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Les commentaires de mithys



  • mithys 24 décembre 2016 07:48

    @Et hop !

    Non, la science n’est pas « fondée sur des croyances », mais sur des hypothèses qu’elle cherche à invalider plutôt qu’à démontrer (cf Karl Popper). Vous qui voyez de la religion partout, rappelez-vous que, comme tout le monde, vous êtes né « a-thée », et que la foi vous a été imposée précocement, en l’absence d’esprit critique : http://originedelafoi.eklablog.com/-a126973612


  • mithys 22 décembre 2016 17:43

    @Christian Labrune
    Toutes ces oeuvres géniales d’art religieux appartiennent au passé et, comme les crèches de Noël, elles doivent être regardées et appréciées avec un esprit critique. Sans quoi elles contribueraient, comme le souhaitaient leurs auteurs et l’Eglise qui les leur avait commandées, à renforcer la ferveur religieuse, et donc le prosélytisme religieux. Mais ce temps-là est passé : de nos jours, l’esprit critique incite de plus en plus de croyants à se demander si « Dieu », objectivement absent, n’aurait pas plutôt une existence seulement subjective, imaginaire et donc illusoire, après qu’une religion l’y a mis dans la tête précocement, en l’absence d’esprit critique, ce qui y laisse des traces indélébiles ....




  • mithys 21 décembre 2016 20:21

    @Eric F
    Vous avez partiellement raison : notre société est imprégnée de symboles judéo-chrétiens ou guerriers. Mais, à mes yeux d’athée, la « douceur pastorale » qui émane de l’image d’une crèche reste quand même une tentative, certes sincère et a priori « de bonne foi », de prosélytisme religieux ...



  • mithys 21 décembre 2016 13:48

    Qu’elles soient « culturelles ou culturelles », je ne suis pas partisan de voir des crèches dans les lieux publics, mais pour une raison complémentaires à celles qui ont été évoquées. 

    Certes, pour un enfant de parents athées, une crèche (ou un crucifix) n’ont pas de sens. 
    Néanmoins, on sait actuellement que des influences sensorielles à forte charge affective, surtout si elles sont entérinées par les parents, laissent dès l’âge de trois ans des traces indélébiles dans les neurones du cerveau émotionnel, puis dans le cerveau rationnel, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect ultérieurs. Les autorités catholiques en sont conscientes depuis toujours en exploitant la vulnérabilité du cerveau du jeune enfant privé d’esprit critique. A fortiori depuis que la chute de la religiosité a provoqué hypocritement une volonté de reconfessionnalisation des esprits et de l’espace public ...


  • mithys 14 novembre 2012 13:11

    Bonjour Monsieur PEREOL,

    Bien que Belge, puis-je me permettre d’intervenir à propos de la conception française de la laïcité ?

    À mon sens, la laïcité n’est pas QUE politique, séparant l’Etat et les religions (théoriquement d’ailleurs puisqu’en fait et paradoxalement, elle les favorise toutes, du fait de sa conception à mon avis trop laxiste et souvent électoraliste de la tolérance et de la neutralité ...).

    Comme l’a écrit Vincent PEILLON à propos de son projet de réinstaurer un « cours » de morale à l’école, la laïcité n’est pas « que la simple tolérance, l’indifférence, la neutralité ». Elle est aussi « philosophique » (notion belge ...), elle comporte « des valeurs qui doivent être enseignées », en plus de celles de la démocratie et de la citoyenneté républicaines. (...). Le but est de « permettre à chaque élève de s’émanciper ». (…). Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix », a dit Vincent PEILLON. C’est fondamental, à mes yeux.

    Certes, la laïcité philosophique, inspirée par l’humanisme laïque, se passe de toute référence transcendantale, elle est même et avec raison souvent anti-dogmatique et anticléricale, mais elle n’est pas antireligieuse, ni athéiste : elle prône en effet, malgré l’opposition logique des religions, un système éducatif pluraliste qui permettrait le choix, aussi libre que possible, entre croyance et incroyance, conformément à l’article 18 de la Déclaration Universelles des Droits de l’Homme de 1948 (« Toute personne a le droit de changer de religion ou de conviction »), hélas surtout contesté par l’islam puisque cette religion (exemple extrême) interdit l’apostasie, même aux musulmans de chez nous.

    Avant de défendre la « liberté de conscience », il me semble en effet qu’il faut d’abord favoriser son émergence, parce qu’à mon sens, la liberté de conscience, bien que constitutionnelle, n’est pas pour autant infuse ni innée : elle ne s’acquiert vraiment que par une éducation proposant (idéalement à tous et partout) une information minimale, objective et non prosélyte, à la fois sur les principales options religieuses ET sur les différentes options non confessionnelles, permettant un choix aussi libre que possible entre croyance et incroyance.

    De même, la conscience morale n’est pas acquise dès la naissance : elle ne s’acquiert et ne se développe qu’à la suite d’une éducation « humanisante ». Toutes les valeurs ne se valent pas : il y a des valeurs, si pas unniverselles, du moins « universalisables », non négociables parce que bénéfiques à tous et partout, telles que le respect de l’autre et de sa différence enrichissante (sauf fondamentaliste), celui de la dignité de l’homme, de la femme et de l’enfant, de leur liberté (effective, pas seulement symbolique !) de conscience, de religion, de pensée, loin d’apparaître spontanément, ou par obéissance à des « commandements » religieux, ne s’acquièrent que par une éducation familiale puis scolaire, fondées sur l’autonomie, l’esprit critique, la responsabilité individuelle, l’apprentissage des limites et du respect des autres et de soi-même, sur l’exemple des parents et des éducateurs, non pas intellectuellement, mais par des expériences affectives, vécues ou suggérées par empathie, parfois a contrario, etc … Un cours de morale laïque me paraît donc une nécessité en France.

    Désolé d’avoir « dérivé » sur la morale, conséquente implicite de la laïcité philosophique !

    Cordialement,

    Michel THYS, à Ittre, près de Waterloo.





  • mithys 13 janvier 2010 11:33

    Bonjour Monsieur DIEDERICK,
    Mon point de vue d’athée est évidemment différent du vôtre.
    Face à la laïcisation croissante de la société, du moins sous nos latitudes, sauf l’Irlande, .., et bien que la foi relève à me yeux de la sphère privée, toutes les religions réagissent par des réunions oeucuméniques et par des tentatives de réinvestissement des consciences, de re-confessionnalisation de l’espace public et de néocléricalisme politique, surtout depuis Jean-Paul II , la superstar, Benoît XXI, le dogmatique,le « chanoine-président » Sarkozy 1er, et autres évangélistes, créationnistes et sectaires.
    Permettez-moi d’exprimer une approche inhabituelle du phénomène religieux, ci-dessous, à propos de laquelle votre commentaire m’intéresserait vivement.
    Je vous en remercie déjà.
    Cordialement,
    Michel THYS
    Waterloo.

    Loin de vouloir simplifier ou réduire la complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, à des facteurs psycho-neuro-physio-génético-éducatifs, n’est-il pas légitime de compléter son approche traditionnelle (philosophique, métaphysique, théologique, psychanalytique, anthropologique, sociologique …) par une approche neuroscientifique ?

    Les neurosciences ne cherchent évidemment pas à démontrer l’inexistence de « Dieu » (aucune inexistence n’est démontrable), même si elles sont susceptibles d’inciter à considérer son existence comme subjective, imaginaire et donc illusoire.

    Bien qu’encore très partielle, cette nouvelle approche vise seulement à mieux comprendre l’origine et la fréquente persistance de la foi et donc à permettre à chacun de choisir, en connaissance de cause, aussi librement et tardivement que possible, ses convictions philosophiques OU religieuses. Le droit de croire restera en effet toujours légitime et respectable, a fortiori si cette option a été choisie plutôt qu’imposée.

    Hélas, à mes yeux, « la liberté constitutionnelle de conscience et de religion » est actuellement plus symbolique qu’effective. En effet, la liberté de croire ou de ne pas croire est généralement compromise, à des degrés divers. D’abord par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents. Ensuite par l’influence d’un milieu éducatif croyant, excluant toute alternative humaniste non aliénante. L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %, la soumission y étant totale.

    Les neurosciences tendent à confirmer cette imprégnation :

    - Après Jacques MONOD, qui l’avait déjà pressenti en 1968, Richard DAWKINS estime que la soumission est génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … ).

    -  Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a constaté (son successeur actuel Vassilis SAROGLOU le confirme)  qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et aussi que la religiosité à l’âge adulte en dépend ( et donc l’aptitude à imaginer un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique (cfr Freud !), fût-il "authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre" ...).

    -  Des neurophysiologistes ont constaté que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, mais que les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker des souvenirs inconscients, tels que les comportements religieux, puis les inquiétudes métaphysiques des parents, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. L’IRM fonctionnelle suggère que le cerveau rationnel, le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés, à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion. Ce qui expliquerait l’imperméabilité des croyants à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foi en question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf le pasteur évangélique Philippe HUBINON à la RTBF : « S’il n’y a pas eu « Création », tout le reste s’écroule … ! » …

    Il est logique dès lors que certains athées, comme Richard DAWKINS, ou agnostiques comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, perçoivent l’éducation religieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme une malhonnêteté intellectuelle et morale. Henri LABORIT a écrit : «  Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté !".

    Pour que la liberté de conscience et de religion, et en particulier celle de croire ou de ne pas croire, deviennent plus effectives que symboliques, il faudrait, selon moi, s’orienter enfin vers un système éducatif pluraliste proposant à tous une information minimale, progressive, objective et non prosélyte sur les différentes options religieuses ET sur les options laïques actuellement occultées. L’école compenserait ainsi l’influence familiale, certes légitime mais unilatérale et donc communautariste, et cela permettrait la recherche de valeurs communes, « universalisables », parce que bénéfiques à tous. Mais cela impliquerait de devoir repenser les notions de neutralité de l’Etat et de libre choix des parents … !

    Dans une génération, peut-être … ?

     

    Michel THYS à Waterloo    [email protected] 

    http://michel.thys.over-blog.org

     

     




     

     

     



  • mithys 19 décembre 2009 21:51

    J’aurais pu écrire cette remarquable lettre ouverte aux croyants. Mais seulement pour la forme et pour le principe, car rares sont les croyants qui sont prêts à remettre en question leurs certitudes sécurisantes. En témoignent les tentatives pathétiques des créationnistes, même « scientifiques », pour tenter de se convaincre qu’ « il doit y avoir eu »Création« , sans quoi tout le reste s’écroule » (Pasteur évangélique Philippe HUBINON, vu à la RTBF) ....
    http://michel.thys.over-blog.org



  • mithys 15 décembre 2009 21:58

    J’ai lu cet article avec plaisir. Il est évident en effet que toutes les religions, en fonction du degré de soumission qu’elles imposent, sont plus nocives que bénéfiques, individuellement, collectivement et historiquement. La foi n’en reste pas moins, hélas, un droit légitime et constitutionnel, mais respectable si elle a été choisie en connaissance des différentes options, aussi bien religieuses que laïques, plutôt que d’une seule, imposée dès l’enfance, comme suite logique et traditionnelle du baptême.
    Mais comment en finir en finir un jour avec cette séculaire et satanée éducation religieuse unilatérale ?
    D’abord, me semble-t-il, en faisant prendre conscience aux parents croyants que leur responsabilité morale est engagée puisque qu’en l’absence d’
    une éducation religieuse, forcément affective, basée sur la confiance et l’exemple des parents, la foi n’apparaît pas spontanément … ! Les parents incroyants en témoignent a contrario.
    Ensuite en leur faisant prendre conscience que l’éducation religieuse, aussi sincère et « de bonne foi » soit-elle, n’en reste pas moins ::

    dogmatique, puisqu’elle impose la soumission à un dieu et à un texte « sacré », tous différents dans chaque religion, ainsi qu’une « vérité » absolue, à l’origine de l’intolérance, de guerres, …, alors qu’elle n’est que personnelle, partielle et provisoire,

    - exclusive, puisqu’elle occulte l’alternative de la laïcité philosophique, de l’humanisme laïque, de la morale laïque, de la spiritualité laïque, …, et qu’elle ne favorise donc pas l’autonomie, l’esprit critique, le libre examen , la liberté de pensée, les options laïques, …

     - communautariste, puisqu’elle n’incite pas à s’ouvrir à la différence enrichissante de l’autre et à une citoyenneté responsable.

     De nos jours, l’approche traditionnelle du phénomène religieux (philosophique, métaphysique, théologique, anthropologique, …) doit être complétée par une approche psycho-neuro-physio-génético-éducative.

    Il apparaît alors que l’éducation religieuse, renforcée par un milieu croyant unilatéral, laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, ce qui anesthésie, à des degrés divers, le cerveau rationnel et l’esprit critique dès qu’il est question de religion, et perturbe donc le libre choix ultérieur des convictions philosophiques ou religieuses.L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %. Les scientifiques croyants, et donc créationnistes, aussi.

    Et pour cause : au-delà de l’origine psychologique de la foi (le besoin d’un  « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique), l’IRM fonctionnelle tend à expliquer la persistance neurophysiologique de la sensibilité religieuse, par plasticité neuronale et synaptique et donc la fréquente imperméabilité de tant de croyants, notamment créationnistes, aux arguments rationnels et scientifiques. On comprend que des athées, comme Richard DAWKINS, ou des agnostiques, comme Henri LABORIT, en aient conclu que l’éducation religieuse est une malhonnêteté intellectuelle et morale … L’honnêteté intellectuelle exigerait au contraire que l’influence des parents, légitime mais unilatérale, soit compensée par l’école, au cours d’histoire ou de philosophie, par une information minimale, progressive, objective et non prosélyte, à la fois sur les options religieuses ET sur les options laïques, même si cela doit amener certains à conclure à l’existence imaginaire et illusoire de toute divinité ...

     Dans cette optique, l’enseignement confessionnel, survivance du Moyen Âge, apparaît comme élitiste, inégalitaire et obsolète. Il devrait donc fusionner avec l’enseignement officiel et devenir pluraliste, même si les religions, déjà en perte de vitesse, y perdent de leur influence.

    Déjà, en réaction à la laïcisation croissante de nos sociétés, elles s’emploient à reconfessionnaliser les consciences et à recléricaliser l’espace public (cf Jean-Paul II, Benoît XVI, le chanoine-président SARKOZY qui détricote la loi de 1905, … Par électoralisme, certains politiciens inféodés aux religions refusent de modifier la Constitution belge, et de repenser les notions laxistes de neutralité, de (pseudo) liberté de conscience et de religion, et le « pacte scolaire « de 1958, inadapté à l’actuelle pluralité des cultures et des convictions.

    Michel THYS à Waterloo  [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     



  • mithys 10 décembre 2009 20:19

     

    La question fondamentale , à mes yeux, c’est :

    POURQUOI sont-ils créationnistes ?

    Même la remarquable étude du CNRS à propos de l’évolutionnisme et du créationnisme

    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/articles/chap1/lecointreInter .html, aussi complète soit-elle, n’aborde pas la question de savoir pourquoi les créationnistes sont manifestement imperméables à toute argumentation rationnelle et scientifique.

    Il est vrai qu’à notre échelle moins que centenaire, il est difficile, et même quasi impossible, de se représenter une durée aussi longue que des millions d’années et donc le temps qu’il a fallu pour que la vie apparaisse à la suite de la chute d’une météorite, qu’elle se diversifie et quelle évolue, par adaptations, complexifications et mutations successives et aléatoires jusqu’à l’être humain.

    A fortiori, on peut comprendre que le génome, les prodigieuses capacités du cerveau humain, etc … paraissent inconcevables à certains sans l’intervention (ex nihilo , ? !) d’un « grand architecte » anthropomorphique et « créateur de l’homme à « Son » image ».

    Il y a aussi l’orgueil qui empêche les croyants d’admettre que l’être humain fait partie du règne animal, persuadés qu’ils sont d’avoir une relation privilégiée avec Dieu …

     

    La croyance créationniste, comme réponse immédiate et sécurisante à l’incertitude et aux lacunes actuelles des sciences, est d’autant plus compréhensible que, comme l’a dit avec raison, le pasteur évangélique Philippe HUBINON à la RTBF, :

    « S’il n’y a pas eu création, tout le reste s’écroule ! ». En effet, après l’âge d’environ 25 ans environ, il devient rare, voire impossible, d’encore parvenir à remettre en question ses options fondamentales, sans doute pour ne pas se déstabiliser, ou alors pour ne pas se désavouer. Certes, comme l’écrit GuillaumAAe LECOINTRE, « la science est tout simplement non intentionnée. Pour autant, elle n’est peut-être pas dénuée de conséquences vis-à-vis de la philosophie ».

    En effet, les observations des neurosciences, en particulier, loin de chercher à prouver l’inexistence de dieu, tendent néanmoins, me semble-t-il, à prouver son existence imaginaire et illusoire.

     

    Il ne faut évidemment rien attendre, si ce n’est a contrario, de certains pseudo scientifiques canadiens, largement financés par la Fondation chrétienne Templeton qui espère prouver scientifiquement l’existence de dieu !. C’est ainsi que, pour conforter en plus sa propre croyance, Mario BEAUREGARD notamment, a sérieusement cherché dans le lobe temporal droit l’antenne, le récepteur que dieu y aurait placé pour recevoir sa « Révélation »   . ! Non seulement il a dû reconnaître qu’il n’y en a pas, puisque tout le cerveau est concerné par l’attitude religieuse, mais il occulte totalement l’influence éducative et culturelle de l’éducation religieuse. Et pour cause puisqu’ il en a lui-même été une victime (inconsciente) ...

     

    Est-il possible d’émettre des hypothèses explicatives, fussent-elles définitivement très partielles, sur l’origine et la fréquente persistance de la foi, même chez des scientifiques, par ailleurs souvent éminents ? Il n’est bien sûr pas question de vouloir simplifier ou réduire l’extraordinaire complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, à des « mécanismes » psycho-neuro-physio-génético-cognitivo-éducatifs. Mais cette nouvelle approche permet déjà, à mes yeux, de relativiser la part de liberté individuelle.

    Comme l’a écrit le neurobiologiste Henri LABORIT : " (...) Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté   ! ». Finalement, ce qui importe, ce n’est pas tant CE que l’on pense, mais POURQUOI on le pense.

     

    C’est un fait d’observation sociologique  : statistiquement, la liberté de croire ou de ne pas croire est souvent compromise, à des degrés divers, par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents, et confortée par l’influence d’un milieu culturel, unilatéral puisqu’il exclut toute alternative laïque non aliénante et qu’il incite, à des degrés divers, à la soumission à une Vérité exclusive et dès lors intolérante. L’éducation coranique en témoigne hélas à 99,99 %.

     

    La soumission religieuse s’explique : comme l’avait déjà compris Desmond MORRIS, en 1968, dans « Le Singe Nu », Richard DAWKINS estime, dans « Pour en finir avec dieu », que du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant dépendant, et totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … !).

     

    Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a montré, sans doute à son grand dam, qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que la religiosité à l’âge adulte en dépend. Son successeur actuel, le professeur Vassilis SAROGLOU, le confirme. Ce nouveau mécanisme de défense, animiste du temps des premiers hominidés, n’est apparu que grâce à la capacité évolutive du seul cortex préfrontal humain, à imaginer , grâce au langage et par anthropomorphisme, un « Père protecteur, substitutif et agrandi » , fût-il de nos jours qualifié rationnellement de « Présence Opérante du Tout-Autre »,(A. Vergote).

     

    Comme on pouvait le prévoir, des neurophysiologistes ont constaté que chez le petit enfant, alors que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures, les amygdales (celles du cerveau émotionnel) sont déjà capables, dès l’âge de 2 ou 3 ans, de stocker des souvenirs inconscients (donc notamment ceux des prières, des cérémonies, des comportements religieux des parents, …, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. Ces « traces » neuronales, renforcées par la « plasticité synaptique », sont indélébiles …

    L’ IRM fonctionnelle confirme que le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion.

     

    On comprend que, dans ces conditions, certains athées comme Richard DAWKINS, ou certains agnostiques, comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, aient perçu l’éducation religieuse précoce, bien qu’a priori sincère et de « bonne foi », comme une malhonnêteté intellectuelle et morale. Bien que les religions, et a fortiori leurs dérives (guerres religieuses, inégalité des femmes, excisions, …) soient plus nocives que bénéfiques à tous points de vue, il va de soi que la foi restera toujours un droit élémentaire, mais d’autant plus respectable qu’elle aura été choisie en connaissance de cause, plutôt qu’imposée.

     

    Michel THYS à Waterloo. [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     

     



  • mithys 3 novembre 2009 19:01

    BEHE est-il croyant ? Cette question n’est-elle pas pertinente lorsqu’on constate que tous les scientifiques qui sont créationnistes, ou partisans du « dessein intelligent » sont croyants ? CE que l’on pense ne dépend-il pas du POURQUOI on le pense ?

    La remarquable étude du CNRS à propos de l’évolutionnisme et du créationnisme

    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/articles/chap1/lecointreInter .html, aussi complète soit-elle, n’aborde pas non plus la question de savoir pourquoi  les créationnistes, parfois souvent éminents, sont manifestement imperméables à toute argumentation rationnelle et scientifique.

    Certes, on peut comprendre cette croyance : à notre échelle moins que centenaire, il est difficile, et même quasi impossible, de se représenter une durée aussi longue que 3,8 milliards d’années et donc le temps qu’il a fallu pour que la vie apparaisse à la suite de la chute d’une météorite, qu’elle se diversifie et quelle évolue, par adaptations, complexifications et mutations successives et aléatoires jusqu’à l’être humain.

    A fortiori, on peut comprendre que le génome, les prodigieuses capacités du cerveau humain, etc … paraissent inconcevables à certains sans l’intervention ( ex nihilo , ? ! ) d’un « grand architecte » anthropomorphique et « créateur de l’homme à « Son » image ».

    Il y a aussi l’orgueil qui empêche les croyants d’admettre que l’être humain fait partie du règne animal, persuadés qu’ils sont d’avoir une relation privilégiée avec Dieu …

     La croyance créationniste, comme réponse immédiate et sécurisante à l’incertitude et aux lacunes actuelles des sciences, est d’autant plus compréhensible que, comme l’a dit avec raison, le pasteur évangélique Philippe HUBINON à la RTBF : « S’il n’y a pas eu création, tout le reste s’écroule ! ».

    J’observe en effet, après l’âge d’environ 25 ans environ, il devient rare, voire impossible, d’encore parvenir à remettre en question ses options fondamentales, sans doute pour ne pas se déstabiliser, ou alors pour ne pas se désavouer. Comme l’écrit Guillaume LECOINTRE, « la science est tout simplement non intentionnée. Pour autant, elle n’est peut-être pas dénuée de conséquences vis-à-vis de la philosophie ».

    En effet, les observations des neurosciences, en particulier, loin de chercher à prouver l’inexistence de dieu, tendent néanmoins, me semble-t-il, à prouver son existence imaginaire et illusoire.

     Il ne faut évidemment rien attendre, si ce n’est a contrario, de certains pseudo scientifiques canadiens, largement financés par la Fondation chrétienne Templeton qui espère prouver scientifiquement l’existence de dieu !. C’est ainsi que, pour conforter en plus sa propre croyance, Mario BEAUREGARD notamment, a sérieusement cherché dans le lobe temporal droit l’antenne, le récepteur que dieu y aurait placé pour recevoir sa « Révélation »   . ! Non seulement il a dû reconnaître qu’il n’y en a pas, puisque tout le cerveau est concerné par l’attitude religieuse, mais il occulte totalement l’influence éducative et culturelle de l’éducation religieuse. Et pour cause puisqu’ il en a lui-même été une victime (inconsciente) ...

     Est-il possible d’émettre des hypothèses explicatives, fussent-elles définitivement très partielles, sur l’origine et la fréquente persistance de la foi, même chez des scientifiques, par ailleurs souvent éminents ? Il n’est bien sûr pas question de vouloir simplifier ou réduire l’extraordinaire complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, à des « mécanismes » psycho-neuro-physio-génético-cognitivo-éducatifs. Mais cette nouvelle approche permet déjà, à mes yeux, de relativiser la part de liberté individuelle.

    Comme l’a écrit le neurobiologiste Henri LABORIT : " (...) Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté   ! ».

     C’est un fait d’observation sociologique  : statistiquement, la liberté de croire ou de ne pas croire est souvent compromise, à des degrés divers, par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents, et confortée par l’influence d’un milieu culturel, unilatéral puisqu’il exclut toute alternative laïque non aliénante et qu’il incite, à des degrés divers, à la soumission à une Vérité exclusive et dès lors intolérante. L’éducation coranique en témoigne hélas à 99,99 %.

    Cette soumission religieuse s’explique : comme l’avait déjà compris Desmond MORRIS, en 1968, dans « Le Singe Nu », Richard DAWKINS estime, dans « Pour en finir avec dieu », que du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant dépendant, et totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … !).

     Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a montré, sans doute à son grand dam, qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que la religiosité à l’âge adulte en dépend. Son successeur actuel, le professeur Vassilis SAROGLOU, le confirme. Ce nouveau mécanisme de défense, animiste du temps des premiers hominidés, n’est apparu que grâce à la capacité évolutive du seul cortex préfrontal humain, à imaginer , grâce au langage et par anthropomorphisme, un « Père protecteur, substitutif et agrandi » , fût-il de nos jours qualifié rationnellement de « Présence Opérante du Tout-Autre »,(A. Vergote).

     Comme on pouvait le prévoir, des neurophysiologistes ont constaté que chez le petit enfant, alors que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures, les amygdales (celles du cerveau émotionnel) sont déjà capables, dès l’âge de 2 ou 3 ans, de stocker des souvenirs inconscients (donc notamment ceux des prières, des cérémonies, des comportements religieux des parents, …, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. Ces « traces » neuronales, renforcées par la « plasticité synaptique », sont indélébiles …

    L’ IRM fonctionnelle confirme que le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion.

    On comprend que, dans ces conditions, certains athées comme Richard DAWKINS, ou certains agnostiques, comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, aient perçu l’éducation religieuse précoce, bien qu’a priori sincère et de « bonne foi », comme une malhonnêteté intellectuelle et morale. Bien que les religions, et a fortiori leurs dérives (guerres religieuses, inégalité des femmes, excisions, …) soient plus nocives que bénéfiques à tous points de vue, il va de soi que la foi restera toujours un droit élémentaire, mais d’autant plus respectable qu’elle aura été choisie en connaissance de cause, plutôt qu’imposée.

    Michel THYS à Waterloo. [email protected] 

    http://michel.thys.over-blog.org



  • mithys 13 septembre 2009 11:48

    Peut-on prouver l’inexistence de « Dieu » ?

     

    Question est intéressante, même pour un athée, à moins qu’il soit individualiste et indifférent à ce qui ne le concerne plus.

    Je lirai ce livre avec intérêt, mais voici déjà mon approche, assez inhabituelle, du phénomène religieux.

     

    Pas plus que toute autre « inexistence », celle de « Dieu » ne sera jamais démontrée, ni par la philosophie, ou la métaphysique, …, ni par les neurosciences. En revanche, les observations psycho-éducatives quant à l’origine de la foi ; neurophysiologiques et génétiques quant à sa fréquente persistance, tendent à démontrer son existence imaginaire, anthropomorphique et donc illusoire, comme l’avait déjà pressenti S. FREUD.

     

    Rares sont hélas les scientifiques athées qui osent s’aventurer dans un domaine aussi complexe et aussi délicat, à la limite de l’objectif et du subjectif : comme Louis PASTEUR, pourtant croyant, ils laissent leurs convictions au vestiaire avant d’entrer dans leur laboratoire.

    Ce n’est pas comme certains neurophysiologistes croyants, tels que le Canadien Mario BEAUREGARD, financé par la Fondation chrétienne Templeton, qui a sérieusement cherché l’ « antenne » que « Dieu » aurait placé dans le lobe pariétal droit pour recevoir sa « Révélation », avant de se rendre compte que l’expérience mystique relève de l’ensemble du cerveau.…

     

    Les observations psycho-éducatives :

    La peur des forces naturelles, l’angoisse de la mort, l’espoir d’une vie dans l’ « au-delà », etc …,ont été déterminants.

    L’anthropologue Davis Sloan WILSON voit d’ailleurs dans la religion un mécanisme évolutif et sécuritaire de « sélection de groupe » en vue de sa survie.

     

    Deborah KELEMAN et Paul BLOOM ont compris, après Jean PIAGET, que les enfants sont animistes : ils attribuent une volonté et une intention à ce qui les entoure. C’est logique : déjà, par anthropomorphisme, les premiers hominidés pensaient pouvoir se protéger des forces de la nature par des sacrifices offerts aux « puissances » qui en étaient responsables à leurs yeux. Mais le cerveau des enfants n’est pas pour autant « programmé » (par qui d’ailleurs, ?!) pour croire en un dieu.

     

    Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a en effet montré, sans doute à son grand dam, qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que la religiosité à l’âge adulte en dépend (et donc aussi, depuis toujours comme mécanisme de défense, la capacité évolutive du seul cortex préfrontal humain à imaginer un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique, fût-il rationnellement qualifié d’ « authentique, épuré, présence Opérante du Tout-Autre », etc …

     

    Les observations neurophysiologiques.

    Comment expliquer la persistance neurophysiologique de la sensibilité religieuse, et donc la fréquente imperméabilité de tant de croyants, notamment créationnistes, aux arguments rationnels et scientifiques ?

    L ’éducation religieuse, renforcée par un milieu croyant unilatéral, laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, ce qui anesthésie, à des degrés divers, le cerveau rationnel et l’esprit critique, du moins dès qu’il est question de religion, et perturbe donc le libre choix ultérieur des convictions philosophiques ou religieuses.

    L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 % … Inversement, chez les enfants de parents incroyants, la foi n’apparaît pas.

     

    Des neurophysiologistes ont en effet constaté que chez le petit enfant, alors que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures, les amygdales ( pas celles de la gorge mais du cerveau émotionnel) sont déjà capables, dès l’âge de 2 ou 3 ans, de stocker des souvenirs inconscients (donc notamment ceux des prières, des cérémonies, des comportements religieux des parents, …, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. Ces « traces » neuronales, renforcées par la « plasticité synaptique  », sont indélébiles …

     

    L’ IRM fonctionnelle tend à confirmer que le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion.

     

    La « Révélation », et la « conversion », par exemple, de Paul CLAUDEL à N-D de Paris, ou du Dr Alexis CARREL, croyants dans leur enfance, se serait produite au moment où leur cerveau rationnel, subjugué par des messages émotionnels, a « disjoncté » au profit de leur cerveau émotionnel, un peu comme, mutatis mutandis, dans le cas d’un coup de foudre amoureux (pour un être bien réel, lui… !).

     

    On comprend que, dans ces conditions, certains athées comme Richard DAWKINS, ou certains agnostiques, comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, aient perçu l’éducation religieuse précoce, bien qu’a priori sincère et de « bonne foi », comme une malhonnêteté intellectuelle et morale …

     

    A mes yeux, soit dit en passant, l’honnêteté intellectuelle exigerait au contraire que l’influence des parents, légitime mais unilatérale, soit compensée par l’école, au cours d’histoire ou de philosophie, par une information minimale, progressive, objective et non prosélyte, à la fois sur les options religieuses ET sur les options laïques, même si cela doit amener certains à conclure à l’existence imaginaire et illusoire de toute divinité ... L’humanisme laïque, la morale laïque, la spiritualité laïque, sont des alternatives prônant l’autonomie et la responsabilité individuelle, mais encore occultées par les religions …

    Dans cette optique, même s’il est encore constitutionnel, l’enseignement confessionnel, survivance du Moyen Âge, apparaît comme élitiste, inégalitaire et obsolète. Dans un but de mixité sociale et d’économie budgétaire, il devrait donc fusionner avec l’enseignement officiel et devenir pluraliste : les mentalités ont évolué !

     

    Les observations génétiques.

    Pourquoi la soumission est-elle commune à toutes les religions, surtout dans l’islam ? Comme l’avait déjà compris Desmond MORRIS, en 1968, dans « Le Singe Nu », Richard DAWKINS estime, dans « Pour en finir avec dieu », que du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’a pu survivre que parce que l’évolution animale avait pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant dépendant, et totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu …).

    Cela expliquerait que toutes les religions aient réussi aussi longtemps (mais de moins en moins sous nos latitudes) à imposer la soumission à un dieu et à des textes « sacrés », et que les sectes réussissent à exploiter la « quête de sens »...

     

     

    Michel THYS à Waterloo 

    [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     



  • mithys 25 août 2009 13:18

    C’est avec raison que l’auteur écrit : « Les contraintes culturelles et notamment religieuses, conduisent à la soumission des peuples ». Je dirais même : les contraintes économiques et politiques sont des épiphénomènes parce qu’elles ont pour origine les contraintes culturelles.

    Les expériences de MILGRAM, par exemple, ou « les dérives totalitaires de type fascistes », la manipulation mentale, l’endoctrinement, etc … témoignent que « la soumission trouve son origine dans le principe d’autorité profondément inscrit dans notre subconscient (…) depuis des millénaires ».

     

    Et pour cause : selon Richard DAWKINS, la soumission est génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard, notamment, à un dieu … ! ).

     

    Le cas particulier de la soumission religieuse est à cet égard significatif : comme je l’ai déjà écrit par ailleurs, la liberté de croire ou de ne pas croire est généralement compromise, à des degrés divers. D’abord par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce, forcément affective, puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents. Ensuite par l’influence d’un milieu éducatif croyant, excluant toute alternative humaniste non aliénante. L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %, la soumission y étant totale. Comme l’écrit Anne ARCHET (mais sans faire allusion aux musulmanes soumises à l’autorité masculine), « Nous acceptons la domination par inconscience d’être dominés. Mieux : par conviction que nous sommes libres » …

     

    Les neurosciences tendent à expliquer cette « auto sujétion » : 

    Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a constaté (son successeur actuel Vassilis SAROGLOU le confirme)  qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et aussi que la religiosité à l’âge adulte en dépend ( et donc l’aptitude à imaginer un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique, fût-il "authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre" ...).

     

    Des neurophysiologistes ont d’ailleurs constaté que si les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker des souvenirs inconscients, tels que, notamment, les comportements religieux, puis les inquiétudes métaphysiques des parents, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur.

     

    L’IRM fonctionnelle tend à établir que le cerveau rationnel, en particulier le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent « anesthésiés », à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion. Ce qui expliquerait l’imperméabilité des croyants à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foi en question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf le pasteur évangélique Philippe HUBINON,  vu à la RTBF : « S’il n’y a pas eu « Création », tout le reste s’écroule … ! ».

     

    La soumission religieuse apparaît ainsi comme un « mécanisme de défense » contre les incertitudes, a fortiori en l’absence d’une information minimale, objective, et non prosélyte sur les autres options religieuses ET sur les options laïques, telles que l’humanisme et la spiritualité laïques.

     

    Il est logique dès lors que certains athées, comme Richard DAWKINS, ou agnostiques comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, perçoivent l’éducation religieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme une malhonnêteté intellectuelle et morale.

    Ce dernier a écrit : «   Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté  !".

     

    Entendons-nous bien : loin de vouloir simplifier ou réduire la complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, à des facteurs psycho-neuro-physio-génético-éducatifs, n’est-il pas légitime de compléter son approche traditionnelle (philosophique, métaphysique, théologique, anthropologique, …) par une approche neuroscientifique ? Bien qu’encore très partielle, elle vise en effet à mieux comprendre l’origine et la fréquente persistance de la foi et donc à permettre à chacun de choisir, en connaissance de cause, aussi librement et tardivement que possible, ses convictions philosophiques OU religieuses ?

     

    Certes les neurosciences ne démontrent pas l’inexistence de « Dieu » (aucune inexistence n’est  démontrable), mais elles tendent à démontrer son existence imaginaire et donc illusoire.

    Le droit de croire n’en restera pas moins légitime et respectable, a fortiori si cette option a été choisie plutôt qu’imposée.

     

    Michel THYS à Waterloo  http://michel.thys.over-blog.org

     

     



  • mithys 20 août 2009 11:51

    Bonjour Monsieur DAVIN,

    Serait-ce parce que le pape qualifie les laïques de « laïcistes » que vous lui emboîtez le pas ? Votre conception antérieure de la laïcité était la bonne ! Entre les rares « anticléricaux rabiques, bouffeurs de curés », espèce en voie de disparition, et les laïques partisans d’une « tolérance » hélas abstentionniste et silencieuse, laxiste et électoraliste, il y a ceux qui, comme moi, restent fermement attachés à leur conviction laïque, sans pour autant contester la légitimité du droit de croire. Mais en toute liberté !

    La laïcité serait-elle à vos yeux synonyme de « pensée unique » ? Il n’est évidemment pas question de tenter de rendre un croyant athée. Ce serait  d’ailleurs en vain : un croyant ne peut, au mieux, que se convaincre lui-même, en découvrant d’autres horizons que celui qu’on lui a imposé. Mais je vous concède que certains laïques sont encore prosélytes, offrant ainsi le flanc à la même critique que celle qu’ils adressent aux cléricaux !

    Dois-je rappeler que laïcité politique, c’est la séparation (théorique !) des Eglises et de l’Etat ? C’est la condition sine qua non de la coexistence des religions et de l’incroyance. La laïcité philosophique, fondée sur un humanisme délivré de toute référence religieuse, je ne répète, n’est pas pour autant antireligieuse. Elle suppose un engagement moral des individus sur des valeurs humanistes. Elle implique l’exercice de la liberté de pensée, de religion et de conviction (même si cette liberté est encore plus symbolique qu’effective !). Les deux formes de laïcité sont donc complémentaires.

    A propos des musulmanes de chez nous, pensez-vous vraiment que c’est « en toute liberté » qu’elles portent la burqa (et même le voile islamique) ? Ne seraient-elles pas plutôt contraintes de se soumettre au coran, aux traditions et au pouvoir patriarcal fondamentalistes ? Ont-elles eu réellement la possibilité de changer de religion, ou de choisir le déisme, ou l’incroyance, ou l’agnosticisme, ou l’athéisme, conformément à l’article 18 de la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 ? : "Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ’(...)". Il est évident que non.

     Les observations psycho-neuro-physio-génético-éducatives tendent en effet à relativiser la part de liberté individuelle et à confirmer que la liberté de croire ou de ne pas croire est souvent compromise, à des degrés divers, par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents, puis confortée par l’influence d’un milieu culturel unilatéral excluant toute alternative laïque non aliénante. L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %, la soumission y étant totale.

    Et pour cause : Richard DAWKINS estime que la soumission est génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … ). Il est logique dès lors que certains athées, comme lui, ou agnostiques comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, perçoivent l’éducation religieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme une malhonnêteté intellectuelle et morale. Ce dernier a écrit : «  Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté !".

     - D’ailleurs, dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, avait constaté (son successeur actuel Vassilis SAROGLOU le confirme) qu’ en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et aussi que la religiosité à l’âge adulte en dépend ( et donc l’aptitude à imaginer un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique (cfr Freud !), fût-il « authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre » ...).

    - Des neurophysiologistes ont observé que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, mais que les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker des souvenirs inconscients, tels que les comportements religieux, puis les inquiétudes métaphysiques des parents, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. L’IRM fonctionnelle suggère que le cerveau rationnel, le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés, à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion. Ce qui expliquerait l’imperméabilité des croyants à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foi en question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf le pasteur évangélique (iste ?) Philippe HUBINON à la RTBF : « S’il n’y a pas eu « Création », tout le reste s’écroule … ! » …

    - La liberté de conscience et de religion, et en particulier celle de croire ou de ne pas croire serait plus effectives que symboliques si, après avoir inclus le principe de la laïcité dans la Constitution belge, l’on s’orientait enfin vers un système éducatif pluraliste proposant à tous une information minimale, progressive, objective et non prosélyte sur les différentes options religieuses ET sur les options laïques actuellement occultées. L’école compenserait ainsi l’influence familiale, certes légitime mais unilatérale et donc communautariste.

    Loin de vouloir simplifier ou réduire la complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, n’est-il pas légitime de compléter son approche traditionnelle (philosophique, métaphysique, théologique, anthropologique, …) par une approche neuroscientifique ? Bien qu’encore très partielle, elle vise en effet à mieux comprendre l’origine et la fréquente persistance de la foi et donc à permettre à chacun de choisir, en connaissance de cause, aussi librement et tardivement que possible, ses convictions philosophiques OU religieuses ?

    Certes les neurosciences ne démontrent pas l’inexistence de « Dieu » (aucune inexistence n’est démontrable), mais elles tendent à démontrer son existence imaginaire et donc illusoire.Le droit de croire n’en restera pas moins légitime et respectable, a fortiori si cette option a été choisie plutôt qu’imposée.

    Michel THYS à Waterloo [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     

     



  • mithys 13 août 2009 17:16

    Merci, Serge WUNSH, d’avoir si bien résumé la difficulté d’appréhender les principaux facteurs, éminemment complexes, qui sous-tendent le phénomène religieux.

    Je comprends que vous ne soyez quand même pas entré dans le détail des mécanismes biochimiques, encore très peu connus, qui concrétisent l’imprégnation affective du cerveau émotionnel, notamment  à la suite d’une éducation religieuse, et qui influencent la rationalité.

    J’ai apprécié que vous écriviez, in fine : « En tout cas, ce qui semble indéniable, c’est qu’existe chez l’être humain un besoin d’une certaine spiritualité. Et il serait souhaitable de chercher comment le satisfaire de la manière la plus constructive, pour faire obstacle aux phénomènes spirituels omnipotents et intolérants. (Pour l’histoire, la révolution française avait essayé de promouvoir le Culte de la Raison pour remplacer le christianisme.). Et là encore, où sont les structures dont l’objectif serait d’étudier toutes ces problématiques, d’informer sur les aspects positifs et négatifs des mouvements spirituels existants, et de proposer des alternatives spirituelles constructives ? ».

    « Des alternatives spirituelles constructives » : c’est bien la question !  Certes, la spiritualité religieuse, les repères religieux sécurisants sont en perte de vitesse, sauf dans l’islam, mais ils  n’ont pas été remplacés par une spiritualité laïque. Au contraire, comme l’écrit André COMTE-SPONVILLE (dans « L’esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu » Albin Michel 2006), « le dogmatisme revient, avec, trop souvent, et l’obscurantisme, et l’intégrisme, et le fanatisme parfois. On aurait tort de leur abandonner le terrain. Le combat pour les Lumières continue, il a rarement été aussi urgent, et c’est un combat pour la liberté. Un combat contre la religion ? Ce serait se tromper d’adversaire. Mais pour la tolérance, pour la laïcité, pour la liberté de croyance et d’incroyance ».

    Michel ONFRAY, dans son Traité d’athéologie, estime qu’ « en mettant à égalité toutes les religions et leur négation, comme y invite la laïcité qui triomphe aujourd’hui, on avalise le relativisme ». Selon ce philosophe, « il faut promouvoir une laïcité post-chrétienne , à savoir athée, militante et radicalement opposée à tout choix de société entre le judéo-christianisme occidental et l’islam qui le combat. Ni la Bible, ni le Coran ». Mais cela revient à prôner une pensée laïque unique, aussi critiquable que celle des dogmatismes religieux !

    Quant à André COMTE-SPONVILLE, il ne propose aucune solution concrète pour parvenir à une alternative laïque. Je constate qu’il en est apparemment resté aux notions de Sigmund FREUD, donc d’avant 1939, et qu’il semble donc tout ignorer des observations psycho-neuro-physiologiques actuelles, relatives par exemple à  l’influence de l’éducation sur le cerveau émotionnel, de son influence sur le cerveau rationnel et donc sur la réflexion philosophique. A propos de l’expérience mystique, il cite seulement Michel HULIN : « l’intellect est mis hors circuit » …

    J’aurais au contraire souhaité voir ces deux philosophe adopter une saine conception de la neutralité et faire la promotion de la « laïcité philosophique », celle qui, tout en refusant toute référence à un absolu transcendantal, n’est pas pour autant antireligieuse puisqu’elle prône, par simple honnêteté intellectuelle, une information minimale, objective et non prosélyte, permettant de choisir, aussi librement que possible, de croire OU de ne pas croire.

    Mais André COMTE-SPONVILLE (non pas « athée fidèle », mais, à mon sens, agnostique regrettant de ne plus être croyant …) semble obnubilé par la dimension poétique de son expérience mystique (= limbique … ! ) : « vivre ensemble le mystère et l’évidence, la plénitude et la simplicité, l’unité et l’éternité, le silence et la sérénité, l’acceptation et l’indépendance … C’est le sommet de vivre, qu’on n’atteint qu’exceptionnellement ». Pour lui, la spiritualité, « c’est notre rapport fini à l’infini ou à l’immensité, notre expérience temporelle de l’éternité, notre accès relatif à l’absolu ». (…). Le véritable esprit de l’athéisme : non l’Esprit qui descend, mais l’esprit qui s’ouvre (au monde, aux autres, à l’éternité disponible) et qui se réjouit. Ce n’est pas l’absolu qui est amour ; c’est l’amour, parfois qui ouvre à l’absolu. (…) C’est l’amour, non l’espérance, qui fait vivre ; c’est la vérité, non la foi, qui libère. Nous sommes déjà dans le Royaume : l’éternité, c’est maintenant ».

    A mes yeux, tout être humain, en présence une circonstance qui le dépasse, ou dans un épisode heureux ou malheureux de son existence, devient sensible à une forme ou l’autre de spiritualité, soit  religieuse, soit laïque : elle se découvre aussi bien par la méditation zen, le bouddhisme, la Musique de Mozart, voire lors d’un orgasme simultané. André COMTE-SPONVILLE y fait allusion.

    Mais j’aurais apprécié que son « introduction à une spiritualité sans Dieu » soit plus « laïque » ! Ce philosophe semble ignorer que la spiritualité laïque a aussi une forme active et engagée dans tous les aspects de l’existence :

    Ce qui, pour l’athée, est « sacré », dans le sens d’inviolable, c’est d’abord le respect de la dignité de l’homme, de la femme et de l’enfant, (ce qui implique l’interdiction de l’excision par exemple), et celui de leurs droits et libertés, à commencer par celle de ne pas se voir imposer unilatéralement une éducation religieuse.

    La spiritualité laïque consiste à se sentir sur la même longueur d’onde que celle d’hommes et de femmes animés par un idéal commun d’émancipation, de perfectionnement humain, individuel et collectif, par la promotion et le respect de certaines valeurs, principes et objectifs communs. Il en résulte une confiance mutuelle a priori, rare de nos jours.

    La spiritualité laïque, à mes yeux, c’est finalement tout ce qui concourt à l’harmonisation de l’individu par lui-même, au cheminement qui consiste à se construire soi-même et à édifier sa vie, à la fois par le dialogue, la tolérance et le respect mutuel.

    Bien amicalement,

    Michel THYS http://michel.thys.over-blog.org


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     



  • mithys 8 août 2009 11:28

    « Quelle laïcité ? » : telle est la question, parce que la laïcité, du moins dans son acception philosophique, implique la liberté de conscience et de religion ...
    « Certaines portent librement le voile » ... Il faut nuancer :

    En effet, certaines musulmanes ne portent pas le voile, soit parce que leur entourage masculin est tolérant et leur permet de s’adapter à nos coutumes vestimentaires, soit, s’il ne l’est pas, parce qu’elles ont le courage de refuser cette obligation.. Mais rares sont celles qui ont osé s’ affranchir du voile autant que Chahdortt Djavann (« Le voile doit être considéré comme un acte de maltraitance physique, psychique, social et sexuel ») ...

    Celles qui au contraire portent le voile, soit ne le souhaitent pas mais sont obligées de se soumettre, soit, le plus souvent à mon avis, ont été conditionnées depuis l’enfance à accepter la soumission au point de s’être persuadées qu’elles ont « librement » choisi de porter ce symbole, non plus de soumission et de phallocratisme, mais « d’identité » ...

    On peut d’ailleurs légitimement se demander, me semble-t-il, si les musulmans et les musulmanes, plus en encore que le croyants des autres religions, ont réellement choisi de croire OU de ne pas croire.

    Ont-ils été informés aussi bien des alternatives proposées par d’autres religions que par celles de la laïcité philosophique ? Ont-ils eu réellement la possibilité de changer de religion, ou alors de choisir le déisme, ou l’incroyance, ou l’agnosticisme, ou l’athéisme, conformément à l’article 18 de la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 ? : "Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction (...)". Il est évident que non, d’autant moins que l’apostasie est (théoriquement ) punie de mort par le coran pris à la lettre ... Ce « droit » me paraît donc plus symbolique qu’effectif.

     Comment expliquer la corrélation entre une éducation religieuse, surtout musulmane, et la persistance de la foi, si ce n’est par le conditionnement à la soumission, dès la prime enfance ? L’éducation religieuse familiale, certes légitime mais affective et unilatérale, laisse des traces indélébiles, confirmées par IRM fonctionnelle, dans le cerveau émotionnel et anesthésie, à des degrés divers, le cerveau rationnel et donc l’esprit crique et le libre arbitre, dès qu’il est question de religion, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect. L’éducation coranique, plus que toute autre, en témoigne hélas à 99,99 %, même parmi les musulmanes universitaires ...

    Puisse la question du port de la burqa, du niqab, mieux que celle du voile islamique, devenir le catalyseur d’une réflexion approfondie, afin que les différentes communautés recherchent enfin des valeurs communes et universalisables parce que bénéfiques à tous, ce qui aboutirait à un meilleur « vivre ensemble » et à une citoyenneté responsable ! 

     Michel THYS, libre-penseur, à Waterloo. 

    http://michel.thys.over-blog.org

     


     

     

     

     

     



  • mithys 7 août 2009 12:37

    Pourquoi les Maçons théistes (« réguliers ») imposent-ils à leurs membres de croire en Dieu et en l’immortalité de l’âme (et, comble d’intolérance, ne reconnaissent même pas les autres ! ) ?
    Pourquoi les déistes évoquent-ils le grand architecte de l’univers ?

    C’est leur droit, bien sûr, mais pour le Maçon adogmatique et athée que je suis, même si l’on peut interpréter ces obligations comme des symboles, cette attitude traditionnaliste apparaît comme une séquelle plus ou moins inconsciente de l’imprégnation religieuse, forcément affective, inhérente à notre société encore judéo-chrétienne. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que c’est dans les pays les plus croyants, comme les USA, que tous les Maçons sont « réguliers », à de rarissimes exceptions près. Et pour cause : moins encore que chez nous, le système éducatif ne prévoit aucune information sur l’alternative laïque, l’humanisme laïque, la spiritualité laïque, ..., ce qui permettrait de croire OU de ne pas croire. La soumission est privilégiée, et non l’autonomie et la responsabilité individuelle.
    Les religions s’y opposent donc , bien évidemment.
    Les politiciens aussi, par crainte de perdre des électeurs ...

    Je suis d’autre part surpris de voir que certains ne voient que le point noir sur une page blanche ou confondent l’arbre et la forêt : les « brebis galeuses » sont l’exception, du moins si le « recrutement » a été bien fait, en regard des qualités nécessaires permettant de contribuer à la réalisation d’un idéal commun de progrès humain.
    Après bientôt quarante ans de maçonnerie, je reste persuadé que les Maçons déçus sont ceux qui, soit ont mal choisi leur Loge, soit sont entrés dans le « cercle vicieux négatif » : moins on vient en Loge, plus on s’en éloigne. Mais aussi inversement !



  • mithys 3 août 2009 15:57

    Bob GRATTON a proposé le 30 -.07 de voir le documentaire « Evolution, science ou croyance ».
    Mon commentaire est différent du sien : je parie que le paléontologiste Roberto FONDI et le biologiste Giuseppe SERMONTI sont tous les deux croyants ! Outre la foi, ils ont la « mauvaise foi » ! Leur cerveau rationnel a manifestement été perturbé par les traces laissées dans leur cerveau émotionnel par leur éducation religieuse (voir mon intervention du 30.07 à 19,9 h.).

    Comment en effet n’est-il pas évident, pour R. FONDI que la « théorie » de l’évolution ne se vérifie pas « expérimentalement » comme une simple réaction chimique, mais qu’elle tend à se confirmer par la convergence des observations, même lacunaires ? Il va pourtant de soi que les « chaînons manquants », les lacunes paléontologiques s’expliquent évidemment par les bouleversements climatiques et géologiques depuis des millions et même les milliards d’années. Il est vrai qu’ à notre échelle moins que centenaire, il est difficile, et même impossible, de se représenter des durées aussi longues, et donc l’ influence qu’elles ont eue sur l’évolution, par adaptations et mutations successives, en fonction du hasard et de l’environnement.

    Comment le biologiste SERMONTI ose- t-il prétendre que la complexité qui existe déjà chez un organisme monocellulaire est en contradiction avec la complexification croissante des suivants, ce qui, à ses yeux, prouve qu’il n’ y a pas eu évolution ?
    Le « Dieu » biblique aurait donc créé en une fois toutes les espèces !!!
    Il ignore évidemment, ou il feint d’ignorer, que des Japonais ont reproduit les conditions de vitesse, de température et de pression nécessaires à la formation des premiers acides aminées, en projetant sur un obstacle, par un canon, un mélange de carbone, de fer, d’azote et d’eau, éléments présents dans les océans lorsqu’une météorite a heurté la terre il y a 3,8 milliards d’années. Mais il est vrai que notre ignorance des mécanismes biochimiques qui ont eu lieu entre ces premiers acides aminés et des cellules capables de se développer et de se reproduire est encore quasi totale ... Evidemment ; le créationnisme, comme réponse immédiate à l’incertitude et aux lacunes actuelles de la science, c’ est tellement plus facile ! Pire : « S’il n’y a pas eu création, tout le reste s’écroule » ! (Philippe HUBINON, pasteur évangélique (iste ?), vu à la RTBF) ...
    http://michel.thys.over-blog.org






  • mithys 30 juillet 2009 19:09

    Il faudrait en finir avec léducation religieuse … !

     

    La croyance religieuse est évidemment un droit légitime, constitutionnel et respectable.

    Je précise : a fortiori si elle a été choisie en connaissance de cause, plutôt qu’imposée, comme suite logique et traditionnelle du baptême …

    Mais il y a un problème : des psychologues religieux ont confirmé, sans doute à leur grand dam, que sans une éducation religieuse, forcément affective, basée sur la confiance et l’exemple des parents, la foi n’apparaît pas spontanément … ! C’était prévisible …

     

    L’éducation religieuse, sincère et « de bonne foi », est, elle aussi, légitime, mais elle est :

    - dogmatique, puisqu’elle impose la soumission à un dieu et à un texte « sacré », tous différents dans chaque religion, ainsi qu’une « vérité » absolue, à l’origine de l’intolérance, de guerres, …, alors qu’elle n’est que personnelle, partielle et provisoire,

    - exclusive, puisqu’elle occulte l’alternative de la laïcité philosophique, de l’humanisme laïque, de la morale laïque, de la spiritualité laïque, …, et qu’elle ne favorise donc pas l’autonomie, l’esprit critique, le libre examen , la liberté de pensée, les options laïques, …

     - communautariste, puisqu’elle n’incite pas à s’ouvrir à la différence enrichissante de l’autre et à une citoyenneté responsable.

     

    De nos jours, l’approche traditionnelle du phénomène religieux (philosophique, métaphysique, théologique, anthropologique, …) doit être complétée par une approche psycho-neuro-physio-génético-éducative. Il apparaît alors que l’éducation religieuse, renforcée par un milieu croyant unilatéral, laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, ce qui anesthésie, à des degrés divers, le cerveau rationnel et l’esprit critique dès qu’il est question de religion, et perturbe donc le libre choix ultérieur des convictions philosophiques ou religieuses.

    L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 % …

     

    Au-delà de l’origine psychologique de la foi (le besoin d’un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique), l’IRM fonctionnelle tend à expliquer la persistance neurophysiologique de la sensibilité religieuse, par plasticité neuronale et synaptique et donc la fréquente imperméabilité de tant de croyants, notamment créationnistes, aux arguments rationnels et scientifiques. On comprend que des athées, comme Richard DAWKINS, ou des agnostiques, comme Henri LABORIT, en aient conclu que l’éducation religieuse est une malhonnêteté intellectuelle et morale … L’honnêteté intellectuelle exigerait au contraire que l’influence des parents, légitime mais unilatérale, soit compensée par l’école, au cours d’histoire ou de philosophie, par une information minimale, progressive, objective et non prosélyte, à la fois sur les options religieuses ET sur les options laïques, même si cela doit amener certains à conclure à l’existence imaginaire et illusoire de toute divinité ...

     

    Dans cette optique, l’enseignement confessionnel, survivance du Moyen Âge, apparaît comme élitiste, inégalitaire et obsolète. Il devrait donc fusionner avec l’enseignement officiel et devenir pluraliste, mais les religions, déjà en perte de vitesse, y perdraient de leur influence.

    Au contraire, en réaction à la laïcisation croissante de nos sociétés, elles s’emploient à  reconfessionnaliser les consciences et à recléricaliser l’espace public (cf Jean-Paul II, Benoît XVI, le chanoine-président SARKOZY qui détricote la loi de 1905, … Par électoralisme, certains  politiciens inféodés aux religions refusent de modifier la Constitution belge, et de repenser les notions de neutralité, de (pseudo) liberté de conscience et de religion, et le « pacte scolaire « de 1958, inadapté à l’actuelle pluralité des cultures et des convictions.

    Michel THYS à Waterloo [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     



  • mithys 23 juillet 2009 14:27

    Esto quod es !
    Même aux yeux d’un observateur « candide », c’est un fait sociologique et statistique : la liberté de croire ou de ne pas croire est généralement compromise, à des degrés divers : d’abord par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents, ensuite par l’influence d’un milieu éducatif croyant, excluant toute alternative humaniste non aliénante. L’éducation coranique, exemple extrême, en témoigne hélas à 99,99 %, la soumission y étant totale.

    Les neurosciences tendent à confirmer cette imprégnation :

     -  Richard DAWKINS estime que la soumission est génétique : déjà du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’aurait jamais pu survivre si l’évolution n’avait pas pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu … ).

     -  Dès 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, alors professeur à l’Université catholique de Louvain, a constaté (son successeur actuel Vassilis SAROGLOU le confirme)  qu’ en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et aussi que la religiosité à l’âge adulte en dépend ( et donc l’aptitude à imaginer un « Père » protecteur, substitutif et anthropomorphique (cfr Freud !), fût-il "authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre" ...).

     -  Des neurophysiologistes ont constaté que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures à l’âge de 2 ou 3 ans, mais que les amygdales (du cerveau émotionnel), elles, sont déjà capables de stocker des souvenirs inconscients, tels que les comportements religieux, puis les inquiétudes métaphysiques des parents, sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur. L’IRM fonctionnelle suggère que le cerveau rationnel, le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés, à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion. Ce qui expliquerait l’imperméabilité des croyants à toute argumentation rationnelle ou scientifique, et donc la difficulté, voire l’impossibilité de remettre leur foi en question, sans doute pour ne pas se déstabiliser (cf le pasteur évangéliste Philippe HUBINON : « S’il n’y a pas eu « Création », tout le reste s’écroule … ! » …

     - La liberté de conscience et de religion, et en particulier celle de croire ou de ne pas croire serait plus effectives que symboliques si, après avoir inclus le principe de la laïcité dans la Constitution belge, l’on s’orientait enfin vers un système éducatif pluraliste proposant à tous une information minimale, progressive, objective et non prosélyte sur les différentes options religieuses ET sur les options laïques actuellement occultées. L’école compenserait ainsi l’influence familiale, certes légitime mais unilatérale et donc communautariste.

     N’est-il pas logique et légitime dès lors que certains athées, comme Richard DAWKINS, ou agnostiques comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, perçoivent l’éducation religieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme une malhonnêteté intellectuelle et morale ? Henri LABORIT a écrit : «  Je suis effrayé par les automatismes qu’il est possible de créer à son insu dans le système nerveux d’un enfant. Il lui faudra, dans sa vie d’adulte, une chance exceptionnelle pour s’en détacher, s’il y parvient jamais.(...) Vous n’êtes pas libre du milieu où vous êtes né, ni de tous les automatismes qu’on a introduits dans votre cerveau, et, finalement, c’est une illusion, la liberté !".

     Loin de vouloir simplifier ou réduire la complexité du psychisme humain, et en particulier le phénomène religieux, à des facteurs psycho-neuro-physio-génético-éducatifs, n’est-il pas légitime de compléter son approche traditionnelle (philosophique, métaphysique, théologique, anthropologique, …) par une approche neuroscientifique ? Bien qu’encore très partielle, elle vise en effet à mieux comprendre l’origine et la fréquente persistance de la foi et donc à permettre à chacun de choisir, en connaissance de cause, aussi librement et tardivement que possible, ses convictions philosophiques OU religieuses ?

     Certes les neurosciences ne démontrent pas l’inexistence de « Dieu » (aucune inexistence n’est  démontrable), mais elles tendent à démontrer son existence imaginaire et donc illusoire.Le droit de croire n’en restera pas moins légitime et respectable, a fortiori si cette option a été choisie plutôt qu’imposée.

      Michel THYS à Waterloo   [email protected] http://michel.thys.over-blog.org

     



  • mithys 2 juillet 2009 10:42


    Pour la forme, permettez-moi de corriger une faute de frappe : relier, en latin se traduit par religere. Quant au fond, il me semble que la burka peut porter atteinte à l’ordre public : non pas tant dans les esprits, par l’inquiétude qu’elle suscite ou parce qu’elle bafoue les principes d’égalité et de liberté individuelle, mais parce que cet accoutrement , aussi anormal en effet que la nudité en rue, peut détourner l’attention des conducteurs et des piétons et provoquer un accident. Vous me direz qu’une jolie fille sur le trottoir, aussi, mais elle n’y peut rien si elle est jolie ...

    Certes, la burka n’a pas de fondement religieux, mais elle récupérée par des musulmans pour accroître leur domination d’origine coranique sur leur femme.
    Je pense comme vous que « la burka n’est pas un choix libre et éclairé ». En effet, pour qu’il le soit, il faudrait qu’il s’exerce à partir d’alternatives laïques (ou religieuses autres que l’islam). Si la liberté individuelle existait chez les musulmans, on y verrait des apostats : déistes, incroyants, agnostiques, athées ou d’autres religions ... Il est vrai que l’apostasie est punie de mort par le coran ... La « programmation » musulmane et a fortiori l’endoctrinement islamique annihilent le libre arbitre.

    La neurobiologie l’explique. J’ai déjà eu l’occasion, dans d’autres interventions, de rappeler qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que cette éducation, confortée par un milieu croyant unilatéral, laisse des traces indélébiles dans le cerveau émotionnel, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect.
    Selon moi, actuellement, la Constitution aussi bien française que belge, ne garantit PAS la liberté de conscience et de religion : ces textes ne font qu’exprimer symboliquement une intention, un idéal, un voeu pieux ...

    Chacun devrait pouvoir choisir réellement de croire ou de ne pas croire. A notre époque de pluralité des cultutes et des convictions, il est grand temps, me semble-t-il, de repenser les limites de notre « tolérance voltairienne » mais laxiste, voire opportuniste électoralement. Il serait temps de repenser notre conception de la « neutralité », des priorités relatives de certains drois et devoirs constitutionnels, etc ...

    Dans cette optique, l’école devrait compenser l’influence des parents, certes légitime et constitutionnele, mais unilatérale, par une information minimale, objective et non prosélyte, à la fois sur les options religieuses ET les options laïques. La « laïcité philosophique » complététerait ainsi la « laïcité politique » française et la « neutralité » belge, toutes deux incapables d’assurer un « vibre enselmble » harmonieux, puisqu’elles maintiennt le statu quo et favorisent l’incompréhension mutuelle, le communautarisme, l’indifférence et la non acceptation de la différence enrichisante de l’autre. Mais c’est encore utopique ... !
    Michel THYS à Waterloo.