                                        Comme vous n’êtes pas sans le savoir, nous sommes au tout début de la quatrième guerre mondiale, guerre totale où les medias ont un pouvoir mille fois plus destructeur que les bombes.

                                        Ces pourriels faits de dérision et de clowneries mesquines, s’ils servent à quelque chose c’est bien à noyer le poisson et à détourner l’attention des lecteurs du contenu de l’article. Un tel affolement prouve cependant que j’ai fait mouche et mal. Mon article est partout sur la toile et ces messieurs(pas tous bien entendu) risquent de s’essouffler...

                                        Et cette chère Alinéa qui s’est battue comme elle a pu, je tiens à la remercier tout particulièrement


                                      • alinea Alinea 23 décembre 2012 19:02

                                        Fethi : je me sens responsable de cette mêlée- à laquelle j’ai participé, je ne sais qualifier le pourquoi, il ne me valorise guère. cette mêlée aurait probablement dû avoir lieu sur mon article à moi ; ce qui ne change rien au fond ; j’ai aimé votre article et j’ai voulu le partager !!!
                                        Je vous en fais toutes mes excuses, et vous remercie encore pour cette expression de votre pensée à laquelle j’adhère.


                                      • Shawford34 23 décembre 2012 19:43

                                         smiley 


                                        Je cours chercher une rallonge d’oxygène à Langley, et je rapplique dare-dare.

                                        Gardez moi une part de gâteau, hein, sinon si Tatie Alinea va tout bouffer entre temps 


                                         smiley (ou à en  smiley , c’est selon)

                                      • alinea Alinea 23 décembre 2012 20:49

                                        Fethi : signalez un abus sur tous les commentaires - y compris les miens- qui déraillent - y compris celui-ci- ; qu’on garde en mémoire votre article avec ce qu’il mérite d’interventions.



                                      • franc 23 décembre 2012 20:58

                                        Schweitzer,ne soyez pas de mauvaise foi,vous savez très bien quel est le sens du mot progrès ,il suffit de sortir un dictionnaire qui vous définira le mot progrès dans le sens d’amélioration c’est à dire être dans un état meilleur .Si vous n’aimez pas le mot progrès parce qu’il est attaché à un e idéologie ou régime politique ou religieux qui ne vous convient pas comme les Lumières ,libre à vous de l’appeler par un autre par exemple "tartampion ,cela ne changera que la dénomination mais pas le sens du mot qui exprimera toujours le même concept .Vous pouvez nier ou contester que l’Occident ,ou les Lumières ,ou la Raison n’apporte pas de progrès et voire même amène le contraire c’est à dire la régresssion ,mais vous ne pouvez pas nier le sens des mots

                                        de même si vous n’aimez pas la raison parce que là aussi elle est liée à un régime ou idéologie politique en l’occurrence Les Lumières qui ne vous plaise pas ,cela n’empêche nullement que dans la réalité concrète vous soyez complètement soumis à ses lois ;car vous ne pouvez pas faire un pas ou un geste sans que sous subissez nécessairement ses principes , àmoins que vous soyez complètement un malade mental privé de toute raison .Allez au 30è étage d’une tour et passez vous deux jambes par la fenêtre je parierais que vous aurez retrouvé très vite votre raison jusqu’à même en faire l’éloge d’en posséder encore un bout .

                                        Bien sûr en parole ou en écrit on peut tout dire et tout écrire ,dire tout et n’importe quoi , écrire tout et son contraire sans craindre aucune contradiction ,on peut dire et écrire qu’il est possible de mettre Paris dans une bouteille ,que Platon et Leibnitz sont des idiots ,que Spinoza et Descartes sont des nuls ,que les papes Jean XXIII et Benoit XVI sont des cons ,que la raison ,la science ,la technique ,le progrès sont inutiles et même nuisibles ,que les Lumières sont des ténèbres ,que la vérité c’est le mensonge ,que le bien est le mal et le mal le bien , mais dans la réalité concrète ,dans les actes c’est une autre affaire ,on ne peut pas faire dans les actes une chose et son contraire en même temps

                                         

                                        Vous dites que les hommes sont dominés pour plus de 80 % de passion et de sentiment et très peu sont guidés par la raison ; ce n’est pas faux ,mais cela ne signifie pas que raison soit un mal ,et justement au contraire c’est parce que peu utilisent leur raison pleinement et correctement et se laisse dominer par la passion que le monde tel qu’il est aujourd’huis va mal ,et là est votre contradiction ;C en’est pas le plein de raison qui est à l’origine du mal mais au contraire le manque de raison ,et cela l’expériene le montre comme vous le dite vous même avec le plus grand nombre de pourcentage de ceux qui sont dominés par la passion et non par la raison ; 

                                         Au fait si vous niez la raison comment pouvez vous être sûr de ce que vous dites est vrai ou faux


                                        • franc 23 décembre 2012 21:42

                                          Quant à ceux qui nient le progrès ou dénient le progrès en particulier le progrès technique cela me fait toujours sourire quand je les vois utiliser les objets techniques qu’ils abhorrent ,en particulier l’ordinateur qui leur sert de communication .

                                          Cela dit il n’est pas illégitime philosophiquement de rejeter tout progrès scientifique et technique ,mais alors il faut honnête et en accord avec soi-même ,et donc vivre sans les apports de la science et de la technique ,des ermites le font et en cela ils sont respectables mais pas les autres .Il faut alors vivre comme au temps des hommes préhistoriques antérieur même de l’époque de l’utilisation du feu ,vivre comme des animaux , en suivant ses instincts et n’utiliser que la force physique en utilisant que ses mains et ses jambes,être uniquement un animal, ne pas fabriquer ou utilser aucun outil ,même pas un couteau ,une flèche ,et même pas utilser la force d’autres animaux en aide ,ne pas dompter et monter un cheval par exemple ,même des peuplades indigènes primitifs qui utilisent des outils et donc seraient aussi comdamnables . Interdiction donc d’utiliser l’arc et la flèche ,pour la chasse ce serait un peu dur ,courir après les antilopes pour le les rattrapper cela va être difficile presque impossible et il faudrait la force d’un sanson pour battre un lion à main nue et encore que le force herculéenne de Samson soit due à sa tignasse magique . Et si’l’on ne doit suivre que ses instincts primitifs et utiliser que la force physique de ses bras et des ses jambes ,alors la loi du plus fort qui gagne dans la loi de la jungle .On pourra voler ,violer ,tuer à volonté ,on est parfaitement dans son droit ,il n’ ya aucune morale,aucune raison si ce n’est la morale et la raison du plus fort ,vive la loi de la jungle ,vive l’ultralibéralisme,et vive le capitalisme carnassier .

                                           

                                          Bien que j’aie la fibre écolo dans tout mon être ,je n’aimerais pas vivre dans ce genre de jungle et être ce genre d’animal sans raison .Quand je passe au cannibalisme ça me fait frémir .il n’ ya rien de plus atroce de plus horrible pour moi que le canibalisme .J’adore les film d’épouvante qui me frémir de peur ,mais Il ya un film d’horreur que je n’ai jamais et que je n’ai hjamais voulu voir bien que l’idée de peur et d’épouvante me hante ,c’est le film d’horreur « ’Cannibal Haulocaust »,j’a i un désir malsain de voir ce film ,mais je n’ose pas le voir .Le progrès pour moi c’est le refus duu cannibalisme 


                                          • Romain Desbois 23 décembre 2012 21:53

                                            je suis d’accord avec vous franc, mais moi je vais plus loin, c’est le carnivorisme que je refuse.

                                            En fait non c’est le fait de tuer pour manger, plus exactement.

                                            Surtout que nous pouvons faire autrement.


                                          • filo... 23 décembre 2012 22:14

                                            Desbois, j’ai l’impression que vous vous êtes égaré ?

                                            Article qui parle de cannibalisme paraîtra peut être demain, si non une autre fois...


                                          • foufouille foufouille 23 décembre 2012 22:39

                                            « je suis d’accord avec vous franc, mais moi je vais plus loin, c’est le carnivorisme que je refuse. »

                                            il a manger de la viande verte et des cadavres rigides
                                            cela lui a bouffer le cerveau


                                          • filo... 23 décembre 2012 22:46

                                            Foufouille, j’ai l’impression que vous aussi vous vous êtes égaré ?

                                            Article qui parle de cannibalisme paraîtra peut être demain, si non une autre fois...


                                          • Romain Desbois 23 décembre 2012 22:52

                                            filo faut peut-être suivre avant non ?


                                          • filo... 23 décembre 2012 23:03

                                            Suivre qui ??


                                          • Romain Desbois 23 décembre 2012 23:05

                                            lisez le commentaire de franc !!!!

                                            t’es grave comme mec.


                                          • Romain Desbois 23 décembre 2012 23:07
                                            "filo... Visionnaire je suis...
                                            Et un visionnaire voit loin, très loin."

                                            Encore un mythomane
                                             smiley smiley smiley


                                          • filo... 23 décembre 2012 23:09

                                            Pourquoi vous me tutoyez ?

                                            Je répète, suivre qui ?


                                          • Romain Desbois 23 décembre 2012 23:13

                                            suivre le fil de la discussion benêt !!!


                                          • filo... 23 décembre 2012 23:55

                                            Pourquoi vous m’insultez ?

                                            Je répète pour la dernière fois suivre qui ?

                                            Je n’ai pas dis suivre quoi !


                                          • Shawford34 23 décembre 2012 23:59

                                            Bon, il est presque minuit, vous avez pas encore sauvé le monde, là ? smiley

                                            En ce qui concerne la Déesse des sleepings, on va lui mettre quelques points virgule et veiller à lui rabaisser le cyboulard smiley


                                            Et puis, avant de partir, pour l’auteur, le Pullitzer, vous le voulez tout de suite ou après votre meeting avec toute la presse internationale ? smiley 

                                            • Romain Desbois 24 décembre 2012 04:26

                                              dis donc l’auteur , va falloir apprendre la démocratie et la liberté d’expression.

                                              Où alors tes articles tu te les garderas pour toi.

                                              Je pense que c’est clair ?

                                              Qu’est ce que c’est que ce fascisme !!!

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Fethi GHARBI


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