Pas de fumée sans feu
A cause d’une loi Evin mal pensée et mal appliquée, le décret entré en vigueur le 1er février ne fait que diviser un peu plus les Français en leur martelant que c’est bon pour leur santé et qu’ils doivent s’y soumettre, de gré ou de force...
Ca y est, c’est fait : nous avons adopté - ou on nous a fait avaler - une des législations les plus dures concernant le tabac en Europe. Après des années de laxisme et de laisser-faire, où l’on a vu le confort des non-fumeurs maintes fois dénié ou raillé, le retour de bâton ne s’est pas fait attendre et n’a pas fait dans la demi-mesurette. Aux excès passés on a répondu par l’excès, l’heure est à la purge et aux dénonciations, comme on a vu à la libération les chasses aux sorcières menées avec aveuglement et sans pitié par ceux-là mêmes qui avaient été opprimés. Parallèle outrancier ? Peut-être, mais pas sûr...
Plutôt que de réfléchir à une solution médiane de type espagnole, qui puisse faire cohabiter les droits légitimes de ceux qui ne fument pas avec le plaisir culpabilisé de ceux qui le font, le rideau de fer est tombé, et des voix excédées de s’élever pour dire qu’ il était temps, que ça fait trop longtemps que ça dure, que les lobbies pro-tabac n’ont plus la mainmise sur les consciences et le pouvoir, que fumer donne le cancer et que c’est criminel, que ça rend chauve et impuissant, que ça donne mauvaise mine, que ça empêche de conduire correctement ou que ça mène en prison...
Les uns parlent de droit à la vie au grand air, les autres de celui de la mener comme ils l’entendent, et plutôt que d’apporter la paix sociale en cherchant le consensus, c’est l’ hystérie antifumeurs qui s’est installée. Drôle de climat. On entend parler de fumeur délinquant, de non-citoyen, de drogués à la solde du lobby pro-tabac qu’on doit soigner coûte que coûte, on voit fleurir les associations non-fumeurs montées par d’ ex fumeurs incitant à la dénonciation - anonyme bien sûr -, et les procédures judiciaires se multiplier dès que l’on lit le mot tabac, sur papier ou sur le Net.
Double discours que j’ai lu attentivement ici et là, dérangeant, où le fumeur est à la fois un asocial, un pestiféré, un empoisonneur, là où le non-fumeur est un citoyen modèle, sain, vertueux, honorable et exempt de critiques ; et en même temps une victime qu’il faut aider, lui et sa famille. Au sans-gêne des fumeurs qui s’adonnaient souvent à leur plaisir sans penser aux autres, a succédé l’obscénité des pourfendeurs de fumée, le nombre de morts au passage dû au tabagisme passif multiplié par cinq pour mieux frapper les esprits, en agitant les dépouilles comme des épouvantails pour effrayer la population soi-disant inconsciente. Après tout, la fin justifie les moyens, pas d’omelette sans casser des oeufs, dommages collatéraux dit-on en termes guerriers, car il s’agit bien de guerre et non de pédagogie. Le Jihad tabagique, la guerre sainte, la grande croisade, appelez ça comme vous voulez.
La santé, parlons-en ! Ne plus fumer, ne plus boire, ne pas manger trop gras, faire du sport pour vivre plus longtemps. En parallèle, la France reste l’un des pays où l’on consomme le plus d’ antidépresseurs au monde, où l’on s’ étonne des petites réunions de quartiers où les gens se parlent (encore) un peu alors que les digicodes ont verrouillé toutes les portes, où les mouroirs et les maisons de retraite pullulent d’ octogénaires dont tout le monde se fout sauf qu’ ls puissent vivre longtemps sans se préoccuper de savoir s’ ils... si nous vivrons mieux.
Nous nous dirigeons doucement mais sûrement vers l’ américanisation, temple de la judiciarisation imbécile et déshumanisante où l’on fait signer des décharges avant de servir un steack saignant mais qui compte le plus grand nombre d’obèses, où déjà dans des Etats ont interdit de fumer dans les voitures, ou dans les domiciles privés, où l’on attaque avant de dialoguer, le pays où l’on compte le plus grand nombre d’ avocats.
Est-ce cela, l’ avenir qu’on nous vend ?
Par nature, et de caractère j’ai tendance à me ranger du côté des faibles. Je ne fume mes cigares que chez moi, ou chez des amis quand ceux-ci me le permettent, je respecte les non-fumeurs, et je continue de le faire, mais sous prétexte qu’ils ont été bafoués dans le passé, je ne peux me résoudre à soutenir une marge de ceux-ci qui, contexte de curée favorable à leur haine de l’autre, s’autorisent la politique bushienne du "avec et contre nous" en manipulant les chiffres, en voyant des lobbies partout jusque sous le matelas, en culpabilisant ceux qu’ils aimeraient priver de leurs plaisirs, en se livrant à des méthodes et usant de discours d’un autre temps.
La loi est contextuelle, temporelle, humaine et mouvante voire contradictoire ; elle ne saurait être l’argument ultime qui remplace le dialogue et les valeurs. Que les légalistes purs et durs, agitant le code comme un fétiche, se repenchent sur la loi du 9 octobre 1981, quand d’un jour à l’autre la peine de mort est passée d’ une institution d’ Etat à une pratique barbare. Qu’ont-ils dit pour justifier leur approche dogmatique de la société ce jour-là ?
Je connais déjà les commentaires qui seront faits, je les ai déjà lus, mais je me rassure en me disant qu’ils ne sont pas représentatifs de l’avis général, parce qu’entouré de non-fumeurs, j’observe que ceux-ci sont aussi proches de l’écoeurement de ce qu’on peut lire et entendre que moi.
Si c’est un devoir de citoyen de défendre les plus faibles, c’est aussi un devoir citoyen de dénoncer et de combattre les excès, quitte à devenir hors la loi.
61 réactions à cet article
-
tres bon article qui prone une fois n’est pas coutume pour la modération, et non pas pour la divisuin, un grand bravo
-
« le nombre de morts au passage dû au tabagisme passif multiplié par 5 ».
Ah ? Où ca ? Et par rapport à quels chiffres de références ?
-
« Je connais déjà les commentaires qui seront faits, je les ai déjà lus »
Et je ne lis rien de neuf dans votre article non plus...
Il me semble que tout cela est outré, ce qui décrédibilise votre article.
Où alors dites-nous exactement où (forums avec excités pro et anti exclus bien sûr) vous avez vu que « fumeur est à la fois un asocial, un pestiféré... » et « le non fumeur est un citoyen modèle, sain... » ; et pourquoi vous vous sentez ’victime’ de ce décret qui ne fait pourtant qu’édicter ce que la bonne conduite (que vous respectez) imposerait ?
Merci d’avance.
-
09/02/2007 - Combien de personnes sont-elles mortes pour cause de tabagisme passif ?
Réponse :
* Selon l’enquête réalisée par l’académie de médecine en 1997, entre 2500 et 3000 décès sont imputables chaque année au tabagisme passif en France.
* Le groupe de travail « tabagisme passif » présidé par B. Dautzenberg arrivait aux mêmes conclusions en 2001.
* Une enquête européenne de 2006, faite sur des bases différentes, dénombrait plus de 5800 décès annuels en France mais séparait les décédés non-fumeurs (1.114) des décédés fumeurs occasionnels.
GA DNF
Source : http://dnf.asso.fr/index.cfm?pageID=49&quer_id=4073
-
« Double discours que j’ ai lu attentivement ici et là, dérangeant, où le fumeur est à la fois un asocial, un pestiféré, un empoisonneur, là où le non fumeur est un citoyen modèle, sain, vertueux, honorable et exempt de critiques ; »
Faut peut être arrêter les caricatures là. Un non fumeur est quelqu’un qui ne fume pas, point barre, rien ne l’empêche d’être asocial ou un salopard.
Je pourrais dire aussi que j’ai beaucoup lu des articles où le fumeur est présenté comme un hédoniste, un défenseur de la liberté, un bon vivant sympatique et le non fumeur, un néo taliban doublé d’un hystérique ! (cf l’article « Confessions d’un fumeur de tabac altermondialiste » d’Azur et les commentaires)
Que proposez vous précisément ?
« Par nature, et de caractère j’ ai tendance à me ranger du côté des faibles. »
Réflexe irréfléchi ! Les assassins et violeurs sont aussi opprimés par la loi et la société, ce sont des « faibles », vous les défendez aussi ? (Avant de me sauter à la gorge, je sous entends nullement que les fumeurs seraient des criminels, c’est le coté systématique de ce principe de « défendre les faibles » que je critique)
-
Mjolnir
Vous écrivez dans votre commentaire : « Je pourrais dire aussi que j’ai beaucoup lu des articles où le fumeur est présenté comme un hédoniste, un défenseur de la liberté, un bon vivant sympatique et le non fumeur, un néo taliban doublé d’un hystérique ! (cf l’article »Confessions d’un fumeur de tabac altermondialiste« d’Azur et les commentaires) »
Pourtant, dans mon article j’écris « Je pense comprendre les non-fumeurs et évite, autant que faire se peut, de les incommoder. Mais ce qui m’irrite par-dessus tout ce sont les grands inquisiteurs, déguisés en vierges effarouchées, qui mettent en avant la lutte antitabac pour casser du fumeur, et s’éviter par là même de porter un regard clairvoyant sur la noirceur de leurs âmes. ».
Ainsi il ne me semble pas que je parle de l’ensemble des non-fumeurs, mais d’une minorité agissante dont les agissements sont heureusement désavoués par bon nombre de non-fumeurs tolérants. Mais cette tolérance est dans ces milieux activistes et militants déjà considérée comme de la tolérance coupable...
-
@Azur
je me suis mal exprimé, j’aurais du écrire « lisez les commentaires de l’article »confession d’un...« »
Mais bon, je pense que vous l’avez compris dans ce sens à moins que vous n’avez pas lu les commentaires d’un certains JHL (ou JLH)
-
@auteur (désolé pour le doublon, repost au bon endroit)
« Je connais déjà les commentaires qui seront faits, je les ai déjà lus »
Et je ne lis rien de neuf dans votre article non plus...
Il me semble que tout cela est outré, ce qui décrédibilise votre article.
Où alors dites-nous exactement où (forums avec excités pro et anti exclus bien sûr) vous avez vu que « fumeur est à la fois un asocial, un pestiféré... » et « le non fumeur est un citoyen modèle, sain... » ; et pourquoi vous vous sentez ’victime’ de ce décret qui ne fait pourtant qu’édicter ce que la bonne conduite (que vous respectez) imposerait ?
Merci d’avance.
-
« Je connais déjà les commentaires qui seront faits, je les ai déjà lus, mais je me rassure en me disant qu’ ils ne sont pas représentatifs de l’ avis général, parce qu’ entouré de non fumeurs, ceux ci sont aussi proches de l’ écoeurement de ce qu’ on peut lire et entendre que moi. »
J’adore cette façon de clore d’avance toutes discussions : « je sais d’avance ce que mes contradicteurs vont dire et je suis déjà écoeuré »
« S’ il est un devoir de citoyen de défendre les plus faibles, il est aussi un devoir citoyen de dénoncer et de combattre les excès, quitte à devenir hors la loi. »
Devenir hors la loi donc fumer dans des endroits où il est interdit de le faire ? Où est il passé, votre respect des non fumeurs ?
Etrange, sur Agoravox, tous les intervenants fumeurs seraient tous des fumeurs modèles qui demandent toujours l’autorisation de le faire avec d’en griller une afin de ne gêner personne. Je veux bien les croire mais je n’en ai jamais rencontré, que ce soit dans les restaurants ou sur les lieux de travail. Ceci dit, je suis certain qu’il y a des fumeurs qui se retiennent de fumer en public mais vu le brouillard permanent dans les restaurants et bars, il y a encore trop de fumeurs « je m’en foutiste »
-
Moi même fumeur, je n ai rien contre cette loi sur le fond. J ai toujours fumé à l exterieur quand on me le demandait, rien de bien compliqué, même si c est moins la joie en hiver... La loi m ’évite juste de poser la question :)
C’est sur la forme que cette loi me dérange :
On continue à nous parler d’une interdiction dans les lieux « publics » alors que les endroits concernés par la loi sont des lieux PRIVES...Les buralistes et tenanciers de bars/resto devraient etre remboursé de leurs impots si leurs etablissements ne leur appartiennent plus.
Très peu de lieux publics sont concernés, la plupart sont des lieux privés ouverts au public, mais la nuance était sans doute trop « gênante » pour informer honnetement les citoyens...le choix du terme mensonger « public » est loin d’être fortuit, la loi s opposant au truc soit disant nommé « liberté » et « propriété privée », il fallait bien tricher « un peu »...
Morale : Quand on cache mal la merde au chat, on voit la bosse sous le tapis...
-
j’adore la morale
J’avoue aussi que pour moi les lois comme celle la n’ont pas a entrer dans les domaines privés, mais alors la question se pose comment gérer les domaines privés, moi je pense qu’un système de choix locaux fumeur / ou / non fumeur aurait eu ma préférence
-
Ok, le terme utilisé est un raccourci, qui induit une erreur d’appréciation. Je suis convaincu.
Mais entre « lieu public » et « lieu (privé ou public) ouvert au public », je ne voit pas ce qui est « gênant » ou malhonête, vu que la publicité (l’information publique) précise bien ce que cela concerne.
> la loi s opposant au truc soit disant nommé « liberté » et « propriété privée », il fallait bien tricher « un peu »..."
Le propriétaire de lieu privé ouvert au public, paye quand même taxes et impots sur son activité. Ca n’a jamais semblé aller contre la « liberté ».
A partir du moment où le propriétaire ouvre sa surface privée au public, il me semble normal qu’il suive certaines règle, visant aussi à protéger ce dit public.
-
Sa ne me derange pas la loi, elle est trop caricatural. Laissé libre aux société de loisirs, bars, discotheques, restaurants, de choisir s’ils sont fumeurs ou non fumeurs. Ne pas traité de delinquants, de voyous, de faineants, des gens qui travaillent, qui n’ont pas de casié judiciaire. la vrai delinquence s’aggrave. Les cités deviennent le repaire de mafias et de groupuscules, l’etat n’y va plus. Je pense que l’ont crée un faux probleme pour eviter de discuter des vrai problemes. Tres inquietant.
-
> Je pense que l’ont crée un faux probleme pour eviter de discuter des vrai problemes. Tres inquietant.
Des lois, on en créé ou modifie des dizaines par mois.
Pourquoi donc attendre le décret anti-tabac pour s’inquiéter qu’il y a plus important à traiter ???
-
à tici, et moi je pense l’inverse : on a créé un vrai problème pour évacuer un faux problème....
-
En fait la citation n’était pas de moi (d’où le « > » devant), mais une reprise du poste précédent pour illustrer la réponse. D’ailleurs je ne la défend pas, au contraire.
Je ne suis pas non plus de votre avis (si toutefois je vous ai bien compris), mais j’attends votre argumentaire pour en débattre.
-
Je pense que l’auteur decrit la raison pour laquelle cette loi est votee et repond directement a ses propres questions. Les Francais deviennent de plus en plus individualistes et se foutent de plus en plus de leurs voisins ; etre responsable et penser aux autres est une chose que les gens sont de moins en moins capables de faire.
Donc on impose a grand coup de loi car malheureusement il n’y a que comme ca que l’on peut obtenir des resultats. Je pense que beaucoup de non-fumeurs auraient prefere que les fumeurs aillent d’eux memes fumer en dehors des restaurants et les auraient laisse fumer dans les bars.
-
« Je pense que beaucoup de non-fumeurs auraient prefere que les fumeurs aillent d’eux memes fumer en dehors des restaurants et les auraient laisse fumer dans les bars. »
Moui. Ou plus simplement : appliquer la loi Evin (qui ne règle pas le problème de la protection des serveurs qui sont très exposés)
Cependant, si les nouvelles lois ou règles seront appliquées avec autant de laxisme que la loi Evin, on ne va pas aller bien loi. La seule mérite de tout ça est que cela a permis de relancer le débat.
Je trouve que le texte de l’auteur contribue à ce qu’il prétend dénoncer : diviser les français en critiquant les non fumeurs tout en victimisant les fumeurs pour conclure qu’il faut être dans l’illégalité.
Evidemment, il y a toujours des intégristes de part et d’autre en minorité comme dans tous les domaines mais je constate que la beaucoup de fumeurs ne sont pas gênés par les nouvelles interdictions, ils semblent même plutot d’accord. Peut être que certaines personnes ont intérêt à ce qu’il y ait vraiment une division pour que les choses en changent pas ?
-
à fred
Est-ce en multipliant les règles et autres lois que l’on arrive à faire mieux vivre les gens ensemble et à freiner cet individualisme forcené pour lequel je partage ton avis ?
Je pense que non, c’est l’inverse. C’est la multiplicité de ces « règles de détail » qui ont isolé les gens, rendant inutile le dialogue, le compromis, tout ce que tu a justement noté : « être responsable et penser aux autres ». Mais justement, cet encadrement légal efface la responsabilité, qu’elle soit individuelle ou collective.
La loi ne doit pas et ne peut pas cadrer tous les rapports humains. Contentons nous de quelques règles générales qu’une quasi-unanimité approuvent et laissons émaner de ces règles toutes les autres, qui s’imposeront d’elles même. Alors la responsabilité dont tu parles reprend toute sa place et le « penser aux autres », pour lequel je t’approuve, guidera la plupart de nos pas. (je sais ce commentaire idéaliste mais n’est ce pas le but de se rapprocher d’un idéal).
-
Il faudra un jour poser le vrai probleme.
l’état a t’il le droit de controler notre vie privé pour notre bien !, ou son pouvoir doit-il seulement s’arreter la ou l’on gene quelqu’un.
les exemples sont legion : taxes abusive sur le tabac, l’alcool ; interdiction des drogues ; amendes pour non port du casque ou de ceinture de sécurité ; ...
je suis d’accord pour interdire le tabac dans les lieux public car cela peut géner l’autre mais pas sur la surtaxe du tabac qui est fait pour me faire du bien malgré moi !
apres il faudrait définir quel est le niveau de gene acceptable pour l’autre. par exemple fumer dans un hall ouvert de gare est-ce vraiment une gene ?
et alors si j’ai envie d’etre con et de me faire du mal le role de l’état est il de m’en empecher !
quel est la force politique capable de faire entrer ca dans la constitution ? je pense etre mort avant que ca arrive.
-
moi je l’espère, je comprend les necessité d’une loi qui impose une « norme » dans les lieux public, mais pas dans les lieu privé qui sont par essence privé
-
En tant qu’ancien fumeur, je trouve cette loi iodiote, mais je sais que ceux qui l’ont proposé l’ont fait pour une toute autre raison que notre santé...
1/premièrement : je cite un article de Claude Reiss, biologiste moléculaire, ex-directeur de recherche au CNRS, article tiré de « L’Ecologiste » n°14 oct, nov, dec 2004 :
Le cancer le plus répandu en france est celui du cerveau (les agriculteurs notamment) mais aussi un peu tout le monde : en 50 ans, il a été multiplié par 14 dans la tranche d’âge des 35-39 ans, par 8 dans la tranche d’âge des 45-49 ans, par 7 et 6 dans les tranches d’âge de 55-59 et 65-69. 2/ je cite encore page 13 : « le cancer des poumons a été uniformément multiplié par 10. La faute au tabagisme ? C’est certe un facteur important mais de loin pas le seul...à l’évidence le cancer du poumon dépend aussi de facteurs environnementaux autres que le tabac... »
Deuxièmement : à une conférence de Jean-marie Pelt en 2003, j’ai pu apprendre qu’un de ses amis directeur d’hopital avait de plus en plus de cas de cancer du...cerveau et de malformations congénitales.
Le tabac à le dos large et parmis quelques idioties racontées (le tabagisme passif) j’aimerais savoir pourquoi les non fumeurs ne sont-ils pas en manque de nicotine lorsqu’ils ont été exposés au tabagisme dans un bar ou un restaurant alors qu’ils respirent la fumée. Si le tabagisme passif est réellement ce que l’on prétend, pourquoi, moi, ancien fumeur, ne suis-je pas redevenu fumeur après de longue séances de respirations enfumées dans les atmosphères saturées de tabac de quelques pubs de nuit ?
Troisièmement : ont nous parle de lieux publics, hors les bars, restaurants, pubs, boites de nuits, hôtels et j’en passe sont des lieux privés qui servent à usage professionnel. Pourquoi alors ne laisse-t-on pas les propriétaires de leurs lieux PRIVES décider de ce qu’ils veulent en faire, un lieu fumeur ou un lieu non fumeur.
Il y a donc ingérence de l’ETAT dans notre vie privée et donc limitation dans la propriété privée.A quand l’abolition de la propriété privée sous d’autres prétextes « humanistes » ?
A tous les fumeurs, résistez à l’oppression, faites vous plaisir, car après le tabac ça sera quoi ?
-
« quelques idioties racontées (le tabagisme passif) »
Ah, le beau négationisme du tabagisme passif ! Ben oui, c’est vrai, vous savez surement mieux que les médecins de l’OMS (fumée passive classée en cancérigène de catégorie A), que les médecins de l’Académie de médecine
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/014000432/0000.pdf
et même que Phillip Morris
http://www.philipmorrisinternational.com/CH_fra/pages/fra/smoking/Secondhan d_smoke.asp
De fait, il vaut mieux pour discuter nier le tabagisme passif. Car il est vai que le tabagisme passif est le seul vrai argument a cette discussion. Est-ce que la liberté de fumer donne le droit d’enfumer, donc de tuer ? Est-ce que l’employeur a le droit de forcer son personnel à travailler dans une zone enfumée ?
Réponse : au niveau de la loi, non. Il y a déjà des jurisprudences, au travail ou même (récemment) dans les casinos. Pourquoi la loi ne permet pas au proprietaire d’un resto de choisir d’etre completement fumeur ? Parce que cela met en danger la vie de ses serveurs. D’ou la loi : la seule zone fumeur possible est un fumoir, hermétique, et sans service possible dedans (pour proteger les serveurs).
La loi n’interdit pas de fumer. Elle interdit d’enfumer. Car le tabagisme passif est maintenant un fait scientifique. Donc fumer revient, au yeux de la loi, à tuer. A petit feu, certe, mais à tuer quand meme.
-
Bonjour, Il me semble que la gêne réside dans la fumée dégagée par l’incandescence du tabac et de son support. Si l’on supprimait cet effet, on pourrait apaiser les passions et satisfaire le plus grand nombre. Je crois me souvenir cependant que des solutions ont été essayées sans grand succès auprès des fumeurs qui étaient déstabilisés par l’absence de volutes. LVS
-
Pathétique article d’un drogué en manque ... Moi cette loi je ne la trouve pas assez stricte, mais ça viendra
-
Bon j’ai pas tout lu...trop fatiguant..tu peux fumer ici, tu peux pas fumer là, et c’est trés dangereux et c’est un peu plus dangeureux que de pas fumer mais sinon c’est un peu dangereux... Alors question : COMBIEN D’ENTRE VOUS HABITE DANS UNE VILLE DE PLUS DE 100000 HAB ET ROULE AU GPL ? pas grand monde hein, je veux pas extrapoler mais je voudrais juste rappeler qu’il serait bien de commencer par le commencement... A tous, fumeurs et non fumeurs rappelez vous : votre lessive tue, votre dentifirice est toxique, vous bouffez trop salé (pour les hypocondriaques le sel ca file des infarctus...je le sais ma mère est infirmière...ALORS), votre maison est bourrée de produits chimiques (antiblattes,antifeu, antigel, antilope),le lait que vous buvez le matin est chimique, le café aussi c’est dangereux tiens, et quand vous vous balladez au grand air en croyant respirer librement vous etes sur la finale des liners qui, jusqu’à preuve du contraire, tournent au gros Kero plein de particules lourdes...les gaz à effet de serre progressent à une vitesse vertigineuse et c’est pas à cause de l’homme, c’est à cause des vaches...Rappelez vous aussi que ca fait bientot 60 ans qu’il n’y a pas eu de grand cataclysme guerrier..alors, quand vous méditerai, dans votre tranchée boueuse prés à partir à l’assaut, vous remercierez le ciel de ne pas vous avoir fait fumeur : vous courrerai plus vite que les balles...et plus longtemps. L’humanité detruit la terre, arrangeons nous pour que nous ayons disparut avant qu’il n’en reste rien...J’ai 28 ans et je n’ai aucun espoir....je trouve toutes vos préoccupations grotesques et stériles...
-
Les chiffres ?
On annonçait à la louche 5000 décès par an dûs au tabagisme passif, en omettant soigneusement de préciser que sur les 5000, 1000 étaient non fumeurs et le reste des fumeurs. 1000 victimes non fumeurs, c’ est trop, inacceptable, mais il est obscène et moralement scandaleux de jouer sur les chiffres pour effrayer les consciences. C’ est faire preuve à mon sens d’ irrespect pour les citoyens, et pour les familles de victimes dont on estime que le nombre n’ est pas suffisamment parlant, alors on en remet une petite couche. Aux excès on répond par excès, politique du pire et rarement du meilleur.
Quant aux dérives, n’ importe qui, dôté d’ un PC et d’ une connexion, est à même de chercher sur google les noms d’ associations anti-fumeurs et non anti-tabac, de s’ inscrire à leur forum, et d’ y lire en quels termes (je les ai décrits, voire édulcorés) on parle des fumeurs, et ce qui se prépare pour l’ avenir, quand je cite « le climat sera plus propice car la population n’ est pas encore prête à cela ».
Inacceptable le sans gêne passé ou actuel d’ une partie de fumeurs qui ne soucient pas de la gêne qu’ ils occasionnent (je pense notamment à des personnes allergiques, que ça rend malade et que je comprends), mais il est intolérable que sous ce prétexte, des associations s’ emparent de la machine judiciaire et d’ un contexte qui est favorable pour chasser tout ce qui fume, et qu’ on voit fumer sous couvert de lutte contre le tabagisme alors qu’ il s’ agit de remplir son tiroir caisse et d’ influer sur l’ avenir d’ une société en la privant du droit d’ en débattre.
Le systême espagnol ménage les intérêts de chacun, sans stigmatiser une partie de la population par rapport aux autres. Une vraie voie du milieu, en somme.
L’ exemple de la photo de Sartre dont on a gommé la cigarette me revient sans cesse à l’ esprit : je hurlerais qu’ on diffuse des photos de moi dont on aurait gommé le cigare que je tiens en main.
Et ça, ce n’ est pas de la science fiction à la Big Brother, ça a été fait, et depuis plus personne n’ y pense...
P.S : en aparté, merci aux fumeurs et non fumeurs qui savent nuancer et se modérer pour pouvoir débattre de manière constructive et s’ entendre ; et un salut amical au cancre pour son témoignage parlant.
-
Félicitations pour cet article mettant bien l’accent sur la dérive dont est victime, pour ne pas dire coupable, notre société de plus en plus pusillanime, pour ne pas dire lâche.
Nos gouvernants sont partie-prenante dans cette grotesque mais pourtant efficace manipulation. Pendant que le bon peuple est occupé avec les campagnes et les lois anti-tabac, persuadé que dans les hautes sphères de l’Etat on s’occupe de sa santé, il perd totalement de vue les problèmes bien plus graves de l’insécurité sociale, du mal-logement, des délocalisations, des travailleurs dits pauvres car même en ayant un boulot ils doivent loger dans des campings voire pire, j’en passe et des meilleures...
Mais quant sortirons nous de cette grande narcose organisée ? Allons-nous laisser la Dame Blanche et le Petit Nicolas nous chanter des berceuses ?
Et pendant ce temps, les fumeurs sont jetés en pâture à la vindicte populaire. Jugez-en vous mêmes :
Les fumeurs ont une tendance à la délinquance
En France, 80 % des gens qui vont en prison sont des fumeurs. http://hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/adsp/adsp-44/ad442125.pdf
Sachant qu’il y a 600.000 emprisonnements, dont 80% de fumeurs et 20% de non-fumeurs, cela fait 600.000 x 0,80 = 480.000 fumeurs et 120.000 non-fumeurs en prison.
Sachant qu’il y a 25% de fumeurs et 75% de non-fumeurs sur la population totale, cela fait 60.000.000 x 0,25 = 15.000.000 de fumeurs et 45.000.000 de non-fumeurs.
Donc le pourcentage d’emprisonnements parmi les fumeurs est 480.000 / 15.000.000 = 3,2%, alors que parmi les non-fumeurs c’est 120.000 / 45.000.000 = 0,26%, soit 12 fois moins.
Si nous choisissons au hasard un fumeur, nous avons donc 12 fois plus de risque de trouver un prisonnier que si nous choisissons parmi des non-fumeurs. Ceci est une preuve de la tendance prononcée à la délinquance chez les fumeurs.
Source : http://pageperso.aol.fr/agena2003/
-
J’ai , moi aussi, essayé de lancer un dialogue, entre fumeur et non fumeur, non sur l’opportunité de ce decret, pris en application d’une directive européenne et de la loi Evin.(voir http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18650 ). Il ya donc, en France, une nouvelle division, fumeur, non-fumeur, à rajouter à celle déjà exitantes (droite, gauche, religieux-laïc, républicains-antirépublicains... ! La réalité contient plus de complexité et c’est, selon moi, la forme, la rédaction du décret qui est contestable, qui conduit à des réactions « militantes » et « puritaines »,etc. Imaginons, l’espace d’ubn instant un référendum sur le tabac, et imaginons que les « fumeurs » le remporte, cela leur permettrait-il pour autant d’imposer leur fumée au non-fumeurs ? celà leur permettraient-ils de les « enfumer à leur aise » ? Selon moi non ! car le vivre ensemble c’est aussi le respect de ce qui, pour chacun de nous, donne valeur à la vie. Nous assistons sur ces formums, à des reactions passionnés de « militants anti-fumeurs », parfois sectaires ! Mais à la question, qui les a rendus ainsi, je réponds, sans hésiter « les fumeurs »...ou plus exactement les personnes incapables de témoigner le moindre respect au personnes vivant autrement qu’eux !
Aujourd’hui le tabac, avec cette sorte de revanche, cet appel, parfois à la délation publique.
Et demain, qui seront les cibles des prochaines campagnes d’opinion, dans quels but, pour quel société, pour quel monde ?
Le débat qui s’instaure autour de cette question me paraît utiles, même s’il est parfois « excessif ».
Car échanger, dialoguer, c’est une des preuves, selon moi, du vouloir vivre ensemble !
-
michel,
Je suis tout a fait en phase avec ce que vous décrivez. Au sans gêne passé, l’ on répond avec les mêmes excès, sans discernement ni distance.
Pour exemple, je tiens un blog consacré au cigare, sur lequel je donne des avis, l’ un bien noté, l’ autre mal car mauvais...
Des membres de DNF, association anti-fumeurs, souhaitent le voir fermer ainsi que des dizaines d’ autres et que nous soyons condamnés à plusieurs dizaines de milliers d’ euros, alors que sur leur forum, l’ on lit des propos délirants et discriminatoires au sujet des fumeurs, exprimés en toute impunité avec la permissivité des cadres de cette association, où les fumeurs souhaitant débattre sont vilipendés.
En quoi un blog assez confidentiel destiné aux amateurs de cigare fait la promotion du tabac en empiettant sur le droit des non fumeurs ?
Et ceci vaut pour des dizaines d’ internautes, de journaux, de magazines, des milliers de photographies, de films, qu’ on souhaite voir interdire de diffusion au motif que ce sont de mauvais exemples...
Fort heureusement, la plupart des non fumeurs ne cautionnent pas cette vindicte mais l’ on doit faire remarquer qu’ une minorité d’ entre eux, animée par un contexte qui leur est favorable, verse dans l’ excès et empêche tout dialogue serein.
Pourtant nous sommes tous membres de la Cité, et celle ci se doit de fonctionner pour être vivable sur le consensus et non les affrontements, n’ en déplaise à ceux qui sont animés par l’ envie vengeresse d’ en découdre à tort et à travers.
On ne construit pas de paix durable sur de mauvaises bases, fussent elles légales.
-
@michel_carriere et bouddhaenshort
Merci pour ces deux derniers posts appaisants et exempts de véléité partisane.
@bouddhaenshort
Je veux bien croire qu’une partie de militants « extrémistes » (c’est à dire basique) de l’anti-cigarette existe (on peu le constater même ici parfois). Le gens ont toutefois le droit de penser ce qu’ils veulents, et d’en discuter. C’est un peu comme le racisme dans ce sens, en tout cas tant qu’il n’est pas suivi d’acte condamnable.
Je comprends que la dénigration systématique du tabac (et donc de ceux qui en usent) irrite les fumeurs, d’une façon générale (d’ailleurs, eux aussi, ont le droit de penser ce qu’ils veulent !). Je le comprends encore plus pour les fumeurs ’occasionnels’ (par plaisir), comme vous en faites l’éloge sur votre blog.
Ce que je conteste dans votre article, c’est de généraliser ce constat et d’en rendre responsable le décret.
Pire encore, d’inscrire ce décret dans une voie « de judiciarisation imbécile et déshumanisante », alors que ce n’est qu’un décret pour protéger les non-fumeurs.
Votre article, comme la plupart des articles sur le sujet sur agoravox, me semble plus être là pour tenter de trouver une justification à la resistance, au lieu d’une réflexion objective sur le décret.
-
Je ne prône pas la résistance mais le consensus pour satisfaire tout le monde. Rêfléchir, c’ est parfois désobéir.
Expliquez moi en tant que non fumeur en quoi une législation de type espagnole est inapplicable en France, plutôt que de passer par une interdiction totale dans les lieux publics et lieux privés accessibles au public ?
Une fois fait, expliquez moi en quoi des sites de particuliers doivent être fermés et leurs auteurs condamnés au motif qu’ ils vont à l’ encontre des droits des non fumeurs ?
-
> Rêfléchir, c’ est parfois désobéir.
Attention. C’est « agir » qui peut être désobeir. Réfléchir n’a jamais été interdit. Je pense que vous en êtes bien conscient, mais je préférais réetablir.
> Expliquez moi en tant que non fumeur en quoi une législation de type espagnole est inapplicable en France
Je ne pense pas qu’elle soit innaplicable. Il s’agit simplement d’un choix politique (donc subjectif) à mon avis basé sur : la protection de tous les salariés, la non « ségrégation » façon appartheid, l’ouverture des lieux « ouverts au public » à tout le public sans danger, et bien sûr la lutte contre le tabagisme ’addictif’, qui est un vrai problème. Ce qui me semble de bonnes raisons.
> Une fois fait, expliquez moi en quoi des sites de particuliers doivent être fermés et leurs auteurs condamnés au motif qu’ ils vont à l’ encontre des droits des non fumeurs ?
Vous parlez de votre site web ? Je n’en ai pas lu tout le contenu. Je ne peux vous donner qu’un avis de toute façon. Le reste est une histoire de justice. Vous recevez sans doute des pressions. Ce n’est pas une bonne chose, mais bon, dès que l’on rentre dans un sujet polémique, on s’y expose. Les politiciens en sont d’autres victimes, mais s’ils sont bons, ils savent ne pas en tenir compte et continuer à se forger leurs opinions en toute indépendance.
-
Merci michel et bouddha, je vois que l’on peut vivre ensemble sans se référer en permanence à des lois mais tous simplement à pensant à autrui, avec lequel nous formerons nous même le cadre de nos relations, qu’elles soient éphémères ou durables (voir mon autre commentaire plus haut).
-
Cyrkar,
Je ne peux que me retrouver dans vos propos et la démarche de conciliation qu’ ils proposent.
Encore une fois, la Loi n’ est pas nécessairement juste, et peut servir d’ un jour à l’ autre des intérets divers voire contradictoires au gré de l’ évolution du temps et des moeurs.
La paix vient avec le dialogue, non avec des textes qui sont certes nécessaires mais qui ne doivent constituer que d’ ultimes remparts et non des voies de recours systématiques.
-
une information d’importance.
Les enfants vivant à proximité d’une autoroute ou d’une route à fort trafic ont un développement pulmonaire réduit et leur santé risque de s’en ressentir à l’âge adulte, selon une étude américaine publiée vendredi en ligne par la revue médicale britannique The Lancet.
Plus de 3600 enfants et adolescents résidant en Californie du sud ont été suivis pendant huit ans, entre 10 et 18 ans, et leurs fonctions pulmonaires mesurées chaque année.
Les enfants et adolescents ayant vécu à moins de 500 mètres d’une route à fort trafic avaient des « déficits substantiels » dans le développement de leurs fonctions respiratoires par rapport à ceux ayant vécu à plus de 1,5 km d’une voie à fort trafic.
Lors des examens, les enfants devaient inspirer à fond et expirer le plus fort possible l’air de leurs poumons, plusieurs mesures de volume et de débit étant effectuées.
Le volume expiré maximal dans la première seconde (VEMS) des enfants ayant vécu à moins de 500 m d’une voie à fort trafic correspondait à 97% de celui des enfants résidant à plus de 1,5 km, soit un déficit de 3%. Pour une autre mesure de débit respiratoire (DEMM), le déficit dépasse 6%.
« Quelqu’un qui souffre dans l’enfance d’un déficit de fonctions pulmonaires aura probalement des poumons en moins bonne santé tout le reste de sa vie », souligne le principal auteur de l’étude, James Gaudeman (University of Southern California, Los Angeles).
À l’âge adulte, une fonction pulmonaire réduite est un « facteur de risque important pour les maladies respiratoires et cardiovasculaires », ajoute-t-il.
Des enfants non-asthmatiques et non-fumeurs « ont souffert de déficits significatifs de leurs fonctions respiratoires », ce qui suggère que tous les enfants en bonne santé « sont potentiellement affectés par l’exposition au trafic », précise le Pr Gaudeman.
Même lorsque la pollution est faible dans la région, les enfants vivant à proximité d’un axe routier important ont des risques de santé accrus.
Compte tenu de l’importance des effets constatés, « une réduction de l’exposition aux polluants liés au trafic conduirait à des bénéfices substantiels pour la santé publique », soulignent les auteurs, invitant à en tenir compte dans la règlementation.
Évoquant la concentration en carbone des gaz d’échappement des moteurs diesel et la pollution dues à des particules fines ou ultrafines, les auteurs précisent que d’autres études sont nécessaires pour définir la contribution de chaque polluant aux effets constatés sur le développement pulmonaire.
« Ces résultats posent d’importantes questions de société sur la structure de notre système de transport, les moteurs, les carburants, la combustion et la poussière des routes dans les zones urbaines », relève Thomas Sandstrom (University Hospital, Umea, Suède) dans un commentaire publié dans The Lancet.
L’étude suggère que la pollution « primaire » récemment émise est plus dangereuse que la pollution ancienne stagnant sous forme de résidus, a-t-il précisé à l’AFP.
source : http://www.cyberpresse.ca/
-
Malaise dans la démocratie.
Je suis fumeur mais aussi citoyen. Cette loi a été votée par un parlement élu démocratiquement. Elle entre donc dans le droit. En tant que citoyen, j’essaye autant que possible de respecter le droit. Donc comme la majorité des fumeurs, je respecterais cette loi.
On peu toujours discuter du bien fondé de cette loi d’un point de vue scientifique, mais je pense que la question de fond est ailleurs et c’est là que je ressent, comme beaucoup d’intervenants ici, un malaise certain.
Il semble que l’on assiste dans beaucoup de domaines et de façon plus en plus nette à une assimilation ou une confusion du droit avec la morale. Le droit formalise des lois qui permettent aux citoyens de vivre ensemble. La morale édicte des valeurs en terme de bien et de mal. Il semble que beaucoup de fumeurs aient le sentiment, à mon avis à juste titre, d’être jugés d’un point de vue moral, et, de fait on assiste à un glissement généralisé du droit vers la morale, à une régression de l’état démocratique vers une sorte de « théocratie laïque » (excusez l’oxymore, mais il est révélateur, pour l’état en question, d’une tendance fascisante. Orwell qui l’avait bien identifié l’appelais novlangue. Repérer les oxymores dans le discours publicitaire ou politique est une bonne façon de déceler les dérives fascisantes.)
Avoir à titre personnel des convictions morales est une chose, vouloir que ces convictions soient relayées de façon souterraine (car le fond moralisant est toujours occulté par des arguments rationnels) par le droit en est une autre.
Ce phénomène de moralisation de l’espace public n’est pas nouveau mais il était jusque là surtout présent dans des pays à forte tradition puritaine comme les USA ou certains pays du nord de l’Europe. La France et les démocraties latines échappaient encore à cette tendance, et c’est ce qui a mes yeux (et aux yeux de beaucoup d’anglo-saxons) en faisait tout le raffinement culturel et politique. L’actuelle campagne présidentielle, accée sur les « valeurs » et qui prend trop souvent la tournure d’une enquête de bonne moralité entre dans le même mouvement.
PS : Les rapports entre le droit et la morale sont complexes.Je ne suis pas jurite, mais si parmi vous il y a des spécialistes en la matière j’aimerais bien avoir des précisions sur cette question.
-
> Cette loi a été votée par un parlement élu démocratiquement.
En fait non, c’est un décret. Il n’est pas passé par le parlement (si j’ai tout bien compris). Mais cela fait quand même bien partie du droit, comme vous le signalez.
> une assimilation ou une confusion du droit avec la morale.
Le droit (« pour vivre en harmonie ») est basé sur une certaine morale (« vision du bien et du mal »), il y a donc forcément un lien fort. Votre question, je suppose, est : où sont les limites(entre « tu ne tueras point » et « tu ne mangeras pas de gras ») et les a-t-on franchies ?
Selon moi, tant que l’on n’empêche pas purement et simplement le fumeur de fumer, mais qu’on restreint simplement les endroits où il peut le faire, non. Quand même, il est civilisé le fumeur, il peut se retenir.
> Il semble que beaucoup de fumeurs aient le sentiment, à mon avis à juste titre, d’être jugés d’un point de vue moral
Mon avis perso, avec ma morale à moi : le fumeur qui me fume dans le nez, c’est mal ; le fumeur qui est ’addicté’, c’est mal. Je juge, je conçois que ça déplaise, mais bon, j’ai, comme tout le monde, le droit d’avoir mon opinion, de la donner, et même d’essayer de la transmettre.
Vous allez peut-être trouver ma réponse un peu simpliste sur la dichotomie bien/mal, mais je suis un peu obligé de caricaturer pour être concis.
PS : > Malaise dans la démocratie.
Une dernière fois (j’espère), je pose la question. Le malaise n’étant pas neuf, pourquoi maintenant toute cette polémique ? (merci de ne pas répondre « pourquoi pas ? »)
-
Pas de polémique, mais une volonté certaine de délimiter les choses et de circonscrire les excès.
Que vous ne supportiez pas qu’ on vous mettes la fumée dans le nez, normal, je ne le supporte pas moi même. Que vous jugiez par contre que fumer est mal n’ a pas à entrer en considération, pour la simple et bonne raison que cela relève d’ un choix personnel, conscient et informé depuis un bon moment (qui peut dire depuis une quinzaine d’ années qu’ il a commencé sans savoir ?), et que moi même je ne dis pas si c’ est bien, ou mal, je laisse le choix.
Les associations anti fumeurs, en réduisant les espaces où l’ on peut fumer, en attaquant systématiquement toute publication, sur papier ou sur internet, en exprimant la volonté que la presse spécialisée soit condamnée à de lourdes peines, en interdisant les photos où l’ on monte du tabac, tentent non pas seulement d’ éradiquer l’ enfumage mais le tabac tout court à moyen terme.
Certains demandent déjà à ce que l’ on ne puisse plus fumer dans un logement privé en prsénce de mineurs ou de personnes non consentantes, ou que l’ on ne puisse plus fumer dans la rue si on est en présence d’ une concentration de personnes (ex : les abris bus...).
En judiciarisant les rapports sociaux et privés, on ôte tout l’ effort pédagogique à faire en instaurant une répression qui tape aveuglément.
Il est à déplorer qu’ à cause du manque de savoir vivre d’ une minorité de fumeurs, tous soient pénalisés.
N’ importe qui peut s’ inscrire sur le forum de DNF et constater le climat violemment anti fumeurs qui y rêgne.
-
> Que vous jugiez par contre que fumer est mal n’ a pas à entrer en considération
Excusez-moi : entrer en considération dans quoi ?
> pour la simple et bonne raison que cela relève d’ un choix personnel,
Le fumeur a fait son choix, et je n’ai absolument rien à redire là-dessus. Mais si c’est un choix qui ne correspond pas à mes valeurs, je ne vais pas l’approuver.
> Les associations anti fumeurs, en réduisant les espaces où l’on peut fumer, en attaquant systématiquement...
Je ne tiens pas à faire la défense des associations. Elles vont peut-être trop loin, d’après ce que vous dites.
Cependant regardez le nombre de jeunes qui fument. Je ne pense pas qu’ils en soient arrivé là par goût, et certainement pas par leur libre arbitre. Il faut bien faire quelque chose contre ça, à mon avis.
> Certains demandent déjà à ce que l’ on ne puisse plus fumer dans un logement privé en prsénce de mineurs ou de personnes non consentantes
Oui, il faudrait préciser : est-ce que l’on ne pourrait pas fumer dans une pièce bien isolée (fumoir). Dans ce cas, ça me semblerait assez légitime : tous les habitants du logement circulent potentiellement dans toutes les pièces, donc normal de les protéger.
> ou que l’ on ne puisse plus fumer dans la rue si on est en présence d’ une concentration de personnes (ex : les abris bus...).
Bien sûr ! Je n’ai jamais compris que l’on fume dans les abri-bus, lieu couvert donc normalement soumis à la loi Evin. Et je ne vais plus aux feux d’artifices et autres joyeuseté foulesque, parce que je suis systématiquement gêné par les fumeurs.
Il ne faut pas se voiler la face : la fumée de la cigarette ne monte pas directement. Elle se disperse.
> En judiciarisant les rapports sociaux et privés, on ôte tout l’ effort pédagogique à faire en instaurant une répression qui tape aveuglément.
Je dirais plutôt que c’est un dernier recours qui a le mérite d’exister. La judiciarisation est malheureusement tout ce qui reste lorsque le reste a échoué, et c’est bien le cas.
> Il est à déplorer qu’ à cause du manque de savoir vivre d’ une minorité de fumeurs, tous soient pénalisés.
Oui. Voyez la taxe sur les supports numériques justifiés par le piratage.
En même temps, en quoi le décret pénalise-t-il les fumeurs qui sont respectueux des autres ? Vous ne pourrez plus fumer dans les futures ex-zones fumeur des restaurant ? je crois que j’ai déjà répondu à ça plus haut (protection salariés, risque d’apartheid...). Et puis, les restaurant vont peut-être se mettre à installer des zonez fumeurs « en règle », car c’est autorisé par la loi.
> N’ importe qui peut s’ inscrire sur le forum de DNF et constater le climat violemment anti fumeurs qui y rêgne.
Ben, n’y allez pas ! Est-ce que je vais sur les sites anti TiCi, moi ?
-
Pour répondre à TICI Je ne fais pas l’apologie de la tolérance, une personne privée peu trés bien affirmer que le tabac c’est mal, cela ne me dérange pas.
Dans le présent décret, l’interdiction ne portant que sur les lieux publics fermés on peut effectivement penser que cela reste dans le domaine du droit acceptable.
Ce qui m’inquiète beaucoup plus, et à mon avis c’est tout à fait d’actualité, c’est ce mouvement général vers une société de plus en plus inquisitrice à l’égard des comportements de chacun, et ce avec l’argument imparable de la « sécurité ». Il y a dans la même veine un mot qui me glace c’est la fameuse « transparence ». Mais jusqu’ou ira donc la « transparence ». Si la question du tabac provoque cette polémique, c’est justement parce qu’elle se situe précisément à la frontiére entre le public et le privé et même l’intime. Je dirais que c’est une loi limite ; mais on sent ici ou là que les choses n’en resterons pas là et que la frontiére entre le privé et le public devient de plus en plus fragile dans le sens de cette « transparence » bien sûr.
Ceci ne comporte pas seulement des risques pour l’espace privé, mais aussi pour la société dans son ensemble car à trop vouloir maîtriser l’humain, on aboutit à des effets pervers.
Pour finir permettez moi un jugement de valeur, vive l’opacité !
-
> Si la question du tabac provoque cette polémique, c’est justement parce qu’elle se situe précisément à la frontiére entre le public et le privé et même l’intime.
Je crois que je comprends vos arguments. Une précision simplement : si la loi entre dans la sphère « privée » (ce qui n’est pas encore le cas, il me semble, puisqu’on peut fumer chez soi, et que les restaurants accueillent le public), je suis certain qu’elle n’entre pas dans l’intime.
Après, que les fumeurs se sentent atteint dans leur intimité, je ne nie pas. Si j’étais un, disons, sniffeur de farine convaincu et que d’un coup, on me dise que c’est mal et qu’on me l’interdise, alors qu’avant je pouvais, oui je me sentirai atteint sans doute. Mais si c’est vrai que c’est mal... quoi de plus normal.
Maintenant, vu les billets d’humeur et les differentes explications que vous me donnez à lire, il me semble qu’il y a un amalgame entre deux débats : celui du décret, et celui de la crainte qu’il amêne pour le futur.
Et je regrete profondément que la crainte d’une dérive soit ainsi utilisée pour descendre un décret dont le but est simplement la protection des non fumeurs.
-
Réponse à TiCi
Il n’ y a pas d’amalgame, le décret est légitime en soit, je l’ai dit, mais ceci n’empêche pas de pointer qu’il s’inscrit dans un mouvement plus vaste d’intrusion moralisante du corps social dans l’espace privé. Je ne parle pas seulement de faits mais d’une tendance. A vouloir décrire une tendance, on risque certes de se tromper, mais on ne sort pas pour autant de l’analyse pour entrer dans « l’humeur »
Pour ce qui est des faits, la société civile précéde la loi et voici deux anectodes symptomatiques :
Il m’est arrivé d’allumer une cigarette sur un quai de gare désert et en partie à ciel ouvert. C’était avant cette loi mais j’étais dans mon tort compte tenu de la loi Evin. La seule personne présente sur le quai à fait cent mètres pour me demander sur un ton trés condescendant de bien vouloir éteindre ma cigarette en faisant valoir que c’était dangereux pour les enfants. Il n’y avait que nous deux sur le quai, j’ai éteint ma cigarette. Mais on peu se demander ce qui peu justifier un tel zéle de la part de nos concitoyens.
Depuis quelques jours dans le métro on entend une annonce rappelant l’interdiction de fumer, cette annonce est suivie de conseils pour le seuvrage nicotinique. Outre le fait que personne ne fume plus dans le métro depuis longtemps, j’estime que ce n’est pas à la RATP de s’inquièter de ma santé.
On peu ne voir là que des anegdotes sans importance, moi je pense au contraire qu’elles sont trés significatives et peu rassurantes.
-
@Warning
> « le décret est légitime en soit, je l’ai dit, mais ceci n’empêche pas de pointer qu’il s’inscrit dans un mouvement plus vaste d’intrusion moralisante »
On s’est bien compris. Mais ce que vous dites me semble contradictoire : dire que le décret est légitime d’un côté, donc le justifier, puis l’utiliser comme exemple d’une dérive moralisante, donc le désavouer.
> Mais on peu se demander ce qui peu justifier un tel zéle de la part de nos concitoyens.
A mon avis : si on laisse faire une fois, on ne peut plus rien dire après. Un fumeur vous voit et il dit « tiens, lui le fait, alors je ne vais pas me gêner non plus ». Et là, la spirale est lancée.
> Depuis quelques jours dans le métro on entend une annonce rappelant l’interdiction de fumer, cette annonce est suivie de conseils pour le seuvrage nicotinique.
Je crois que ces annonces sont « légales », un peu comme « fumer tue » sur les paquets.
> Outre le fait que personne ne fume plus dans le métro depuis longtemps
Inexact. Ca reste marginal, mais il y en a encore. J’en ai encore croisé un hier soir.
> j’estime que ce n’est pas à la RATP de s’inquiêter de ma santé.
La RATP ne s’adressait pas en particulier à vous. Tous les fumeurs ne sont pas forcément aussi bien informé que vous. Et puis, c’est une sorte d’enrobage, pour faire plus humain justement : « à ceux qui ont un problème pour s’abstenir, voici une solution possible ».
En définitive, qu’est-ce qu’il y a de méchant et « dérivatif » dans ce message ? Dans les avions, si on précise qu’il y a un sac pour vomir, est-ce que le gens malade en transport le prendront mal, ou pour une dérive ?
Moi, je préfère franchement ça que : « les fumeurs, quai de gauche, les non-fumeurs, quai de droite ! » (dérive espagnole possible).
-
« Moi, je préfère franchement ça que : »les fumeurs, quai de gauche, les non-fumeurs, quai de droite !« (dérive espagnole possible). »
C’ est votre point de vue de non fumeur, mais la majorité des fumeurs sont POUR cette solution que vous trouvez (un peu démagogiquement) discriminatoire. Merci tout de même de vous en inquiéter, mais elle conviendrait parfaitement à pléthore de fumeurs. Il est symptomatique d’ ailleurs que vous qualifiiez la loi espagnole comme une dérive.
Je rejoins Warning dans son inquiétude, légitime. La novlang est en marche et pour nous tranquiliser, on nous chante des berceuses...
Quant à la Loi, bien que je m’ y conforme, je ne perds jamais de vu que dans une guerre, le vainqueur est un héros, le vaincu jugé hors la loi sur un coup de dé.
-
@ auteur
> « Il est symptomatique d’ ailleurs que vous qualifiiez la loi espagnole comme une dérive. »
Précision : je n’ai pas qualifié la loi espagnole de dérive. J’ai parlé d’une dérive possible de cette loi en apartheid.
Certains fumeurs souhaitent peut-être ça, car leur « liberté de fumer » est plus forte que le reste ; mais que cela concerne la majorité reste à prouver, surtout quand je lis tous les commentaires inquiets accusant le décret de créer une scission dans la population. Tout cela bien sûr sans parler des problèmes d’organisation et leur coût, et de chaque « particularisme » qui réclamerait son quai propre à son tour (et un quai pour les handicapés moteur, un quai pour les aveugles,etc...).
-
@ auteur (encore)
> « je ne perds jamais de vu que dans une guerre... »
S’il vous plait, pourquoi parler de « guerre » encore. Pourquoi céder aussi facilement à la violence ???
Je suis d’accord que la vérité peut changer d’une époque à une autre. Mais de là à faire du tabac un produit sain, il faudra quand même réécrire l’histoire. Alors en attendant...
-
Pour un aménagement de type espagnol, le coût est à la charge des propriétaires des lieux privés, il n’ y a donc pas lieu que vous vous en inquiètiez.
Quant aux particularismes dont vous parlez, l’ avancée d’ une société se mesure entre autres à sa faculté à les intégrer afin que tout le monde vive le moins mal possible ensemble.
Quant au tabac, personne n’ a dit que c’ etait bon pour la santé, et les termes guerriers évoqués se retrouvent dans le discours de certaines associations anti fumeurs qui considèrent que tous ceux qui sont contre ce décrêt sont « enrôlés » par le lobby pro-tabac. Attaquer des sites internet sans discussion préalable ne me semble pas être une méthode très pédagogique.
Il suffit de consulter le planning de leurs activités (procès en cours contre de multiples organes de presse, des sites internet, des restaurateurs...) pour s’ en apercevoir.
Mon but n’ est pas de convaincre que fumer est une bonne chose, mais de dire qu’ on peut laisser le choix à certains établissements de choisir s’ ils veulent être fumeurs ou non fumeurs.
Je ne vois pas en quoi cela gênerait un non fumeur, et ceux que je connais et que j’ interroge à ce sujet me répondent par l’ affirmative.
-
@ auteur
> « Pour un aménagement de type espagnol, le coût est à la charge des propriétaires des lieux privés, il n’ y a donc pas lieu que vous vous en inquiètiez. »
Il me semblait que l’on parlait aussi des lieux publics (des gares par exemple).
Restaurant, discothèque etc : si j’ai bien compris le type espagnol, c’est tout fumeur ou tout non fumeur. Donc pas d’aménagement nécessaire.
> Quant aux particularismes dont vous parlez, l’ avancée d’ une société se mesure entre autres à sa faculté à les intégrer afin que tout le monde vive le moins mal possible ensemble.
Exactement ! Alors pourquoi tenez-vous à séparer fumeurs et non fumeurs ?
> les termes guerriers évoqués se retrouvent dans le discours de certaines associations anti fumeurs
... que vous condamnez. Alors ne suivez pas leur exemple. Le débat sera plus serein.
> Mon but n’ est pas de convaincre que fumer est une bonne chose, mais de dire qu’ on peut laisser le choix à certains établissements de choisir s’ ils veulent être fumeurs ou non fumeurs.
Je ne veux pas répéter tout mon argumentaire. Voyez plus haut. C’est un choix, il a des justifications valables. On aurait pu en faire un autre avec d’autres justifications. Il faut arbitrer, c’est un choix politique, on a des élus pour ça.
> Je ne vois pas en quoi cela gênerait un non fumeur, et ceux que je connais et que j’ interroge à ce sujet me répondent par l’ affirmative.
Moi je vois : en vacances, il m’est déjà arrivé de passer 1/2 heure à errer de restaurant en restaurant à la recherche d’un coin non fumeur. En vain. Ca ne me semble pas normal.
-
« Exactement ! Alors pourquoi tenez-vous à séparer fumeurs et non fumeurs ? »
Euuuh, les non fumeurs souhaitant légitimement ne plus être enfumé, et les fumeurs voulant continuer à pouvoir sortir et fumer, la séparation est pour ces derniers la seule alternative en dehors de l’ interdiction.
Ca me semble assez simple à comprendre.
-
@auteur
> « Ca me semble assez simple à comprendre. »
D’un côté, vous dites qu’une société évoluée est une société qui intègre la différence (et je suis bien d’accord avec vous).
D’un autre côté, vous souhaitez solutionner le désaccord fumeur/non fumeur en les séparant, plutôt qu’en fixant des règles leur permettant de cohabiter.
Alors euuuh désolé, mais oui, j’ai des difficultés à vous comprendre.
Cela dit, j’ai bien compris votre point de vue ; et je pense que vous avez compris le mien.
-
En l’ occurence, le décrêt pris rejette les fumeurs dans la rue en bannissant la fumée des établissements privés fréquentés par le public.
Si ceux ci, on l’ a compris, ne peuvent cohabiter à cause de la fumée, et que des solutions existent pour que chacun trouve des lieux conviviaux répondant à ses attentes, je ne vois pas en quoi cela peut gêner les non fumeurs.
En ce sens, on contenterait tout le monde, plutôt que de stigmatiser l’ ensemble des fumeurs au motif -réel et indéniable- qu’ une partie d’ entre eux a abusé en d’ autres temps.
-
> « ...je ne vois pas en quoi cela peut gêner les non fumeurs... »
Je pense que nous tournons un peu en rond.
La solution que vous pronnez a d’autre défauts. Je vous ai déjà donné des arguments pour expliquer, dans mon post du 10 février 2007 à 11H59.
« la protection de tous les salariés, la non »ségrégation« façon appartheid, l’ouverture des lieux »ouverts au public« à tout le public sans danger, et bien sûr la lutte contre le tabagisme ’addictif’, qui est un vrai problème. »
Je vous ai aussi parlé de la difficulté, dans certains endroits, pour trouver des lieux de convivialité non fumeur.
Voilà. Je ne me répèterai plus dorénavant.
-
Dont acte.
Les arguments opposés, bien que je les entende et les comprenne, ne justifie pas sérieusement l’ interdiction totale.
Prévention ? Déjà fait, depuis au moins 15 ans : campagnes de prévention, avertissements sur les paquets de tabacs et dans les magazines...
Ségrégation ? Argument démagogique. Et quand boien même, la majorité des fumeurs s’ y soumettraient avec plaisir pour peu qu’ ils puissent sortir et fumer.
Protection des salariés ? Aménagement d’ un espace fumeur clos, à charge pour le fumeur d’ aller chercher sa consommation au bar.
On tourne en rond dès lors qu’ on tâche de trouver des arguments sérieux contre les propositions de consensus.
Mais ça n’ est pas nouveau, hélas, il ne fait pas bon dans certains pays d’ être centriste, et de parler de voie du milieu en écartant libéralisme ou radicalisme, les interdits étant je le concède bien plus pratiques et efficaces à court terme...
Cela évite d’ avoir à rêfléchir, des fois que...
-
« Protection des salariés ? Aménagement d’ un espace fumeur clos, à charge pour le fumeur d’ aller chercher sa consommation au bar. »
Ben voila, ca tombe bien, c’est très exactement ce qu’a prévu la loi : la possibilité d’avoir un espace fumeur, a condition que celui-ci soit clos et sans aucun service à l’intérieur, justement pour protéger les salariés.
Ce n’est pas du tout le modèle espagnol que vous demandiez avant, qui lui permet à un restaurant de devenir completement fumeur, donc avec service dans l’espace fumeur, au mépris justemenet de la protection des salariés.
Vous pouvez donc arrêter de demander l’application d’un modèle « espagnol », et vous réjouir, car la loi applique exactement le modèle que vous souhaitez : un espace fumeur clos, à charge pour le fumeur d’ aller chercher sa consommation au bar.
-
Ce n’ est pas le modèle que je souhaite de prime abord mais en cas de rejet de la solution espagnole ça peut être une alternative.
-
@l’auteur,
Vous dites qu’une minorite de fumeurs ne repectent pas les non-fumeurs. Si c’etait le cas, nous n’en serions pas la ; il est tres rare de voir un fumeur demander a ses voisins si la fumee les derange. Peut etre que les fumeurs de ce forum sont une exception mais je dirais que moins de 1% des fumeurs dans les restaurants m’ont demande si ca me derangeait.
Par rapport a la methode Espagnole, il serait bien de penser que ca marcherait en France mais les restaurateurs ont deja les deux clienteles (fumeurs et non-fumeurs), pourquoi s’embetteraient-ils a rendre leur restaurant non-fumeur ?
Et malgre la loi, il reste beaucoup plus d’espace fumeur que non-fumeur : la rue, chez vous et vos amis, la nature, les espaces publics non-couverts...vous vous dites centriste par rapport a ce probleme mais vous cherchez juste a conserver vos habitudes. Vous est-il impossible de ne pas fumer dans un restaurant ou bien si l’envie vous presse d’aller fumer dehors ?
Oui c’est malheureux d’en arriver a passer des lois (ou decrets) mais malheureusement il semblerait que ca soit la seule methode pour que les gens deviennent courtois. En France, nous n’aimons pas respecter, ce cote roublard fait parti de notre charme parait-il. Sauf que ce non-respect (fumer dans les restaurants, de ne pas respecter les queues, ne pas ramasser les excrements de son chien, conduire a toute vitesse en grillant les feux oranges...) est de plus en plus associe a un caractere individualiste qui le rend insupportable.
-
Nous ne passons pas d’un excès (celui de la permissivité) dans l’autre (celui de la repression). Nous ne faisons que constater l’echec des tentatives precedentes de reglementation sur le tabac.
Je me rappelle parfaitement les premiers mois qui ont suivi la loi Veil, ceux qui ont suivi la loi Evin. Pendant ces semaines, les fumeurs respectaient les interdictions dans les Train, les RER, les quais de gares fermés.
Et puis les premiers ont transgréssés la règle, personne n’a réagi. Je me suis battu pendant des années, au sens propre, pour avoir fait remarquer a des fumeurs qu’ils fumaient dans des endroits interdits. Vieux ou jeunes, basanés ou « bon français », ils sont tous illetrés et incapables de dechiffrer la signaletique, meme quand elle est sous leurs yeux.
Que ce soit la gare de La defense, la Station « Chatelet les halles », les fumeurs se moquaient des règles et des lois .
Qui osera le contester ?
Alors oui, il fallait aller vers le repressif. Mais ne desesperez pas, mesdames et messieurs les toxicos, dans notrer beau pays, entre le vote d’une loi et son application, tout depend des intentions electorales du ministre en charge de son application...
L’interdiction des chiens dangeureux et leur sterilisation ? Qui osera dire qu’elle est mise en oeuvre par les services de police ?
Alors cette nouvelle loi anti-tabac n’est sortie que parce qu’une sondage a montré qu’il y avait une forte demande des franaçsi alor que la reforme etait initialement prevue pour l’année prochaine...
-
Bizarre ... Comme c’est bizarre ! Dix jours à peine après l’entrée en vigueur du décret portant interdiction de fumer dans tous les lieux à usage collectif, voilà que l’on nous annonce, à grands renforts de publicité, l’arrivée du Champix, un nouveau remède miracle qui va permettre à coup sûr aux fumeurs d’arrêter de fumer.
Seul petit problème : à en croire les quelques articles consacrés à ce nouveau médicament, il serait à peine plus efficace que les substituts à base de nicotine jusqu’alors commercialisés (avec, de surcroît, de multiples effets indésirables).
Quoiqu’il en soit, à plus de 4€ /jour le traitement (non remboursés par la sécurité sociale), c’est sûr que l’industrie pharmaceutique, qui a eu l’heureuse idée d’être prête au bon moment, doit être ravie de constater à quel point le hasard du calendrier fait parfois bien les choses. Elle doit surtout se frotter les mains en songeant aux sommes colossales qu’elle va pouvoir engranger, tout en sachant pertinemment - compte tenu des piètres résultats de ce remède-miracle - que ce n’est pas demain que le tabagisme sera éradiqué en France. (et que donc, ce marché restera porteur pendant encore de nombreuses années).
Et de son côté, l’Etat encaissera toujours autant de taxes sur le tabac et en plus (oh ! surprise !)la TVA sur le Champix.
Que les « Baisés » lèvent la main !!!
-
@JLE
> « Que les »Baisés« lèvent la main !!! »
De qui parlez-vous exactement ?
Personne n’est obligé de fumer, ni d’utiliser du Campix ou quoi que ce soit.
Il me semble que, si « baisés » il y a, c’est alors consentant.
-
Ceux qui ont cru naïvement que le décret dont il s’agit n’était justifié que pour des considérations totalement liées à la santé publique et, bien entendu, désintéressées.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON