Charlie Hebdo en procès, une chronique de l’intégrisme ordinaire
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Les poursuites engagées à l’encontre de Charlie Hebdo par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale sont incontestablement de cet ordre, celui où les cérémonies de justice se substituent progressivement aux débats d’idées. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, soucieux de ne pas paraître trop ostensiblement intégriste, se défend d’avoir organisé le procès de la liberté d’expression. Nous admettons que l’on puisse caricaturer le prophète, a précisé son avocat, Maître Szpizner, mais nous refusons cette agression raciste contre les musulmans (1).
De fait, le journal devra répondre devant le Tribunal de Paris, du 7 au 8 février, de l’accusation d’« injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (2) pour la publication de trois caricatures, dont deux initialement parues dans le journal danois Jyllands Posten. La première représentait Mahomet portant une bombe en guise de turban, la seconde montrait le prophète submergé par le nombre de terroristes arrivant au paradis, et leur en refusant l’accès par ces mots : « Stop ! Stop ! We ran out of virgins ! » (3) tandis que la dernière décrivait un Mahomet affligé par les intégristes, se tenant la tête entre les mains et déclarant : « C’est dur d’être aimé par des cons ».
Dans chacune des trois illustrations, c’est sans équivoque possible l’intégrisme musulman, et non la communauté musulmane dans son ensemble, qui fit l’objet de la charge critique menée par Charlie Hebdo. La distinction, essentielle, ne semble pourtant pas concevable à Dalil Boubakkeur, qui considère notamment que « Représenter Mahomet coiffé d’une bombe c’est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : "Vous adorez un prophète vecteur d’attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence" » (4). Bien évidemment, ce serait faire preuve de fausse ingénuité que d’ignorer qu’un tel sentiment ait pu exister lors de la publication des caricatures. Pour autant, il n’est pas concevable de fixer les limites de la liberté d’expression au gré des fluctuations de sentiment d’une communauté, à plus forte raison quand celle-ci est représentée par des institutions à ce point contestées par ceux dont elle prétend aujourd’hui prendre la défense.
Entre
l’infinité d’interprétations possibles des caricatures publiées, ce
sera au tribunal de Paris de déterminer s’il en est une qui doit
prévaloir. Pour ce faire, il lui incombera de répondre à une question
décisive : le caractère insultant des publications procède-t-il d’une
intention coupable de leurs auteurs ou de la sensibilité particulière
d’un public ?
Or, à considérer la définition légale et
jurisprudentielle de l’injure (5), rien ne serait plus contraire au
droit positif qu’une condamnation de Charlie Hebdo. En effet,
pour que soit constitué le délit d’injure, il faut, outre l’existence
d’un propos outrageant adressé en public à une personne ou à un groupe de
personnes déterminées, démontrer la volonté de nuire de l’auteur des
propos.
En l’occurrence, les caricatures incriminées ne visaient de toute évidence qu’à stigmatiser les seuls intégristes musulmans, cherchant à mettre ainsi en exergue le dévoiement croissant de l’islam par les extrémistes religieux. De fait, pour que la justice condamne l’hebdomadaire satirique, il lui faudrait conclure que la critique véhiculée par les caricatures incriminées portait sur l’ensemble de la communauté musulmane. Procéder à une telle analogie serait en définitive estimer que le fanatisme est indissociable de la foi musulmane, ce serait proclamer que la violence est consubstantielle à l’islam. En d’autres termes, pour que les plaignants obtiennent gain de cause, il faudrait que la justice se rende coupable de l’amalgame qui précisément est aujourd’hui reproché à Charlie Hebdo.
Cette méprise aberrante, si la justice ne s’en est pas encore rendue coupable, a, quoi qu’il en soit, d’ores et déjà été commise par les premiers à s’en dire victimes ; car ne pas tolérer la critique des violences islamistes au motif qu’elle insulterait la foi de tout musulman, c’est ériger l’appartenance à une même religion en obstacle à la réprobation des crimes perpétrés en son nom, abolir le sens critique au nom du sacré.
2- Article 48 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
5- Article 29 de la loi du 29 juillet 1881 : L’injure s’entend, en opposition avec la diffamation, de « toute expression outrageante, terme de mépris ou d’invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait ».
124 réactions à cet article
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Bonjour,
J’ai écrit un article à la va vite ce matin sur ce sujet, mais je trouve le vôtre très bon !
Bien cordialement.
Bill
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Comment expliquer que l’occident permet de blasphemer Dieu mais que de critiquer le judaisme, le sionisme ou Israel fait riquer a ses auteurs la peine capitale ?
Dans le meme temps, 2 evennements révelateurs :
Dieudonne caricature un rabbin, il est bannit socialement.
Charlie hebdo publie un dessin avec une icone religieuse coiffée d’une bombe et tout l’occident hurle a la liberte d’expression.
CE N’EST RIEN D’AUTRE de la PREFERENCE RELIGIEUSE !
et la preuve que l’occident est noyauté par un pouvoir patriculierement puissant et haineux
a vous de deviner lequel
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Cher Sabra,
Un texte (a faire circuler)très intéressant !
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La Cour de cassation rendra le 16 février sa décision sur l’affaire Dieudonné.
Si l’affaire Charlie-Hebdo va aussi en cassation, ce sera l’occasion de supprimer le « 2 poids, 2 mesures » et de fixer une jurisprudence uniforme sur la liberté d’expresssion.
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Il tiennent la Gaule, nos Gaulois !
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Un blog pour soutenir Charlie Hebdo : http://soutenonscharlie.canalblog.com/
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Avec le soutien du CRIF, tu t’époumones pour rien l’Ami !
D’ailleurs la rédaction de Charlie fait la fête !
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@ l’auteur
On attendrait des prises de position fermes des candidats à la présidentielles pour la défense de la laïcité et la liberté de la presse . Au lieu de cela , on a droit à un magnifique silence radio , les seuls candidats défendant clairement la laïcité sont Nicolas Dupont -Aignan et Corinne Lepage ...
Un site à ce sujet , indispensable à consulter avant de voter :
http://vigilance-laique.over-blog.com/
Il faut que la France laïque se lève tout entière pour soutenir Charlie Hebdo contre le vol noir et liberticide de ces nouveaux corbeaux qui font cet odieux procès . Quand on voit les Ramadan , Boubaker , et autres procéduriers , on a envie de s’exclamer " croâ , crôa ...) . A bas l’obscurantisme , non au rétablissement du délit de blasphème !
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« Représenter Mahomet coiffé d’une bombe c’est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : « Vous adorez un prophète vecteur d’attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence » »
C’est un peu vrai, non ?. Je serais étonné que l’on m’apprenne que l’islam prône la non-violence (même envers ses ennemis : c’est trop facile de ne prôner la non-violence qu’envers ses amis). Et n’est-ce pas un devoir de critiquer celui qui ne prêche pas la non-violence ?
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Les incroyants pourraient porter plainte contre les éditeurs du Coran à cause des versets suivants :
« Cette combustion d’hommes et de pierres prête pour les incroyants (ou les incrédules). » Sourate II (la vache, ou la génisse), verset 22 ou 24.
« Les incrédules seront les hôtes (ou les compagnons) du Feu. » II, 37 ou 39.
« Allâh maudisse les incroyants. » II, 83 ou 89.
« Aux incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). » II, 84 ou 90.
« Aux incroyants l’affreux tourment (un châtiment douloureux). » II, 98 ou 104.
« Je précipiterai l’incrédule dans le châtiment du feu . Quelle affreuse fin (pour lui) ! » II, 120 ou 126.
« Allâh n’aime ni l’incroyant (ou le pécheur incroyant) ni l’impie. » II, 276 ou 277.
« Les incroyants, je les tourmenterai terriblement (ou je le punirai d’un châtiment cruel) en cette vie et dans l’autre et ils seront sans recours. » III (la famille d’Amram), 49 ou 56.
« Quiconque cherche une autre religion que l’Islam ne sera pas accepté. » III, 79 ou 85.
« Qu’Allâh éprouve ceux qui croient et détruise (ou fasse disparaître) les incroyants. » III, 135 ou 141.
« Nous jetterons l’effroi dans le cœur des incroyants. » III, 144 ou 151.
« Les incroyants vont et viennent dans le pays, mais ne t’y trompe pas, piètre est leur joie, et leur refuge sera la géhenne (ou leur demeure sera l’Enfer). » III, 196 ou 196-197.
« Nous tenons prête pour les incroyants la honte du tourment (ou une peine ignominieuse). » IV (les femmes), 37 ou 41.
« Allâh tient prêt pour les incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). » IV (les femmes), 102 ou 103.
« Nous tenons prête pour les incroyants la honte du tourment (ou un supplice ignominieux). » IV, 150 ou 151.
« Les incroyants qui nient nos versets seront les hôtes de la fournaise (ou les compagnons de l’Enfer). » V (la table servie), 10 ou 13.
« Les incroyants qui nient nos signes seront les hôtes de la fournaise (ou les compagnons de l’Enfer). » V, 86 ou 88.
« Oui, les incroyants auront le tourment du feu. » VIII (le butin), 14.
« Les pires bêtes, aux yeux d’Allâh, sont les incroyants qui s’entêtent à ne pas croire. » VIII, 55.
« Annonce aux incroyants l’affreux tourment. Les incroyants avec qui vous avez fait un pacte et qui ne vous ont pas fait tort et n’ont aidé personne contre vous, eh bien respectez ce pacte jusqu’à son terme car Allâh aime les fidèles. Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez les, dressez leur des embuscades. S’ils se repentent, font la prière, acquittent l’aumône, laissez-leur le champ libre, car Allâh pardonne, il a pitié. » IX (la repentance), 3-5.
« Allâh a promis aux hypocrites, hommes et femmes, et aux incroyants le feu de la géhenne. » IX, 68.
« L’affreux tourment frappera ces incroyants. » IX, 90.
« Croyants, combattez les incroyants qui sont dans vos parages et qu’ils vous trouvent durs. » IX, 123.
« Pour les incrédules, boisson brûlante (ou le breuvage de l’eau bouillante) et châtiment douloureux, parce qu’ils n’ont pas cru. » X (Jonas), 4.
« Ceux qui ne croient pas aux versets d’Allâh, il ne les guide pas, ils auront l’affreux tourment. » XVI (les abeilles), 104.
« Les incroyants arguent de l’erreur pour rejeter la vérité. Ils se moquent de nos signes et de nos avertissements. » XVIII (la caverne), 56.
« Ah ! si les incroyants connaissaient le moment où ils ne pourront soustraire au feu leur face ni leur dos, car ils seront sans recours. » XXI (les prophètes), 39.
« On taillera des vêtements de feu pour les incroyants, on leur versera de l’huille bouillante sur la tête. » XXII (le pèlerinage), 19.
« N’écoute pas les incroyants, combats-les rudement avec ce Coran. » XXV (le critère), 52.
« Les incroyants qui nient nos signes et la rencontre de l’autre vie seront dans le tourment. » XXX (les Romains), 16.
« Allâh maudit les incroyants, il leur a préparé un brasier. » XXXIII (les ligues), 64.
« L’incroyance des incroyants ne fait qu’accroître l’horreur qu’Allâh avait d’eux. » XXXV (le créateur), 39.
« Malheur aux incroyants, à cause du feu. » XXXVIII (çâd), 27
« Les incroyants auront le grand tourment. » XLII (la délibération), 26.
« Les incroyants profitent, ils mangent comme des bestiaux, mais ils auront le feu pour logis. » XLVII (Mahomet), 12.
« Aux incroyants l’affreux tourment. » LVIII (la plaidoirie), 4.
« Les incroyants qui ont nié nos versets seront pour toujours les hôtes du feu. Mauvais avenir. » LXIV (la duperie réciproque), 10.
« Noé dit : Seigneur, ne laisse pas d’incroyants circuler sur Terre, car si tu les laisses, ils égareront tes esclaves et n’engendreront que des pervers sans foi. » LXXI (Noé), 26-27.
« Pour les incroyants, nous avons préparé chaînes, carcans et brasier. » LXXVI (l’homme), 4.
« Les incroyants, qu’ils aient le livre ou qu’ils ajoutent des dieux, iront dans le feu de la géhenne et y seront pour toujours. Ce sont les pires des humains. » XCVIII (la preuve), 6.
N.B. Ces références sont faites d’après :
1 : l’édition en coll. Points, au Seuil, en 1998 (réimpression de juin 2001) ; traduction de Jean Grosjean pour les Éditions Philippe Lebaud, 1979. 2 : l’édition en coll. PBP, chez Payot, en 2001 ; traduction d’Édouard Montet en 1958. 3 : l’édition en coll. Folio classique chez Gallimard, en 2001 : traduction de Denise Masson en 1967.
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Comme je l’ai signifié dans mon article, il ne s’agit pas de nier que le sentiment de M. Boubakeur puisse avoir quelque fondement. Simplement, il convient de rappeler que ledit fondement résulte d’une susceptibilité particulière et non d’une intention de la part de Charlie Hebdo nuire à la communauté musulmane.
En d’autres termes, la caricature représentant Mahomet coiffé d’une bombe en guise de turban ne constitue pas EN SOI une injure à la communauté musulmane, en ce qu’elle vise exclusivement à critiquer le terrorisme islamiste, à mettre en exergue le dévoiement de la profession de foi musulmane par les intégristes. Que ce message ait pu n’être pas pleinement compris par l’ensemble des musulmans est tout à fait compréhensible. Que Charlie Hebdo puisse être reconnu responsable de l’incompréhension d’autrui, pour ne pas dire de sa susceptibilité démesurée, est en revanche intolérable.
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Cher Demian,
En l’occurence, me semble-t-il, l’erreur de droit consisterait précisément à s’en tenir au fait que Mahomet est le prophète de tous les musulmans, sans procéder à l’analyse circonstanciée des propos incriminés, analyse qu’impose le droit français (1) comme le droit européen (2). En d’autres termes, eu égard au contexte dans lequel les caricatures ont été publiées, il n’était pas possible de considérer que celles-ci aient constitué une injure à l’ensemble de la communauté musulmane (en atteste notamment la couverture de Charlie Hebdo ou Mahomet se lamente en disant « c’est dure d’être aimé par des cons » et où il est très expressément stipulé que ces propos s’adressent aux intégristes.
EN définitive, l’erreur de droit serait donc, comme j’ai pu l’évoquer précédemment en d’autres termes, de procéder à une interprétation « in abstracto » des caricatures.
Notes :
1- TGI Nancy 19 juin 1993 (vous pourrez trouver un commentaire de cet jurisprudence dans la revue « LEGIPRESSE » n°104, année 1993, III, à la page 108)
2- Je vous renvoie à la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits dde l’Homme dans son arrêt « Oberschlieck contre Autriche » rendu le 1 juillet 1997
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Bien sûr, mais... on pourrait en dire autant de la Bible !
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Oups ! Je répondais aux citations de Courove.
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@ Demian West
« c’est un délit dans le droit laïque et français » dis-tu ???
Mais non , tu fais erreur , le blasphème n’est plus un délit dans le droit français depuis 1881 ! Et d’ailleurs s’il en était autrement , on n’aurait pas pu abattre la statue monumentale de la statue de Gilbert Bourdin , prophète du Mandarom , à Castellane .
Pour les adeptes de cette religion , cela a sans nul doute constitué un blasphème contre leur prophète .
Or il n’y a aucune espèce de raison pour la République Française de privilégier un prophète par rapport à un autre , dans la mesure où il est impossible de déterminer objectivement si les élucubrations de l’un de ces deux prophètes sont « meilleures » que celles de l’autre .
Pour les quatre cinquièmes de la population non musulmane et non mandaromiques de cette planète , il s’agit de toutes façons , dans un cas comme dans l’autre de fariboles , de billevesées , d’illusions , d’inepties , de superstition , d’obscurantisme , d’absurdités etc...
Donc les habitants de cette planète ont le droit imprescriptible et inaliénable de penser , dire et écrire ce qu’ils pensent des prophètes Gilbert Bourdin , Mahomet , mais aussi Ron Hubbard , Claude Vorhilon-Raël , Jim Jones et tout autre prophète de toute religion présente passée et future !!!!
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@ Docdory :
Exactement. Et pourtant, le maire UMP de Ploërmeul a fait ériger une statue de JPII en place publique. Et pourtant, Delanoë a rebaptisé la place Notre-Dame...
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@ cosmic dancer
C’est effectivement un scandale !
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c’est faux,la qualité supposée du prophète arabe ne contraint personne et sûrement pas la logique juridique à la vérité islamique car je peux ,avec ma grand-mère, décider que mon petit frère est notre prophète universel.à deux nous formeront déjà une communauté de croyants et alors ?
l’argument est mauvais.
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@fouadraiden
là tu déconne dur , c’est un embryon de religion familiale que tu décris .
après il faut faire passer cette idée
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roumi
pas aux yeux de la vérité
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Les Musulmans modérés le sont de moins en moins car ils craignent les extrémistes.
Il en va de même pour M. Boubakeur.
Les fondamentalistes quant à eux ne craignent qu’Allâh.
Qu’un nouveau Prophète leur vienne et leur retire la peur !
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Retourne au Bal des Auvergnats, Courouve !!
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Gageons que les juges du tribunal correctionnel de Paris en charge d’examiner les poursuites engagées contre Charlie Hebdo feront preuve du même discernement que vous, et qu’ils ne cèdent pas à cette espèce de vague d’autocensure qui semble frapper les européens voulant ménager les soi-disant susceptibilités de certains musulmans. Si par malheur le jugement venait à condamner le journal satirique, beaucoup de gens en France pourraient ne plus se sentir en confiance dans un pays qui ne protègerait plus la liberté d’expression. Une liberté gagnée au fil des siècles sur le dogmatisme, l’obscurantisme, la connerie humaine. Il s’agirait là, véritablement, d’un retour au moyen âge.
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@ L’auteur :
Grandes félicitations pour cet article. Et pour celui que vous avez publié sur votre blog, dont j’arrive, sur l’icône de la mollitude Claire Chazal vs l’écrivain remarquable Sarah Vajda. Bravo.
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Parlons d’abord de l’intégrisme, du communautarisme du CRIF et de ses lettres de cachet !
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@ briseur d’idoles
Il est également inadmissible de voir des politiciens français , dans un état laïque , se précipiter en masse au diner du CRIF , au mépris de la laïcité qu’ils sont censés défendre (loi 1905 : « l’état ne reconnait , ne salarie ni ne subventionne aucun culte » ) .
Se rendre au diner du CRIF , pour un politicien , c’est déjà reconnaitre un culte , c’est donc illégal !
« Reconnaitre » un « organisme » tel que le CFCM est également inadmissible et illégal ...
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@ Docdory :
J’aurais répondu la même chose à Briseur, qui cherche simplement (information) à démontrer par là que le complot judéo-américain mondial est en marche, puisque ce monsieur soutient Bruno Gollnisch et consorts...
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Je vous l’accorde, mais à ma connaissance, le CFCM, n’organise pas de Dîners, seulement des buffets sans invités extérieurs lors de Congrès, ensuite, Sarko s’y rend pour donner des ordres, ce qui est « normal » puisque les « imams » sont des « imams flics » agréés par le ministère de l’intérieur et le Crif ; tandis qu’aux Dîners du CRIF, les politiques, viennent chercher leurs feuilles de route et faire « repentance ». C’est différent !
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Pour moi CRIF et CFCM , c’est la même farine , des lobbys religieux plus ou moins intégristes !
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@ docdory :
Tout à fait d’accord avec vous. Les intégristes de tout bord doivent être combattus avec la même fermeté.
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le cfcm est dangereux il troue la couche d’ozone
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Les plus dangereux intégristes sont-ils ceux qu’on imagine ?
Qu’est ce que les allemands qui ont voté pour Hitler savaient vraiment ? Qu’est ce que les Français qui veulent voter pour NS savent vraiment ?
Les dictateurs peuvent être élus au suffrage universel dans une démocratie ... oui techniquement c’est possible...
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Rappelez-vous Saddam H (Irak) >95% et Jacques C. (Paris) 82%
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N’y a -t-il pas QUE la vérité qui blesse ?
Pourquoi des personnes musulmanes mais non intégristes se sentiraient visées par une caricature de Mahomet ?
Les musulmans n’ont-il pas le droit de regarder les guignols ? de rire ?
Une caricature dans les Arts visuels, la peinture subjective de l’élément abordé (individu, organisation, pensée...) charge certains traits de caractère souvent ridicules ou déplaisants.
Il est par définition « normale » qu’une caricature soit une vision simpliste voire fausse d’un individu , d’une organisation...
Le français caricaturé tient sa baguette sous le bras , le beret sur la tete et la cloppe au bec ( quoique ... ça va peut être changer ). Bref, Avez-vous déjà vu CE français dans la rue ?? JAMAIS, car il n’existe pas. Est-ce que cette caricature porte préjudice aux français ??!! Franchement , p’tet bien qu’oui , p’tet bien qu’non , mais globalement on s’en fou.
Faut croire que certaines personnes n’ont pas de soucis ou n’ont rien d’autre à faire de leur temps pour polémiquer et amalgamer sur des détails aussi ridicules.
De plus, il ne faut pas non plus oublier que ceux qui n’aiment pas les caricatures ne sont en rien obligés de s’abonner à Charlie Hebdo.
Par contre, ça serait dommage de priver les autres de belles rigolades ...
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« Les musulmans n’ont-il pas le droit de regarder les guignols ? de rire ? »
Un de mes amis, d’origine algérienne, mais né en France et qui ne connaît pas l’Algérie, m’a raconté qu’un jour, étant enfant, il était entré dans une mosquée, que ce qu’il y avait vu l’avait fait rire, et qu’un adulte lui avait tiré l’oreille pour le punir.
Le même, toujours incroyant, vit à Marseille ; c’est un adulte handicapé (psychiatrie) ; il est donc fragile. Il m’a dit que lorsqu’il voyait passer des femmes toutes en noir, dans la rue, sur le même trottoir, cela lui faisait peur.
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Quand j’étais môme, on était une bande de gosses à faire des blagues !...
L’un d’entre-nous allait pisser dans le bénitier de l’église du village...
Ensuite on allait à la messe pour regarder les grenouilles faire trempette...
Est-ce que cela te fais rire, l’ami Courouve ?
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Bien sûr ; moi aussi j’ai pissé dans des bénitiers.
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Au vu de certaines tenues féminines très « tendances » chez l’intégriste moyen, genre haut : noir foncé, et bas : noir très foncé, avec voilette grillagée et doubles collants-chaussettes renforcées, on eût pu croire qu’il appréciait les caricatures.
Surtout lorsqu’on connaît son sens de l’humour. C’est à n’y rien comprendre...
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Moi aussi !
Tu crois que je devrais consulter ?
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à l’auteur,
vous n’abordez pas la « situation » dans laquelle se dévoile ce problème.vous misez sur la variété des intentions pour noyer la spécificité du problème auquel nous avons à faire face,enfin je pense.
selon vous ,un terroriste islamiste est un musluman, n’est ce pas ?
selon vous ,les musulmans(en fait les arabes) quand ils sont attaqués disposent-ils ,à l’instar des autres confessions des memes moyens pour organiser leur défense ?
imaginez que tous les musulmans se transforment en terroristes islmaistes ,aurais-je alors le droit d’ injurier l’ensemble d’une communauté devenues ostensiblement intégristes ?
vous négligez le fait qu’en europe les populations naturellement rattachées à l’islam sont stigmatisés malgré ce qu’ils peuvent croire ou ne pas croire.un mususlman en europe contrairement à un juif ou à un chrétien est une personne qu’on peut reconnaitre par le faciès ou le prénom.toute la différence est là.
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@ Fouaidraiden :
« un mususlman en europe contrairement à un juif ou à un chrétien est une personne qu’on peut reconnaitre par le faciès ou le prénom.toute la différence est là. »
Autostigmatisation caractéristique d’une paranoïa aiguë. Comme le rappelait Hibernatus sur un autre article consacré au sujet, tous les musulmans ne sont pas Maghrébins (Asie, Afrique noire, Europe) et tous les Maghrébins ne sont pas musulmans. La question du faciès, comme vous dites, concerne le racisme ordinaire, non les musulmans en tant que membres de l’oumma, cette communauté religieuse dans laquelle ils se reconnaissent.
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justement ,c’est à se titre que les arabes(musulmans) de france ont porté plainte,n’est ce pas ?
comment reconnaît t on un musulman dans la rue ?
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Cher Fouadraiden,
Vous semblez me faire plusieurs griefs, à commencer par celui de ne pas faire le lien immédiat entre l’Islam et la population arabe, grief dont je m’honore et assume pleinement la responsabilité. Pour ma défense, je vous dirais qu’agir autrement serait en premier lieu se rendre coupable d’une négation de la diversité de la communauté musulmane, comme Cosmic Dancer vous l’a si pertinemment précisé.
Ensuite, vous me suggérez d’envisager l’hypothèse selon laquelle (si l’on suivait votre extrapolation de mon propos) l’on pourrait impunément insulter l’ensemble de la communauté musulmane dès lors que celle-ci deviendrait majoritairement composée de terroristes islamistes. Plusieurs objections à ce propos :
- En premier lieu, sur laquelle de mes interventions vous fondez vous pour déduire que la légitimité des caricatures seraient fondées par le nombre minime de terroristes (puisque c’est bien la base, me semble-t-il, du raisonnement qui a présidé à l’élaboration de votre question...).
- Ensuite, je ne parviens par à concevoir en quoi le fait de s’opposer, aussi véhémente que soit cette opposition au terrorisme pourrait être jurdiquement répréhensible, dès lors que l’identité des destinaires ne fait pas de doute...Et quand bien même un doute subsiterait-il, encore faudrait-il démontrer l’intention coupable de l’auteur des propos incriminés.
Enfin, sachez que je n’ignore nullement la stigmatisation que vous évoquez, mais que je m’emploie sans la nier à ne pas la voir dans des situations où elle n’existe pas.
PS : S’agissant du fait de savoir si les musulmans disposent ou non des mêmes moyens que les autres cultes pour leur défense, je m’abstiendrai de tout développent, d’une part parce que la réalité de ce jour vous apporte une évidente réponse à votre interrogation, et d’autre part parce que je ne voudrais pas vous donner le sentiment d’avoir à me justifier, vous renvoyant donc à une lecture attentive de mon article quant à la distinction à opérer entre la légitimité des moyens et celle des fins poursuivies.
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à l’auteur,
merci de votre réponse.
je sais ,personne,théoriquement parlant, ne souhaite amalgamer l’islam aux seuls arabes ou autres populations du sud.mais toute la volonté du monde ne suffira pas pour empêcher la société majoritaire,elle, de succomber à cette amalgame.amalgame que je ne rejette pas,il faut faire avec.il faut partir du coeur de la société pour remonter au droit et non l’inverse.
le plan juridique sur lequel vous vous placiez rendait inutile cette précision de nature méthodologique ou philosophique.certes la loi ne reconnait que les personnes,mais une personne sans culture ni idéologie ,j’en ai encore jamais rencontré,surtout chez les minoritaires-visibles,au tribunal à la limite.
je maintiens donc ,pour ma défense ,le caractère indubitablement amalagamé ,en Europe, des populations arabes (et autres) à l’islam.ce qui ne veut pas dire que j’encourage cette sorte d’amalgame,non mille fois non,mais je ne la nie pas pour me faciliter la tache.
autrement dit,ceux que la critique satirique vise risque, malgré toutes les précautions méthodologiques des auteurs(et de vous) de cette satire, d’induire nécessairement une stigmatisation supplémentaire versée au domaine public.
car contrairement aux deux autres confessions ,les « fidèles » de l’islam sont majoritairement minoritaires.ceux qui s’évertuent à nous expliquer la différence entre un criminel ,meme musulman ,et l’ensemble de la communauté musulmane ,dont la majorité des indivdus appartiennent à une minorité identifiée comme visiblement différente, dissimule l’enjeu réel du problème.
et vous le savez,dès lors qu’on parle d’islam ,en bien ou en mal,le public occidental doit s’imaginer,pour sa convenance intellectuelle,une masse d’individus souvent liée à l’immigration du sud.un jugement sur l’islam ,dans cette situation ,n’a pas les mêmes conséquences qu’un simple débat théologico-philosophique sur la représentation de dieu ,de ses fidèles ou sur les limites d’une liberté toute formelle.
vous pouvez invoquer la différence entre des individualités musulmanes,et vous avez mille fois raison,mais cette différence n’ayant aucun espace d’expression la rend vaine dans la bouche de ceux qui l’invoquent, puisque les mususlmans(c’est à dire les populations du sud,souvent),au moment où je vous parle ,sont contraints à vivre comme une minorité distincte de la société majoritaire.comptez seulement le nombre de personnes susceptibles d’appartenir à la culture de l’islam de France dans la presse française.je pense qu’elle avoisine le zéro absolu.comment dans ces proportions les personnes issues de l’islam(la culture)pourraient-ils être un obstacle à la libetré de presse ???combien de maghrébins européens occupent-ils des postes de rédacteurs en chef dans le paysage médiatique européen ? cela pourrait lever toute les ambiguités qui pèsent légitimement sur ce type d’affaire et les suspicions de racisme inavoué invoqué par la défense(très mauvais argument) aujourd’hui ,en Europe, le simple fait de se prénommer ahmed,rachida ou mohammed vous condamne à la perpétuité minoritaire,et ce quelque soit votre opinion sur la croyance ou n’importe quelle autre divinité.sinon pourquoi les Arabes européens seraient-ils exclus de la société majortaire(et vous savez qu’ils le sont sociologiquement parlant) sinon pour des raisons idéologiques.si chaque arabe(musulman)européen était vu individuellement, comme vous le prétendez, par les yeux de la société majoritaire nous ne serions pas devant ce cas d’école.c’est précisément parce qu’on(la société majoritaire) suppose que tous les musulmans européens sont distincts du coprs social que l’on se trouve devant cette affaire.
nous dire qu’en caricaturant un prophète on voulait s’en prendre à ses fanatiques violents est ridicule.n’aurait-on pas le droit,alors, de caricaturer ,même comme chef totalitaire un prophète alors que ses fideles auraient abandonné ses recommandations violentes par exemple ?
la critique de l’islam ,publiquement, visera nécessairement tous les Arabes d’europe,car eux seuls dans notre contexte sont susceptibles de revêtir l’habit du musulman.si cette relation n’existe pas selon vous, faut-il encourager à la faire exister dans un contexte où la majorité des musulmans est déjà largement devalorisé et ce quel que soit son rapport idéologique à l’islam.
c’est donc l’état minoritaire des arabo-musulmans européens, au sein des sociétés occidentales ,qui pose problème ici et fragilise les défenseurs de la liberté baffouée.ni la liberté ,au fondement solide en Europe(et c’est tant mieux),et encore moins la traque aux méchants terrorsites ne sont l’enjeu de cette controversre juridique.espérons que les magistarts occidentaux en tiendront compte.
un tribunal devrait tenir compte de tous ces aspetcs.souhaitons le.
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Votre constat est tout à fait pertinent quant aux tenants et aux aboutissants de l’affaire, en ce sens que vous en révélez la charge éminemment politique. Mais précisément, le pouvoir judiciaire, si tant est qu’il lui reste encore le souci d’honorer sa fonction, est de s’attacher au seul examens des faits, et non de se laisser dévoyer en quelque procès politique, en prenant une décision non au regard de ce qui lui est concrètement donné à juger mais en fonction de la façon dont on jugera sa décision.
Il en va, d’une part de l’indépendance de la justice et, d’autre part, de la pérennité de la liberté d’expression, qui ne doit pas être tributaire de la seule affectivité de son interlocuteur, quel qu’il soit.
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à l’auteur,
on devrait savoir que des faits seuls ça n’existe jamais ,les tremblements de terre ou les torrents peuvent encore se prévaloir d’être de véritables faits,pas les autres.évitons dans la discussion qui nous anime d’invoquer ce type d’arguments même si après déliberations un tribunal nous oblige à le croire.
dans cette affaire les choses se trouvent surchargées,même pour un tribunal indépendant.la loi étant identique quelque soit son interlocuteur je n’abordais pas cet aspect des choses quoi qu’il y aurait beaucoup à redire sur le traitement des étrangers(puisque l’islam est bien la croyance des étrangers dans l’europe actuel )devant des juridictions occidentales .
la politique nous n’en sortons jamais.
je viens de voir les représentants du culte musulman au journal s’exprimer, je les ai trouvés déplorable.eux non seulement sont des arabes mais ils viennent apparemment de débarquer en Europe,ce qui est encore pire.je vous laisse imaginer l’impression des spectateurs français ou même du tribunal, car j’imagine le tribunal composé à l’image du spectateur français plutôt que de l’arabo-musulman européen.
mais vous allez m’accuser de vouloir faire entrer dans le tribunal la psychologie après la politique.je pensais simplement que la plupart de nos compatriote occidentaux ne mesuraient pas la dimension de cette problématique.
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T’as tout faux Cosmétique !
Je te défie de reconnaître tous les Musulmans !
Par contre on reconnaît tous « les cousins » !
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Cher Fouadraiden,
Je ne vous accuse de rien, voire même je vous accorde volontiers le bénéfice du doute autant que de la sincérité.
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cher auteur,
je viens de m’apercevoir que vous travaillez « sérieusement » au sujet.
ce qui m’oblige à considérer la chose autrement.pourrions-nous avoir un avant goût de votre optique à propos de votre travail sur l’islam et la république.de quel angle abordez-vous votre sujet ?
merci
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Et les briseurs de roubignoles...
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Eh bien, ils nous les brisent !
Vous pensiez à quoi ? C’était pour faire avancer le schmileblicke ?
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« comment reconnaît t on un musulman dans la rue ? »
Pas difficile, ils (elles) font tout pour se faire connaître ! Assez de foutage de gueule ! Les masques tombent et le mur va s’effondrer !
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Bon article qui fait utilement le point. J’aime pas trop Charlie Hebdo et encore moins l’autocrate donneur de leçons Philippe Val, mais j’ai acheté le numéro sur les caricatures qui est un régal. Mais le problème n’est pas de juger de la qualité de cette revue : c’est celui de la liberté d’expression que les islamistes peulent interdire. Et là, il faut faire front, comme dans l’affaire Redeker.
En passant, ces islamistes sont vraiment des tarés. Ils n’auraient jamais dû porter plaine contre la couverture de Cabu. C’est au plus haut point ce qui s’appelle donner des verges pour se faire battre : de l’imbécillité pure et du masochisme intégral. Le procès, je l’espère, démontrera que ce sont bien de très sales cons.
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J’ai voté oui, article constructif, car il nécessite réaction. En effet, c’est un article très bien écrit malgré une conclusion très décevante sur le fond et la forme.
Au début de votre paragraphe de conclusion, vous prenez position et fermez l’expectative d’une vision alternative à la votre :
« De cette affaire, et quelle que soit son issue juridique, il faudra retenir que l’intégrisme a d’autres visages que celui de la barbarie et sait s’habiller d’ordinaire pour parvenir à ses fins, qu’il ne répugne pas à recourir à des moyens légaux pour étendre son empire. »
Taxez-vous, par ces quelques mots, Dalil Boubakeur « d’intégriste barbare » qui serait grimé en simple et honnête citoyen ? (par exemple)
Mettez-vous hors des différentes possibilités envisageables l’idée que les plaignants sont peut-être sincères dans l’émotion suscitée par ses caricatures, et que leur besoin d’un regard de la justice est justifié, tout simplement ?
Quand à l’inimportance de « l’issue juridique » de ce procès, je ne partage pas votre point de vue : il me semble que ce qui compte c’est le résultat du procès, les réactions des parties opposées et les conséquences dans notre réalité. Bref, l’issue du procès à moyen terme me paraît essentielle.
J’ai lu et écouté Philippe Val, je pense que sur ces quelque points vous n’êtes pas sur la même longueur. Et j’ose espérer que votre plaidoyer final ne sera pas leur ligne de défense.
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Cher anonyme, la réponse à votre question est incluse dans le titre même de mon article. Pour mieux vous l’expliciter, je vous préciserai donc que Boubakeur se rend à mon sens coupable de cet intégrisme ordinaire, comme il existe par ailleurs un « racisme ordinaire » toujours d’actualité, l’intolérance des uns n’effaçant pas la médiocrité des autres, qui n’est point de la barbarie.
Enfin, je n’ai jamais suggéré que l’issue du procès ne comptait pas, elle sera évidemment déterminante pour l’avenir. J’ai simplement présenté le fait que, indépendamment du verdict, la nature des griefs invoqués par Boubakeur et autres nous apprenait l’existence de cet « intégrisme ordinaire », qui comme je l’ai déjà mentionné ne me paraît pas plus estimable qu’un autre sur le fond idéologique.
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Cher JC,
Je tiens tout d’abord à vous présenter mes excuses pour le caractère anonyme de mon commentaire. Mea culpa. Je vous prie de croire qu’il s’agissait d’un simple oubli de login préalable.
Je vous remercie pour votre réponse rapide.
Je ne vois rien à ajouter sinon que je ne comprends toujours pas ce que vous appelez « intégrisme ordinaire », ni pour quelles raisons vous affublez les plaignants d’un qualificatif si expressivement péjoratif dans sa sémantique.
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Cher Jipé,
La raison de ma sémantique tient à ce que le substrat idéologique sur lequel repose l’action intentée contre Charlie Hebdo est du même ressort que celle menée par les intégristes les plus affranchis des contingences démocratiques : il s’agit dans un cas comme dans l’autre de supprimer le sens de la nuance, de réduire la perception du monde en lui imposant un sens autant qu’une sensibilité exclusive. Et ceci ne m’est pas une chose estimable, raison pour laquelle j’ai recours à cette expression d’« intégrisme ordinaire ». Façon de signifier, je le répète, que la licéité des moyens employés ne saurait justifier la poursuite de fins hostiles à la démocratie.
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Je comprends, enfin j’espère.
Est-il possible oui ou non, selon vous, qu’il puisse exister des musulmans français, respectueux de la démocratie et heureux d’y vivre en liberté, se sentir insultés en voyant leur prophète avec une bombe sur la tête (par exemple parce qu’ils verraient là une forme d’amalgame entre des extrémistes qui agissent au nom de leur religion ’et donc la salissent), et eux, pacifistes, démocrates, républicains, laïques ... et musulmans) ?
Si oui, alors en quoi est-ce un acte extrémiste et barbare, sournois (car soi-disant maquillé par les recours pénaux ordinaires), que ces personnes demandent à la justice française de trancher la question :« Avons-nous raison de nous être sentis insultés ? »
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Le problème, cher Jipé, est que la question à laquelle aura à répondre la justice n’est nullement « Avons nous raison de nous être sentis insultés ? » Mais « Notre sentiment d’avoir été offensé résulte-t-il d’une volonté coupable ou non ? » ou, si vous préferez, « Les caricatures de Charlie Hebdo ont-elles constitué un acte délibérément malveillant à l’égard de la communauté musulmane ? ».
En d’autres termes, il ne s’agit pas de donner des raisons mais de désigner des coupables.
PS : Je vous serais reconnaissant de ne pas prêter à mes propos un sens qu’ils n’ont pas : jamais je n’ai jamais dit que l’action en justice introduite par les plaignants constituait un « acte extrêmiste et barbare » mais que sa finalité l’était, ce qui sont deux choses radicalement différentes, et dont la confusion est à l’origine même de la présente affaire.
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La justice doit donc trancher la question de l’intentionalité de Charlie Hebdo, ce qu’il revient aux plaignants de mettre en évidence. Là-dessus nous sommes d’accord il me semble.
Mais pourquoi trancher, vous, simple citoyen, L’INTENTIONALITé d’un « intégrisme barbare » souhaitant « étendre son empire » au travers d’un appel à la justice par des personnes de culture musulmane ?
Je ne vois aucun argument valable dans vos propos, qui étayerait votre accusation et mettrait en évidence de telles intentions des plaignants. Vous rendez un jugement sans instruire l’affaire...
Quoiqu’il en soit, je souhaite comme vous que Charlie Hebdo soit dédouané de ces accusations et que les demandeurs soient déboutés.
Mais c’est à la justice que revient ce rôle. N’est-ce pas ?
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Cher Jipé,
Demander à ce que soit condamné pour « injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » un hebdomadaire qui n’a fait qu’émettre, par le biais de caricature, une critique contre l’intégrisme islamiste, me semble être à lui seul révélateur de l’intentionnalité des plaignants, qui entendent ainsi abolir tout sens de la nuance au nom d’une croyance (et par là-même restreindre la liberté d’expression à la seule sphère privée) ce qui est le fondement commun de toute forme d’intégrisme.
Pour ce qui est de l’issue du procès, je partage vos espoirs.
PS : Une fois encore, je vous rappelle que je fais clairement la distinction entre intégrisme « barbare » et « ordinaire », nuance à laquelle vous semblez ne pas souscrire.
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La distinction entre les modérés et les autres, c’est nous qui la faisons, pas eux.
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cela dépend du nombre des effectifs en question.dans l’affaire qui nous préoccupe ici la démographie est capitale dans le paratge des rôles et l’attribution des titres.
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« En l’occurrence, les caricatures incriminées ne visaient de toute évidence qu’à stigmatiser les seuls intégristes musulmans, cherchant à mettre ainsi en exergue le dévoiement croissant de l’islam par les extrémistes religieux. »
C’est du moins ce qu’on est en droit de penser. Rire des pires formes d’intégrisme est une liberté qu’il faut défendre.Malheureusement, l’intégrisme ne connait pas le rire. Rappelez-vous le film : Le nom de la rose.
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« Taxez-vous, par ces quelques mots, Dalil Boubakeur »d’intégriste barbare« qui serait grimé en simple et honnête citoyen ? (par exemple) »
OUI PARFAITEMENT !
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Je répète pour ceux qui n’étaient pas arrivés :
Les Musulmans modérés le sont de moins en moins car ils craignent les extrémistes.
Il en va de même pour M. Boubakeur.
Les fondamentalistes quant à eux ne craignent qu’Allâh.
Qu’un nouveau Prophète leur vienne et leur retire la peur !
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Personnellement je me sens insultée qu ’ en France , un tel procès ait lieu . C ’est lamentable . S’attaquer à un journal , à la liberté d ’expression , qui est un combat pour d ’innombrables journalistes est honteux . Une caricature reste une caricature , et en tant que journal libre le charlie hebdo se devait de répondre aux attaques des integristes musulmans , qui interdisent de voir diffuser des dessins , et osent attaquer dans un pays libre la liberté d ’expression .
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Et quand on a traîné Dieudonné et Bruno Gollnisch devant les tribunaux ?
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Ce n’était pas bien.
Donc pas une raison pour faire pareil.
Si vous êtes raisonnable ...
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Danemark : D’où viennent tous ces drapeaux qu’on brûle (devant les caméras) ?
Dites-moi, honnêtement.
Si soudain l’envie, incongrue, vous prenait d’agiter un drapeau danois, en trouveriez-vous un facilement dans un magasin tout près de chez vous ?
Et vous vivez sur une terre d’abondance.
Pour l’instant...
Alors comment est-il possible que, tout à coup, des centaines d’Arabes fanatiques agitent ces drapeaux si difficiles à se procurer, et les fassent brûler devant des appareils photo et des caméras toujours, comme par hasard, prêts à filmer ?
Pensez-vous réellement que les drapeaux danois soient un tel produit de « consommation courante » au Machin-nistan ? Disponible sur l’étal de n’importe quel bazar ? Et pourquoi juste des drapeaux danois ? Je suis sûr qu’ils doivent avoir en abondance des drapeaux du Panama, du Liechtenstein et de Saint-Marin aussi... Ainsi donc, les camps de réfugiés de la Bande de Gaza sont des endroits si riches, si pleins de tout, qu’une provision abondante de drapeaux danois est à portée de main dans l’instant. Pour les brûler...
Certains de ces agitateurs « musulmans » semblent abuser de la mondialisation !
Mais n’est-ce pas un fait avéré que des ecclésiastiques et des leaders Musulmans ont été manipulés dans le passé, ou sont encore à la solde des services de renseignement occidentaux ? C’est commode. Autre info : saviez-vous que Merete Eldrup est le directeur général de la société (JP/Politikens Hus) qui a publié ces caricatures « anti-islamiques » au Danemark ? Elle est la femme d’Anders Eldrup - un visiteur régulier de ces « réunions » Bilderberg... (à ne pas confondre avec les « Tupperware »)
En plus de cela, Merete est un ancien chef du secrétariat au ministère des Affaires Économiques et le directeur adjoint de l’autorité Énergétique danoise.
Vous commencez à comprendre ?
Moi oui.
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ah oui, je commence à comprendre. Ce seraient donc des journalistes intégristes danois déguisés en Mahomet qui auraient fait l’attentat du WTC pour vendre des drapeaux danois aux musulmans et ainsi pouvoir mieux les caricaturer. ok ok, je comprends mieux maintenant.
Tu vois heureusement que nous avons encore des spécialistes du complot et des media altermachinchoses pour nous éclairer. C’est pas sur TF1 ou Le Monde qu’ont peut lire des infos de cette qualité. Franchement sur ce coup là, je me serais fait avoir comme les autres sans tes lumières. Merci beaucoup.
tu comprends le coup, hein, tu comprends le coup ?
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Je pensais (naïvement) que ces drapeaux avaient été piqués aux ambassades et consulats.
Je me trompe ?
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Je m’adresse à Mr Moreau, et à tous ceux qui pensent comme lui (dans le cadre de cette affaire). Je trouve qu’il n’y a pas forcément plus de racistes en France qu’ailleurs en Europe. Par contre les français sont passés maîtres dans l’art de masquer leur racisme par des procédés toujours plus originaux, l’esprit bas et le verbe haut. Quand des musulmans commettent des actes violent, integristes ou non, ils sont barbares et ils ont tort. Les français « gaullois » demandent alors à cette peuplade de s’auto-éduquer et de manifester, ou mieux encore, de voter et porter plainte, tel que les gens civilisés le font. Mais quand ces hordes barbares décident tout à coup de porter plainte auprès de la justice, les même français crient au loup et accusent les musulmans obscurantistes d’esquiver le débat (spécialité du français civilisé...) et de porter cela en justice. Bref, les autres ont toujours tort, c’est connu, surtout s’ils sont musulmans, et arabes de surcroit. Aussi, je trouve cela scandaleux que dans une « grande démocratie », un ministre d’état puisse intervenir directement ou indirectement dans un procès pour exercer une quelconque pression déguisée en « soutien ». Sur le fond, j’ai vu quelqun sur ce forum soi-disant citer des extraits du Coran, sans rien connaitre à l’Islam. Bientôt, moi aussi, je vais prendre des extrait du Vidal et les citer à tout bout de champs pour apprendre aux médecins leur métier. Après tout ce qui est écrit est écrit. Je pense que la France glisse lentement vers une dérive raciste claire. Le paradoxe dans cette histoire, c’est que la haine qui est déversée à l’égards des musulmans (je sais ce que vous allez me dire, que c’est destiné aux intergristes), la moquerie que l’on a pu voir à ce procès, et l’étouffement total de l’avis des musulmans fait justement je jeu des integristes qui n’ont plus qu’à laisser constater et dire : regarder ce que ce pays nous/vous fait. Mais bon, mais ça, ça peut vous paraitre trop lointain, la guerre pour la « laicité » passe avant tout. Revenons donc aux fondamentaux, c’est-à-dire le respect de l’autre. On aime tous l’humour, mais tout le monde sait tres bien que lorsqu’on touche à certains sujets, le respect des personnes passe avant tout chose. Parmi ces sujets, on peut trouver la religion, les origines, les maladies, etc,. Ca ne veut pas dire qu’on ne peut pas en rire, ça veut dire qu’on peut en rire tant que ça ne vire pas à l’insulte. Et faire un amalgame entre le personnage le plus saint de l’islam et les integristes en est une, pour la grande majorité des musulmans.
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Un peu d’histoire : l’origine de la liberté d’expression n’a jamais été autre chose que la liberté de critiquer les religions.
Et il n’est jamais inutile de rappeler Freud :
« les religions de l’humanité doivent être considérées comme des délires collectifs de cet ordre. Naturellement, celui qui partage encore un délire ne le reconnaît jamais pour tel. »
(Malaise dans la civilisation - 1929)
Feuerbach avait énoncé que la religion est de la pathologie qui s’ignore. Freud a précisé : la religion est donc un délire de masse, une paranoïa collective ; une formation de souhait venant remplacer (vertreten) un aspect insupportable du monde, inscrivant ce délire dans la réalité du fait d’être partagé par une communauté. Elle se met à la place du « programme du principe de plaisir » et impose une voie unique à tous, promettant bonheur et protection magiques contre la souffrance au prix de la soumission à une névrose universelle,
- qui rabaisse la valeur de la vie du sujet (sa vie devient La Vie) ;
- déforme l’image réelle du monde de façon délirante, opérant un délire de masse ;
- par intimidation de l’intelligence et fixation dans un infantilisme psychique. « À ce prix, en fixant de force ses adeptes à un infantilisme psychique et en leur faisant partager un délire collectif, la religion réussit à épargner à quantité d’êtres humains une névrose individuelle, mais c’est à peu près tout. » Chaque croyant aime son dieu ou son prophète comme son idéal et est lié aux autres par identification commune à cet idéal, ce qui renforce le gain en grégarité.La croyance est donc une pathologie narcissique, née du narcissisme primaire, de cette nostalgie du temps de l’indifférenciation moi - monde : nous ne faisions qu’un. Le religieux, le lien religieux, n’est pas seulement celui d’une croyance en un dieu, il peut tout aussi bien être déplacé, transféré sur une théorie, répété dans l’adhésion en une croyance autre que religieuse, politique par exemple, ce qui se dévoile dès lors qu’apparaissent dogmes, doctrines, fanatismes, etc.
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@MCM
Vous me demandiez sur un autre sujet si j’etais pour la polygamie. ( mon identifiant ne passe plus...)
Prenez votre calculette et suivez-moi...
Vous vous appellez Aldo M. , joyeux latin couvert de poils quelque part entre l’australopiteque et l’homo-sapiens , la chaine en or que vous arborez fierement vous vaut un succes incontestable aupres de la gent feminine... Ca vous va ? Tant mieux....
Maintenant , cher MCM , dites-moi ce qui, dans la loi francaise , vous limite dans le nombre de concubines ? 4, 5, 10.... ? Cela signifie que vous pouvez leur faire autant de gosses que vous pouvez , il leur suffit de se faire enregistrer en tant que meres celibataires et elles auront :
- allocation parent isole
- allocation logement
- allocations familiales etc....Tout cela pour vous dire que le marronier de la polygamie est un amuse-gogos dont on nous rebat les oreilles a simple finalite de gargarisme..... !
Les gens ayant une double , voire triple vie sont nombreux et ce debat sur la polygamie est nul et non-avenu.
Si la polygamie etait officialisee , elle impliquerait une prise de responsabilite du geniteur et ce ne serait, au bout du compte, qu’une economie a realiser sur le budget des prestations sociales.
Si je suis pour ? Evidemment !
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Pour repondre au sujet du moment , il faudrait tout d’abord cerner exactement ce qu’est un integriste... Doit-on assimiler systmatiquement l’integriste au terroriste ?
Dans ce cas les integristes de Mgr Lefebvre sont-ils des terroristes ?
L’integriste n’est-il pas une personne qui adhere strictement aux principes de sa religion ?
Est-ce un delit ?
Le simple fait que charlie-hebdo mentionne le mot integriste ne l’autorise en rien a vilipender l’individu pour sa croyance et les termes employes constituent bel et bien une insulte punissable par la loi.
J’espere que le tribunal resitera aux pressions diverses et dira le droit et ce ,pour le respect des convictions de chacun .
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Effectivement, l’euphémisme « intégristes » pour « terroristes » est une erreur de Charlie-Hebdo.
Mais comme les religions sont libres de s’exprimer, la critique des religions - intégrisme ou pas - doit être libre elle aussi.
C’est un simple principe de justice dans une société pluraliste.
Les poursuites engagées contre Charlie-Hebdo ont déclenché l’étude de poursuites contre les éditeurs de la Bible, du Talmud et du Coran par des personnes soucieuses d’équité (initiative dans laquelle je n’ai aucune part).
La liberté d’expression doit valoir pour tous et pour tous les points de vue, sinon ce n’est plus une liberté, mais un simple privilège.
C’est la raison pour laquelle la majorité des historiens et des juristes français demandent l’abrogation des lois mémorielles dont la loi Gayssot.
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Vous savez comme moi que la liberte d’expression n’est pas remise en cause dans cette affaire.
D’ailleurs vous ne vous privez pas de critiquer l’islam...
Il s’agit bien d’insultes et rien d’autre. Faire le portrait du prophete en terroriste est de nature a assimiler l’islam a une religion terroriste par vocation et, partant, d’y amalgamer ses adeptes.
Publier des caricatures de la mere de philippe val saillie par un caniche royal au coin d’une rue equivaudrait a une diffamation caracterisee , pas a de la liberte d’expression...
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« Faire le portrait du prophete en terroriste est de nature a assimiler l’islam a une religion terroriste »
Le lien aujourd’hui évident pour tout le monde entre l’islam et le terrorisme a été établi par les islamistes eux-mêmes.
Inutile donc de le reprocher à Charlie-Hebdo ou à Caroline Fourest. Tournez-vous plutôt vers Ben Laden, Al Quaïda, le GIA et autres.
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« Le lien aujourd’hui évident pour tout le monde entre l’islam et le terrorisme a été établi par les islamistes eux-mêmes », dit Courouve.
Voilà bien la plus grande malhonnêteté intellectuelle, l’habituel tour de passe-passe, le sophisme récurrent : assimiler l’islam à des manifestations islamistes extrêmes et condamnables..Et on en rajoute une couche :« évident pour tout le monde » !..oui , pour les ignorants , qui ne savent faire la moindre distinction,ou les gens de mauvaise foi. Va-t-on condamner la religion juive sur la base des propos et des actes de certains rabbins extrêmistes israëliens ?
Athée, je défends la laïcité, mais pas l’appel à la haine par des propos réducteurs
Quelqu’un disait plus haut que la plus importante partie de la population pratiquant l’islam se trouve en ..Indonésie.
Je vais encore attirer des nuées de sauterelles, qui vont me replier, mais aucune importance...
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Un petit détour pour voir d’où vient le manichéisme consistant à diaboliser l’islam sans réserve ni nuance.Cette posture a une histoire... :
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Mais enfin Zen, tous les musulmans ne sont pas intégristes mais tous les islamistes sont musulmans. Ce sont des musulmans qui ont une pratique extrémiste de l’islam. Ils puisent leur légitimité dans l’islam et revendiquent tous leurs actes au nom de l’islam.
Dans la mesure où l’islam n’est qu’une croyance aux multiples interprétations, qui vous dit que c’est l’interprétation modérée qui est la bonne, votre science infuse comme d’habitude monsieur le multi-expert dans tous les domaines.
Lorsque l’on fait paraître de simples caricatures dans un journal ou une simple critique du pape, nous avons des soulèvements de millions de musulmans qui brûlent des drapeaux, détruisent des ambassades ou encore détruisent des églises et tuent une religieuse. Je n’ai jamais vu de tel soulèvement, lorsque des innocent(e)s sont enlevé(e)s, égorgé(e)s, violé(e)s, assassiné(e)s ou suite à des attentats sanglants et autres débilités par des islamistes et pourtant ils le font au nom de l’islam. Etpourtant ce sont bien les pires caricatures que l’on pourrait faire de cette fameuse religion de « paix » et d’ « amour ». Oubliez donc votre islamophilie, fermez vos livres trop sélectionnés et ouvrez les yeux sur la réalité.
Alors, l’avis de Courouve vaut bien le vôtre, vous nous avez donné le vôtre, au suivant !
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« Oubliez donc votre islamophilie, fermez vos livres trop sélectionnés et ouvrez les yeux sur la réalité. »
Apparemment, vous m’avez mal lu...et vous confirmez mes propos.
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Monsieur Dalil Boubakeur a beau jeu de recourir aux lois démocratiques en Pays démocratique quand on sait qu’il serait dans l’incapacité de le faire en pays musulmans....
C’est de l’opportunisme au nom du prosélytisme....tout simplement.....
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Cette tactique, c’est précisément :
Je vous demande, au nom de vos principes, la liberté que je vous refuse au nom des miens.
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N’est-ce pas en afrique du nord aupres des califes musulmans qu’ont trouve refuge les juifs d’espagne chasses par la reconquista ? Ou ont eu lieu les pogromes et la shoah ? Ou est le terrorisme ?
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Quid de la « conquista », avant la « reconquista » ?
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Ce qu’on appelle les « pogroms », n’étaient que des rébellions de paysans contre les exploiteurs !
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Un excellent texte à lire !
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S’il y a insulte à Mahomet, c’est à lui de porter plainte.
L’assassinat en juillet 1991 de Hitoshi Igarashi, simple traducteur des « versets sataniques » suite a une fatwa prise par une autorité musulmane dans un pays musulman et appliquée sur un non musulman dans un pays non musulman, le Japon me semble preuve que l’Islam n’est pas une religion de paix mais de terreur.
L’islam ordinaire a toujours soutenu la terreur intellectuelle appliquée au non musulman. Quelqu’un a t’il vu une manifestation de musulman contre ce meurtre moyenageux ?
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N’oublions pas l’assassinat de la vieille religieuse italienne en Somalie, à la suite du discours de Benoît XVI à Ratisbonne.
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traduit en bon français cela donne ??
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@Walbator
Sans doute le niveau auquel vous situez mon esprit provient-il moins d’une lecture attentive de mon propos que de la noblesse du principe que vous entendez défendre, à savoir l’anti-racisme. Sans doute devrais-je donc, comme il est de coutume désormais lorsque l’accusation de racisme a retenti, procéder à quelque révélation généalogique, agrémenter mes arguments de bribes de mon roman familial, voire vous citer quelques amitiés aux consonances d’alibis... Bref, vous fournir certificat de bonne moralité. Je n’en ferais évidemment rien, soucieux de ne point trop ébranler votre foi en l’indéfectibilité de l’anti-racisme, qui malencontreusement devient sous votre plume une idéologie plus qu’un idéal, un réflexe politique plus qu’une intelligence sociale. L’anti-racisme, sous votre plume, me semble être un état d’esprit où les réponses précèdent impérativement les réponses. Ceci étant dit, que reste-t-il de votre propos, une fois expurgé du procès d’intention, si ce n’est une triste variation sur le thème du « Qui n’est pas avec moi est contre moi ! », symptôme manichéen par excellence, ne souffrant pas plus la nuance que la contradiction, cette dernière étant nécessairement offense. Vous semblez donc me faire grief de ne pas reconnaître comme légitime l’action intentée par Monsieur Boubakeur et consorts, postulant que mon opinion sur la présente affaire serait nécessairement identique pour tout autre procès intenté par quelque autre musulman. Or, il n’en est rien, à titre d’exemple, les actions intentées à la suite des incendies de Mosquée et les peines prononcées à cette occasion ont à mes yeux toute légitimité, et mériteraient d’être également appliquées dans une même sévérité à tous les actes de même nature. Par ailleurs, il me semble avoir assez clairement explicité les faits, les fondements logiques et les ressorts juridiques et sur lesquels se fonde mon opinion, qui se trouve par ailleurs être partagé par un procureur de la République. En d’autres termes, mon analyse de l’affaire ne vaut que pour cette affaire. Considérer que l’opinion que j’ai émise sur ce procès est un avis de portée générale relève, au mieux, d’une lecture malencontreuse de mon article, au pire d’une extrapolation de votre part dont je ne puis être comptable. Enfin et surtout, si l’on s’attarde sur la caricature qui à vos yeux pose problème, à savoir celle du prophète Mahomet coiffé d’une bombe allumée en guise de turban, j’aimerais vous en livrer ma propre interprétation. A mon sens, celle-ci avait pour but de symboliser la menace que le terrorisme fait peser sur le prophète, et donc sur l’Islam, en dévoyant la profession de foi du musulman (l’inscription apposée sur la bombe). Voici une interprétation, une réception de la caricature parmi tant d’autres possibles. Ne pas la considérer, c’est arrêter à la seule sainteté du personnage représenté. Chercher à obtenir la condamnation d’une caricature au seul motif qu’elle ait pu offenser, indirectement, une partie du public, c’est chercher à soumettre le pluralisme d’opinion à la tutelle du sacré. D’autres s’y sont essayés, à commencer par l’Eglise catholique, et ont connu les mêmes déconvenues judiciaires. Mais il est vrai que ces derniers ne pouvaient alors user de l’anti-racisme comme sésame de leurs revendications religieuses.
PS : S’agissant de vos réticences sur la légitimité du ministre de l’Intérieur à intervenir dans ce procès, je me permets de vous rappeler qu’étant au surplus ministre des cultes, il a pour fonction d’assurer la « police des cultes », c’est-à-dire d’assurer la tranquillité publique à l’occasion de l’exercice d’un culte ou des manifestations extérieures d’une religion. A ce titre, il était donc habilité à témoigner sur le contenu de la liberté religieuse dans le cadre des libertés fondamentales, cela ne constituant pas à mon sens une ingérence. Néanmoins, s’agissant du même individu en sa qualité de présidentiable, lorsqu’il évoque la possibilité d’imposer le prêche dans les mosquées en langue française exclusivement, cela constitue à mes yeux une violation manifeste de la liberté de culte, que rien ne justifie si ce n’est une suspicion maladive vis-à-vis de l’Islam. Tout cela pour vous dire que la laïcité, à mon sens, n’est pas synonyme d’indifférence envers les religions, mais a pour raison d’être l’organisation les antagonismes entre les différentes formes de croyances, de répartir les contenir dans le cadre de l’exercice des libertés fondamentales.
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« En l’occurrence, les caricatures incriminées ne visaient de toute évidence qu’à stigmatiser les seuls intégristes musulmans, cherchant à mettre ainsi en exergue le dévoiement croissant de l’islam par les extrémistes religieux. »
La caricature qui m’horripile concerne la représentation de Mahomet coiffé de bombes. Si l’auteur du dessin avait représenté Ben Laden, votre article aurait un sens. Il se trouve que ce dessin vise tous les musulmans et pas seulement les terroristes.
Ce qui est mise en cause, ce n’est pas la liberté d’expression. Poser le problème ainsi c’est diriger la réponse ? Etes vous pour ou contre la paix ? Etes vous pour ou contre la liberté d’expression ? C’est des questions qui ne se posent pas, elles induisent la réponse ...
Peut-on sous couvert de dessin faire des amalgames ? Peut-on sous couvert de dessin faire dans le négationnisme ?
Bien sur que Non !!!
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S’insurger de ces caricatures, et en particulier de celle représentant le Prophète, me semble de la pure mauvaise foi.
Le Prophète ne saurait être représenté ? Soit. Pourquoi certains l’ont-ils reconnu dans ces caricatures ? Ceux qui savent refuser de regarder une icône, une peinture, une représentation, fût-elle de l’homme, savent détourner le regard. On ne saurait leur imposer un choix différent, cela relève de leur intimité, de leur volonté, et de notre tolérance légitime face au choix personnel et intime d’autrui. Je trouve quand même assez fou, sur un simple plan logique, qu’ils aient su/voulu reconnaître leur Prophète dans cette caricature.Simple logique de bas étage, mais qui pose quand même un premier problème.
En ce qui concerne la lecture que l’on peut faire de ce dessin, elle est multiple, et on ne saurait se laisser dicter ce que l’on doit penser ou ressentir face à une oeuvre. Cette caricature, pour moi, représente l’image que certains intégristes renvoient de leur Prophète. Elle est la traduction picturale que le dessinateur a renvoyé de ce que les discours intégristes et les événements lui envoyaient. Si elle était si absurde que cela, personne n’aurait su en lire le message. Si pour certains Mahomet n’est pas Prophète d’une religion qui pourrait être représentée par des bombes, et j’espère qu’ils sont nombreux,alors qu’ils gardent leur conviction et la fassent triompher.
Il s’agit de prouver que les musulmans savent lire, y compris les dessins, savent argumenter, et prouver par l’action, la volonté, les faits, leur simple vie au quotidien,que leur religion prône autre chose que la bombe, ce dont personnellement je suis convaincue.
La polémique actuelle tend à laisser penser que les musulmans liraient tous un dessin ou un texte de la même façon, voire qu’ils ne sauraient pas lire, ou argumenter en retour s’ils sont en désaccord avec un discours, fût-il caricaturé. Et c’est faux. Nombre de musulmans ne se sentent pas choqués par ce dessin, j’en suis certaine. Nombre de musulmans ont d’autre façon de s’exprimer que l’appel à la censure. Ils ont d’autres façon de parler de leur religion qu’interdire que d’autres en parlent. On peut ne pas se sentir concerné par un dessin, une critique. Et cette critique, justement, ne concernait pas tous les musulmans, même si évidemment, chacun d’eux pouvait se sentir concerné par ce débat, qui se pose au sein même de leur religion.
Je ne suis pas musulmane, je ne peux pas lire le Coran dans le texte, mais je réclame le droit d’en parler, voire de me tromper quand j’en parle, et ne demande qu’à rectifier mes erreurs de lecture. Mais pour cela il faut que le dialogue existe, et la censure c’est le refus du dialogue. Ces caricatures sont un appel au dialogue, sur un sujet important et problématique : l’intégrisme. Cette question, à l’évidence, tous les musulmans se la posent. Pourquoi en tant qu’athée, puisque je vis dans le même monde qu’eux, et que je partage un même territoire, n’aurais-je pas le droit de me la poser, ou de lire les inquiétudes que d’autres en ont (ce que traduisent précisément ces dessins) ? Laissez-nous nous faire notre propre opinion sur l’Islam, aidez-nous à nous faire une opinion qui soit juste en la rectifiant, chacun avec ses convictions plus ou moins intimes. Laissez-nous penser que ces caricatures sont justes ou non, fines ou grossières. Le fait de savoir lire et d’avoir une opinion, d’être en accord ou non avec un discours, nous l’avons, et cela n’est pâs tributaire d’une croyance religieuse, du moins j’aime à le croire.
Interdire la caricature, c’est envoyer ce message : les musulmans ne savent pas lire, ne savent pas penser, argumenter, et ne tolèrent pas le dialogue. Ils voudraient d’un monde où tout le monde lit de la même façon ? uniquement selon leur desiderata ? Vous y croyez, vous ? Moi pas.
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Merci de ton explication. Je suis sincére et non de mauvaise foie. Caricaturer le prophéte ne me dérange en aucune façon. D’ailleurs, celle de Charli Hebdo ou le prophète dit que « c’est dur d’etre aimé par des cons » ne me touche pas. Je ne me sens pas concerné.
Maintenant, représenter notre prophète comme étant un pure térroriste me saigne. J’en ai le droit ? Je me trompe ? Pourquoi reprendre des dessins parus dans un magazine d’extreme droite ? Juste pour attiser la haine et mettre de l’huile dans le feu ou pour elever le débat ?
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Autre chose sur le sens de l’humour : Une journée dans la peau d’un musulman. Chaque jour que dieu fait entre ami ou surtout au boulot, je subi des blagues : tour à tour, je suis un terroriste, un matcho, je sequestre ma femme, j’egorge le mouton dans ma salle de bain, je participe à des tournantes ... On m’appelle d’ailleurs le moudjaidin.
Le soir quand je rentre du boulot, que je regarde le journal : 10 min de terrorisme islamiste (attentat visant des musulmans à 99%).
Je finis par éteindre la télé et surfer sur le net. Je participe à des forums de discussion autour évidemment de l’islam. Là j’apprends que je suis succeptible, que je manque d’humour.
Finalement, le jour ou on me crachera dans le visage parce que je suis musulman, je me dirais, ah oui c’est de l’humour ....
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« Dalil Bourbakeur soucieux de ne pas paraitre trop ostensiblement trop intégriste »...... ??????
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Comme vous y aller je ne vous suis pas...
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@ Courouve
Et la presence millenaire romaine en afrique ? Vous appellez cela comment ? ante quista ?
Et les chretiens donnes a bouffer par les lions ?
Concernant Ben Laden , aussi loin qu’un proces n’aura pas ete conduit de maniere argumentee je ne ne preterai pas davantage foi aux allegations de l’administration Bush en la matiere .
Nous avons vu ce bon Mr Powell avec sa fiole d’anthrax aux nations unies brandissant l’indubitable preuve.... Nous savons aujourd’hui ce qu’il en etait.
Devant une organisation pour laquelle la fin justifie les moyens ce ne sont pas 3000 citoyens de leur propre pays qui peseront lourd dans la balance....
Les milliers de cancers et autres joyeusetes subsequentes aux bombardements a l’uranium appauvri n’ont pas empeche nos joyeux drilles de les re-utiliser en 2003 comme en 1991 . Leurs soldats en premiere ligne....
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Le droit a la libre expression est un droit inaliénable de la constitution républicaine, même si certaines caricatures ont pu choqués la communauté musulmane, ce n’est tout de même pas la mer à boire, il faut qu’ils apprennent à rire d’eux-mêmes. N’oubliions pas que par le passé, des films comme « Rabbi Jacob » se moquait de la communauté juive, cela n’a pas amené à un telle levée de boucliers. Quelques petits dessins moqueurs sur le Pape n’ont pas projetés la communauté catholique dans un tel effroi. Par contre le fait de ne pas respecter la loi française sur la laïcité n’a pas l’air de déranger ces messieurs qui se refusent à reconnaître et à accepter la République et ses lois. Nous sommes républicains de par notre histoire (1789, la Commune de Paris, 1968) 1905, séparation de l’église et de l’Etat. Nous voulons pour tous les citoyens et citoyennes de toutes origines qu’ils aient le droit à se définir avant tout comme citoyen républicains et de ne pas être désignés comme juif, musulman, bouddhiste etc... Mais comme citoyen...de France et même du monde, tout simplement et rien ne les empèche de prier au Temple, à l’Eglise à la Mosquée. Le monde sera moins lourd à vivre, un peu de clarté dans un mode de brute !
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"Le droit à la libre expression est un droit inaliénable de la constitution républicaine, même si certaines caricatures ont pu choquer la communauté musulmane, ce n’est tout de même pas la mer à boire, il faut qu’ils apprennent à rire d’eux-mêmes.
N’oublions pas que, par le passé, des films comme « Rabbi Jacob » se moquaient de la communauté juive, cela n’a pas mené à un telle levée de boucliers. Quelques petits dessins moqueurs sur le Pape n’ont pas projeté la communauté catholique dans un tel effroi.
Par contre le fait de ne pas respecter la loi française sur la laïcité n’a pas l’air de déranger ces messieurs qui se refusent à reconnaître et à accepter la République et ses lois. Nous sommes républicains de par notre histoire (1789, la Commune de Paris, 1968) 1905, séparation des Eglises et de l’Etat.
Nous voulons, pour tous les citoyens et citoyennes de toutes origines, qu’ils aient le droit à se définir avant tout comme citoyen républicains et de ne pas être désignés comme juif, musulman, bouddhiste etc... Mais comme citoyen...de France et même du monde, tout simplement et rien ne les empèche de prier au Temple, à l’Eglise à la Mosquée.
Le monde sera moins lourd à vivre, un peu de clarté dans un monde de brutes !
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J’applaudi de mes deux mains. En théorie, c’est vrai. Pour vous ou est le danger, lorsqu’une association meme religieuse demande à la justice de trancher sur ce qui lui semble etre une insulte ?
Que risque Charlie ? 1 E de dommage et interet + des excuses ? C’est ça qui menace la république ...
vous parlez de rabbi jacob, vous connaissez la passion du christ ? Charlie dans cette affaire ne cherche qu’a s’en mettre plein les fouilles et c’est chose gagner. En plus d’insulter de faire des amalgames dangereux pour tout le monde, le dessin montrant le prophéte n’a rien d’une caricature. c’est une PUB ANTI MUSULMAN !!!
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« C’est à la justice de trancher »
- On peut se désoler de cet état de fait, surtout lorsque l’on ne partage pas les opinions de la partie civile, tout un chacun, organisé sous forme associative, peut saisir la justice lorsqu’il s’estime attaqué. Si la plainte est jugée recevable, l’affaire est instruite et l’institution judiciaire est responsable de jugement final.
- On peut ainsi objecter, qu’il s’agit d’une forme insidieuse de censure, d’utilisation de la justice pour exercer des pressions sur la liberté d’expression. Ou s’en féliciter lorsque le jugement rendu s’est révélé conforme à nos attentes en félicitant la Justice d’avoir su « raison garder ».
- Quoi qu’il en soit, les groupes de pression de toutes natures sont une réalité de la forme de démocratie dans laquelle nous évoluons et les associations musulmanes viennent de faire irruption sur la scène judiciaire.
- Elles y ont autant place légitime que d’autres groupes de pression confessionnels qui nous sont plus familiers..
Jimmie Danger
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@ Falah
« Que risque Charlie ? 1 E de dommage et interet + des excuses ? C’est ça qui menace la république ... »
Chère Falah, le dévoiement de la justice ne se mesure pas aux peines encourues mais au détournement des lois à des fins particulières alors qu’elles ont un but social, d’intérêt général. Or, entendre faire condamner pour « injure raciste » un organe de presse pour avoir mis en exergue l’inanité de l’intégrisme religieux n’est rien d’autre qu’un détourment de la loi. Juridiquement, cette affaire ne m’aurait personnellement point interpellé si les plaignants n’avaient à ce point revendiqué la confusion des genres. Pour le dire plus simplement, la justice n’a pas vocation à être un commerce de proximité où l’on viendrait assouvir ses envies à la moindre occasion.
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@ JC Moreau :
Bonjour. Je constate que malgré la limpidité de tes propos, il est nécessaire de réaffirmer des fondamentaux dont, pourtant, j’aurais aimé croire qu’ils ne seraient jamais remis en cause. Je me rassure en affirmant que l’on n’y perdra pas son âme. Bien à toi.
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« Détournement de loi »
- La loi est heureusement destinée à tous, et malheureusement aussi à ceux dont on ne partage pas les opinions. C’est la règle en démocratie.
On s’apercevra bientôt que Charlie aura réalisé un solde incontestablement positif entre un verdict qui lui sera favorable et un gain incontestable en terme de publicité.
Mais peut-être était-ce là le but de la manoeuvre ?
Jimmie Danger
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Effectivement,
La loi est destinée à tous et peut, de fait, être détournée par tous. Néanmoins, je ne connais pas de loi qui réprime la vente de journaux pour cause de publication de caricatures ou de propos irrévérencieux... A l’inverse, il existe une théorie de l’abus de droit initiée par Josserand qui, à mon sens, pourrait fort bien s’appliquer quant au fondement de la plainte déposée à l’encontre du journal. Je n’ai pas de sympathie particulière pour Charlie Hebdo, mais la liberté de la presse, néanmoins, me semble un principe plus important que mes propres affinités journalistiques.
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« abus de droit »
- Effectivement, l’abus de droit existe et les tribunaux peuvent invoquer la non recevabilité d’une plainte... Ce qui n’a pas été le cas dans cette affaire.
- Des associations en tous genres (familiales, féministes, religieuses, communautaires..) ont toujours fait usage des possibilités que leur offre l’appareil juridique pour faire disparaitre ou taire ce qui ne leur plaisait pas. Les associations musulmanes dont il est question ici ne font pas exception à la règle et n’abusent pas plus de droit que ceux qui s’opposent par les mêmes voies à une affiche de film ou une publicité qui offensent les bonnes moeurs.
- S’agit-il de tentatives d’instaurer une forme de censure ? OUI. Mais cette possibilité est ouverte à tous (..ceux qui en ont les moyens..)
Jimmie Danger
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La banalisation des procédures arbitraires Extrait d’un texte d’Anne-Marie Le Pourhiet, ouvrage collectif à paraître
"De la présomption d’innocence, à la charge de la preuve, en passant par le secret de l’instruction, l’interprétation stricte de la loi pénale, l’immunité parlementaire, la proportionnalité des peines, ou la règle selon laquelle le doute bénéficie à l’accusé, tous les grands principes intangibles qui gouvernaient la protection de nos libertés sont altérés et méprisés au nom des nouveaux droits des groupes et de leur prétendue dignité.
La manie du législateur français d’assortir toutes ses nouvelles incriminations pénales de la possibilité pour les associations qui se proposent par leur statuts de « combattre » ou de « lutter contre » une phobie quelconque, d’exercer les droits reconnus à la partie civile, c’est-à-dire de déclencher les poursuites pénales, est la principale cause du terrorisme judiciaire qui se répand en France. A l’auto-censure que provoque la menace militante permanente, il faut ajouter la multiplication des actions manifestement mal fondées (contre Max Gallo ou Olivier Pétré-Grenouilleau, par exemple) que les associations ont sans doute les moyens de s’offrir, en partie grâce aux subventions publiques dont elles bénéficient, mais qui causent à la personne poursuivie puis relaxée un tracas judiciaire et financier très grave mal indemnisé par la justice qui hésite toujours à sanctionner les procédures abusives. N’importe quelle association composée de militants parfois incultes et souvent hystériques, simplement déclarée depuis cinq ans, détient ainsi le pouvoir exorbitant de menacer de procès pénal aussi bien les citoyens ordinaires que les intellectuels, journalistes, universitaires ou même les élus de la Nation. Le danger est d’autant plus réel que la formation juridique et la rigueur intellectuelle de certains magistrats siégeant en correctionnelle laissent à désirer, de telle sorte qu’il faut souvent envisager de faire appel pour tenter de se libérer des « groupes d’oppression ». A la violation de la liberté s’ajoute aussi celle du principe d’égalité puisque des catégories d’individus sont ainsi munies de véritables privilèges, au sens étymologique de lois privées, tandis que la sélection qu’opèrent les associations entre les personnes qu’elles décident de poursuivre et celles qu’elles préfèrent ignorer crée une rupture manifeste de l’égalité des citoyens devant la loi.
Non content de privatiser ainsi le ministère public en livrant les citoyens à l’arbitraire et au sectarisme associatifs, le législateur assortit de surcroît ses multiples incriminations de sanctions manifestement disproportionnées. Un an de prison et 45 000 € d’amende (six mois et 22 500 € « seulement » pour l’injure) constituent ainsi le droit commun de la sanction de la mal-pensance ! La Commission nationale consultative des droits de l’homme a beau s’insurger régulièrement contre l’infliction de peines d’emprisonnement pour les délits de presse, le législateur ne veut pas entendre la voix de la raison et préfère réserver son oreille complaisante aux sirènes hurlantes des assoiffés de « fierté ».
La même commission peut aussi s’échiner à expliquer que le libre débat et la libre communication des idées et des opinions sont précisément les meilleurs garants de la tolérance, et qu’une presse libre, informative, contestataire et pluraliste est indispensable à la démocratie, rien n’y fait, la clientèle électorale et le protocole compassionnel comptent désormais davantage que les principes."
Tout l’extrait sur :
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Cher Jimmie Danger,
« Effectivement, l’abus de droit existe et les tribunaux peuvent invoquer la non recevabilité d’une plainte... Ce qui n’a pas été le cas dans cette affaire. », me dites vous.
La théorie de l’abus de droit, qui consiste à déceler un motif foncièrement malveillant dans l’usage d’un droit, une mauvaise foi patente, etc... (l’exemple type est celui du conflit de voisinage ou un individu va construire un mur dans sa propriété à seul fin d’obstruer la vue de son voisin...) reste peu usitée par les magistrats, du fait notamment de la lourdeur de la procédure. Par ailleurs, et surtout dirais-je même, cette procédure est indépendante de l’instruction de la plainte, et ce afin de ne pas risquer de conduire à une explosion contentioeuse relative au « déni de justice » (c’est à dire le refus de la justice de se saisir d’une affaire). Raison pour laquelle celle-ci ne peut intervenir à ce stade de l’affaire. Enfin, s’agissant de la mauvaise foi des plaignants, celle-ci m’apparaît particulièrement flagrante lorsqu’ils font grief à la caricature relative à l’arrivée des terroristes au paradis et à celle où le prophète se lamente d’être aimé par des cons (où il est très expressément signifié que les cons en question sont les intégristes). S’agissant de ces deux caricatures en particulier, l’amalgame reproché procède d’une malhonnêteté intellectuelle évidente (c’est à dire en l’occurence d’une volonté que soit établi un amalgame sans rapport avec le contenu objectif des caricatures). A moins que le dépôt de cette plainte résulte d’une rare idiotie, mais les plaignants ne me semblent pas atteints de cette tare.
« Des associations en tous genres (familiales, féministes, religieuses, communautaires..) ont toujours fait usage des possibilités que leur offre l’appareil juridique pour faire disparaitre ou taire ce qui ne leur plaisait pas. Les associations musulmanes dont il est question ici ne font pas exception à la règle et n’abusent pas plus de droit que ceux qui s’opposent par les mêmes voies à une affiche de film ou une publicité qui offensent les bonnes moeurs. »
Personnellement, je ferais une distinction entre un film (véhiculant un message et participant de ce fait au débat public) avec une publicité (dont le but principal est de faire la promotion d’un produit). Mais à cette distinction près, je vous rejoins sur le fait qu’il est aujourd’hui en France de nombreuses communautés abusant du droit à des fins étrangères à sa destination première. Et pour chacune d’entre elles, les situations doivent faire l’objet d’une analyse approfondie plutôt que d’une manière de capitulation qui affirmerait l’équivalence de toutes les actions juridiques à seule raison de l’identité de leurs auteurs.
A mon sens, il est impératif de privilégier dans ce domaine la responsabilité intellectuelle au relativisme moral.
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@ Jimmie Danger, bis repetita...
Je me permets de vous renvoyer, s’agisssant de ma volonté de privilégier une approche circonstanciée des actions judiciaires de type communautariste ou antiraciste, au lien ci-dessous :
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HORS-SUJET : « Une publicité véhicule-t-elle un message ? »
- A mon sens, une publicité porte un message et diffusée dans l’espace public, appelle à un débat public..
- Pour exemple : J’ai eu, il y a quelques années, une discussion avec un homosexuel hollandais qui m’affirmait être « agressé » par la plupart des publicités car elle montrait un monde spécifiquement hétérosexuel, diffusait des normes et contribuait ainsi à sa marginalisation. J’avoue que je ne m’étais jamais posé la question mais que celle-ci n’a plus lieu d’être puisque la visibilité homosexuelle est acquise dans nombre de spots.
- Pour quelle raison ? Par science du marketing bien comprise, les homosexuels apparaissant comme une communauté structurée et d’un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne. Mis à part des combats sur des questions juridiques comme l’homoparentalité, son intégration dans la « société » se fait petit à petit et sans heurts notables.
- De tout cela, on pourra penser que l’intégration globale, si elle est d’abord réalisée sur le champ de l’économique, est plus facile que si elle est produite artificiellement par le « symbolique » (visibilité, etc..).
- Autrement dit, la société accepterait-elle plus facilement la différence quand elle est le fait des « riches » que des « pauvres » ?
Jimmie Danger
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Pour rebondir sur votre hors-sujet et d’un double salto arrière piqué revenir en saut de grâce au sujet initial... le droit distingue très nettement la finalité principale qui est poursuivie en matière de caricature.
Ainsi, si la caricature n’a qu’un but publicitaire (le cas s’est présenté pour des briquets à l’effigie de Jean Pierre Coffe la caricature n’ayant eu en l’occurence d’autre but que de profiter de la notoriété de l’intéressé pour vendre un produit), l’entreprise ne pourra invoquer le principe de la liberté d’expression pour se soustraire au régime du droit à l’image (par ailleurs innaplicable dans l’affaire qui nous intéresse, personne n’étant titulaire du droit à l’image de Mahomet).
C’est en ce sens que je mentionnais une distinction entre un film (ayant pour première finalité le loisir ou l’interpellation du public sur un sujet) et une publicité (dont la première finalité est de vendre un produit, en créant un loisir ou en ayant recours à un message pour l’associer au produit, soit, mais qui n’intervient dans les finalités qu’à titre secondaire).
Pour résumer, les limites déterminées par la jurisprudence en matière de caricature sont de deux ordres :
- Si la caricature peut-être outrancière, elle ne doit pas pour autant être diffamatoire (1).
- « Selon l’article 9 du code civil, chacun a le droit de s’opposer à la reproduction de son image et cette reproduction sous forme de caricature n’est licite, selon les lois du genre, que pour assumer le plein exercice de la liberté d’expression » (2). En d’autres termes, la caricature qui n’a pour seule finalité que le détournement de la notoriété d’une personne pour en tirer profit est illicite (3). -
Notes :
1- Kurt Waldheim, TGI Paris, 9 mars 1987 ( Gaz. Pal. 6 mars 1987, note BERTIN) ; Pencassine, TGI Paris Ord. Ref. 17 sept. 1984 (D. 1985, somm. 16, obs. R.LINDON) conf. en appel par CA Paris 4e ch., 22 nov. 1984 ( D. 1985, somm.165, obs. R. LINDON) ; Jacques Calvet, Cass.1ère civ., 2 avr. 1997 ( D.1997, J 411, note B. EDELMAN).
2- Cass. 1ère civ. 13 janvier 1998 : D. 1999. J. 120, note J. RAVANAS
3- Jean Pierre Coffe c/CricketTGI Paris 1ère ch. 2 oct. 1996
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Pour info la Charte du Hamas .. !
Dans le Nouvel-Obs d’aujourd’hui :
Je lis ce titre :Le gouvernement d’Haniyeh ne reconnaîtra pas Israël
... je cherche des infos sur le Hamas et sur Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas
.. et en bas de page, je vois la rubrique : Charte du Hamas
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_du_Hamas .. en bas de page : • • Version arabe de la Charte sur le site islamonline.net • Traduction française de la Charte par Jean-François Legrain, chercheur au CNRS. • Traduction anglaise de la Charte Je clique sur Traduction française et cette page s’affiche .
http://www.gremmo.mom.fr/legrain/voix15.htm
Le jihad pour libérer la Palestine est une obligation religieuse individuelle :
Article quinzième :
C’est la fin de cet article qui m’interpelle, pour une religion de paix d’amour et de tolérance ( aux dires de certains )..... ben c’est mal barré !
« Par celui qui possède l’âme de Muhammad dans ses mains, je m’engage à combattre sur le chemin de Dieu ; je tuerai et combattrai, je tuerai et combattrai, je tuerai »
Sans autres commentaires !
@+ P@py
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Cher Gilbert,
Tâchez de ne pas vous en offusquez, mais votre intervention, précisément, nécessite nombre de commentaires.
En premier lieu, il convient de rappeler que le hamas n’est pas à lui seul représentatif de la religion musulmane, ce qui ne semble pas une évidence pour tout le monde. Ensuite, je ne vois pas en quoi l’interprétation primitive du Jihad dont le Hamas fait la promotion engagerait l’ensemble de la communauté musulmane. Enfin, et ceci est un commentaire de portée générale, on peut trouver dans chaque texte religieux des propos incitant à la haine, qui interviennent généralement à l’occasion d’un conflit rapporté dans les textes dits sacrés. Bref, toute lecture d’un texte fondateur (religieux ou juridique) se décompose en deux approches, à savoir la contextualisation (le propos n’aura qu’une portée rattachée au contexte) et l’essenstialisation (le propos aura une valeur indépendamment du contexte, et donc constituera une valeur transposable à d’autres contextes).
Pour conclure, je ne pourrais que vous inciter, ne sachant ce qu’un « sans autres commentaires » recèle ou non de sens critique, à ne point jauger l’Islam sur le fondement des dévoiements politiques dont il est l’objet ici où là. Surtout « là-bas » d’ailleurs,bien qu’ « ici » me semble commencer à n’être pas en reste...
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Le droit, n’est du reste qu’au service de ceux qui le manipulent et le falsifient comme les ligues racistes dites « antiracistes », les magistrats et les flics !
Il y a une loi et un droit pour les oppresseurs et un autre pour leurs victimes !
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je voudrais signaler un abus sur un autre fil il y a une nouvelle caricature contre l’islam : Chine l’année du cochon.
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La Poste sert même le « timbre au cochon ».
Que fait la police ?
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Excellent, tout à fait vrai, j’ai essayé de l’expliquer à travers mon blog et je me suis faite incendiée et traitée de raciste ! mais j’assume mon opinion, et suis loin d’être raciste !Tant que les gens feront des courbettes devant ces intégristes, nous n’en sortirons pas.. Vu sur un forum marocain il y a 3 semaines, un jeune qui écrivait, « il y a plus de femmes voilées en France que chez nous »
ça veut tout dire...
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ce qui est génant dans votre attitude, chérs messieurs les défenseurs de la liberté d’éxpression. c’est que chez vous cette notion est à géometrie trés variable. la on peut tous dire sur les uns , on peux comprendre la blessure des autres. vive la liberté d’expression totale. l’humiliation c’est quand tu sais que tu vaux moins que les autres par ce que les autres ont le droit de se sentir blesser et toi non. et ce journal qui se presente en defenseur de la liberté d’éxpression qu’est ce qu’elle a fait pour la defendre en france lorsque sarkozy a fait virer le redacteur en chef de paris match et lorsque laurent bazzin a été obligé de fermer son blog et lorsque alain duhamel a été viré. ca merite reflexion
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