• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de rodofr



  • rodofr rodofr 27 décembre 2009 04:14

    Je vous conseils une des meilleurs critiques du livre « la route », traduite dans plusieurs pays que jamais « bien sûr » le film ne fait ressortir car la route est avant tout une langue, une poésie minimalisme...
    Lien ici de stalker mis ci-dessous pour sa version littéraire et la critique du Film lien ici

    Je dédie ce texte à la mémoire de Vincent Murlin. Puisses-tu, sur la route blanche, trouver un peu de chaleur et de réconfort.

    Bien sûr, La route de Cormac McCarthy évoque l’écriture dépouillée (non pas pauvre) du premier Hemingway, celle du dernier Beckett, toute remplie de silences, ces derniers semblant parfois occuper plus de place que le texte lui-même, les souvenirs des plus noires tragédies de Shakespeare (mais aussi le génial foisonnement de sa langue, c’est un point qu’André Bleikasten, qui sans doute ne sait pas lire l’anglais, mésestime gravement), les images au symbolisme démoniaque que Conrad dispersa, comme autant d’énigmes insondables, le long du fleuve lentement remonté par Marlow, l’errance des personnages des Raisins de la colère de Steinbeck, la certitude que la barbarie ne peut être vaincue par le progrès comme l’évoque Sa Majesté des mouches de Golding, la fragilité extrême du voile qui, justement, nous sépare de cette barbarie, enfouie sous un vernis de bons sentiments et de technologie, comme le rappelle L’île du docteur Moreau (et aussi La Machine à explorer le temps et La guerre des mondes) de Wells mais c’est avant tout des précédents romans (1) de Cormac McCarthy que La route s’est nourri, surtout de No Country for Old Men. Les toutes dernières lignes de ce roman, évoquant le rêve du shériff (redevenu jeune enfant, il accompagne dans la nuit son père qui, avec une lampe rudimentaire, s’enfonce dans les ténèbres), semblent annoncer l’aventure qui se déroule dans La route.
    Il reprend aussi son écriture tendue, remarquablement précise, superbement concise, sans toutefois adopter son rythme échevelé, ne renonçant pas non plus à évoquer, de façon plus ample qu’il ne l’avait fait dans ce précédent roman, la sombre beauté d’un monde ravagé ni même à délaisser quelques instants la description de l’errance de ses deux personnages : alors l’écriture de McCarthy retrouve l’hypnotique souffle du Bernanos hanté de Monsieur Ouine, paraît s’évader hors du monde détruit par une guerre nucléaire totale, pour chercher l’ultime trace de charité s’étant réfugiée dans l’univers.
    Où est-elle ? Dans quelques gestes élémentaires de survie, des paroles échangées entre un père et son fils, de douloureux rêves d’un monde passé, cassé, quelques rencontres, aussi belles que rares, avec des hommes qui ne sont pas retournés à la sauvagerie, à peine contenue par une société qui est désormais détruite, rasée.
    C’est donc, effectivement, le temps des loups des très vieilles légendes, époque dont un père et son fils subissent l’implacable rigueur : au moins McCarthy n’hésite-t-il pas à nous rappeler que les hommes peuvent se tenir à hauteur d’homme sans la moindre béquille sociale, l’ensemble des survivants redevenus loups n’important en fin de compte guère aux yeux de deux êtres humains qui ont décidé de se tenir et de se retenir de plonger dans le gouffre. La sauvagerie doit être voulue, désirée, embrassée, comme toute maîtresse digne de ce nom  : elle ne peut s’emparer de l’homme que si ce dernier s’est débarrassé de sa claire vision de ce que sont le Bien et le Mal. Kurtz ne devient l’incarnation (pourtant labile) de la sauvagerie que parce qu’il a décidé de se laisser remplir par le flot noir. Il était vide il est vrai, comme n’ont cessé de le répéter, après Conrad, T. S. Eliot puis Bernanos et Broch. Les personnages les plus ténébreux de McCarthy ne s’expliquent jamais par les si pitoyables causes sociales (une enfance malheureuse voyez-vous, une mère battue, un père alcoolique, légèrement tripatouilleur, une jeunesse dans une barre d’immeubles pourris, etc.) qui diluent notre responsabilité dans une mélasse sociologique infecte. Voyez Suttree : marginal, paumé, errant et pourtant grand homme, la caboche remplie d’autre chose que d’un peu de bourre. Nul doute d’ailleurs, que les mauvais journalistes reprocheront au romancier ce paternalisme qu’ils jugeront conservateur, voire réactionnaire, déjà présent dans No Country for Old Men. De grâce, qu’ils nous laissent lire les romans de McCarthy en paix, ces imbéciles pleurnicheurs, qui n’auront même pas vu que ce roman de la dévastation absolue fonde plus qu’il ne détruit, fonde dans la destruction même. Nous y reviendrons.
    Quelles que soient les apparentes disgressions de McCarthy, il signe sa maîtrise magistrale du récit par un trait qui n’aura jamais été aussi remarquablement appuyé que dans La route  : d’un éclair, sa prose a beau s’aventurer dans des contrées inimaginables, souvenirs anciens du père, évocation d’un passé immémorial, chute vertigineuse dans les abîmes de l’espace, exploration des contrées secrètes de la Terre, c’est toujours pour mieux revenir rôder, comme un vent apaisant, autour du père et du fils pour... en porter les aventures toutes simples. Les porter. Porter, n’est-ce pas, après tout, l’unique rôle du romancier qui a mis au monde des personnages nourris de son propre sang ? (2)
    Cormac McCarthy ne lâche pas, une seule seconde, ses personnages : il les observe, leur ménage quelques toutes simples surprises (un abri, de la nourriture, des vêtements), déroule sous leurs pas une route dont la symbolique est évidente. La via rupta est le chemin qui creuse le mur du temps délétère. L’immobilité c’est la mort, surtout dans le monde post-apocalyptique (dont la description semble s’appuyer sur les conclusions popularisées par Carl Sagan (3) et une équipe de scientifiques dans Le froid et les ténèbres), donc impitoyable, que décrit McCarthy. La route est cette image typiquement bernanosienne qui bouleversa Julien Gracq, comme il l’écrit dans un de ses essais de lecture. La route de l’errance est d’ailleurs l’un des décors favoris que McCarthy, dans tous ses romans, ne se lasse pas de peindre.
    Littéralement, Cormac McCarthy porte ses personnages comme s’il était quelque invisible bon Samaritain pris de pitié pour les êtres à terre, alors même que c’est le petit garçon qui paraît donner au père la force de marcher coûte que coûte (voir les propres paroles de l’enfant, p. 222), vers une côte moins sauvage que stérile.
    Notre romancier (mais aussi l’une, donc, de ses plus bouleversantes créations : l’enfant) mérite ainsi l’adjectif (christophore) que Bloy accola au rôle secret et immense du Révélateur du Globe comme il le surnommait, Christophe Colomb. Route et découverte sont les deux faces d’une même réalité, signant symboliquement les plus fameuses odyssées littéraires et métaphysiques.
    Que s’agit-il, dans ce roman barbare et foudroyant, de révéler ? La fondation d’une nouvelle chrétienté, qu’importe que Rome ait été rasée ou pas. Nous ne savons d’ailleurs absolument rien de ce qu’il reste de l’Église : seuls quelques éléments qui paraissent ne guère avoir retenu l’attention de McCarthy, nous sont livrés : ainsi nous est-il dit (p. 20) que l’Amérique a été ravagée par des « sectes sanguinaires ». Cormac McCarthy, à la différence d’un Maurice G. Dantec, se moque de décrire les combats épiques et sanguinaires livrés par les ennemis de l’Église aux derniers représentants de l’Ordre (4). Il paraît même ne pas se soucier de savoir si traverse les âges de fer, caché dans quelque souterrain, le crâne ricanant de Leibowitz dont le savoir redonnera vie à une civilisation (qui de nouveau périra, quelques siècles après la Renaissance d’une humanité ayant été pratiquement détruite par les grands feux).
    Cette nouvelle chrétienté sera donc identique aux toutes premières communautés ayant reçu la Bonne Nouvelle : elle se cachera, elle sera toujours tout près d’être emportée. Elle survivra néanmoins.
    Qu’importe, même, que Dieu existe : il a peut-être été emporté lui aussi par la cendre pulvérulente qui a recouvert le monde entier, pollué les mers et les océans, obscurci l’atmosphère en voilant le soleil. À quoi bon, dès lors, en retrouvant les accents de Job, Le maudire (p. 16), céder au désespoir (p. 34), penser, follement, que la vie véritable, dans un monde presque complètement mort, s’est peut-être réfugiée dans la mort elle-même (p. 24) ou affirmer à l’incrédule qu’Il, ce Dieu devenu fou adoré par des hommes redevenus bêtes, se cache dans le fils (p. 149) que protège, jusqu’au bout de ses propres forces, le père, simplement appelé Papa  ? Si demeure en vie le petit enfant, s’il ne perd pas l’esprit en contemplant la démence, le désespoir (celui de sa mère, qui s’est suicidée), la pestilence et le Mal, et parvient donc à conserver l’usage de la parole, alors c’est Dieu qui continue de parler puisque « S’il n’est pas la parole de Dieu, Dieu n’a jamais parlé » (p. 10).
    Cette fragilité bouleversante de la beauté, qui de toute façon est toujours perdue (cf. p. 52), suffit à Cormac McCarthy, et ce dépouillement extrême, cette consomption du langage même (cf. pp. 80, 156), de la musique peut-être réduite à quelques sons informes (p. 71), ce danger de tous les instants, ces menus gestes qui instituent (cf. p. 128), pour affirmer que la lumière ne peut être dévorée par les ténèbres : « Il restait allongé les yeux fixés sur le petit près du feu. Il voulait être capable de voir. Regarde autour de toi, dit-il. Il n’y a pas dans la longue chronique de la terre de prophète qui ne soit honoré ici aujourd’hui » (p. 237).
    On a même l’impression que ce qui a survécu de la catastrophe, le Reste des vieilles prophéties juives, cette terre sèche, froide, obscure, sans vie, ces quelques hommes errants cherchant un peu de pain et de lumière, ce peu de choses est encore trop aux yeux de Cormac McCarthy et que, tel un conséquent Maître Eckhart, le Rien est sa véritable demeure, la nouvelle Arche d’alliance indestructible. C’est à partir de rien qu’il faudrait fonder de nouveau, puisque ce rien est tout : « Du pied il dégagea des emplacements dans le sable pour les hanches et les épaules du petit à l’endroit où il allait dormir et il s’assit en le tenant contre lui, ébouriffant ses cheveux pour les faire sécher près du feu. Tout cela comme une antique bénédiction. Ainsi soit-il. Évoque les formes. Quand tu n’as rien d’autre construis des cérémonies à partir de rien et anime-les de ton souffle » (p. 68).



  • rodofr rodofr 26 décembre 2007 23:05

    Je suis affligé de votre naïveté. La laité n’est qu’un vœu pieux, qui a tenu ces promesses un temps, voilà tout. Mais la pauvre, elle peut pas résoudre tous les problèmes et la violence des peuples face à l’injustice. Pauvre Marianne. Elle est complètement débordée. Et n’ayez crainte pour le christianisme. Il ne viendra pas vous retirer le peu de liberté qu’il vous reste. La nouvelle religion depuis quelque temps c’est le capitalisme, le management. Avez-vous vu le documentaire Dominium Mundi de Pierre Legendre, l’empire du management, vu comme une nouvelle religion globalisée de l’occident, avec tous les attributs rituels et liturgique du Christianisme. Expliquant notre histoire, à partir de tableau de Bloch et dans un intelligent collage où il reprend les textes évangéliques, fait le parallèle avec les lois du management d’aujourd’hui. “Le marketing prêchant l’évangile de l’efficacité, exaltant la beauté des images à consommer”. Le vrai christianisme, respecte chacun. Vous confondés, un christianisme dévoyé, tenu par une partie de son corps, qui reste minoritaire mais puissant, avec l’autre, que je connais bien et qui respecte tout le monde et qui ne tient pas à être le joué de sarkosy. Non, le vrai problème aujourd’hui d’une gravité que vous n’imaginé même pas, est le capitalisme vue sous le prisme religieux et scientiste. On est plus au moyen âge. Pour ma part, je pense que Sarkosy est un danger redoutable, car il brouille les pistes. Atomise et aliène les gens, par une rhétorique de golden boy qui fascine une France depuis trop longtemps endormi, sur une vision du monde qui n’existe pas. Le monde est dur et cruel, et les droits de l’homme est une histoire faite de courage et pas, par une armée de consommateurs, rivés sur leur téléviseur et leur pouvoir d’achats. Nous entrons peut-être dans une ère, ou il faudra peut-être attendre que tout s’effondre, pour tout repenser. Croyez-moi, personne n’est prêt à lâcher ce qu’il a pour le bien de tous. Même Monseigneur Lustiger, avant sa mort, avait dit à Sarkosy, qu’il s’occupe de ses affaires et nous des leurs. Il voyait d’un très mauvais oeil, que cet homme vienne prêcher l’évangile. Ne vous trompé pas de siècle !!! Nous somme à un tournant. La partie va être serrée. Et de qui l’emportera sur l’autre ?



  • rodofr rodofr 25 décembre 2007 17:18

    Stop aux querelles de voisinage. Si on parlait littérature. Qu’on aime ou pas. Son comportement a été digne et courageux. Et fonde l’essence même d’une littérature qui n’a pas de frontière et se nourrit d’un puissant imaginaire qui dépasse son auteur. A mon avis, un des derniers géant littéraire, qui en comptait beaucoup hier. Un peu hors de portée pour ce nouveau siècle qui s’annonce. Mais un peu à sa manière, il clôt la folie narratrice et faiseur de rêve du siècle précédent. Il n’a cessé de débusquer la fragilité humaine, qui s’inventent des mondes, des cultures, pour mieux ruser avec soi-même, masquer son déclin, éviter les questions qui fâchent, pour que vogue toujours le navire malgré les tempêtes et les quelques haltes offertes. Pour Gracq, sous le lyrisme, le rêve, la fiction qu’il rejette, lui préférant des “vue” instantanées où le langage est l’instrument qui permet “de communier avec le monde, de le comprendre mystiquement”comme dans son livre “Le rivage des Syrtes”. La question de intelligence avec l’ennemi dont nous sommes issus, a été très loin. La littérature s’en est trouvé secouée pour toujours. Car Gracq peut survivre à travers plein d’autres écrivains, qui s’en inspire sans qu’il soit reconnu pour le public, ni jamais lu parce qu’obsur. A mon avis, qui ne tiens qu’à moi, il est le lointain cousin de l’argentin Jorge Luis Borges, et son livre « l’Aleph », que je tiens pour un sommet de la littérature. Dont roget Gaillois disait, à son propos en préface, et qu’on pourrait rapprocher de Gracq car comme pour les saints, il y a une communion des écrivains. « Les présents récits placent dans des symétries abstraites presque vertigineuses, des images à la fois antinomiques et interchangeables de la mort et de l’immortalité, de la barbarie et de la civilisation, du Tout et de la partie. Par là, ils illustrent la préoccupation essentielle d’un écrivain obsédé par les rapports du fini et de l’infini. » Nous avons plus à faire à une famille de pensées qu’à un personnage type. C’est cela la littérature. Rassembler en un point inouï et pénétrant, ce que d’autres ont dit de façon éparses. Pauvre que nous sommes qui voulons voir un homme pour une oeuvre ! En tout cas Julien Gracq, a fait honneur à ceux qui l’ont porter, dans l’ombre de l’écriture universelle.



  • rodofr rodofr 19 décembre 2007 17:51

    Bravo pour votre article. Je rajouterais ceci. Il est un peu le double renversé de Tarkovski. Magré tout, je lui préfère Pasolini dans le genre théologie masquée. Qui laisse entrevoir, une possible rédemption, que je vois pas malheureusement pas chez Zulawski. D’ailleurs, je viens de faire un petit billet sur mon blog, si cela vous intéresse. Sur le film « Théorème » de Pasolini qui me parait, supérieur à tout ce que le cinéma a pu produire sur le sujet, de l’homme coupé de toute transcendance. Et de l’instrument Divin, d’un certain type de mal, pour secouer les âmes de leur turpitude. Merci en tout cas pour votre article.



  • rodofr rodofr 1er décembre 2007 18:02

    Le diable est dans les détails. Le pire ennemie de la démocratie, c’est elle-même, puisque par des voies légales elle peut faire venir la bête sur ces plus hautes marches. Son deuxième ennemie, est sa bureaucratie, en raison des possibilitées quelle laisse entrevoir, à toutes ces composantes aux intérêts complexes et souvent en contradiction avec l’ensemble. D’où un empilement de lois indisgestes, et une vision de bric à brac, reprise par les médias, qui se refusent au jeu pédagogique de la complexité des problèmes. Pour des raisons que l’ont sait, et qui fait penser à tout à chacun, qu’une autre voie est possible, qui peut être incarné par un homme sortit d’un roman. Suivez mon regard ! J’irais même plus loin, la démocratie est une forme déguisée de dictature à la puissance toujours avortée, à cause de la démultiplication à l’infini des intérêts qui la compose. C’est un corps organique sans cesse en mouvement, à l’affût de la moindre maladie qui pourrait atteindre l’ensemble. Virus, qui tout de suite est reconnu et combattu par l’existence des minorités. Qui en la circonstance, jouent un rôle de signal d’alerte. L’europe est le fruit du désastre qu’a été le xxème siècle, et la mise sur pied et en accéléré d’un idéal, qui reposerait sur la neutralité de ses forces déstructrices. Ce qu’on voit aujourd’hui, est plus le zèle de ceux qui au nom de la liberté , en fait, la détruise sournoisement, dans ses soubassements, pour des raisons qui ont trait à l’essence même de l’animal politique et de sa cohorte d’assoiffés, toujours enclin à s’incrire dans l’histoire des évenements. Ensuite, la valorisation de la croissance et de la compétitivité, est une forme lointaine de puissance, qui ne veux pas dire son nom et qui cherche à nouveau à s’imposer aux nations, aux peuples, par le truchement étrange et complexe d’une brureaucratie bruxelloise, coupée de toute voie légale, mais qui prétend ne jurer que par procuration des gouvernants. Il y a comme un vertige d’une puissance, qui cherche ses bases refondatrices. Il y a aussi quelques chose de non-historique, dans la neutralité des forces, gérée par une bureaucration entourée d’experts, qui rend plus improblable encore, une adhésion générale des peuples. De toute façon, sans les peuples, l’europe fera rien. Comment neutraliser efficacement sa puissance pour le bien démocratique, mais dont on a besoin, par ailleurs, dans le contexte de guerre économique. C’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité. L’europe est le conglomérat d’anciennes puissances qui cherchent à le redevenir, sous le filtre démocratique. Poussé par un contexte géopolitique et par l’essence même de son histoire, qui n’est que puissance, à tous les niveaux de la pensée humaine. La post-démocratie n’est pas vraiment le mot. Car la démocratie ne sait pas imposé, partout, de la meme façon et pour certain n’a rien changé à leur condition. Une dictature soft, aurait aussi si bien, fait l’affaire. D’où un populisme, toujours prêt à en découdre, avec cette supposée démocratie, qui reste et restera un horizon. Pour finir. Le problème non résolu est la sortie du religieux de l’occident. D’où une sorte de désanchantement qui nous colle à la peau. Car l’homme est profondément religieux. « Homo religiosus » comme le disait mircear eliade. Dans le sens, de l’idéal, le réve, le dépassement. Mais pour ce qui touche au mythe d’une europe éternelle et démocratique où chacun serait respecté, il y a un problème d’envergure. Le désir, doit demeuré entier, sinon tout s’échoue lamentablement dans des querelles à n’en plus finir. Mais l’homme ne pouvant que se substituer à lui-même, je crains de grandes déceptions à venir. Il manque à l’Europe et à la démocratie, un désir jamais éteint, que la notion de droit de l’homme, ne saurait remplir à elle seule.



  • rodofr rodofr 27 novembre 2007 16:03

    Merci pour votre article que je trouve très bien. Mais, ne croyez-vous pas que ce soubresaut de la dernière chance, de faire survivre un ancien monde avec sa grille de lecture dépassée par le nouveau, qui parait s’écrire au jour le jour, pose à mon avis une question autrement plus redoutable, sur l’avènement de ce qu’on pourrait appeler l’auto-gouvernement par « le peuple », dont le net, serait l’arme par excellence. Un pensée émise par le philosophe marcel Gauchet. Et dont nous voyons aujourd’hui, les toutes premières batailles de cet avènement à l’œuvre, et dont personne ne sait quelle forme elle prendra. Délégitimation des politiques, des artistes, économique, journalistiques, médiatiques. C’est incroyable. De voir par le net, cette mise en accusation de l’ancien monde, avec plus ou moins de réussite, selon les acteurs et sa capacité d’atteindre tous les foyers en même temps. Une guerre de tranchée virtuelle, ou chacun lutte pour sa survie. Et je crois bien qu’on en est qu’au début. Une question que je me pose ? En tout cas merci pour votre article.



  • rodofr rodofr 27 novembre 2007 15:36

    Merci pour cette pique de rappel ! Les bras m’en tombent. Ce qui m’inquiète dans ce régime de communicants incroyablement doués, c’est combien de temps vont-ils tenir un rythme pareil de boue transformer en or par médias interposés. Je vois les gens autour de moi, et bien que je constate un léger fléchissement des gens sur la réalité de ce régime personnalisée, ils n’ont pas encore ou refuse de réaliser, ce à quoi nous sommes soumis. Il est vrai que la désaliénation est un processus long mais quand même, beaucoup de feux commencent à clignoter au rouge. J’y vois une chose. La démocratie est un apprentissage et les valeurs qu’elles portent ont tellement été usées jusqu’à la corde pour des raisons détournées par nos prédécesseurs, et une bonne partie de nos élites, que les gens sont pas loin de tout lui pardonner, pourvu qu’il en sorte quelque chose dont on soit enfin fier. Jamais ils pensent qu’une civilisation dont les valeurs naguère brillante et qui ne font plus l’unanimité, à l’aube du tout économique, puissent mourir un jour comme une langue morte. Pour avoir avoir défendu l’indéfendable. Merci pour L’AER.



  • rodofr rodofr 26 novembre 2007 18:24

    A l’heure du tout people, où les artistes se demandent ce qui se passe pour mériter un pareil monde sans faire une analyse poussée sur leurs responsabilisées, ou l’individualisme et l’argent reigne à outrance, pour ne pas dire le cynisme et où la beauté du cœur s’enfonce dans les lumières d’une époque lointaine. L’antidote Daniel Balavoine, un oiseau devenu rare, qui reste dans la mémoire collective comme celui qui avait des tripes, vient nous rappeler que rien n’est impossible. Quelques paroles, du courage et le coeur fera le reste. Abandonner vos querelles d’épiciers face à internet qui dévore vos marges, réveiller vos consciences et oser l’amour ! le vrai ! Ce don que vous avez reçu n’a d’autre fonction que d’être le porte voix des plus faibles, des anonymes, qui cherchent une voix dans le désert, un espoir qu’ils seront entendus et qu’une communion entre tous peut être possible. Mais le spectacle des artistes d’aujourd’hui est affligeant. Cherchés à poursuivre les internautes à coup de lois liberticides, flicages en tout genre à travers la commission “Olivennes”et de l’autre, jouer les humanistes d’un jour pour les plus démunis d’entre nous, c’est montrer votre cynisme en pleine lumière comme pour le président de la “Fnac”, grand superviseur de cette commission. Les règles du jeu ont changés et il faut s’adapter. Voilà tout. Mais pas en allant lorgner du côté du populisme, où tout est bon pour supprimer ce qui reste comme liberté public, pour satisfaire un modèle économique aux abois. Sinon la parole libre vous quittera pour toujours et personne ne voudra plus vous écouter. Artistes, réveillez-vous et soyez-les plus libre d’entre-nous. On n’a besoin de vous à l’heure des grands changements.



  • rodofr rodofr 23 novembre 2007 18:00

    Je plains la “Fnac” (une société du groupe Pinault Printemps Redoute), naguère à la pointe de la culture de masse, se retrouver dans l’image de celui qui a porté le tout répressif, dans le nouvelle espace de liberté qu’est devenue internet. Tout le monde est d’accord pour une solution à trouver pour les ayant droits, mais la méthode employée est loin d’être satisfaisante. A jouer la carte du tout répressif, ces monsieurs vont se retrouver au centre d’une haine, qui n’aura d’égal que leur aveuglement et l’avarice qui les guide. Je prédis qu’ils s’entredévoreront entre eux, tant l’image détestable qu’il vont susciter donnera à penser que le jeu en valait peut-être pas la chandelle. Car il ne s’agit pas que d’argent, mais d’un nouvelle espace de liberté. Un espace que les internautes et monsieur tout le monde c’est approprié, et de mettre la pression, le soupçon, sur le moindre mouvement numérique, et pour tout dire, le citoyen que nous sommes, est une faute, qui à mon avis se retournera contre eux et les perdra. Car l’image et la publicité sont devenues incontournables. Et de comparer internet à la rue, au prétexte qu’elle a des lois, c’est comparer le film “2001, Odyssée de l’espace” avec un film de Fernandel. La démonstration ne tient pas. Les dimensions n’ont rien à voir. Chaque jour, le virtuel se découvre de nouvelles possibilités, de nouveaux mondes à redéfinirent en permanence. Et personne ne sait où il va. C’est la nouvelle aventure globale pour le meilleur et pour le pire. Et la Fnac n’a pas fini de se retrouvé pointer du doigt dès qu’on parlera d’elle. Et pour répondre à Sarkosy, qu’il parle d’internet comme un Far West qu’il s’agit de mater, je répondrais que la France n’est pas un espace de jeu pour Shérif à la gâchette facile. Pour ma part, je boycotterais la Fnac et j’inviterais mes amis à faire de même. Non pas pour protéger les pirates, mais pour le mépris que ces gens manifestent pour tout ce qui est innovent, nouveau, parce que la chose ne rentre pas dans leur intérêt. Leurs responsabilités est totale. Et je vois se profiler le danger, d’un libéralisme de plus en plus répressif, car tirant sa légitimité dans une économie virtuelle qui souffrent de visibilité. Donc, stop à tous ceux qui leur échappe. En tout cas, les dindons de la farce sont les artistes, dont le courage n’a d’égale que la perte supposé de leur gain. Il y a une redistribution des cartes à l’échelle mondiale, qui aurait pu se faire sans trop de casse, si le politique l’économique et le culturel n’avait pas voulu tirer la couverture pour eux seuls. Dans le vieux pays révolutionnaire que nous sommes, l’affrontement sera inévitable. Une belle occasion de manquée.



  • rodofr rodofr 23 novembre 2007 05:58

    Croyez-moi, bientôt ils vont nous jalouser pour notre liberté de ton, notre maladresse qui est aussi une force, car le signe d’une humanité faillible, prêtre à apprendre des autres, doutant d’elle même autant que fonçant bille en tête, parqu’assoiffée de savoir, de citoyenneté, de vie, de liberté, d’une révolution des cœurs et des consciences et le pire pour eux, ils seront quasiment dans l’obligation de faire jeu égal avec nous. Non pas qu’on soit meilleurs qu’eux, mais pour ne pas donner l’image de collé aux pouvoir en place où de dire avec des mots académiques, dans un ton décomplexé, où se trouve le curseur de la vérité des choses et des hommes et de passer pour des donneurs de leçon sur le comment s’organise la société, où sont les bons et les méchants... Internet a ce formidable avantage comme on peut le voir en Italie, de remettre tout le monde sur le même plan de lecture. A chacun maintenant de bosser avec ces tripes et de donner le meilleurs de soi même pour le bien d’agoravox que j’aime bien et de plein d’autres sites tout heureux de ce nouveau moyen d’expression, donné pour le meilleurs comme pour le pire. A nous d’en faire quelque chose. Comme disait Camus, la vérité se dérobe toujours et est toujours à reconquérir. Ce que beaucoup on oublié.



  • rodofr rodofr 22 novembre 2007 19:47

    Les gens sont tellement désabusés de voir a quel point les journalistes « professionnels » légitiment des politiques devenus des modèles de communication, qu’avoravox devient le lieu de toutes les frustrations bien qu’imparfaitement dites ,écrites et pensées. On se retrouve donc dans une scène théâtrale comme au début du film de Kubrick « Lolita ». Ou le journalisme citoyen vient tuer sur fond de décadence des deux camps, ceux qui sape l’idéal démocratique d’une information éclairée digne d’inspirée un vote lucide le jour des renouvellement de suffrages. Car il s’agit bien d’une tentative de mise à mort de tout ce qui touche le journalisme surtout télévisuel et radiophonique. Et il est évident que tout ce beau monde n’avait pas prévu une telle faille rendue possible par internet. Mais ce monsieur, que je regarde de temps en temps, ne se rend pas compte à quel point, sont talent de poser les questions avec son fameux prologue où se résume bêtement les enjeux, sert ceux qui sont rompus aux politiques de façades. A la fin, on en sort sans avoir rien retenu. Un pur produit marketing et l’impression nauséabonde qu’on sait fait avoir quelque part. Parce que la contradiction donne de la vie à ceux qui n’en n’ont plus, et à la fin, ils en sortent renforcer, car ces gens que vous interviewés, n’auraient jamais dû pour la plupart, avoir la parole. Ils sont des maitres en falsification et en réparties évasives. Et cela fait trente que cela dure. Beaucoup de vos prestations sont trés limite, indolore. Sous les applaudissements rien de nouveau. Arrêter la télévision, se serait déjà un bon début. Pour le reste blog et radio. Un réel effort est à faire, non pas pour ceux qui comme vous sont formater à votre réel, dont vous vous faite le garant, le passeur, mais pour tous les autres. Anonymes et qui sur Agoravox et autres, essaient tant bien que mal de reprendre un flambeau bien terne.



  • rodofr rodofr 16 novembre 2007 11:30

    Dans une de ces interviews qu’on peut voir sur dailymotion, il dit ne pas être un fou ni un saint, et que la vérité est de l’ordre de l’indicible. Mais il louvoie entre ces deux précipices, d’où cette drôle d’impression qui se dégage de lui. A la fois rebutant et fascinant. Il est un écrivain dont la matière lui échappe pour moitié. Il a lu les saints comme st thomas d’Aquin et d’autres. Il se dit nietzschéen. Il prend ces sources partout, philosophie, mystique, science, fictions, sociologie, etc, et comme en photographie, juxtapose toutes ces photos sur un même plan qu’est la fiction et nous livre un panorama rapide, de ce qu’il croit avoir vue et compris tel un voyant insatiable. Ensuite avec nous, il essaie de se réapproprier la chose, le monstre, tout ce qu’on voudra. Conclusion, sa démesure est aussi la notre. Et à lui tout seul, il nous livre en instantané, une facette, de notre monde en marche vers on ne sait quoi, tout en nous rappelant l’autre. Et j’en connais pas beaucoup aujourd’hui capable d’une pareille envolée, violente, désagréable, qui frise la démagogie, la haine, mais aussi qui fourmille de très bonnes intuitions, à une époque où tout le monde cherche à se rassurer. On lui doit bien ça. Pour le problème de Dieu, on le sent pas très convaincant car c’est un domaine qui nous dépasse tous, mais son but n’est-il pas de nous en faire parler ? Autre intuition. Amener le sujet sur la table et peu importe les moyens. Car, croyez-moi, dans un écrivain il y a quelque chose qui échappe à tout lecture. En tout cas, pour mieux comprendre le Dieu de Dantec il faut comprendre celui d’Abel Ferrara pour ceux qui le connaisse. Cinéaste américain qui a fait « Bad Lieutenant », « The addiction » etc. Des films incroyable de violence et de pessimisme sur le genre humain et qui nous livre pour son dernier film « Mary » une déclaration christique ,plus ou moins réussit, car il est plus facile de montrer la violence du monde que de filmer la grâce à l’œuvre. Scorcese aussi peut se ranger la-dedans. Mais c’est très américain comme retournement de situation, alors que chez nous rien de tout cela n’est possible. Le relativisme est tel que tout se joue à la japonaise. Une liberté figé dans son épure. Dantec brise la glace avec les poings du condamné. nous livre en temps réel sa quête d’un dieu dont les traces se perdent dans la modernité. Au moins, lui il ose, et ne cherche pas à minimiser l’affaire dans un énième réquisitoire sur Dieu qui date du moyen-âge ou a suivre la science comme un chien chien avec son os, pour nous parler d’une chose quelle sera incapable de dire dans 1000 ans , 10000, comme on voudra. Car le Dieu de Dantec, Ferrara et Scorcese parle au coeur de chacun dans un monde plus prédateur que jamais et qui n’a jamais cessé de l’être, d’ailleurs ! Et plus on le cherchera par d’autres moyens moins on le trouvera. Une vérité élémentaire mon cher Watson !



  • rodofr rodofr 16 novembre 2007 09:14

    C’est incroyable l’incompréhension que vous avez de Dantec ! La moitié de ce qu’il dit n’a pas de sens. Ses mots vont au-delà de toute pensée intelligible. Il est dans la droite ligne de Lautréamont voir Appolinaire, burroughs. Il frise en permanence avec la folie. Les mots se répondent entre eux et il essaie tant bien que mal de nous expliquer ce qu’il peut de ce qu’il a couché sur papier. C’est une forme moderne d’écriture automatique d’un monde effrayant de froide technologie car dénué de tout sens. Et vous voyez pas qu’il joue avec vous, les médias, avec lui-même. C’est un pur produit d’aujourd’hui et c’est pour cela qu’il fascine autant qu’il est détesté. Il nous fait rentrer l’illusion dans le réel. Et chacun doit s’y retrouver un peu dans cette volonté moderne de toute puissance d’avoir un avis sur tout. Je le dis et je le répète il est un peu notre miroir. Notre noire face cachée comme Houellbecq sauf que nous, d’une façon hypocrite, nous le disons avec neutralité, sans risque, sûr de notre belle raison et nos arguments rompus à la critique. Lui n’en a cure . Ce qu’il voit et qu’il rapporte n’a rien à voir avec la bien pensante. Voilà.



  • rodofr rodofr 16 novembre 2007 00:22

    Alors que depuis quelques temps la littérature a ignoré les révolutions scientifiques, préférant tutoyer un monde finissant et qui n’en finit pas de pleurer cette triste fin, ce que je déplore aussi, leur atermoiement auto fictif ont cependant laissé le champ libre à Houellebecq et Dantec quant au rapport entre la science et la morale, qui s’y sont livrés à coeur ouvert, ne lénisant sur rien pour occuper le champ littéraire et médiatique. Et parjure au suprême, se déclarant catholique tous les deux comme le cinéaste Abel Ferrara et défenseurs d’une morale nourrie d’une religiosité dont le sens ne cesse de se réécrire et que tout le monde jugera en son temps. On peut critiquer ces deux personnages et il y aurait vraiment de quoi, mais il faut leur reconnaitre, de porter à la place du milieu littéraire les vrais enjeux de demain, que dis-je, d’aujourd’hui ! Et surtout de ne pas faire semblant mais d’être à l’image du monde à venir, violent immoral et technique. Cessez de regarder ailleurs et penchez-vous sur nous, nous sommes les signes tremblant de demain ! Pas de quoi se réjouir mais là littérature n’a jamais cessée d’être cela. Les fils lointain de Rimbaud. La beauté en moins.



  • rodofr rodofr 11 novembre 2007 13:13

    Nous sommes passé d’une économie réelle à une économie virtuelle. Que vaut la monnaie en générale face à cette nouvelle donne ? Et je dirais que c’est une catastrophe pour le citoyen que nous sommes, qui n’est pas éclairé et qui ne le saura jamais, tant les établissements de prévisions sont déjà payés une fortune pour dire l’avenir et essayé d’éviter tant bien que mal les dommages d’un monde imprévisible. La déconnection économique/citoyen marché/démocratie aura des conséquences bien plus grave sur notre avenir. Moi je vois une sorte de balkanisation des sociétés rangées en régions d’intérêts économiques plus qu’en état-nation. C’est un peu du sauve qui peut car tout le monde n’est pas sur le même pieds d’égalités et le faussé ne fait que s’agrandir. Un peu de bon sens. Dans une économie virtuel où l’offre est supérieure à la demande sauf pour les fondamentaux, matières première, c’est un peu la revanche du réel sur le virtuel. Et la chute va être dur car depuis un certain temps beaucoup de métiers se sont fait sur des produits illusoires et futiles pour faire marcher la machine euro/dollar avec l’asie comme base arrière de tout ce délire économique. Notre monde est à repenser et l’euro n’y échappera pas par une belle pirouette. Et si cela ne se fait pas, plus dur sera la chute. Alexandre Soljénitsyne disait de la démocratie, ça qualité se voit au traitement qu’elle inflige aux minorités qui la compose et pour la monnaie c’est pareille. La qualité d’une monnaie se voit au traitement qu’elle inflige aux minorités, à ceux qui n’ont rien, aux smics, aux chômages, et la liste est longue. Et non à ces vertus supposées. Je rigole. Dans un monde de prédadeurs vous donnés des vertus là où il n’y en a aucune. Fou que vous êtes. La pensée économique est lamentable comme les écoles qui la forme. Vous ne voyez pas qu’on est en train comme à l’école de revenir à nos livres et à la pensée qui va avec, même aux états unis beaucoup commencent à le faire. Question ? A quoi sert la monnaie ? Qu’est-ce qu’un citoyen ? La démocratie ? Le marché ? Et le problème est combien de temps cela prendra avant les premiers examens en fin de cycle. Et si le bon 20 % de ces gens qui contrôlent nos sociétés et sont relativement épargnés par le monde qu’ils s’évertue à perpétuer, malgré tout bon sens, n’ont pas une note satisfaisante, il est sûr qu’on passera à autre chose. Qu’on le veuille ou pas. L’humanité est ainsi faite et l’euro n’y changera rien. Terminé. Bonsoir.



  • rodofr rodofr 8 septembre 2007 13:22

    Pour répondre à certains d’entres vous, je vais essayé de faire plus simple. Je reprend sur le réalisateur russe Tarkovski. Ces films comme Endreî Roublev, Stalker, le Sacrifice, etc, ont déjà intégré le Divin dans l’ordre du monde. Hommes et femmes en sont pétris comme dans la glaise. Donc, à mon avis, il va plus loin dans la recherche de la vérité de ses personnages confrontés aux questions essentielles de la vie. Pasolini aussi avec « Théorême », qui pourtant se déclarait athée, intègre dans son personnage principale, une sorte de saint renversé, l’idée qu’il puisse être d’essence divine. Lui aussi avait fait ce choix d’où l’extraordinaire ampleur et épaisseur des personnages non enfermés dans des psychologies qui n’en finissent pas de s’étirer. Pour Bergman et Antonioni, attention que je respecte, on voit qu’ils jouent avec leurs personnages qu’ils maltraitent comme une chose pour en sortir ce quelque chose qui parait sonner juste. Pour moi, il y a une immense imposture de la part de ces deux grands. Car même Pasolini ne sachant pas, avait intégré par honnêté intellectuelle, l’idée que le divin pourvait mouvoir tous les êtres pour le salut de chacun. On voit bien aujourd’hui le résutat. Tous les films sont fait sur le même mode style Bergman et Antonioni. Tous sont enfermés dans un bocal avec une caméra dedans. Enregistrant bêtement mais avec talent tout ce qui se dit ou ne se dit plus. Comme si Freud avait gagné sur Young. Je ne peux être plus clair. Pour ce qui est des films d’auteurs ennuyeux. Cela vient du cinéma en lui-même, qui ne peut à lui tout seul intégrer toutes les dimensions de l’existence et que la vérité n’est pas de son ressort. Et à celui qui s’y risque comme réalisateur, il a intérêt à être trés bon. Touché par la grâce ! Pour ce qui est de Kurosawa. Ces films sont plus régit dans un ordre sacré, plus indéfinissable et donc facilement filmable dans une image esthétique. Pour répondre à la parole libre et de ne pas séparer les gens. Voilà mon impression. Si il exite un point, une vérité à trouver pour l’ensemble du genre humain mais qu’une partie infime seulement s’y intéresse, la séparation est inévitable entre ceux qui ont décidés de marcher sur une route qui les dépasse et ceux, que seul un film distrayant, bien fait et qui ne mange pas de pain satisfait. Et on vit à une époque où on a oublié le prix des choses les plus élémentaires et essentielles. D’où cette angoisse que je vois aujourd’hui face à l’instabilité à nouveau grandissante de ce monde. Rien n’est acquit, tout se dérobe et tout est toujours reconquérir. Seul le Divin est stable. Voilà ce que voulait dire Tarkovski. Et notre condition içi-bas est de vivre cette expérience, perçu différemment selon les êtres ou carrément occulté pour le plus grand nombre. En tout cas, encore merci de vos remarques.



  • rodofr rodofr 7 septembre 2007 02:16

    Un peu de lecture vous feras pas de mal ! Car n’est pas historien qui veut. Pardon pour la longueur.

    Conférence par le fr. Jean-Michel Potin, o.p. Le 12 mars 2006

    De toutes les institutions du passé, l’Inquisition a le bénéfice de provoquer encore des passions déchaînées. Au point que l’Église doit aujourd’hui se pencher sur elle, sur son action et sur ses effets afin de savoir si et comment demander pardon. Une quantité innombrable de livres, d’études, de colloques ont eu lieu ces dernières années pour faire le point sur cette institution judiciaire et néanmoins ecclésiale. Entre fantasme et sources historiques, nous suivrons durant cette conférence une procédure classique de l’institution judiciaire, puis nous tenterons de démêler quelques éléments de fond qu’inspire cette procédure, parmi lesquels nous verrons la relation entre l’Évangile et la justice des hommes, la parole et la torture, ainsi que les questions politiques qui entourent la naissance de l’Inquisition, et enfin l’influence que cette institution a eue sur notre système judiciaire actuel.

    L’Inquisition languedocienne

    (XIIIe-XIVe siècles)

    Un historien de l’Inquisition disait un jour : « Vous pouvez dire ce que vous voulez sur l’Inquisition, les gens ne vous croiront que si vous confirmez leurs fantasmes sur elle ! »

    En effet, il est assez étonnant de voir comment l’Inquisition, après près de 800 ans, nourrit encore les indignations, les colères, les passions.

    Et tout travail de l’historien semble inopérant quand il démontre que l’institution n’a pas été forcément ce que l’on en dit. Peu importe. Les gens ne veulent entendre qu’un discours sur l’Inquisition, c’est celui qui correspond à leur indignation.

    Face à cela l’attitude qui consisterait à considérer les gens comme sourds, butés n’est pas bonne, il faut aller plus loin.

    Une autre personne me disait un jour : « Si l’Inquisition est un tribunal de l’Église, c’est qu’elle a quelque chose à voir avec le Christ » et je crois que c’est cette permanence (quelque chose à voir avec le Christ) qui concerne ceux qui se sentent concernés par le Christ.

    Mais de plus, si cela a quelque chose à voir avec le Christ, l’Inquisition a aussi quelque chose à voir avec d’autres notions essentielles (au sens où elles font partie de son essence) de l’humanité : la vérité, la justice, la relation entre la vérité et la justice, la question de l’aveu, de la torture de la relation entre la parole et la torture. Je viens en deux phrases de parler de trois questions actuelles : La parole est-elle capable de blasphème ? Le parlement doit-il légiférer en matière de vérités historiques ? et la parole des enfants d’Outreau a-t-elle plus d’importance et pourquoi que la parole des accusés ?

    Et de fait l’Inquisition semble être un sujet « total » puisqu’elle ressort à la fois à l’étude de droit (évolution du droit romain, implication droit ecclésiastique, droit civil et droit pénal...), à l’étude de l’histoire intellectuelle (comment se forgent les vérités et quel rapport les époques entretiennent-elles avec elle), à la théologie (rapport à l’Écriture sainte, rapport à l’eschatologie, le mal). Tout cela en plus sur une période considérablement longue puisqu’elle va en ce qui concerne l’institution du début du XIIIe siècle au début du XIXe siècle.

    Puisqu’il faut se mettre d’accord sur une définition de l’Inquisition, je vous propose la suivante, basée sur l’étymologie du mot : c’est la recherche au XIIIe siècle des hérétiques, leur jugement et leur condamnation par le bras séculier. C’est l’enquête d’office qui se différencie sur le plan judiciaire du système accusatoire ou il faut la parole d’un accusé pour qu’il y ait procès. Le mot Inquisition insiste donc sur la question de l’enquête, il s’agit d’aller débusquer l’hérésie plutôt que d’attendre une plainte.

    Je différencie ainsi l’Inquisition de la dénonciation de l’hérésie qui est aussi ancienne dans l’Église que l’Église ellemême et qui perdure encore aujourd’hui. En effet, on peut trouver l’origine de la lutte contre l’hérésie dans le Nouveau Testament (« Il y a là [Éphèse] des gens qui enseignent de fausses doctrines et il faut que tu leur ordonnes de cesser » (1 Tm 1, 3) ; De même le combat contre l’hérésie continue dans l’Église par le biais de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (présidée actuellement par Mgr Levada). C’est une congrégation qui a changé souvent de nom, montrant peut-être par-là la difficulté à assumer l’aspect disciplinaire en matière de foi de l’Église. Elle s’est en effet appelée en 1542 : « Sacrée Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle » puis « Sacrée Congrégation du Saint-Office » en 1908 jusqu’en 1967 où elle a pris son nom actuel.

    Ainsi je situe chronologiquement l’Inquisition du début du XIIIe siècle.

    Je ne traiterai que l’Inquisition languedocienne. Je ne parlerai pas de l’Inquisition espagnole (fin XVe et qui dure jusqu’au début du XIXe siècle) ni de l’Inquisition que l’on qualifie de romaine (du Concile de Trente jusqu’à aujourd’hui) même si l’Inquisition languedocienne est également romaine. Non pas qu’il n’y ait pas de lien entre toutes ces inquisitions mais parce qu’elles demanderaient des traitements particuliers. Rien ne m’empêche de répondre à vos questions après la conférence.

    On peut relever seulement que ces autres Inquisitions ne se sont pas tant intéressées à l’hérésie (peut-être pour la simple raison que la première l’avait fait disparaître) qu’à d’autres catégories de « déviants » : on connaît bien sûr la chasse aux sorcières au XVe siècle, la chasse aux juifs et musulmans convertis en Espagne au XVIè siècle ainsi qu’aux sodomites,aux prostitués etc...

    Pourquoi se contenter du Languedoc pour le XIIIe siècle ? Parce que même si elle existe ailleurs, c’est en Languedoc qu’elle est le plus symptomatique et exemplaire. Elle apparaît en Allemagne en même temps qu’en Languedoc mais elle disparaît vite après les abus de l’inquisiteur Conrad de Marburg en 1233 et ne réapparaît qu’en 1369. Elle n’apparaît en Angleterre et en Suisse romande qu’au début du XVe siècle. Dans ces trois derniers cas l’Inquisition ne s’occupe que des sorcières et non des hérétiques. Quant à l’Italie, les villes étant divisées entre l’influence de l’Empire et celle de la Papauté, toutes les villes sous influence impériale refusent que le Pape se mêle de la justice de leur juridiction. Et je ne parle pas de ville comme Venise, tellement jalouse de son indépendance que l’Inquisition n’y aura jamais aucun tribunal, les doges se chargeant de faire régner la justice. Enfin, l’Espagne est encore en guerre contre les musulmans et si l’Inquisition existe en Castille, elle est inconnue en Aragon. Elle se rattrapera amplement au XVIè siècle.

    Nous n’avons que peu d’informations sur les autres parties de l’Europe : le Nord et l’Est, même si nous savons que des Inquisiteurs se baladent dans ces zones-là.

    Attention à ne pas confondre l’Inquisition et la Croisade contre les Albigeois. Même si l’ennemi est le même (cathare),la procédure et l’objectif sont distincts. La Croisade est une guerre, elle débute le 10 mars 1208 après l’assassinat d’un légat pontifical et s’achève le 16 mars 1244 avec la chute de Montségur, dernier château cathare. L’objectif de la Croisade est l’éradication de toutes structures politiques soutenant les Cathares. À la différence de l’inquisition, qui fait des enquêtes personnelles, la croisade tente de détruire les fondements politiques, sociaux et culturels de l’hérésie. La phrase d’Arnaud Amalric, « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », même si elle est apocryphe, dit bien que le principe est l’éradication de toutes bases hérétiques.

    De toute façon, ce qu’une époque dit de l’Inquisition renseigne plus sur cette époque que sur l’Inquisition.

    Pour continuer lire la suite en pdf : http://saintebaume.dominicains.com/IMG/pdf/Inquisition.pdf



  • rodofr rodofr 4 septembre 2007 01:21

    La question dépasse largement le journalisme. Quelle information citoyenne pour un XXième siècle où l’homme est confronté à la déréalisation. Dissolution du réel. Abreuvés d’images, de films, de livres, sur internet la moitié de sa vie et j’en passe. Et le journalisme a toujours été en crise. C’est son moteur. Le problème c’est qu’avant on avait affaire à un monde dual, facilement lisible. Aujourd’hui, nous sommes plutôt confronté à une démultiplication des signes. Braudillard devrait être lu dans toutes les écoles de journalismes, maintenant. Car nous vivons une révolution permanente poussé par la science, le capitalisme et l’industrie du divertissement. Car c’est de celà dont il s’agit. L’imposture du réel dans le sens où il est devenue une source de divertissement en perpétuellement renouvellement. Qui détient la vérité de notre avenir. Personne ! Mais combien de signes veulent nous faire croire le contraire et de journalistes qui nous les rapportent comme la clé de leur légitimité. Nous vivons dans un sorte de dictature molle, élastique, qui épouse tous les contraires, donnant l’illusion d’une société libre parcequ’on lui donne la parole. Trés difficile à déchiffrer, à dénoncer et à faire prendre conscience au plus petit d’entre nous dans qu’elle société il vit. Car un bon journaliste doit rendre audible sa parole pour le plus intelligent comme pour le simple d’esprit. Sinon il n’est rien. Pour finir je dirais que n’est pas journaliste qui veut et que le journalisme ne se releveras pas dans un monde où tout devient source de divertissement. Car trop de choses sont à repenser. Philosophie, religieux, politique, sociologique, etc, des fondamentaux indispensables à tous journalistes mais qui n’ont pas encore été repensés ou assimilés pour la plupart. Ce drôle de monde fait de science et d’idéal rompu n’étant qu’à ces début pour le meilleur comme pour le pire. J’espère ne pas avoir été trop long.



  • rodofr rodofr 22 août 2007 15:58

    Je trouve votre discours un peu naïf. Car la culture à ce point n’apportera pas grand-chose si de l’autre le côté on se retrouve seul avec toutes ces oeuvres, écrans, dans un appartement, sans perspectives et n’ayant plus l’habitude de l’expérience du réel dans ce qu’il a de plus sensible et singulier. J’ai autour de moi des gens qui sont comme vous à n’en plus en dormir et ils n’auront plus assez de leur vie pour tout voir et d’autres gens qui ont pas internet même pas le téléphone portable. Je me retrouve parfois dans des soirées où deux clans s’affrontent. Les uns disant, t’as pas vu ça et ça et encore ça. Un vrai terminal d’internet et une accumulation de visionnage « culturel » en tout genre, des gens au cerveaux protéiformes qui n’ont rien vécu, qui prétendent à tour de bras parce qu’internet leur permet, et les autres, restant tout simplement un peu gêné de ne pouvoir converser car ce trop plein qui leur est offert ne les attires pas outre mesure. L’internet totalement gratuit qui s’annonce comme une norme, à mon avis, va vite trouver ces limites quand les gens se rendrons compte, non pour des raisons capitalistiques, qu’il y a un ver dans la pomme. Mais qui leur dira ! Et ont-ils vraiment envie de se rendre compte que cette possibilité (internet) ne fera pas d’eux des gens plus heureux ni plus intelligent et au pire, le contraire. Dernier exemple. Même quand on prend une photo maintenant, où que se soit internet est là. On ne sait plus si la photo a été prise pour soi, pour l’évènement unique qu’il représente ou parce qu’on se dit. Qu’avec cette photo sur internet je risque d’y trouver un échange, quelque chose, un surplus à mon évènement unique. Internet utilise ce qu’il y a de plus profond en nous depuis la nuit des temps. La soif de communiquer avec l’autre. Cependant elle l’amplifie, la détourne de son mystère qui touche à des lois où internet n’a rien à y faire. je me tromper bien sûr. J’aimerais bien. Mais quand je vois qu’on en est qu’au début, laissé moi douter. Je pense que cette invention va vite nous dépasser dans des questions essentielles sur nous-mêmes et notre rapport au monde, bien que fascinante et incroyablement utile sur certains côtés.



  • rodofr rodofr 20 août 2007 18:15

    La misère est surtout dans le coeur des gens. Pour beaucoup d’entre eux, ils ne savent même plus faire la différence entre ce qu’ils étaient, ce qu’ils voulaient être et ce qu’ils sont devenus. Je vois par exemple des gens voter à gauche toute, vivre dans un certain confort, voter sarkosy, s’adresser qu’à des gens comme eux et bientôt retourner leur vestes si Sarkosy manque son hold up sur la démocratie qui est un leg universel fait pour des hommes libres et qui veulent le rester. Une anecdote qui me semble représentative de la société d’aujourd’hui. J’ai des amis dans le sud qui ont un travail, des biens, maisons et qui pour leur future retraire cherchent à rentabiliser des appartements qu’ils se sont faits. Et ce qu’ils cherchent par dessus tout se sont des Rmistes pour toucher la Caf directement, c’est plus sûr. Et si c’est un ami Rmiste c’est mieux. On a confiance ! Ils savent qu’il trouvera rien ou qu’il travaillera au noir. Ils ne cherchent surtout pas à le sortir de là le pauvre gars ! Qu’on l’aide à trouver du travail. Une dignité. Non ! Faut pas pousser, on lui file déjà un appart pour rien ! Ce type qui était mon ami n’a plus aucune morale et il ne le sait même pas. Et il n’est pas le seul. Voilà le drame. Une partie des gens aujourd’hui ne savent plus ce qu’ils sont. Ils ont basculés sans le savoir. Même s’ils parlent bien, propre sur eux, bonne éducation, croyant faire de bonnes oeuvres, joyeux mais le coeur sec comme la pierre de leurs appartements. Tout est bon pour prendre l’argent là où il est pour ne rien perdre de ce qu’on a établit comme plan de vie, même si tout s’effondre autour d’eux, l’animalité de leur pensée ne souffrent d’aucune moralité bien qu’ils s’en défendent avec des alibis plus que douteux. Ces gens que je trouve de plus en plus nombreux sont un désastre pour notre humanité. Et croyez moi, à la base ces gens étaient vraiment des gens bien ? Mais ce système qu’on nous vante à longueur de journée à la fâcheuse manie de tout pervertir. J’en sais quelque chose. Le combat ne fait que commencer.