« Le
devoir de mémoire est mû par une dynamique qui se règle sur la
surenchère régressive. On pourrait la formuler ainsi : plus la
compassion est grande, plus la victime est exaltée, plus elle est
désincarnée (...) plus le sentiment de culpabilité est allégé, plus le
repentir est flatté (...), plus le statut final et objectif de la victime
dans sa condition concrète est rabaissé (...). En bref, la compassion
correspond à une démarche d’auto-purification dont la victime est le
vecteur. »
Les frontières d’Auschwitz, Shmuel Trigano
« Celui
qui veut la vérité ne doit pas seulement construire des « théories » et
faire tomber des masques, mais il doit également créer parmi les hommes
une situation où tout aveu devient possible »
Critique de la raison cynique, Peter Sloterdijk
Interrogé en 2003 sur la montée de l’antisémitisme en France,
l’humoriste Dieudonné déclarait dans le magazine Lyon Capitale : « Le racisme a été inventé par Abraham. “Le peuple élu”,
c’est le début du racisme. Les musulmans aujourd’hui renvoient la
réponse du berger à la bergère. Juifs et musulmans pour moi, ça
n’existe pas. Donc antisémite n’existe pas parce que juif n’existe pas.
Ce sont deux notions aussi stupides l’une que l’autre. Personne n’est
juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire.
Pour moi, les juifs, c’est une secte, une escroquerie. C’est une des
plus graves parce que c’est la première. Certains musulmans prennent la
même voie en ranimant des concepts comme “la guerre sainte” (...) ».
Le 16 février 2007, la Cour de cassation réunie en Assemblée plénière a
estimé que Dieudonné s’était rendu coupable par ces propos d’injure
raciale, au motif « que l’affirmation "les juifs, c’est une secte, une escroquerie. C’est une des plus graves parce que c’est la première", ne [relevait] pas de la libre critique du fait religieux, participant d’un débat d’intérêt général mais [constituait] une
injure visant un groupe de personnes en raison de son origine, dont la
répression est une restriction nécessaire à la liberté d’expression
dans une société démocratique ». Cette décision intervient à
l’issue d’une procédure judiciaire qui a connu de nombreux revirements,
auxquels la plus haute juridiction de France vient de mettre un terme
définitif, sauf recours du premier intéressé devant la Cour européenne
des droits de l’homme. L’avocat du Consistoire central (Union des
communautés juives de France) s’est à cette occasion déclaré « extrêmement
satisfait que la Cour de cassation ait rappelé que l’on ne peut
impunément qualifier la communauté juive de France d’escroquerie en
invoquant son ignorance des questions religieuses » (1).
Peu de personnes s’étonnent de l’issue de ce procès et les médias, loin
de l’engouement suscité par le récent procès de Charlie Hebdo, se
contentent de prendre acte de la nouvelle. Il faut dire que bien avant
d’obtenir cette décision de justice, ceux qui jamais ne doutent
d’œuvrer pour le bien commun auront instruit le procès d’intention avec
une exceptionnelle célérité. L’opinion publique, préparée de longue
date à l’annonce de ce verdict pour l’avoir en partie écrit, n’a donc
aucune raison de s’émouvoir aujourd’hui du sort réservé à Dieudonné,
coupable idéal d’une certaine passion française. Ainsi vont les choses,
il est des domaines où la présomption d’innocence est un doux songe.
Satisfait d’avoir unanimement reconnu le rejeton de la Bête immonde,
l’on peut enfin respirer d’aise : la France serait devenue vigilante et
la dette imprescriptible un peu soldée tout de même. Portant beau leurs
flambeaux de vertu, les bonnes consciences enfin apaisées peuvent
fermer la marche solennelle : l’antisémitisme pour cette fois n’est pas
passé...
Pourtant, sous ses airs de
triomphe, il se pourrait que ce verdict soit tout autre chose qu’une
victoire, peut-être vient-il même de signer l’acte de capitulation du
droit français face au fait religieux.
En effet, une fois expurgée de sa charge émotionnelle, l’évidence
assénée par la Cour de cassation avoue rapidement la précarité de ses
fondements juridiques, au risque de ne pouvoir supporter le poids de la
critique. Car, en droit comme en opportunité, l’arrêt de la Cour de cassation apparaît déjà comme vicié par un double égarement, à savoir
une confusion des genres juridiques [I] aggravée d’une soumission
tacite de la justice aux franchises de l’Histoire [II].
I- La confusion des genres et des gens : une incapacité du droit français à appréhender sereinement l’identité juive
Juif.
Nul ne peut sérieusement ignorer l’ambivalence de ce mot et moins
encore le crime innommable qui lui est associé. Ce mot - qui au sens
générique désigne un peuple et dans une acception plus restreinte
marque l’appartenance à une confession religieuse - exige d’être
manipulé avec précaution, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de
protéger la communauté juive d’une haine atavique.
Cette exigence implique notamment, sauf à risquer d’entretenir l’idée
selon laquelle l’identité juive serait toujours synonyme d’une
citoyenneté d’exception, d’établir une nette distinction entre
l’antisémitisme et la critique du judaïsme, religion qui a vocation à
susciter la controverse comme toute autre croyance.
Or la Cour de cassation semble avoir fait peu de cas de cette prudence
élémentaire, en manquant notamment à son obligation d’analyse
circonstanciée du propos litigieux (2).
En effet, si l’on considère dans leur contexte les propos pour lesquels
Dieudonné vient d’être reconnu coupable d’injure raciale, il apparaît
que sa diatribe portait sur le judaïsme seul et non sur l’ensemble de
la communauté juive. D’emblée, c’est à la notion de peuple élu qu’il
s’est opposé avec violence, considérant qu’Abraham avait créé le
racisme par le biais de cette doctrine religieuse. C’est contre la
hiérarchisation des peuples qu’induit cette croyance en un peuple élu
que Dieudonné s’insurge, fustigeant par la même occasion tous ceux qui
y souscrivent. Le terme juif, à l’évidence, fut ainsi employé par
l’intéressé dans sa seule acception religieuse, les multiples analogies
qu’il opère entre juifs et musulmans ainsi que le choix des termes
employés - « les juifs, c’est une secte (...) » - en étant les plus probants indices.
Aussi lorsque Dieudonné considère que « les juifs, c’est une secte, une escroquerie. C’est une des plus graves parce que c’est la première », il n’affirme rien d’autre que la duperie et la dangerosité de la notion de « peuple élu
» véhiculée par le judaïsme, qui aurait selon lui ainsi érigé la
discrimination au rang de dogme. Le propos est grave, certes, mais s’il
doit y avoir injure, ce ne peut être qu’à l’intention de la communauté
juive au sens religieux du terme, et non à l’encontre d’ « un groupe de personnes en raison de son origine
» comme le soutient gauchement la Cour de cassation, en postulant
expressément que l’identité juive contemporaine demeure indissociable
du judaïsme (3).
Évidemment, l’on ne
peut ignorer dans le même temps que de nombreux travaux ont tenté
d’établir une filiation directe entre l’hostilité religieuse à l’égard
des juifs et l’antisémitisme contemporain, formulant l’hypothèse selon
laquelle cet antisémitisme ne serait que la version « laïcisée » de
l’antijudaïsme médiéval. Néanmoins, on ne saurait sérieusement, sans
risquer une sacralisation de fait du judaïsme au sein de la République,
consacrer sur le fondement de ces seules théories un régime
d’indifférenciation juridique entre la critique d’une religion et
l’injure contre une personne ou un groupe de personnes à raison de son
origine. Il en va de la distinction entre ce qui relève chez l’individu
du libre arbitre - la conviction religieuse - et ce qui lui est
consubstantiel, à savoir son origine ethnique.
Le premier tort de Dieudonné paraît donc de n’avoir pas employé le mot
"juif" avec l’infinité de guillemets qui prévaut désormais à son usage,
par ce souci de précaution qui confine parfois, le présent arrêt de la
Cour de cassation en atteste, à la psychose collective et incite à la
confusion des genres.
Le second,
intellectuellement répréhensible, est de faire abstraction des
expériences historiques où des juifs renoncèrent collectivement à la
notion d’élection et assimilèrent pleinement la culture de leur pays
d’accueil (4). L’entreprise nazie démontre à elle seule que
l’antisémitisme meurtrier qu’ont subi les juifs était sans rapport
aucun avec leur degré d’intégration à l’environnement social allemand.
Aussi ne peut-on établir une réciprocité systématique entre
l’antisémitisme et la notion de peuple élu qui anime le judaïsme ; une
telle simplification confine à l’idiotie autant qu’à la vanité
intellectuelle lorsqu’elle prétend expliquer à elle seule le phénomène
antisémite.
Pour autant, est-il
légitime de combattre telle idiotie par la censure ? Pour Sloterdijk,
la réponse idéale à cette interrogation suppose une volonté supérieure
au désir de répression, car « celui qui veut la vérité ne doit pas
seulement construire des "théories" et faire tomber des masques, mais
il doit également créer parmi les hommes une situation où tout aveu
devient possible » (5). En d’autres termes, en préférant la
criminalisation de l’opinion à la controverse, la sanction pénale au
débat contradictoire, seule l’infantilisation de l’esprit progresse,
attachant l’intelligence à des modèles qui seront brisés à la moindre
contrariété. Et l’on sait fort bien, en Europe, comment la contrariété,
la frustration et la haine peuvent s’emparer d’un siècle.
Néanmoins, le fait d’imputer la paternité du racisme à une religion
déterminée, induisant ainsi l’idée que tous les individus de confession
juive seraient spirituellement prédisposées à la ségrégation, reste a priori
outrageant pour ses croyants, raison pour laquelle il convient de
mettre en balance la nécessité de débattre de l’antisémitisme avec
l’honneur et la considération des premiers intéressés par la critique
du judaïsme qui peut en résulter.
II- Une soumission tacite de la justice aux franchises de l’Histoire
En l’occurrence, la balance de la justice telle qu’elle devrait être
calibrée oscille incontestablement du côté du condamné d’aujourd’hui.
En effet, pour se convaincre du caractère inepte de la condamnation de
Dieudonné, il suffit de se reporter aux travaux d’Hannah Arendt, qui
suscita en son temps une hostilité similaire des autorités religieuses
pour avoir entrepris une critique du fait juif. Dans son ouvrage de
référence, Les Origines du totalitarisme, Arendt rapportait notamment :
« Pendant tout ce temps [du XVe à la fin du XVIe siècle], les
relations entre les Juifs et les non-Juifs se maintinrent au niveau le
plus bas, tandis que les Juifs montraient le maximum d’ "indifférence aux conditions et aux évènements du monde extérieur". Le judaïsme devint "plus que jamais un système de pensée fermée". C’est alors que, sans intervention extérieure, les Juifs commencèrent à penser que
"ce qui séparait les Juifs des nations n’était pas fondamentalement
une divergence en matière de croyance et de foi, mais une différence de
nature profonde", et que l’antique dichotomie des Juifs et des non-Juifs était "plus probablement d’origine raciale que doctrinale (6)". Ce
changement d’optique, cette vision nouvelle du caractère étranger du
peuple juif, qui ne devait se généraliser chez les non-Juifs que
beaucoup plus tard, au XVIIIe siècle, apparaît clairement comme la
condition sine qua non de l’apparition de l’antisémitisme » (7).
L’analogie avec les propos de Dieudonné est pour le moins permise, à
tout le moins troublante... La filiation entre l’antisémitisme et
certaines spécificités de l’histoire juive fait en effet écho
indiscutablement à la critique formulée par Dieudonné. Or, sauf à
tolérer que Hannah Arendt pourrait aujourd’hui être condamnée pour
délit d’injure raciale, on peut raisonnablement supposer que la Cour de cassation, dans l’affaire Dieudonné, n’a pas tant jugé la teneur des
propos litigieux que la réputation de leur auteur. Ce faisant, elle
pourrait avoir franchi le pas fatidique qui jusqu’ici la préservait de
tout soupçon de partialité. C’est pour cette raison que, précisément,
la condamnation de Dieudonné est éminemment critiquable sur le plan de
l’opportunité. En effet, largement défaillante dans son raisonnement
juridique, cette décision tend à discréditer par avance toute
condamnation ultérieure de l’intéressé. On ne s’y prend pas autrement
pour accoucher des martyrs en série et disqualifier la justice.
Cet écart impardonnable n’est malheureusement pas un accident de
parcours dans la jurisprudence de la Cour de cassation. Il s’inscrit
dans une logique de capitulation du raisonnement juridique qui
contribue à aggraver l’influence religieuse sur la consistance même du
débat public. En effet, par un arrêt du 28 avril 1998, la Cour de
cassation avait également condamné pour « diffamation raciale envers la communauté chrétienne » le journaliste Paul Giniewsky, également sociologue et historien. Dans un article mis en cause par l’AGRIF (8), intitulé « A propos de l’encyclique "Splendeur de la Vérité" - L’obscurité de l’erreur », l’auteur considérait que :
« L’Eglise
catholique s’auto-institue seule détentrice de la vérité divine, elle
proclame fortement l’accomplissement de l’Ancienne Alliance dans la
nouvelle, la supériorité de cette dernière (...). De nombreux chrétiens ont reconnu que l’antijudaïsme scripturaire et doctrine de « l’accomplissement » de
l’ancienne par la nouvelle Alliance, conduisent à l’antisémitisme et
ont formé le terrain où ont germé l’idée et l’accomplissement
d’Auschwitz ».
De nouveau, la similitude entre les propos de Dieudonné et ceux de
Giniewsky ne peut qu’interpeller, puisque leur démarche critique porte
à l’évidence sur les incidences du fait religieux dans le champ
historique et social et partagent sans équivoque possible la même
véhémence de fond.
Or, il
convient de rappeler, s’agissant de la décision prise à l’encontre de
Paul Giniewsky, que la France a été condamnée pour atteinte à la
liberté d’expression par la Cour européenne des droits de l’homme, le
31 janvier 2006. La CEDH a en effet considéré que « en envisageant
les conséquences dommageables d’une doctrine, le texte litigieux
participait (...) à la réflexion sur les diverses causes possibles de
l’extermination des Juifs en Europe, question relevant
incontestablement de l’intérêt général dans une société démocratique », affirmant de plus qu’« à
cet égard, (...) il est primordial dans une société démocratique que le
débat engagé, relatif à l’origine de faits d’une particulière gravité
constituant des crimes contre l’humanité, puisse se dérouler librement ». Par ailleurs, la CEDH a également précisé que « si, comme le requérant le [reconnaissait] lui-même, l’article en question [contenait] des conclusions et des formulations qui [pouvaient] heurter, choquer ou même inquiéter certains, (...) de telles idées ne [perdaient] pas, en tant que telles, le bénéfice de la liberté d’expression » (9).
Si l’on met ainsi en relation la condamnation de Dieudonné, l’arrêt de
la Cour de cassation pris à l’encontre de Paul Giniewsky et les motifs
de condamnations de ce même arrêt par la CEDH, la réticence de la
France à interroger le fait religieux quant au phénomène antisémite
contemporain est manifeste. Le mot juif semble à lui seul
contraindre à la déférence celui qui le prononce, éveillant la
suspicion dès lors qu’il ne s’inscrit pas dans un contexte
compassionnel.
Cela révèle à quel
point la justice reste aujourd’hui sous la tutelle d’un devoir de
mémoire qui ne tolère pas la concurrence de la raison, d’une volonté
d’interdire l’accès aux racines du mal de crainte d’y succomber de
nouveau. Le drame est qu’une vérité qui ne supporte pas l’épreuve du
doute passera toujours pour un mensonge totalitaire, éveillant d’office
les méfiances et attisant d’autant ce ressentiment diffus qui ne
demande qu’à s’abattre sur un objet désigné à l’avance.
Aussi est-il urgent de réévaluer la nature exacte de cette dette
imprescriptible que la France a indéniablement contractée auprès du
peuple juif. Mais quel peut-être le prix pour devenir un Juste a posteriori,
comment s’assurer l’innocence une fois le crime consommé ? Sans doute ne
reste-t-il qu’à consacrer sa vigilance en toute chose pour prévenir le
retour de la barbarie, d’où qu’elle vienne et quels que soient ses
alibis.
Une telle exigence impose à
la France de cesser de solder sa dette en dispensant privilèges et
indulgences, prétendant réparer ainsi son crime alors qu’elle ne
cherche qu’à acheter le verdict moral de l’Histoire. L’impératif moral
lui intime de ne plus indexer le coût de sa responsabilité sur le cours
fluctuant de la contrition d’Etat.
À défaut de volonté politique suffisante pour honorer cette
responsabilité, la mission de la justice est de réaffirmer l’égalité de
tous devant la loi, dans toute sa plénitude et sa sérénité, et non
d’exciter les préjugés en institutionnalisant des victimes au détriment
toujours croissant de l’idéal démocratique.
Illustration : Sisyphe, Franz Von Stuck (1920).
Notes :
- 1- Dieudonné reconnu coupable d’"injure raciale" par la Cour de cassation, Le Monde, édition en ligne du 16 février 2007.
- 2- CEDH « Oberschlick c/Autriche » 1er juillet 1997 ; TGI Nancy 14 juin 1993 [Légipresse n°104, 1993, III, p.108 note Bilger].
- 3-
Cass. Ass.Plen. 16 février 2007 : « Alors, d’autre part, qu’en jugeant
non punissables les propos injurieux parce qu’ils n’auraient pas visé «
la communauté juive en tant que communauté humaine mais la religion
juive (...) tout en faisant peser sur la religion juive une
responsabilité particulière », et n’auraient pas constitué « une
attaque dirigée contre un groupe de personnes en tant que tel », alors
que ces propos mettaient précisément en cause la communauté juive à
raison de sa religion, ce qui manifestait une conviction ouvertement
antisémite ».
- 4- La volonté d’intégration des Juifs
allemands se traduisit notamment par une résistance virulente des
autorités juives au projet sioniste de Théodor Herzl, alors considéré
comme un obstacle à l’émancipation, en ce qu’il discréditait cette
entreprise par l’élaboration concurrente d’une « nationalité juive »,
de nature à attirer la suspicion sur la pleine et entière adhésion des Juifs allemands à la culture de leur pays d’accueil. Cf. La Grande Solitude des sionistes, Dominique Bourel, article extrait de Israël -
De Moïse aux accords d’Oslo, Ouvrage établi à partir de la revue
l’Histoire, Editions du Seuil, p.285.
- 5- Critique de la raison cynique, Peter Sloterdijk, Christian Bourgeois Editeur, p.379.
- 6-
Citations extraites de l’ouvrage de Jacob KATZ, Exclusiveness an
Tolerance. Relations in Medieval and Modern Times, New York, 1962
(chap.12).
- 7- Les Origines du totalitarisme - Sur l’antisémitisme, Hannah Arendt, Ed° Points-Essais, p.11.
- 8- Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne.
- 9- Affaire GINIEWSKI c. France, CEDH, 31 janvier 2006, (Requête n° 64016/00).