L’anglais facile : réalité ou mythe ?
Qui n’a entendu, à l’école ou dans les médias, le cliché de « l’anglais facile » ? Du cliché à la propagande, il n’y a qu’un pas... Remarquons tout d’abord que si cette facilité était réelle, les professeurs n’auraient nul besoin de le répéter sans cesse ! De même, il y a longtemps que les conférences internationales et les congrès scientifiques n’utiliseraient plus ni traducteurs ni interprètes ; or, leur nombre est sans cesse croissant, notamment dans l’Union européenne (UE).
1. Rappelons-en les principales difficultés :- La principale est sa phonétique irrationnelle. L’absence de règle pour l’accent tonique implique que la prononciation de chaque mot doit être apprise séparément ! Cela rend la lecture peu efficace pour progresser, et une immersion linguistique prolongée devient indispensable pour acquérir un bon niveau.
- L’orthographe est difficile. Impossible de déduire la prononciation d’un mot à sa lecture.
- Les tournures idiomatiques sont innombrables (comme "Eastern Europe" et "East Africa").
- Un cliché fréquent dit que oui, la phonétique n’est peut-être pas commode, mais que ce serait compensé par une grammaire facile, car quelques verbes simples et courts sont très utilisés. En fait, cela ne facilite rien : en s’associant à une trentaine de particules, les dix verbes les plus fréquents de l’anglais (be, come, go, run, take, etc.) forment 13 000 des verbes les plus courants de cette langue ! Bien malin qui s’y retrouve. Et il existe 283 verbes irréguliers.
- De nombreuses relations grammaticales ne sont pas exprimées, aboutissant à de faciles confusions pour les étrangers. L’anglais est donc flou, ce que les professeurs qualifient poétiquement de "langue contextuelle", c’est-à-dire qu’il faut parfois toute la phrase pour comprendre le sens, et que souvent des gens pensant avoir un niveau correct ne remarquent pas telle ou telle ambiguïté : par exemple le titre intitulé "Short Breathing Exercises", qui peut se traduire par "brefs exercices de respiration" ou par "exercices de respiration brève".
- Le vocabulaire anglais est très riche du fait de sa double origine latine et germanique, ce qui aboutit souvent à des doublons (liberty/freedom). Il n’est pas rare qu’une seule de ces formes soit la bonne dans telle ou telle expression. Homonymies et polysémies sont très nombreuses. Cette richesse n’est qu’apparente car elle n’apporte rien au sens mais augmente grandement la difficulté.
- Le fait de baigner dans les chansons anglophones depuis l’enfance, la non-traduction des titres de films, ainsi que le nombre croissant d’anglicismes dans certains milieux - médias, mode, journalisme ou revues "people", monde du spectacle, économie, politique, sciences - nous donne une fausse impression de familiarité avec la langue, et nous fait surestimer notre niveau.2. Rendons grâce aux esprits lucides : nombre de linguistes, de polyglottes et de pédagogues l’avaient déjà écrit, mais la pression de l’économie, du politique et du dogmatisme est si forte que de tels avis sont étouffés.
Citons Claude Hagège, par exemple, qui dans un entretien au Figaro, déclarait :
(Propos recueillis par Marie-Laure Germon, 30 juin 2004)
"- Pourtant, vous avez plusieurs fois dit et écrit que l’anglais était tout sauf facile à maîtriser...
- La réputation de facilité de l’anglais est totalement absurde. Winston Churchill remarquait avec esprit que l’anglais était certainement la langue la plus facile à parler mal. Seulement, les entreprises françaises vivent dans l’illusion que l’anglais fait vendre, et sa « maîtrise » est donc devenue le préalable à la tenue de n’importe quelle réunion scientifique ou projet à visée extra-nationale."
Ou encore, un site québécois sur les mensonges de l’anglais.
Ces sites étant très détaillés, je ne citerai qu’un seul exemple, tiré d’un article linguistique et humoristique de Claude Piron, "Vraiment masos, ces Terriens !"
Des millions de gens prononcent le A de la même façon, même dans des langues d’alphabets différents comme le grec ou le russe. Mais en anglais, non :
"(...) ici, l’Angleterre - la même lettre a rarement cette prononciation pourtant universelle, elle correspond à toute une gamme de sons différents. Regardez ces mots écrits et écoutez comment je les prononce : bad, all, father, courage, face. Quelque chose entre "a" et "è", "o", "â", une sorte de "i", "éy"."
Ou le témoignage d’un interprète sur les congrès médicaux :
« L’anglais parlé par un Indonésien est-il, dès la première seconde, compréhensible pour le Brésilien qui se dit anglophone ? Permettez-moi d’en douter. J’ai écrit, ailleurs, qu’au cours de congrès médicaux internationaux, l’anglais parlé par des orateurs français était souvent totalement inintelligible pour les participants australiens, néo-zélandais ou pakistanais, parce qu’il n’y avait pas un seul, je dis bien un seul, accent tonique qui fût correctement placé. Alors, que dire des malheureux Japonais, Suédois et autres Mexicains dont la langue maternelle n’est pas l’anglais ! Les seuls membres de l’auditoire qui le comprenaient étaient les autres Français dans la salle. »
3. Rappelons que la GB a un nombre d’enfants dyslexiques élevé, et sa phonétique aberrante n’y est certainement pas pour rien.
Le français a 35 phonèmes (les sons), l’anglais 46. Mais ces sons peuvent être écrits de différentes façons (o, eau, aux, au, haut, etc.) : le français a 190 graphèmes, l’anglais 1120 !
Le taux de dyslexie est nettement plus élevé en Angleterre qu’en France, et inexistant en Italie, ou plutôt, comme ce nombre est très faible, il n’est pas réellement dépisté.
(Article paru dans Science : Jean-François Démonet de l’unité Inserm [Institut national la santé et de la recherche médicale] de l’Hôpital Purpan de Toulouse a mené la partie française de l’étude. Le reste de l’équipe est composé de scientifiques italiens, anglais, canadiens.)
Bien que ce sujet soit peu exploré et que les causes de la dyslexie soient probablement multifactorielles, il est clair qu’il y a un lien entre la phonétique plus ou moins difficile de la langue et la dyslexie.
En France, les enseignants estiment qu’on apprend à lire au CP, en un an.
En Angleterre, les enseignants estiment ce temps d’apprentissage de la lecture à trois années.
Dans les langues avec moins de graphèmes, quelques mois suffisent pour passer de l’alphabet aux syllabes et à la lecture : finnois, polonais, tchèque, russe, indonésien...4. Enfin, la France vient de reconnaître officiellement que l’anglais était une langue difficile !
Comment ?
Eh bien, par la voix du ministère de l’Education nationale et du Bulletin officiel (BO) sur l’enseignement de l’anglais :
BO n°6, 25 août 2005, programme des collèges LV anglais.
"L’anglais est en effet, contrairement aux idées reçues, une langue difficile pour les francophones, en particulier à l’oral.(...)
IV Phonologie
"... en effet, la segmentation syllabique de la chaîne parlée française s’oppose au caractère accentuel de la chaîne parlée anglaise, dans laquelle les phénomènes de réduction peuvent poser des problèmes de compréhension." (...)
" Le schéma accentuel du mot est immuable et doit à ce titre être appris pour chaque mot nouveau. Un accent mal placé peut déformer totalement un message, voire le rendre inintelligible."
Les pédagogues de l’Education nationale confirment donc, en pédagol, surnom du langage de la didactique, la phonétique chaotique de l’anglais et ses conséquences sur l’apprentissage.Conclusion : chaque fois qu’un journal ou qu’un enseignant répètera le cliché de « l’anglais facile », rappelons-lui, poliment mais fermement, qu’il s’agit au mieux d’une erreur, au pire de pur « lobbying » !
216 réactions à cet article
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L’anglais difficile ? C’est surement parcequ’en France, on ne sait pas enseigner les langues correctement.
Les francais sont sans doute ceux qui massacrent le plus la langue de Shakespeare en Europe.
J’ai eu la chance de voyager un peu a travers le monde, et d’apres mon experience, seuls les Chinois sont aussi mauvais que nous. Mais eux ont une bonne excuse : passer du Putonghua à l’anglais est bien plus difficile que du Francais à l’anglais.
Quelle est notre excuse à nous ? le systeme éducatif qui est plus que déplorable au niveau des langues. En effet, comment voulez vous progresser en anglais quand tout ce que vous avez, c’est un magneto vieux de 20 ans avec une cassette, controlé par un « professeur » d’anglais avec sont horrible accent francais qui ne connait de la culture anglophone que ce qu’il a appris en FAC d’anglais, voir, avec un peu de chance, de ses séjour de 2 semaines à Londres.
Alors avant de vous plaindre de la difficulté de la langue, essayez donc d’apprendre le Mandarin... ou encore mieux allez donc assister à un cours pour apprendre le Francais en Chine. Vous serez etonné de voir la tete des étudiants Chinois quand on leur explique qu’en Francais, il y a le passé simple, le passé composé, le subjonctif passé ou bien qu’on ne prononce pas les consonnes à la fin d’un mot etc...
L’anglais n’est certes pas si facile à apprendre, mais il faut relativiser, l’anglais est sans doute l’une des langues les plus simples et des plus accessibles, contrairement au Francais !!!
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commentaire assez étonnant et même consternant après un article qui démontre amplement, et sur des bases scientifiques irréfutables, que l’anglais parlé présente des difficultés intrinsèques, qui n’existent pas pour d’autres langues !
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« en France, on ne sait pas enseigner les langues correctement. »
« J’ai eu la chance de voyager un peu a travers le monde »
Et vous n’avez pas vu que dans le monde entier (sauf les anglophones de naissance et peut-être dans les pays où l’anglais est appris très tôt et pendant très longtemps) les gens disent la même chose ? Qu’ils sont nuls en langues, qu’on les enseigne mal... Je suis polyglotte et je sais de quoi on cause sur les forums Ceci dit, les Français sont dans la bonne moyenne dans l’UE, contrairement à ce que vous dites.
« essayez donc d’apprendre le Mandarin... »
Le mandarin, le français, l’anglais en tant que langues s’écrivent avec une minuscule
Au fait, l’étude du mandarin progresse de 33% chaque année. C’est une langue très régulière, les difficultés étant les tons et l’écriture... D’ailleurs, la GB compte l’enseigner massivement :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-864117,0.html
Comme ça, ils seront compétitifs sur le marché du travail, et nous, comme vassaux bien obéissants, continuerons à apprendre l’anglais.
« l’anglais est sans doute l’une des langues les plus simples et des plus accessibles »
Vos arguments SVP. Les clichés, on en entend déjà assez.
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Parler anglais est facile... BIEN parler anglais est une gageur que même les anglophones ont du mal à concrétiser.
Je vis depuis deux ans aux états unis et mon anglais s’est largement amélioré même si je suis loin de parler avec une grande fluidité, je me fait comprendre. Ce qui m’a le plus intrigué c’est le temps que prennent les gens à trouver le bon « mot » il y en a tellement qui veulent dire la même chose (en plus je suis dans le domaine scientifique donc il est important que tout le monde comprène biende quoi on parle).
Dans mon laboratoire je cotoie des mélanaisiens, des japonnais, des chinois, des mexicains, des brésiliens etc... et bien pas de souci pour se comprendre... mais pour les ricians pure souche c’est une autre paire de manche avec leur putain d’accent tonique de merde... assez comique quand lors d’une réunion le seul qui comprend pas de quoi il se parle c’est le seul américain de la salle (avec une présentation en anglais).
Soit dit en passant certains ne font aucun effort... les étrangers le leur rende bien
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Bon artcile, sur le fond comme sur la forme.
* l’anglais oral, on s’en branle. Pour l’instant, professionnellement comme sur internet, ce qui compte surtout c’est l’anglais écrit, et la lecture beaucoup plus que l’écriture. Beaucoup plus facile !
* c’est vrai que l’enseignement des langues est débile, en France. J’ai fait plus de progrès en anglais un an à raison d’une heure par semaine (soit à peine 40 heures au total) que pendant tous le reste de ma scolarité précédente (soit 12 ans dont une bonne partie plus de 2 heures par semaine, soit de l’ordre de 500 heures). Le prof, le bon ? Un vieux schnock ringard. La méthode, la bonne ? des listes thématiques de mots et d’expression, par paquet de 50 et plus, avec la prononciation qui va bien. A la fin de l’année ça vous fait un bon vocabulaire, correctement appris et bien contextualisé, de plusieurs milliers de mots usuels. De quoi comprendre et se faire comprendre à l’oral, et à l’écrit de quoi interpréter correctement les (rares) mots qui vous manque.
* être obligé d’apprendre l’anglais, ça ne signifie pas être obligé d’apprendre le « bon » anglais, celui de l’aristocratie britishe ! Pourquoi avoir des scrupules à le massacrer et à faire dériver vers des formes plus facile pour nous, genre « simple english » ? Vive « I will » plutôt que « I shall » !
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Comme j’ai dit... la difficulté est relative. Personne n’a dit que apprendre une langue se fait les doigts dans le nez !
Apprendre l’anglais, pour nous francais, est plus simple que pour les chinois.
Certes il y a la prononciation qui nous pose probleme, mais ca vient surtout de notre enseignement, qui utilise des methodes completement depassées.
J’ai « etudié » l’anglais à l’école pendant 7 ans, et en sortant du lycée, je ne pouvais pas cracher un seul mot en anglais... et pourtant j’etais dans la moyenne de la classe. Et puis je suis parti aux US... au bout d’un mois seulement, j’ai appris plus qu’en 7 ans de cours. et apres 2 ans, je n’avais plus aucun probleme pour communiquer avec les autres (apres il y a le probleme des accents, c’est autre chose)
Enfin, je suis parti en Chine, et la, j’ai eu de vrai difficultés à apprendre la langue. Meme si la grammaire est tres simple, la prononciation est tres difficile.
Donc il faut savoir relativiser, et surtout, comprendre que le probleme ne vient pas de la langue anglaise elle meme, mais de la methode d’apprentissage en France.
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Je parle et pratique quatre langue, et en apprend une cinquieme. Etant scientifique, ma langue de travail est l’anglais. Le pire anglais prononcé est l’anglais made in Taiwan, a se flinguer. Les francophones ont un accent particulier. les Japoanis ont tres peu de son dans leur langue maternelle (le japonais est ma seconde langue), et c’est un souvent un cauchemard pour un non-nippophone pour comprendre l’anglais made in japan. Ce qui est encore plus marrant, c’est d’entendre le japonais made in morocco !! tres courant a Tokyo.
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J’ai eu un peu le meme parcours que vous, mais je ne pense pas que ce soit l’enseignement tel qu’il se pratique en France qui pose problème.
J’ai pu me rendre compte que bien que ne sachant pas aligner 3 mots au début de mon expérience internationale, avec le temps, j’ai intégré le vocabulaire puis j’ai été capable de le mobiliser petit à petit. Mais la grammaire que j’avais apprise à partir de la 4e était là et ça m’a bien aidé ! Certains profs ne m’ont pas fait progresser, c’est vrai mais j’en ai eu de bons en 9 ans.
Le problème est bien que tant que l’on ne baigne pas dans la langue étrangère, qu’on n’est pas obligé de la pratiquer avec un minimum de régularité, il est illusoire de penser apprendre une langue correctement. Et ce problème n’est pas spécifique à la France.
Il est intéressant de noter que les pays scandinaves (encore eux, mais qu’est ce qu’ils font mal ces gens là ? ), le niveau d’anglais est très bon. Cela tient essentiellement, à mon avis, à une semi-immersion. Etant peu nombreux, ils ne doublent jamais les films/séries à la télé, et ils sont donc exposés très tot au son et aux tournures de l’anglais avec les sous-titre etc... Pas seulement de l’anglais d’ailleurs mais la majeur partie de ce qui est diffusé est comme partout américain.
Et j’allais oublier : les italiens aussi sont pire que les français, en ce qui concerne l’anglais.
Stéphane, 6 au bac à l’épreuve d’anglais.
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« Vive »I will« plutôt que »I shall« ! »
Sauf que, ca n’a pas le même sens...
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Malheureusement tu es en train de perdre ton français...
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Sincèrement, que la prononciation des Italiens ( avec une majuscule, n’est-ce pas.) soit moins bonne que celle des Français, j’en doute ... Je suis moi-même sicilienne d’origine, j’habite en Belgique, et,il faut le dire, je n’ai aucun problème en anglais, alors que j’étudie le néerlandais ,et l’allemand ( sans oublier le latin mais bon c’est mort). Il est faux d’affirmer que c’est une langue facile : la grammaire anglaise est complexe, contrairement aux apparences. La conjugaison,elle, n’est pas évidente non plus, et le vocabulaire,bah c’est une question d’étude... En ce qui me concerne, j’ai eu la chance d’avoir des profs super qui m’ont donné le goût de l’anglais, donc...
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L’anglais est effectivement difficile a bien maitriser, j’ai débarqué en Angleterre à 20 ans, après avoir toujours été dans les meilleurs de ma classe en anglais, dés le CM2 (ce qui m’a permis de prendre une avance considérable), au collège, au lycée, et en études supérieures.
Et bien ce n’était pas si simple, j’ai mis un bon mois à me faire comprendre, et j’ai ensuite passé une année entière au Pays de Galles, et maintenant je peux dire que je maitrise à peu près correctement l’Anglais. Et encore je n’irais pas dire que je suis biligue. Je me plante encore régulièrement sur les accent toniques des mots peu courants...
Les comparaisons avec le Français sont déjà édifiante, mais pourtant il ne faut pas oublier que le Français n’est pas simple non plus (ce qui est par contre relativement bien reconnu à l’étranger), le nombre de Graphèmes est largement supérieur au nombre de Phonèmes.
D’autre langues comme le Finnois, ou le Breton sont beaucoup plus simples, un lettre se prononce d’une manière, éventuellement il y a 2 possibilités, mais c’est rare.
Je compte bien apprendre l’esperanto qui me semble encore la seule langue suffisement simple pour que je puisse l’apprendre sans trop d’efforts à mon age.
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Jes la esperanto ne senrevigos vin, nek pro ĝia facileco ( mi lernis ĝin tamen maljuna, kaj nun, du jarojn pli poste, mi lernigas ĝin al mian emeritan amikojn ), nek tra ĝian estontecon de tutmondan lingvon, tial antaŭen !!
Jetés à l’eau, il ne nous reste plus qu’à nager !!
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La question posée n’a pas de sens ou ne se pose qu’entre collégiens.... Toutes les langues sont « difficiles » dès qu’on entre dans leur approfondissemnt et dans leur pratique fine .La notion de difficulté est toute relative, tout juste peut-on distinguer des groupes linguistiques dans lesquels l’apprentisssage peut être plus ou moins aisé, du moins au début. Demandez à Claude Hagége...
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Effectivement, vous soulevez un point intéressant : peut-on comparer les difficultés des langues, existe-t-il des critères objectifs de difficulté ? Ce sera le sujet de mon prochain article, s’il est accepté. Cette discussion n’aurait pas lieu d’être si l’anglais était mis sur le même plan de difficulté que le français, par exemple, ou l’allemand. Mais comme ce n’est pas le cas, comme on nous rebat les oreilles avec ce cliché dans tous les médias, je trouve que la question posée dans le titre reste valable à partir du moment où cette supposée facilité de l’anglais est utilisée comme argument dans le débat sur les langues dans l’Union européenne.
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Je ne voulais pas vous peiner, Krokodilo, effectivement c’est ce que je voulais sous-entendre : il n’y a aucun critère objectif permettant de définir la difficulté d’une langue, passée (éteinte) ,présente et à venir. Bon courage, le problème va être difficile à résoudre !...On attend l’article.
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La seule langue que je maitrise pas trop mal c’est le français (sauf evidemment les fautes de frappes et mon clavieer QWERTY) et je continue a apprendre a maitriser ma propre langue, ce qui dur. Mon anglais est comprehensible par tout le monde, meme par un californien. Mon japonais est correct, suffisamment pour echanger des bons mots entre japonais, mais je fais des fautes de grammaire, car mon japonais est celui de la rue. Mon allemand est claudiquant, et mon neerlandais est suffisant pour qu’un neerlandophone comprenne qu’il faille passer a l’anglais ou au français en urgence
Il n ý a pas de langue a priori plus facile. Une langue, c’est comme une photo JPEG entrelacée. Au premier niveau c’est facile, les fonctions de bases, apprendre a dire bonjour et acheter son pain quotidien ou a faire un rapport a son client, amen. Vient le niveau suivant, celui de l’humour, de l’amour, de la pensee, du dialogue elaboré et nuancé. Puis viens le niveau zen, celui dans lequel on peut exprimer sa pensee parfaitement avec un mot, un seul. Puis vient le niveau des poetes, dans lequel on sait pourquoi les mots sont ainsi et on apprecie la beauté de la langue et ou on pleure en lisant une phrase ciselée.
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Bonjour
Il y a clairement un ÉNORME problème dans notre apprentissage des langues en france. Il suffit de comparer le niveau avec les étudiants erasmus qui vienne ici. Souvent il parlent bien français ( j’entend : tenir n’importe qu’elle conversion sans recourt a l’anglais )... et pourtant en discutant avec eux, on se rend compte qu’il ont commencé le français quelque année auparavant seulement. ( 3, 4 ans )
Et il sont toujours surpris quand je leurs explique que la TOUS les étudiant français ont fait ( au minimum ! ) une dizaine d’année d’anglais. Ils ne comprennent pas comment on peut etre aussi mauvais après 10 ans.... amusant n’est-ce pas ?
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Quels étudiants précisément ? Les Espagnols, les Portugais, les Lettons (pour ne citer qu’eux) ont un meileur niveau d’anglais ? J’ai des doutes
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Je confirme ; mon epouse etant anglaise, mes 2 enfants ont ete bilingues franco/anglais des qu’ils ont pu s’exprimer.
Naturellement, en 6ieme, ils ont pris allemand 1ere langue et quand nous avons parcouru l’allemagne en camping car, mon fils avec 3 ans d’allemand et ma fille 1 an ; Bien qu’ayant eu le meilleur prof d’allemand du college, ils etaint incapables de s’exprimer y compris pour des phrases tres simples ; en creusant, les cours etaient essentiellement grammaire et litterature et tres peu d’expression orale.
Cela illustre tres bien votre point : l’enseignement des langues en France est une catastrophe au niveau productivite : tant d’heures de cours sur tant d’annees pour un resultat a peine moyen. un peu d’humilite et allons voir en suisse ou en allemagne comment acquerir les fondamentaux d’une langue de maniere efficace en 2/3 ans.
Imaginez le nombre d’heures de cours economisees et le nombre de profs bien mieux remuneres s’ils enseignaient les langues comme les autre europeens !
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Encore une fois : quels autres Européens ? Pour fustiger l’enseignement des langues en France, il faut comparer. C’est vrai que les Luxembourgeois font mieux, mais ils consacrent 50% du temps scolaire aux langues et ne brillent pas du tout dans les autres matières.
L’expression orale, une autre panacée des temps modernes... méthode qui a été à la mode dans mon pays il y a une vingtaine d’années et qui a vite démontré ses insuffisances. Il n’y a pas de miracle : les langues, c’est un gros travail et surtout beaucoup de temps qu’il leur faut consacrer.
Quant à l’enseignement des langues en GB, n’en parlons pas...
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Pourquoi les petits Norvégiens parlent-il si bien l’anglais ? L’apprentissage se fait en petits groupes de 6/8, comme en Finlande et en Allemagne(pour ce que je connais).Chez nous, c’est parfois 35 par classe...
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En fait de 10 ans d’anglais, ça représente 1500 à 3000 heures de cours, devoirs à la maison inclus. Les étudiants d’Erasmus sont pour la plupart très motivés à l’apprentissage des langues, et la motivation est un facteur clé dans ce domaine. S’il y a un problème dans l’enseignement des langues enn France, il est de savoir pourquoi on parle uniquement de l’anglais, pourquoi on l’IMPOSE à l’école primaire (aucun choix par les parents), et prochainement au CE1 puis au CP... Dans le même temps, les Anglais se détournent de l’étude des langues européennes au profit de l’arabe ou du chinois :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-864117,0.html
Ainsi, ils font un joli doublé : pendant que nous Français courrons après un « fluent english » en culpabilisant bêtement, ils seront les plus compétitifs à l’embauche dans l’Union européenne grâce à l’anglais ET plus compétitifs pour le recrutement dans le bizness avec les chinois ! Bien joué, il faut le reconnaître, c’est fort. Je ne l’ai pas dit, mais je pense qu’on est en train de se faire entuber en Europe sur le plan linguistique. Ah, tiens ? finalement je l’ai dit.
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Effectivement,les langues pourraient très bien être en option au lycée pendant trois ans, avec une vraie diversité linguistique ; une langue choisie avec une bonne motivation rentrerait beaucoup mieux qu’un anglais subi et imposé depuis l’école primaire. En fait, le choix est entre imiter les pays nordiques qui ont fait le choix du tout-anglais, et donc faire le forcing en ce sens, le plus tôt possible et à fond dans les oreilles, ou rester dans une certaine diversité linguistique, comme cela a longtemps été le cas en France, et l’est de moins en moins...
Non, l’enseignement des langues n’est pas mal fait en France, non, les profs ne sont pas des nuls, non la France et les Français n’ont pas à avoir honte. Le problème est conceptuel, on refuse de discuter du fond du problème, la dérive vers le tout-anglais (qui menace également la Suisse jadis paradis proclamé du plurilinguisme heureux), la diversité linguistique.
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j’ai du mal m’exprimer. et de toute façon c’etais un peu hors sujet. Je parlais plus particulièrement de leurs niveau en français. Il est souvent bluffant vue le nombre d’année de pratique
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@ Krokodilo
« La dérive vers le tout-anglais », ça vous rappelle quelque chose ? :
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Enfin un article qui combat les idées reçues sur la soi-disante facilité de l’anglais... Je suis en angleterre depuis 15 jours pour un déplacement professionnel. Je confirme que l’anglais n’est pas facile à parler.
Pour demander un reçu au restaurant : « I need a receipt, please ». Comment prononcez-vous « receipt » ? la bonne prononciation est « riciiiitte ». Si vous dites « recipte », on vous comprendra mais en vous regardant bizarement...
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Oui, pour ma part j’ai beaucoup moins de mal a parler anglais avec des gens dont ce n’est pas la langue maternelle. Il sont moins tatillon sur la prononciation, et sont plus facile a comprendre. ( le top étant les espagnols je trouve, leurs accent rends l’anglais limpide )... mais avec des britaniques, a chaque fois c’est la honte. Répéter 15 fois le meme mots, se dire « ah bah merde alors, ça se dit pas comme ça ». L’exemple de receipt est bon.
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Il y a aussi une différence entre ceux dont l’anglais est la langue maternelle et les autres.
Les premiers ont tendances à ne faire aucun efforts pour la prononciation, ni pour la compréhension, les seconds si.
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Effectivement, j’ai souvent fait la même expérience, je préfère baragouiner un « kitchen english » avec un touriste qu’essayer de comprendre un Irlandais qui croit que je parle bien parce que je prononce deux ou trois mots correctement ! Entre non-natifs, on articule davantage, on parle lentement (on cherche nos mots...), on évite les tournures idiomatiques (on en connaît très peu...), on est tranquilles quoi ! De plus, aucune raison d’avoir la honte, la difficulté des langues est très largement sosu-estimée : les gens ayant un niveau fluide sont très rares, et c’est toujours le fruit de circonstances particulières (familles biculturelles, expatriés, raisons professionnelles, etc).
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@I need a receipt
Vous enfoncez une porte ouverte... L’article indique que l’anglais a 46 sons et 1120 façon de les prononcer. Donc, si vous ne savez pas le prononcer ce n’est pas en le lisant que vous pourrez le faire et vous semblez vous en plaindre. Ayez avec vous un petit dictionnaire et apprenez l’IPA. -
@Fred
Et si vous commenciez à lire ce qui est écrit ?.. 1120 graphèmes, ce n’est pas 1120 façons de prononcer. Consultez un dictionnaire pour apprendre le sens du mot « graphème ». -
@I need a receipt
En effet, en partant du principe que l’anglais n’est pas phonétique, la première chose à faire est d’apprendre les sons qui n’existe pas dans sa propre langue et ensuite apprendre à prononcer les mots. Car personne ne peut deviner comment prononcer : iron, colonel, woman, women ou encore choir. Mais cela me paraît le baba. Mais j’ai remarqué que le plus difficile est de se faire comprendre par les non natifs si vous prononcer correctement. J’ai demandé en Espagne un « receipt »/rɪˈsit/ et il n’a pas compris car j’ai prononcé correctement le /ɪ/ sans le p avec avec le /i/... Donc cette langue est doublement difficile tellement elle est mal parlée
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Anglais vachement facile, français horriblement difficile, ce sont les clichés tenaces. Est-ce vrai ? D’un côté, plus la langue ressemble à la langue maternelle d’un « apprenant », plus elle est perçue comme facile. Mais il y a des critères objectifs à considérer.
1. Alphabet.
Anglais : non phonétique, 20 voyelles, 46 phonèmes, 1120 graphèmes.
Français : non phonétique, 16 voyelles, 36 phonèmes, 190 graphèmes.
2. Prononciation.
Anglais : chaotique, insaisissable ; impossibilité de fixer une norme, les règles existent, mais les exceptions sont trop nombreuses pour pouvoir lire des mots inconnus.
Français : chaotique, règles existent avec quelques exceptions, il est possible de lire des mots inconnus pour la plupart des cas.
3. Accent tonique.
Anglais : indéfinissable, fixé par l’usage ; aucune norme ne peut être établie.
Français : fixe, sur la dernière syllabe.
4. Verbes irréguliers.
Anglais : 283.
Français : 81.
4. Identification de la fonction grammaticale.
Anglais : très confuse, le même mot pouvant être un nom, un verbe, un adjectif, un adverbe...
Français : plus claire ; il existe des mots faisant office à la fois d’un nom et d’un adjectif, mais les verbes et les adverbes sont identifiables.
5. Syntaxe.
Anglais : ordre des mots rigide, la moindre inversion change le sens.
Français : ordre des mots fixe, mais l’inversion est possible, le sens n’est pas altéré (une belle maison - une maison belle).
C’est vrai que les verbes français, c’est pas de la tarte, mais l’anglais est-il mieux ? Présent simple, présent progressif, preterit simple, preterit progressif, présent perfect simple, présent perfect progressif, past perfect simple, futur simple, past future, conditionnel présent, futur proche, passé exprimant une habitude... Si on se souvient que plusieurs temps français ne sont pour ainsi dire jamais utilisés... disons, ex æquo pour l’anglais et le français de ce point de vue.
Ca fait 5 points en faveur du français plus facile que l’anglais
Et pour moi personnellement le français, malgré ses difficultés, est plus accessible que l’anglais (ni l’un ni l’autre n’est ma langue maternelle). Attention, « plus accessible » ne veut pas dire « plus primitif » !
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Ce qui rebut les gens avec le français, c’est qu’il existe un mot pour chaque chose, ce qui oblige à connaitre beaucoup de vocabulaire. Avec 10 mots d’anglais, on fait 30 noms, 45 verbes et 18 adjectifs.
Après il y en a qui dise que c’est plus clair.
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Ah bon ? On nous dit que l’anglais est la langue la plus riche en vocabulaire. Des exemples illustrant votre pensée svp.
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@ Skirlet :
Qui dit ça ? Et l’allemand, qui peut fabriquer des néologismes à volonté à l’aide de son système d’ajout de préfixes et de suffixes ? Et le russe, dont la grammaire est un casse-tête terrible ! La langue anglaise a sa noblesse, mais je ne comprends pas bien en quoi elle serait la plus subtile au monde...
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> Français : ordre des mots fixe, mais l’inversion est possible, le sens n’est pas altéré (une belle maison - une maison belle).
non : un sale type n’est pas forcément un type sale...
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Et une maison fermée n’est pas une maison close.
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« Et le russe, dont la grammaire est un casse-tête terrible ! »
Il peut produire des dérivés à volonté avec des affixes. Ceci dit, chaque langue a ses difficultés. Quel est votre niveau du russe ? Ou vous vous êtes dégonflé après avoir jeté un oeil sur la grammaire ?
« La langue anglaise a sa noblesse »
Comme toutes les langues.
« mais je ne comprends pas bien en quoi elle serait la plus subtile au monde... »
Et qui a dit ça ?
D’ailleurs, où sont les exemples que j’ai demandés ?..
Un sale type, une maison close sont des expressions idiomatiques, mais en anglais il y en tout plein. Ce qui n’annule pas le fait que l’inversion en français a moins de conséquences.
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Concernant l’apprentissage du francais ayant beaucoup de contact avec des gamins qui apprennent à lire, au moment de l’apprentissage, je constate toujours les mêmes erreurs dans la verbalisation des nouveau mots et avec toujours la même question : ha bon on dit comme ca, pourquoi ? Et moi je répond toujours c’est comme ca, pour dire j’en sais rien et c’est comme ca toujours. Alors je n’ose pas imaginer si je vivais en anglophonie, toutes les 3 minutes j’aurais cette question.
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« Cette richesse n’est qu’apparente car elle n’apporte rien au sens »
Article pertinent, sauf pour cette affirmation.
Ainsi il y a une nuance entre « liberty » et « freedom », le premier terme est plus abstrait.
On peut parler de « freedom from religion » liberté à l’égard de la religion, mais non de « liberty from religion ».
Il y a de nombreuses ambiguités en français (ainsi « tremble » est soit un nom d’arbre, soit une forme verbale). Certaines n’existent pas en anglais.
L’anglais fait par exemple la distinction entre le temps qu’il fait, « wheather », et le temps qui passe, « time »
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- Liberty = anglais.
- Freedom = américain.Après il y a peut-être eu une différence de signification à la base, mais c’était il y a longtemps.
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bien sur ... et la « Statue of Liberty », sur « Liberty island », c’est un monument anglais sans doute...
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non c’est un monument francais, d’ou liberty mon ami
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« Liberty » et « freedom » sont tous les deux utilisés en Américain, c’est la connotation qui est différente. Liberty sonne plus officiel, (...with liberty and justice for all) et pour beaucoup d’Américains, les mots d’origine latine sonnent plus prétentieux, ils les utilisent moins.
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Oui, parler et comprendre l’anglais parlé est difficile. Mais peut-on estimer qu’écrire et lire l’anglais écrit est facile ?
Yes, it is difficult to speak and understand spoken english. But is it easy to write and read written english ?
Hum, j’ai traduit au pied levé. A défaut d’être correct, j’espère au moins que c’est compréhensible...
Am.
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hi krokodilo ,
si tu aimes les chats , les chats aiment aussi les crocos ; y arrives tu à le prononcer what i sent to the blue nipple two weeks ago ?
Three Swedish switched witches watch three Swiss Swatch watch switches. Which Swedish switched witch watch which Swiss Swatch watch switch ?
ce qui veut dire:Trois sorcières suédoises et transexuelles regardent les boutons de trois montres Swatch. Laquelle de ces sorcières suédoises et transexuelles regarde quel bouton de quelle montre Swatch ?
et après on dira que les anglais ont pas d’humour
all the best
the cat
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J’ai déjà du mal avec « combien ces six saucisses ici, ces... c’est 6 sous, si... » ou avec « les chaussettes de l’archi-Duchesse sont-elles sèches », alors dans une autre langue... Je suppose qu’il existe de pareils exercices de diction dans toutes les langues.
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@ The Cat
You speak english better than the Ch’ti language...(corrige mes fautes)
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@ Krokodilo
Prononcez croix-rouge en espagnol : « cruz roja » (pas simple..)
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normal , i’m from Calais , my chtibuddha
eul bio parlach à nouzot’ il est plus oral que chul papier , ici y z’avtent pon la voix deuch’nord a vint’ , et sul radio bleu povence , y’a miroule qui connot edmond tanière pour passer tout in haut de ch’terril :))
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@ The Cat
Hi The Cat, how many mice did you eat today ? English is a very simple language, very easy to learn.
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Il y a aussi « ejercicio », 3 sons inexistants en français, hormis le « r » roulé dans certaines régions.
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Tout ce que vous dîtes sur l’anglais est vrai, mais c’est aussi restrictif. La phonétique anglaise n’est pas simple, mais ce n’est pas ça qui pourrait en faire une langue difficile.
On pourrait de la même façon dire que le mandarin est facile à cause de sa conjugaison, ou le latin pour son orthographe.
Votre avis vient probablement du fait que vous vous intéressiez à l’espéranto, conçu pour être simple à apprendre. Intéressez-vous donc à une langue non-artificielle et vous reviendrez sur votre jugement. Découvrez donc le japonais et son double système de prononciation pour chacun de ses 5000 caractères, auxquels s’ajoutent ses deux syllabaires, ses spécificatifs, ses irrégularités, et j’en passe. Ou plus simplement, essayez de recenser les règles et irrégularités de la conjugaison française.
Tout cela ne doit surtout ne pas nous faire oublier que si les français sont souvent les plus mauvais anglophones d’Europe, ça doit bien être un peu de notre faute.
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Effectivement, le mandarin est paraît-il facile par certains aspects, grammaire, dérivation logique, mais difficile par les idéogrammes et les tons qui changent le sens des mots. Remarquez aussi que je n’ai jamais dit que le français était plus facile que l’anglais. J’ai simplement contesté le cliché de l’anglais facile qui est utilisé depuis des années par le lobby (au sens large : l’ensemble des forces qui souhaitent voir l’anglais s’imposer comme langue véhiculaire de l’UE, et du monde).
Initialement, la deuxième partie de mon article parlait justement de la comparaison de la difficulté des langues : existe-t-il des critères, est-il possible de les comparer ? Il a été refusé tel quel, d’où celui-ci qui ne parle que de l’anglais. La suite peut-être plus tard (quel suspense !) C’est exact que je m’intéresse à l’enseignement des langues depuis que je me suis mis à l’espéranto, et c’est fou combien le domaine des langues vivantes véhicule de clichés et de dogmatisme, d’affirmations passionnées mais basées uniquement sur des convictions.
N’y a-t-il pas une contradiction dans votre message, entre « Tout ce que vous dîtes sur l’anglais est vrai, mais c’est aussi restrictif » et « Intéressez-vous donc à une langue non-artificielle et vous reviendrez sur votre jugement. » ? Pourquoi revenir sur mon jugement si c’est vrai ?
Nous ne sommes pas les plus mauvais anglophones d’Europe : à ce jour, il n’existe aucune enquête sérieuse basée sur l’échelle de langue CECRL mise au point en 2001. Tous les commentaires tendancieux des médias sont basés sur les sondages d’Europa, qui se prêtent à toutes les manipulations. De plus, pourquoi tester le niveau en anglais ? Pourquoi ne pas tester le niveau en espagnol, français ou allemand des Anglais et des Suédois ? Il faut arrêter avec cette culpabilité française.
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au fait, j’en profite pour placer la fameuse blague : savez-vous comment écrire le mot anglais qui signifie poisson , et qui se prononce à peu près comme « fiche » ?
ghoti :
gh comme dans « enough », o comme dans « women », ti comme emotion, revolution, etc.
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Et alors ?
il faut rire ?
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Excellent article qui synthétise brillamment ce que je m’évertue avec quelque peine à expliquer autour de moi : sous une apparente facilité, l’anglais est une langue redoutable à maîtriser. Elle est facile de loin et loin d’être facile, c’est là tout son paradoxe. C’est une langue qui trompe énormément.
Sa pire difficulté probablement : son système accentuel - qui conditionne la réalisation et la valeur des voyelles de chaque syllabe - est sinon un chaos, au moins un défi à la logique. Seulement, on n’en prend bien souvent conscience qu’une fois que l’on a suffisamment avancé dans son apprentissage, c’est à dire bien souvent au niveau universitaire. Un peu tard.
Alors, tant qu’on n’en a pas pris conscience, on peut effectivement croire comme Guillaume ou d’autres ci-dessus que « l’anglais est sans doute l’une des langues les plus simples et des plus accessibles ». Et on se met le doigt dans l’oeil.
Un petit test que je propose aux agoranautes, histoire de toucher du doigt la réalité de la langue anglaise :
1. phonology
Les voyelles de ces trois premières syllabes (pho-no-lo) sont-elles prononcées de la même façon ? (comme ce serait le cas en français dans le mot « pho-no-lo-gie »)
2. phonological
Les voyelles de ces trois premières syllabes (pho-no-lo) sont-elles prononcées pareil que les trois premières syllabes (pho-no-lo) de son substantif (phonology) ?
3. a rebel / to rebel
Le substantif (rebel) se prononce-t-il de la même façon que le verbe (rebel) ?
4. sun / blood / does / come
Prononcez ces mots, et dites combien de sons différents produisent les voyelles de ces 4 monosyllabiques.
5. comb / tomb / bomb
Prononcez ces mots, et dites combien de sons différents produisent les voyelles de ces 3 monosyllabiques.
Les réponses :
1. il y a 3 sons différents, aucune des voyelles des trois syllabes pho-no-lo du mot phonology ne produit le même son ! La première est diphtonguée (comme le O du verbe « to go »), la seconde sur laquelle tombe l’accent tonique est réalisée pleinement (comme le O du participe passé « got »), la troisième est réduite au schwa (comme le A de « About »)
2. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Non seulement les trois O de phonological n’ont pas entre eux la même valeur (on s’en doutait), mais ils ne sont pas non plus prononcés comme ceux de « phonology » ! En d’autres termes le pho-no-lo de phonological ne se prononce pas comme le pho-no-lo de phonology. Ici, bien qu’il puisse être également diphtongué, le premier O attire un accent secondaire et est réalisé pleinement (comme le second O de phonology), le second O est réduit au schwa (comme le troisième O de phonology), et le troisième O sur lequel tombe l’accent tonique principal est réalisé pleinement (comme le second O de phonology).
3. Vous vous en doutiez, hein. « Rebel » (le nom) ne se prononce évidemment pas comme « rebel » (le verbe). Le nom se prononce [rebl] (le premier E est prononcé comme le E de « red », tandis que le second n’est pas prononcé), le verbe est quant à lui prononcé [ri’bel] (le premier E est prononcé comme le I de « little », tandis que le second qui attire l’accent tonique est prononcé comme le E de « red »).
4. Normalement, en bons français, vous avez dû produire 3 ou 4 sons différents pour ces 4 mots (sun / blood / does / come). Je pense vous avoir entendu dire « seune », « blode » (ou « bloude »), « daze » et « comme ». Détrompez-vous, il n’y a pas 4 sons différents, mais UN SEUL son bien unique que faute d’entendre, nous reproduisons de façon différente selon la graphie du mot.
5. Trois mots (comb, tomb, bomb), trois prononciations différentes. Le premier est diphtongué (comme le O de « go »), le second est le « ou long » (en réalité une diphtongue) (comme le UE de « blue » ou le OO de « moon », attention à ne pas confondre avec le « ou court » de « foot » qui est un autre son), et le troisième est réalisé comme le O de « got ». Attention, le B final de ces trois mots ne se prononce pas.
Peut-être allez-vous penser que j’ai sélectionné là des exceptions, et qu’on pourrait trouver des exemples similaires en français. Détrompez-vous, il ne s’agit pas d’exceptions, mais de la langue anglaise dans son entièreté, ces exemples pourraient être déclinés à l’infini en prenant *tous* les mots de votre dictionnaire d’anglais. Have fun !
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merci pour la démonstration pertinente.
je viens de réaliser pourquoi, alors que je maîtrise à peu près l’anglais écrit, c’est si catastrohique dès que je passe à l’oral...
donc, en fait, la meilleure solution serait que nos enfants apprennent les sons d’abord sous forme de contines durant la maternelle et une partie du primaire, puis passer à l’écrit. en plus, ils pourraient devenir parfaitement bilingues, ce qui d’après une étude canadienne ferait reculer les l’apparation de maladies neuro-dégénératives, (vooir article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18298 : " Alzheimer vous inquiète ? Let’s speak a second language ! Une étude canadienne vient en effet de démontrer que le bilinguisme avait des effets protecteurs quant à l’apparition des maladies dégénératives du cerveau. Unbelievable, isn’t it ? "
alors anglais, espagnol, mandarin, espéranto... une, 2 , trois langues... parlées ou écrites ... l’important c’est de se comprendre et de communiquer entre humains, le reste c’est de la littérature (si je puis m’exprimer aisni)
claude qui parle français, un peu anglais, un peu allemand...
ps : j’ai trouvé les remarques de comic dancer très pertinentes, et je ne comprends pas pq elle a été mal notée. les points qu’elle soulève se défendent.
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« donc, en fait, la meilleure solution serait que nos enfants apprennent les sons d’abord sous forme de contines durant la maternelle et une partie du primaire, puis passer à l’écrit. en plus, ils pourraient devenir parfaitement bilingues »
Tout d’abord, je vous recommande l’article du même redacteur sur l’apprentisage précoce :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17493
Etant intéressée au sujet, je confirme que le bilinguisme précoce est loin de représenter une bénédiction et/ou une réussite ; que le bilinguisme parfait est une chose très rare, et qu’une heure ou deux par semaine en maternelle ne rendront pas les enfants bilingues. Par contre, l’introduction des langues étrangères au primaire déteriore l’apprentissage du français :
"Avec l’idée que le collège allait prendre le relais, l’école primaire a allégé ses programmes, mais le travail sur la langue y est sans doute insuffisant puisque les élèves en sortent sans que les acquisitions soient stabilisées.
On la charge de plus en plus de tâches : une langue étrangère, l’informatique, le code de la route...Les programmes sont bons, mais les instituteurs, avec tout ce qu’on leur demande, n’ont pas les moyens de les mettre en oeuvre. Il faut que la société choisisse."
(Le monde de l’éducation)
Voir aussi Le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-865096@51-852249,0.html
Bilingues, mais dans quelle langue ? L’anglais est sur le déclin, vu que les Etatsuniens et les Britanniques se mettent au mandarin.
Quant à cette étude, non seulement elle a déjà 2 ans au compteur, mais n’apporte rien de nouveau. On savait déjà qu’un effort intellectuel régulier garde le cerveau en meilleur état. J’ajoute qu’il s’agit d’une étude canadienne réalisée à Toronto, c.-à-d. parmi les anglophones de naissance pour qui la deuxième langue serait bénéfique, et nulle part n’est dit qu’il faut apprendre l’anglais !
« l’important c’est de se comprendre et de communiquer entre humains »
C’est vrai. Mais sans mettre en danger les langues maternelles, et en utilisant un moyen de communication le plus facile d’accès, rapidement fonctionnel, qui laisserait le temps d’apprendre une ou plusieurs langues pour le plaisir et non dans un but utilitaire.
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je vis dans une région, où beaucoup d’enfants sont bilingues (alsace). cela se perd dans les villes, mais à la campagne, les enfants apprennent simulanément le français et l’alsacien. ayant pris l’habitude d’écouter 2 musiques différentes, ils passent plus vite aux autres langues : l’allemand ne leur pose pas trop de problèmes, l’anglais non plus...
on pourrait imaginer de débloquer des postes d’assistant(e)s de langues qui seraient affectés à une école durant l’année, et qui pourraient enseigner une matière dans une autre langue, et pourrait être imaginatifs et ludiques : pourquoi ne pas faire du sport en anglais ou en allemand ? ou du calcul mental ? ou de la lecture ?
dans les classes européennes,ils apprennent 2 langues étrangères dès la 6°, puis au niveau des lycées, il existe une matière selon les sections, qui est enseignée en anglais ou en allemand : physique/chimie et histoire.
nous avons la chance ici, en alsace d’être près de l’allemagne, et certains enfants font leur secondaire dans les lycées franco-allemands de l’autre côté de la frontière : une partie des cours est en français, une autre en allemand pendant le collège, puis l’anglais prend plus d’importance. la différence est frappante : une plus grande liberté dans les cours et dans les tenues, mais arrivés au bac, les élèves ont un niveau supérieur en maths/ physique, sans compter qu’ils sont presque « parfaitement » trilingues.
puet-être une piste ?
bonne soirée, claude
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Bonjour
j’ai vue le petit reportage au sujet de nos jeunes qui ne savent plus écrirent correctement. Bon cela fait des années que l’on a ce problème avce l’apprentissage du francais, et il parait que cette « maladie » augmente toujours,mais quand je vois un agrégé à la fin dur reportage y dire au lycé ils retrouvent une orhographe de bon niveau j’en tombe dénue, alors qu’allieurs point mots de la dessus qui croire
Un point assez marrant sur les langues au primaire, il pareairait que le but de faire des langues au primaire serait de permettre le nombre d’heure au colleges avec la cerise sur le gateau moins d’heures de langues étrangères au total, si quelqu’un peut confirmer ou imfirmer mes dires Merci
Encore une petite anecdote le fils ’un ammi à fait anglais en primaire pour faire allemand en 6eme donc que de perte de temps pour la 5eme quand il devrat s’y mettre mais au moin ce gamin à une chance inoui c’est d’être surdoué, donc lui il peut compser facilement la perte de 2ans dans langues.
Et pour finir concerant les langues européennes, en feuillettant pour ci pr la : les élèves qui le font le choisisent tout d’abord donc sont motivées, ensuite ils ont un bon niveau des le départ, donc cela joue en plus. mais malgré leur niveau et tous les cours en plus, un certain nombre sent bien qu’il y a un manque de maitrise de la 2eme langue, et qu’il sont moins fluides avec les mots maternels dans les matières enseignées avec langues étrangères avec un surcout de trvail maison pour vérifier par le francais en faisant des recherches s’il ont bien compris le cours. Tout ce que je viens de dire sort des témojgnages et reportages que j’ai plu glanner. Par contre aucune étude de capacité fonctionelle et pratique à été encore faite la dessus pour fait un conclusion car le programme est encore trop jeunes
Cordialement
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Effectivement, j’ai trouvé ces références sur Internet, qui datent un peu : "L’enseignement précoce de l’allemand en Alsace Französisch Heute, décembre 2000, n° 4, p. 400-411 L’article fait le point sur l’enseignement de l’allemand dans une région qui comporte deux spécificités : l’école maternelle, spécificité nationale française, l’apprentissage précoce de l’allemand comme langue régionale. De fait, l’académie de Strasbourg dispose d’une forme extensive de l’apprentissage de l’allemand et d’une forme intensive, présentes toutes les deux dès le premier degré. Dès 7 ans, les enfants bénéficient de 7 heures d’allemand par semaine, ce qui suffit à maintenir le bilinguisme naturel à la région."
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Saluton Esperantulo :
Il règne surout une sacrée pagaille, à la fois dans les buts de l’enseignement précoce des langues et dans son application. L’historique de ces décisions est bien détaillé dans un rapport du Sénat : http://www.senat.fr/rap/r03-063/r03-0631.html#toc14
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Désolé, je m’étais promis de ne plus intervenir sur ce sujet, mais je découvre tant de choses affligeantes que je ne peux pas ne pas intervenir. Tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis pas plus fanatique de l’anglais que la plupart des personnes qui s’expriment ici, pas plus que je suis fanatique de ma propre langue. Toutes les langues se valent, y compris l’Espéranto, elles sont chacune le mode d’expression d’une partie de l’humanité et elles ont droit au respect de chacun... et en particulier de ceux qui se targuent de défendre une langue commune censée réunir plutôt que diviser. Cela ne leur donne pas la science infuse en matière de communication ou de linguistique.
1. phonology
Les voyelles de ces trois premières syllabes (pho-no-lo) sont-elles prononcées de la même façon ? (comme ce serait le cas en français dans le mot « pho-no-lo-gie »)
il y a 3 sons différents, aucune des voyelles des trois syllabes pho-no-lo du mot phonology ne produit le même son ! La première est diphtonguée (comme le O du verbe « to go »), la seconde sur laquelle tombe l’accent tonique est réalisée pleinement (comme le O du participe passé « got »), la troisième est réduite au schwa (comme le A de « About »)
Evidemment, cela est dû à l’accentuation du mot qui modifie le son des voyelles. C’est un phénomène naturel qui existe dans toutes les langues, même en français, et même en espéranto, avec des variations plus ou moins subtiles selon les langues. Enregistrez-vous et écoutez attentivement.En espéranto vous ne constaterez pas grand’ chose car le mot fonologio est accentué (bizarrement) sur le « i », donc les trois « o » vous sembleront identiques, à part peut-être le dernier, un peu plus « fermé ».
2. phonological
Les voyelles de ces trois premières syllabes (pho-no-lo) sont-elles prononcées pareil que les trois premières syllabes (pho-no-lo) de son substantif (phonology) ?
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Non seulement les trois O de phonological n’ont pas entre eux la même valeur (on s’en doutait), mais ils ne sont pas non plus prononcés comme ceux de « phonology » ! En d’autres termes le pho-no-lo de phonological ne se prononce pas comme le pho-no-lo de phonology. Ici, bien qu’il puisse être également diphtongué, le premier O attire un accent secondaire et est réalisé pleinement (comme le second O de phonology), le second O est réduit au schwa (comme le troisième O de phonology), et le troisième O sur lequel tombe l’accent tonique principal est réalisé pleinement (comme le second O de phonology).«
Essayez donc de prononcer ce mot avec l’accent tonique placé sur la même syllabe que le mot précédent et vous m’en direz des nouvelles. L’accent tonique s’étant déplacé sur une autre syllabe, la sonorité des voyelles changent inévitablement. Tout ceci est assez courant en anglais.
Bien sûr en espéranto l’accent tonique tombe toujours et invariablement sur l’avant-dernière syllabe imitant en cela le polonais. C’est peut-être pratique mais c’est parfois dommage pour différencier par exemple certains (et ils sont nombreux) homonymes homophones.Par exemple, comment distinguer avaro (avarice) de avaro (groupe de grand-pères) aussi bien visuellement qu’auditivement. Sachant que le second est composé d’un suffixe, on devrait pouvoir mettre l’accent sur la racine du mot av- plutôt que sur l’affixe -ar- mais ce serait déroger à la sacro-sainte règle de l’accent tonique qui doit toujours être sur l’avant-dernière syllabe.
D’ailleurs dans l’exemple précédent fonologio, j’ai toujours eu du mal à considérer le »i« comme une syllabe. Là c’est l’espéranto qui fait compliqué quand on peut faire naturel et spontané. Essayez fonologio en accentuant l’avant-dernier »o« , comme vous l’avez sans doute fait au début, tout naturellement, et vous vous verrez qu’il y a un »o« qui ne »sonne" pas comme les autres.
3. a rebel / to rebel
Le substantif (rebel) se prononce-t-il de la même façon que le verbe (rebel) ?
Vous vous en doutiez, hein. « Rebel » (le nom) ne se prononce évidemment pas comme « rebel » (le verbe). Le nom se prononce [rebl] (le premier E est prononcé comme le E de « red », tandis que le second n’est pas prononcé), le verbe est quant à lui prononcé [ri’bel] (le premier E est prononcé comme le I de « little », tandis que le second qui attire l’accent tonique est prononcé comme le E de « red »).
C’est la manière qu’a l’anglais de distinguer le verbe du nom. Chaque langue a sa logique, il suffit de la comprendre. L’espéranto utilise une voyelle non accentuée i et o pour faire cette distinction, plus toutes les désinences (toujours non accentuées) pour les différents temps de la conjugaison. Quelle est la méthode la plus simple, la moins sujette à d’éventuelles erreurs de compréhension lors d’une conversation rapide ?
4. sun / blood / does / come
Prononcez ces mots, et dites combien de sons différents produisent les voyelles de ces 4 monosyllabiques
Normalement, en bons français, vous avez dû produire 3 ou 4 sons différents pour ces 4 mots (sun / blood / does / come). Je pense vous avoir entendu dire « seune », « blode » (ou « bloude »), « daze » et « comme ». Détrompez-vous, il n’y a pas 4 sons différents, mais UN SEUL son bien unique que faute d’entendre, nous reproduisons de façon différente selon la graphie du mot.
5. comb / tomb / bomb
Prononcez ces mots, et dites combien de sons différents produisent les voyelles de ces 3 monosyllabiques.
Trois mots (comb, tomb, bomb), trois prononciations différentes. Le premier est diphtongué (comme le O de « go »), le second est le « ou long » (en réalité une diphtongue) (comme le UE de « blue » ou le OO de « moon », attention à ne pas confondre avec le « ou court » de « foot » qui est un autre son), et le troisième est réalisé comme le O de « got ». Attention, le B final de ces trois mots ne se prononce pas.
Et que pensez-vous de ver, vert, verre, vair et vers en français ? Homophones mais pas homonymes, c’est-à-dire que l’on peut les distinguer au moins visuellement. Si on les écrivait tous phonétiquement, un peu comme l’espéranto aurait tendance à le faire, on perdrait l’étymologie du mot et donc la possibilité de le comprendre grâce à son origine ou à son lien de parenté avec d’autres mots de la même famille. Idem pour l’anglais, si vous prononcez come (venir) [keoum] ou [kome], on risque de le confondre avec comb (peigne) ou comma (virgule). Chaque langue a sa manière d’accommoder graphie et son. Il est vrai que pour l’anglais il est parfois difficile de trouver des règles logiques notamment pour cet exemple précis mais le français aussi pèche un peu en la matière : haut, eau, au, os (os au pluriel)... sans compter couvent et couvent dans « les poules du couvent couvent »
etc., etc.Que dire aussi de certains sons en espéranto, difficilement discernables par certains locuteurs dont la langue ne les utilisent pas : jh/gh , sh/ch , kh (presque plus utilisé), kz qu’il est difficile de prononcer autrement que [gz] et kv (fréquent) que l’on prononce plutôt [kf] voir [gv] au lieu de l’imprononçable [k-v]. Essayez aussi de prononcer lavango
(avalanche) [lavann-go] sans « nasaliser » un peu le -an- comme on devrait l’éviter selon les règles de l’espéranto (an doit toujours se prononcer comme le français « âne » et jamais comme le français « an »)... D’autre part la transcription de certains mots internationaux en espéranto rendent ceux-ci parfois méconnaissables parce qu’ils doivent respecter l’orthographe quasi phonétique de l’espéranto et s’adapter uniquement aux sons admis par celui-ci : Vas’ingtono pour Washington par exemple, Gvatemalo pour Guatemala. Non seulement la graphie mais aussi la prononciation s’en trouve « torturées » alors qu’un peu de tolérance dans la façon de prononcer certains phonèmes, comme cela se fait pour les langues naturelles, y compris l’anglais, aurait rendu la langue un peu plus internationale. -
moi aussi j’en ai une bien bonne sur la prononciation en anglais ; c’est un vieux lord qui dans sa baignoire largue une perlouze et entendant l’infame gargouillis , le majordome se présente avec un plateau avec une bouteille de john courage . Que se passes t-il , James , je vous ai rien demandé , dit le vieux lord un peu géné . oh , my lord , i’m sorry , j’ai cru entendre « bring me a bottle of beer ! » )
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Souvent les germaniques ont un meilleur niveau d’anglais que les français.
Ceci peut être dû à la rigueur de leur langue et à l’absence d’exception, qui leur donne une base solide et vierge pour appréhender les autres langues, en utilisant leur schéma linguistique limpide. De plus, ils apprennent souvent le latin en 1ère langue, ce qui leur facilite l’apprentissage de l’italien, du français et de l’anglais.
Et soyons donc content de devoir apprendre plusieurs langues, des études médicales ont montré que cela atténuait les effets de la maladie de Parkingson.
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@pinpin
pas pour les chtimis , nouzot c’est plus facile le schpountz , pour la prononciation , t’as qua vire , achtung et armonte eut marone , ça fait parel !
le chti cat
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Je crois qu’il s’agissait de la maladie d’Alzheimer, et non du parkinson ; ce serait trop beau si c’était aussi simple. Faire des mots croisés aussi entretient l’esprit, comme toute activité mentale. Méfiez-vous des prétendues « études scientifiques qui ont prouvé que », nombre d’études sont bidons, bâclées, biaisées, pleines d’erreurs méthodologiques, particulièrement les deux ou trois vieilles études qui pensaient avoir trouvé quelque chose dans ce domaine. (Divers liens sont indiqués dans mon article sur l’apprentissage précoce des langues)
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pour ceux qui ont pas peur de la difficulté même à écrire ça fait peur !
W PRZYPADKU BRAKU WŁASNEGO UBRANIA OCHRONNEGO NIE ZOSTANĄ PAŃSTWU WYDANE DOKUMENTY ZAŁADUNKU
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...En cas de manque...
Ah ce polonais ! C’est autre chose !Que des consonnes.
Bravo Le chat
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Comme d’hab’, on ne voit que la surface...
On apprend à lire en polonais plus vite qu’en français. Les « z » vous font peur ? Eh bien, la prononciation n’est pas aussi horrible que ça :
rz = ch w = v ch = jota espagnole
Phonétiquement : « v pchipadkou brakou oubrania oj(jota)ronnego nie zostanon (nasal, comme en français) panstvou vidane dokoumenti zaladounkou ». L’accent tonique toujours sur l’avant-dernière syllabe. Essayez, c’est plus simple que le « th » anglais et ses voyelles diphtonguées
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C’est très facile le polonais : la preuve en images :)
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C’est de l’humour, mais pas linguistique, plutôt politique
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@Skirlet
Voui c’est sur il fallait avoir plus que 12 ans en 89 pour comprendre... Mais ce sketch me poile tellement j’ai pas pu m’empecher désolé
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En 89, je vivais dans le système. Tout en rendant hommage aux Inconnus (que j’aime bien), je pense que nos blagues étaient bien plus féroces
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Dans quel système alors étiez vous skirlet, de quelles blagues parlez vous donc ? (excusez moi je ne vous suis pas bien là ^^)
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Dans le système similaire à celui caricaturé par les Inconnus, c’est-à-dire en URSS. Et les blagues qu’on se racontait en cachette avaient plus de mordant
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Dans l’ordre de difficulte :
Le plus facile est de lire, puis de parler, ensuite de comprendre ce qui est dit ; et pour l’ecrit, c’est vraiment le plus difficile.
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Je constate d’après certains commentaires, que certains, ayant le cerveau sérieusement lavé au tout-anglais, continuent de nier l’évidence. On leur démontre que l’anglais est une langue difficile, avec preuves à l’appui, mais non, ils n’en démordent pas ! De plus, la plupart le possèdent sûrement très mal malgré leurs efforts et temps perdu ! Ils préfèrent se persuader qu’ils sont nuls ! Quel masochisme quand même ! C’est trop fort !
Ah, je constate aussi leur défense type « c’est le français qui est dur », j’ai même déjà entendu que notre langue serait la plus dure du monde entier ! Comique, non ? Enfin, pas si on subit la dictature de certaines entreprises dites françaises (notes de service en anglais, logiciels en anglais, promotions uniquement pour les gentils moutons soumis qui suivent des cours d’anglais dans la boîte hors heures de travail payées, of course !!!). Là, on ne rit plus du tout, on crie au secours ! La seule bouée pour éviter la noyade des langues est l’espéranto, mais on refuse de nous la lancer ! Pourquoi ? A qui fait-il peur, l’espéranto ?
Sophie
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Peut-être s’agit-il plus d’esthétisme (l’espéranto est vraiment laid) que de crainte véritable.
Par ailleurs la facilité n’est pas un bon argument.
Si une Faculté de médecine se mettait à enseigner la « chirurgie facile », pensez-vous vraiment que les malades y courraient en foule pour se faire opérer ???
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Ils courent déjà vers la chirurgie esthétique pas cher, en Asie, en Tunisie, au Maroc !
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La facilité est un excellent argument ! Ce sera justement le sujet de mon prochain article, les difficultés comparées des langues. A bientôt !
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« pas cher » et « facile », c’est deux choses différentes.
Mais confondre et mélanger, c’est plus facile que de distinguer.
Distinguo, concedo, nego, disaient les scolastiques.
Vous voyez où vous mène déjà la facilité ...
« Que chacun suive sa pente, disait André Gide, pourvu que ce soit en montant. »
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@ Sophie :
Si l’anglais n’était pas une langue facile, elle ne serait pas universelle. Evidemment, lire Shakespeare dans le texte n’est pas une mince affaire. Mais enfin, l’anglais courant est vraiment abordable : l’absence de déclinaisons, notamment, le rend nettement plus pratiquable que le russe ! Et l’alphabet romain reste bien plus abordable que le cyrillique ou l’arabe, ou même que les idéogrammes ! Ce que je reproche personnellement à l’esperanto, c’est son absence de grâce musicale. Et son inculture absolue, au sens où elle n’a pas d’histoire ni de grands écrivains. Ce qui fait la beauté d’une langue, pour moi, ce sont ses poètes.
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@ Cosmic Dancer :
« Si l’anglais n’était pas une langue facile, elle ne serait pas universelle. Evidemment, lire William Shakespeare dans le texte n’est pas une mince affaire. Mais enfin, l’anglais courant est vraiment abordable : l’absence de déclinaisons, notamment, le rend nettement plus pratiquable que le russe ! Et l’alphabet latin reste bien plus abordable que le cyrillique ou l’arabe, ou même que les idéogrammes ! Ce que je reproche personnellement à l’esperanto, c’est son absence de grâce musicale. Et son inculture absolue, au sens où elle n’a pas d’histoire ni de grands écrivains. Ce qui fait la beauté d’une langue, pour moi, ce sont ses poètes. »
... et aussi ses prosateurs !
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@ Courouve :
Merci de le signaler ! Je n’aurais pas voulu oublier Oscar Wilde
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Les humoristes ont pourtant osé contredire André Gide :
« il faut tomber du côté où l’on penche »
« Le meilleur moyen de lutter contre la tentation, c’est d’y céder ! » Aussi me suis-je laissé aller à quitter le raisonnement pour le plaisir de la facilité.
Ceci dit, tout dépend ce que vous entendez par facile : la chirurgie, comme toute science et technique, chemine depuis ses débuts vers la facilité, c’est-à-dire un résultat équivalent, voire meilleur, avec moins de temps, moins de complications, moins d’effets secondaires, etc. Il me semble que vous confondez facilité et qualité inférieure.
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Courouve, vous récidivez. Toujours aussi ignorant en espéranto, toujours aussi plongé dans les clichés.
L’espéranto est facile d’accès, mais très fonctionnel, riche, précis et nuancé.
Par ailleurs, la beauté est un critère subjectif. Moi, je trouve l’espéranto plutôt beau Je ne parlerai pas des langues que je trouve laides, pour ne pas froisser les sensibilités. A la différence de vous, car même le fait qu’il existe des natifs espéranto ne vous retient pas des grossièretes.
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« Si l’anglais n’était pas une langue facile, elle ne serait pas universelle »
Si la facilité jouait un rôle quelconque, c’est le Bahasa Indonesia qui serait une langue universelle (parmi les langues non-construites). Les langues s’imposent avec les flingues et la force économique, pas avec les critères linguistiques.
« Ce que je reproche personnellement à l’esperanto, c’est son absence de grâce musicale »
C’est quoi la grâce musicale ? Critères SVP. Sinon l’affirmation nulle et non avenue.
« Et son inculture absolue, au sens où elle n’a pas d’histoire ni de grands écrivains. Ce qui fait la beauté d’une langue, pour moi, ce sont ses poètes. »
Une langue est un évènement culturel en soi. Nombre de langues n’ont pas la culture écrite, sans que l’on leur nie la dimension culturelle, et si on va par là, le fait que vous ne connaissez pas de grands écrivains dans telle ou telle culture ne signifie pas leur inexistence. Allez, les grands écrivains chinois ? Vietnamiens ? Indiens ? Russes (en dehors des sempiternels Dostoïévski et Tolstoï) ? Et sans chercher sur la Toile
Les poètes en espéranto sont nombreux. Mais pour les lire, il faut évidemment connaître la langue, au lieu de se complaire dans son ingorance.
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« Courouve, vous récidivez »
Être allergique à l’espéranto est déjà un délit ?
J’ignorais que la lutte contre l’espérantophobie était aussi engagée ...
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Allergique à priori ? C’est votre droit. On peut aimer ou ne pas aimer. Mais pour attaquer quelque chose, une idiosyncrasie perso ne suffit pas, il faut des arguments autres que « z’aime pô ».
— C’est affreux, les crevettes en sauce !
— Tu les a goûtées ?
— Non, mais je déteste. -
Faut-il goûter la merde ou la drogue pour savoir que c’est pas bon ?
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Qu’est-ce que vous permet d’associer l’espéranto à des choses susnommées ?! Quel grossier personnage.
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Faut-il passer des mois dans une secte pour savoir quoi en penser ?
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Tu nous gonfles la polyglotte !
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Prouvez d’abord que c’est une secte. Pour les plus bornés, je rappelle les caractétistiques des sectes :
# Exploitation financière des membres par l’obligation d’acquérir pour un prix excessif des cours et du matériel didactique, des séances de diagnostic et de thérapie ; extorsion de dons.
# Recrutement agressif des membres.
# Détresse physique et psychique des adeptes.
# Violation des dispositions en vigueur en matière de droit du travail et de législation sociale ; travail non rémunéré ou sous rémunéré.
# Détachement des personnes de leur environnement familial, professionnel, social.
# Refus des méthodes de soins conventionnelles et de transfusions sanguines pour soi-même et pour les enfants mineurs ; refus des soins thérapeutiques universellement et habituellement pratiqués par la commu-nauté scientifique ; recours à des procédés thérapeutiques interdits.
# Recours à des méthodes de manipulation psychique et de conditionnement.
# Embrigadement des enfants et des adolescents dans des jardins d’enfants et des écoles sectaires.
# Recherche d’avantages financiers et politiques sous le couvert de la religion, des organisations caritatives et de l’aide au développement.
# Noyautage des structures de l’État.
# Noyautage et désorganisation des politiques commerciales et de recrute-ment du personnel des entreprises.
# Persécution des dissidents et des opposants.
Vous ne faites que calomnier.
Je ne répondrai pas à l’anonyme dont le commentaire en dit long sur son auteur.
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Le lien entre la promotion de l’espéranto et celle d’une religion universelle autorise l’hypothèse de la secte.
J’ai déjà mis plusieurs posts sur ce sujet sur AV.
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« Le projet de Zamenhof |fondateur de l’espéranto] est total : il jette en 1906 les fondements d’une religion universelle, le hillélisme, respectueuse des particularités religieuses, linguistiques, nationales de chacun mais les réunissant dans un amour de l’humanité tout entière, enfin réconciliée dans la tolérance et la fraternité. » (Encyclopaedia Universalis)
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Oui, vous l’avez déjà dit, mais vous faites semblant de ne pas lire les réponses. Je résume pour ceux qui ne savent pas lire :
— Zamenhof avait le droit de croire à ce qu’il voulait, comme tout être humain, mais l’espéranto n’a jamais été lié avec un seul mouvement religieux. La preuve : les espérantistes sont athées, agnostiques, bouddhistes, catholiques, musulmans, hébreux, sintoïstes, orthodoxes, animistes etc etc etc, aucune obligation d’appartenir à la même croyance. Et Zamenhof lui-même, malgré son attachement à l’homaranisme, a tout fait pour que cette croyance ne soit pas associée à l’espéranto ; par ailleurs, il n’a jamais joué le rôle de gourou, jamais manipulé, extorqué, contraint etc.
— ceux qui pratiquent l’homaranisme sont très peu nombreux
— montrez-moi un seul trait d’une secte présent dans le mouvement espérantiste
— traiter quelque chose de « secte » sans avoir examiné les faits s’appelle une calomnie
— passer ses hypothèses pour des réalités s’appelle une bêtise.
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@ Skirlet :
Je vous réponds tardivement, j’étais occupée. Je veux bien reconnaître que je n’ai pas vos connaissances en histoires des langues. Mais j’ai appris le français (langue maternelle), l’allemand, l’anglais, le russe, l’italien, l’espagnol, et quelques bribes de polonais et d’arabe classique. Par goût, simplement. Je pense donc pouvoir assez légitimement disposer de critères de « facilité », au moins sur le plan personnel, et encore, je pourrais ajouter à cette expérience de nombreuses autres isssues de nombreux voyages que j’ai effectués (j’entends aussi le créole réunionnais). Je ne me félicite en rien, ni ne me targue, d’avoir développé cette passion pour les langues, pour le français en premier lieu, lieu de ma parole et de ma famille. L’allemand fut ma deuxième langue. 1. Laissez-moi la liberté de reprocher à l’espéranto son absence de musicalité à mon oreille, habituée aux sons plus harmonieux, selon mon gôut, des langues que je viens de vous citer, lesquelles ont exprimé leur quintessence notamment chez Rilke, Goethe, Marina Tvetaïeva traduite par Eve Malleret et non Elsa Triolet, Anna Akhmatova, Maïakovski, Dostoïevski, Calvino, Borges, Cortazar, excusez-moi de ne pas les citer tous, je ne suis pas en recherche exhaustive sur Google. 2. La grâce musicale, ma chère, demeure un critère personnel, sans doute très éloigné de la langue babélienne unique que vous estimez supérieure à toutes les autres. Je tiens à mes critères, qui ne vous concernent pas, et je maintiens que l’espéranto, pour lequel on m’a déjà demandé de prêter une oreille attentive, ne convient pas à mon tympan, ni à mon oeil quand je le vois écrit. Parlez-le si vous le souhaitez. 3. L’universalité de l’anglais ne constitue pas pour moi un crime de lèse-contre-empire américain. Il y a probablement chez vous un hérissement politique que je peux comprendre, n’étant pas « bushiste », ce qui ne m’empêche nullement de pratiquer cette langue et de l’apprécier. En Amérique centrale, je parle espagnol. En Italie, Italien, etc. Et ne vous en déplaise, le langage des signes est très efficace également. Mes amis du monde ne se sentent pas, que nous sachions, mis à l’épreuve par le fait que je ne parle pas parfaitement leur langue. 4. Je suis tout à fait prête à découvrir des poètes de l’espéranto, c’est vous dire à quel point j’aime l’effort linguistique. Simplement, ils n’auront jamais la charge historique de ceux que j’aime, et cette profondeur infinie que le temps, qui les a épargnés, leur donne. 5. Autant je me bats contre le communautarisme, autant j’entends continuer à chérir les langues du monde et faire l’effort de les apprendre.
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A propos de sectarisme :
Relisez-vous. Selon vous, un critère d’appréciation personnelle ne peut pas légitimement entrer en ligne de compte... Et votre prosélythisme n’a d’égal que votre enthousiasme.
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« Mais j’ai appris le français (langue maternelle), l’allemand, l’anglais, le russe, l’italien, l’espagnol, et quelques bribes de polonais et d’arabe classique »
Vous avez appris le russe ? Alors nous pouvons discuter dans cette langue Si le français est la langue maternelle pour vous, le russe l’est pour moi, avançons-nous vers l’équité dans les échanges.
« mon oreille, habituée aux sons plus harmonieux »
Tant que vous n’avez pas donné les critères des sons harmonieux, votre avis est respectable mais sans valeur objective.
« Marina Tvetaïeva traduite par Eve Malleret et non Elsa Triolet, Anna Akhmatova, Maïakovski, Dostoïevski »
Tsvétaïeva, pas Tvetaïeva.
Tous en traduction ? Pourquoi ne les lisez-vous pas en VO, ayant appris le russe ?
« Je tiens à mes critères, qui ne vous concernent pas »
Ca confime la portée réduite de vos arguments « esthétiques ». Z’aime pô, point barre. Moi, je dis que l’espéranto, c’est joli et harmonieux, et nous voilà bien avancées
« Et ne vous en déplaise, le langage des signes est très efficace également. »
Sans doute. Surtout par téléphone
« Mes amis du monde ne se sentent pas, que nous sachions, mis à l’épreuve par le fait que je ne parle pas parfaitement leur langue »
Les amis sont faits pour ça. Autre chose, c’est quand le critère linguistique est déterminant à l’embauche (native English speakers only).
« l’espéranto, pour lequel on m’a déjà demandé de prêter une oreille attentive, ne convient pas à mon tympan, ni à mon oeil quand je le vois écrit »
Et pourtant, vous ne diriez pas la même chose s’il s’agisait d’une langue non-construite...
« La grâce musicale, ma chère, demeure un critère personnel, sans doute très éloigné de la langue babélienne unique que vous estimez supérieure à toutes les autres. »
Chuis vachement honorée d’être « votre chère » L’espéranto n’est pas une langue unique mais auxiliaire (voir définition dans un dico), et je ne l’estime pas supérieure aux autres (montrez-moi où j’ai dit ça).
Vous ne donnez toujours pas la définition de la grâce musicale, que ce soit un critère personnel ou pas.
« Parlez-le si vous le souhaitez. »
Je vous suis profondement reconnaissante pour votre gracieuse permission tant attendue
« Je suis tout à fait prête à découvrir des poètes de l’espéranto, c’est vous dire à quel point j’aime l’effort linguistique »
Alors qu’est-ce qui vous retient ?.. Passez de la parole à l’action
« Simplement, ils n’auront jamais la charge historique de ceux que j’aime, et cette profondeur infinie que le temps, qui les a épargnés, leur donne »
Si vous n’aimez que les poètes anciens, c’est sûr qu’en espéranto il n’y a que des traductions. Les VO sont disponibles à partir du 19e siècle.
« Autant je me bats contre le communautarisme, autant j’entends continuer à chérir les langues du monde et faire l’effort de les apprendre. »
Moi aussi. Ce n’est pas incompatible avec la pratique de l’espéranto, bien au contraire.
« Selon vous, un critère d’appréciation personnelle ne peut pas légitimement entrer en ligne de compte... »
Je préfère les critères objectifs au possible. Pour aimer telle ou telle langue, la subjectivité suffit. Pour attaquer quelque chose, porter des jugements, avancer des affirmations, il faut manier les faits.
« Et votre prosélythisme n’a d’égal que votre enthousiasme. »
Je préfère « militantisme »
Prosélythisme - zèle déployé pour répandre une foi. Or l’espéranto n’est pas une croyance, c’est un outil pratique, fait pour la communication internationale équitable (car nous ne pouvons pas parler toutes les langues du monde ni même de l’UE), et personne ne demande de croire sur parole.
Quant à l’enthousiasme, je l’avais peut-être il y a 20 ans. Maintenant c’est une conviction mûrement réfléchie.
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@ Skirlet
Non, je n’ai pas autant d’arguments que vous, ni autant de temps, sans doute, à leur consacrer. Je me suis renseignée sur l’esperanto, et encore une fois, si je peux comprendre, disons, alors, votre militantisme, si, d’accord, cette langue vieille de 120 ans, etc., a ses poètes, etc., ses adeptes, etc., et est équitable, etc. Si le français est voué à disparaître, et que l’esperanto ne vise nullement à ignorer les langues du monde, mais bien au contraire, etc. Si l’argument du goût personnel est irrecevable, etc.
Je maintiens : cette langue ne me plaît pas.
Et confuse d’avoir mal orthographié le nom de la poétesse russe. Vous êtes brillante, très forte, et vous avez forcément raison.
Je me décide à demeurer une demeurée et à continuer à communiquer dans le monde, pas seulement avec des amis « qui sont faits pour ça » à l’aide d’autres outils que l’esperanto.
Disons que je suis réactionnaire, vous serez ravie.
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Mi redaktas mian opinion en esperanton ĉar kiam oni pretendas pri esti nediskutebla tiam oni nepre okupiĝi pri scii kio la vortaroj signifas.
Via comento signas malprofunda konado del’ lingvoj, supraĵa kulturo ( resultata de la spektaklo-industrio ? ), eĉ entute nuanciata de ultraliberalismo, de profitavidaj kaŝpensoj.
La aplikaĵo de terminaro, ke vi ne estas tute bridanta, donas pedanta kaj mokinda komento, inda je la Preciozulinoj de Moliero.
Tiel Skirlet diris vin, via argumentaro malfavore al esperanto estas memkontraŭdira, kaj vi havas neciojn en historio, tiel same en literaturo.
Eĉ vi ne ligos min, tute egale, ĉar mi preferas lerni ilin plivole kritiki senfonde !
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@ Delarto :
Vous avez raison d’estimer ces critiques sans fondement que je faisais précédemment, concernant l’absence de littérature de l’esperanto, qui a ses écrivains et poètes. Mais ils ne me touchent pas. Je serais juste reconnaissante aux ardents défenseurs de cette langue que vous dites élément de combat contre l’ultralibéralisme mondial - qui n’est pas non plus du tout ma tasse de thé - aient le simple droit, sans être pédant, de ne pas l’apprécier. Mais vous avez raison : elle est très aisée à comprendre.
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Cosmic Dancer, on est adultes, n’est-ce pas ? Alors essayons de communiquer en adultes
« Non, je n’ai pas autant d’arguments que vous, ni autant de temps, sans doute, à leur consacrer »
Le temps est une question des priorités, et chacun est libre d’avoir les siennes.
« d’accord, cette langue vieille de 120 ans, etc., a ses poètes, etc., ses adeptes, etc., et est équitable, etc »
Voilà, on est d’accord
« Si le français est voué à disparaître »
J’espère que non, mais je trouve qu’il faut faire plus qu’espérer afin que le français ne disparaisse pas, ou ne se transforme pas en un pidgin franglais.
« l’esperanto ne vise nullement à ignorer les langues du monde, mais bien au contraire »
Oui, c’est ça.
« Je maintiens : cette langue ne me plaît pas »
Très bien. Je vais vous dire un truc : il m’est arrivé de lire un petit texte ou une poésie en espéranto, en disant aux gens que c’était en italien oui en espagnol, et ils disaient que c’est joli. Inversement, un petit texte en espagnol ou en italien présenté comme étant en espéranto provoquait souvent des moqueries du style « que peut-on attendre d’une langue artificielle » Evidemment, ça marche avec ceux qui ne parlent pas les langues mentionnées.
Néanmoins, si l’espéranto ne vous plaît pas, c’est votre droit de ne pas l’apprendre ni de le pratiquer. Le problème, c’est que ceux qui n’aiment pas l’anglais pour des raisons esthétiques / grâce musicale etc., sont tout de même obligés de l’apprendre pendant des années...
« Vous êtes brillante, très forte, et vous avez forcément raison. »
Merci, merci, mais ce n’est pas tout à fait exact. Etant native du russe, il est normal que je sache le nom de cette poétesse. Si je parle quelques langues à un niveau honorable (mais pas parfait), c’est grâce aux conditions particulières de ma vie et non à mon esprit supérieur. Sinon on découvre les autres cultures en traduction, il n’y pas de mal à ça, bien au contraire.
« Je me décide à demeurer une demeurée et à continuer à communiquer dans le monde, pas seulement avec des amis »qui sont faits pour ça« à l’aide d’autres outils que l’esperanto. »
Qui a dit que ne pas communiquer en espéranto n’est propre qu’aux demeurés ? Qui vous oblige d’abandonner les autres moyens de communication ? Mais pour ceux qui ne sont pas doués en langues, ou qui ne sont pas intéressés par les langues, l’espéranto fournit un moyen de communication efficace et rapide à maîtriser.
« Disons que je suis réactionnaire, vous serez ravie. »
Fi donc. Ne m’attribuez pas les expressions et les pensées qui ne sont pas les miennes.
« Mais ils ne me touchent pas »
Difficile d’être touché par une chose qu’on n’a pas lue...
D’ailleurs, personne n’a contesté votre droit de ne pas aimer l’espéranto.
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@ Skirlet :
Je constate donc que nous ne sommes pas totalement en désaccord, et à propos de Tsvetaïeva, c’était une erreur de clavier telles que j’en fais souvent. Sur le fait de ne pas aimer sans connaître... Je suis allée sur plusieurs sites espérantistes... Et n’éprouve désespéremment aucun attrait pour cette langue, désolée, mais ravie de savoir que j’en ai finalement le droit. Je comprends très bien qu’elle soit préférée pour la facilité de son apprentissage et de son emploi, cela dit. Mais elle ne me fait pas rêver...
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Par où commence le rêve ? Les raisons sont tellement nombreuses, et cela est tellement personnel...
« Je comprends très bien qu’elle soit préférée pour la facilité de son apprentissage et de son emploi, cela dit »
Au fait, ce n’est pas la seule raison. Imaginez que vous êtes, disons, ingénieur et devez faire le projet d’un cinéma. Vous avez une idée, vous faites vos croquis, vous les présentez... et au lieu de discuter avec vous de votre idée, on vous reprend : prenez le papier un peu plus blanc... laissez ici une marge de deux milllimètres plus grande, et ici, d’un millimètre plus petite... Tracez les chiffres un peu plus droites... mettez ici un peu de rouge... etc. Et quand vous demandez « pourquoi ? », la réponse est « c’est comme ça ! »
Avec les langues, c’est la même chose. On souhaite exprimer une idée, et on est continuellement embourbé dans les exceptions, les usages, les règles chaotiques qui n’apportent rien à la communication. C’est bien pour ceux qui aiment les exceptions, mais pour les autres ?
Si on doit aller à Biarritz, il est possible soit s’y rendre à pied et contempler la nature, soit prendre l’avion, cela dépend de nos objectifs. Forcer quelqu’un d’aller à pied, même s’il n’aime pas ça et veut seulement arriver vite à sa destination, est illogique et quelque part sadique.
Pourtant, c’est ce qui se passe avec l’anglais. On nous le présente comme moyen de communication internationale, mais en oubliant de dire, combien long est le temps pour arriver au niveau permettant d’exprimer nos idées. On nous oblige d’aller à pied, tandis que l’avion est tout prêt, et certains le prennent
Le domaine des rêves a son importance. Pourtant, il y a des problèmes plus graves : l’apparition en UE des deux sortes de citoyens, privilèges accordés de facto aux Britanniques (avec les 25 000 000 000 d’euros venant dans leurs caisses d’Etat grâce à la position dominante de leur langue, les postes réservés aux natifs etc.), une perte de temps pour essayer d’apprendre l’anglais (tandis que les natifs développent les sciences, tout en restant largement supérieurs en anglais), la culpabilisation massive des non-anglophones... Ce qui ne me fait pas rêver, c’est la dégradation du français et des autres langues. Pour les protéger, pour rétabler la dignité linguistique des peuples de l’Europe, quelques mois d’espéranto ne me semblent pas un sacrifice tellement énorme.
Du point de vue linguistique, l’espéranto permet une grande liberté, une souplesse formidable, c’est une langue rigolote (la seule qui m’a procurée ce sentiment pendant l’apprentissage), gratifiante et respectueuse de « l’apprenant » - on ne se sent pas agenouillé avec les ordres « dis comme ça, parce que c’est comme ça ! »
« ravie de savoir que j’en ai finalement le droit »
Pourquoi « finalement » ?.. Vous l’avez toujours eu
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le français a longtemps été la langue des diplomates, et ce jusqu’au début du XX°. elle a petit à petit perdu son aura qd les usa sont montés en puissance. et comme le royaume uni, était à la tête d’un large empire, ceci a fortement aidé au passage à l’anglais.
cependant, le français reste une des langues officielles prédominantes de l’onu, et du mouvement olympique.
claude
ps : quelqu’un pourra-t’il un jour m’expliquer le système de notation des posts ? c’est à la tête du client ? car j’ai vu des avis fort pertinents se faire descendre en flammes, alors que certaines imbécilités commises, juste pour faire le malin, sont portées aux nues ??? je reste perplexe...
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Le français, langue prédominante ? Plus tellement à l’ONU, et même les responsables français utilisent l’anglais dans le mouvement olympique.
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Vous vous êtes trompés de direction ; on roule à gauche en Angleterre !
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Si vous le dites ...
Mais je ne comprends pas la méprise dont vous faites état.
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Si on vous a donné une indication gestuelle, la compréhension de l’anglais n’est pas en cause.
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Voilà un article très intéressant qui démontre à l’évidence la haine viscérale que déchaîne l’anglais dans le courant médiatique bien-pensant.
A vous lire, l’anglais a tant de difficultés que personne ne pourrait l’apprendre. Or, au risque de provoquer votre étonnement, des millions d’enfants en bas-âge y arrivent très bien chaque année. Outre les locuteurs natifs, des millions d’individus de tous âges et de tous pays apprennent l’anglais par toutes sortes de méthodes, et finissent par se débrouiller. Ces deux derniers siècles, des millions d’immigrants ont traversé l’Atlantique pour s’installer aux USA. La plupart avaient, à leur arrivée, un niveau d’anglais que l’on peut qualifier de nul, et en tout cas, bien inférieur à celui d’un élève de seconde, même dissipé. La plupart n’avait pas fait d’études. Beaucoup ne savaient ni lire ni écrire dans leur propre langue. Certains étaient intelligents, d’autres à la limite de la crétinerie. Et vous savez quoi ? En une génération, ils ont tous appris. L’anglais est une langue facile à mal parler, dites-vous ? C’est vrai. Comme toute langue étrangère. Savoir parler une langue « bien » est difficile, long, nécessite pas mal d’abnégation et, au final, cet apprentissage n’est pas forcément couronné de succès, car tout simplement, certaines personnes ne sont pas douées pour les langues. Et encore parle-t-on là des langues étrangères, mais au fait, combien de francophones parlent-ils « bien » le français ? Combien y en a-t-il qui « croivent qu’est-ce que je dis », qui vont « au docteur », qui « battent leur plein », et autres barbarités ? A peu près autant qu’il y a d’anglophones qui, lorsqu’on leur fait remarquer qu’ils ont mal mis leur accent tonique, vous répondent : « Hey dude, WHO CARES ? ».
Pour ce qui est de la non-correspondance entre lettres et sons, si la situation de l’anglais est caricaturale, le même problème se pose dans toutes les langues utilisant un alphabet, et ce pour une raison simple : contrairement à ce que vous semblez croire, une langue n’est pas constituée d’un ensemble discret de sons, mais d’un continuum. On aura beau imposer des règles pour qu’un O se prononce de même avant un M ou un L, l’usage fera rapidement dériver la prononciation des « vrais gens » de manière à rendre les syllabes plus faciles à prononcer pour un palais humain. Vouloir donner une transcription exacte des prononciations est un exercice vain et futile, qui ne conduira qu’à l’apparition de complications précieuses autant que ridicules, telles que ces accents grotesques dont nous affublons nos « e » (accents du reste trompeurs, je n’ai jamais entendu un événement se prononcer autrement qu’évènement). Le triste exemple du wolof en apporte l’illustration : cette langue d’Afrique de l’ouest n’avait pas de graphie. De doctes linguistes de la Sorbonne décidèrent un jour d’y remédier, et nous pondirent un alphabet latinoïde criblé de diacritiques, afin de rendre justice à chaque inflexion. Cette écriture n’a bien sûr eu qu’un modeste succès, d’une part parce qu’elle était trop complexe pour être apprise par un écolier, et d’autre part parce qu’elle était parfaitement adaptée au wolof de Dakar, mais pas du tout aux dialectes, qui ne respectaient pas la prononciation officielle. Résultat : 224 articles sur le wikipedia Wolof (pour une langue comptant 7 millions de locuteurs, à comparer avec l’espéranto, qui dépasse 10000 articles pour, généreusement, 2 millions de locuteurs), et quasiment pas de publications papier dans cette langue. Le fait est qu’en anglais, le principe « une lettre = un son » n’est pas du tout respecté. Toutefois, l’anglais s’écrit et il se lit tous les jours, un peu partout dans le monde, et ça ne semble pas soulever de difficulté majeure. Quant à attribuer la propension à la dyslexie à la nature de l’anglais, elle me semble oiseuse, scientifiquement discutable et proche de la « propagande » que vous dénoncez. La simple constatation de la réalité des faits permet donc d’en arriver à la conclusion que une lettre <> un son, « WHO CARES ? ».
Ayant la chance de travailler dans un environnement international, j’ai eu l’occasion de constater que mon anglais scolaire, agrémenté de quelques heures à regarder « friends » en VO, était largement suffisant pour que je puisse me targuer à juste titre de « read, written, spoken » sur mon CV. Je peux travailler en anglais. Je peux comprendre et me faire comprendre d’un anglophone natif ou non-natif. Je peux suivre sans peine une réunion, intervenir, écrire un résumé. Je n’ai pourtant jamais eu la bosse des langues, mais pour ce que j’ai à en faire, je suis opérationnel et pas trop ridicule. Evidemment, je ne peux guère débattre de l’influence de Heidegger sur la pensée de Sartre avec un ingénieur Indien. Mais moi, je bosse dans une banque, alors franchement, WHO CARES ?
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« Mais moi, je bosse dans une banque, alors franchement, WHO CARES ? »
No comment.
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Asp explorer : Commentaire totalement « à l’Ouest » : « Voilà un article très intéressant qui démontre à l’évidence la haine viscérale que déchaîne l’anglais dans le courant médiatique bien-pensant. »
Apparemment, vous n’avez pas réalisé que le courant bien-pensant est totalement anglophone, voire anglomaniaque ?! Dont nos deux principaux candidats à la présidence. Astonishing.
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Pauvres, pauvres ennemis de l’anglais, totalement incompris et marginalisés dans une société hostile, qui fait pourtant des lois pour eux (comme celle, grotesque, qui oblige télévisions et radios à diffuser un quota de chansons en français, ou celle qui oblige à traduire ridiculement les slogans publicitaires de marques internationales). Oui, la pensée anti-anglais est la pensée dominante en France, c’est même la pensée officielle. C’est en raison de cette pensée dominante que l’anglais est si mal enseigné en France, et c’est pour cette unique raison que nous y sommes aussi mauvais.
Non, il n’y a pas un complot de vilains pourris-de-droite qui mettent un flingue sur la tempe des gosses pour qu’ils se tapent des preterits et des verbes irréguliers. Il y a juste des vrais gens qui ont de vrais enfants et qui aimeraient bien que ceux-ci apprennent des choses utiles à leur avenir professionnel. Dire que l’anglais est la langue des échanges internationaux, ce n’est pas de la propagande, c’est une constatation.
Evidemment, on peut le refuser, apprendre quelque obscur volapük ou envoyer ses gosses apprendre le finnois et le malgache. Pourquoi pas ? Chacun est libre d’élever ses enfants comme il l’entend, même si j’estime que c’est parfaitement idiot. Je constate simplement que quand on laisse les gens libres de leur choix, ils choisissent massivement d’apprendre ou de faire apprendre l’anglais, parce que tout simplement, ils ne croient pas les beaux esprits totalement coupés des réalités qui tentent de leur faire croire qu’on peut parfaitement se débrouiller dans la vie avec latin/grec.
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« Oui, la pensée anti-anglais est la pensée dominante en France, c’est même la pensée officielle »
La preuve : on finance France 24, une chaîne d’infos en anglais !
« Je constate simplement que quand on laisse les gens libres de leur choix, ils choisissent massivement d’apprendre ou de faire apprendre l’anglais, »
Où ça un choix ? A l’école primaire, il n’y a aucun choix de langue : c’est l’anglais IMPOSE à près de 90%, allemand souvent et pas seulement en Alsace, même près de l’Italie ou de l’Espagne.
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France 24 est diffusée en français, en anglais et en arabe.
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Et l’anglais n’est nulle part imposé. Dans le très modeste collège de province où j’ai fait mes classes, nous avions le choix entre l’anglais, l’espagnol et l’allemand. Il y a même eu un original pour prendre latin.
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Entre « nulle part » et « modeste collège de province » qui a été honoré par le présence d’Asp, il y a une grosse différence. Au primaire, on ne demande par les parents ni les enfants au sujet de la langue souhaitée, c’est l’anglais presque toujours. Au collège... faites un tour sur les sites des Académies et vous verrez, dans quelle majorité écrasante l’anglais est la seule LV1 proposée. Faut vivre avec son temps, Asp, il ne s’est pas arrêté à vos années de collège D’ailleurs, on voit que ça fait longtemps que vous n’avez pas discuté avec les collégiens. Ils s’en tapent si l’anglais est la langue d’échanges internationaux ou pas. Vous voulez une citation d’un vrai élève, censé avoir choisi massivement l’anglais ? Quand la prof d’anglais a expliqué la façon de faire les devoirs, il a répondu « Mais M’dame, on n’a pas que ça à f..tre ! » Non, il n’a pas subi la propagande anti-anglais
Au fait, les Français sont en 6e place en Europe par leur niveau d’anglais. Donc pas si mauvais que ça.
(et les plus réalistes se mettent au mandarin...)
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Nous ne manquions pas d’infos en français, privées ou publiques. Quant aux 4 heures d’arabe (arabe littéraire que la plupart des opinions publiques visées ne comprennent pas, il me semble), elles ne sont là que pour pouvoir dire que c’est une télé polyglotte : c’est une télé en anglais financée par les impôts français, point barre. Le ridicule « talk de Paris », ça vous dit quelque chose ? D’après les journaux, l’idée de départ était de la faire 100% en anglais, mais le Président Chirac, quoique à l’origine du projet, a dû sentir que ça passerait mal. En rusant ainsi, c’est passé dans les médias comme une lettre à la Poste... Presque aucune critique !
Si la volonté avait vraiment été de participer à une chaîne plurilingue, il suffisait d’augmenter la participation à Euronews, au lieu de claquer du pognon comme ça.
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A l’école primaire, il n’y a aucun choix : l’anglais est IMPOSE la plupart du temps, parfois l’allemand surtout en Alsace mais aussi à mille kilomètres de l’allemagne suite à un accord entre les deux pays, parfois la langue régionale, renseignez-vous. Quant à la 6e, en 2006 plusieurs collèges n’ont proposé que anglais ou bilingue anglais-allemand, ce qui revient à anglais obligatoire : là encore, renseignez-vous !
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Il est clair que l’idée derriere cette article et que l’anglais etant difficile(ce qu’il n’est pas, en tout cas à l’ecrit)c’est qu’il faut donc se passer de cette langue et utiliser une autre(pourquoi pas le français ?langue cartesienne par excellence si l’on croit le cliché).
C’est faux,l’anglais est la lingua franca de notre epoque parceque les USA sont la puissance econmique et politique dominante.Devinez quel langue les allemand de l’est apprenais:le russe,et n’aller pas me dire qu’avec un alphabet different c’est plus facile que l’anglais.
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« il faut donc se passer de cette langue et utiliser une autre(pourquoi pas le français ?langue cartesienne par excellence si l’on croit le cliché). »
Procès d’intention.
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L’idée derrière cet article ne serait-elle pas de faire la promo de l’espéranto ???????????????????????????????
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Courouve
C’est vous et Asp qui avez ramené le débat sur l’espéranto, avec votre habituelle accusation infondée et diffamatoire de secte, ce qui montre bien que vous ignorez totalement ce qu’est réellement une secte et les ravages qu’elles font chez les gens. Skirlet vous a d’ailleurs rappellé les critères (du moins en France)qui les définissent. D’ailleurs, nous avons déjà eu ce débat et ces échanges.
Pour l’heure, mon article conteste simplement le droit de présenter sans cesse l’anglais comme une langue facile : il ne l’est ni plus ni moins que le français, l’allemand, l’espagnol ou l’italien, ou tout autre langue européenne.
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Je souhaiterais seulement que l’Europe permettent aux systèmes éducatifs de tous les pays européens d’intégrer des professeurs de natifs des langues enseignées, et cesser de fabriquer des profs, qui occupent leur temps à dégouter les élèves de l’apprentissage des langues etrangères.
A ce moment là l’anglais deviendra plus facile.
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zD
Etant donné qu’en France on fait 90% d’anglais, en ne recrutant que des natifs, vous voulez résorber le chômage en Angleterre et aux States ? En outre, un professeur non natif sait mieux que les natifs ce qui cause des difficultés aux Français dans telle ou telle langue.
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@ l’auteur.
Je suis vraiment désolé de dire des bêtises, voyez vous je rentre de 10 ans à l’étranger, et vous m’apprenez que 90% des profs de langues de l’éducation nationale, sont étrangers.
Franchement je trouve cela fabuleux, cela ressemble au rêve que je faisais à l’époque de mon apprentissage de l’anglais, avec des profs français qui ne semblaient pas plus savoir ce qui posait problèmes aux petits français, vu les résultats de l’époque. Et les surprises lorsque nous entendions « réellement » parler anglais.
C’est vraiment bien ce que vous m’annoncez là, et si c’est le cas vous avez raison l’anglais est difficile car je n’ai pas vu d’évolution réelle dans les résultats des lycéens d’aujourd’hui.
:/-(
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Donnons la parole aux classiques :
« Si malgré tout un écolier britannique (...) parvenait à apprendre un soupçon de français, les méthodes pédagogiques anglaises se chargeraient bien vite de ruiner son pauvre acquis avec ce que les petite annonces appellent »un maître autochtone". Ce Français de France, qui, soit dit en passant, est le plus souvent Belge, est, sans nul doute, un personnage fort méritant qui comprend - c’est vrai - et même parle couramment sa propre langue ; mais là s’arrêtent ses compétences. En général, il montre une formidable incapacité à enseigner quoi que ce soit à quiconque. (...) Et je ne comprends toujours pas, pourquoi nous perdons notre temps à enseigner même le français selon cette méthode. Ne savoir absolument rien d’une langue n’est pas déshonorant ; et mis à part les journalistes et les romancières pour qui c’est une obigation professionnelle, cette pseudo-connaissance du français, dont nous sommes si fiers, ne nous set à rien sinon à nous rendre ridicules."
Jerome K. Jerome, « Trois hommes sur un vélo », 1900
J’ai pu observer les effets de l’apprentissage fait par des natifs. L’une - Allemande - n’a strictement rien appris aux enfants. L’autre, une Anglaise, pareil en pire (si c’est possible). L’autre encore, une Anglaise aussi, leur a appris quelques mots. Tout ça en parlant leurs langues natales avec une prononciation très correcte En comparaison, une Française habilitée à enseigner l’allemand leur a donné plus de connaissances en deux mois que les autres tout au long de l’année scolaire.
« avec des profs français qui ne semblaient pas plus savoir ce qui posait problèmes aux petits français »
Les natifs d’une autre langue le savent encore moins.
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Je n’ai pas dit ça, relisez. Je voulais dire que recruter une foule de natifs revenait à vouloir aider la GB à résorber son chômage.
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Excusez moi Skirlet, vous parlez dans votre exemple de filles au pair, ou bien de professeur ayant une base de connaissance acquise en université, ce qui est théoriquement le cas ?
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@ l’auteur
Je trouve votre article remarquable, et suis ravi d’avoir appris une foule de chose sur les langues.
Mon propos est simple, je pense qu’il serait possible d’avoir un anglais de base plus intéressant, qui permettrait de relever le niveau des lycéens après le bac, avec un système éducatif diffèrent fortement poussé sur l’oral. Et pour cela des professeurs anglais (et non des filles au pair) seraient plus efficaces que nos gentils professeurs français avec leur gentil accent.
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Merci, mais c’est simplement une synthèse à partir d’articles de fond de spécialistes et de sites plus complets. Effectivement, on pourrait commencer la ou les langues de son choix vers la fin du collège : la motivation d’avoir réellement choisi soi-même parmi les diverses langues proposées aboutirait à un enseignement plus efficace. Mais si on devait vraiment importer des dizaines des milliers d’enseignants d’anglais, alors qu’il y a un fort chômage en France, il faudrait au moins que la GB et les Etats-unis paient la facture !
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Si vous reprenez mon premier post, vous pourrez voir que j’y exprime le souhait que l’Europe permettent aux différents systèmes éducatifs de faire travailler des profs des autres pays, pas seulement les anglais.
Ce serait pas mal une éducation européenne, et ne me dites pas qu’il y aurait peu de postes proposés au profs de lituanien
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« Excusez moi Skirlet, vous parlez dans votre exemple de filles au pair, ou bien de professeur ayant une base de connaissance acquise en université, ce qui est théoriquement le cas ? »
Je parle d’une école primaire. Les écoles n’emploient pas de jeunes filles au pair
« j’y exprime le souhait que l’Europe permettent aux différents systèmes éducatifs de faire travailler des profs des autres pays, pas seulement les anglais »
Et comment le faire en pratique ? Je vois déjà une manif des parents dont les enfants sont obligés d’apprendre le lituanien Les langues sont un outil de promotion sociale et non un moyen de découvrir les cultures (sauf pour les quelques passionnés).
D’ailleurs, de quels systèmes éducatifs parlez-vous précisément ?
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L’accent des profs n’a pas d’importance, on a tellement de moyens d’écouter une « vraie » prononciation. Il faut des profs capables de présenter la langue étrangère de façon systématique, progressivement, en sachant sur quoi on bute dans cette langue, et un Anglais (par exemple) ne le sait pas. En plus, souvent ils maîtrisent le français de façon déplorable et sont incapables de bien expliquer les règles etc.
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Excellent et vrai.
Voici un document que j’ai depuis des années, celui d’un diagramme produit par un laboratoire de langues.
Il y est entre autre affirmé que : “Apprendre une langue est long, difficile et nécessite des efforts importants.
POUR APPRENDRE IL FAUT D’ABORD ENTENDRE.
Son oreille est conditionnée à sa langue maternelle ; l’individu ne perçoit pas correctement les sons des autres langues car ceux-ci se distribuent sur des fréquences très différentes.
Les sons se mesurant en Herzt, voici les plages des fréquences des principaux idiomes occidentaux...et l’évidence du non-entendiment de tous entre eux.
Fréquences de la voix humaine : 100H (graves) à 8000H (aigus)
Américain : 1500 à 8000 / Italien : 2000 à 3000 / Anglais : 2000 à 8000 / Français : 100 à 300 / Espagnol : 150 à 350 / Allemand : 100 à 1500 / Portugais : 100 à 4000, ainsi que langues slaves et arabes.
Salutatous.
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Ah oui, encore ces fréquences... En plus, on vend un appareil censé développer leur perception pour l’oreille française. Une vraie imposture scientifique.
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On apprend à être cossard dès la maternelle de nos jours pour bien préparer le bon citoyen de demain.
Alors pas étonnant que les gamins ne puissent pas apprendre l’anglais....ni le français d’ailleurs.
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A propos de l’emploi abusif et souvent inutle du « tout anglais » dans certains cas (voir plus haut), j’ai entendu ce matin à F-Inter une intervention de personnels de chez Alcatel, qui se plaignaient d’être obligés de passer par le globish à tous propos : notes internes, consignes de travail, dépannage informatique, etc... sans que cela se justifie.C’était pour eux un facteur de stress , de ralentissement. Une commision doit se réunir aujourd’hui au niveau national, pour faire le point sur ce problème...
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Toutes les langues sont aisées, mais à la seule condition d’être nées dedans ! Les petits enfants ont donc une supériorité sur nous... Et ils n’ont aucun besoin de transpirer sur des grammaires ! A méditer...
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Voici un article qui montre bien les faits sans dénigner la langue anglaise.
Beaucoup disent que l’anglais est facile, oui et deux uniques conditions être doué et très doué pour les langues ou etre imerger quotidienement dans la langue à apprendre. j’ai discuté avec le « concepteur » du globish et cela est même écrit dans son livre toutes les 30 pages que cet anglais de base à ses limites dans pas mal de dommaine, mais pour de petites chose de la vie courrente cela suffit
On dit aussi que l’anglais est universel, donc on peut en déduire que les autres c’est de la merde. l’angalis n’est pas universelle , mais elle est international par la puissance anglosaxonne. Dans mes souvenirs de conversations, mais d’une grande rigueur scientifique, il semblait que l’italien était beaucoup plus facile que l’anglais. Donc pourquoi pas cette langue en tant qu’internationale ? Tout simplement axe angloaméricain.
J’ai lu aussi que la dislexie chez les anglais n’était pas forcément vraie au niveau du sons. J’ai beaucoup de copain ou plus précisémenr de copines orthophonistes et elles m’ont toutes comfirmés que c’était vraie avec études à l’appuie
J’ai lu aussi que une langue qui n’avait pas de chef d’oeuvre ’était pas une langue (bon la dessus peut être j’ai mal compris) Alors que penser des milliers de langues sans écrit ou de dialectes sans écrits. ce ne sont pas des langues, docn on peut penser que les personnes qui les parlent sont des sous hommes.
On dit aussi que beaucoup de personnes sont contre l’anglais je ne trouve pas, ils estiment seulement que ce n’est pas sa place. Personellement on m’a rabacher ainsi que tout ma génération qu’il faut absolument apprendre l’anglais. On s’ait fait chier à l’apprendre pendant des années pour en sortir avec pas grand chose et la dessus on nous dit en plus qu’ on fait pas d’effort pour les langues. si ca ce n’est pas metre es personnes en infériorité qu’est ce que c’est alors. Pendant des années j’ai culpabilisé ; et je me suis rendu compte avec le temps pour rien, car je m’en sort parfaitement sans dans mon boulot. par contre quand je vais à l’étranger c’est une autre paire de manche, mais je vois que je ne suis pas le seul chinois, arabes, italien, russes, danois, turques, ect ont autant de difficultés que moi pour communiquer. Alors anglais universel mon oeil
Cordialement
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Personne de sérieux n’a jamais prétendu quel’anglais fut facile : toute les langue sont difficile.
Cela dit la différence entre le français et l’anglais, c’est que le français est une langue savante, reconstruite, au moyen-age, par les moines sur le latin (fragile/fréle), alors que l’anglais est une langue populaire et oral, d’ou le foisonement d’idiomatisme et le trés grand nombre d’exeption à chaque « régle ».
Cela dit, apprendre l’anglais, c’est à dire penser anglais, est trés dépaysant et enrichissant. Le monde est différent en anglais.
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l’anglais est surtout la langue qu’on veut nous imposer. Exemple, le quotidien gratuit métro nous propose ce jour tout un article en agnlais. On ne peut pas plus se moquer des non anglophones ! quel mépris pour le citoyen français lambda !
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