Chateaux de cartes, 3è partie : Zéro sur vingt !
Avant même que les cendres du 11 septembre ne soient refroidies, la presse et le public se sont interrogés pour savoir QUI avant fait cela, et POURQUOI. Le COMMENT ne fut abordé dans un premier que par les enquêteurs qui se sont lancés dans une enquête qui a rapidement pu donner quelques éléments de réponse. La célérité a d’ailleurs interrogé certains truthers sur la véracité des informations données, et certains en ont pris acte pour prouver leurs dires de manipulation et de mensonge d’Etat.
Huit ans après les faits, les questions soulevées ont trouvé leurs réponses. Mais la véracité de ces dernières est régulièrement remise en question par des individus, des groupes qui réalisent plus ou moins sérieusement leur propre enquête afin de mettre en lumière tel ou tel point qu’ils estiment négligé, ou mensonger. Cela va de l’étudiant en informatique qui torche une animation de trente secondes qu’il balance sur Youtube à une équipe plus complète qui essaye de faire plus « pro », sur le fond et sur la forme.
Peu satisfait de la réponse donnée par la commission d’enquête, le journaliste et ancien élu européen Giulietto Chiesa s’ est proposé ainsi de démonter les arguments officiels afin de prouver le mensonge d’ Etat réalisé pour couvrir ce qu’il croit être la vérité. Pour couvrir les frais, Chiesa a lancé une souscription sur le net et a ainsi réuni plus de 300 souscripteurs pour l’aider financièrement. Le film fut présenté à divers festivals du documentaire avant de sortir en DVD.
Personnellement, je ne l’ai pas acheté. Je l’ai vu en intégralité gratuitement car il est copié sur le net (en VOST) et je dois dire au final ne pas regretter de n’avoir pas sorti un centime pour le voir, tant « Zéro » mérite bien son nom. Nous allons voir ensemble pourquoi.
Un groupe de critiques et de scientifiques italien, connu sous le nom de Undisicettembre ( http://undicisettembre.blogspot.com ), a dénombré un total de 118 erreurs factuelles d’importance plus ou moins grave dans ce film de cent minutes. Un record du genre. Pour les non-italophones, une version française est disponible ici : http://www.scribd.com/doc/16621186/Zero-Pointe-Pocket .
Si on oublie les erreurs de transcription de nom des intervenants et des témoins, ce qui constitue selon moi un péché véniel pour un journaliste, il faut souligner que « Zéro » aligne tout de même des erreurs graves pour un documentaire qui se veut sérieux.
Zéro s’appuie ainsi sur des faits tronqués ou erronés.
Zéro s’appuie parfois sur des mensonges éhontés pour justifier sa critique de la VO.
Zéro fait appel à des intervenants parfois prestigieux, mais qui n’y connaissent rien au sujet alors qu’ils sont cités à titre d’experts.
Zéro fait l’impasse totale sur le vol 93, qui s’est écrasé à Shankville.
LES FAITS TRONQUÉS ET ERRONÉS
Passons sur la séquence d’ouverture, qui consiste, sur fond noir, en la diffusion d’ une conversation poignante entre une victime piégée au somment d’une tour et les services de secours. On pourrait ergoter en disant qu’en réalité la conversation a duré 20 minutes mais il est normal de n’en passer que quelques extraits, si possible bien émouvants. Le jeu des émotions est partie prenante de tout type de reportages et sur ce point, Zéro ne fait pas exception.
Les soucis commencent juste après, quand Zéro nous raconte que Ben Laden n’est pas recherché par le FBI pour les attentats du 11 septembre, photo de l’avis de recherche à l’appui. Le sous-entendu est clair : si le FBI ne le recherche pas pour cela, c’est parce qu’Ils savent qu’il n’a rien à voir avec ces attentats.
Malheureusement, le journaliste n’a pas bien creusé la question : il aurait ainsi appris que si le FBI n’a pas encore lancé d’avis à ce sujet, c’est pour une question de procédure judiciaire : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/08/27/AR2006082700687.html
Comment se fait-il qu’un grand journaliste comme Chiesa ait pu laisser passer une telle erreur ?
Dans la même veine, on peut reprocher à Zéro un usage immodéré de citations fausses. Ainsi, il est ensuite fait mention d’une déclaration de DeMartini, un des concepteurs des Tours. Zéro reporte ainsi que « nous avons conçu les tours pour qu’elles résistent à l’impact d’un avion, voir plusieurs. »
Malheureusement, cette citation est fausse. La véritable phrase était « je crois que la structure aurait probablement résisté à de multiples impacts d’avion » : http://www.historycommons.org/entity.jsp?entity=frank_de_martini_1
Notons bien l’emploi du conditionnel, qui curieusement disparaît dans la citation de Zéro.
DeMartini fait partie des victimes de l’attentat, il ne pourra donc plus préciser sa pensée. Notons toutefois qu’il était quelque peu dans le vrai : les tours ont résisté à l’impact, c’est l’incendie qui a suivi qui aura été fatal aux batiments.
Le plus curieux dans le film, c’est que le réalisateur a cru bon de réinsérer cette véritable citation dans le film, trois minutes seulement après s’être appuyé sur la fausse pour son raisonnement. Désir de rétablir les choses ? Pourquoi alors ne pas remonter le film et enlever la mauvaise citation ?
C’est en tout cas une belle balle dans le pied que se met Chiesa...
Une autre balle est logée dans le film quand Steven Jones commence à intervenir pour discourir sur les incendies qui ont ravagé les Tours.
Le sous-entendu est ici aussi limpide : si le feu n’est pas très puissant, alors il n’a pas pu chauffer les poutres suffisamment pour provoquer leur flambement, et donc la chute. Un véritable appel du pied pour la thèse des explosifs ou de la thermite.
Une rare fois dans le film, Dario Fo, qui sert de caution scientifique, a raison : la couleur des flammes d’un incendie est un bon témoin de sa température. Mais il n’en est rien pour la fumée. La couleur de la fumée qui se dégage d’un incendie est avant tout déterminée par la nature des matériaux brûlés. Un feu de forêt ne donne pas une teinte de fumée identique à un feu d’hydrocarbure, ou de paille.
Ainsi, le film nous montre cette célèbre photo d’une femme scrutant le sol depuis un des points d’impact. Si une femme pouvait s’y trouver, c’est que la chaleur n’était pas intense n’est-ce pas ?
L’explication en est très simple : une femme est capable de se déplacer ! Elle peut grimper les étages, hors de portée des flammes et de la fumée puis, tentant de redescendre, aller dans des parties ou l’incendie s’est éteint faute de combustible.
Comment Chiesa ou un assistant n’ont ils pu y penser ?
Les incendies étant bien entendu démarrés à cause du kérozène des avions. Cela donne d’ailleurs à Dario l’occasion d’étaler sa suffisance en critiquant les architectes des tours en ne songeant pas qu’un avion soit porteur de carburant pouvant déclencher un incendie dans les Tours en cas de collision.
Bien entendu, personne ne corrige cette assertion en précisant que les concepteurs avaient prévu un impact accidentel, se basant que le crash d’un petit B 25 contre l’Empire State Building en juillet 45 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_State_Building#Le_crash_du_B-25_Mitchell), un appareil volant à basse vitesse et avec peu de carburant en réserve.
Un autre expert convié par Chiesa, Ryan, vient même en aide à Dario en prétendant que le NIST a volontairement gonflé le chiffre du carburant présent dans les avions. Ryan prétend ainsi que chaque avion n’avait que 6,5 tonnes de carburant à bord. Ce qui est faux : à leur départ de l’aéroport, chaque avion avait entre 28 et 30 000 litres, soit un poids d’à peu près 20 ou 22 tonnes de carburant (http://www.aviation-fr.info/avion/jaugeage.php).
Les deux avions devant se rendre en Californie, il est clair que moins du quart des réserves embarquées avaient été consumées en vol au moment de l’impact.
La encore, Chiesa est pris en flagrant délit de faute professionnelle.
Pour ne pas délaisser notre ami Jones, un autre grand moment du film a lieu quand il compare les tours à...un arbre.
Ce genre d’argument ne peut que démontrer qu’une hyperspécialisation est à long terme un handicap : on devient bon dans un secteur défini, mais on reste une buse dans tous les autres...
Heureusement, Dario vient au secours de son compagnon d’infortune et reprend le leadership en matière de bouffonnerie (ce qui, soit dit en passant, est sa spécialité littéraire) en nous sortant une autre belle ânerie. Discourant sur les tours qui ne s’effondrent jamais à cause d’un incendie, Dario prend exemple sur la Tour Windsor de Madrid.
La tour Windsor était un immeuble du quartier d’affaires de Madrid. Elle fut en 2005 victime d’un incendie monstrueux qui la consuma entièrement. Les truthers s’en servent pour « prouver » leur thèse qu’aucun immeuble au monde ne s’est écroulé juste à cause d’un incendie, confortant leur croyance en la thèse de thermite ou explosifs cachés au sein de la Tour 7 du WTC.
Malheureusement pour eux, aucun d’entre eux ne souligne le fait que les deux tours comparées avaient des structures internes trop différentes pour pouvoir servir d’étalon de l’une à l’autre. La tour du WTC 7 avait un squelette uniquement composé d’acier, quand la Windsor possédait un noyau et des planchers porteurs en béton. Autant comparer une pomme par rapport à une orange.
De plus, à voir les images des ruines de la Windsor, il est clair que les piliers de façade en acier se sont effondrés alors que le support de béton était demeuré à peu près intact. Pas assez cependant pour pouvoir être restauré par la suite, les ingénieurs préférant jouer la sécurité, et tout raser pour reconstruire ensuite.
Pourquoi Chiesa n’a-t-il pas modifié cette erreur ? L’accumulation de petites erreurs de ce genre étant préjudiciable pour la crédibilité de l’ensemble.
Une autre erreur fréquemment commise concerne la durée de l’effondrement proprement dit. Sur les images, on à l’impression d’un phénomène très rapide mais la poussière dégagée par la chute et la pulvérisation du béton cache la fin du phénomène. Heureusement, des sismographes de diverses universités et instituts répartis ont permis de quantifier assez précisément le phénomène : si on voit la chute se produire en 10 secondes, la durée totale de l’effondrement est en réalité plus longue, de l’ordre de 14 à 18 secondes (pour les Tours 1, 2 et 7). Le graphique ci dessous illustre bien le phénomène. Ces données sont disponibles publiquement, mais comme elles infirment la théorie des explosifs, les truthers n’y font pas référence.
Steven Jones, qui est un (sinon le seul) des scientifiques les plus acharnés à tenter de prouver que cette Tour a été détruite non pas en raison des impacts de débris de la chute de la Tour Nord, puis des incendies qui ont provoqué le flambement des portiques de report de charge, nous sert sa théorie de la thermite qu’il est à peu près le seul à défendre.
Un des points les plus surprenants est que ce scientifique n’est pas très au fait des progrès réalisés dans la chimie des matériaux. Ainsi, il semble ignorer que le nitrate de baryum, qui sert en effet d’activateur à la thermite, est une molécule présente dans pas mal de productions manufacturées : http://pagesperso-orange.fr/smart2000/BaO.htm
Il n’est donc pas étonnant d’en retrouver des traces dans les objets usuels tels que des soudures de matériel électrique ou électronique, le caoutchouc vulcanisé et autres produits.
L’ autre point faible de la théorie de Jones est qu’il présente la thermite comme étant un explosif. Ce qui est faux.
La thermite (tout comme ses variantes, thermate ou nanothermite) est un incendiaire. Le mélange d’oxyde de fer et de poudre d’aluminium n’explose pas en présence d’une flamme. Il entre en réaction, dégageant une chaleur si intense qu’elle est utilisée pour découper ou souder, selon les besoin. Mais exploser, jamais.
On peut donc être dubitatif au visionnage de la petite animation présentant la thèse de l’explosion des colonnes porteuses du WTC 7.
La pose en biais sur les colonnes étant bien entendu inspirée par cette photo.
Loin de prouver la thèse de la thermite (on se demande d’ailleurs comment la poudre aurait pu coller de biais sur la colonne... aucun récipient ou reste de récipient n’a été trouvé, et une fine pellicule collée ou scotchée n’aurait même pas réussi à échauffer le métal de plus de quelques degrés.), ces colonnes coupées de biais sont en fait les restes des colonnes découpées par les ouvriers chargés de sécuriser les lieux avant le début des opérations de déblaiement. Les colonnes découpées l’ont été au chalumeau oxydrique, dans les règles de l’art.
En ce qui concerne le Pentagone, les choses ne s’arrangent pas. Chiesa ne moufte toujours pas quand Dario, à grand renforts de moulinets de bras, affirme sur un ton péremptoire que le vol 77 n’aurait jamais pu effectuer la manoeuvre décrite.
Le soucis, c’est que Dario se trompe. Il raconte que l’avion a effectué un virage sur 270° à 800 km/h
pour se mettre en position de frapper le Pentagone. Or, les boites noires sont formelles. Le virage était de 330°, et la vitesse de 540 km/h. Le rayon de braquage était d’à peu près 10 kilomètres, ce qui est parfaitement réalisable par un avion de ligne.
Chiesa se met en plus en difficulté en passant une reconstitution de la phase finale d’approche. Le film présenté pour « prouver » l’impossibilité de la manoeuvre est en fait acceléré : il est parfaitement compréhensible, pour respecter un minutage, de passer une séquence plus rapidement pour gagner du temps, mais à ce moment là, il faut l’indiquer sur l’image (un « vitesse x 4 ou 5 » dans un coin de l’écran est suffisant). Ainsi, la manoeuvre illustrée a pris 2 minutes 30 dans la réalité. Pour un journaliste, il devrait pourtant savoir qu’un tel oubli est préjudiciable pour le sérieux d’une information.
De la même façon, il ne corrige pas la fameuse affirmation qui veut que « 86 caméras soient pointées vers le Pentagone. » C’est faux. Le chiffre de 84 (et non 86 d’ailleurs) fait en fait référence au nombre total de vidéos retrouvées au sujet du 11 septembre, ce qui inclut le Pentagone, mais aussi les Tours, les caméras des aéroports sur lesquels les pirates figurent ainsi que d’autres lieux parfois éloignés comme Miami, ou les pirates avaient leur base opérationnelle.
Un autre gros soucis concerne la chasse aérienne américaine, qui selon les truthers, aurait du pouvoir intercepter les avions en vol. Ce qui n’est pas le cas, nous allons le voir.
Le film fait grand cas du nombre de bases aériennes présentes sur le sol américain. Mais Chiesa et ses amis ignorent (ou feignent d’ignorer) que l’armée américaine ne dispose, en temps normal, que de 14 chasseurs prêts à l’envol immédiat, et ce pour tout son territoire.
Ce nombre était largement suffisant, mais il ne faut pas oublier que les avions détournés avaient coupé toute communication, et éteint leurs transpondeurs, ce qui empêchait leur localisation précise. En clair, l’armée ne SAVAIT pas ou envoyer ses avions. Le temps de les repérer à nouveau, il était bien trop tard pour empêcher les crashs. Il ne faut pas oublier qu’un avion a besoin de temps avant d’être prêt à décoller : le temps est estimé entre 20 et 30 minutes après le déclenchement de la mission.
Il faut aussi noter une autre contre-vérité : jamais, avant le 11 septembre, un pilote de chasse n’a eu l’autorisation de décider par lui même d’abattre un appareil civil.
Lors d’un détournement, son seul rôle est d’accompagner l’avion en ne se faisant pas voir par les pirates. Dans le même ordre d’idée, il faut savoir que la perte de contact n’enclenche pas automatiquement l’envoi d’un appareil militaire : les avions sont parfois sujets à des difficultés techniques et un avion civil peut être privé de radio et/ou de transpondeur. S’il suit son plan de vol, la chasse n’est pas alertée.
Chiesa aggrave son cas en laissant un « expert » affirmer que l’existence de la zone d’exclusion autour de Washington aurait dû déclencher l’alerte aérienne bien plus tôt : s’il avait fait son travail, il aurait appris que cette zone n’a été mise en place qu’ APRES le 11 septembre.
Faisant l’impasse sur le vol 93, le documentaire embraye alors sur le problème posé par l’identification douteuse des pirates. A grand renfort d’une mise en scène à la dramaturgie impeccable dans sa forme à défaut de fond, l’acteur italien Moni Ovadia (vous connaissez ???) déclame une litanie, énumérant les pirates morts qui se seraient manifestés après leur décès pour montrer qu’ils sont vivants, et qu’ils sont donc innocents et que FBI manipule tout le monde.
Moni aurait été bien inspiré de vérifier qu’il parlait des bonnes personnes, car si celles-ci se sont manifestées dans la presse, il était clair qu’elles étaient en fait victimes d’homonymie.
Faire preuve d’insuffisance en laissant passer des erreurs (la liste précédente n’étant pas exhaustive...) est une chose, mais mentir effrontement, c’est est une autre, plus grave encore. Et des mensonges, « Zéro » n’en manque pas :
Il est ainsi fait mention du renvoi de Kevin Ryan pour ses positions contraires au « dogme ». C’est faux. Ryan a été renvoyé de son poste pour usurpation d’identité. Il a tenté de faire passer ses propres conclusions (défavorables à la théorie du NIST) comme étant celles des scientifiques du laboratoire de certification pour lequel il travaillait.
http://www.mindfully.org/Reform/2004/Kevin-R-Ryan22nov04.htm
Il faut savoir que UL est un laboratoire de certification multidisciplinaire. Ryan y travaillait dans la section hydrologie, et non aux métaux ou aux incendies. Ce qui ne l’a pas empeché de se mêler au travail de ses collègues alors qu’il n’avait aucune compétence pour le faire.
Autre façon de mentir, l’ omission : en ce qui concerne le Pentagone, les truthers diffusent allègrement (!) cette photo pour illustrer leur thèse du missile.
Mais jamais, ils ne font mention de cet autre cliché, tout aussi disponible :
Il reste, vous me direz, l’histoire de la gouverne et des vitres qui ont résisté. Mais la gouverne de l’avion, on le voit, est d’une section très mince, elle a parfaitement pu se faire émietter lors de l’impact sur la façade. Contrairement à ce que « Zéro » affirme, les débris sur le gazon y sont parfaitement visibles. Quand aux vitres, il faut savoir qu’on ne les trouve pas chez Castorama ou consorts : ce sont des commandes spéciales, chaque vitre faisant 720 kilos. Normal, elles devaient pouvoir résister à un camion-suicide, ce mode de terrorisme étant aujourd’hui en vogue.
A la rigueur, on pourra penser que le Pentagone a été victime d’une soucoupe volante... La Zone 51 (!) en regorge, parait-il...
Dario apporte même sa pierre à l’édifice du mensonge, en prétendant que le vol 77 ne pouvait suivre la route décrite par le Version Officielle à cause d’une colline que le vol aurait dû traverser de part en part.
Comme vous le voyez sur cette vue axée à peu près sur la route d’arrivée de l’avion, il n’existe aucune colline à cet endroit.
Mais le summum est atteint quand le documentaire évoque les systèmes de défense antimissiles du Pentagone. Un système tellement secret que même les militaires ont du oublier son existence, vu que seul un petit dessin animé est présenté comme preuve de son existence.
Pour finir, « Zéro » finit même par prétendre que Al Qaida n’est en réalité qu’une émanation de la CIA... Un expert, Nafees Mosaddeq Ahmed, nous expose doctement que le nom complet, « Al Qaida maloomat », signifie « base de donnée informatique ». Quel dommage qu’il ne sache pas que le groupe terroriste s’appelle en fait « Qaida al-jihad », ce qui signifie « base de combat », et que c’est Ben laden lui-même qui en a donné le nom actuel. http://fr.wikipedia.org/wiki/Al_qaida
Là encore, cette liste de mensonges n’est pas exhaustive. Je ne peux qu’encourager le lecteur troublé à prendre connaissance des 118 erreurs recensées, et même à tenter d’en trouver d’autre si l’envie de visionner « Zéro » le prenait tout de même. Pour ma part, je vous y encourage.
Pour finir, il me semble normal de rendre un hommage particulier à tous les « experts » qui ont accepté de participer au documentaire, mettant courageusement leur réputation en jeu malgré toutes les énormités qu’ils peuvent proférer.
On peut donc remercier :
Steve Jones, qui ne connait rien en botanique ou en lutte contre l’incendie, qui ne connait rien en chimie non plus. Mais bon, on ne peut pas être bon en tout, hein...
Dario Fo, qui sait ce qu’est un véritable One-man-show. A défaut de savoir quoi que ce soit sur l’aéronautique et la résistance des matériaux.
Barbara Honegger, ancienne employée de Ronald Reagan, qui a parlé avec un ordinateur présent 100 ans dans le futur. http://frustratingfraud.blogspot.com/2006/12/barbara-psychic-munchkin.html
Nela Sagadevan, ancien pilote et ingénieur aéronautique, qui depuis s’est tourné vers le mysticisme et les extraterrestres. http://www.warpaintofthegods.com/wp/about.cfm
Nafees Mosaddeq Ahmed, politologue qui ignore le vrai nom d’Al Qaida, et chroniqueur sur la BBC. Section télétubbies ?
A tous, longue vie et prospérité...
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